[Abus de pouvoir] La dangerosité des nouveaux vaccins anti-covid est un fait historique (article collectif d’une équipe autour de Laurent Mucchielli)

9/09/2021 | 10 commentaires

Bon­jour à tous.

Laurent Muc­chiel­li est un socio­logue spé­cia­liste de la vio­lence d’É­tat qui publie sur son blog chez Média­part, depuis le début de 2020, un tra­vail abso­lu­ment remar­quable sur « la crise sanitaire ».

C’est peu dire que son ana­lyse est hété­ro­doxe et contre­dit de plus en plus fron­ta­le­ment la pro­pa­gande d’É­tat qui nous accable. Hété­ro­doxe au point que Média­part lui-même a cen­su­ré un de ses récents article, inti­tu­lé « La vac­ci­na­tion Covid à l’épreuve des faits « Une mor­ta­li­té inédite ». Cet article impor­tant a été repu­blié à plu­sieurs endroits (voir les liens dans le texte ci-des­sous) et je le repro­dui­rai moi aus­si plus bas. Il répond ici à cette cen­sure : il per­siste et signe avec, donc, un 3e article sur cette très impor­tante question.

Je veux remer­cier ici Laurent Muc­chiel­li pour son tra­vail et pour son cou­rage ; il en faut pour affron­ter le monstre médiatico-médicalo-politique.

Je vous invite à faire connaître ici, dans les com­men­taires de ce billet, tout ce qui, à votre connais­sance, pour­rait com­plé­ter ces infor­ma­tions sur la DANGEROSITÉ des « vac­cins » (avec des guille­mets) que l’É­tat veut nous injec­ter de force à tout prix.

Bon cou­rage à tous.

Étienne.

PS : j’ai choi­si de reprendre ci la repu­bli­ca­tion pro­po­sée par L’Ar­deur (l’é­quipe de Franck Lepage) avec qui je me sens proche.


La dangerosité des nouveaux vaccins anti-covid est un fait historique (article collectif d’une équipe autour de Laurent Mucchielli)

(épi­sode 61)

La dan­ge­ro­si­té des nou­veaux vac­cins anti-covid est un fait historique

Par Laurent MUCCHIELLI, socio­logue, direc­teur de recherche au CNRS ; Hélène BANOUN, phar­ma­cien bio­lo­giste, PhD, ancienne char­gée de recherches à l’INSERM ; Emma­nuelle DARLES, maî­tresse de confé­rences en infor­ma­tique à Aix-Mar­seille Uni­ver­si­té ; Éric MENAT, doc­teur en méde­cine, méde­cin géné­ra­liste ; Vincent PAVAN, maître de confé­rences en mathé­ma­tique à Aix-Mar­seille Uni­ver­si­té ; Amine ULMILE, phar­ma­cien des hôpi­taux, pra­ti­cien hos­pi­ta­lier, uni­té de phar­ma­co­vi­gi­lance du Centre hos­pi­ta­lier de Cholet.

Pour­quoi L’ardeur a déci­dé de publier cet article.

La vac­ci­na­tion anti-Covid, des­ti­née à l’intégralité de la popu­la­tion, appli­quée à marche for­cée, ne fait l’objet d’aucun débat en France. Il s’agit en effet d’une idéo­lo­gie poli­tique (incar­née et pro­mue acti­ve­ment par le pré­sident de la Répu­blique en per­sonne) et non d’une idée scien­ti­fique, ni d’une stra­té­gie de san­té publique. La science comme la san­té publique sont des choses com­plexes, des séries de véri­tés par­tielles, adap­tables et révi­sables en fonc­tion des réa­li­tés de ter­rain ou d’expérience. Dans toutes les idéo­lo­gies (poli­tiques ou reli­gieuses), le débat est au contraire posé en termes binaires et enfan­tins. On est pour ou contre, et le monde se divise entre amis (ici les pro-vax) et enne­mis (ici les anti-vax). Que cette idéo­lo­gie ait pris le pou­voir en France et qu’elle impose les termes mêmes du débat est une catas­trophe à tous points de vue : intel­lec­tuel, démo­cra­tique et sanitaire.

Les influenceurs se déchaînent, certains journalistes les suivent

Dans un tel contexte, la mise en évi­dence d’une dan­ge­ro­si­té vac­ci­nale inédite asso­ciée aux quatre vac­cins anti-covid anglo-saxons (Pfi­zer, Moder­na, Astra­Ze­ne­ca et Jans­sen) consti­tue une dis­so­nance cog­ni­tive telle que beau­coup ne peuvent tout sim­ple­ment pas l’entendre. La réa­li­té est pour­tant que l’un de ces quatre vac­cins (celui d’AstraZeneca) a déjà été sus­pen­du en février-mars 2021 dans de très nom­breux pays et défi­ni­ti­ve­ment reti­ré voire inter­dit dans cer­tains d’entre eux (le Dane­mark, la Nor­vège, la Suisse, l’Afrique du Sud, le Vene­zue­la ain­si que les Etats-Unis). De fait, nous avons mon­tré dans notre pré­cé­dent article que ce vac­cin était mani­fes­te­ment res­pon­sable du niveau de décla­ra­tions de décès par­ti­cu­liè­re­ment éle­vé au Royaume-Uni, qui l’a uti­li­sé mas­si­ve­ment (s’agissant du pro­duit d’une firme sué­do-bri­tan­nique). Pour­tant, à la fin du mois d’avril, Emma­nuel Macron conti­nuait à le recom­man­der et cher­chait à « cas­ser la défiance » des Fran­çais à son égard, nous expli­quait alors Le Monde. Posi­tion idéo­lo­gique et non scien­ti­fique ou médi­cale, avons-nous déjà dit. Et la plu­part des com­men­ta­teurs s’exprimant dans le débat public s’y enferment der­rière le pré­sident. Toutes ces per­sonnes qui, pour une rai­son ou une autre, se sont impli­quées dans la cam­pagne gou­ver­ne­men­tale de vac­ci­na­tion géné­rale (élus, hauts fonc­tion­naires, méde­cins, jour­na­listes, etc.), ne peuvent pas dis­cu­ter tran­quille­ment du pro­blème posé. Ils y voient une remise en cause insup­por­table de l’idéologie qu’ils ont adop­tée. Dès lors, au lieu de contri­buer à réflé­chir au pro­blème et à l’étayer de don­nées ou d’arguments, ils cherchent le moyen de l’évacuer pure­ment et sim­ple­ment. Et, comme l’on sait, le meilleur moyen de faire dis­pa­raître un mes­sage est de tuer le messager.

Le jour­nal Media­part, sur lequel l’un d’entre nous publie toute son enquête sur la ges­tion poli­ti­co-sani­taire de cette crise depuis la fin du mois de mars 2020, a ain­si cen­su­ré notre der­nier épi­sode (repu­blié tou­te­fois ici et ici) et ce mal­gré notre appel préa­lable au dia­logue. Sa déci­sion – cocasse pour un jour­nal qui pré­ten­dait jusque-là défendre la liber­té d’expression et les lan­ceurs d’alerte – a don­né des ailes à la meute des influen­ceurs et lob­byistes qui nous dénigrent de toutes les façons pos­sibles sur les réseaux sociaux depuis un an et demi. Cette fois-ci, non contents de voir notre tra­vail cen­su­ré, ils ont ensuite har­ce­lé sur Twit­terl’institution (le CNRS) du pre­mier signa­taire de cet article, espé­rant ain­si lui nuire de façon per­son­nelle et directe. D’autres jour­na­listes se sont empres­sés de le réper­cu­ter dans des articles, comme ici au Figa­ro, avec quelques copier-coller.

Il semble que notre lan­ce­ment d’alerte du 30 juillet n’a pour­tant pas été inutile. Ain­si, la Direc­tion géné­rale de la san­té a envoyé un mes­sage d’alerte (« DGS-Urgent, n°2021–75 ») à tous les pro­fes­sion­nels de san­té le 3 août, pour leur deman­der de « main­te­nir un sui­vi des échecs vac­ci­naux ». Le len­de­main (4 août), la revue Pres­crirea mis à jour « de façon anti­ci­pée » sa fiche rela­tive aux « effets indé­si­rables connus mi-2021 des vac­cins covid-19 à ARN mes­sa­ger », recon­nais­sant notam­ment des com­pli­ca­tions car­diaques graves jugées tou­te­fois « très rares ». On va voir que cette « rare­té » se dis­cute (voir note 1).

Mais reve­nons aux argu­ments employés pour jus­ti­fier la cen­sure. À lire un peu l’ensemble des com­men­taires sus­ci­tés ici et là par notre pré­cé­dent article, il appa­raît que toutes les per­sonnes qui pré­tendent avoir de vrais argu­ments intel­lec­tuels n’en ont en fin de compte que deux. Ces deux argu­ments sont de type métho­do­lo­gique. Ils visent à contes­ter l’usage des décla­ra­tions d’effets indé­si­rables remon­tés par la phar­ma­co­vi­gi­lance, et ils concluent inva­ria­ble­ment que nous avons alar­mé à tort et qu’en réa­li­té tout va bien. Le pre­mier argu­ment est l’« impu­ta­bi­li­té », le second la « mor­ta­li­té atten­due » (voir par exemple les ver­ba­tims de méde­cins col­lec­tés dans la dépêche de l’AFP écrite contre notre article). Les deux notions sont, en soi, tout à fait inté­res­santes et impor­tantes à dis­cu­ter. Mais leur détour­ne­ment à des fins rhé­to­riques de pro­tec­tion de l’idéologie vac­ci­nale est facile à montrer.

Imputabilité et mortalité attendue : les vrais-faux arguments du déni

Sur le papier (ou plu­tôt devant un écran d’ordinateur), les choses peuvent être dis­cu­tées sans fin et dans un confort intel­lec­tuel ras­su­rant. Cela s’appelle la ratio­ci­na­tion. Dans la vraie vie, les choses sont à la fois plus simples et plus bru­tales pour les per­sonnes direc­te­ment concer­nées par les effets indé­si­rables des médi­ca­ments. Pour les vic­times, il s’agit de savoir com­ment affron­ter ces effets par­fois graves dans un contexte géné­ral de déni. Pour les soi­gnants, il s’agit de savoir com­ment caté­go­ri­ser et enre­gis­trer ces effets appa­rus très rapi­de­ment (le plus sou­vent dans les 48h) après la vaccination.

Concer­nant l’imputabilité, notre pré­cé­dent article posait déjà expli­ci­te­ment le pro­blème : il est évident qu’il est très dif­fi­cile de déter­mi­ner la cause exacte d’un effet indé­si­rable grave lorsque le malade pré­sente (ou pré­sen­tait s’il est décé­dé) des comor­bi­di­tés impor­tantes, ou lorsque son dos­sier médi­cal est insuf­fi­sam­ment connu. Le rai­son­ne­ment vaut d’ailleurs aus­si pour les morts répu­tés cau­sées par la covid. Et c’est aus­si pour cette même rai­son que, quel que soit le médi­ca­ment concer­né (vac­cin ou autre), il ne faut jamais l’administrer uni­for­mé­ment mais bien au cas par cas en fonc­tion de l’état de san­té géné­ral de la per­sonne et des éven­tuelles spé­ci­fi­ci­tés de son his­toire médi­cale. De plus, en matière de mor­ta­li­té, la preuve ultime de l’imputabilité qu’est la répé­ti­tion du même symp­tôme à la suite de la même médi­ca­tion ne peut par défi­ni­tion pas être four­nie (on ne meurt qu’une fois…). Il n’en reste pas moins qu’il existe des faits (des effets indé­si­rables graves sont consta­tés dans les heures et les jours qui suivent un acte médi­cal) et qu’il n’est pas pos­sible de s’en débar­ras­ser d’un revers de la main au pré­texte que la cau­sa­li­té directe (a for­tio­riunique) n’est pas éta­blie. C’est un peu comme si on vou­lait contes­ter l’existence d’un homi­cide au motif que l’on n’a pas encore trou­vé le cou­pable. Les décla­ra­tions de phar­ma­co­vi­gi­lance rela­tives aux effets indé­si­rables graves de la vac­ci­na­tion sont là, il faut les inter­pré­ter et non ten­ter de les cacher sous le tapis.

Concer­nant la « mor­ta­li­té atten­due », l’argument uti­li­sé par nos savants cri­tiques nous paraît tout aus­si rhé­to­rique. Il consiste à dire au fond qu’il est nor­mal que des gens meurent à tout âge, vac­ci­nés ou pas, et donc qu’il n’y a pas lieu de s’interroger plus avant sur les décès. Mais aucun des uti­li­sa­teurs de cet argu­ment n’est allé véri­fier réel­le­ment si cette mor­ta­li­té était atten­due ou pas. Par ailleurs, en quoi le fait que des gens meurent tous les jours d’un can­cer inva­lide-t-il l’interrogation sur la res­pon­sa­bi­li­té de la vac­ci­na­tion quand le malade en ques­tion meurt dans les heures qui suivent l’injection ? Il nous semble que l’argument sert encore une fois à éva­cuer la ques­tion au lieu de la problématiser.

En fin de compte, ces deux argu­ments sont inca­pables d’aider à com­prendre le réel que nous avons sous les yeux et qui peut se résu­mer le plus sou­vent ain­si : un méde­cin constate l’apparition d’effets indé­si­rables plus ou moins graves dans les heures qui suivent un acte vac­ci­nal, il fait donc un signa­le­ment de ce qui lui appa­raît logi­que­ment comme étant lié d’une façon ou d’une autre à cet acte vac­ci­nal qui vient juste d’être pra­ti­qué. Qu’y a‑t-il de com­pli­qué à com­prendre dans cette situa­tion très concrète de la vie quo­ti­dienne ? Rien en réalité.

Enfin, et de manière très révé­la­trice, nos cri­tiques semblent n’avoir lu que la pre­mière par­tie d’un article qui en com­por­tait deux. La pre­mière était consa­crée aux don­nées fran­çaises de phar­ma­co­vi­gi­lance. La seconde four­nis­sait des com­pa­rai­sons avec la Grande-Bre­tagne, les Pays-Bas, les États-Unis et la com­mu­nau­té euro­péenne. Et, dans le cas des États-Unis, nous avons mon­tré que la preuve du carac­tère inédit de la mor­ta­li­té liée aux nou­veaux vac­cins anti-covid est four­nie par la com­pa­rai­son tem­po­relle. On va y reve­nir ici en détail. Puis on étu­die­ra les don­nées suisses, qui convergent elles aus­si vers le constat d’une mor­ta­li­té vac­ci­nale inédite liée à ces nou­veaux vac­cins anti-covid.

La comparaison confirme que nous avons affaire à un événement historique

Que l’on pense que la comp­ta­bi­li­té des effets indé­si­rables par la phar­ma­co­vi­gi­lance les exa­gère ou au contraire les mini­mise (ce qui est com­mu­né­ment admis en phar­ma­co­vi­gi­lance), le pro­blème ne varie guère d’une année sur l’autre. Et les mêmes pro­blèmes d’interprétation des décla­ra­tions se posent pour d’autres vac­cins, ceux contre la grippe sai­son­nière par exemple. Or la mor­ta­li­té asso­ciée en Occi­dent à la vac­ci­na­tion anti-covid du fait des 4 vac­cins ADN ou ARN fabri­qués par des firmes anglo-saxonnes consti­tue un fait his­to­rique inédit. Mis en gra­phique, à par­tir ici des années amé­ri­caines de phar­ma­co­vi­gi­lance (VAERS) qui recense les effets indé­si­rables asso­ciés aux vac­cins depuis 1990, cela donne ceci (Figure 1) :

Que cela plaise ou non, nous avons bien affaire à un évé­ne­ment his­to­rique qu’il faut essayer de com­prendre et non de cacher sous le tapis. Pré­ci­sons qu’il ne s’agit pas là de vagues impu­ta­tions décla­rées des semaines voire des mois après la vac­ci­na­tion. Ce sont des effets qui ont été consta­tés prin­ci­pa­le­ment dans les 48h sui­vant immé­dia­te­ment l’injection (Figure 2). Nous sommes donc bien dans la situa­tion concrète résu­mée ci-dessus.

Source : https://​open​vaers​.com/​c​o​v​i​d​-​d​a​t​a​/​m​o​r​t​a​l​ity

Comme nous l’avions indi­qué dans notre pré­cé­dent article, la base de don­nées amé­ri­caine recense les effets indé­si­rables des médi­ca­ments depuis 1990. Il est donc pos­sible de com­pa­rer cette mor­ta­li­té des nou­veaux vac­cins anti-covid à celle de tous les autres vac­cins admi­nis­trés depuis 31 ans dans ce pays. La pre­mière ana­lyse que nous en avions faite com­porte une erreur de cal­cul qui nous avait ame­né à esti­mer que la cam­pagne vac­ci­nale anti-covid était res­pon­sable d’environ 36% du total des décès asso­ciés à la vac­ci­na­tion depuis 1990. Nous n’avions pas vu en effet qu’il exis­tait des doubles comp­tages dans les résul­tats affi­chés. Nous avons donc refait le cal­cul et le résul­tat est plus impres­sion­nant encore. Aux États-Unis, après l’actualisation du 30 juillet 2021, ce sont 10 672 décès qui sont remon­tés en phar­ma­co­vi­gi­lance comme asso­ciés à la vac­ci­na­tion depuis 1990, sur la tota­li­té des vac­cins uti­li­sés. Par­mi eux, 2 842 sont asso­ciés au vac­cin anti-covid de Moder­na, 2 768 à celui de Pfi­zer, 545 à celui de Jans­sen et 28 dont la marque de vac­cin n’est pas connue. Le total des quatre donne un total de 6 183 décès, ce qui équi­vaut à près de 58% du total de la mor­ta­li­té asso­ciée à un vac­cin quel qu’il soit depuis 31 ans. Ceci est bien un évé­ne­ment his­to­rique inédit. L’interprétation est ouverte au débat. Mais le fait, lui, ne peut pas être évacué.

Le détail des décès, hospitalisations et incapacités permanentes aux Etats-Unis

Les décès asso­ciés à la nou­velle vac­ci­na­tion anti-covid sont évi­dem­ment les effets indé­si­rables les plus graves. Mais, comme on le résume dans le tableau 1 ci-des­sous, les don­nées amé­ri­caines donnent aus­si à voir des inva­li­di­tés graves (près de 7 000 fin juillet), des morts fœtales (près de 300) et des hos­pi­ta­li­sa­tions (près de 28 000).

Tableau 1 : effets indé­si­rables les plus graves des vac­cins anti-covid aux USA

Morts Hos­pi­ta­li­sa­tions Inva­li­di­tés permanentes Ano­ma­lies congé­ni­tales / morts fœtales
Pfi­zer 2 768 13 790 3 453 140
Moder­na 2 842 11 182 2 725 133
Jans­sen 545 2 639 632 16
Incon­nu 28 112 23 1
Total 6 183 27 723 6 833 290
Total vac­cins depuis 1990 10 672 63 050 18 443 325
% vac­cins covid 57,9 % 44 % 37 % 89,2 %

Source : VAERS

Il est par ailleurs pos­sible d’observer la répar­ti­tion par tranches d’âges de ces effets indé­si­rables graves asso­ciés à la vac­ci­na­tion anti-covid. Le tableau 2 ci-des­sous en donne la répar­ti­tion pour tous les cas où l’âge est connu. On y observe sans sur­prise que les effets les plus graves (décès et inva­li­di­tés per­ma­nentes) sont logi­que­ment concen­trés aux âges les plus avan­cés, c’est-à-dire sur les per­sonnes les plus fra­giles. 63% des cas concernent ain­si les per­sonnes âgées de plus de 60 ans. Tou­te­fois, on note qu’un quart des cas concernent les per­sonnes âgées de 40 à 59 ans, et que près de 12% des cas concernent même les jeunes adultes (18−39 ans).

Tableau 2 : répar­ti­tion par classes d’âge des effets indé­si­rables les plus graves des vac­cins anti-covid aux USA

Morts (1) Hos­pi­ta­li­sa­tions Inva­li­di­tés per­ma­nentes (2) Total en % de 1 + 2
Moins de 18 ans 20 937 49 0,6
18–29 ans 76 1 894 405 3,9
30–39 ans 139 2 305 793 7,5
40–49 ans 228 2 746 1 074 10,4
50–59 ans 472 3 749 1 351 14,6
60–79 ans 2 485 10 426 2 480 39,8
Plus de 80 ans 2 335 4 229 550 23,1
Total 5 755 26 286 6 702 12 477 (100%)

Source : VAERS

Mortalité, létalité : la comparaison prouve la dangerosité inédite de ces vaccins à ARN messager

Dans notre pré­cé­dent article, nous indi­quions que les don­nées de la VAERS per­mettent de com­pa­rer la mor­ta­li­té asso­ciée aux vac­cins anti-covid à la mor­ta­li­té vac­ci­nale glo­bale aux États-Unis depuis 30 ans. Nous venons de confir­mer et même d’amplifier le constat : à elle seule et en seule­ment 6 mois, la vac­ci­na­tion anti-covid repré­sente donc 58% de la tota­li­té de la mor­ta­li­té vac­ci­nale depuis 31 ans. Nous avions éga­le­ment fait la com­pa­rai­son avec les vac­cins contre la grippe sai­son­nière (influen­za sea­so­nal) et consta­té que, sur la même période, ces vac­cins sont asso­ciés à 1 106 décès (soit 6,66% du total de la mor­ta­li­té vac­ci­nale glo­bale). Il faut donc conclure que, aux États-Unis, en 6 mois, la vac­ci­na­tion anti-covid a contri­bué à tuer 9 fois plus de per­sonnes que la vac­ci­na­tion anti-grippe en 31 ans.

Cer­tains com­men­ta­teurs hon­nêtes nous ont repro­ché à juste titre d’avoir dis­cu­té la mor­ta­li­té mais pas la léta­li­té, faute de four­nir des don­nées sur l’ampleur des vac­ci­na­tions autres que covid ces der­nières années. Nous avons donc cher­ché cette infor­ma­tion qui est publiée sur le site du Cen­ter for Disease Control and Pre­ven­tion. On y constate (sans sur­prise) que les États-Unis sont un pays qui vac­cine énor­mé­ment contre la grippe sai­son­nière ces der­nières années. De 23,3 mil­lions de doses injec­tées en 1990–1991, l’on est pas­sé à 193,8 mil­lions en 2020–2021. Au cours des 4 der­nières années (2017−2020), près de 650 mil­lions de vac­cins contre la grippe ont été réa­li­sés. Et 194 décla­ra­tions de décès ont été enre­gis­trées dans la base. Cela donne donc une léta­li­té poten­tielle extrê­me­ment faible de 1 décès pour 3,3 mil­lions d’injections. La vac­ci­na­tion anti-grippe sai­son­nière n’est donc pas dan­ge­reuse pour les populations.

Mais voi­ci la com­pa­rai­son avec les vac­cins anti-covid : en 2021, en six mois, envi­ron 165 mil­lions de per­sonnes ont été entiè­re­ment vac­ci­nées aux Etats-Unis. Et nous avons vu que 6 183 décès ont été décla­rés. Cela donne donc une léta­li­té poten­tielle extrê­me­ment forte de 1 décès pour 27 000 injec­tions. En d’autres termes, la léta­li­té poten­tielle des nou­veaux vac­cins anti-covid est envi­ron 120 fois supé­rieure à celle des vac­cins anti-grippe sai­son­nière.

Les données de la pharmacovigilance suisse confirment l’alerte

Aler­tés par un article publié par le pas­teur Mar­tin Hoeg­ger sur le blog de l’économiste Liliane Held-Kha­wam, nous avons éga­le­ment explo­ré le site de l’agence suisse de phar­ma­co­vi­gi­lance (Swiss­me­dic). Les don­nées mises à dis­po­si­tion per­mettent de faire des cal­culs équi­va­lents à ceux que nous avons fait pour les États-Unis. En voi­ci les prin­ci­paux résultats.

Du 1erjan­vier au 21 juillet 2021, plus de 4,5 mil­lions de per­sonnes ont reçu ces nou­veaux vac­cins en Suisse. Et la phar­ma­co­vi­gi­lance fait remon­ter 2 782 effets non graves (soit envi­ron 1 cas sur 1 600), 1 537 effets graves (soit envi­ron 1 cas sur 3 000) et 128 morts (soit envi­ron 1 cas sur 35 000, ce qui est cohé­rent avec ce que nous avons consta­té pour d’autres pays européens).

Hoeg­ger a ensuite fait avec les don­nées suisses le même rai­son­ne­ment et le même type de cal­cul que nous. Il a com­pa­ré cette mor­ta­li­té asso­ciée aux nou­veaux vac­cins anti-covid à celle des pré­cé­dents vac­cins contre la grippe sai­son­nière. Il a ain­si consta­té que, en 9 ans (de 2011 à 2019), 99 évé­ne­ments indé­si­rables graves ont été décla­rés, ain­si que 2 décès. Par­tant du constat offi­ciel qu’environ 14% de la popu­la­tion suisse a été vac­ci­née contre la grippe en 2018–2019, et en appli­quant ce taux à toute la période, il estime donc qu’environ 10,5 mil­lions de vac­ci­na­tions anti-grippe ont été effec­tuées en Suisse en 9 ans. Cela don­ne­rait donc un taux infime de 1 décès pour plus de 5 mil­lions de vac­ci­na­tions anti-grippe.

Par com­pa­rai­son, la vac­ci­na­tion anti-covid a concer­né envi­ron 4,5 mil­lions de per­sonnes en Suisse au 21 juillet, pour 128 décès asso­ciés, ce qui donne un taux de 1 décès pour 35 000 vac­ci­na­tions, soit une léta­li­té poten­tielle envi­ron 140 fois supé­rieure à celle des vac­cins contre la grippe sai­son­nière. Voi­ci à nou­veau un constat, qu’il faut inter­pré­ter et non dissimuler.

 

Conclusions

Comme écrit à la toute fin de notre pré­cé­dent article, la mor­ta­li­té asso­ciée aux vac­cins anti-covid est mani­fes­te­ment inédite dans l’histoire de la méde­cine moderne. Et toutes les ratio­ci­na­tions autour de la ques­tion de l’imputabilité ou de la mor­ta­li­té atten­due ne sont que des diver­sions ser­vant à mas­quer une réa­li­té qui dérange l’ordre éta­bli. Ceci n’est pas sans rap­pe­ler la contro­verse sur l’hydroxychloroquine où la dis­cus­sion métho­do­lo­gique des doc­tus cum libro(« Com­ment, vous n’avez pas ran­do­mi­sé en double aveugle ? mais ça ne vaut rien alors ! ») ser­vait à évi­ter d’avoir à aller voir sur le ter­rain (médi­cal) si ce trai­te­ment pré­coce per­met­tait ou non de réduire le nombre et/ou la sévé­ri­té des mala­dies. La réa­li­té de ter­rain est que ces nou­veaux vac­cins pro­voquent incroya­ble­ment plus d’effets indé­si­rables plus ou moins graves que les autres vac­cins des­ti­nés à la popu­la­tion géné­rale, et qu’il faut une forte dose d’aveuglement idéo­lo­gique ou d’hypocrisie pour ne pas le recon­naître. En Alle­magne, le débat a au moins le mérite d’exister entre méde­cins et scien­ti­fiques (un exemple ici). En France, l’idéologie l’interdit et le pou­voir exé­cu­tif veille à ce qu’elle s’impose sans par­tage. Comme le disait déjà Roland Gori en 2019, dans le contexte du mou­ve­ment des Gilets jaunes, le pré­sident de la Répu­blique ne gou­verne pas les Fran­çais, il les soumet.

Voir et entendre tel­le­ment de jour­na­listes et d’« experts » (ou sup­po­sés tels) dis­ser­ter sur la métho­do­lo­gie de la phar­ma­co­vi­gi­lance a quelque chose que l’on ima­gine dif­fi­ci­le­ment sup­por­table pour les per­sonnes qui subissent ces effets indé­si­rables. Cette popu­la­tion qui obéit au ter­rible chan­tage qui lui est fait (vac­cine-toi sinon tu ne pour­ras plus tra­vailler, tu ne pour­ras plus aller au res­tau­rant, au ciné­ma, au musée, au concert ou au parc d’attractions, tu ne pour­ras plus voya­ger, etce­te­ra), qui s’en sou­cie ? Qui la pro­tège ? Per­sonne. Elle doit s’auto-organiser. C’est ain­si que, paral­lè­le­ment au Réseau des vic­times d’accidents vac­ci­naux consti­tué en 2018 par des vic­times du vac­cin contre l’hépatite B, un groupe bap­ti­sé « Recen­se­ment effets indé­si­rables vac­cin Covid Offi­ciel » s’est créé sur Face­book mi-juillet et a ras­sem­blé 200 000 abon­nés en à peine trois semaines. Mais qui sait s’il ne sera pas cen­su­ré par Face­book cette fois-ci ? Comme les innom­brables témoi­gnages qui se mul­ti­plient sur les réseaux sociaux. Rap­pe­lons aus­si à tous que le por­tail offi­ciel de signa­le­ment des « évé­ne­ments sani­taires indé­si­rables », des­ti­né aus­si bien aux soi­gnants aux malades, se trouve ici.

Concluons. L’examen des don­nées dis­po­nibles sug­gère clai­re­ment qu’une mor­ta­li­té vac­ci­nale inédite est en train de se déve­lop­per par­tout en Occi­dent, en lien avec l’usage des nou­veaux vac­cins anti-covid. Le débat est ouvert sur l’interprétation, mais le fait est là, sous nos yeux. Et cette mor­ta­li­té vac­ci­nale n’est que la pointe émer­gée de l’iceberg des effets indé­si­rables graves. Même réduite à ses plus élé­men­taires prin­cipes de déon­to­lo­gie (pri­mum non nocere), l’approche de cette ques­tion en termes de san­té publique devrait donc conduire à sus­pendre d’urgence la cam­pagne vac­ci­nale, à étu­dier beau­coup plus en détail les don­nées de cette phar­ma­co­vi­gi­lance (en par­ti­cu­lier selon les classes d’âge et en fonc­tion des dif­fé­rents fac­teurs de risque) et, au terme d’une ana­lyse bénéfices/risques méti­cu­leuse, à déter­mi­ner à quelles caté­go­ries bien pré­cises de la popu­la­tion il est pos­sible de pro­po­ser la vac­ci­na­tion sans risque que les effets secon­daires graves soient plus nom­breux que les formes graves de la Covid dont elle est cen­sée les pro­té­ger. Par cet article, comme par le pré­cé­dent, nous appe­lons donc solen­nel­le­ment les gou­ver­ne­ments des pays occi­den­taux à sus­pendre immé­dia­te­ment cette cam­pagne vac­ci­nale afin que, dans le cadre d’enquêtes par­le­men­taires, des comi­tés scien­ti­fiques et médi­caux indé­pen­dants du pou­voir exé­cu­tif puissent ana­ly­ser les don­nées de phar­ma­co­vi­gi­lance dont nous dis­po­sons à l’échelle mon­diale et les expo­ser à l’ensemble des citoyens en toute transparence.


Note :

(1) La « rare­té » est une notion bien vague. Est-ce 1 pour 1 000 ? Un pour 10 000 ? S’agissant de la plus grande opé­ra­tion de vac­ci­na­tion de toute l’histoire, la ques­tion est impor­tante aus­si bien sur le plan scien­ti­fique que sur celui de la san­té publique (et de son éthique). De ce der­nier point de vue, nous avons vu (cet article et le pré­cé­dent) que, dans les pays occi­den­taux, la mor­ta­li­té vac­ci­nale pré­su­mée des nou­veaux vac­cins anti-covid est pro­ba­ble­ment de l’ordre de 1 décès pour 30 000 vac­ci­na­tions inté­grales. Pour 30 mil­lions de vac­ci­na­tions, cela fait donc 1 000 décès. Pour 300 mil­lions, 10 000 décès. Etce­te­ra. Est-ce assu­mable éthi­que­ment ? Par ailleurs, sur le plan scien­ti­fique, la ques­tion est éga­le­ment impor­tante. En effet, indé­pen­dam­ment même de toute autre ques­tion métho­do­lo­gique (trans­pa­rence des pro­to­coles, repré­sen­ta­ti­vi­té de l’échantillon, sin­cé­ri­té des ana­lyses, etc.), les essais cli­niques des indus­triels ont por­té sur des popu­la­tions de 30 000 (Moder­na) à 44 000 per­sonnes (Pfi­zer), ce qui peut paraître impor­tant vu de loin. En réa­li­té, divi­sé en deux groupes (un groupe vac­ci­né, un groupe pla­ce­bo), cela donne des popu­la­tions vac­ci­nées d’environ 15 000 à 22 000 per­sonnes. De sorte que des effets indé­si­rables très graves (a for­tio­ri mor­tels) sur­ve­nant dans 1 cas sur 30 000 peuvent ne jamais y avoir été constatés.


 

Étienne : je vous pro­pose main­te­nant de publier ici l’ar­ticle de Laurent Muc­chiel­li (assez impor­tant pour avoir été) cen­su­ré par Médiapart :


La vaccination à l’épreuve des faits : une mortalité inédite Volet 2

Laurent Muc­chiel­li

par Laurent Muc­chiel­li, ini­tia­le­ment sur Médiapart.

La phar­ma­co­vi­gi­lance des vac­cins anti-covid est déniée car elle menace l’idéologie de la vac­ci­na­tion inté­grale por­tée par les indus­tries phar­ma­ceu­tiques, les gou­ver­ne­ments et les prin­ci­paux médias. Cette vac­ci­na­tion de masse conduit pour­tant à une mor­ta­li­té inédite dans l’histoire de la méde­cine moderne. Il y a urgence à la sus­pendre pour éva­luer la balance bénéfice/risque au cas par cas.

Épi­sode 59  (actua­li­sé au 01/08/2021)

Dans le pré­cé­dent épi­sode de notre mini-série sur la vac­ci­na­tion, nous avions mon­tré que les don­nées épi­dé­mio­lo­giques les plus faci­le­ment dis­po­nibles à l’échelle mon­diale suf­fisent à prou­ver que la vac­ci­na­tion ne pro­tège pas de la conta­mi­na­tion et de la trans­mis­sion du Sars-Cov‑2, en par­ti­cu­lier de l’actuel variant Del­ta (ou indien), ce qui contre­dit mas­si­ve­ment les décla­ra­tions répé­tées des repré­sen­tants du pou­voir exé­cu­tif fran­çais rela­tives à la « pro­tec­tion vac­ci­nale ». Aux États-Unis, le direc­teur du NIAID, Anto­ny Fau­ci, vient du reste de le recon­naître publi­que­ment, recom­man­dant même le port du masque en inté­rieur par les per­sonnes vac­ci­nées. Autre exemple : en Angle­terre, les tou­ristes fran­çais doivent subir une qua­ran­taine même s’ils sont vac­ci­nés. Il est donc déjà clair que la vac­ci­na­tion n’est pas la solu­tion miracle annon­cée pour endi­guer l’épidémie et que le chan­tage for­mu­lé par l’exécutif fran­çais (vac­ci­na­tion géné­rale ou recon­fi­ne­ment) est fon­dé sur un men­songe. Un second men­songe répé­té à plu­sieurs reprises tant par le pré­sident de la Répu­blique, le pre­mier Ministre que le ministre de la San­té (et d’autres élus adop­tant des pos­tures sani­taires auto­ri­taires, à l’image du maire de Nice M. Estro­si) est pro­ba­ble­ment la pré­ten­due qua­si-dis­pa­ri­tion (« à 96% ») des formes sévères de la Covid grâce à la vac­ci­na­tion. En Israël, un des pays où la popu­la­tion est la plus vac­ci­née au monde, les auto­ri­tés viennent ain­si de déci­der de fer­mer les fron­tières du pays aux tou­ristes vac­ci­nés, indi­quant non seule­ment que la vac­ci­na­tion ne pro­tège pas de la conta­mi­na­tion et de la trans­mis­sion, mais éga­le­ment que la majo­ri­té des per­sonnes hos­pi­ta­li­sées pour des formes graves sont désor­mais des per­sonnes vac­ci­nées. Tout ceci sug­gère clai­re­ment qu’un gouffre sépare le mar­ke­ting des indus­triels (repris par la pro­pa­gande poli­tique) des réa­li­tés de san­té publique. Et c’est éga­le­ment au fond de ce gouffre qu’est pour le moment oubliée la ques­tion des effets indé­si­rables les plus graves de la vac­ci­na­tion anti-covid, sujet de ce nou­vel épisode.

Sortir du déni, observer froidement les données de la pharmacovigilance

Dans un autre pré­cé­dent épi­sode de notre enquête, nous avons mon­tré com­ment et pour­quoi la plu­part des jour­na­listes fran­çais tra­vaillant dans les médias mains­tream ont tra­hi cer­tains prin­cipes déon­to­lo­giques de base de leur pro­fes­sion, n’exerçant plus leur rôle de contre-pou­voir pour deve­nir au contraire de simples relais de la com­mu­ni­ca­tion gou­ver­ne­men­tale. En cause notam­ment, la fin du jour­na­lisme d’investigation, rem­pla­cé par un fact-che­cking de bureau qui n’est plus qu’un simu­lacre de jour­na­lisme. S’agissant de la sécu­ri­té des vac­cins anti-covid, le pseu­do-jour­na­lisme va ain­si cher­cher à dénier la réa­li­té des effets indé­si­rables, dans la droite ligne du dis­cours gou­ver­ne­men­tal. Un exemple par­mi de nom­breux autres est four­ni par les fact-che­ckers du groupe de télé­vi­sion TFI-LCI qui, depuis jan­vier 2021, s’évertuent à dénier toutes consé­quences médi­cales néga­tives de la vac­ci­na­tion (le der­nier article en ce sens est à lire ici). L’argument est tou­jours le même, et il est bien connu. Sur tous les sites de phar­ma­co­vi­gi­lance du monde, on trouve en effet les mêmes pré­cau­tions d’interprétation indi­quant que les décla­ra­tions d’effets indé­si­rables impu­tées à tel ou tel médi­ca­ment ne sont qu’une pré­somp­tion de cau­sa­li­té (impu­ta­bi­li­té). Cette pré­somp­tion est cepen­dant consi­dé­ra­ble­ment ren­for­cée lorsque les décès sur­viennent très rapi­de­ment après la vac­ci­na­tion, ce qui est le cas comme on le ver­ra avec les don­nées amé­ri­caines (la très grande majo­ri­té des décès décla­rés sont sur­ve­nus dans les 48h).

Par ailleurs, ces réserves d’interprétation sont à appli­quer à la phar­ma­co­vi­gi­lance de manière géné­rale, et on ver­ra que la com­pa­rai­son avec d’autre médi­ca­ments montre qu’il se passe bel et bien quelque chose d’inédit pour ces vac­cins géné­tiques anti-covid. Comme d’habitude, les jour­na­listes sont aveu­glés par leur dépen­dance au pou­voir poli­tique et aux sources ins­ti­tu­tion­nelles direc­te­ment liées au minis­tère de la San­té, et ils font preuve d’un esprit cri­tique à géo­mé­trie extrê­me­ment variable. Les mêmes pré­cau­tions valent en effet, par exemple, pour le comp­tage des morts impu­tables à la Covid (morts de la Covid ou avec la Covid ?), sujet sur lequel on n’a pour­tant qua­si­ment jamais lu d’article cri­tique dans la presse. Autre exemple sai­sis­sant de par­ti-pris : à la fin du mois de mars 2020, il avait suf­fit de 3 cas de décès (liés en réa­li­té à des auto-médi­ca­tions sur­do­sées) remon­tés par la phar­ma­co­vi­gi­lance pour déclen­cher en France une tem­pête poli­ti­co-média­tique sur le thème de la dan­ge­ro­si­té de l’hydroxychloroquine. En d’autres termes, pour la plu­part des jour­na­listes, les sta­tis­tiques sani­taires sont indis­cu­tables quand elles vont dans le sens de la nar­ra­tion offi­cielle, mais elles deviennent sou­dai­ne­ment dis­cu­tables lorsqu’elles contre­disent cette même nar­ra­tion. Cette mal­hon­nê­te­té intel­lec­tuelle devrait sau­ter aux yeux.

En outre, nous allons voir que, dans cer­tains pays (comme la France mais éga­le­ment les États-Unis), les remon­tées d’informations de phar­ma­co­vi­gi­lance sur la sécu­ri­té des vac­cins anti-covid sont prin­ci­pa­le­ment le fait de méde­cins et non de malades. Et nous ver­rons éga­le­ment qu’elles cor­ro­borent lar­ge­ment celles des pays (comme les Pays-Bas) où la décla­ra­tion est prin­ci­pa­le­ment le fait des malades. Nous ver­rons même qu’il existe des recherches qui ont tes­té rétros­pec­ti­ve­ment la fia­bi­li­té de ces décla­ra­tions, et qui indiquent un haut niveau de fiabilité.

À dis­tance de ces jeux de repré­sen­ta­tions et de ces argu­ments d’autorité, nous allons donc ici obser­ver froi­de­ment les don­nées de la phar­ma­co­vi­gi­lance concer­nant la sécu­ri­té des vac­cins anti-covid. Et nous allons le faire dans plu­sieurs pays afin d’échapper au tro­pisme fran­çais. On ver­ra alors que, en réa­li­té, les mêmes constats peuvent être faits un peu par­tout dans les pays occidentaux.

Der­nière pré­ci­sion avant d’entamer l’examen des chiffres : loin d’exagérer les pro­blèmes, ces chiffres sont au contraire à consi­dé­rer comme des mini­ma sous-éva­luant la réa­li­té. En effet, la phar­ma­co­vi­gi­lance fonc­tionne presque par­tout de façon pas­sive (et non pro-active) : les centres dédiés à la col­lecte des effets indé­si­rables des médi­ca­ments attendent que les pro­fes­sion­nels de san­té et les par­ti­cu­liers leur signalent les pro­blèmes. Si pour une rai­son ou une autre (oubli, incer­ti­tude, auto-cen­sure, manque de temps ou négli­gence des méde­cins géné­ra­listes ou hos­pi­ta­liers, iso­le­ment du malade qui meurt seul à domi­cile, igno­rance du dos­sier médi­cal de la per­sonne décé­dée par le méde­cin éta­blis­sant le cer­ti­fi­cat de décès, pro­blèmes infor­ma­tiques divers et variés, etc.) les méde­cins ou les malades ne rem­plissent pas le for­mu­laire de décla­ra­tion d’incident, ce der­nier ne sera jamais connu. Dès lors, la sous-esti­ma­tion de l’état réel des pro­blèmes est à la fois per­ma­nente et mas­sive. Les pre­mières études fran­çaises, au début des années 2000, esti­maient qu’environ 95% des effets indé­si­rables des médi­ca­ments n’étaient pas rap­por­tés. Même si on peut éven­tuel­le­ment faire l’hypothèse que la sous-décla­ra­tion concerne sur­tout les effets indé­si­rables les moins graves, tout ce qui suit doit donc non seule­ment être pris très au sérieux, mais de sur­croît regar­dé comme consti­tuant très pro­ba­ble­ment une euphé­mi­sa­tion de la réa­li­té des pro­blèmes de sécu­ri­té posés par les vac­cins anti-covid (comme pour tout autre médicament).

En France, les rapports de l’agence du médicament

En France, l’Agence natio­nale de sécu­ri­té du médi­ca­ment (ANSM) publie un « sui­vi heb­do­ma­daire des effets indé­si­rables des vac­cins » dont nous avons éplu­ché les rap­ports détaillés sur cha­cun des quatre vac­cins uti­li­sés en France. On va sys­té­ma­ti­que­ment y obser­ver ce qui est dit sur les effets « graves » (par oppo­si­tion aux effets non-graves qui sont les petites réac­tions locales immé­diates à l’injection).

Concer­nant le vac­cin d’AstraZeneca, l’ANSM indique que 7,2 mil­lions de doses avaient été admi­nis­trées au 08 juillet 2021, majo­ri­tai­re­ment dans la popu­la­tion ciblée par les recom­man­da­tions vac­ci­nales des plus de 55 ans, mais « on note néan­moins 623 doses tra­cées comme admi­nis­trées chez des patients de moins de 16 ans ». À la même date, plus de 22 071 évè­ne­ments indé­si­rables ont été décla­rés, exclu­si­ve­ment par des pro­fes­sion­nels de san­té (on se sou­vient qu’il leur était réser­vé en prio­ri­té au début, confor­mé­ment à la Recom­man­da­tion de la Haute Auto­ri­té de San­té du 2 février 2021), dont 5 191 évé­ne­ments « graves » (soit près d’un quart du total). Comme l’indique le tableau ci-des­sous, ces cas graves concernent toutes les tranches d’âge mais sont concen­trés entre 30 et 74 ans. Par­mi ces 5 191 évé­ne­ments graves, un quart a néces­si­té une hos­pi­ta­li­sa­tion, 247 ont enga­gé le pro­nos­tic vital, 121 ont entraî­né des inva­li­di­tés ou inca­pa­ci­tés et 170 ont conduit à la mort.

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Source : CRPV d’Amiens - CRPV de Rouen, Enquête de phar­ma­co­vi­gi­lance du vac­cin VAXZEVRIA®

Concer­nant le vac­cin de Pfi­zer, plus de 42,5 mil­lions de doses avaient été admi­nis­trées au 1er juillet 2021 (dont 700 000 à des jeunes de 16 à 18 ans) et 31 389 cas effets/évènements indé­si­rables décla­rés, prin­ci­pa­le­ment par les pro­fes­sion­nels de san­té. Par­mi eux, 8 689 évé­ne­ments « graves » sur­ve­nus à par­tir de l’âge de 30 ans (27,7% du total des évé­ne­ments indé­si­rables), dont 2 551 mises en jeu du pro­nos­tic vital, 460 inva­li­di­tés ou inca­pa­ci­tés et 761 décès.

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Source : CRPV de Bor­deaux, CRPV de Mar­seille, CRPV de Tou­louse, CRPV de Stras­bourg, Enquête de phar­ma­co­vi­gi­lance du vac­cin Pfi­zer – BioN­Tech Comirnaty

Concer­nant le vac­cin de Jans­sen, l’ANSM indique que 608 489 injec­tions ont eu lieu au 08 juillet 2021, dont 7% de per­sonnes âgées de 16 à 49 ans et même 407 enfants âgés de 0 à 15 ans, « contrai­re­ment aux recom­man­da­tions natio­nales de réser­ver ce vac­cin aux plus de 55 ans » ! À la même date, 243 évè­ne­ments indé­si­rables ont été décla­rés, prin­ci­pa­le­ment par des pro­fes­sion­nels de san­té. Par­mi ces évé­ne­ments, on note 39 hos­pi­ta­li­sa­tions, 4 pro­nos­tics vitaux enga­gés, 1 inva­li­di­té ou inca­pa­ci­té et 7 décès.

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Source : CRPV de Gre­noble et CRPV de Lyon, Enquête de phar­ma­co­vi­gi­lance du vac­cin JANSSEN®

Concer­nant le vac­cin de Moder­na, l’ANSM indique que 5,2 mil­lions de doses avaient été admi­nis­trées au 08 juillet 2021, dont près de 53 000 à des mineurs. À la même date, envi­ron 6 000 évè­ne­ments indé­si­rables avaient été décla­rés, dont 14,4% de cas graves et autant de « cas inat­ten­dus » (on ignore hélas ce que recouvre cette caté­go­rie), signa­lés ici presque autant par les par­ti­cu­liers que par les pro­fes­sion­nels de san­té. Sur les 1 050 évé­ne­ments graves, on note 312 hos­pi­ta­li­sa­tions, 50 mises en jeu du pro­nos­tic vital, 25 inca­pa­ci­tés ou inva­li­di­tés et 44 décès (dont quelques cas de morts fœtales). Les prin­ci­paux pro­blèmes consta­tés par­mi ces cas graves sont de type hématologiques/vasculaires (throm­boses, AVC, embo­lies pul­mo­naires), neu­ro­lo­giques (para­ly­sies faciales, convul­sions géné­ra­li­sées), car­diaques (troubles du rythme, myo­car­dites), à quoi s’ajoutent « 28 morts subites inexpliquées ».

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Source : CRPV de Lille, CRPV de Besan­çon, Enquête de phar­ma­co­vi­gi­lance du VACCINE MODERNA

De quels effets indésirables s’agit-il précisément ?

Au 8 juillet 2021, au terme d’environ 6 mois de cam­pagne vac­ci­nale, la phar­ma­co­vi­gi­lance fran­çaise du vac­cin Astra­Ze­ne­ca rap­porte un total de près de 43 000 effets/évènements indé­si­rables, dont 9 637 (22,5%) clas­sés comme « graves ». Ces der­niers sont des réac­tions immé­diates à la vac­ci­na­tion, des affec­tions du sys­tème ner­veux (para­ly­sies notam­ment), des pro­blèmes vas­cu­laires (throm­boses, AVC notam­ment), des pro­blèmes res­pi­ra­toires graves et car­diaques graves, enfin des pro­blèmes cuta­nés très impor­tants, des affec­tions héma­to­lo­giques et des troubles graves de la vision et/ou de l’audition.

Effets inde­si­rables astrazeneca

CRPV d’Amiens ‐ CRPV de Rouen, Enquête de phar­ma­co­vi­gi­lance du vac­cin VAXZEVRIA®

La même ana­lyse peut être faite sur les 4 vac­cins qui ont des effets indé­si­rables graves en par­tie dif­fé­rents (sur­tout neu­ro­lo­giques et ner­veux pour le Moder­na et le Jans­sen, davan­tage car­diaques pour le Pfizer).

Enfin, si l’on addi­tionne les consé­quences les plus graves, men­tion­nés pré­cé­dem­ment pour cha­cun des 4 vac­cins, l’on par­vient au tableau ci-des­sous qui livre le constat de plus de 15 000 évé­ne­ments indé­si­rables graves, par­mi les­quels près de 1 800 hos­pi­ta­li­sa­tions, plus de 2 800 mises en jeu du pro­nos­tic vital et près de 1 000 morts poten­tiel­le­ment liés à la vac­ci­na­tion anti-covid. Le tout en seule­ment 6 mois.

com­pa­rai­son-des-4-vac­cins-en-france

Ce que dit la pharmacovigilance dans d’autres pays occidentaux

Au Royaume Uni, le minis­tère de la san­té indique que, le 14 juillet 2021, ont été admi­nis­trées envi­ron 20 mil­lions de pre­mières doses et 12 mil­lions de deuxièmes doses du vac­cin Pfizer/BioNTech, 25 mil­lions de pre­mières doses et 23 mil­lions de deuxièmes doses du vac­cin Astra­Ze­ne­ca (cette firme phar­ma­ceu­tique étant domi­ci­liée à Londres), et envi­ron 1,3 mil­lion de pre­mières doses du vac­cin Moder­na. Au total, plus de 46 mil­lions de per­sonnes ont reçu au moins une dose et plus de 35 mil­lions deux doses. Le rap­port de phar­ma­co­vi­gi­lance du 22 juillet com­mence par indi­quer que les vac­cins sont sûrs et fait tout pour appe­ler à la vac­ci­na­tion géné­rale. Le début du rap­port offi­ciel signale que les vac­cins ont des effets indé­si­rables de court terme qui sont très peu graves. Par exemple, pour la Pfi­zer, « les effets indé­si­rables les plus fré­quents dans les essais étaient la dou­leur au site d’injection, la fatigue, les maux de tête, les dou­leurs mus­cu­laires, les fris­sons, les dou­leurs arti­cu­laires et la fièvre ; ceux-ci ont été signa­lés cha­cun chez plus de 1 per­sonne sur 10. Ces réac­tions étaient géné­ra­le­ment d’intensité légère ou modé­rée et se sont résor­bées en quelques jours après la vac­ci­na­tion ». Certes, le minis­tère pré­cise aus­si avoir enre­gis­tré quelques 325 000 signa­le­ments d’effets indé­si­rables (dont les deux tiers pour l’AstraZeneca). Mais dans le détail, il pré­cise que « l’écrasante majo­ri­té des rap­ports concernent des réac­tions au site d’injection (dou­leur au bras par exemple) et des symp­tômes géné­ra­li­sés tels que syn­drome « ​​grip­pal », maux de tête, fris­sons, fatigue (fatigue), nau­sées (envie de vomir), fièvre, étour­dis­se­ments, fai­blesse, dou­leurs mus­cu­laires et rythme car­diaque rapide. Géné­ra­le­ment, ceux-ci sur­viennent peu de temps après la vac­ci­na­tion et ne sont pas asso­ciés à une mala­die plus grave ou plus durable ». En un mot : tout va bien. Comme en France, le gou­ver­ne­ment anglais mar­tèle du reste dans son rap­port que « les vac­cins sont le meilleur moyen de pro­té­ger les gens contre le COVID-19 et ont déjà sau­vé des mil­liers de vies. Tout le monde doit conti­nuer à se faire vac­ci­ner lorsqu’on lui demande de le faire, sauf indi­ca­tion contraire ». Et pour­tant. Une fois pas­sée l’introduction à la gloire de la vac­ci­na­tion, la seconde par­tie du rap­port détaille les effets indé­si­rables : chocs ana­phy­lac­tiques, para­ly­sie de Bell (para­ly­sie faciale), throm­boses (71 décès de ce type avec l’AstraZeneca), troubles mens­truels et sai­gne­ments vagi­naux, myo­car­dites et péri­car­dites (sur­tout avec le Pfi­zer), réac­tions cuta­nées sévères (sur­tout avec le Moder­na), syn­dromes de Guillain Bar­ré (sur­tout avec l’AstraZeneca) et enfin des « évé­ne­ments à l’issue fatale », c’est-à-dire des morts. Dans le détail, à la date donc du 14 juillet 2021, l’agence bri­tan­nique recon­naît 999 morts que les décla­ra­tions lient à l’injection du vac­cin Astra­Ze­ne­ca, 460 à celle du Pfi­zer et 31 autres, ce qui porte le total à près de 1 500 morts.

Aux Pays-Bas, le centre de phar­ma­co­vi­gi­lance (bij­wer­kin­den cen­trum – LAREB) fait un point men­suel sur la vac­ci­na­tion et ses effets indé­si­rables, ces der­niers étant prin­ci­pa­le­ment signa­lés par les citoyens. Dans sa der­nière actua­li­sa­tion du 4 juillet 2021, il fai­sait état de 16,5 mil­lions de doses admi­nis­trées, prin­ci­pa­le­ment le Pfi­zer (11,8 mil­lions de doses, contre 2,8 mil­lions pour Astra­Ze­ne­ca, 1,3 mil­lion pour Moder­na et 600 000 pour Jans­sen). À cette date, 93 453 décla­ra­tions d’effets indé­si­rables avaient été remon­tées concer­nant les consé­quences de la vac­ci­na­tion anti-covid, par­mi les­quels les throm­boses dans le cas des vac­cins Astra­Ze­ne­ca et Jans­sen. Enfin, le centre comp­tait 448 décès rap­por­tés comme liés à la vac­ci­na­tion, concer­nant prin­ci­pa­le­ment des per­sonnes âgées et prin­ci­pa­le­ment le vac­cin Pfizer.

En Europe, le site de phar­ma­co­vi­gi­lance de l’Agence euro­péenne du médi­ca­ment est par­ti­cu­liè­re­ment dif­fi­cile à manier infor­ma­ti­que­ment, le char­ge­ment des don­nées concer­nant les vac­cins anti-Covid est com­pli­qué à trou­ver et extrê­me­ment long à réa­li­ser, quand il fonc­tionne. Deux cher­cheurs fran­çais les ont cepen­dant étu­diées patiem­ment à la fin du mois de juin et pré­sen­té dans cette vidéo. À la fin du mois de juin, la phar­ma­co­vi­gi­lance euro­péenne avait déjà enre­gis­tré envi­ron 9 000 décès liés à la vac­ci­na­tion uni­que­ment pour le vac­cin de Pfi­zer, notam­ment du fait de com­pli­ca­tions car­diaques, pul­mo­naires ou céré­bro-vas­cu­laires, inclues des morts par Covid (un comble pour les vac­cins anti-covid…). Par ailleurs, ces don­nées livrent éga­le­ment un deuxième constat très pré­oc­cu­pant, qui est le fait que ces risques d’effets indé­si­rables graves concernent non seule­ment les per­sonnes âgées de plus de 65 ans, mais aus­si les nour­ris­sons et les ado­les­cents (12−17 ans). En d’autres termes, les vac­cins géné­tiques anti-covid uti­li­sés en Europe pré­sentent des risques d’effets indé­si­rables graves (pou­vant aller jusqu’à la mort) dans des caté­go­ries de la popu­la­tion qui ne sont nul­le­ment mena­cées par la Covid. Les pro­fes­sion­nels de san­té du col­lec­tif Rein­fo­Co­vid et de la Coor­di­na­tion San­té Libre ont ain­si mon­tré que, en des­sous de l’âge de 45 ans, la balance bénéfice/risque est très défa­vo­rable à la vac­ci­na­tion géné­tique anti-covid. Concer­nant les enfants et les ado­les­cents, elle relève même d’une forme de vio­lence sur mineurs qu’il serait par consé­quent cri­mi­nel de géné­ra­li­ser. C’est du reste l’occasion de rap­pe­ler que l’OMS elle-même décon­seille la vac­ci­na­tion des jeunes, n’en déplaise au gou­ver­ne­ment fran­çais et à ses ser­vi­teurs (par­mi les­quels l’Académie de méde­cine dont on se sou­vient du com­mu­ni­qué du 25 mai 2021).

Enfin, aux États-Unis, où la phar­ma­co­vi­gi­lance (comme la trans­pa­rence des don­nées d’administration publique de manière géné­rale) est beau­coup mieux orga­ni­sée et plus contrai­gnante que dans beau­coup de pays euro­péens, des don­nées très pré­cises peuvent être exploi­tées sur le site de la Vac­cine Adverse Event Repor­ting Sys­tem (VAERS). Et, contrai­re­ment à l’argument des indus­triels, répé­tés en boucle par les jour­na­listes fran­çais (à l’image des fact-che­ckers déjà cités), ces don­nées sont très lar­ge­ment fiables. Six cher­cheurs anglais viennent ain­si d’analyser un échan­tillon de 250 décla­ra­tions de décès attri­bués aux vac­cins anti-covid dans la VAERS. Il en résulte que les deux tiers des décla­ra­tions ont été faites par des méde­cins et qu’elles sont fiables à 86%. Or le constat qui res­sort des don­nées amé­ri­caines est plus sai­sis­sant encore. En recher­chant dans ces don­nées les décès liés à la vac­ci­na­tion, il est pos­sible non seule­ment d’avoir un comp­tage détaillé pour chaque vac­cin anti-covid, mais de sur­croît de pou­voir com­pa­rer ces résul­tats avec ceux de tous les autres vac­cins admi­nis­trés depuis plus de 30 ans dans ce pays. Au 16 juillet 2021, date à laquelle 160 mil­lions d’Américains avaient été inté­gra­le­ment vac­ci­nés, les vac­cins anti-covid sont liés à plus de 6 000 décès, 91% d’entre eux étant attri­buables aux seuls vac­cins de Moder­na et Pfi­zer (deux entre­prises pharmaceutiques/biotechnologiques amé­ri­caines, Jans­sen étant la filiale belge d’une autre entre­prise phar­ma­ceu­tique amé­ri­caine, John­son & John­son). Nous avons recons­ti­tué le tableau ci-des­sous qui donne le détail de ces chiffres.

mor­ta­lite liee aux vac­cins usa

Source : VAERS, cal­cul réa­li­sé sur les don­nées datant du 16 juillet 2021

Ces décès sont en outre sur­ve­nus prin­ci­pa­le­ment dans les 48h qui ont sui­vi la vac­ci­na­tion, ce qui ren­force consi­dé­ra­ble­ment la pré­somp­tion de cau­sa­li­té. Par ailleurs, ces fichiers per­mettent donc de com­pa­rer cette mor­ta­li­té des vac­cins anti-covid à la mor­ta­li­té vac­ci­nale glo­bale dans ce pays depuis 30 ans (concer­nant des cen­taines de vac­cins). Ce fichier donne un total de 16 605 décès pour l’ensemble des vac­cins sur toute la période. À elle seule et en seule­ment 6 mois, la vac­ci­na­tion anti-covid repré­sente donc 36% de la tota­li­té de la mor­ta­li­té vac­ci­nale dans ce pays depuis 30 ans. Par com­pa­rai­son, dans la même base de don­nées, nous avons comp­té le nombre de morts occa­sion­nés par l’administration des dif­fé­rents vac­cins contre la grippe sai­son­nière (influen­za sea­so­nal). En 30 ans (1990−2020), ces vac­cins ont occa­sion­né 1 106 décès, ce qui repré­sente 6,66% du total de la mor­ta­li­té vac­ci­nale depuis 30 ans. Une autre façon d’exprimer ces résul­tats est donc de dire que, aux États-Unis, en 6 mois, la vac­ci­na­tion anti-covid a contri­bué à tuer 5 fois plus de per­sonnes que la vac­ci­na­tion anti-grippe en 30 ans. Ceci confirme d’une autre façon encore que nous sommes bien en pré­sence de vac­cins d’un nou­veau genre, dont la dan­ge­ro­si­té est inédite. Ajou­tons enfin que cette dan­ge­ro­si­té doit tout par­ti­cu­liè­re­ment inter­ro­ger lorsqu’elle concerne des per­sonnes jeunes et qui ne sont donc pas sérieu­se­ment mena­cées par la Covid. Or, 23,2% du total des morts amé­ri­cains impu­tés aux vac­cins anti-covid et dont l’âge est connu avaient moins de 65 ans.

Conclusion

La ques­tion des effets indé­si­rables graves des vac­cins anti-covid fait l’objet d’un déni et d’un silence de la part du gou­ver­ne­ment et des prin­ci­pales agences sani­taires (Agence natio­nale de sécu­ri­té du médi­ca­ment, Haute auto­ri­té de san­té, Haut conseil de san­té publique, etc.). Tout se passe comme s’il s’agissait d’un véri­table tabou, en France comme dans la plu­part des autres pays occi­den­taux. L’importance de ces effets apporte en effet une contra­dic­tion trop fla­grante et dévas­ta­trice pour l’idéologie de la vac­ci­na­tion inté­grale qui guide des gou­ver­ne­ments ayant choi­si de s’abandonner dans les bras de l’industrie phar­ma­ceu­tique. Cette der­nière est ain­si au cœur de toute la ges­tion d’une épi­dé­mie qui consti­tue pour elle une aubaine inédite dans l’histoire : quel pro­duit com­mer­cial bre­ve­té a pour mar­ché poten­tiel la tota­li­té de l’humanité, renou­ve­lable chaque année qui plus est ? Patrons et action­naires de ces firmes phar­ma­ceu­tiques et bio­tech­no­lo­giques sont en train de deve­nir immen­sé­ment riches. Au vu de la façon dont ces indus­tries ont tra­vaillé (dans l’urgence, pour géné­rer un maxi­mum de pro­fits, sans tes­ter les per­sonnes les plus à risque — âge et comor­bi­di­tés —, à grand ren­fort de for­mules de type publi­ci­taire), notam­ment aux États-Unis et en Angle­terre, pour mettre au point ces nou­veaux vac­cins géné­tiques (ADN ou ARN), on pou­vait ain­si dès le départ redou­ter que ces pro­duits ne soient pas de très bonne qua­li­té. Mais la réa­li­té dépasse ces craintes et montre que ces vac­cins ont davan­tage d’effets indé­si­rables plus ou moins graves qu’aucun autre avant eux. Nous avons vu ain­si qu’aux Pays-Bas l’on par­vient à un taux de 2,7 morts pour 100 000 vac­ci­nés (16,5 mil­lions de vac­ci­nés, 448 morts). En France et aux États-Unis, ce taux monte à envi­ron 3,7 morts pour 100 000 vac­ci­nés. Et en Grande-Bre­tagne, ce taux grimpe même à 4,3 morts pour 100 000 vac­ci­nés, très pro­ba­ble­ment en rai­son de la pré­pon­dé­rance du vac­cin Astra­Ze­ne­ca que l’on sait depuis le mois de mars 2021 être le plus dan­ge­reux des quatre vac­cins cou­ram­ment uti­li­sés en Occi­dent (en par­ti­cu­lier du fait des nom­breuses throm­boses qu’il pro­voque et qui com­mencent à être docu­men­tées dans la lit­té­ra­ture scien­ti­fique médi­cale, voir par exemple ici et ), ce qui n’est guère sur­pre­nant lorsque l’on connaît les condi­tions dans les­quelles il a été fabri­qué en Chine. Au pas­sage, nous avons éga­le­ment signa­lé que ce fut le pre­mier vac­cin admi­nis­tré en France, dès février 2021, aux pro­fes­sion­nels de san­té. De là une des rai­sons ration­nelles pro­bables de la grande réti­cence à la vac­ci­na­tion anti-covid que mani­festent une par­tie d’entre eux.

Cette mor­ta­li­té vac­ci­nale (qui n’est que la pointe émer­gée de l’iceberg des effets indé­si­rables graves) est donc inédite, elle est par­ti­cu­liè­re­ment grave et sa dis­si­mu­la­tion l’est plus encore. Soyons clair : dis­si­mu­ler d’une façon ou d’une autre un tel dan­ger est tout sim­ple­ment cri­mi­nel vis-à-vis de la popu­la­tion. Même réduite à ses plus élé­men­taires prin­cipes de déon­to­lo­gie (pri­mum non nocere), l’approche de cette ques­tion en termes de san­té publique devrait conduire à sus­pendre d’urgence la cam­pagne vac­ci­nale, à étu­dier beau­coup plus en détail les don­nées de cette phar­ma­co­vi­gi­lance (en par­ti­cu­lier selon les classes d’âge et en fonc­tion des dif­fé­rents fac­teurs de risque) et, au terme d’une ana­lyse bénéfices/risques méti­cu­leuse, à déter­mi­ner à quelles caté­go­ries bien pré­cises de la popu­la­tion il est pos­sible de pro­po­ser la vac­ci­na­tion sans risque que les effets indé­si­rables graves soient plus nom­breux que les formes graves de la Covid dont elle est cen­sée les pro­té­ger. Tout autre approche ne relève pas de la san­té publique mais de pos­tures idéo­lo­giques ou d’un mar­ke­ting com­mer­cial. Et l’histoire a déjà mon­tré (sur le tabac, sur les pes­ti­cides, sur la pol­lu­tion aux hydro­car­bures, etc.) que ces pos­tures et ce mar­ke­ting étaient res­pon­sables de véri­tables crimes contre les popu­la­tions civiles. Qu’ils soient com­mis au nom du Bien ne devrait en aucun cas aveu­gler sur leur réa­li­té et leur nature. Toutes celles et ceux qui s’y adonnent pour­raient être désor­mais consi­dé­rés comme com­plices de cette nou­velle mor­ta­li­té vac­ci­nale qui semble inédite dans l’histoire de la méde­cine moderne.

Laurent Muc­chiel­li

À pro­pos des auteurs : Laurent MUCCHIELLI (socio­logue, direc­teur de recherche au CNRS), Hélène BANOUN (phar­ma­cien bio­lo­giste, PhD, ancienne char­gée de recherches à l’INSERM), Emma­nuelle DARLES (maî­tresse de confé­rences en infor­ma­tique à Aix-Mar­seille Uni­ver­si­té), Éric MENAT (doc­teur en méde­cine, méde­cin géné­ra­liste), Vincent PAVAN (maître de confé­rences en mathé­ma­tique à Aix-Mar­seille Uni­ver­si­té) & Amine UMLIL (phar­ma­cien des hôpi­taux, pra­ti­cien hos­pi­ta­lier, uni­té de « pharmacovigilance/CTIAP (centre ter­ri­to­rial d’information indé­pen­dante et d’avis pharmaceutiques)/Coordination des vigi­lances sani­taires » du Centre hos­pi­ta­lier de Cho­let). Contact : laurent.mucchielli@protonmail.com


Étienne : un autre article a été publié en défense de Laurent Muc­chiel­li et je le trouve vrai­ment impor­tant, ce qui me conduit à le repro­duire aus­si ici. C’est pas­sion­nant, vous allez voir :


 

Contre la censure de Mediapart, pour Laurent Mucchielli

Source : https://​blogs​.media​part​.fr/​l​e​-​b​l​o​g​-​d​e​-​b​o​r​i​s​/​b​l​o​g​/​1​5​0​8​2​1​/​c​o​n​t​r​e​-​l​a​-​c​e​n​s​u​r​e​-​d​e​-​m​e​d​i​a​p​a​r​t​-​p​o​u​r​-​l​a​u​r​e​n​t​-​m​u​c​c​h​i​e​lli

Par Boris, le 15 août 2021.

Le 4 août, la rédac­tion de Media­part a déci­dé de cen­su­rer un billet de Laurent Muc­chiel­li et cinq coauteurs.
Cette déci­sion, en plus d’être absurde, montre sur­tout à quel point les ana­lyses de Muc­chiel­li sur le jour­na­lisme étaient justes.
On pou­vait seule­ment espé­rer que cela s’applique moins à Media­part. La déci­sion du jour­nal douche tout espoir. Ou naïveté.

 

Le 4 août, la rédac­tion de Media­part a déci­dé de cen­su­rer un billet de Laurent Muc­chiel­li en le « dépu­bliant ». Ini­tia­le­ment publié le 30 juillet et mis à jour le 1er août, Laurent Muc­chiel­li et cinq coau­teurs inter­ro­geaient les effets secon­daires de la vac­ci­na­tion, et notam­ment la mor­ta­li­té, « inédite » selon eux, au terme d’une démons­tra­tion basée sur les remon­tées de phar­ma­co­vi­gi­lance fran­çaise, euro­péenne, et américaine.

La cen­sure du billet n’est sans doute pas très grave pour l’avenir du texte, car ses auteurs ont d’autres res­sources pour le publier (le texte a déjà été repu­blié ici et ici). Par cette dépu­bli­ca­tion, Media­part confirme cepen­dant les cri­tiques for­mu­lées au début du billet cen­su­ré contre un cer­tain jour­na­lisme, que dénonce per­son­nel­le­ment Laurent Muc­chiel­li depuis des mois :

« La plu­part des jour­na­listes fran­çais tra­vaillant dans les médias mains­tream ont tra­hi cer­tains prin­cipes déon­to­lo­giques de base de leur pro­fes­sion, n’exerçant plus leur rôle de contre-pou­voir pour deve­nir au contraire de simples relais de la com­mu­ni­ca­tion gou­ver­ne­men­tale. En cause notam­ment, la fin du jour­na­lisme d’investigation, rem­pla­cé par un fact-che­cking de bureau qui n’est plus qu’un simu­lacre de jour­na­lisme ».

Media­part, sup­pôt du pou­voir ? Le jour­nal, bien sûr s’en défend : il a été « pion­nier dans la mise au jour de l’impéritie gou­ver­ne­men­tale et pré­si­den­tielle face à la pan­dé­mie, avec nos révé­la­tions inau­gu­rales sur le men­songe d’État à pro­pos de la pénu­rie de masques ». Excu­sez du peu, voi­là du jour­na­lisme de guerre !

On ver­ra cepen­dant que c’est plus com­pli­qué, car si Media­part fait bien preuve d’un anti-macro­nisme de bon aloi de ce côté-ci de l’échiquier poli­tique, le jour­nal n’a jamais défen­du une autre ges­tion de crise, et ne s’est jamais oppo­sé aux dif­fé­rentes mesures de contrôle et d’enfermement de la popu­la­tion, bien au contraire.

Mais reve­nons au début.

Pour­quoi la rédac­tion de Media­part a‑t-elle cen­su­ré l’enquête de Laurent Muc­chiel­li et ses confrères ?

La panique

La pre­mière rai­son, sans doute, c’est la panique.

Le billet de Laurent Muc­chiel­li semble avoir été relayé de nom­breuses fois sur les réseaux sociaux, et – comble de l’horreur ! – l’extrême droite, à tra­vers la figure de Gil­bert Col­lard, l’aurait éga­le­ment relayé. Sans doute éga­le­ment le petit monde jour­na­lis­tique pari­sien s’est mis en branle et a fait pres­sion sur les jour­na­listes de Media­part, en les inter­ro­geant sur leur néces­saire réac­tion à venir. En effet, le ser­vice de « fact-che­cking » de l’AFP a publié le jour même de la dépu­bli­ca­tion un article évo­quant l’Affaire Muc­chiel­li, mais sans le contre­dire sur le fond, puisque l’un des deux experts inter­ro­gés affirme que les chiffres de décès sont « des signaux, pas des cas avé­rés ». Soit exac­te­ment ce qu’écrivent Muc­chiel­li & Co.

Mais bon, Media­part s’est sen­ti pié­gé, et sous la pres­sion du mari­got pari­sien, par mimé­tisme, ses jour­na­listes se sont crus obli­gés d’intervenir.

La seconde rai­son, ultime dis­qua­li­fi­ca­tion valant ana­thème pour l’éternité, c’est la qua­li­fi­ca­tion de « fausse nou­velle ». Terme attri­bué sans autre forme de pro­cès, comme c’est la cou­tume. Voi­ci en quelques points résu­mé l’argumentaire de Media­part, publié dans ce billet de blog :

  1. Laurent Muc­chiel­li et ses co-auteurs sont un peu « fan­tai­sistes » dans leurs cal­culs, car ils « addi­tionnent tous les effets indé­si­rables décla­rés après une vac­ci­na­tion ».
  2. Or, ce n’est pas bien, parce que « le lien entre ces effets et le vac­cin n’est pas tou­jours for­mel­le­ment établi ».
  3. Comme l’explique avec patience et péda­go­gie Media­part, « il ne suf­fit pas de décla­rer un effet sur­ve­nu peu de temps après la vac­ci­na­tion pour qu’il soit consi­dé­ré comme indé­si­rable et impu­table au vac­cin : le lien de cause à effet doit être étayé ».
  4. Pfff, et voi­là com­ment on abou­tit à une fausse infor­ma­tion, alors que c’était pour­tant simple de faire confiance à l’ANSM, qui fait tou­jours son tra­vail d’enquête, qui a jus­te­ment per­mis de ne dis­tri­buer Astra­Ze­ne­ca qu’aux per­sonnes âgées après plu­sieurs décès chez les moins vieux, puis de tout refour­guer aux pays pauvres en déve­lop­pe­ment dans le cadre du dis­po­si­tif Covax. C’est une bonne idée, puisque s’y trouvent prin­ci­pa­le­ment des popu­la­tions jeunes, la cible pré­fé­rée du vac­cin d’Astra Zene­ca. Mais reve­nons à nos moutons.
  5. D’ailleurs, la cel­lule inves­ti­ga­tion de Media­part a fait un tra­vail d’enquête achar­né : « concer­nant les cas de décès décla­rés par des proches de per­sonnes ayant reçu une injec­tion de Pfi­zer-BioN­Tech en France, l’agence natio­nale de sécu­ri­té du médi­ca­ment (ANSM) a répon­du en mai à Media­part que les don­nées ne per­met­taient pas « de conclure qu’ils sont liés à la vac­ci­na­tion »L’ANSM l’a dit à Media­part, Media­part a confiance, il n’y a donc pas de dan­ger avec les vaccins.

Deux poids deux mesures

Détail amu­sant : comme jus­ti­fi­ca­tion à leur rai­son­ne­ment, les jour­na­listes de Media­part ren­voient à une « mise au point de pharmacologues ».

Fai­sons à notre tour du « fact-che­cking » : en guise de mise au point, le lien ren­voie vers… un article de Yahoo ! actua­li­tés non signé ! En termes de sources et de rigueur, on peut faire mieux pour un jour­nal « dont même ses cri­tiques recon­naissent le sérieux infor­ma­tif » ! Et en termes de phar­ma­co­logues, au nombre de deux, on se la pose là : il s’agit en l’occurrence de Mat­thieu Moli­mard, chef de Ser­vice de Phar­ma­co­lo­gie Médi­cale au CHU de Bor­deaux, qui affir­mait en mars qu’« une fois bien vac­ci­né, tous vac­cins confon­dus », il n’y avait plus de risque de trans­mettre le Covid. On sait ce qu’il en est… Pas avare d’affirmations péremp­toires, il affir­mait encore sur son compte Twit­ter : « Il n’y a AUCUN exemple de vac­cin qui a induit des effets indé­si­rables à long terme qui ne s’é­taient pas mani­fes­tés dans les 2 mois après la vac­ci­na­tion ». Le pro­fes­seur Moli­mard avait sans doute oublié le Deng­vaxia de Sano­fi, mais il a une excuse : cela concer­nait prin­ci­pa­le­ment des enfants phi­lip­pins (600 au moins en sont morts), et les Phi­lip­pines… c’est loin.

L’autre « phar­ma­co­logue » de l’article est Michael Rochoy, en réa­li­té méde­cin géné­ra­liste à Outreau. S’il a bien été un jour interne en phar­ma­co­lo­gie, Michael Rochoy est sur­tout membre des grou­pus­cules extré­mistes « Du côté de la science » et « Stop Pos­tillon », col­lec­tif dont il est co-fon­da­teur (ce que l’article de Yahoo ! ne signale pas). Ces deux grou­pus­cules n’ont ces­sé d’avoir une parole extrê­me­ment anxio­gène, notam­ment à l’attention des syn­di­cats d’enseignants SNUipp-FSU et SNES-FSU, de s’inquiéter du trop-plein de liber­tés lais­sées aux Fran­çais, et de prô­ner des mesures tou­jours plus ren­for­cées dans les écoles, en prô­nant par exemple de sépa­rer chaque enfant avec des vitres en plexi­glas, ou en mili­tant très tôt pour le port du masque en école pri­maire. Sur les vac­cins, « Du côté de la science » s’est dis­tin­gué en ten­tant de mon­trer que la res­pon­sa­bi­li­té du vac­cin Astra Zene­ca dans la sur­ve­nue des throm­boses était sans doute liée à une erreur d’aiguillage, et n’avait rien à voir avec la com­po­si­tion du vac­cin… Bref, deux « phar­ma­co­logues » fiables et impar­tiaux, pour une mise au point digne des plus grands « fact-checkers ».

Autre deux poids deux mesures, il semble que toutes les fausses infor­ma­tions ne se valent pas. Gageons qu’il y en a au moins deux concer­nant cette crise qui ne seront jamais censurées :

  • Si j’écris sur mon blog que les masques sont très effi­caces en popu­la­tion géné­rale pour stop­per l’épidémie, il est fort pro­bable que je ne serai jamais inquié­té. C’est pour­tant une fausse infor­ma­tion, puisque l’une des condi­tions d’efficacité du masque est qu’il soit bien por­té, et bien mani­pu­lé. « S’il est mal uti­li­sé, un masque ne par­vien­dra pas à réduire effi­ca­ce­ment le risque de trans­mis­sion », écri­vait l’OMS en jan­vier 2020, et d’ajouter que le dan­ger prin­ci­pal était « d’augmenter le risque de trans­mis­sion asso­cié à un usage et à une éli­mi­na­tion inap­pro­priés ». Mais le Sars-Cov‑2 est une mala­die tel­le­ment bizarre que les masques semblent effi­caces pour tout le monde, même les enfants, et que les risques de conta­mi­na­tion secon­daires ont dis­pa­ru. La dis­so­nance cog­ni­tive est telle que les jour­na­listes n’arrivent pas à tirer les conclu­sions des clus­ters liés à l’utilisation de masques de type FFP2 mais à l’ergonomie moindre (les masques KN95), ou aux résul­tats de fit-tes­ting pour les masques FFP2.
  • Si j’écris sur mon blog que les vac­cins sont effi­caces pour stop­per les conta­mi­na­tions, fausse infor­ma­tion dom­ma­geable en termes de san­té publique, mais dif­fu­sée lar­ge­ment et avec insis­tance par le gou­ver­ne­ment, il est pro­bable que je ne serais pas plus inquié­té. Blan­quer peut l’affirmer et jus­ti­fier ain­si « d’évincer » des élèves à la ren­trée (ce qui se fait déjà dans les centres de loi­sirs durant cet été), tout comme la pré­fec­ture de l’Isère dans ce récent com­mu­ni­qué, en toute impunité.

N’est pas cen­su­ré pour des « fake news » qui veut.

Media­part donne par contre la parole à nombre de pour­voyeurs de fausses infor­ma­tions (mais estam­pillées « vu à la télé »), en relayant par exemple des chiffres impos­sibles sur la mor­ta­li­té du Covid en 2020[1], ou en accor­dant du cré­dit à Antoine Bris­tielle, qui n’a jamais pro­duit ses don­nées, et dont les études sont sujettes à cau­tion.

Pharmacovigilance ou pharmacodélinquance ?

C’est très bien de faire confiance au sys­tème de phar­ma­co­vi­gi­lance, comme le font les jour­na­listes de Media­part avec cette séré­ni­té du devoir accom­pli, mais l’ANSM est-elle bien cette amie qui vous veut du bien ?

Contrai­re­ment à nos jour­na­listes, on peut peut-être en dou­ter : l’agence sur laquelle s’appuie Media­part pour dis­qua­li­fier le billet de Muc­chiel­li vient juste, dans l’affaire du Media­tor, d’être jugée cou­pable de « bles­sures et homi­cides invo­lon­taires », et d’être condam­née à 303 000 euros d’amende. Pas de quoi fouet­ter un labo­ra­toire phar­ma­ceu­tique. Le tri­bu­nal a éga­le­ment don­né son avis sur cette agence, dans son juge­ment ren­du le 29 mars 2021 (c’est loin déjà) : l’ANSM « a failli dans son rôle de gen­darme du médi­ca­ment », son « impru­dence » et ses « négli­gences » ont été mor­telles, et ont contri­bué à « ren­for­cer la défiance des citoyens envers les auto­ri­tés de san­té » (Le Monde, 30 mars 2021).

Pas la défiance de Media­part apparemment.

Mais l’ANSM (elle s’appelait alors l’Afssaps) a‑t-elle chan­gé depuis l’affaire du Media­tor, médi­ca­ment dénon­cé pen­dant des années par la revue Pres­crire, et qui a écla­té grâce à la pneu­mo­logue Irène Fra­chon, deve­nue mal­gré elle lan­ceuse d’alerte ?

Dans un article publié le 29 mars 2021, France Info pose la ques­tion. La réponse est claire : c’est non.

Inter­ro­gée, Cathe­rine Hill, membre du conseil scien­ti­fique de l’Af­ssaps à l’é­poque du Media­tor (et que l’on a appris à connaitre durant cette crise du Covid), cri­tique jus­te­ment le sys­tème de remon­tées basé sur le « prin­cipe d’imputabilité » et le fait qu’il faille prou­ver le lien de cause à effet. Exac­te­ment le prin­cipe dans lequel croit Mediapart :

« Les signa­le­ments qui remontent via les soi­gnants et les patients sont certes faci­li­tés et plus nom­breux, mais, selon l’é­pi­dé­mio­lo­giste [Cathe­rine Hill], leur trai­te­ment repose trop sur le “prin­cipe de l’im­pu­ta­bi­li­té”, à savoir la recherche d’un lien de cause à effet connu entre le médi­ca­ment et un symp­tôme obser­vé. Si ce lien n’est pas déjà éta­bli dans la lit­té­ra­ture scien­ti­fique, il est écar­té au béné­fice du douteUn doute qui, en l’oc­cur­rence, pro­fite tou­jours au médi­ca­ment“Avec le sys­tème actuel, on dézingue les remon­tées. La preuve, on conti­nue à avoir tout un tas d’emmerdements”, fus­tige-t-elle. » (France Info, 29 mars 2021)

Un tas d’emmerdements ? J’espère qu’elle ne par­lait pas des vaccins…

Alors que l’ANSM est éga­le­ment pour­sui­vie depuis 2016 dans le cadre de l’affaire de la Dépa­kine (près de 3000 enfants mal­for­més) pour « trom­pe­rie aggra­vée » et « bles­sures invo­lon­taires », l’agence de sécu­ri­té du médi­ca­ment a‑t-elle eu un rôle plus glo­rieux dans le scan­dale plus récent du Levo­thy­rox ? Que nen­ni : après que son direc­teur a défen­du la nou­velle for­mule du médi­ca­ment aux côtés de Merck, l’ANSM n’a rien trou­vé de mieux que de recou­rir à la loi sur le secret des affaires pour dis­si­mu­ler par­tiel­le­ment le docu­ment d’au­to­ri­sa­tion de mise sur le mar­ché du Levo­thy­rox. Dans un article de Libé­ra­tion de juin 2021, le Doc­teur Phi­lippe Sope­na concluait sur cette affaire : « Au final, c’est un exemple cari­ca­tu­ral de ces liens confus entre les Big phar­ma et les auto­ri­tés sani­taires […], l’Agence n’a pas joué son rôle. La ministre a sou­te­nu l’Agence, et au final ce sont les malades qui trinquent. Quant aux grands méde­cins qui ont dit que tout cela n’était dû qu’à un effet noce­bo, ils feraient bien de recon­naître leurs erreurs ».

On peut d’autant plus dou­ter que l’ANSM ou les autres agences de phar­ma­co­vi­gi­lance étran­gères fassent du zèle, puisqu’en cas de pro­blème avé­ré, ce sont les États qui paie­ront la fac­ture, et non les labo­ra­toires phar­ma­ceu­tiques. Or en France, tou­jours selon l’article de France Info, l’ANSM fait « office d’air­bag entre le som­met de l’E­tat et les scan­dales sani­taires ». « Ce n’est pas une auto­ri­té indé­pen­dante, elle est sous la tutelle de la direc­tion géné­rale de la san­té », rajoute l’ex-député PS Gérard Bapt, qui a pré­si­dé la mis­sion d’information par­le­men­taire sur le Media­tor, en 2011.

Media­part est bien pla­cé pour connaître l’indulgence de l’ANSM face à l’industrie phar­ma­ceu­tique, puisque le jour­nal avait, à la suite du Figa­ro, dénon­cé le scan­dale de l’essai cli­nique Bio­trial en 2016. Mais c’est si loin, et c’était d’autres journalistes.

2016, c’était aus­si l’année où sor­tait le livre de Domi­nique et Phi­lippe Cour­tois, Le livre noir de la méde­cine : patient aujourd’­hui, vic­time demain. Dans un entre­tien don­né à L’Usine nou­velle, ce der­nier dénon­çait l’ANSM, cette « alarme qui ne sonne jamais ». Et pour cause : « Citez-moi un seul scan­dale sani­taire révé­lé par l’a­gence du médi­ca­ment ! Il n’y en a aucun », rap­pe­lait-il. À chaque fois, ce sont les vic­times qui ont por­té plainte, sai­si la jus­tice. Hor­mis le cas du Media­tor, où Irène Fra­chon a don­né l’alerte, ni les orga­nismes de contrôle ni les méde­cins n’ont joué leur rôle de vigie. Ni les jour­na­listes, pour­rait-on rajouter.

C’est vrai qu’on ne peut pas mener une enquête d’un an et demi sur la sexua­li­té de Juan Bran­co, et faire une enquête sur les don­nées de phar­ma­co­vi­gi­lance. Il faut choi­sir : il n’y a pas le temps pour tout.

Alors que les médias se foca­lisent sur les pro­cès inten­tés aux labo­ra­toires phar­ma­ceu­tiques, on oublie que les méde­cins sont par­mi les pre­miers res­pon­sables de ces scan­dales, notam­ment en détour­nant de leur usage les médi­ca­ments ou en pres­cri­vant mas­si­ve­ment des pro­duits dan­ge­reux : c’est mas­si­ve­ment le cas dans la crise des opioïdes, qui implique non seule­ment les labo­ra­toires phar­ma­ceu­tiques, les méde­cins, mais aus­si les cabi­nets de conseil comme Mac­Kin­sey, très influent sur la stra­té­gie vac­ci­nale fran­çaise car si proche du gou­ver­ne­ment, si proche du Conseil consti­tu­tion­nel, si proche d’Emmanuel Macron… On oublie éga­le­ment le rôle des méde­cins dans les scan­dales du Media­tor pres­crit comme coupe-faim, l’anti­ac­néique Diane 35 pres­crit comme pilule contra­cep­tive, etc.

En par­tie pour cette rai­son, ils ne sont pas les plus pres­sés pour remon­ter les effets secon­daires des pro­duits qu’ils pres­crivent, ou qu’ils inoculent !

En par­ti­cu­lier, les méde­cins géné­ra­listes signalent très peu d’évènements indé­si­rables médi­ca­men­teux : en 2019, ils signa­laient moins de 6% des évé­ne­ments indé­si­rables, les spé­cia­listes en signa­lant la moi­tié. Les patients, his­to­ri­que­ment qua­si­ment absents des remon­tées, semblent prendre depuis peu une part plus active au sys­tème, avec – atten­tion les yeux – 13% des remon­tées en 2019 (ANSM, Rap­port d’activité 2019, p. 65).

Le méde­cin Mar­tin Win­ck­ler, par ailleurs ancien rédac­teur à la revue Pres­crire, sou­ligne un pro­blème de fond, en plus du poids des labo­ra­toires phar­ma­ceu­tiques tout au long de la for­ma­tion et de la car­rière médi­cale : « les méde­cins ne sont pas for­més à la phar­ma­co­vi­gi­lance ».

Au lieu de cen­su­rer le billet de blog de Laurent Muchiel­li, les « spé­cia­listes san­té » de la rédac­tion (Rozenn Le Saint, Caro­line Coq-Cho­dorge…) feraient mieux d’interroger les infir­mières et infir­miers de ter­rain, au lieu de s’accrocher aux don­nées imper­son­nelles de phar­ma­co­vi­gi­lance et de n’interroger que les direc­teurs d’établissements médi­caux et les méde­cins, qui ne passent plus de temps avec les patients.

Il y a quelques jours, une amie infir­mière m’a rap­por­tée ce cas : un patient de 94 ans fait brus­que­ment un pru­rit suin­tant sur le haut du corps, dou­blé d’une grande fatigue l’empêchant de se lever ; il com­mence même à faire une escarre aux fesses. Mon amie signale le cas par télé­phone au méde­cin trai­tant, et explique que rien n’a chan­gé dans le trai­te­ment de la per­sonne âgée, hor­mis l’injection d’une seconde dose de vac­cin contre le Covid. Aucun lien pour le méde­cin qui n’aura pas vu le patient : il diag­nos­ti­que­ra une aller­gie au soleil comme cause du pru­rit. Pro­blème : le patient, très peu mobile, n’a pas vu le soleil de la semaine…

Des remon­tées comme celle-ci, j’en ai plu­sieurs fois par semaine, quand il ne s’agit pas de cas plus graves. Une per­sonne ren­con­trée sur un mar­ché m’a racon­té le décès d’une amie de 38 ans par hémor­ra­gie il y a quelques semaines. Aucun lien avec le vac­cin pour cette jeune femme par ailleurs en bonne san­té : la 2e dose avait eu lieu huit heures avant. Bien plus que le quart d’heure régle­men­taire pour obser­ver une « allergie ».

Par idéo­lo­gie, foi dans la néces­si­té des vac­cins, esprit mis­sion­naire, ou sim­ple­ment fatigue de l’épidémie, les méde­cins taisent et dis­si­mulent des liens de cause à effets entre vac­cins et effets secon­daires bien plus sou­vent qu’à l’accoutumée. Cela n’est sûre­ment pas sys­té­ma­tique, mais sans doute trop fréquent.

En réa­li­té, l’ANSM et ses inter­pré­ta­tions des don­nées de phar­ma­co­vi­gi­lance ne sont pas fiables. Il est donc tout à fait néces­saire que des per­sonnes comme Laurent Muc­chiel­li, qui s’appuie sur une équipe de scien­ti­fiques com­pé­tents, ana­lyse ce genre de don­nées. Les contes­ter sur le fond est tou­jours pos­sible, mais ce n’est pas la voie qui a été choisie.

Il n’est pas inter­dit de pen­ser que si Irène Fra­chon aler­tait aujourd’hui sur les vac­cins, elle serait cen­su­rée de la même manière par Media­part. Triste et dan­ge­reuse époque.

Un anti-macronisme qui voile une absence de critique sur le fond des mesures pour contrer l’épidémie

Media­part assure avoir été « pion­nier dans la mise au jour de l’impéritie gou­ver­ne­men­tale et pré­si­den­tielle face à la pan­dé­mie, avec nos révé­la­tions inau­gu­rales sur le men­songe d’État à pro­pos de la pénu­rie de masques », et dit défendre une « poli­tique de san­té réso­lu­ment démo­cra­tique, repo­sant sur la confiance dans la popu­la­tion avec un débat ouvert, une large trans­pa­rence, une péda­go­gie des enjeux ».

En réa­li­té, Media­part n’a jamais dénon­cé les prin­cipes sous-jacents de la ges­tion de crise, pas plus que les inter­pré­ta­tions offi­cielles et domi­nantes. Loin de cri­ti­quer les confi­ne­ments, Media­part a sou­vent sim­ple­ment cri­ti­qué leur mise en œuvre auto­ri­taire, per­met­tant effec­ti­ve­ment de faire preuve d’un anti-macro­nisme pri­maire. L’anti-macronisme est jus­ti­fié pour d’innombrables rai­sons, mais en l’occurrence, la cri­tique de la ges­tion sani­taire, qui est une ges­tion par des mesures de police lar­ge­ment par­ta­gée dans le reste du monde, ne peut se conten­ter de se foca­li­ser sur la figure de Macron ou du gou­ver­ne­ment. Media­part ne s’oppose pas non plus au passe sani­taire, et semble accep­ter cette ges­tion numé­rique de la popu­la­tion pour­vue qu’elle soit menée avec « péda­go­gie », comme au Dane­mark. Y a‑t-il de quoi être conster­né par notre époque ? Oui, bien sûr, sur­tout si on est un « débou­té du QR code » semblent pen­ser cer­tains jour­na­listes, pour qui le vrai scan­dale c’est que ça ne marche pas à tous les coups, révé­la­tion des dys­fonc­tion­ne­ments de l’administration fran­çaise. Ah…si les trains pou­vaient arri­ver à l’heure ! Et moi qui croyais que c’était d’être débou­té de la vie nor­male qui était conster­nant, débou­té de la pis­cine avec ses enfants, débou­té des trans­ports en com­mun pour aller voir des amis… Et bien moi, je suis conster­né par ce journalisme.

Un climat d’intimidation et de stigmatisation des voix dissidentes

Ce n’est pas la pre­mière fois que des billets sont cen­su­rés sur Le Club. Dans les cas que j’ai obser­vés, la cen­sure démontre sou­vent une incom­pré­hen­sion et une incom­pé­tence de la part des modé­ra­teurs, qui se fient sou­vent aux sites de « fact-che­cking » auto-pro­cla­més, et pra­tiquent leur métier en dilet­tantes. C’est arri­vé récem­ment à Enzo Lolo, et plus ancien­ne­ment à Gabas, dont j’avais rap­por­té la mésaventure.

Mais à forte dose, et sur­tout quand elle s’applique à des uni­ver­si­taires et des pro­fes­sion­nels de san­té[2] qui ont le cou­rage de publier en leur nom propre (Enzo Lolo et Gabas sont a prio­ri des pseu­do­nymes), cette cen­sure par­ti­cipe d’un cli­mat d’intimidation et de stig­ma­ti­sa­tion des voix dis­si­dentes. Ren­for­cé ici quand c’est le fait de la rédac­tion du jour­nal, et non celui de modé­ra­teurs incom­pé­tents[3].

Dans un article de Repor­terre publié le 24 avril, La dis­cus­sion du Covid-19 est pla­cée sous couvre-feu, Célia Izoard dénon­çait le « sys­tème d’exclusion dis­cur­sif » par­ti­cu­liè­re­ment pré­gnant depuis le début de la crise, per­met­tant « de vali­der cer­tains dis­cours et d’en exclure d’autres », de faire le par­tage « entre la parole rece­vable et la parole irrecevable ».

Elle rap­pe­lait les pro­pos de Ste­fan Baral, épi­dé­mio­lo­giste à la Johns Hop­kins Uni­ver­si­ty, qui dans un article du New Sta­tes­man, décrit le « “cli­mat de peur très éle­vé qui règne dans la com­mu­nau­té scien­ti­fique” tou­chant les idées allant à l’encontre des posi­tions adop­tées par les gou­ver­ne­ments occi­den­taux (…) et l’Organisation mon­diale de la san­té. » Et de citer l’exemple de cette épi­dé­mio­lo­giste qui, pour avoir contes­té le bien­fon­dé du confi­ne­ment, fut accu­sée sans fon­de­ment d’être « finan­cée par ou affi­liée à des groupes d’extrême droite ou de faire de la pseu­do-science ». Repre­nant l’exemple de John Ian­ni­dis, qui a éga­le­ment contes­té l’utilité des confi­ne­ments (crime de lèse-majes­té), Célia Izoard analyse :

« Évi­dem­ment, quand un ponte de la dis­ci­pline est ain­si atta­qué, cela ter­ro­rise, par ruis­sel­le­ment, la grande masse des jeunes cher­cheurs non titu­laires qui n’oseront pas com­pro­mettre leur car­rière en sug­gé­rant des pistes de recherche non ortho­doxes. “Ce cli­mat délé­tère crée un cercle vicieuxécrit Maxime Lan­ge­vin, poly­tech­ni­cien et doc­to­rant en mathé­ma­tiques. Cer­taines ques­tions scien­ti­fiques ne peuvent être posées sans sus­ci­ter un tol­lé, dis­sua­dant les scien­ti­fiques d’étudier ces ques­tions et de s’exprimer des­sus, jus­ti­fiant encore plus le cli­mat — l’opinion publique ima­gi­nant que si ces ques­tions n’ont jamais été posées, c’est très cer­tai­ne­ment que la réponse don­née par le point de vue domi­nant doit être évi­dente”»[4]

C’est exac­te­ment ce qui arrive à Laurent Muc­chiel­li depuis le début de cette crise.

Socio­logue pro­fon­dé­ment de gauche, il s’est enga­gé très tôt contre la ges­tion poli­cière de la crise qui l’a dès le début pro­fon­dé­ment cho­qué, contrai­re­ment à d’autres à la colonne ver­té­brale éthique et morale plus molle. On peut cri­ti­quer cer­taines de ses posi­tions, mais com­bien se sont bat­tus avec la même éner­gie, et se sont mis autant en dan­ger sur le plan de la car­rière, pour faire valoir une vision défen­dant une ges­tion de crise par le sani­taire, en pro­té­geant les liber­tés et sans accep­ter ce mana­ge­ment par la peur ?

En sep­tembre 2020, Laurent Muc­chiel­li ten­tait de publier une tri­bune dans le JDD, sous le titre « Il est urgent de chan­ger de stra­té­gie sani­taire face à la Covid-19 ». Signée par près de 300 scien­ti­fiques, la tri­bune, déjà, était cen­su­rée, sans raison.

Peu avant, Le Pari­sien publiait cepen­dant une autre tri­bune co-signée avec 34 cher­cheurs, uni­ver­si­taires et méde­cins : « Covid-19 : nous ne vou­lons plus être gou­ver­nés par la peur ». Comme en réponse à cette demande inqua­li­fiable, L’Express, inven­taire de l’expression « ras­su­ristesTM » (et depuis reven­due à de nom­breux médias), le qua­li­fie­ra de cet adjec­tif dans un dos­sier à charge en octobre 2020, avec un reproche prin­ci­pal piquant de la part de jour­na­listes : dou­ter du gou­ver­ne­ment. « Quand on inter­roge les « ras­su­ristes », on découvre une défiance géné­ra­li­sée face aux déci­sions, mais aus­si aux chiffres, du gou­ver­ne­ment. Muc­chiel­li, Tous­saint et Tou­bia­na ne s’en cachent pas : leur but est de dénon­cer la poli­tique des auto­ri­tés sani­taires, en démon­tant les mesures visant à conte­nir l’épidémie ». Oui, Muc­chiel­li a bien par­ti­ci­per à cette volon­té de dou­ter, de remettre en cause, de réflé­chir à la per­ti­nence des mesures telles que le confi­ne­ment. Cela aurait aus­si pu être le tra­vail des journalistes.

Ce cli­mat de cen­sure aux­quels par­ti­cipent les médias au même titre que les pla­te­formes numé­riques pri­vées (Face­book, Google, etc.) par­ti­cipe à ce consen­sus autour de l’épidémie et de sa ges­tion. Mais en inter­di­sant toute voix dis­si­dente, ce consen­sus n’est-il pas pipé ? C’est jus­te­ment ce que pense Maxime Lan­ge­vin, qu’a relayé Laurent Muc­chiel­li : « l’apparition d’un consen­sus scien­ti­fique fiable » est empê­chée par la pra­tique de l’auto-censure et de l’anathème sur tout objet de dis­cus­sion jugé non dis­cu­table : les masques, le confi­ne­ment, les vac­cins, le passe sanitaire…

Un boulevard pour l’extrême droite

Enfin, il ne faut pas s’étonner si ce cli­mat oppres­sant laisse le champ libre à l’extrême-droite, à qui les médias et par­tis se récla­mant « de gauche » ont lais­sé un boulevard.

Les Patriotes de Flo­rian Phi­lip­pot ont ain­si pu s’imposer en tête de nom­breux cor­tèges contre la vac­ci­na­tion obli­ga­toire et le passe faus­se­ment dit sani­taire, puisqu’ils mani­festent qua­si­ment seuls depuis des mois contre des mesures absurdes, comme le port du masque en exté­rieur. Le 21 décembre 2020, lorsque le gou­ver­ne­ment avait lan­cé son pre­mier bal­lon d’essai sur le passe numé­rique à tra­vers le pro­jet de loi « ins­ti­tuant un régime pérenne de ges­tion des urgences sani­taires », seuls les par­tis de droite et d’extrême droite s’étaient offus­qués.

Les médias tels Sud RadioValeurs actuelles, n’ayant pas grand-chose à perdre car déjà en marge, en ont pro­fi­té pour rem­plir le vide de la cri­tique de la ges­tion de crise, alors même que Char­lie Heb­do, le Canard enchai­néFrance Inter et ses (pathé­tiques) humo­ristes d’État, Libé­ra­tionLe MondeMedia­part, etc., applau­dis­saient le confi­ne­ment, récla­maient la fer­me­ture des écoles, et cri­ti­quaient le gou­ver­ne­ment lorsque les mesures de pri­va­tion de liber­té n’étaient pas prises assez tôt. Au contraire, si l’on ne prend que les prin­ci­paux médias jour­na­lis­tiques, il aura fal­lu écou­ter ou regar­der Sud Radio, lire Valeurs actuelles ou Le Figa­ro pour avoir des opi­nions diver­gentes inter­ro­geant et s’inquiétant des mesures liber­ti­cides et absurdes telles que le confi­ne­ment, le couvre-feu, ou le passe sani­taire[5]… Le monde à l’envers ?

Il aura fal­lu des mois pour que les par­tis dits de gauche (le Par­ti socia­liste n’est pas inclus sous cette déno­mi­na­tion) s’indignent des mesures de police, un an pour que Fran­çois Ruf­fin crie « Je n’obéirai plus » à l’Assemblée. Il aura fal­lu plu­sieurs longs mois pour que des uni­ver­si­taires prennent le risque de dénon­cer publi­que­ment le risque démo­cra­tique que fait peser aujourd’hui la ges­tion auto­ri­taire et tech­no­cra­tique de l’épidémie, qua­li­fiée de « syn­dé­mie »[6].

Heu­reu­se­ment, Media­part peut s’appuyer sur le Club et l’extraordinaire vivier de contri­bu­teurs ano­nymes ou non qui publient sur leurs blogs des textes par­fois d’excellente qua­li­té. C’est dans le Club que des hommes et des femmes « de gauche » ont ain­si pu s’exprimer dès le début de la crise, tel le juriste Paul Cas­sia qui a pro­duit très tôt des billets remar­quables sur les errances du Conseil consti­tu­tion­nel ou du Conseil d’État, et Laurent Muc­chiel­li, qui s’est empa­ré rapi­de­ment des ques­tions posées par la ges­tion gou­ver­ne­men­tale de cette crise, ce qui lui est main­te­nant repro­ché. Sans oublier des mili­tants ou mili­tantes déter­mi­nées, à l’instar d’Elisa et son blog de Zazaz.

L’attrait de Media­part tient prin­ci­pa­le­ment à ces voix com­plé­men­taires et par­fois dis­so­nantes qui per­mettent de connaitre des aspects abor­dés par aucun autre média.

La cen­sure d’un billet de Laurent Muc­chiel­li par la Rédac­tion de Media­part est donc bien hypo­crite : ses billets apportent un plu­ra­lisme bien­ve­nu qui contri­bue à l’attrait du média, puisque la confu­sion existe pour beau­coup entre Le Club et la rédac­tion. Confu­sion sans doute très favo­rable à Media­part. Muc­chiel­li est un des seuls, avec Enzo Lolo et quelques autres qu’il me reste à décou­vrir, à appor­ter une exper­tise dis­cor­dante et fouillée. Il faut leur répondre sur le fond, ce qui pour­rait être sti­mu­lant, et non balayer leurs argu­ments d’un revers de main ou par des « mises au point » ban­cales ou fallacieuses.

La ques­tion main­te­nant reste entière, la rédac­tion de Media­part recon­naî­tra-t-elle son erreur et repu­blie­ra-t-elle le billet de Muc­chiel­li, ou céde­ra-t-elle au « biais des coûts irré­cu­pé­rables » ?

Mais par-des­sus tout, les jour­na­listes de Media­part auront-ils le cou­rage de refaire du jour­na­lisme en allant sur le ter­rain pour inter­ro­ger à la source les « don­nées » ? Pour ques­tion­ner ce que cette crise dit de la ges­tion tech­no-tota­li­taire anti­ci­pée par Gün­ther AndersAldous Hux­ley, ou Ber­trand Rus­sell, vers laquelle se dirigent nos sociétés ?

Boris.

Notes

[1] J’ai envoyé mon billet à Rozenn le Saint, qui n’y a jamais répon­du. À sa décharge, je ne sais pas si elle est joi­gnable à tra­vers la mes­sa­ge­rie interne de Mediapart.

On sait que la mani­pu­la­tion ne se fait pas prin­ci­pa­le­ment via les fausses infor­ma­tions : il est beau­coup plus simple de men­tir par omis­sion. Ain­si, Media­part n’a jamais évo­qué cer­tains tra­vaux, tels ceux de Domi­nique Lab­bé et Domi­nique Andol­fat­to, dont Laurent Muc­chiel­li s’est fait l’écho sur son blog, ou a négli­gé pen­dant long­temps les ques­tion­ne­ments liés aux tests PCR et leur valeur Ct, le sui­vi épi­dé­mique à tra­vers les eaux des égouts par les sapeurs-pom­piers de Mar­seille (France Soir était le pre­mier média à les inter­ro­ger et à relayer leurs tra­vaux). J’ai inter­pe­lé en février 2021 la rédac­tion de Media­part sur le rap­port à venir de la délé­ga­tion séna­to­riale à la pros­pec­tive (voir mon billet « Le moment Tcher­no­byl de la démo­cra­tie et des liber­tés ») : je n’ai jamais reçu de réponse, et Media­part ne s’est jamais fait l’écho de ce rap­port pour­tant révélateur.

[2] Les auteurs sont Laurent MUCCHIELLI, socio­logue, direc­teur de recherche au CNRS, Hélène BANOUN, phar­ma­cien bio­lo­giste, PhD, ancienne char­gée de recherches à l’INSERM, Emma­nuelle DARLES, maî­tresse de confé­rences en infor­ma­tique à Aix-Mar­seille Uni­ver­si­té, Éric MENAT, doc­teur en méde­cine, méde­cin géné­ra­liste, Vincent PAVAN, maître de confé­rences en mathé­ma­tique à Aix-Mar­seille Uni­ver­si­té, Amine ULMILE, phar­ma­cien des hôpi­taux, pra­ti­cien hos­pi­ta­lier, uni­té de phar­ma­co­vi­gi­lance du Centre hos­pi­ta­lier de Cholet.

[3] Pour ma part, je crois que le tra­vail de modé­ra­teur ou modé­ra­trice demande une solide culture juri­dique, ain­si qu’une excel­lente capa­ci­té à cher­cher des infor­ma­tions ou à les véri­fier, ain­si qu’une bonne connais­sance his­to­rique. Bref, à mille lieux des CV des modé­ra­teurs d’aujourd’hui. L’exigence devrait être la même que pour les relec­teurs employés jadis dans les rédac­tions : un excellent niveau de fran­çais, et une intel­li­gence du texte.

[4] Cela s’est vu par exemple avec l’étude Co-ki, qui inter­ro­geait les effets secon­daires du masque sur les enfants. Menée auprès de plus de 25000 per­sonnes, les résul­tats de l’étude ont été retar­dés pen­dant des mois, jusqu’à une 4e ver­sion. Fait excep­tion­nel, l’éditeur de Research Square s’était fen­du d’une note, dont voi­ci un extrait : « The limi­ta­tions of the stu­dy include sam­pling bias, repor­ting bias, and confoun­ding bias as well as lack of a control group. The use of masks, toge­ther with other pre­cau­tio­na­ry mea­sures, signi­fi­cant­ly reduces the spread of COVID-19 and is consi­de­red safe for chil­dren over the age of two years old ». Mal­gré les résul­tats de l’étude, impos­sible de contre­dire la doxa…

[5] et bien sûr France Soir, non clas­sé sur l’échiquier poli­tique. Ne regar­dant pas la télé, je ne sau­rais par­ler des autres médias.

[6] La « syn­dé­mie » est un terme uti­li­sé pour décrire un cadre concep­tuel visant à com­prendre les mala­dies ou pro­blèmes de san­té et la façon dont ils sont exa­cer­bés par le milieu social, éco­no­mique, envi­ron­ne­men­tal et poli­tique dans lequel vit une popu­la­tion (Ander­mann). En réa­li­té, de nom­breuses mala­dies sont des syn­dé­mies : l’asthme, l’obésité, la tuber­cu­lose, le VIH, même la grippe dans cer­tains cas… la liste est longue. Ce n’est donc abso­lu­ment pas une exclu­si­vi­té du Covid.

Source : https://​blogs​.media​part​.fr/​l​e​-​b​l​o​g​-​d​e​-​b​o​r​i​s​/​b​l​o​g​/​1​5​0​8​2​1​/​c​o​n​t​r​e​-​l​a​-​c​e​n​s​u​r​e​-​d​e​-​m​e​d​i​a​p​a​r​t​-​p​o​u​r​-​l​a​u​r​e​n​t​-​m​u​c​c​h​i​e​lli


Étienne : pen­sez, s’il vous plaît, à faire connaître ici, dans les com­men­taires de ce billet, tout ce qui, à votre connais­sance, pour­rait com­plé­ter ces infor­ma­tions sur la DANGEROSITÉ des « vac­cins » (avec des guille­mets) que l’É­tat veut nous injec­ter de force à tout prix.


Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet : 
Aucun puisque Face­book ferme désor­mais tous les comptes de ceux qui s’op­posent au gou­ver­ne­ment des multinationales…

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Fil Tele­gram (très récent et plu­tôt orien­té « bas­cule tota­li­taire » ces temps-ci) cor­res­pon­dant à ce site :
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10 Commentaires

  1. Étienne CHOUARD

    Selon les chiffres de l’ANSM, les vaccins sont plus risqués que le virus

    https://web.archive.org/web/20210828111734/https://blogs.mediapart.fr/laboetie67/blog/220821/selon-les-chiffres-de-l-ansm-les-vaccins-sont-plus-risques-que-le-virus

    L’analyse conjointe des chiffres de la mor­ta­li­té sans comor­bi­di­té attri­buée à la COVID-19 et les effets indé­si­rables des vac­cins pro­po­sés en France montre que le bénéfice/risque n’est pas là où on s’y attend.

    Les vac­cins contre la COVID-19 dis­tri­bués en France seraient-ils plus dan­ge­reux que le virus lui-même ? Cette fois, ce n’est pas un col­lec­tif anti-vaxx qui le dit, mais l’ANSM ! Ou plu­tôt, ce sont les chiffres publiés par l’Agence Natio­nale de Sécu­ri­té du Médi­ca­ment et des pro­duits de san­té qui le laissent entendre.

    De nom­breux cas de throm­boses, entre autres, ont été signa­lés et l’ANSM a mis en place un comi­té d’experts pour suivre les effets throm­bo­tiques des vac­cins. Les myo­car­dites et péri­car­dites sont éga­le­ment recon­nues, par l’Agence Euro­péenne du Médi­ca­ment, comme des effets indé­si­rables des vac­cins à ARNm. L’agence natio­nale s’appuie éga­le­ment sur les CRPV, les centres régio­naux de phar­ma­co­vi­gi­lance, pour réper­to­rier et ana­ly­ser les effets indé­si­rables liés aux injec­tions de pro­duits Pfi­zer, Moder­na, Astra Zene­ca et Jans­sen. Les résul­tats de ces enquêtes sont libre­ment acces­sibles sur le site de l’ANSM (liens en fin d’article). Outre les cas de throm­boses, on dénombre des AVC, des affec­tions du sys­tème ner­veux, des para­ly­sies faciales, des mises en jeu du pro­nos­tic vital et des décès. Au total, au 1er juillet 2021, en 6 mois de vac­ci­na­tion, plus de 15 000 cas graves ont été signa­lés (soit 7 cas graves pour 100 000 vac­ci­nés et par mois). Selon l’ANSM, les cas sont consi­dé­rés comme graves s’ils rap­portent au moins :
    - un effet ayant entrai­né : décès ; mise en jeu du pro­nos­tic vital ; hos­pi­ta­li­sa­tion ou pro­lon­ga­tion d’hospitalisation ; inca­pa­ci­té ou han­di­cap impor­tants ou durables ; ano­ma­lie ou mal­for­ma­tion congénitale ;
    - ou un effet consi­dé­ré comme « médi­ca­le­ment signi­fi­ca­tif » comme défi­ni par le réseau des CRPV : arrêt de tra­vail, inter­rup­tion de sco­la­ri­té, consul­ta­tion dans un ser­vice d’urgence si EI grade 3 et plus.

    7 cas graves pour 100 000 vac­ci­nés / mois contre 5 décès de la COVID-19 pour 100 000 habi­tants / mois

    Par­mi ces 15 026 cas graves, 982 per­sonnes sont décé­dées, entre le 27 décembre 2020 et le 1er juillet 2021, en 6 mois, pour une popu­la­tion de 33 896 012 per­sonnes ayant reçu au moins une injec­tion (source gouvernement).

    Dans un pré­cé­dent article du blog, je rap­pe­lais que 16 955 per­sonnes étaient décé­dées, sans comor­bi­di­té, de la COVID-19, entre mars 2020 et mai 2021, soit plus d’un an sur une popu­la­tion de plus de 66 mil­lions de Fran­çais (soit 1,8 décès sans comor­bi­di­té pour 100 000 habi­tants et par mois et 5 avec et sans comor­bi­di­tés pour 100 000 et par mois). Doit-on en conclure que nous avons, en France si nous n’a­vons aucune comor­bi­di­té, plus de trois fois plus de risques de subir des effets indé­si­rables graves en se fai­sant vac­ci­ner avec l’un de ces pro­duits que de mou­rir du virus ? 8473 recen­sés, en 6 mois, comme cas graves ont moins de 65 ans, contre 1128 décé­dés en un an de la COVID-19 en plus d’un an. Pour­quoi la presse n’en parle pas alors que les infor­ma­tions sont accessibles ?

    Le gou­ver­ne­ment et les scien­ti­fiques qui le conseillent, sans doute liés éga­le­ment par d’autres conflits d’intérêts, parlent de bénéfice/risque. Dans le cas pré­sent, il y a plus de risque à se faire injec­ter un des pro­duits actuel­le­ment sur le mar­ché fran­çais que de ris­quer l’immunité natu­relle, sur­tout quand les études prouvent qu’une per­sonne vac­ci­née reste contaminante.

    La labo­ra­toire fran­çais Val­ne­va est entré en phase 3 avec son vac­cin à virus atté­nué, vac­cin consi­dé­ré comme clas­sique. La phase 3, c’est aus­si la phase où se trouvent les quatre pro­duits cités pré­cé­dem­ment. Quels seront ses résul­tats ? Les études bri­tan­niques nous en infor­me­rons puisque la France n’a ni sou­te­nu, ni rete­nu cette solu­tion, au contraire de la Grande-Bretagne.

    Sources :

    https://ansm.sante.fr/uploads/2021/07/16/20210716-vaccins-covid-19-rapport-pfizer-periode-28–05-2021–01-07–2021‑2.pdf

    https://ansm.sante.fr/uploads/2021/07/16/20210716-vaccins-covid-19-rapport-moderna-periode-28–05-2021–01-07–2021.pdf

    https://ansm.sante.fr/uploads/2021/07/23/20210723-covid-19-rapport-14-vaxzevira-astrazeneca‑2.pdf

    https://ansm.sante.fr/uploads/2021/07/23/20210723-covid-19-rapport-janssen‑2.pdf

    Réponse
  2. Étienne CHOUARD

    Ne ratez pas cet entre­tien, bou­le­ver­sant, sur l’ex­trême dan­ge­ro­si­té des « vac­cins » et sur l’in­croyable cen­sure de tous les scien­ti­fiques inquiets. Étienne. 


    « Je pense que les personnes vaccinées seront désavantagées par rapport aux personnes non vaccinées » Stephanie Seneff

    Source : https://​www​.fran​ce​soir​.fr/​v​i​d​e​o​s​-​l​e​s​-​d​e​b​r​i​e​f​i​n​g​s​/​s​t​e​p​h​a​n​i​e​-​s​e​n​eff

     Publié le 13 août 2021.


    Dr. Ste­pha­nie Seneff

    Cher­cheuse scien­ti­fique prin­ci­pale au MIT, Ste­pha­nie Seneff y est affi­liée de façon conti­nue depuis plus de cinq décen­nies. Après avoir obte­nu quatre diplômes du MIT (B.S. en bio­phy­sique, M.S., E.E., et Ph.D. en génie élec­trique et infor­ma­tique), elle a mené des recherches sur les réseaux à com­mu­ta­tion de paquets, la modé­li­sa­tion infor­ma­tique du sys­tème audi­tif humain, le trai­te­ment du lan­gage natu­rel, les sys­tèmes de dia­logue par­lé et l’apprentissage de la langue seconde. Spé­cia­li­sée dans la modé­li­sa­tion et l’analyse du sys­tème audi­tif humain pour amé­lio­rer la com­mu­ni­ca­tion entre humains et ordi­na­teurs, elle fait des recherches et publie éga­le­ment sur des sujets liés à la bio­lo­gie et à la médecine.

    Frap­pée par l’augmentation de l’autisme qui frappe de plus en plus de per­sonnes aux Etats-Unis, elle ana­lyse de nom­breuses molé­cules toxiques et conclut par ses recherches que le gly­pho­sate est la cause prin­ci­pale de l’autisme. Ce pes­ti­cide joue­rait éga­le­ment un rôle dans l’augmentation des épi­dé­mies de dia­bètes et d’obésités.

    Depuis quelques mois, ses recherches se portent sur la patho­lo­gie du Sars-CoV‑2 et sur­tout sur la tech­no­lo­gie des vac­cins à ARNm et à ADN. Elle conclut à l’extrême dan­ge­ro­si­té de ces injec­tions, sus­cep­tibles de pro­vo­quer une aug­men­ta­tion rapide des mala­dies auto-immunes, notam­ment la mala­die de Par­kin­son et les sclé­roses en plaque au sein de la popu­la­tion. Elle détaille lon­gue­ment le pro­ces­sus de réac­tion que pro­voque la pro­téine Spike dans les cel­lules qui « sont en feu » et se mettent à pro­duire mas­si­ve­ment des anti­corps en réac­tion. Ces anti­corps pro­duits en trop grand nombre pour­raient atta­quer les tis­sus de plu­sieurs organes vitaux comme le cœur, le foie, le cer­veau, les ovaires et la rate et engen­drer toutes sortes de mala­dies dégénératives.

    Ste­pha­nie Seneff a écrit un livre « Héri­tage toxique – Com­ment le gly­pho­sate désher­bant détruit notre san­té et l’en­vi­ron­ne­ment ». Le prin­temps silen­cieux de notre temps ? »

    Elle aus­si rédi­gé un article scien­ti­fique avec l’on­co­logue Greg Nigh : « Pire que la mala­die ? Exa­men de cer­taines consé­quences invo­lon­taires pos­sibles des vac­cins à ARNm contre le COVID-19″ Publié dans un jour­nal à comi­té de lec­ture : Inter­na­tio­nal Jour­nal of Vac­cine Theo­ry, Prac­tice, and Research, elle y revoit les effets des vac­cins à ARNm.

    Dans son debrie­fing, elle détaille tous ces sujets, ain­si que le fait que son uni­ver­si­té, le célèbre MIT, a ren­du la vac­ci­na­tion obli­ga­toire, comme d’autres. Un choix com­pli­qué, dit-elle, pour cer­tains qui ont besoin d’un salaire pour faire vivre leur famille. Un debrie­fing pro­po­sé en par­te­na­riat avec Bon​Sens​.org.

    Une ITW publiée par France Soir.


    Débat sur cet entre­tien sur Twitter : 

    Réponse
  3. joss

    Le jour­na­liste Raphaël Ber­land réa­lise un web docu­men­taire de 52mn sur les effets secon­daires des vac­cins anti-Covid intitulé 

    « Effets secondaires : la face cachée des vaccins »

    Il sera dif­fu­sé sur la chaîne You­Tube du maga­zine Nexus, ain­si que sur d’autres pla­te­formes moins sujettes à la censure.

    Projet de documentaire : bande-annonce- Raphaël Berland (Cercle des Volontaires)

    https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​L​Q​w​P​h​h​j​X​tfo

    Réponse
  4. Étienne CHOUARD

    Vous pour­rez lire beau­coup d’é­changes sous ce tweet impor­tant (à pro­pos des hon­teuses tri­che­ries dans la comp­ta­bi­li­sa­tion « vac­ci­nés » vs « non vaccinés ») :

    Réponse
  5. Étienne CHOUARD

    Réponse
  6. ève

    Si , ici , les non vac­ci­nés es sont des enne­mis ies de ce vac­cin , alors je suis une enne­mie , mais pas une anti­vax ! J’ai à peu près tout ingur­gi­té en cou­ver­ture vac­ci­nale , même la fièvre jaune , le typhus , et le cho­lé­ra dont je reçois , sans mon accord , un retour grip­pal d’une de ses trois der­nières piqouses tous les quatre ans ! JE N’ EN VEUX PLUS D’AUTRES § STOP §
    Quant à pos­sé­der une très bonne immu­ni­té contre covid , pour l’ obte­nir , une bonne ali­men­ta­tion à mettre en place devrait inter­ro­ger le clan nutri­tion­niste bio­lo­gique et pas le big­phar­ma mes­sa­ger ! Pour­rait-on dans ce cas aller et venir sans passe sani­taire , sans tests PCR , sans vac­cins , mais tou­jours avec la pos­si­bi­li­té de mani­fes­ter en vue de contrer les abus des repré­sen­tants .….….… qui n’ont d’yeux que pour nos poches à vider !
    Dans une vidéo , Madame Hen­rion-Caude nous aver­tit que le mor­ceau de spike insé­ré entre les mem­branes S est le mes­sa­ger ! Chez le genre mas­cu­lin les tes­ti­cules sont les récep­teurs de cette pro­téine et rend sté­rile l’hu­main ! Chez le genre fémi­nin la pro­téine est reçue par le pla­cen­ta conçu de nom­breuses veines et causes de graves hémorragies !
    Je peux me trom­per , mais c’est ce que j’en ai com­pris ! Ce qui met l’a­ve­nir de l’hu­ma­ni­té en péril ! J’enrage .….…

    Réponse
  7. ève

    Je fini­rais la lec­ture plus tard ! .…

    Réponse
  8. Étienne CHOUARD

    « Ma vie a été bouleversée » – Séverine Toce, témoignage post-vaccination

    Source : France Soir, https://​www​.fran​ce​soir​.fr/​v​i​d​e​o​s​-​l​e​s​-​d​e​b​r​i​e​f​i​n​g​s​/​d​e​b​r​i​e​f​i​n​g​-​s​e​v​e​r​i​n​e​-​t​oce, publié le 16/9/2021


    Séve­rine Toce : « une vie brisée »

    Hier 15 sep­tembre 2021, jour où les péna­li­tés entraient en vigueur pour les soi­gnants n’ayant pas pré­sen­té une attes­ta­tion d’aptitude (démons­tra­tion d’un sché­ma vac­ci­nal), Madame Toce, 47 ans, a accep­té de témoi­gner en exclu­si­vi­té pour FranceSoir.

    Suite à une dis­cus­sion avec son méde­cin trai­tant, elle a pro­cé­dé à la vac­ci­na­tion en mai 2021, avec peu d’informations. Dès son retour chez elle, elle a com­men­cé à avoir des effets indé­si­rables qui se sont aggra­vés dans les jours sui­vants. Aujourd’hui, elle est en fau­teuil rou­lant, ne peut plus accé­der à son domi­cile situé au second étage.

    En tant qu’ancienne aide-soi­gnante, elle nous livre son témoi­gnage poi­gnant, décri­vant son che­min, la bat­te­rie de tests et de soins à faire, la recon­nais­sance « tou­jours pas com­plète » de l’imputation au vaccin.

    Son mes­sage aux lec­teurs et audi­teurs est simple : « avant de faire un acte médi­cal, ren­sei­gnez-vous, ne le faites pas pour obte­nir un passe ou aller au res­tau­rant ». Madame Toce, n’a pas de passe sani­taire car cet effet indé­si­rable grave est arri­vé après la pre­mière dose. Un comble : cela n’a pas empê­ché les auto­ri­tés de rap­pe­ler Mme Toce pour faire sa… seconde dose.

    Auteur(s): Fran­ce­Soir

    Réponse
  9. Étienne CHOUARD

    Témoignage inédit. Gestion des déclarations des « effets indésirables » des vaccins (contre la Covid-19) : « Démission » d’un « membre du Comité Scientifique Permanent Pharmacovigilance » de l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament)

    http://​ctiap​ch​cho​let​.blog​spot​.com/​2​0​2​1​/​0​9​/​t​e​m​o​i​g​n​a​g​e​-​i​n​e​d​i​t​-​g​e​s​t​i​o​n​-​d​e​s​.​h​tml

    Un témoi­gnage écrit excep­tion­nel, inédit, est por­té à notre connais­sance. C’est une nou­velle alerte qui vient confir­mer davan­tage le bien-fon­dé des ana­lyses pro­po­sées, depuis des mois, par le CTIAP (centre ter­ri­to­rial d’information indé­pen­dante et d’avis phar­ma­ceu­tiques) du centre hos­pi­ta­lier de Cholet.

    Ce témoi­gnage consi­dère que l’agence natio­nale de sécu­ri­té du médi­ca­ment (ANSM) n’aurait pas res­pec­té la méthode qu’elle avait, elle-même, fixée dans le cadre de l’analyse des effets indé­si­rables pré­su­més liés aux vac­cins contre la Covid-19.

    Pour cette rai­son, l’auteur de ce témoi­gnage, qui se pré­sente comme étant un « membre du Comi­té Scien­ti­fique Per­ma­nent Phar­ma­co­vi­gi­lance de l’ANSM » aurait « démis­sion­né en juin ».

    Le CTIAP publie, ci-des­sous, un extrait de ce témoi­gnage afin de lan­cer une nou­velle alerte :

    « Bon­jour (…),

    Je vous ai sans doute dit que j’étais membre du Comi­té Scien­ti­fique Per­ma­nent Phar­ma­co­vi­gi­lance de l’ANSM. J’en ai démis­sion­né en juin, les enga­ge­ments de ʺre­mise à plat du sys­tè­meʺ n’ayant pas été tenus.

    Je viens réagir à votre article (…).

    La règle offi­cielle en phar­ma­co­vi­gi­lance, rap­pe­lée dans les pre­miers rap­ports sur les vac­cins covid, est celle-là : ʺL’analyse des cas décla­rés prend en compte les don­nées cli­niques, chro­no­lo­giques, sémio­lo­giques, et phar­ma­co­lo­giques. Elle peut conduire à écar­ter la res­pon­sa­bi­li­té du vac­cin dans la sur­ve­nue d’un évè­ne­ment indé­si­rable obser­vé dès lors qu’une autre cause, cer­taine, est mise en évidence.ʺ (Rap­port ANSM du 28.01.2021, p.4. Je vous le trans­mets ci-besoin). 

    Pre­nons l’exemple des décès sur­ve­nus juste après la vac­ci­na­tion des per­sonnes de + de 75 ans par les vac­cins Pfi­zer et Moder­na. La cause du décès n’est pas iden­ti­fiée. En consé­quence, lorsque l’ANSM écrit dans ce même rap­port ʺAprès ana­lyse des élé­ments trans­mis, au regard du ter­rain de ces patients, des cir­cons­tances de décès, et des connais­sances actuelles sur le vac­cin, rien ne conduit à conclure que ces décès sont en lien avec la vac­ci­na­tionʺ sim­ple­ment parce que ces per­sonnes avaient des comor­bi­di­tés est un abus de lan­gage et ne cor­res­pond pas aux faits. Évi­dem­ment, les per­sonnes notam­ment en EHPAD [éta­blis­se­ments d’hébergement de per­sonnes âgées dépen­dantes] ont en grande majo­ri­té des comor­bi­di­tés. Ce n’est pas suf­fi­sant pour affir­mer qu’il n’y a pas de lien. Selon moi, la vraie for­mu­la­tion devrait être celle-là, selon la règle rap­pe­lée par l’ANSM elle-même : ʺAprès ana­lyse des élé­ments trans­mis, au regard du ter­rain de ces patients, des cir­cons­tances de décès, et des connais­sances actuelles sur le vac­cin, rien ne per­met de conclure que ces décès ne sont pas en lien avec la vac­ci­na­tion, car aucune autre cause cer­taine n’a été mise en évidence.ʺ

    Cette dif­fé­rence entre la règle et son appli­ca­tion par l’ANSM est inacceptable.

    Vous écri­vez (…) [concer­nant la sous-noti­fi­ca­tion des effets indé­si­rables qui est l’une des limites de la phar­ma­co­vi­gi­lance] (…). On peut même pen­ser que les vac­ci­na­teurs (méde­cins, phar­ma­ciens, etc) ne vont pas se pré­ci­pi­ter pour décla­rer un effet indé­si­rable post-vac­ci­nal, notam­ment s’il est grave, car ʺon ne met pas en cause la vac­ci­na­tionʺ, c’est un tabou bien inté­rio­ri­sé. Nous avons des témoi­gnages très nom­breux à ce sujet.

    (…)

    On peut pen­ser qu’un jour une enquête judi­ciaire, et/ou une com­mis­sion d’enquête par­le­men­taire, vont se pen­cher sur les men­songes qui ont émaillé cette his­toire du Covid.

    Il fau­drait que ces enquêtes ana­lysent les décla­ra­tions d’effets indé­si­rables (qui les a faites, selon quels cri­tères, quel degré de fiabilité…).

    Bien à vous,

    (…). »

    L’analyse révé­lée par ce témoi­gnage exclu­sif vient confir­mer celles pro­po­sées dans les articles du CTIAP ; et en par­ti­cu­lier celui qui a été publié, le 20 jan­vier 2021, sous le titre : « Décès après la vac­ci­na­tion contre la Covid-19 : la « preuve dia­bo­lique » (exi­gée des familles des per­sonnes décé­dées) ». Dans cette réflexion, on peut lire notam­ment ceci :

    « Au lieu d’exiger de ces familles de prou­ver l’existence dudit « lien de cau­sa­li­té », ne serait-il pas plus oppor­tun, et plus juste, de deman­der aux experts (phar­ma­co­vi­gi­lance, méde­cine légale (autop­sies), etc.) d’apporter la preuve qui per­met d’exclure ce lien de causalité ?

    Un tel chan­ge­ment de para­digme pour­rait per­mettre de mettre un terme à ladite « preuve diabolique » (…).

    Un tel revi­re­ment d’approche, un tel ren­ver­se­ment de la charge de la preuve, pour­rait, peut-être, réta­blir la confiance per­due et un mini­mum d’apaisement pour ces familles (en leur évi­tant l’habituel « par­cours du combattant »).

    À qui devrait pro­fi­ter le doute ? Aux familles des per­sonnes décé­dées ? Ou aux pro­duits phar­ma­ceu­tiques et à leurs fabricants ? ».

    Source : CTIAP, http://​ctiap​ch​cho​let​.blog​spot​.com/​2​0​2​1​/​0​9​/​t​e​m​o​i​g​n​a​g​e​-​i​n​e​d​i​t​-​g​e​s​t​i​o​n​-​d​e​s​.​h​tml

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