[Passionnant et (très) important] 2020 : la moisson des morts

2/02/2021 | 5 commentaires

 

Tout ça est bou­le­ver­sant, une fois encore : ÇA CHANGE TOUT à la com­pré­hen­sion des faits sani­taires depuis un an.

C’est éton­nant, ce que ce jeune homme apporte au débat public à lui tout seul.

Mer­ci à lui.

Étienne.

—–

Des­crip­tion lue sous la vidéo :

« Voi­là, le mes­sage prend, on com­mence enfin à entendre dans les médias qu’il faut peut-être arrê­ter de faire peur aux gens avec des nombres de morts, mais plu­tôt regar­der ce qu’il se passe en France, et dans le monde sur la pyra­mide des âges.

Les médias sont en train de décou­vrir que tous ces morts viennent peut-être du fait que la France, et tout le monde occi­den­tal, prend un sérieux coup de vieux.

Et donc que toute période épi­dé­mique fait plus de morts.

Depuis décembre, au moment où j’ai mis ma pre­mière vidéo, des cher­cheurs, des mathé­ma­ti­ciens ou de gens curieux se sont mis à tri­tu­rer les chiffres dans tous les sens et il se trouve que l’on tombe tous sur les mêmes conclu­sions. Je remer­cie en par­ti­cu­lier ceux qui ne me croyaient pas et qui sont reve­nus vers moi avec beau­coup d’honnêteté pour me dire qu’ils trou­vaient fina­le­ment les mêmes résul­tats, voire qu’ils avaient trou­vé encore pire. Je remer­cie aus­si tous ceux qui ont pris contact pour que l’on bosse ensemble, j’essaye de répondre à tout le monde, mais je n’ai que 7 nuits par semaine.

Dans cette vidéo je vais vous mon­trer un résul­tat qui, pour moi, met un terme à toute la psy­chose qui se passe en ce moment. Je vais vous mon­trer que l’année 2020 fait par­tie d’un cycle de 3 ans qui se répète tout le temps en démo­gra­phie. L’année 2020 est ce que l’on appelle une année mois­son, elle fonc­tionne avec 2018 et 2019.

L’année 2020 c’est l’année de la grande panique, parce qu’on a cru que l’on vivrait éter­nel­le­ment. On a enfer­mé tout le monde depuis 1 an, non pas parce qu’une mala­die a tué des gens plus jeunes qu’avant, mais au contraire parce que les fran­çais ont vécu plus vieux. Ils ne sont pas décé­dés bien gen­ti­ment au fur et à mesure du temps en 2018 et 2019. Ils ont sur­vé­cu et sont décé­dés plus tard en 2020, mais un peu trop en même temps, alors ça se voit et ça fait peur.

—————-

Méthode de cor­rec­tion de la pyra­mide des âges :

Pour les cor­ri­ger, il me faut 2 choses.
Le nombre de décès par âge et par jour.
La popu­la­tion des années 2016 à 2020 chaque jour de l’année.
Il va fal­loir les calculer.
Sur le site de l’Insee, je trouve la popu­la­tion pour chaque âge au 1er jan­vier de chaque année. Par exemple, au 1er jan­vier 2015, nous avons X per­sonnes vivantes nées en 1980. Cette popu­la­tion va évo­luer toute l’année, cer­tains vont décé­der, d’autres vont par­tir à l’étranger et d’autre qui n’étaient pas là vont arri­ver en France.
Au bout d’un an de tous ces mou­ve­ments, nous arri­vons à la popu­la­tion Y au 1er jan­vier 2016 des per­sonnes nées en 1980.

Ain­si, pour esti­mer la popu­la­tion de chaque jour, je consi­dère que la popu­la­tion évo­lue régu­liè­re­ment pour pas­ser de X à Y entre le pre­mier jan­vier 2015 et le 1er jan­vier 2016.

Pour les puristes, je n’ai pas fait ça pour les plus âgés, parce que c’est moins pré­cis que la méthode de sous­trac­tion des décès. Je remarque qu’à par­tir de 95 ans, la dif­fé­rence entre 2 années s’explique qua­si exclu­si­ve­ment par le nombre de décès. Visi­ble­ment, on démé­nage moins à par­tir de 95 ans. En plus on sait qu’à cet âge, les périodes épi­dé­miques jouent beau­coup sur la popu­la­tion. Il est donc de mon point de vue plus rai­son­nable de faire bais­ser la popu­la­tion au fur et à mesure des décès. Après, vous pour­rez tes­ter les 2 méthodes…

J’ai donc main­te­nant cal­cu­lé la popu­la­tion pour chaque âge à chaque jour de l’année depuis 2015.

Je peux reprendre mon nombre de décès de chaque jour et je le divise par le nombre de per­sonnes de chaque jour.

J’obtiens alors le taux de mor­ta­li­té de chaque jour à chaque âge.

Main­te­nant je mul­ti­plie ce taux de mor­ta­li­té par la popu­la­tion de 2020 à cette date pour esti­mer le nombre de décès que nous aurions eu avec la popu­la­tion de 2020 au lieu de celle du jour en question.

Pour l’ef­fet mois­son, je mets en 2015, la pyra­mide de 2017.
En 2016, celle de 2018.
En 2017 celle de 2019.
En 2018 celle de 2020. »

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Étienne

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5 Commentaires

  1. BONVIN-ANDRÉ

    D’ailleurs les sta­tis­tiques de l’IN­SEE, publiées il y a 2 ou 3 semaines, mon­traient que les décès en 20 étaient plus moins ou égaux à 19

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  2. Jacques

    Pas éton­nant que Etienne (et pas que lui ! ) appré­cie for­te­ment ! … on se sou­vient des appré­cia­tions qui ont été les siennes (et les nôtres !) à l’a­dresse de Fran­çois Bégau­deau, de Louis Fou­ché, par exemple. – Une sug­ges­tion : plu­tôt que d’en­tendre « per­sonnes fra­giles du seul fait de l’âge atteint » , entendre, et sur­tout rete­nir : per­sonnes fra­gi­li­sées par le mode de vie, et de pen­sées, qui a été le leur. – Vieillir en san­té (vieillir tout en res­tant « jeune ») est à la por­tée de toute bonne volon­té. – « S’il est pos­sible de trom­per tout le monde pen­dant un temps, il est impos­sible de trom­per tout le monde tout le temps ! »

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  3. joss

    J’é­tais tom­bé sur la même conclu­sion l’an­née pas­sée en cal­cu­lant la moyenne d’âge des décès des plus de 65 ans en Bel­gique. Ceux décé­dés avec covid avaient une moyenne de 85ans et ceux décé­dés en 2019 avaient une moyenne de 84ans !
    Conclu­sion : pour les plus de 65ans, on vit en moyenne un an plus long­temps si on décède avec covid !

    Réponse
  4. joss

    Ceci n’est pas un com­plot (Ber­nard Crutzen)
    https://​vimeo​.com/​5​0​4​8​4​5​318

    « Com­ment les médias racontent le Covid ». Un film de Ber­nard Crut­zen sur le trai­te­ment média­tique de la crise par les médias belges fran­co­phones. Ce qu’ils disent, com­ment ils le disent, et ce qu’ils taisent. Avec une atten­tion par­ti­cu­lière à la notion de « com­plot » Par­ta­gez lar­ge­ment, il faut faire bou­ger les lignes !

    Réponse
  5. hadrien

    Bra­vo à Etienne pour avoir su déni­cher, comme tou­jours, les bonnes sources ico­no­clastes et la bonne pers­pec­tive qui en découle.

    Pour juger des chiffres d’une popu­la­tion don­née, son évo­lu­tion, il faut en effet tenir compte de sa com­po­si­tion. C’est ce que font tous les son­deurs en cor­ri­geant les biais inévi­tables issus des dif­fé­rences de com­po­si­tion de leurs populations.
    C’est ce qu’a fait l’au­teur sous pseu­do, pour le coro­na virus, dans une série d’articles depuis décembre 2020 et dont le plus illus­tra­tif (15 jan­vier 2021) por­tait le titre sans fard « Grippe(2017) vs Covid(19), qui est vrai­ment le plus mortel ? »
    https://​www​.ago​ra​vox​.fr/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​s​/​s​a​n​t​e​/​a​r​t​i​c​l​e​/​g​r​i​p​p​e​-​v​s​-​c​o​v​i​d​-​q​u​i​-​e​s​t​-​v​r​a​i​m​e​n​t​-​2​3​0​193
    On y tient compte de la pyra­mide d’âge, para­mètre carac­té­ris­tique, et de son évo­lu­tion entre les deux périodes.

    On peut alors com­pa­rer vala­ble­ment la forte épi­dé­mie de grippe en 2017 et l’épidémie covid-19 en 2020. Le résul­tat est sans appel. La cause d’un tel résul­tat est évi­dem­ment l’arrivée aujourd’hui à l’âge cri­tique de la classe du baby-boom de la Libé­ra­tion, une dis­con­ti­nui­té bien connue après le baby-crunch qui le précédait.
    Ceci explique au pas­sage pour­quoi les coro­na-virus anté­rieurs n’ont pas eu le même effet, mais pré­dit inver­se­ment ce même effet pour des virus grip­paux à venir, car le baby-boom a concer­né toute une géné­ra­tion. On risque donc de repar­ler de mesures sani­taires dans les années à venir mais, espé­rons-le, sans la panique actuelle.

    Il semble bien que Macron aurait mieux fait d’inviter à son conseil scien­ti­fique les sta­tis­ti­ciens des popu­la­tions par­mi ses fonc­tion­naires de l’INSEE, au lieu des méde­cins en poste à l’académie ou ailleurs qui n’ont vu là qu’une occa­sion de prendre enfin le pou­voir, par le sani­taire. Un tel pri­vi­lège était réser­vé jusque là aux éco­no­mistes, par leur propre dis­ci­pline. Des deux côtés, ils nous avaient pour­tant pré­ve­nus : « il ne s’agit pas de sciences exactes »…
    On a ain­si eu droit à « la crise sani­taire », durant laquelle les auto­ri­tés médi­cales nous ont bala­dés au moins autant que les éco­no­mistes en vue l’avaient fait durant « la crise financière ».

    Cela n’enlève nul­le­ment, en cas d’a­lerte sérieuse, leur uti­li­té aux mesures sani­taires et aux confi­ne­ments éven­tuels mais, à mor­ta­li­té spé­ci­fique (à la pyra­mide d’âge) doivent au moins cor­res­pondre mesures et confi­ne­ments spé­ci­fiques eux-aus­si, et non pas le trai­te­ment indif­fé­ren­cié de toutes les géné­ra­tions. Invo­quer à cet égard l’égalité des citoyens, en temps de crise sani­taire, revien­drait au même titre à appe­ler indif­fé­rem­ment les citoyens au front, en temps de guerre, vieillards et enfants compris.

    NB (pour Etienne): je réponds ici sous mon ancien pseu­do et une nou­velle adresse e‑mail, mais c’est tou­jours moi !

    Réponse

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