Pour une vraie démocratie à Saint-André-de-Valborgne : les efforts admirables de Camille Halut – Filmer les élus en train de travailler ou pas ?

4/07/2014 | 15 commentaires

Camille Halut, jeune et cou­ra­geuse étu­diante en droit à Mont­pel­lier, a été tirée au sort pour figu­rer sur une liste de son vil­lage, Saint-André-de-Val­borgne dans les Cévennes, puis élue !

Depuis, elle se bagarre contre les (vives) résis­tances des élus-en-place-depuis-long­temps, pas contents du tout de voir ain­si des citoyens indo­ciles ten­ter de s’oc­cu­per eux-mêmes de leurs propres affaires. Par exemple, cer­tains élus refusent abso­lu­ment d’être fil­més, va savoir pour­quoi, alors que ces mêmes élus ne se privent pas de faire fil­mer leurs admi­nis­trés un peu par­tout, sans leur accord, et même par­fois contre leur refus !

L’ex­pé­rience qu’elle vit là-bas va sans doute lui don­ner des tas d’i­dées d’ins­ti­tu­tions qui nous garan­ti­raient mieux contre les voleurs de pou­voir. On lui deman­de­ra, quand on la retrou­ve­ra à Avi­gnon, le 9 juillet prochain.

Pour com­prendre cette affaire, voyez d’a­bord ces deux articles du Midi Libre qui l’évoquent : 

À Saint-André-de-Val­borgne, la crise per­ma­nente au conseil
http://www.midilibre.fr/2014/05/16/a‑saint-andre-la-crise-permanente-au-conseil,861811.php

Le maire Régis Bou­rel­ly est mis en dif­fi­cul­té par Camille Halut, une jeune oppo­sante aux idées radicales.

Régis Bou­rel­ly est maire de Saint-André-de-Val­borgne depuis 2001 mais ce troi­sième man­dat com­mence des plus dif­fi­ci­le­ment pour lui. Pour le vote du bud­get, il a fal­lu convo­quer le conseil trois fois, dépas­ser le délai légal et deman­der pour ce faire l’au­to­ri­sa­tion de la sous-pré­fec­ture, et au final, se prendre quand même un recours pour « excès de pou­voir contre un acte admi­nis­tra­tif » de la part d’une toute nou­velle opposante. 

Camille Halut, étu­diante en deuxième année de droit à Mont­pel­lier, et habi­tante du vil­lage a en effet une concep­tion toute par­ti­cu­lière de la démo­cra­tie locale. La jeune femme, qui se pré­sente sur la liste Démo­cra­tie réelle aux Euro­péennes (elle est deuxième sur la liste pour notre région Sud Ouest) défend l’i­dée que « notre sys­tème actuel n’est pas la démo­cra­tie. C’est aux citoyens de s’ex­pri­mer, pas à des per­sonnes élues qui ne sont pas suf­fi­sam­ment légi­times. Les der­nières élec­tions euro­péennes l’ont mon­tré avec 60 % d’abstention. »

Tirage au sort

Camille Halut a ten­té de défendre l’i­dée d’un tirage au sort des can­di­dats à par­tir des listes élec­to­rales, et d’un maire qui chan­ge­rait tous les six mois. Pen­dant la cam­pagne des muni­ci­pales, elle a ain­si contac­té dans le vil­lage une cen­taine de per­sonnes. Trois ont été élus avec elle. Mais pas for­cé­ment pour appor­ter une pierre construc­tive à l’é­di­fice muni­ci­pal ! Si les oppo­sants contestent ce qu’ils estiment être « de l’argent jeté par les fenêtres avec un pro­jet de route pour des­cendre à la rivière, qui est tota­le­ment inutile », ils n’ont pour l’ins­tant pas pré­sen­té d’autres pro­po­si­tions « J’ai des pro­jets, comme tout citoyen bien sûr », dit Camille Halut, qui se défend d’une quel­conque ambi­tion poli­tique per­son­nelle, y com­pris dans six ans.

Chan­ge­ment de maire tous les six mois ?

D’i­ci là, l’op­po­sante compte bien conti­nuer à rendre compte sur son blog des séances de conseils et ce, dans les moindres détails. Son recours au tri­bu­nal contre l’in­ter­dic­tion faite par le maire de fil­mer les séances a en revanche été reje­té. Régis Bou­rel­ly en a fait une ques­tion de prin­cipe. « Une majo­ri­té d’é­lus ne veut pas être fil­mée, un point c’est tout. J’ai dû annu­ler le conseil à deux reprises parce qu’elle sor­tait sa camé­ra mal­gré tout. Et le der­nier en date du 7 mai, a duré trois heures ! For­cé­ment dès que je dis un mot, l’op­po­si­tion conteste ! ». Pour l’an­née à venir, le gros pro­jet de Saint-André, c’est de régler le pro­blème d’ar­se­nic dans l’eau au hameau de Tour­gueil. Mais les oppo­sants ont éga­le­ment dépo­sé un troi­sième recours, pour l’an­nu­la­tion des élec­tions cette fois.

Source : http://www.midilibre.fr/2014/05/16/a‑saint-andre-la-crise-permanente-au-conseil,861811.php

Camille avait pré­sen­té l’i­dée aux jour­na­listes quelque temps auparavant : 

Cévennes : « Le citoyen n’est pas qu’un simple électeur »
http://​www​.midi​libre​.fr/​2​0​1​4​/​0​3​/​1​9​/​l​e​-​c​i​t​o​y​e​n​-​n​-​e​s​t​-​p​a​s​-​q​u​-​u​n​-​s​i​m​p​l​e​-​e​l​e​c​t​e​u​r​,​8​3​6​6​6​4​.​php

Une ini­tia­tive ori­gi­nale de Camille Halut à Saint-André-de-Valborgne.

Vous avez pro­po­sé une ini­tia­tive citoyenne pour les élec­tions muni­ci­pales à St-André-de-Val­borgne. Pou­vez-vous expli­quer les ori­gines de ce projet ?

En fait, j’ai rejoint “la contre-élec­tion euro­péenne” en m’ins­cri­vant sur le site de l’ac­tion menée pour une démo­cra­tie réelle en Europe. Je me suis beau­coup inves­tie dans cette “contre-élec­tion”. Étant ori­gi­naire de Saint-André-de-Val­borgne, je me suis dit pour­quoi ne pas appli­quer cette démarche pour les élec­tions muni­ci­pales de mon village.

Jus­te­ment, quelle est cette démarche ?

On ne peut pas réduire le citoyen juste à l’é­lec­teur. Il faut, selon moi, aller plus loin, que tout un cha­cun par­ti­cipe à la vie poli­tique. C’est pour cela que cha­cun, dans un ordre aléa­toire, se pré­sente. Ensuite, la popu­la­tion, non élue, se réunie en com­mis­sion pour tra­vailler sur des pro­jets, avant de les sou­mettre au vote par réfé­ren­dum. N’im­porte qui peut pro­po­ser un pro­jet dans un comi­té de pilo­tage consti­tué de volontaires.

« Quand on fait les choses à la place des gens, cela ne les pousse pas à faire… »
Camille Halut

Une manière de gérer la com­mune de façon démo­cra­tique et de res­pon­sa­bi­li­ser les gens, notam­ment à la ges­tion de l’argent public. Quant aux élus, leur rôle serait can­ton­né au simple fait d’en­re­gis­trer les pro­jets et d’être un sup­port légal. Quant au maire, il y aurait un sys­tème de rota­tion, pour que cha­cun à leur tour durant le man­dat, tous les conseillers muni­ci­paux siègent dans le fau­teuil de pre­mier magis­trat, après des démis­sions volon­taires à cette fonc­tion durant un temps impar­ti. Tout est légal et donc pos­sible. Et comme cela, l’é­lu s’en­gage à ne plus mono­po­li­ser mais rendre le pou­voir de déci­sion qui revient légi­ti­me­ment aux citoyens.

Un pro­jet à la por­tée de tous ?

Oui bien sûr. C’est à la por­tée de tous les citoyens. Cha­cun est capable d’ap­por­ter quelque chose. Moi, per­son­nel­le­ment, cela ne m’in­té­resse pas d’être poli­tique. En revanche, je suis une citoyenne. On voit bien quand on fait les choses à la place des gens, cela ne les pousse pas à faire. La démo­cra­tie réelle, cela part de la base, comme dans la Grèce Antique.

Com­ment avez-vous procédé ?

J’ai orga­ni­sé un tirage au sort de l’en­semble des ins­crits sur les listes élec­to­rales. J’ai récu­pé­ré la liste élec­to­rale puis­qu’elle est dis­po­nible et acces­sible à tous les citoyens. J’ai ensuite deman­dé à des per­sonnes du vil­lage de me dire qui, par­mi les ins­crits, étaient rési­dents à l’an­née. Sur 449 élec­teurs, j’en ai comp­ta­bi­li­sé 310.

Paral­lè­le­ment, j’ai mis des affiches, fait du porte-à-porte et orga­ni­sé des dis­cus­sions citoyennes pour expli­quer l’in­té­rêt de cette démarche et j’ai eu un très bon écho de la part des habi­tants. Et beau­coup ont de nom­breux pro­jets comme créer des calades dans les rues par exemple. Il faut arrê­ter de bri­der les initiatives.

Et alors ce tirage au sort…

J’ai donc orga­ni­sé le tirage au sort, ce qui a mis en exergue 310 can­di­dats poten­tiels dans un ordre aléa­toire par rap­port à celui de la liste élec­to­rale. Cela s’est concré­ti­sé par un énorme rou­leau de papier (sou­rire). Et pour aller jus­qu’au bout, j’ai appe­lé un à un, du moins tous ceux dont j’ai pu obte­nir les contacts télé­pho­niques, dans l’ordre du tirage, les élec­teurs pour savoir s’ils dési­raient ou non se pré­sen­ter. Après trois jours au télé­phone, cinq ont accep­té (moi com­prise). Le pre­mier de la liste était vers le 95e tiré.

Fina­le­ment dans un vil­lage ce type de démarche peut sem­bler facile ?

C’est ce que je pen­sais, mais ça a été au contraire plus com­pli­qué. Je n’a­vais pas mesu­ré les contraintes éco­no­miques, liées aux emplois qui dépendent fré­quem­ment de la mai­rie. Mais beau­coup sont inté­res­sés (même cer­tains qui sont sur les listes concur­rentes). En tout cas, la liste (incom­plète) de cinq per­sonnes est dépo­sée en pré­fec­ture. On ver­ra par la suite…

Source : http://​www​.midi​libre​.fr/​2​0​1​4​/​0​3​/​1​9​/​l​e​-​c​i​t​o​y​e​n​-​n​-​e​s​t​-​p​a​s​-​q​u​-​u​n​-​s​i​m​p​l​e​-​e​l​e​c​t​e​u​r​,​8​3​6​6​6​4​.​php

Voyez sur­tout le blog que Camille a mis en place pour nous tenir au cou­rant de sa lutte (c’est pas­sion­nant, David contre Goliath) :

Pour une vraie démo­cra­tie à Saint-André-de-Valborgne
http://​demo​cra​tie​-sain​tan​dre​de​val​borgne​.com/

Voyez notam­ment (mais pas seule­ment) la bagarre (qui nous concerne tous) sur le droit des citoyens (ou pas) de fil­mer les séances du Conseil municipal :
•http://​demo​cra​tie​-sain​tan​dre​de​val​borgne​.com/​d​u​-​d​r​o​i​t​-​d​e​-​f​i​l​m​er/
• http://​demo​cra​tie​-sain​tan​dre​de​val​borgne​.com/​c​o​n​s​e​i​l​-​m​u​n​i​c​i​p​a​l​-​a​n​n​u​l​e​-​p​o​u​r​-​c​a​u​s​e​-​d​e​-​f​i​lm/
• http://democratie-saintandredevalborgne.com/conseil-municipal-8-annule‑4/


Le prin­cipe géné­ral est effec­ti­ve­ment L’AUTORISATION PAR LA LOI de fil­mer les séances des Conseils municipaux :
http://​www​.legi​france​.gouv​.fr/​a​f​f​i​c​h​C​o​d​e​A​r​t​i​c​l​e​.​d​o​?​c​i​d​T​e​x​t​e​=​L​E​G​I​T​E​X​T​0​0​0​0​0​6​0​7​0​6​3​3​&​i​d​A​r​t​i​c​l​e​=​L​E​G​I​A​R​T​I​0​0​0​0​0​6​3​8​9​8​7​6​&​d​a​t​e​T​e​x​t​e​=​&​c​a​t​e​g​o​r​i​e​L​i​e​n​=​cid

Article L2121-18 du Code géné­ral des col­lec­ti­vi­tés territoriales

« Les séances des conseils muni­ci­paux sont publiques.

Néan­moins, sur la demande de trois membres ou du maire, le conseil muni­ci­pal peut déci­der, sans débat, à la majo­ri­té abso­lue des membres pré­sents ou repré­sen­tés, qu’il se réunit à huis clos.

Sans pré­ju­dice des pou­voirs que le maire tient de l’ar­ticle L. 2121–16, ces séances peuvent être retrans­mises par les moyens de com­mu­ni­ca­tion audiovisuelle.

Le rejet-défaite en jus­tice dont se pré­vaut abu­si­ve­ment le maire n’est PAS un rejet sur le fond, mais un rejet sur la forme du réfé­ré : « il n’y avait pas urgence à juger » ont seule­ment dit les juges, qui se sont décla­rés incom­pé­tents ; cela n’est PAS un juge­ment qui sup­pri­me­rait le droit pour les citoyens de fil­mer leurs légis­la­teurs au travail.

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Étienne

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15 Commentaires

  1. LEJAILLE
  2. BA

    En 1815, la Sainte-Alliance, c’é­tait quoi ?

    La Sainte-Alliance est for­mée le 26 sep­tembre 1815 à Paris par trois monar­chies euro­péennes vic­to­rieuses de l’empire napo­léo­nien héri­tier de la France révo­lu­tion­naire, dans le but de main­te­nir la paix dans un pre­mier temps, puis de se pro­té­ger mutuel­le­ment d’é­ven­tuelles révo­lu­tions. Sous l’im­pul­sion de Met­ter­nich (congrès de Trop­pau en 1820, congrès de Lay­bach en 1821) et de son affir­ma­tion d’un « droit d’in­ter­ven­tion si la situa­tion inté­rieure d’un État menace la paix de ses voi­sins », elle devient une alliance contre-révo­lu­tion­naire, répri­mant les insur­rec­tions et les aspi­ra­tions natio­nales contraires au main­tien de l’ordre de Vienne.

    http://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​S​a​i​n​t​e​-​A​l​l​i​a​nce

    En 2014, la Sainte-Alliance, c’est quoi ?

    C’est l’al­liance de trois groupes poli­tiques qui ont le pou­voir au Par­le­ment Européen :

    les conser­va­teurs du PPE (droite)
    les socia­listes du S&D (gauche)
    les libé­raux de l’ADLE

    Le Par­le­ment euro­péen issu des élec­tions du 25 mai, qui se réunit aujourd’hui à Stras­bourg pour sa ses­sion consti­tu­tive, a, en effet, mis en place un véri­table « cor­don sani­taire » des­ti­né à iso­ler les euro­phobes et à les pri­ver de tous postes de res­pon­sa­bi­li­té. Pour ce faire, les conser­va­teurs du PPE, les socia­listes du S&D (socia­listes et démo­crates) et les libé­raux de l’ADLE, trois groupes pro-euro­péens, ont scel­lé une Sainte Alliance valable pour la durée de la légis­la­ture (2014−2019).

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2014/07/le-parlement-europ%C3%A9en-dresse-un-cordon-sanitaire-autour-des-europhobes.html

    En 2014, la Sainte-Alliance exerce le pou­voir au Par­le­ment Européen.

    Comme en 1815, la Sainte-Alliance est contre-révo­lu­tion­naire, elle com­bat les aspi­ra­tions natio­nales et démo­cra­tiques, elle com­bat le droit des peuples à dis­po­ser d’eux-mêmes.

    Comme en 1815, les patriotes doivent faire la guerre à la Sainte-Alliance.

    Elle doit être com­bat­tue, et détruite.

    Réponse
  3. Ronald

    Toute cette his­toire est vrai­ment savou­reuse. J’ai dévo­ré le site et les vidéos. Cette petite Camille a une fameuse paire de couilles ! Quelques remarques qui me viennent à l’esprit :

    • contrai­re­ment à Saillans, la liste citoyenne est ici mino­ri­taire, ce qui rend tout de suite la situa­tion plus déli­cate et ins­taure le blo­cage par le conflit (autre­ment dit, les démo­crates sont plus prêts à lais­ser des liber­tés aux oli­garques que l’inverse). 

    • le maire pré­fère empê­cher la prise de déci­sion par le Conseil plu­tôt que de céder, ce qui risque de péna­li­ser la com­mune : ain­si, la phase de tran­si­tion vers la démo­cra­tie risque d’être une période de crise et tout ne sera pas rose pour la popu­la­tion dans son ensemble

    • Camille ne peut tenir tête que grâce à sa for­ma­tion en droit : un véri­table « non-com­pé­tent » dans la même situa­tion aurait été balayé. La révo­lu­tion démo­cra­tique aura besoin d’intégrer des experts dans leur domaine qui sont acquis à la cause.

    • quand on voit les obs­tacles à vaincre à « Saint-André-de-Val­borgne » juste pour fil­mer le conseil muni­ci­pal (on n’est même pas encore entré dans les déli­bé­ra­tions), on se dit qu’il y a encore pas mal de che­min avant de mettre hors d’état de nuire la Com­mis­sion Euro­péenne ou la NSA.

    • Ce vil­lage n’ayant selon toute vrai­sem­blance pas été choi­si déli­bé­ré­ment (c’est le vil­lage où elle habite), ces vidéos sont pro­ba­ble­ment un reflet du fonc­tion­ne­ment moyen des Conseil Muni­ci­paux en France rurale (vous savez bien, avec tous-ces-petits-maires-qui-font-un-travail-quotidien-formidable-et-se-dévouent-pour-leurs-concitoyens)

    • le pauvre Mon­sieur Bou­rel­ly, qui ne vou­lait pas être expo­sé au regard des quelques dizaines de Saint-Andréens éven­tuel­le­ment inté­res­sés par les séances du Conseil, ignore encore que ses tur­pi­tudes vont être vues bien­tôt par plu­sieurs dizaines de mil­liers de personnes.

    Réponse
  4. william bailly

    C’est une demande forte de la part du citoyen pour tou­jours plus de trans­pa­rence dans la ges­tion des affaires publiques. Nous sommes sur la bonne voie, des Camille il y en aura de plus en plus, ce qui per­met­tra aus­si de chan­ger la phy­sio­no­mie de toutes ces assem­blées (plus de femmes et plus de jeunes) pour qu’elles soient plus représentatives.

    Réponse
  5. Ana Sailland

    « Camille ne peut tenir tête que grâce à sa for­ma­tion en droit : un véri­table « non-com­pé­tent » dans la même situa­tion aurait été balayé.  » => Sau­rions nous nous doter d’un conseil juri­dique solide mais gra­cieux, capable de sou­te­nir les ini­tia­tives citoyennes ?
    (c’est presque un appel 😉 )

    Réponse
  6. Méchant Virus

    Héhé regar­dez abso­lu­ment la vidéo du conseil muni­ci­pal ! C’est atroce, j’ai tenu 1 minute 44 secondes, entre sa route des Gines­tous et son « qui s’abstient ? ».

    Réponse
  7. Oli

    Mer­ci pour ce sujet, c’est vrai­ment très encourageant.
    Et mer­ci à Camille pour son cou­rage et son travail.

    Je pense aus­si que la for­ma­tion en droit est indis­pen­sable pour leur faire face, j’i­rai même jus­qu’à dire qu’ils (nos déci­deurs invé­té­rés) le savent très bien. Ils savent très bien que la maî­trise de cette langue spé­cia­li­sée leur per­met à eux d’a­gir et qu’elle retire cette pos­si­bi­li­té-là au peuple, qui la plu­part du temps ne com­prend rien à ce qu’ils racontent, et qui ne com­prend pas non plus ce qu’ils écrivent…

    Peut-être même a‑t-on là une des rai­sons pour les­quelles le citoyen ne se rend pas (en géné­ral) aux conseils muni­ci­paux de sa ville, voire, qu’il renonce tout bon­ne­ment à se pré­oc­cu­per des affaires politiques.

    Réponse
  8. huckle

    Je ne connais pas cette com­mune mais avec un peu de recherche (nom du maire et sa date de nais­sance sur le registre du com­merce https://​www​.info​greffe​.fr), on constate qu’il est à la tête de 3 entre­prises : deux entre­prises d’im­mo­bi­lier, et une entre­prise de travaux/terrassement (entre­prise qui a par exemple été choi­sie pour faire le gou­dron­ne­ment de che­mins d’une autre com­mune du Gard située à 1h de Saint-André-de-Val­borgne et qui est donc com­pé­tente en matière de tra­vaux publics : http://​www​.sumene​.fr/​P​D​F​/​c​r​c​m​2​0​1​1​0​6​1​5​.​pdf).

    Comme je mali­cieux je ne peux m’empêcher d’y voir des liens avec les com­pé­tences d’un maire, en matière de tra­vaux et de construc­tions sur sa com­mune… et sur les autres com­munes, puis­qu’il me semble qu’en tant que maire ce mon­sieur doit éga­le­ment traî­ner ses guêtres dans l’in­ter­com­mu­na­li­té, et pour­quoi pas dans le dépar­te­ment et la région. C’est comme ça qu’on se forge un réseau.

    Je garde en tête néan­moins que tout cela pour­rait n’être un étrange hasard, et que cette obses­sion de ne pas vou­loir fil­mer les conseils n’a rien à voir avec la volon­té de ne pas lais­ser trans­pa­raître des petits arran­ge­ments entre amis, mais ces infor­ma­tions sou­lèvent quand même la ques­tion du conflit d’in­té­rêt. Il me paraît abso­lu­ment ESSENTIEL qu’un élu n’aie aucun lien entre sa pro­fes­sion pri­vée et ses com­pé­tences publiques.

    Réponse
  9. J-Stéphane
  10. Cyril Delacour

    Bra­vo Camille, quel courage !

    Il en fau­drait plus des comme nous.
    Voyez la réac­tion vio­lente, le déni d’un dépu­té PS lors des élec­tions euro­péennes à l’é­vo­ca­tion de sa « bou­lette » (sa menace et son impli­ca­tion favo­rable à l’ex­ploi­ta­tion d’en­fants, leur tra­vail dis­si­mu­lé pour un film de ciné­ma qu’il sou­tient) de « Démo­cra­tie Réelle » et pour lui avoir deman­dé d’ex­pli­quer à ma fille la Loi qui nous inter­dit de nous dire « bon­jour » à son école publique : https://​you​tu​.be/​n​a​S​i​y​G​Y​Q​F88 (il ne vou­lait pas être fil­mé non plus, mais aux élec­tions pré­cé­dentes, pour les muni­ci­pales la mai­rie m’a ache­té un reportage)

    Réponse
  11. BA

    Depuis les élec­tions euro­péennes, les euro­péistes étaient téta­ni­sés : lors des élec­tions euro­péennes du 25 mai 2014, les par­tis poli­tiques anti-euro­péens avaient pul­vé­ri­sé leurs records électoraux.

    Les euro­péistes étaient désespérés.

    Qui allait bien pou­voir sau­ver l’U­nion Européenne ?

    Qui allait bien pou­voir sau­ver les européistes ?

    Réponse :

    Cap­tain Europe : le super-héros de l’U­nion Européenne.

    La vidéo dure 2 minutes 20 :

    ( ATTENTION : CETTE VIDÉO EST À PLEURER DE RIRE )

    Réponse
  12. Ronald

    Est sor­ti ce jour un pre­mier repor­tage (pas fran­che­ment neutre et impar­tial, hein) de Cause Tou­jours sur la situa­tion à Saint-André :

    On en apprend un peu plus sur le contexte géné­ral. Au départ de cette affaire, je me disais que Camille Halut avait tort de s’en­tê­ter à fil­mer, que si l’é­quipe du maire était de bonne volon­té mais ne vou­lait pas être fil­mée, inutile de les bra­quer, fai­sons plu­tôt avan­cer la com­mune par d’autres voies. Mais il semble bien qu’il n’y ait aucun fair-play à attendre du maire. Aus­si, effec­ti­ve­ment, si déjà les auto­ri­tés usent de men­songes et de mal­hon­nê­te­tés, la prio­ri­té est la trans­pa­rence de la vie publique. Au moins, les habi­tants auront une vision exacte des choses.

    Je ne sais pas com­ment cela va tour­ner, mais il me semble clair que les mou­ve­ments démo­cra­tiques ne com­men­ce­ront à s’ins­tau­rer que dans ces petites com­munes vu que :

    1) Lors­qu’on est seul ou peu nom­breux, il est tou­jours plus facile d’al­ler tou­cher et convaincre deux cent habi­tants d’un vil­lage que deux cent mille d’une métro­pole (à noter au pas­sage : la fusion des com­munes com­pli­que­rait la tâche de celui qui vou­drait éta­blir un mou­ve­ment démo­cra­tique concur­rent des pou­voirs locaux en place).

    2) Ici, dans une petite com­mune, les forces sont à peu près équi­li­brées : le maire a pour lui sa force, sa mal­hon­nê­te­té et ses rela­tions locales, mais l’é­quipe diri­geante n’a pas de grandes com­pé­tences tech­niques ou juri­diques ni le bras très long. En face, on a Camille Halut, qui a son bon droit, sa for­ma­tion juri­dique et le sou­tient de quelques dizaines de mil­liers de démo­crates en France, mais qui est mino­ri­taire . Mais ima­gi­nez qu’une Camille veuille mener une telle gue­rilla au conseil muni­ci­pal de par exemple Jean-Claude Gau­din, il ne fau­dra pas attendre dix séances de conseil pour régler le compte du moucheron.

    En tout cas, il faut vrai­ment la sou­te­nir, car cela doit être vache­ment dur de se dres­ser toute seule contre tous les repré­sen­tants de la force publique là-bas au fin fond des Cévennes.

    Réponse

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