[Défense des libertés contre l’arbitraire gouvernemental] L’épidémie de Covid-19 a eu un impact relativement faible sur la mortalité en France, par Laurent Toubiana (Inserm, Sorbonne), Laurent Mucchielli (CNRS), Pierre Chaillot (INSEE) et Jacques Bouauda (INSERM, AP-HP) (24 mars 2021)

28/03/2021 | 2 commentaires

Je vous signale ici une étude scien­ti­fique indé­pen­dante des labos que je trouve inté­res­sante et impor­tante, dans l’op­tique qui est la mienne : véri­fier le fon­de­ment scien­ti­fique — et donc la légi­ti­mi­té poli­tique — des « mesures » liber­ti­cides que nos « repré­sen­tants » nous infligent arbi­trai­re­ment depuis un an : enfer­me­ment géné­ral, « couvre-feu » (sic) pire que pen­dant la guerre, per­sé­cu­tions poli­cières des contre­ve­nants à des ordres pour­tant mani­fes­te­ment stu­pides (inter­dic­tion des pro­me­nades en forêt ou à la plage), fer­me­tures admi­nis­tra­tives (et ruine déses­pé­rante) de nom­breuses acti­vi­tés jugées arbi­trai­re­ment « non-essen­tielles », mas­quage même à l’ex­té­rieur, et jus­qu’aux enfants ! toute la jour­née, déci­sions arbi­traires en « Conseil de défense » hors de tout contrôle démo­cra­tique (sans ver­ba­tim et donc sans pos­si­bi­li­té de contrôle ni de recours pour excès de pou­voir ou pour concus­sion), inter­dic­tion de soi­gner faites aux méde­cins (doli­prane et « res­tez chez vous » jus­qu’à la réa, médi­ca­ments inof­fen­sifs inter­dits), inter­dic­tion d’al­ler à l’hô­pi­tal et de rece­voir des visites (et donc condam­na­tion à mou­rir étouf­fé et seul) pour les vieux malades en EHPAD, légi­ti­mi­té usur­pée par des « Conseils scien­ti­fiques » anti­cons­ti­tu­tion­nels, opaques et cor­rom­pus par les plus graves conflits d’in­té­rêts, et j’en passe…

Toute cette folie REPOSE SUR la gra­vi­té extrême de la mala­die de la sai­son 2019–2020.

Un an après, on s’a­per­çoit scien­ti­fi­que­ment que toutes les pré­vi­sions catas­tro­phistes étaient gros­siè­re­ment exa­gé­rées et erro­nées, et que la mala­die en ques­tion n’est abso­lu­ment pas la peste.

Il est donc temps d’ar­rê­ter de per­sé­cu­ter des mil­lions d’innocents.
On ne paie pas nos repré­sen­tants (à prix d’or, d’ailleurs) pour nous martyriser.

Il est aus­si temps d’exa­mi­ner la res­pon­sa­bi­li­té véri­table de ce chaos non néces­saire, qui est celle des gou­ver­ne­ments qui ont volon­tai­re­ment — et donc cri­mi­nel­le­ment — détruit depuis cin­quante ans notre sys­tème public de soins, au point de l’a­voir mani­fes­te­ment ren­du aujourd’­hui inca­pable de faire face à n’im­porte quelle épi­dé­mie sai­son­nière, covid ou autre. Mais on repar­le­ra de ces vraies res­pon­sa­bi­li­tés plus tard.

Concen­trons-nous aujourd’­hui sur ce rap­port (de quatre scien­ti­fiques émi­nents et com­plé­men­taires) sur la gra­vi­té consta­tée de la mala­die au nom de laquelle on nous mal­traite depuis un an.

Bonne lec­ture.

Étienne.


L’épidémie de Covid-19 a eu un impact relativement faible sur la mortalité en France

Laurent Toubianaa,b, Laurent Muc­chiel­lic, Pierre Chaillotd,*, Jacques Bouauda,e*
a Inserm, Sor­bonne Uni­ver­si­té, Uni­ver­si­té Sor­bonne Paris Nord, UMR S_1142, LIMICS, Paris, France,
b IRSAN, Ins­ti­tut pour la valo­ri­sa­tion des Don­nées de San­té, Paris, France,
c CNRS, Centre médi­ter­ra­néen de socio­lo­gie, de science poli­tique et d’histoire, UMR 7305, LAMES, Aix-Mar­seille Uni­ver­si­tés, France,
d INSEE, Ins­ti­tut natio­nal de la sta­tis­tique et des études éco­no­miques, Paris, France,
e AP-HP, Assis­tance Publique-Hôpi­taux de Paris, DRCI, Paris, France
All authors contri­bu­ted equal­ly to the work

* Les juge­ments et opi­nions expri­més par les auteurs n’engagent qu’eux-mêmes, et non les ins­ti­tu­tions aux­quelles ils appartiennent.

Résumé :

Contexte :

L’arrivée de l’épidémie de Covid-19 en France a pro­vo­qué la mise en place dans l’urgence, d’un confi­ne­ment géné­ra­li­sé de la popu­la­tion. Cette contrainte (et d’autres par la suite) a été accep­tées étant don­né l’anxiété induite par le spectre d’une catas­trophe sani­taire. Après une année d’une crise sans pré­cé­dent, quel a été l’impact réel de l’épidémie ? Pour éva­luer la gra­vi­té d’un fléau, la réfé­rence abso­lue est la mor­ta­li­té. Cet article ana­lyse la sur­mor­ta­li­té liée à la Covid-19, en France, en 2020.

Matériels et méthodes :

Cet article se fonde essen­tiel­le­ment sur les longues séries tem­po­relles démo­gra­phiques i) de la popu­la­tion par âge et ii) du nombre de décès quo­ti­diens depuis 1962. En effet, nous ne pou­vons uti­li­ser les décès attri­bués à la mala­die Covid-19 par­mi les­quels une part impor­tante se serait iné­luc­ta­ble­ment pro­duites même en l’absence de cette épidémie.

Nous com­pa­rons, la sur­mor­ta­li­té de cette épi­dé­mie aux autres épi­sodes habi­tuels de sur­mor­ta­li­té sai­son­nière (mala­dies infec­tieuses et cani­cules) et à leurs effets de mois­son (« har­ves­ting »). Ces esti­ma­tions obligent à tenir compte de l’évolution de la struc­ture de la popu­la­tion fran­çaise mar­quée par un vieillis­se­ment et donc une aug­men­ta­tion ten­dan­cielle de la mortalité.

Résultats :

L’année 2020 n’a connu aucune sur­mor­ta­li­té chez les per­sonnes âgées de moins de 65 ans (qui repré­sentent envi­ron 80% de la popu­la­tion totale).

Seuls les âges les plus avan­cés ont connu une sur­mor­ta­li­té, cette der­nière étant la plus forte après 80 ans.

Au pas­sage de l’épidémie de Covid-19, pour la popu­la­tion fran­çaise dans son ensemble, les auteurs estiment à 3,66 %, l’excès par rap­port à la mor­ta­li­té atten­due en 2020.

Discussion :

3,66 % de sur­mor­ta­li­té repré­sente 23 mille morts en excès sur les 629 mille atten­dus nor­ma­le­ment en 2020.

Ces chiffres doivent être mis en pers­pec­tive avec les 400 mille morts annon­cés par le Pré­sident de la Répu­blique Fran­çaise en octobre 2020 pour jus­ti­fier la mise en place du deuxième confinement.

L’année 2019 avait mon­tré en revanche, un défaut de mor­ta­li­té de 2,92 % direc­te­ment lié à l’effet de mois­son des épi­sodes grip­paux de 2015 et 2017. 

La sur­mor­ta­li­té obser­vée en 2020 au pas­sage de l’épidémie de Covid-19 ne serait qu’un rat­tra­page du défaut de mor­ta­li­té de 2019.

Uti­li­ser la mor­ta­li­té de 2019 en tant qu’élément de com­pa­rai­son pour esti­mer l’impact de l’épidémie en 2020 comme cela est pra­ti­qué cou­ram­ment, est donc une sim­pli­fi­ca­tion dou­ble­ment biaisée.

Conclusion :

L’épidémie qui tou­ché la France en 2020, montre une sur­mor­ta­li­té nulle pour les moins de 65 ans (soit 80 % de la popu­la­tion) et très faible pour les plus de 65 ans (3,34% d’excès pour cette classe d’âge).

Ce résul­tat est très loin des héca­tombes annon­cées et pour laquelle des mesures sani­taires dis­pro­por­tion­nées ont été mises en oeuvre

Mots-clefs : Covid-19 – Mor­ta­li­té – Sur­mor­ta­li­té – Vieillis­se­ment – Effet de mois­son – Struc­ture de la popu­la­tion –Immu­no­sé­nes­cence.

Lire le rap­port inté­gral ici :
http://recherche.irsan.fr/fr/documentation/index/voir/154‑L%E2%80%99%C3%A9pid%C3%A9mie-de-Covid?19-a-eu-un-impact-relativement-faible-sur-la-mortalit%C3%A9-en-France

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