Gilets jaunes, un mouvement révolutionnaire ? Échanges avec Philippe Pascot et Jean Lassalle sur BTLV

6/12/2018 | 18 commentaires

Mon com­men­taire de ce for­mi­dable graffiti 🙂 :

Pour avoir un pré­sident des pauvres, il faut chan­ger la constitution. 

Et, pour écrire une consti­tu­tion digne de ce nom, il faut des Gilets jaunes qui se trans­forment en citoyens constituants. 

On n’a pas besoin de maîtres qui se déguisent en repré­sen­tants, il nous faut des repré­sen­tants qui res­tent les ser­vi­teurs du bien com­mun : ce sont des PROCÉDURES (de dési­gna­tion et de contrôle et de révo­ca­tion et de puni­tion) qui peuvent garan­tir cette fia­bi­li­té des représentants. 

Et c’est com­plè­te­ment idiot de lais­ser écrire et modi­fier ces pro­cé­dures fon­da­trices par les repré­sen­tants eux-mêmes !… 

Voi­là l’im­passe poli­tique où est coin­cée l’Hu­ma­ni­té depuis tou­jours et dont les Gilets Jaunes sont en train de sor­tir, en se caillant sur des péages et des ronds-points, et en deve­nant consti­tuants débu­tants, loin de Paris mais la tête bien sur les épaules.

Étienne.

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Étienne

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18 Commentaires

  1. Zaharia Raymond

    Salut Etienne
    Bra­vo pour ton action !
    Pour le time code de la video ci des­sus, je pense que tu l’as réglé 5 ou 10 secondes trop tard :
    on n’en­tend pas la ques­tion de Bob, mais seule­ment ta reponse… je pense que ce serait plus per­cu­tant d’a­voire aus­si la question
    !

    Réponse
  2. christine carras

    Bon­jour Mon­sieur Chouard,

    Je vous ai décou­vert un jour sur FB à tra­vers un repor­tages et là, vous m’êtes appa­ru comme une révé­la­tion… tout ce vous avan­cez me parle, et m’apparaît comme une évi­dence pour que nous sor­tions du chaos social dans lequel nous nous trou­vons aujourd’hui.

    Juste pour vous dire, même si je sais que vous ne le vou­lez peut être pas, que c’est vous que je choi­si­rais si je devais dési­gner l’homme qui repré­sen­te­rait les gilets jaunes. 

    En ce moment on peut voir des gilets jaunes débattre à la tv face aux membres du gou­ver­ne­ment dont les débats sont diri­gés par des médias appar­te­nant aux plus grands groupes. Les gilets jaunes se font com­plè­te­ment désta­bi­li­ser et contrer par manque de connais­sances et de culture du monde politique.…et c’est là que je me dis à chaque fois que vous face à eux… ce serait le début de la fin de cette fausse démo­cra­tie diri­gée par les ultras riches.

    Réponse
  3. Clément

    Je retiens de la 1ère par­tie du live sur BTLV que dans l’immédiat les Gilets-Jaunes ne doivent sur­tout pas abandonner :
    – La comp­ta­bi­li­sa­tion du vote-blanc
    (annu­la­tion des Euro­péenne si majoritaire)
    – le R.I.C et ses 4 volets

    A étu­dier pour la Consti­tu­tion future :
    – pla­fon­ner salaire et patrimoine
    – Secu­ri­té Sociale pour tous
    – Tirage au sort
    – sou­ve­rai­ne­té monétaire
    – protectionnisme
    – sor­tie de l’U.E telle qu’elle est?…

    Et une grande inquié­tude pour les violences
    à venir ce same­di (sur­tout s’il y a en même temps
    la marche pour la bio-diversité…)

    Réponse
  4. etienne

    Dans leurs négo­cia­tions avec nos maîtres « élus »,
    les Gilets Jaunes feraient bien de se sou­ve­nir de 

    la tromperie de « la nuit du 4 août » 1789 (expliquée par Henri Guillemin) :

    Réponse
    • philippe dumont

      Atten­tion manipulation , 

      J’ai orga­ni­sè les 1er jours ; donc le 17 novembre , l’oc­cu­pa­tion de l’è­chan­geur Est de Car­cas­sonne (Trèbes) en gilet jaune.

      Hier same­di 7 dècembre à 14h30 je me suis fait virè publi­que­ment et manu mili­ta­ri ( par une dizaine de per­sonnes du groupe orga­ni­sa­teur des gilets jaune « Car­cas­sonne en colère  » qui m’ont hur­lè et sau­tè des­sus ) car je « par­lais de manière infor­melle et pri­vè aux par­ti­ci­pants » et ceci ne plai­sait pas aux  » orga­ni­sa­teurs » de « Car­cas­sonne en colère » .
      Ils m’ont mena­cè phy­si­que­ment , hur­lè « d’ap­pe­ler la police  » et me donnent l’ordre « de ne plus revenir ».
      Ne vou­lant pas me battre je suis donc par­ti sous les cris de cette horde d’une dizaines d’individus.

      Les gouttes qui pour eux ètaient de trop, c’est quant visi­ble­ment j’ai dit que ;
      « les par­tis poli­tiques n’è­taient pas la solu­tion mais le problème »
      Quant j’ai èvo­què le TDN THOR fin 2019 à mal­vè­sie et la pol­lu­tion radio­ac­tive pour les terres et l’eau .…
      Quant j’ex­pli­quais le fonc­tio­ne­ment de la dèmo­cra­tie direct , vota­tions et tirage au sort des reprèsentants .…
      Que la seule solu­tion ètait pour moi la sor­tie de l’UE de l’O­TAN du FMI .…

      Ce que je pense ; c’est que à Car­cas­sonne, sur l’è­chan­geur de trèbes avec « Car­cas­sonne en colère », le mou­ve­ment est tenu par des mil­li­tants poli­tique orga­ni­sès avec un gou­rou, vou­lant gar­der le contrôle sur la popu­la­tion locale et la situa­tion en
      fai­sant croire que le mou­ve­ment est spontanè
      , en le mani­pu­lant dis­crè­te­ment de l’in­ter­rieur , dis­tri­buer des infor­ma­tions dèfor­mès , inter­dire la parole libre, èli­mi­ner les empe­cheurs de tour­mer en rond , , … mais on est clai­re­ment face à un groupe consti­tuè qui fait de la poli­tique poli­ti­cienne , tout en disant et fai­sant croire le contraire. Ce groupe a tra­hi l’es­pris des gilets jaune et n’est pas lègitime.

      De quel parti ?
      Curieu­se­ment on peut y voir des chaises venant de la mai­rie de Trebes ou des tentes de l’a­glo­mè­ra­tion de Car­cas­sonne. Nous savons que mr Phi­lippe Fou­gères à ètè asses­seurs en 2011 à Caunes-Miner­vois au pri­maires pour le PS ? On peut voir des per­so­na­li­tès poli­tique locale proche du par­ti com­mu­niste dans cer­taines initiatives ?
      Est-ce par­tout pareil ?

      Réponse
  5. claude saint-jarre

    Lors­qu’É­tienne dit qu’on va avoir la Consti­tu­tion qu’on aura écrite, ça veut dire que l’As­sem­blée Consti­tuante ori­gine de la base et non du Gouvernement ?

    Réponse
  6. Hadrien

    Heu­reux d’en­tendre Jean LASSALLE iden­ti­fier Pom­pi­dou, ancien ban­quier, comme l’o­ri­gine de la dette auprès des banques et du marché.

    Il est inté­res­sant de savoir com­ment on en est arri­vés aujourd’hui là… où l’on a vou­lu nous mener, c’est à dire à « la ser­vi­tude volon­taire » des États en faveur du « monde de la finance » !

    Mais rap­pe­lons tout d’abord l’origine des temps qui nous concernent :

    Lois du 24 juillet 1936 (Front populaire)
    et du 2 décembre 1945 (De Gaulle) :

    Elles font de la Banque de France un “ser­vice public” et pré­voient que son capi­tal sera trans­fé­ré à l’État le 1er jan­vier 1946. De Gaulle natio­na­lise par ailleurs le sec­teur du cré­dit des banques com­mer­ciales privées.

    Com­mencent alors les « Trente Glo­rieuses », et le « Cir­cuit du Tré­sor » mis au point par son Direc­teur Bloch-Lai­né (1947−1952), ancien tré­so­rier de la Résis­tance, qui prévoit :

    – les prêts et avances directs de la Banque de France au Trésor

    – la sous­crip­tion obli­ga­toire des banques aux bons du Tré­sor à taux fixe impo­sé, leur mon­tant mini­mum consti­tuant un « plan­cher » révi­sable chaque année.

    Ces trente glo­rieuses vau­dront à la France une crois­sance double de celle des États-Unis.

    LA DETTE :
    COMMENT ON EN EST ARRIVE LA …

    Note en 1963 du Pre­mier ministre Georges Pom­pi­dou, ancien fon­dé de pou­voir du Groupe Roth­schild, à son ministre des Finances Valé­ry Gis­card d’Estaing :

    « Les émis­sions du Tré­sor à court, moyen et long terme doivent s’adapter, par des méca­nismes appro­priés, aux condi­tions exis­tant sur le mar­ché moné­taire et le mar­ché financier ».

    La note recom­mande les émis­sions « réa­li­sées par voie d’adjudication, au détri­ment de celles cor­res­pon­dant à des sous­crip­tions obli­ga­toires à taux fixe pour se rap­pro­cher davan­tage des condi­tions du mar­ché », tra­dui­sant déjà la volon­té de son auteur de ren­voyer l’ascenseur à ses anciens maîtres en ren­dant la main au lob­by bancaire.

    Loi du 3 jan­vier 1973 :

    Après la dis­pa­ri­tion de De Gaulle, l’ancien ban­quier deve­nu Pré­sident de la Répu­blique (ça nous rap­pelle des choses !) fait entrer la « City » dans le Mar­ché Com­mun le 1er jan­vier 73 et fait ins­crire deux jours après, avant de dis­pa­raître à son tour l’année sui­vante, la loi qui sti­pule notam­ment : « Le Tré­sor public ne peut être pré­sen­ta­teur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ».

    Cet article (n° 25) ne fai­sait qu’interdire un cer­tain type de finan­ce­ment de la part de Banque de France, tout en lais­sant la pos­si­bi­li­té d’utiliser d’autres ins­tru­ments, sous réserve d’approbation par­le­men­taire. Mais ces encours furent désor­mais limi­tés à un mon­tant maxi­mal de 20,5 mil­liards de francs qui n’a pas été rééva­lué mal­gré l’inflation qui a sui­vi, de sorte qu’il a fal­lu aug­men­ter les appels aux mar­ché avec des taux d’intérêts qui ont fini par deve­nir impor­tants et fait croître la dette d’une façon exponentielle.

    Mais la Banque de France a ain­si per­du son sta­tut de ser­vice public et l’État doit emprun­ter désor­mais auprès des banques com­mer­ciales, encore natio­na­li­sées… pas pour long­temps ! Car on va bien­tôt inau­gu­rer « Les Trente Piteuses » :

    1976–1981, Ray­mond Barre “meilleur éco­no­miste de France”, selon Gis­card d’Estaing :

    Après le pre­mier élar­gis­se­ment euro­péen, il aban­donne “la pré­fé­rence euro­péenne” sous la pres­sion libé­rale du Royaume Uni, tout en s’engageant d’emblée à res­pec­ter « la dis­ci­pline moné­taire » à l’allemande… ; il fera connaître au pays une infla­tion record jusqu’à 16% !

    Paral­lè­le­ment, la crois­sance chute alors de moi­tié à 2,5% et ce, comme le mon­tre­ra plus tard Mau­rice Allais , de façon indé­pen­dante du choc pétro­lier, car la crois­sance amé­ri­caine, elle, res­ta inchan­gée, repas­sant au-des­sus de la notre jusqu’à la période actuelle.

    198283 : Le “tour­nant de la rigueur”

    Après les natio­na­li­sa­tions de 1981, Fran­çois Mit­ter­rand et son pre­mier ministre Pierre Mau­roy étaient cen­sés remettre en selle l’ordre key­né­sien au ser­vice du plus grand nombre. L’espoir est rapi­de­ment étouf­fé, sacri­fié sur l’autel de la construc­tion euro­péenne et de la « conver­gence » de ses éco­no­mies, notam­ment en vue de la mon­naie unique, à terme.

    Mais lais­sons par­ler Jean Pey­re­le­vade qui, dans son ouvrage de 2008, est plus disert qu’à l’habitude sur son rôle de prin­ci­pal pro­ta­go­niste de ce tour­nant auprès de Pierre Mauroy::

    “En fait, les plans de redres­se­ment de 1982–1983 per­mirent à la fois de cor­ri­ger les fan­tai­sies des pre­miers mois de la ges­tion mit­ter­ran­dienne et, plus struc­tu­rel­le­ment, de ter­mi­ner l’adaptation de l’économie fran­çaise à la nou­velle donne inter­na­tio­nale : il y eut dans notre action, pour une part signi­fi­ca­tive, comme une sorte de reli­quat de cor­rec­tion bar­riste… [On ne sau­rait mieux dire!]

    Bien enten­du, la bru­ta­li­té de la thé­ra­peu­tique, appli­quée sur un temps rela­ti­ve­ment court, n’alla pas sans effets secon­daires. De 1982 à 1984, le taux de crois­sance de l’économie fran­çaise fut divi­sé [encore et tou­jours, comme pour Mon­sieur Barre!] par deux (de 2,4% à 1,2%) tout en res­tant posi­tif, à un niveau que nous consi­dé­re­rions aujourd’hui comme médiocre mais accep­table. Simul­ta­né­ment, en 1983 et 1984, le pou­voir d’achat des ménages subit une légère dimi­nu­tion (-0,1% puis ‑1,1%), ce qui était conforme à la poli­tique sui­vie” [sic] !

    1986 : Acte unique euro­péen (J. Delors)

    « Le mar­ché inté­rieur com­porte un espace sans fron­tières inté­rieures dans lequel la libre cir­cu­la­tion des mar­chan­dises, des per­sonnes, des ser­vices et des capi­taux est assu­rée [… Le Conseil] s’efforce d’atteindre le plus haut degré de libé­ra­tion pos­sible. L’unanimité est néces­saire pour les mesures consti­tuant un recul en matière de libé­ra­tion des mou­ve­ments de capi­taux. »

    1986 : Loi Béré­go­voy sur la dérè­gle­men­ta­tion finan­cière déré­gle­men­ta­tion, dés­in­ter­mé­dia­tion, décloi­son­ne­ment, désinflation).

    Le chef de Cabi­net du ministre, le très libé­ral Jean-Charles Naou­ri,dépê­ché auprès de lui à cet effet, a été récom­pen­sé depuis par le sys­tème qui l’a nom­mé PDG du Groupe Casi­no. Béré­go­voy, lui, s’est sui­ci­dé après l’échec mémo­rable de la gauche aux élec­tions législatives.

    1988 : la France accepte le prin­cipe de la fin du contrôle des changes et la liber­té de cir­cu­la­tion des capi­taux – sans créer une har­mo­ni­sa­tion fis­cale entre Etats. La direc­tive Delors-Lamy pré­voit la libé­ra­li­sa­tion com­plète du mar­ché des capi­taux pour 1990.

    1990 : forte dimi­nu­tion de la fis­ca­li­té sur les reve­nus du capital

    1992 : le trai­té de Maas­tricht ins­ti­tue l’Union éco­no­mique euro­péenne, pré­lude à la mon­naie unique : 

    « toutes les res­tric­tions aux mou­ve­ments de capi­taux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites »

    L’article 104 du Trai­té de Maas­tricht (mis en appli­ca­tion le 1 er jan­vier 1993) spécifiait :

    « Il est inter­dit à la BCE et aux banques cen­trales des Etats membres, ci-après dénom­mées « banques cen­trales natio­nales », d’accorder des décou­verts ou tout autre type de cré­dits aux ins­ti­tu­tions ou organes de la Com­mu­nau­té, aux admi­nis­tra­tions centrales,aux auto­ri­tés régio­nales ou locales, aux autres auto­ri­tés publiques, aux autres orga­nismes ou entre­prises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE ou les banques cen­trales natio­nales, des ins­tru­ments de leur dette est éga­le­ment interdite.

    1993 : Emprunt Bal­la­dur (ancien chef de cabi­net de l’ancien ban­quier Pompidou)

    Celui-ci entre­prend de vendre les « bijoux de famille » que De Gaulle et le Conseil Natio­nal de la Résis­tance avaient natio­na­li­sés à la Libé­ra­tion, en com­men­çant par le sec­teur bancaire.

    Paral­lè­le­ment, il réus­sit durant son man­dat le tour de force de la plus forte aug­men­ta­tion de la dette publique… !

    1998 (Chi­rac / Jos­pin / Strauss-Khan):

    Achè­ve­ment des pri­va­ti­sa­tions et créa­tion d’un régime fis­cal avan­ta­geux pour les stock-options. Lorsqu’intervient l’introduction de l’euro en 1999, il ne reste plus aucune des grandes entre­prises natio­na­li­sées à la Libé­ra­tion et en 1981.

    Mai 2005, Réfé­ren­dum sur la Consti­tu­tion européenne :

    Adou­bée par tous les notables et l’immense majo­ri­té des par­le­men­taires, la consti­tu­tion qui vou­lait gra­ver cela dans la marbre est reje­tée par les peuples fran­çais et hol­lan­dais. La Com­mis­sion Euro­péenne arrête les frais et inter­rompt la consul­ta­tion ori­gi­nel­le­ment pré­vue dans le reste de l’Europe.

    Décembre 2007, Trai­té de Lis­bonne (Sar­ko­zy et Merkel):

    Les deux s’entendent pour faire voter aux seuls par­le­men­taires, dans toute l’Europe, l’adoption des mesures éco­no­miques reje­tées par voie réfé­ren­daire, ceci par des­sus la tête des peuples… et de notre Conseil Consti­tu­tion­nel dont les membres émi­nents n’y voient rien à redire !

    Son article 123, enté­ri­nant l’article 104 du trai­té de Maas­tricht, sti­pule notamment :

    “Il est inter­dit à la BCE et aux banques cen­trales des Etats membres, ci-après dénom­mées banques cen­trales natio­nales, d’accorder des décou­verts ou tout autre type de cré­dit aux ins­ti­tu­tions ou organes de la Com­mu­nau­té, aux admi­nis­tra­tions cen­trales, aux auto­ri­tés régio­nales ou locales, aux autres auto­ri­tés publiques, aux autres orga­nismes ou entre­prises publics des états membres ; l’acquisition directe auprès d’eux, par la BCE, ou les banques cen­trales natio­nales, des ins­tru­ments de leur dette est éga­le­ment interdite.”

    On inau­gure ain­si « Les Calamiteuses »

    ….. OU L’ON A VOULU NOUS MENER :

    Mau­rice Allais, dès 1976 :

    “En aban­don­nant au sec­teur ban­caire le droit de créer de la mon­naie, l’État s’est pri­vé en moyenne d’un pou­voir d’achat annuel repré­sen­tant envi­ron 5,2% …”

    Mau­rice Allais, Prix Nobel d’économie en 1988 :

    “Dans son essence, la créa­tion de mon­naie ex nihi­lo actuelle par le sys­tème ban­caire est iden­tique à la créa­tion de mon­naie par des faux mon­nayeurs. Concrè­te­ment, elle abou­tit aux mêmes résul­tats. La seule dif­fé­rence est que ceux qui en pro­fitent sont différents.”

    André-Jacques Hol­becq, Phi­lippe Derruder :

    (La dette publique, une affaire ren­table. A qui pro­fite le sys­tème ? Edi­tions Yves Michel, Mai 2008)

    “Déli­bé­ré­ment, l’État a trans­fé­ré sur le sys­tème ban­caire pri­vé son droit réga­lien de créa­tion moné­taire. Sans que cela ait don­né lieu au moindre débat public, on a pri­va­ti­sé l’argent de sorte que nous, peuple soit-disant sou­ve­rain, devons main­te­nant ache­ter notre propre mon­naie auprès des banques…

    Depuis, l’État, c’est à dire nous tous, doit payer un inté­rêt à ceux qui achètent des ins­tru­ments de cette dette (40% de rési­dents, 60% de non-rési­dents). Au fil des années, cet argent dis­tri­bué aux plus riches plombe les finances publiques et nous voi­la entraî­nés dans une spi­rale infer­nale : recou­rir sans cesse à de nou­veaux emprunts pour cou­vrir le défi­cit qui, comme par hasard est tou­jours proche du mon­tant des intérêts…

    En réa­li­té, le trans­fert, qu’il soit celui d’aujourd’hui ou de demain, ne se fait pas d’une géné­ra­tion aux sui­vantes, mais entre couches sociales : ce sont les contri­buables d’aujourd’hui qui paient les rentes ver­sées aujourd’hui à ceux qui en béné­fi­cient ; ce seront les contri­buables de demain qui ver­se­ront ce qui sera dû, demain aux héri­tiers des déten­teurs de la dette… Le risque est que les tra­vailleurs pauvres de la géné­ra­tion sui­vante soient obli­gés de payer ces inté­rêts (par leurs impôts indi­rects, par exemple) aux déten­teurs déjà riches peu impo­sés sur leurs reve­nus du capital.”

    Extrait de la pré­face d’É­tienne Chouard : 

    « Tous les citoyens devraient par­fai­te­ment connaître les méca­nismes élé­men­taires de la créa­tion moné­taire et de la dette »

    Réponse
  7. Antoine

    « On nique pas le sys­tème en vou­lant le détruire
    on le nique en construi­sant sans lui »
    Ken­ny Arkana

    Cita­tion telle quelle, c’est cru, c’est pas aca­dé­mique, mais c’est une excel­lente option de direc­tion de pen­ser l’a­ve­nir prochain.

    Antoine

    Réponse
  8. Renaud

    Apprendre en agissant.
    Le mes­sage d’Ha­drien ci des­sus para­graphe de conclusion :
    OÙ L’ON A VOULU NOUS MENER
    Et bien Gérard Fou­cher dans ces deux vidéos ci-des­sous nous explique par­fai­te­ment bien le « phé­no­mène » de la mon­naie. Comme il est répé­té ci-des­sus, – tous les citoyens devraient par­fai­te­ment connaître les méca­nismes élé­men­taires de la créa­tion moné­taire et dette -.
    Si on ne veut pas tour­ner en rond poli­ti­que­ment indéfiniment…
    CETTE CONNAISSANCE MINIMUM DE LA MONNAIE EST INCONTOURNABLE !!
    Entre autres, c’est pour ça que l’ Europe » et l’eu­ro font par­tie des clés de cette pri­son éco­no­mique et sociale dont il faut sortir :
    Ci-des­sous par Gérard Foucher :

    Spé­cial Flash – 24 jan­vier 2017 (19 minutes)
    https://​you​tu​.be/​A​f​Q​l​_​z​Z​i​N7Y
    et
    Y’A PLUS DE SOUS ! – 17 sep­tembre 2014 (21 minutes)
    https://​you​tu​.be/​M​N​m​X​H​0​G​4​c​x​0​&​t​=​65s

    Réponse
  9. Berbère
  10. Berbère

    Maxim Nicolle, que révèle ses révé­la­tions ? #gilets­jaunes
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=23&v=K6D8–D8ApE

    en com :
    « Moi ce gars là il me rap­pelle le type dans la cou­ver­ture the eco­no­mist 2016 qui porte une cas­quette à l’en­vers et qui au des­sus de sa cas­quette porte une petite licorne, licorne qui sym­bo­lise la ven­geance et tout un tas d’autres choses et comme par hasard le mr Mys­tère n’est autre que Phi­lippe Argi­lier un homme qui » veut se ven­ger de l’é­ly­sé » et sur la cou­ver­ture l’homme en cas­quette à l’en­vers à un fusil der­rière la tête et Maxime ne cesse de répé­ter que sa vie est en dan­ger, c’est peut être une coïn­ci­dence mais sa fait beau­coup je trouve »

    argi­lier ami de jacques méde­cin – mafieux, ancien maire de Nice

    Pas de porte-parole
    non au pacte de Marrakech
    Oui au RIC
    On reste concentré 🙂

    Réponse
  11. Berbère

    Le front com­mun syn­di­cal active un pré­avis de grève à la police les 13 et 14 décembre
    …syndical…ça sent le roussi… ???
    https://​fran​cais​.rt​.com/​f​r​a​n​c​e​/​5​6​3​1​5​-​m​e​m​e​-​c​o​m​b​a​t​-​q​u​e​-​g​i​l​e​t​s​-​j​a​u​n​e​s​-​s​y​n​d​i​c​a​t​-​p​o​l​i​c​e​-​d​e​p​o​s​e​-​p​r​e​a​v​i​s​-​g​r​eve

    Insur­rec­tion : 8 Décembre, Pacte mon­dial des migra­tions, le chaos à nos portes – RDP 9/12/18
    https://​you​tu​.be/​d​6​T​8​R​n​_​u​hS0
    …et si tout ça avait été fomen­té de toute pièce…
    Pierre Hil­lard nous a peut-être don­né des pistes…

    Réponse

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