Articles du blog
Les derniers articles du blog
L’importance stratégique du PROCÈS CITOYEN DE L’ÉLECTION-PARMI-DES-CANDIDATS, chez GPTV le 23 septembre 2025
Le 23 septembre dernier, Mike Borowski m’a laissé 1h30 pour prendre le temps d’expliquer posément les termes et l’importance stratégique du procès citoyen de l’élection. Merci à lui. L’équipe de GPTV a manifestement préféré un titre insistant davantage sur la nécessité d’une révolution authentiquement populaire pour instituer enfin LA procédure démocratique du RIC 😉 Mais bon, le sujet de cette émission, c’est bien le procès de l’élection 🙂 https://www.youtube.com/watch?v=Crk5d2mGnsI…
#CompteSurMoi – Le Compteur à Constituants
CompteSurMoi.org Une idée simple et forte : toute action commence par une CONSCIENCE On a parfois du mal à trouver l’énergie pour agir face à l’immensité des tâches qui s’imposent, alors que nous avons pourtant le sentiment d’avoir compris le fonctionnement fondamental de notre société. On se demande tous : « par où commencer ? ». On se dit aussi : « je n’y arriverai jamais, je suis trop seul, nous ne sommes pas assez nombreux ». Eh bien, le début de toute action de libération, pour…
10 sept 2025 et jours suivants : « La priorité c’est que le peuple VEUILLE exercer lui-même le pouvoir constituant » – E. Chouard/G. Benhessa sur Tocsin
J’ai été invité à la matinale de 9h de Tocsin le 10 septembre 2025. En substance, j’y ai dit ceci : • Un peuple qui PENSE en souverain — il refuse d’élire et veut voter ; il a compris le poison de l’élection et il aime et défend le tirage au sort —, • puis qui AGIT en souverain — il organise lui-même des exercices constituants et des RICs sauvages, par exemple — • va évidemment enfin DEVENIR SOUVERAIN… simplement parce qui le VEUT, sans rien demander à personne : il s’agit de VOULOIR. Et…
Tous les articles du blog
Format grille – Format articles complets
Ariane Bilheran et Vincent Pavan : LE DÉBAT INTERDIT – Langage, covid et totalitarisme – NOUS DEVONS NOUS PRÉPARER
Chers amis,
Dans cette ambiance de (début de) fin du monde, je suis en train de lire un livre passionnant, d’Ariane Bilheran et Vincent Pavan ; il s’intitule « LE DÉBAT INTERDIT – Langage, covid et totalitarisme », et je vous le recommande car il aide à prendre du recul sur ces deux années charnières en présentant une lecture très hétérodoxe mais aussi très instructive.
![]() |
.
SOMMAIRE
Avant-propos
Préface
Introduction
PréambuleLA LANGUE COMME PATRIMOINE
CHAPITRE 1.
LA PERVERSION DE LA SCIENCE : LA LOGIQUE, L’ÉPIDÉMIOLOGIE ET LE RAPPORT À L’EXPÉRIENCE
Le langage mathématique : un formalisme devenu vide de sens
Une bien pauvre épidémiologie
Une crise de la science et de la politiqueCHAPITRE 2.
LA PERVERSION DE LA LANGUE À DES FINS POLITIQUES : ANALYSE DE LA LANGUE COVID ET DE SA SÉMANTIQUE
Les sophismes au principe de la politique déployée
Les biais interprétatifs occultant l’argumentation principale
La persuasion par la charge émotionnelle des discours politiques et médiatiques
Les néologismes, le nouveau lexique pour penser et le langage administratif
Les amalgames, les assimilations et les interrogations faussées
Les euphémismes, les superlatifs et les slogans
Les glissements de sens, la disparition de mots et les métaphores
Les incantations hypnotiques et le collage
Les paradoxes et les clivagesCHAPITRE 3.
LA PERVERSION MORALE, ÉPISTÉMOLOGIQUE ET PSYCHOLOGIQUE
Épistémologie et déontologie : le rapport à la vérité
L’irresponsabilité scientifique et politique
La fracture du temps et de l’espace
Le déni des origines et le primat du mimétismeCHAPITRE 4.
L’IDÉOLOGIE SANITAIRE ET LE PARADIGME TOTALITAIRE
Rappel historique : des dangers d’une idéologie sanitaire
La rupture silencieuse et masquée du contrat social par une néo-réalité guerrière et numérique
Le corps social malade : l’idéologie de la santé et son corollaire xénophobe
« L’homme nouveau » et le paradigme totalitaire
L’effondrement de la morale et de la JusticeConclusion
LE TOTALITARISME EN MARCHE ET LA SUITE
Je rapproche ces analyses de celles d’Alain Supiot qui, lui aussi, repère et dénonce les projets scientistes de gouvernance par les nombres qui sont en train de dépolitiser nos sociétés et d’essayer de nous transformer en rouages d’une mécanique inhumaine, en éliminant progressivement toutes les formes de débat véritablement contradictoire.
Je suis souvent gêné par une tendance des psychologues à tout psychologiser, et finalement à nous voir tous un peu comme des malades mentaux (…), et je sens ça parfois chez Ariane aussi ; mais dans l’urgence des dangers de la bascule en cours, je ne prête pas trop attention à ces appréhensions.
Dans la vidéo ci-dessous, je trouve également utiles les réflexions d’Ariane sur les conditions qui rendent possible une bascule totalitaire, et notamment ce qui conduit une population à accepter — et même à participer — à la persécution de boucs émissaires (par définition parfaitement innocents) : si nous étions nombreux à être transformés — par l’urgence des dangers — en résistants héroïques (courageux), le régime autoritaire ne pourrait pas devenir totalitaire, car un régime totalitaire a besoin à la fois de la passivité générale et de la complicité de nombreux petits chefs arbitraires :
.
Vous pourrez retrouver de nombreuses interventions d’Ariane et de Vincent dans des réunions du CSI — le très instructif Conseil Scientifique Indépendant, tous les jeudis à 21 h —, et plus généralement sur CrowdBunker :
https://crowdbunker.com/search?q=bilheran
https://crowdbunker.com/search?q=pavan
Je vous souhaite à tous beaucoup de courage.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
Tweet correspondant à ce billet :
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/617
[bien se concentrer sur l’essentiel] Etienne Chouard – Conférence avec les Gilets jaunes au Théâtre Toursky à Marseille, 14 janvier 2019
Chers amis,
Voici, en une seule vidéo, l’importante rencontre avec les Gilet jaunes à Marseille, au théâtre Toursky, le 14 janvier 2019. Le montage en 7 parties avait été réalisé à l’époque par Lionel Farrugia (https://www.youtube.com/watch?v=3VoZn–ad–mI&list=PLpPBAQ8B6ilHwVgqmPCsiXYF8FSw6se_X&index=1&t=0s), que je remercie ici pour ce travail important.
Sommaire
0:00 1ère partie : le constat d’une constitution à réécrire
Ma thèse, NOTRE CAUSE COMMUNE c’est notre impuissance politique (condamnés que nous sommes à seulement élire, et donc à renoncer à voter, à décider), et cette impuissance est programmée dans la « constitution ».
14:50 2ème partie : Ateliers constituants, Gilets jaunes, prise de conscience d’une cause commune
16:07 L’exemple de L’INDEXATION SUR L’INFLATION des salaires, des loyers, des retraites, et de tous les contrats, et de la DÉSINDEXATION criminelle par les élus (eux-mêmes riches à millions et pas touchés par les lois qu’ils votent).
18:16 Suppression des cotisations, destruction de la sécurité sociale et des hôpitaux Et PERSONNE NE RÉAGIT à ces crimes contre le bien commun.
19:17 et puis là, le jour se lève : les Gilets jaunes apparaissent, partout partout…
21:15 GAUCHE/DROITE est un clivage pertinent mais LÉGISLATIF, donc inutile puisque nous sommes dans un carcan total : ce n’est pas nous qui décidons, donc c’est idiot de nous se disputer sur ces sujets. L’innovation historique d’une revendication CONSTITUANTE des Gilets jaunes : LE RIC.
29:30 Parenthèse sur le TIRAGE AU SORT
(« n’écoutez pas les gens qui disent du mal de moi : écoutez-moi… 🙂 c’est plus fiable »)
33:04 Suite sur le RIC : cette procédure nous rend à la fois l’initiative et le vote, c’est-à-dire les deux termes essentiels de la SOUVERAINETÉ.
33:53 : Content de pouvoir débattre avec un élu (d’habitude, ils me fuient…), mais nous avons tous besoin de ces controverses publiques loyales entre les élus et les électeurs sur les critiques du gouvernement représentatif. Au lieu de ça, tous ces voleurs de parole (Couturier, Joffrin…) se contentent de me traiter de « fasciste », d e « confusionniste » ou autre extravagance, alors qu’ils refusent d’organiser un débat, peut-être parce qu’ils ne sont pas capables d’argumenter avec un véritable opposant au système de domination parlementaire.
36:20 Bien sûr que je peux me tromper… mais c’est quand même exagéré de tenir à l’écart des opposants sérieux alors que c’est si important .
38:03 « Je ne parle pas qu’à des gens en conférence (peut-être convaincus d’avance), je parle aussi à des gens au hasard : quand je vais à Bordeaux, j’ai 7 heures de train, et le gars qui est assis à côté de moi, il ne sait pas encore que bientôt il va être citoyen constituant 🙂 ça marche à tous les coups »
38:38 Je reviens aux Gilets jaunes, mes chers Gilets jaunes, EXEMPLAIRES (ils font ce que nous devrions tous faire). Ces gens-là sortent de chez eux, refont société, partout.
40:45 3e partie : EXEMPLE D’ÉCRITURE par des Gilets jaunes (vers Agen) des règles de leur représentation
Ils ont besoin de représentants et, AVANT de désigner des représentants, ils réfléchissent aux termes de leur représentation.
On lit ensemble le document que j’ai distribué, et que vous trouverez ici : https://www.chouard.org/wp–content/uploads/2021/05/PDF–Proposition–de–fonctionnement–de–RIC–du–Etienne–Chouard.pdf (en bas du verso)
52:00 Réfléchissez à ce document, améliorez-le. Mais faites attention à ne pas devenir trop sévère avec vos représentants : il faut qu’il puissent travailler. Besoin d’une application qui nous permettait d’élire notre représentant, puis de communiquer avec lui pendant qu’il nous représente, et même de lui retirer notre confiance au moment même où il nous trompe (et son téléphone virerait au rouge pour montrer qu’il n’est plus légitime à parler en notre nom).
59:20 4e partie : Pourquoi écrire nous-mêmes les règles du RIC ?
Nous avons trouvé une cause commune : apprendre à instituer nous-mêmes la puissance politique qui nous manque.
1:03:44 Il y a des Gilets jaunes qui ont du mal à faire du RIC une priorité unique : ils réclament des mesures sociales. Exemple de la TVA réduite sur les produits de 1ère nécessité (mesure rigoureusement interdite par l’UE).
01:04:40 la prison européenne a été construite autour de la prison française. En devenant constituants, donc souverains, on sortira en même temps des deux prisons.
01:07:20 Besoin d’économistes amis du peuple pour chiffrer le coût des prix administrés.
1:8:40 5e partie : EXEMPLE DE RÈGLES DU RIC
1:24:10 6e partie : éclairer l’opinion avant de légiférer : importance pédagogique de la MISE EN SCÈNE DES CONFLITS
Exemple historique des controverses publiques entre Platon et Démocrite sur l’Agora à Athènes.
1:27:20 Tous les profs devraient donner cours à deux (2 profs pas d’accord).
1:28:04 Parenthèse ESSENTIELLE sur la SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE
1:35 7e partie : éclairer l’opinion – INDISPENSABLE INDÉPENDANCE DE L’INFORMATION – QUEL FORCE donner au RIC ?
▶️ Pour passer à l’action : https://www.chouard.org/agir
▶️ Pour s’abonner : https://www.chouard.org/abonnement
Fil Facebook correspondant à ce billet :
Tweet correspondant à ce billet :
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/616
REDESCENTE SUR TERRE – 3 juin 2022 — Le briefing hebdomadaire de Slobodan Despot
Personnellement, je suis abonné à l’Antipresse et je ne manque pas un briefing de Slobodan, chaque vendredi.
Je vous invite à voir celui de cette semaine, très éclairant comme d’habitude :
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10159942156172317
Tweet correspondant à ce billet :
REDESCENTE SUR TERRE
3 juin 2022, le briefing hebdomadaire de Slobodan Despot (@despotica)Personnellement, je suis abonné à l’@antipresse_net et je ne manque pas un briefing de Slobodan, chaque vendredi.
Je vous invite à voir celui de cette semaine :https://t.co/VnQvzlp0Z0
— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) June 4, 2022
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/615
Amine UMLIL, important lanceur d’alerte sur l’effondrement de la pharmacovigilance en France au sujet des injections expérimentales forcées
Bonjour à tous.
Ce qui se passe depuis deux ans est révoltant à tout point de vue. Le piétinement de tous les grands principes protecteurs des libertés publiques par ceux-là mêmes qui sont (très bien) payés pour les protéger est consternant. J’y vois la confirmation que, privés de garantie de nos droits et faute de séparation des pouvoirs, nous n’avons pas de constitution.
Pour aider à percevoir les composantes de ce qui peut s’analyser comme une bascule totalitaire, je rappelle le « Rapport Dictature 2020″ publié et tenu à jour par l’avocate Virginie de Araujo-Recchia : https://drive.google.com/file/d/1MO0vQn4ug–oe3L5TuFKwNL2fhWgBWkNP/view
Au milieu de cette ambiance de fin du monde (avec le consentement — plus effroyable encore que les intrigues des puissants — d’une grande partie de la population, hébétée par une désinformation quotidienne), surgissent quelques héros, personnalités vertueuses et courageuses entrées en résistance contre les pouvoirs abusifs. Parmi ces héros, je voudrais signaler aujourd’hui le cas d’Amine UMLIL, pharmacien spécialiste de la pharmacovigilance depuis des décennies, qui vient de présenter une communication importante au Sénat. Je reproduis d’abord ici cette audition, puis je profiterai de ce billet pour regrouper ici quelques autres documents sur le travail de ce formidable pharmacien lanceur d’alerte :
L’audition complète devant l’OPECST, Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (la vidéo dure 18h20) :
https://videos.senat.fr/video.2908931_628cbfd4c67cf.declaration–analyse–et–communication–autour–des–effets–indesirables–des–vaccins–contre–la–covid-19
Le rapport d’Amine Umlil, rapport important, évoqué au tout début de son audition :
![]() |
(Cliquer sur l’image pour vous procurer le rapport.)
Cette audition essentielle aurait dû donner beaucoup plus de temps à Amine Umlil et, au lieu de cela, elle a été interrompue « pour des raisons techniques », puis interrompue par ceux dont il dénonçait les crimes, puis carrément écourtée « faute de temps »… Son président, collaborateur attitré du système, avait été intimidé par les chiens de garde du régime pour avoir osé donner (un tout petit peu de) la parole publique à des dissidents de la doxa du covid.
Il est important, pour nous tous, de donner vraiment la parole à nos lanceurs d’alerte.
Je vous demande de signaler, dans les commentaires, tout ce que vous connaissez et qui a trait aux trucages de la pharmacovigilance partout sur terre.
Je copie ci-dessous quelques autres interventions d’Amine Umlil que j’ai vu passer ces derniers temps.
Étienne.
[Chez Bercoff, Sud Radio] Audition choc du Dr Amine Umlil devant le Sénat :
« Il y a un principe d’inviolabilité du corps humain »
Dr Amine Umlil : « Aujourd’hui, il n’y a pas de contre-pouvoir » :
Les communications d’Amine Umlil au CSI, Conseil Scientifique Indépendant (CSI tous les jeudis soirs, à 21h) :
Réunion publique n°19 du CSI Conseil Scientifique Indépendant, 19 août 2021 :
Réunion Publique n°32 du Conseil Scientifique Indépendant, 18 novembre 2021 :
Réunion publique n°44 du Conseil Scientifique Indépendant, 24 février 2022
Pas de fil Facebook correspondant à ce billet,
pour cause de CENSURE sur ce sujet,
considéré comme « interdit au peuple » par les dominants 🙄
Tweet correspondant à ce billet :
Amine UMLIL, important lanceur d’alerte sur l’effondrement de la pharmacovigilance en France au sujet des injections expérimentales forcées :https://t.co/Szd75osEKg
— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) May 31, 2022
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/613
Lire pluspic.twitter.com/eDhbKRtSMu
— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) May 4, 2022
Vidéo de mon intervention au 3ème Festival Citoyen (près de Toulon) du 1er mai 2022
Sur l’élection et le tirage au sort, sur le RIC, sur le processus constituant populaire permanent, sur Alain (Émile Chartier), sur les élections sans candidats, sur les gilets jaunes et sur la priorité absolue que nous devrions tous donner à l’élaboration des règles de notre représentation, sur les philosophes (presque tous antidémocrates), sur Bernard Manin, etc.
Il faudrait rédiger le sommaire minuté de cette chouette vidéo 🙂
Edit 17h : le travail sur le sommaire minuté a (déjà) été commencé par Pierre et Lena (merci !) :
00:00:00 Etienne CHOUARD au 3ème festival citoyen
0:32 Quelle ton analyse de l’élection présidentielle ?
Même pour ceux qui savent que l’élection n’a rien de démocratique, c’est pire que ça : l’élection est une procédure ANTI-démocratique, elle nous tient complètement à l’écart de toute décision publique.
7:40 Aujourd’hui, on n’est pas citoyen, on est électeur : mots aussi différents de souverain et esclave.
8:30 Est-ce que tu peux développer ces outils qui peuvent nous permettre d’être souverain ? Le tirage au sort et le RIC CARL : Constituant, Abrogatoire, Révocatoire et Législatif ?
10:45 Élire n’est pas voter. Élire, c’est renoncer à voter.
11:08 Quelle est la procédure de décision ? Quelle est celle qui fait de nous le souverain ? Dans un référendum, vous n’élisez pas, dans un référendum, vous votez !
12:08 La question de l’initiative est absolument décisive. Le seul référendum qui vaille, c’est celui qui est pris à l’initiative des citoyens.
12:24 Le RIC CARL, ça veut dire quoi ?
12:56 Référendum révocatoire, Référendum abrogatoire,
14:08 Référendum législatif
16:43 On n’a pas besoin des institutions.
17:15 Peut-être je peux vous armer contre les objections au référendum d’initiative citoyenne.
19:40 Deux bouquins conseillés par le RIC :
– Clara Egger et Raul Magni-Berton « LE RIC expliqué à tous » et « Pour que voter serve enfin ». Clara Egger défend le référendum d’initiative citoyenne constituant (!).
Parmi les différents référendum d’initiative citoyenne présentés par les partis, c’est celui de la France Insoumise qui est le meilleur. Le RIC proposé est abrogatoire, révocatoire et législatif. MAIS, il n’y a PAS le RIC CONSTITUANT. Pourtant, le RIC constituant, c’est celui qui donne accès à tout le reste (et celui qui garantit qu’on va garder notre souveraineté).
– Petit livre pour les gilets jaunes : Notre cause commune, Etienne Chouard
Notre cause commune, c’est d’apprendre à instituer nous-même notre propre puissance.
Je résume, dans ce bouquin, ce que ce mouvement des Gilets jaunes avait d’extraordinaire. Ils ont commencé à vivre ensemble, à refaire de la politique qui ne soit pas de la politique politicienne. C’est un bon départ pour être constituant : la MÉFIANCE par rapport à tous les pouvoirs. Mais là, je me suis trompé : les Gilets jaunes sur ce point ne m’ont pas écouté. Et ils se sont retrouvés désarmés quand leurs représentants n’ont pas fait ce qu’il fallait. Ils se sont disputés. Nous devrions prioritairement réfléchir ensemble aux règles de notre représentation. Écrire la constitution du rond-point, du péage, de la commune, du quartier, il faut le faire tout de suite, AVANT de décider, avant de légiférer.
25:25 Est-ce que tu peux développer sur le tirage au sort.
27:45 Rappel de la rencontre avec Attali, lors d’une émission d’Étienne Chouard conduite par Taddei (CSOJ, ce soir ou jamais, sept. 2014).
28:35 LES FAIS : il y a une société humaine qui a pratiqué le tirage au sort tous les matins pendant 200 ans…
32:45 Depuis la révolution française, pendant 200 ans nous avons testé l’élection. Résultat : pendant 200 ans, le gouvernement des pauvres par les pauvres eux-mêmes.
Élection versus tirage au sort
34:09 Si vous sortez de là, de notre rencontre cet après-midi, comme si vous étiez allé au cinéma et que vous ne devenez pas des agents de contamination, tout est foutu. Il faut qu’on se passe le mot et qu’on n’accepte pas d’élire l’assemblée constituante. Quand on élit des candidats qu’on peut aider, ceux qui ont les moyens d’aider (les plus riches, quoi) gagnent tout le temps (parce qu’ils ont plus de moyens que les autres).
La prochaine révolution, il faut qu’on se soit préparé avant. Parlez aux autres… Un atelier constituant, c’est simple : vous êtes tout seul, vous prenez le texte de chez Dalloz : Constitution de 1958 (c’est le plan de notre prison politique, il faut l’étudier pour préparer notre évasion). Il faut le lire et s’apercevoir que nous ne sommes nulle part. Description de mon petit livre jaune : « Écrire nous-même la constitution, exercices d’entraînement pour préparer un processus constituant populaire » : sur les pages de gauche, vous avez l’anti-constitution. Dans ce texte, sur toutes les pages de gauche, vous allez constater que vous n’y êtes pas. C’est pour ça que je vous incite à l’écrire vous-même. Et puis sur les pages de droite, il y a la constitution du Plan C. Sur ce blog depuis 15 ans, on a écrit une constitution où le peuple est partout.
39:45 Pour revenir au tirage au sort, on a bien compris que pour Athènes ça fonctionne très bien. On voit à quoi peut aboutir un mouvement tel que les gilets jaunes.
Si le tirage au sort peut aboutir à des chambres de proposition, est-ce qu’il peut aussi aboutir à des chambres de contrôle ?
41:20 Concept récent d’échantillon représentatif. Ce moment où nous arrivons à un échantillon représentatif, c’est très important pour la société.
43:00 Si vous voulez vous débarrasser des partis, il faut vous débarrasser de l’élection. Traitement des objections au tirage au sort.
57:14 Comment favoriser l’engagement ?
59:23 Le mot de la fin : encore un mot d’Alain (Émile Chartier) : « le suffrage périt par l’acclamation. »
« Vous ne devriez pas m’applaudir parce que ça me transforme, et pas en bien : quand on est acclamé, on se sent comme légitimé par l’acclamation pour tout décider à la place des autres.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
Tweet correspondant à ce billet :
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/612
[passionnant] La foule peut-elle s’organiser SANS CHEF ? sur la chaîne (importante) Fouloscopie
Sous cette vidéo, ce matin, j’ai laissé ce commentaire :
Merci, c’est passionnant (une fois de plus).
Cette expérience d’auto-organisation me fait penser au travail épatant de Frédéric Laloux, que vous connaissez peut-être, et qui va aussi dans le sens de l’aptitude humaine à travailler sans chef (et donc, indirectement, dans le sens de la possibilité d’une démocratie réelle). Je trouve cette conférence de 2014 enthousiasmante :
Conférence « Reinventing Organizations » en français (Flagey, Bruxelles, 2014) :
La description de la vidéo en propose une table des matières chronologique :
——————————-
De 19 minutes à 26 minutes : exemple de raison d’être, l’histoire d’une belle approche alternative des soins de santé représentée par Buurtzorg, aux Pays-Bas, fondée par Jos de Blok« L’autogestion :
de 26 minutes à 33 minutes : pourquoi fonctionner avec de la structure mais sans hiérarchie ?
de 33 minutes à 37 minutes : S’il n’y a pas de hiérarchie qui décide et comment ?
de 37 minutes à 45 minutes : Comment on décide qui gagne combien dans ce genre de structure ?Oser être vraiment soi-même au travail, la plénitude :
de 45′ 30″ à 51 minutes : Pourquoi être pleinement soi-même au travail ?
de 51 minutes à 54 minutes : Comment on fait concrètement pour les conflits ?
de 54 minutes à 57 minutes : Un exemple d’outil pour les réunions – comment tenir l’ego à l’écart ?
de 57 minutes à 1h00 : comment partager qui on est et se dévoiler plus profondément avec ses collègues ? Pourquoi on travaille d’ailleurs ?La raison d’être évolutive :
de 1h00 à 1h03 : ça signifie quoi mettre son travail au service d’une raison d’être ?
de 1h03 à 1h06 : comment on fait pour les objectifs, la stratégie ?
de 1h06 à 1h10 : des projets à l’épreuve de la réalité
de 1h10 à 1h12 : dynamique de mise en place de nouveaux projets par des employésDe 1h14 à 1h15 : conclusion
de 1h20 à 1h23 : Et si on demande l’exclusion de quelqu’un ? exemple ultime de gestion d’un conflit
de 1h24 à 1h29 : Et si l’entreprise traverse de graves difficultés financières ? l’exemple de FAVI (secteur industriel) »
——————————-Merci pour tout ce que vous faites, vraiment.
Bien amicalement.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
Tweet correspondant à ce billet :
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/610
Vendredi 27 mai 2022, à 21h30, discussion avec Philippe Fabry (historien étonnant) sur la démocratie et la guerre
Bonsoir à tous 🙂
Un ami — Pablo Debray — vient de me faire découvrir un jeune historien — Philippe Fabry —que je trouve passionnant (même si je me sens parfois en profond désaccord avec lui) , et avec qui je vais parler demain, avec vous, d’institutions, de démocratie, et de l’influence possible des institutions sur les guerres.
Voici d’abord le lien pour suivre la rencontre, le vendredi 27 mai 2022 à 21h30 :
https://www.youtube.com/watch?v=odkf5TxSNQ0
Je voudrais ensuite vous signaler quelques pistes pour découvrir un peu son travail avant l’émission, si le coeur vous en dit.
Le site de Philippe Fabry : https://www.historionomie.net/
Son compte tweeter : https://twitter.com/Historionome
Sa page Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Fabry_(historien_du_droit)
Son dernier petit livre (3€ seulement), très intéressant :
« Le Président ABSOLU – La 5e République contre la démocratie »
![]() | ![]() |
Sa chaîne Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCD9VNJ1Yy4zAOLZs6A9SURw
Pour vous aider à découvrir cet historien, je trouve très bien faite cette synthèse des travaux de Philippe Fabry, écrite par Pablo Debray (co-fondateur du MCP) :
Enfin, je vous signale les trois premières vidéos de Philippe que j’ai vues, et que j’ai trouvées très intéressantes (à la fois originales et très stimulantes pour la pensée) :
Cette vidéo sur le risque de guerre en Ukraine a été publié le 29 novembre 2021, donc bien avant l’intervention russe en Ukraine.
Il me semble utile, que l’on soit d’accord ou pas avec ces thèses, de s’abonner à cette chaîne pour élargir nos horizons de pensée.
Voilà. Nous avons, apparemment, encore beaucoup de vidéos à découvrir, mais là, j’ai déjà hâte de parler « institutions, démocratie et guerres » avec Philippe 🙂
Au plaisir de vous y retrouver, dans le chat de la rencontre ou plus tard ici, dans les commentaires.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10159924194162317
Tweet correspondant à ce billet :
Rendez-vous demain vendredi 27 mai 2022, à 21h30, pour une discussion avec Philippe Fabry (@Historionome, historien étonnant) sur la démocratie et la guerre :https://t.co/iKzWZgD92u
— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) May 26, 2022
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/611
Rendez-vous sur Radio Québec ce mercredi 25 mai 2022 à 18h, pour un échange de vues avec Alexis Cossette-Trudel
Rediffusion
Chers amis,
J’ai découvert Alexis Cossette-Trudel — et sa chaîne RadioQuébec.tv — au tout début de 2020, avec « la crise COVID ».
J’aime bien ce jeune homme ; si je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il dit, bien sûr, je trouve qu’il fait un bon travail de journaliste digne de ce nom : suspicieux à l’encontre de tous les pouvoirs, révélant — et articulant entre elles — des informations importantes, cherchant à sourcer du mieux possible tout ce qu’il nous signale, affrontant courageusement les médisances et les calomnies (dont tous les vrais opposants sont victimes)… J’apprends plein de choses importantes en l’écoutant.
La semaine passée, on s’est dit quelques mots au téléphone pour la première fois. Je suis content que nous puissions tous les deux échanger nos points de vue cet après-midi, à 18h (heure française).
Je crois que le live sera publié sur plusieurs supports, dont celui-ci : https://rumble.com/user/RadioQuebec.
Au plaisir de vous y retrouver.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10159921603372317
Tweet correspondant à ce billet :
Rendez-vous sur Radio Québec ce mercredi 25 mai 2022 à 18h, pour un échange de vues avec Alexis Cossette-Trudel :https://t.co/ZjSc6P1ch3
— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) May 25, 2022
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/608
Henri Guillemin : 15 conférences passionnantes et importantes sur LES DEUX RÉVOLUTIONS FRANÇAISES, 1789–1792 puis 1792–1794 (regroupées par les-crises.fr)
Olivier Berruyer, sur son formidable site les-crises.fr, vient de publier un récapitulatif bien fait et utile (c’est commode de tout présenter au même endroit) sur une série essentielle de notre cher Guillemin, sur la Révolution française.
Je lui pique cette perle sans hésiter, pour l’accueillir ici, sur ce blog qui aime et ressasse Guillemin depuis plus de dix ans (2009, je crois).
Ces conférences sont consignées dans un des livres les plus importants de Guillemin : 1789–1792 1792–1794 Les DEUX révolutions françaises
Étienne.
Olivier Berruyer : « Il y a exactement 30 ans, le 4 mai 1992, Henri Guillemin tirait sa révérence à l’âge de 89 ans, après avoir mené une longue et brillante carrière, d’une rare intégrité, laissant une œuvre très conséquente dont le regain d’intérêt ne faiblit pas.
Pour lui rendre hommage, nous republions ci-dessous sa série de vidéos sur la Révolution française. »
Révolution française #01 : La préparation spirituelle
1789–1794, la Révolution française couvre cinq années de l’histoire de France. Mais que sait-on de cette période ? Henri Guillemin ne se contente pas des versions officielles et convenues.
Pour l’historien français, en 1789, on assiste à une révolution des gens de bien, qui doit permettre à la bourgeoisie d’affaires d’accéder au pouvoir, quitte à le partager avec l’aristocratie dans le respect d’un certain ordre social. La vraie Révolution, populaire, qui se préoccupe réellement des classes pauvres, du Quart État, restait à venir. Elle aura vécu de 1792 à 1794 et sera liquidée avec la mort de Robespierre. C’est donc de ces deux Révolutions françaises que va traiter Henri Guillemin, en bousculant singulièrement, une fois de plus, les idées reçues.
Source : RTS, Henri Guillemin, 22-10-1966
Révolution française #02 : La France en 1789
Henri Guillemin traite des influences et des causes de la révolution qui allait bouleverser l’ordre immuable de l’Europe politique. Deux causes à l’origine de cette prise de conscience sociale : la constitution d’une nouvelle classe, la hausse considérable des prix conjuguée avec une forte augmentation de la population.
Source : RTS, Henri Guillemin, 15-10-1966
Révolution française #03 : Les États généraux
Vizille, dans le Dauphiné. Préfiguration des Etats généraux, cette réunion du 21 juillet 1788 groupe des notables, des aristocrates, des ecclésiastiques et des bourgeois. A la tête des finances françaises, Brienne a remplacé Necker, chassé par le roi. Les Etats généraux n’avaient plus été convoqués depuis 1614. Le 28 août 1788, le roi rappelle Necker, qui occupe à nouveau son poste de chef du Trésor français.
La situation économique est désastreuse, celle du peuple intolérable. Les prix sont en hausse. Artisans et ouvriers n’arrivent presque plus à subsister. Chômage dans la soierie. La situation de la paysannerie n’est guère plus enviable. Elle doit payer de lourdes taxes qui ne profitent qu’à des nobles soucieux de s’enrichir à bon compte. Les émeutes de 1789 vont éclater dans ce climat social détérioré.
Source : RTS, Henri Guillemin
Révolution française #04 : Juillet 1789
Il était huit heures du matin à Versailles, le 15 juillet 1789 lorsque le duc de La Rochefoucauld-Liancourt annonçait à Louis XVI que, la veille, les Parisiens avaient pris la Bastille. Surpris que l’on s’attaque à une prison qui n’avait plus que sept détenus (deux fous, quatre faussaires et un fils de famille enfermé à la demande de ses parents), Louis XVI, on le sait avait demandé si c’était une révolte. « Non, sire, lui répondit le duc, c’est une révolution. »
La révolution avait commencé en réalité quelques mois plus tôt, lorsqu’en 1788, Louis XVI avait décidé de réunir les États Généraux. En faisant ce qu’aucun roi n’avait osé faire avant lui depuis plus de 150 ans, le souverain ouvrait une boîte de Pandore. Le roi avait convoqué les États Généraux pour résoudre une situation financière catastrophique, mais le 5 mai 1789, leurs députés étaient venus à Versailles avec bien d’autres revendications. Celles qu’exprimaient les cahiers de doléances rédigés au printemps, dans toutes les villes et tous les villages de France, juste avant la réunion des États Généraux.
Source : RTS, Henri Guillemin
Révolution française #05 : La grande peur bourgeoise
II faut bien comprendre la signification du 14 juillet, de la prise de la Bastille. Elle va susciter une peur considérable dans la bourgeoisie. La terreur de la populace devient panique. «… Toutes ces âmes lamentables, les spoliés du fisc, les dévalisés par Versailles, toutes les faims, toutes les soifs, toutes les bouches tordues par le sanglot et le blasphème, toutes les poitrines pleines de vengeance, la voilà la populace… C’est la lie du pressoir social, c’est la plaie sociale vivante, une plaie devenue bouche, qui saigne et qui hurle, et qui mord. Avant de s’indigner devant la fureur du souffle, il faut savoir ce qu’était l’horreur du miasme…» Ainsi s’exprime Victor Hugo, commentant la Révolution.
Dès le 11 juillet 1789, le Comité permanent groupant les 307 grands électeurs parisiens, crée une milice citoyenne, l’armement des gens convenables, dirigée en apparence contre la Cour, mais en fait contre cette populace. Ces milices bourgeoises patrouillent dès la nuit du 14 juillet dans la capitale, et s’emparent des armes des révoltés contre quelque argent – il faut quand même manger et nourrir sa famille ! A l’Assemblée nationale, les députés sont épouvantés par ce qui se passe : la grande peur bourgeoise se manifeste ouvertement. Les députés se succèdent auprès du roi pour le supplier de revenir à Paris… Il y revient, il rappelle Necker et retire de la capitale ses troupes inutiles.
Source : RTS, Henri Guillemin
Révolution française #06 : L’affaire religieuse
Un pénible incident déclenche les journées d’octobre. La situation alimentaire de la capitale et de la province est catastrophique. La farine est chère et le pain d’un prix inabordable pour les plus humbles. Le roi a fait venir à Versailles un régiment des Flandres. Lors d’un dîner réunissant les officiers, la cocarde tricolore est piétinée. Le 6 octobre, la foule envahit le Palais de Versailles. Le roi accepte de revenir à Paris. Le 2 novembre, la situation financière du royaume étant catastrophique, l’Assemblée nationale décide la mainmise de la Nation sur les biens de l’Eglise : 3 milliards de francs sont ainsi récupérés.
Source : RTS, Henri Guillemin
Révolution française #07 : L’année 1790
Dans le cadre de la Révolution française, Henri Guillemin aborde l’année 90. Après les événements de juillet 1789, le peuple espère et croit en la Révolution : il peut manger, et la situation s’est améliorée de ce fait. Les biens du clergé saisis en décembre 89 par l’Assemblée sont mis sur le marché en une première tranche de 400 millions. Qui va les acquérir ? Les paysans, comme le prétend Michelet ? Non, c’est la bourgeoisie, ce sont les riches qui vont profiter de cette « nationalisation » des biens de l’Eglise.
Situation en ce début de 1790 : l’Assemblée constituante dirige la France mais ne représente toujours pas la nation ; les aristocrates sont quelque peu dépouillés et les catholiques mécontents à cause de la Constitution civile du clergé – ils tenteront ensemble de s’opposer à la Révolution, mais ne pourront rien faire, ne recevant pas l’aide escomptée de l’étranger. Et l’armée ? Que vont faire les généraux ? Vont-ils se rallier à la cause révolutionnaire ?
Et il y a l’affaire des colonies ; la France a perdu l’Empire des Indes, mais restent les Antilles : Saint-Domingue où 30 000 colons vivent du labeur de 300 000 esclaves ; la « Déclaration des droits de l’homme » créera quelque confusion : comme tous égaux… Cette année 90 est encore marquée par l’éviction définitive de Necker et la disparition de Mirabeau, qui mourra en avril 1791. Mais un autre personnage fait alors son apparition sur la scène politique : Georges-Jacques Danton, fondateur du Club des cordeliers.
Source : RTS, Henri Guillemin
Révolution française #08 : Septembre 1792
Le Comité du Quatrième État qui, jusqu’alors, n’était pas intervenu, décide dans la nuit du 9 au 10 août 1792, d’empêcher la Garde nationale d’avoir une défense sérieuse. Danton tend un piège au chef de la Garde et convoque Mandat à l’Hôtel de Ville où il est assassiné. La défense des Tuileries est désorganisée.
La foule se rend aux Tuileries où elle essaye de parlementer avec la Garde suisse, mais l’officier qui la commande ordonne soudain d’ouvrir le feu, et c’est le massacre de nombreux citoyens. Se regroupant, le peuple revient à la charge en grand nombre, et le roi, réfugié à l’Assemblée nationale donne l’ordre de cesser le feu. Les Suisses sont massacrés : mille morts contre quatre cents dans la foule.
Le peuple a compris enfin que le roi est de connivence avec l’étranger et que la Cour est un foyer de trahison. Pour la première fois, le Quatrième Etat, c’est-à-dire les pauvres gens, les salariés, les « passifs », prend part à la vie politique française. « C’est l’irruption de la France dans les affaires françaises ».
Robespierre dira : « Le peuple est enchaîné dès qu’il dort, il est méprisé dès qu’il né se fait plus craindre, il est vaincu dès qu’il pardonne à ses ennemis avant de les avoir complètement domptés. Observez, dit-il, ce penchant de certains pour qui sont associés comme équivalents, les mots de « pauvre » et les mots de « brigands ».
Les vrais brigands, ce sont ceux qui ne veulent constituer la République que pour eux-mêmes et qui suivent, dans tout, l’intérêt des riches. Ils sont les « honnêtes gens », ils sont les « gens comme il faut»… et nous, comme ils disent, nous sommes les « sans culottes », c’est-à-dire la canaille » ! Le député Couton réclame l’abolition complète des droits féodaux, abolis depuis 1789 fictivement, mais toujours exigés des paysans.
Source : RTS, Henri Guillemin
Révolution française #09 : La crise de 1793
Le 21 septembre 1792, la Convention se réunit. Mais les élections parisiennes a la Convention ont été partiellement truquées et terriblement dirigées. A Paris c’est donc toute l’extrême-gauche cordelière qui va remporter ces élections. Robespierre, Danton, Marat ils sont tous là. On a beau avoir le suffrage universel, la composition sociale de la Convention est la même que celle de la Constituante et de la Législative. C’est toujours les grands notables, les propriétaires, les possédants qui parviennent à être les délégués de la France. Sur les 750 députés de la Convention, qui est pour la première fois élue au suffrage universel, il y seulement deux ouvriers. Les Girondins sont encore là et ils se placent aux plus hauts postes.
Du côté de la guerre, après Valmy, les Prussiens se sont retirés. Le 1er octobre 1792, le territoire français est libéré. Ceci fait, on peut passer aux choses sérieuses. On va assister à la fin de l’année 92 à trois choses. Premièrement, une mise en scène de la politique de conquête. Deuxièmement la politique de libération s’accompagne d’une idée nouvelle, l’idée des limites naturelles. Troisièmement, il faut que les pays libérés participent aux dépenses. Il n’en faut pas plus pour déchaîner les généraux. C’est l’invasion du Palatinat jusqu’à Francfort, au nord, la Belgique est conquise.
Reste le problème du roi. Pour la plèbe parisienne, le roi est responsable. Le roi est un traître, il faut le tuer. Le 21 janvier 1793 le roi Louis XIV est guillotiné. Jusqu’à la fin il a espéré être sauvé.
Le 1er mars, les coalisés attaquent sur le nord et l’est de la France à l’ouest c’est la Vendée qui prend feu, c’est la grande crise de 93.
Source : RTS, Henri Guillemin
Révolution française #10 : Les Girondins se perdent
Henri Guillemin poursuit son évocation de la Révolution française avec Les Girondins se perdent. Au début de 1793, la situation est assez tragique en France. Les armées françaises ont envahi la Belgique, mais la Convention ne s’en tient pas là. Le 1er février, la guerre est déclarée à l’Angleterre et, le 7, à l’Espagne. Le général Dumouriez décide également d’envahir la Hollande, mais les coalisés se préparent à contre-attaquer maintenant que l’affaire de la Pologne est momentanément liquidée. Le 8 mors, Danton monte à la tribune de la Convention et déclare la patrie en danger ; il décrit une situation plus dramatique qu’elle ne l’est. Il crée des agitations dans Paris pour mettre les e honnêtes gens en situation insupportable et permettre à Dumouriez une opération militaire sur la capitale.
En novembre 1792, les Girondins avaient obtenu la suppression des tribunaux criminels qui n’avaient d’ailleurs guère fonctionné. Le 9 mars, sans raison apparente, Danton réclame la création d’un Tribunal révolutionnaire assorti de Comités de surveillance qui, dans chacune des quarante-huit sections de Paris, désigneront les coupables au Comité de sûreté générale. Le 22 mars, après avoir rencontré Danton, Dumouriez prend contact avec les Autrichiens et, le 5 avril, il essaie d’entraîner ses troupes à la désertion sans toutefois y parvenir. Il se met alors seul au service de l’ennemi. Danton, très compromis pour avoir pris la défense de ce général ‑qui vient de trahir, fait une volte-face totale.
Pour se sauver, sentant sa situation personnelle extrêmement dangereuse, il va se retourner avec une violence terrible contre les Girondins et prononcer un effrayant discours, le 10 avril. Il demandera pardon à Marat et rendra hommage à son journal :L’Ami du Peuple ; il dénoncera violemment les Girondins, demandant en fait leur exclusion et leur mort, ainsi que la tête du duc d’Orléans. Des « Comités de salut public sont créés. C’est à ce moment que les forces centre-révolutionnaires se déchaînent, profitant de la situation militaire inquiétante et de l’explosion en Vendée. L’opposition entre les Girondins et la Montagne – que l’on a souvent attribuée à quelques rivalités de personnes – est une opposition idéologique fondamentale. Les Girondins se perdent. Devenus les ennemis publics et les collaborateurs de l’ennemi, ils seront définitivement perdus lors des insurrections de juin.
Source : RTS, Henri Guillemin
Révolution française #11 : La Terreur
En septembre 1793, la Révolution française bascule, la France est menacée à l’extérieur par la guerre contre les plus grandes puissances européennes et à l’intérieur par l’insurrection de plusieurs départements, les députés de la Convention décident de prendre des mesures d’exceptions. La Terreur se caractérise ainsi par un état d’exception destiné à endiguer militairement, politiquement, et économiquement la crise multiple à laquelle le pays est alors confronté.
Mais pour Henri Guillemin, c’est Danton qui est responsable de la Terreur qui va s’organiser à partir du 4 septembre. Tout les jours, Danton monte à la tribune de la Convention pour obtenir une tête par jour.
Source : RTS, Henri Guillemin
Révolution française #12 : Danton contre Robespierre
Le 6 septembre 93, Robespierre fait adjoindre deux nouveaux membres au Comité de salut public, favorable à la Terreur. Alors voilà constitué le grand Comité de salut public qui va être en fonction jusqu’au 9 Thermidor. Parallèlement, il y a la Terreur, inventée par Danton. Mais qui sont ceux qui décident que les gens passent à la guillotine, c’est le Comité de sûreté générale.
Pour Henri Guillemin, le Comité beaucoup plus indépendant que l’histoire ne le prétend est composé d’hommes de Danton. Robespierre avait tenté une épuration de ce comité. Ce même comité décide de tuer la reine, le 16 octobre. Un crime gratuit ? Ces crimes-là ce sont des crimes de Danton, Robespierre n’y est pour rien.
Source : RTS, Henri Guillemin
Révolution française #13 : La ligne droite
L’année 1794, la dernière de la Révolution, commence. Malade et usé, Robespierre fait partie du Comité de salut public, par devoir, après avoir refusé d’y entrer. Il est l’homme de la « ligne droite », il voudrait une cité juste et il est l’objet d’attaques terribles. « Hébertistes » et partisans de Danton sont notamment contre lui et il est remarquable de patience.
Mais les « Hébertistes », ultra-révolutionnaires qui veulent la guerre à outrance et la pleine application de la terreur, accusent les Comités de modérantisme et d’impéritie ; en mars 1794, ils pensent même se soulever contre la Convention, mais alors les Comités les font guillotiner, le 24 mars. Le 30, Danton est arrêté à son tour et sera exécuté le 5 avril. Robespierre alors sera chez lui, sombre.
Source : RTS, Henri Guillemin
Révolution française #14 : Le secret de Robespierre
Avril 1794, les hébertistes et les dantonistes ne sont plus là, ils ont été liquidé. Alors la voie est libre pour la ligne droite de Robespierre. Hélas, déjà lorsque l’on avait exclu les Girondins, on avait pu croire que la voie était libre. Mais étaient parvenu de nouveaux obstacles. Mais qui est en scène ? Avant tout la Convention qui a, entre les mains, tous les pouvoirs. Mais la Convention se sont des riches, des notables. Ces gens ne subissent que contraints et forcés, la politique que leur impose le Comité de salut public parce qu’ils ont peur d’une contre-révolution. Ils tolèrent mais ils tolèrent en guettant tout le temps l’occasion de renverser la vapeur.
Et Robespierre dans tout ça. Il sait qu’il n’en a plus pour longtemps. Il se sent malade. Il assiste à toutes ces guillotinades, impuissant face au Comité de sûreté générale. Ils font passer à la guillotine des amis de Robespierre. Mais que veut Robespierre ? Il veut essayer de changer le climat l’humanité. Et surtout et c’est le secret de Robespierre, la religion c’est un contact avec la justice vivante. Robespierre avait bien, en effet, une mystique.
Source : RTS, Henri Guillemin
Révolution française #15 : Le mythe révolutionnaire
Dans ce dernier épisode, Henri Guillemin achève de briser le mythe de la Révolution française. Il s’en prend d’abord aux grandes figures de cette Révolution en les présentent sous un nouvel éclairage. Mirabeau, un lion avec des griffes en caoutchouc, un vendu, un imposteur. Danton une grosse mouche verte et vrombissante. Les Girondins, une oligarchie de beau-parleurs et de bourgeois arrogants. Carnot, un homme qui pensait conservation sociale. Heureusement, à côté de ces visages, d’autres réconfortent l’historien. Les petits curés, le pasteur Jeanbon Saint-André, Saint-Just, un coeur pur et un être noble, Georges Couthon, Marat et bien sûr Robespierre.
Pour l’historien français, il y deux révolutions, deux réalités successives et opposées. D’abord de 1789 à 1792, la prise du pouvoir par l’oligarchie financière. C’est ça la première révolution et ce n’est pas une révolution, c’est une réforme. C’est la monarchie qui subsiste, contrôlée par la bourgeoisie d’affaire. La date capitale c’est le 17 juillet 91 lorsque la bourgeoisie jette le masque et après s’être servie des pauvres, leur tire dessus. Deuxième révolution, la vraie, cette fois, c’est les pauvres, les ouvriers, les paysans qui sont dans le coup. Alors les possédants, n’ont pas de cesse que se termine cet épisode.
Et Guillemin de citer Jacques Godechot à la question de savoir qu’est-ce que finalement la Révolution française : « C’est le passage du système féodal expirant au système capitaliste naissant ».
Source : RTS, Henri Guillemin
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10159885019197317
Tweet correspondant à ce billet :
https://twitter.com/Etienne_Chouard/status/1522088033528553473
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/601
EN FRANCE, LA GRANDE COLÈRE QUI VIENT – Importante analyse d’Olivier Berruyer sur le régime Macron (avec Le Média)
À la fin de cet entretien (vers la min 22:12), Olivier, pour prouver que, dès son origine, en 1789, notre régime était antidémocratique, cite Sieyes (comme je le faisais dans mon TedX de 2012).
Lire le texte intégral du Dire de l’abbé Sieyès, sur la question du Veto royal, à la séance du 7 septembre 1789
https://fr.wikisource.org/wiki/Dire_de_l%27abb%C3%A9_Siey%C3%A8s,_sur_la_question_du_Veto_royal,_%C3%A0_la_s%C3%A9ance_du_7_septembre_1789
Depuis, des jeunes gens ont cherché à utiliser les méthodes « modernes » du marketing pour capter l’attention des gens sur l’essentiel avec des moyens détournés, et je signale ici ces efforts :

Aveu central de Sieyes vendu par du marketing moderne
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10159883970982317
Tweet correspondant à ce billet :
EN FRANCE, LA GRANDE COLÈRE QUI VIENT – Importante analyse d’Olivier @OBerruyer sur le régime Macron (avec Le Média) :https://t.co/nu1HHGmgvO
— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) May 4, 2022
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/599
ENJEUX POLITIQUES de la CONSTITUTION 2 sur 5 avec Etienne Chouard – Une Nôtre Histoire – Démocratie et Institutions
00:00 5. C’est dans la Constitution que les mandats ne sont PAS courts, que les mandats sont renouvelables, et que les mandats sont cumulables,
02:10 6. C’est dans la Constitution que nous ne pouvons PAS choisir librement nos candidats aux élections et que nous sommes obligés de choisir parmi des canailles imposées,
03:59 7. C’est dans la Constitution que nous est imposé le mode de scrutin humiliant uninominal majoritaire à deux tours, au lieu du jugement majoritaire ou du scrutin à points,
06:08 8. C’est dans la Constitution que les représentants ont le droit extravagant d’écrire eux-mêmes le code électoral,
09:06 9. C’est dans la Constitution que les représentants sont ÉLUS et à l’abri de tout contrôle citoyen, ce qui entraîne la formation des partis et la professionnalisation de la politique, (au lieu d’être tirés au sort et contrôlés/révocables),
—
Liens conseillés pour étudier les différents MODES DE SCRUTIN :
• Réformons l’élection présidentielle ! (ScienceEtonnante) :
• Pourquoi notre système de vote est nul (et le moyen le plus simple de l’améliorer) (Monsieur Phi) :
____________________________________
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10159882444787317
Tweet correspondant à ce billet :
ENJEUX POLITIQUES de la CONSTITUTION 2 sur 5
Une Nôtre Histoire – Démocratie et Institutionshttps://t.co/TSY0xN0U41— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) May 3, 2022
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/598
Rendez-vous près de Toulon, dimanche 1er mai 2022, avec l’Assemblée Citoyenne Directe Constructive du Var, pour un échange sur le RIC, et avec Louis Fouché
Je vous propose de nous retrouver dimanche prochain (1er mai) près de Toulon, pour parler de démocratie directe via le RIC.
Voici la présentation de l’association qui organise ces rencontres et de la journée :
L’Assemblée Citoyenne Directe Constructive du Var a été lancée officiellement le 13 mars 2022.
Elle appartient à tous les citoyens, chacun peut :
- Apporter son idée
- Soutenir une initiative
- Améliorer une situation
- Réaliser des projets d’intérêts collectifs
- Être à l’initiative de la loi et la voter
- Contrôler les élus
- Promouvoir la Démocratie Directe (par le RIC)…
Envie d’agir, de proposer, de décider, d’être écouté ?Devenons acteur de notre vie et du monde de demain !
Exemples de projets :
- Programmes artistiques et culturels chez l’habitant
- Plantation d’arbres fruitiers dans les espaces communaux
- Maison de la santé au naturel (Thérapie holistique)
- Ecoles alternatives
- Système de co-voiturage citoyen
- Coopérative de distribution d’énergie…
PROGRAMME DU 3ème FESTIVAL
« Refaisons Société »
1er mai 2022
Lieu : Domaine de La Castille, entre La Crau et La Farlède – 83210 La Farlède
9h – 10h : Accueil
10h – 11h : Comment se crée la monnaie :
- La Fève, la monnaie locale de l’aire toulonnaise.
- Le Blockchain et les systèmes d’échanges crypto-jetons.
- Le Bonheur, l’expression des besoins et sentiments
11h – 11h30 : Présentation de l’Assemblée Citoyenne Directe Constructive du Var et de ses objectifs (ACDC83).
11h30 – 12h30 : Présentation des Ambassadeurs-Citoyens qui porteront les valeurs de l’ACDC (Démocratie Directe, Respect du Vivant, Défense des Droits, Économie Solidaire et de la Coopération) aux élections législatives dans le Var.
12h30-12h45 : Intermède avec Ingrid Courrèges
12h45-13h30 : Pause repas. Pique-nique et/ou Repas partagé + Traiteur
Un traiteur « labellisé » sera présent également pour vous proposer ses produits « maison » paninis chauds, sandwichs froids, desserts, café, thé et boissons fraiches
13h30 : Ouverture de l’après-midi :
13h35 – 14h30 : Exemples de projets d’intérêts collectifs soutenus prochainement par l’ACDC83.
14h30 – 15h30 : Conférence du Dr Louis Fouché
15h30 – 16h : Intermède avec Ingrid Courrèges
16h – 17h : Conférence et échanges avec Etienne Chouard pour le RIC comme mode de gouvernance.
17h – 17h30 : Intermède avec Ingrid Courrèges
17h30 – 18h30 : Débat ouvert entre le public, les ambassadeurs et les invités d’honneur
18h30 – 18h45 : Tous en scène19h : Intermède de clôture avec le AUM Provençal (Elisabeth)19h30 : rangement
Il est demandé de s’inscrire (sur le lien ci-dessous) car le nombre de place est limité :
https://www.helloasso.com/associations/construisons–notre–bonheur/evenements/3eme–festival–citoyen–refaisons–societe
Au plaisir de vous retrouver bientôt 🙂
Étienne.
PS : Voici les vidéos de cette belle journée :
[Désespéré par l’efficacité du piège de l’élection] Je n’arrive pas à mettre mes frères humains AU TRAVAIL pour devenir (vraiment) des citoyens constituants
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10159873177512317
.
Septembre 2014… Plus de 40 millions de vues pour cette courte vidéo… mais c’est manifestement insuffisant : je n’arrive PAS à engager les gens dans un TRAVAIL constituant : ils trouvent tous cette IDÉE formidable… (ils me prennent dans leurs bras dans la rue quand ils me reconnaissent et me remercient chaleureusement d’avoir « changé leur vie », carrément), MAIS AUCUN (ou presque) ne s’entraîne personnellement, avec ses cousins, ses voisins, ses copains…„ comme je le recommande pourtant avec insistance : ça ne fonctionnera que si on travaille à devenir TOUS CONTAGIEUX, pour devenir TRÈS NOMBREUX autour d’une CAUSE COMMUNE : « on veut définir nous-mêmes les règles de notre représentation ».
Même enthousiastes pour cette idée, les gens ne se mettent pas au boulot. Donc, cette idée est mauvaise, manifestement. Elle ne fonctionnera pas. C’est une belle graine qui ne germe pas. Ou pas assez. Pas assez vite.
Notre espèce n’est pas capable de prendre elle-même en charge l’analyse et l’institution de sa propre représentation.
Notre espèce est donc, en conséquence, vouée à être dominée et exploitée (et massacrée) par ceux-là mêmes qui prétendent la représenter et qui s’incrustent — sans aucune résistance populaire — dans le processus constituant.
Je vais encore essayer, sans doute emporté par l’habitude de tant d’années d’opiniâtreté, mais voir les Français réélire leur bourreau, carrément, me désespère, littéralement.
Désolé de vous avoir fait perdre tant de temps, j’y croyais vraiment.
Fraternellement.
Étienne.
_______
[Edit 29–4 7h30]] PS : je viens de répondre ceci à un commentaire :
Ne cherchez pas un atelier existant : CRÉEZ LE VÔTRE.
Avec vos voisins, vos copains, vos cousins…
Créez des NOUVEAUX VENUS, (tout près de) chez vous ; comme ça, ça peut durer plus longtemps parce que c’est SIMPLE (et joyeux).
Ceci est essentiel.
Excusez-moi d’insister, même si je vois bien que c’est sans effet.
PPS : merci pour tous vos gentils messages, ça fait du bien, ça aide à tenir, évidemment. Même si on n’arrive pas à empêcher le vrai fascisme 2.0 d’avancer, on est les neurones d’un cerveau collectif utile et attachant.
_______
[Edit 8h15] Autre réponse à un commentaire :
Comment ça va se passer, concrètement ? Il faut devenir NOMBREUX. Nombreux au point que les hommes armés (les policiers, les gendarmes, les militaires, les agents de renseignement…), à force de voir TOUT LE MONDE se transformer en citoyens constituants, même leurs parents (!), mêmes leurs enfants (!), mêmes leurs copains (!), tous leurs voisins (!), vont comprendre que c’est toute la société (dont ils se pensent, dans la plupart des cas, sincèrement les protecteurs – ceci est important) qui est en train de se transformer et qui VEUT cette révolution, et c’est NATURELLEMENT, logiquement, que les militaires vont lever les crosses, que les policiers vont retirer leur casque, et ALORS, plus rien ne protégera les tyrans.
Mais pour être nombreux, il faut qu’on s’en occupe TOUS, tout le temps (je ne suffis pas à la tâche, évidemment) : à chaque occasion, contaminer (gentiment) de nouveaux INCONNUS, de nouveaux ENDORMIS, avec l’idée démocratique contagieuse : notre cause commune, c’est que, pour que tout change, il faut qu’on apprenne à décider nous-mêmes des règles de notre représentation politique (et qu’on l’apprenne aussi à nos enfants).
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10159873177512317
Tweet correspondant à ce billet :
[Désespéré par l’efficacité du piège de l’élection] Je n’arrive pas à mettre mes frères humains AU TRAVAIL pour devenir (vraiment) des citoyens constituantshttps://t.co/Yzs5H8C34V
— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) April 29, 2022
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/594
Les canons d’avril – Les États-Unis et les puissances européennes de l’OTAN ont déclenché une chaîne d’événements qui mène à la Troisième Guerre mondiale.
Les canons d’avril
28 avril 2022, WSWS
https://www.legrandsoir.info/les–canons–d–avril.html
Les États-Unis et les puissances européennes de l’OTAN ont déclenché une chaîne d’événements qui mène à la Troisième Guerre mondiale.
Dans son célèbre ouvrage sur le déclenchement de la Première Guerre mondiale, « Les canons d’août » (The Guns of August), Barbara Tuchman explique en détail comment les erreurs de calcul, la croyance omniprésente en un conflit bref et gagnable, et les manœuvres tactiques irréversibles – les « si, les erreurs et les engagements » – s’accumulaient à mesure que les puissances impérialistes entraînaient les travailleurs européens dans les enchevêtrements de tranchées et le massacre de la Grande Guerre.
Une dynamique similaire se développe dans le conflit entre les États-Unis et l’OTAN contre la Russie. Les obusiers fournis par les États-Unis et le déploiement massif d’armes en Ukraine font retentir les canons d’avril.
À la mi-mars, le président américain Joe Biden a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne permettrait pas un conflit direct entre les États-Unis et la Russie, car « cela signifierait la troisième guerre mondiale ». Un mois plus tard, c’est précisément ce que fait le gouvernement Biden.
Mardi, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, et le secrétaire d’État, Antony Blinken, ont présidé une réunion à laquelle assistaient les représentants de quarante nations dans un conseil de guerre réuni par Washington sur sa base aérienne de Ramstein en Allemagne, le siège de l’armée de l’air américaine en Europe et du commandement aérien de l’OTAN.
Les deux hauts responsables américains, tout juste sortis d’une visite à Kiev déchirée par la guerre, ont confirmé que la guerre en Ukraine était une guerre entre les États-Unis et l’OTAN, d’une part, et la Russie, d’autre part. Austin a annoncé que Washington allait réunir chaque mois un groupe international comparable de personnalités militaires de haut rang – qu’il a baptisé « le Groupe de contact ukrainien » – dans le but de « viser la victoire » dans le conflit avec la Russie.
Les objectifs de la guerre sont désormais clairs. L’effusion de sang en Ukraine n’a pas été provoquée pour défendre son droit technique d’adhérer à l’OTAN, mais elle a été plutôt préparée, instiguée et massivement intensifiée afin de détruire la Russie en tant que force militaire importante et de renverser son gouvernement. L’Ukraine est un pion dans ce conflit, et sa population est de la chair à canon.
Le conseil de guerre de Ramstein a été organisé pour préparer la prochaine étape de ce plan. Avant et après la réunion, les États-Unis et d’autres puissances de l’OTAN ont annoncé le déploiement d’armes de pointe en Ukraine, notamment des missiles antichars, des chars et des drones tactiques.
Le Groupe de contact, a déclaré Austin, doit « agir à la vitesse de la guerre ». Conformément à cette orientation, l’Allemagne a annoncé mardi qu’elle livrerait un nombre non précisé de Flakpanzer Gepard « chars antiaériens », tandis que le Canada a signalé qu’il enverrait des véhicules blindés M777. « La distinction qui limitait la surenchère des armes », qui existait dans les premières semaines de la guerre, note Air Force Magazine, « semble avoir fondu comme neige au soleil ».
Le prétexte selon lequel les États-Unis et l’OTAN ne sont pas en guerre contre la Russie a également « fondu comme neige au soleil ». Le commandant de l’armée américaine en Europe, Ben Hodges, a déclaré dimanche que l’objectif des États-Unis dans ce conflit était de « venir à bout » de la Russie.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a répondu en accusant les États-Unis de faire pression sur le gouvernement ukrainien pour saboter les pourparlers de paix et de mener une guerre par procuration en Ukraine. Il a averti qu’un danger « sérieux et réel » existait de guerre nucléaire. Austin a rejeté l’avertissement de Lavrov, le qualifiant de « dangereux et inutile ».
Quelle absurdité ! Washington rassemble un camp de guerre et déclare qu’il vise à « venir à bout » de la Russie. Lorsque la Russie répond qu’un tel langage et de tels objectifs augmentent le danger d’une guerre nucléaire, Washington déclare que cela est… inutile.
Les États-Unis ont clairement indiqué qu’ils visent à écraser la Russie et à renverser son gouvernement. Face à une telle menace existentielle, l’utilisation d’armes nucléaires devient une tactique que la classe dirigeante russe va considérer. Washington est déterminé à gagner la guerre, le gouvernement Poutine est déterminé à empêcher que cela ne se produise. Aucune autre issue n’existe pour les deux parties que l’escalade. Lavrov a en fait raison : la guerre nucléaire est un sérieux et réel danger.
Les véritables forces motrices de la guerre sont apparues au cours du conflit. Les États-Unis et les puissances de l’OTAN ont poussé la Russie à envahir l’Ukraine, refusant de négocier sur la demande de la Russie de ne pas faire de l’Ukraine un membre de l’OTAN. La Russie a qualifié son invasion d’opération spéciale, signalant ainsi qu’elle avait l’intention d’effectuer une manœuvre tactique limitée pour stabiliser sa position dans la région.
Les États-Unis, cependant, n’allaient pas permettre pas un tel réarrangement et allaient chercher soit à enfoncer la Russie dans le bourbier d’une « occupation pénible », soit à organiser sa défaite. À cette fin, Washington s’est efforcé de saper tous les efforts en vue d’un règlement négocié. La rhétorique de Washington qui justifie cette politique a aggravé le conflit. Biden a accusé Poutine de crimes de guerre, puis de génocide, et a appelé à un changement de régime à Moscou. Chaque nouvelle formulation avait un caractère irréversible, d’escalade, un cran de plus dans l’escalade de la guerre.
Malgré l’infusion massive et croissante de matériel militaire en Ukraine – Washington a expédié pour plus de 3,7 milliards de dollars d’armement depuis le début de la guerre – le régime de Kiev n’a pas été en mesure d’orchestrer la défaite décisive de la Russie. Le danger, du point de vue des États-Unis et de l’OTAN, est que la Russie soit en mesure de consolider son contrôle sur l’est de l’Ukraine et la côte de la mer Noire. Si les forces ukrainiennes ne progressent pas, l’avantage, du moins d’un point de vue militaire, passe à la Russie.
Le développement du conflit, mis en branle dans le Bureau ovale et délibéré au Kremlin, est de plus en plus entre les mains des militaires et il atteint un point de non-retour. Une défaite décisive de la Russie dans le conflit exige une implication toujours plus directe des puissances de l’OTAN elles-mêmes, allant jusqu’au déploiement de troupes.
Avec leurs livraisons d’armes, leurs déclarations fracassantes et leurs conseils de guerre, les États-Unis ont misé toute leur crédibilité sur la défaite de la Russie dans ce conflit. « Les enjeux vont au-delà de l’Ukraine et même au-delà de l’Europe », a déclaré Austin mardi. Le sort de l’hégémonie américaine, y compris la crédibilité de ses menaces contre la Chine, est dans la balance. Les décisions imprudentes prises par Washington sont ainsi devenues la prémisse majeure de la logique d’une nouvelle escalade.
Washington entraîne derrière lui les grandes puissances d’Europe, alors qu’il assemble, avec l’orgueil de l’empire, un camp de guerre sur le continent. La Grande-Bretagne a été profondément complice de chaque étape de l’escalade, et l’Allemagne et la France jouent le rôle qui leur a été assigné. Washington rassemble les conspirateurs militaires sur une base aérienne américaine en Allemagne, le pays qui a lancé l’opération Barberousse, les Allemands faisant presque office de témoins, et prépare sa guerre avec la Russie.
Les dirigeants des puissances impérialistes, surtout les États-Unis, agissent avec une insouciance qui frise la folie criminelle. Mais c’est une insouciance qui découle des intérêts de classe et de la logique de la crise capitaliste. L’escalade du conflit est motivée non seulement par des intérêts géopolitiques, mais aussi, et surtout, par la crise économique, sociale et politique insoluble qui sévit dans tous les grands pays capitalistes, en particulier aux États-Unis.
Comme ce fut le cas lors de la Première Guerre mondiale, les mêmes contradictions qui donnent lieu à la guerre impérialiste donnent également l’impulsion à la révolution socialiste mondiale. Alors même que la guerre se développe, des protestations de masse et des luttes de la classe ouvrière éclatent dans le monde entier. Ces luttes sont alimentées par la montée de l’inflation et des niveaux d’inégalité sociale sans précédent dans l’histoire.
Les plans de guerre mondiale sont mis en œuvre entièrement dans le dos de la population. Les travailleurs doivent être alertés du danger, et les luttes grandissantes à travers le monde doivent être fusionnées à la lutte contre la guerre impérialiste et le système capitaliste des États-nations.
(Article paru en anglais le 27 avril 2022)
Source originale (WSWS) : https://www.wsws.org/fr/articles/2022/04/28/pers–a28.html
Source en français (LGS) : https://www.legrandsoir.info/les–canons–d–avril.html
CHRIS HEDGES : « SEULE LA GRÈVE GÉNÉRALE POURRA SAUVER LES CLASSES POPULAIRES. » sur Élucid
Encore un papier formidable, sur Élucid — à connaître et à faire connaître :
CHRIS HEDGES : « SEULE LA GRÈVE GÉNÉRALE POURRA SAUVER LES CLASSES POPULAIRES. »
« La seule façon de mettre fin à l’attaque mondiale contre les droits humains des travailleurs est de se syndiquer.
Rendons hommage à ces travailleurs qui ont tenu tête à Amazon, tout particulièrement à Chris Smalls, décrit par l’avocat en chef d’Amazon comme « pas très malin et incapable de s’exprimer », qui a organisé un débrayage dans l’entrepôt Amazon de Staten Island JFK8 au début de la pandémie, il y a deux ans, pour dénoncer des conditions de travail dangereuses. Il a été immédiatement licencié.
Les prestigieux avocats d’Amazon ont toutefois eu une surprise. Smalls a réussi à fédérer dans un syndicat le premier entrepôt Amazon du pays. Avec son cofondateur Derrick Palmer, ils ont mis en place leur syndicat, travailleur par travailleur, avec peu de soutien extérieur et sans affiliation à quelque groupe syndical national que ce soit, en récoltant 120 000 dollars sur GoFundMe. Selon des documents fédéraux, Amazon a pour sa part dépensé plus de 4,3 millions de dollars rien que l’année dernière, pour payer des consultants hostiles à la syndicalisation.
Nous ne devons surtout pas sous-estimer cette victoire. Seules la reconstruction des syndicats et la grève générale pourront enrayer la spirale descendante et sauver les classes populaires. Aucun politicien ne le fera pour nous. Aucun des deux partis au pouvoir ne sera notre allié. Les médias seront hostiles. Le gouvernement, redevable aux entreprises et aux riches, utilisera ses ressources, quel que soit le parti au pouvoir à la Maison-Blanche, pour écraser les mouvements ouvriers. Ce sera une lutte longue, douloureuse et solitaire.
Nous pouvons connaître les grandes peurs des oligarques en regardant ce qu’ils cherchent à détruire : les syndicats. Amazon, le deuxième employeur des États-Unis après Walmart, consacre des ressources faramineuses pour bloquer la syndicalisation, exactement comme Walmart. Selon des documents du tribunal, Amazon a formé une cellule de crise composée de 10 équipes, dont un groupe de sécurité composé de vétérans de l’armée, pour empêcher Staten Island de s’organiser, et a élaboré des plans pour briser l’activité syndicale dans son « Protest Response Playbook » (fascicule de réponses aux manifestations) et son « Labor Activity Playbook » (Guide des activités liées à la main‑d’œuvre).
Les équipes de briseurs de grève ont organisé jusqu’à 20 réunions obligatoires par jour, au cours desquelles les superviseurs dénigraient les syndicats. Amazon a utilisé toutes sortes de subterfuges pour rendre impossible tout vote d’un syndicat. Amazon a placé des affiches hostiles aux syndicats dans les toilettes. Amazon a licencié des travailleurs suspectés de vouloir s’organiser. Et Amazon s’est appuyé sur le démantèlement de la législation antitrust et de l’OSHA, ainsi que sur la castration du National Labor Relations Board (NLRB), qui a largement désarmé les travailleurs, même si le NLRB a pris quelques décisions en faveur des organisateurs de syndicats.
« Ils nous ont traités de voyous », a déclaré Smalls aux journalistes après le vote de 2 654 contre 2 131 en faveur de la création d’un syndicat. « Ils ont essayé de répandre des rumeurs racistes. Ils ont essayé de diaboliser nos personnalités, mais ça n’a pas marché ».
Amazon, comme la plupart des grandes entreprises, n’a pas plus de respect pour les droits des travailleurs que pour la nation. Elles évitent les impôts grâce à une série de niches élaborées par leurs lobbyistes à Washington et adoptées par le Congrès. En 2021, Amazon a échappé à environ 5,2 milliards de dollars d’impôts fédéraux sur le revenu des sociétés, alors même qu’elle déclarait des bénéfices records de plus de 35 milliards de dollars. Elle n’a payé que 6 % de ces bénéfices en impôt fédéral sur les sociétés.
Amazon a affiché des revenus de plus de 11 milliards de dollars en 2018, mais n’a payé aucun impôt fédéral et a reçu un remboursement d’impôt fédéral de 129 millions de dollars. Jeff Bezos, deuxième homme le plus riche du monde, vaut plus de 180 milliards de dollars. Tout comme Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, qui vaut 277 milliards de dollars, s’amuse avec des fusées spatiales comme s’il s’agissait de jouets, et termine à présent les travaux de son yacht qui vaut 500 millions de dollars, le plus grand du monde.
Bezos possède le Washington Post. Le milliardaire bioscientifique Patrick Soon-Shiong possède le Los Angeles Times. Les fonds spéculatifs et autres sociétés financières possèdent la moitié des quotidiens des États-Unis. La télévision est, en gros, entre les mains d’une demi-douzaine de sociétés qui contrôlent 90 % de ce que les Américains regardent. WarnerMedia, actuellement détenue par AT&T, possède CNN et Time Warner. MSNBC est détenue par Comcast, qui est une filiale de General Electric, le 11e plus grand entrepreneur de défense des États-Unis. News Corp possède le Wall Street Journal et le New York Post.
Les oligarques au pouvoir ne se soucient pas de ce que nous regardons, tant que nous restons fascinés par les spectacles futiles et chargés d’émotions qu’ils nous offrent. Aucun de ces médias ne remet en cause les intérêts de ses propriétaires, fussent-ils actionnaires ou annonceurs, qui orchestrent l’attaque contre les travailleurs. Plus les travailleurs deviendront puissants, mieux les médias seront armés pour les contrer.
Le premier article que j’ai publié dans un grand journal, le Christian Science Monitor, portait sur la campagne de répression que la société américaine Gulf and Western a menée contre l’organisation d’un syndicat dans sa zone franche industrielle de La Romana, en République dominicaine, campagne qui impliquait l’intimidation, le passage à tabac, le licenciement et l’assassinat d’organisateurs syndicaux dominicains.
L’histoire a initialement été reprise par la section Outlook du Washington Post jusqu’à ce que Gulf and Western, propriétaire de Paramount Pictures, menace de retirer sa publicité cinématographique du journal. Le Monitor, financé par l’Église de la Science Chrétienne, ne contenait pas de publicité. Cette histoire a constitué une première et importante leçon quant aux contraintes sévères imposées par la presse marchande.
Un an plus tôt, le New York Times avait vidé de sa substance un article d’investigation écrit par celui qui est probablement notre plus grand journaliste d’investigation, Seymour Hersh, celui qui a révélé le meurtre par l’armée américaine de quelque 500 civils non armés à My Lai ainsi que la torture perpétrée à Abu Ghraib, travaillant avec Jeff Gerth lorsqu’il s’agissait de Gulf and Western.
Hersh et Gerth ont documenté la manière dont Gulf and Western a pratiqué la fraude, les abus, l’évasion fiscale et ont dénoncé ses liens avec le crime organisé. Charles Bluhdorn, le PDG de Gulf and Western, entretenait des relations avec l’éditeur Arthur « Punch » Sulzberger, qui l’invitait notamment à visionner des films Paramount en avant-première dans la salle de cinéma privée du domicile de Bluhdorn. Bluhdorn s’est servi de ses relations au sein du journal pour discréditer Hersh et Gerth, ainsi que pour assaillir le journal de lettres accusatrices et d’appels téléphoniques menaçants. Il a engagé des détectives privés pour déterrer des ragots sur Hersh et Gerth.
Lorsque les deux reporters ont publié leur article de 15 000 mots, le rédacteur économique en chef, John Lee, et, selon les mots de Hersh, « sa coterie de rédacteurs crétins lèche-cul », peut-être par peur d’être poursuivis, l’ont édulcoré. C’était une chose, selon Hersh, de s’opposer à une institution publique. C’en était une autre de s’attaquer à une grande entreprise. Plus jamais il ne devait être engagé pour travailler régulièrement pour un journal.
Dans son livre de souvenirs, « Reporter », Hersh écrit :
« L’expérience était frustrante et exaspérante. Écrire sur l’Amérique des entreprises avait sapé mon énergie, déçu les rédacteurs en chef et m’avait angoissé. Les entreprises américaines ne seraient jamais contrôlées, telle était ma crainte : la cupidité l’avait emporté. Le sale affrontement avec Gulf and Western avait tellement secoué l’éditeur et les rédacteurs en chef que ceux qui dirigeaient les pages d’économie avaient été autorisés à dénaturer et saper tout le bon travail que Jeff et moi avions fait. Je ne pouvais manquer de me demander si les rédacteurs en chef avaient été informés des liens personnels qui existaient entre Bluhdorn et Punch. Quoi qu’il en soit, il était clair pour Jeff et moi que le courage dont le Times avait fait preuve en affrontant la colère d’un président et d’un procureur général lors de la crise des Pentagon Papers en 1971 ne serait plus de mise face à une bande d’escrocs du monde des affaires… »
Les États-Unis ont connu les guerres ouvrières les plus violentes du monde industrialisé : des centaines de travailleurs ont été assassinés par des hommes de main et les milices des entreprises, des milliers d’autres ont été blessés et des dizaines de milliers ont été mis sur liste noire. Les luttes pour la création de syndicats, et avec ceux-ci pour des salaires décents, des avantages sociaux et la protection de l’emploi, se sont soldés par des rivières de sang ouvrier et d’immenses souffrances. La formation de syndicats, comme par le passé, entraînera une longue et violente guerre de classe. L’appareil de sécurité et de surveillance, y compris le Homeland Security et le FBI, sera déployé, ainsi que des sous-traitants privés et des voyous engagés par les entreprises, pour surveiller, infiltrer et détruire les mouvements en faveur d’une syndicalisation.
Pendant un certain temps, grâce aux syndicats, il a été possible de mettre en place un salaire donnant accès à la classe moyenne aux ouvriers de l’automobile, aux conducteurs de bus, aux électriciens et aux ouvriers du bâtiment. Mais ces avancées ont été réduites à néant. Si le salaire minimum avait suivi le rythme de la hausse de la productivité, comme le souligne le New York Times, aujourd’hui les travailleurs gagneraient au moins 20 dollars de l’heure.
L’organisation naissante chez Amazon, Starbucks, Uber, Lyft, John Deere, Kellogg, l’usine Special Metals de Huntington, en Virginie occidentale, appartenant à Berkshire Hathaway ; REI, le syndicat des charpentiers du Nord-Ouest, Kroger, les enseignants de Chicago, de Sacramento, de Virginie occidentale, d’Oklahoma et d’Arizona ; les travailleurs de la restauration rapide, des centaines d’infirmières à Worcester, dans le Massachusetts, et les membres de l’Alliance internationale des employés de scène de théâtre, sont le signe que les travailleurs découvrent que le seul pouvoir réel dont ils disposent est celui du collectif, bien qu’un maigre 9 % de la main‑d’œuvre américaine seulement soit syndiquée. Les 1 400 travailleurs d’une usine Kellogg’s d’Omaha ont obtenu un nouveau contrat prévoyant des augmentations de salaire de plus de 15 % sur trois ans après avoir fait grève pendant près de trois mois l’automne dernier.
La trahison de la classe ouvrière par le Parti démocrate, tout particulièrement pendant l’administration Clinton, s’est traduite par des accords commerciaux qui permettaient aux travailleurs exploités au Mexique ou en Chine de prendre la place des travailleurs syndiqués ici, sur notre territoire. Au nom des grandes entreprises, des lois anti-ouvrières ont été approuvées par des politiciens des deux partis au pouvoir, achetés et soudoyés. La désindustrialisation et la précarité de l’emploi se sont progressivement métamorphosées en une économie de type « gig », une économie qui contraint les travailleurs à vivre avec un salaire de survie, sans avantages sociaux ni sécurité de l’emploi, et avec peu de droits.
Les capitalistes, comme l’a souligné Karl Marx, n’ont que deux objectifs : réduire le coût du travail, ce qui implique appauvrir et exploiter les travailleurs, et augmenter les taux de production, ce qui passe souvent par l’automatisation, bien illustrée par les omniprésents robots trapézoïdes oranges d’Amazon qui transportent des rayonnages jaunes dans des entrepôts qui font un million de mètres carrés. Lorsque les êtres humains interfèrent avec ces deux objectifs capitalistes, on les sacrifie.
La détresse financière des travailleurs, pris au piège de l’esclavage de la dette et exploités par les banques, les sociétés de cartes de crédit, les sociétés de prêts étudiants, les services publics privatisés, la « gig economy », un système de santé à but lucratif qui n’a pas empêché les États-Unis d’avoir environ un sixième de tous les décès par Covid-19 signalés dans le monde – bien que nous ayons moins d’un douzième de la population mondiale – et des employeurs qui paient de maigres salaires et ne fournissent pas d’avantages sociaux, ne cesse d’empirer, en particulier avec l’inflation grandissante.
Biden, tout en dispensant généreusement 13,6 milliards de dollars à l’Ukraine et en portant le budget militaire à 754 milliards de dollars, a piloté la fin de l’extension des allocations de chômage, de l’aide au loyer, de la renégociation des prêts étudiants, des chèques d’urgence, du moratoire sur les expulsions et maintenant la fin de l’extension du crédit d’impôt pour les familles avec enfants. Il a refusé de tenir ne serait-ce que ses promesses de campagne les plus timides, notamment l’augmentation du salaire minimum à 15 dollars de l’heure et l’annulation des prêts étudiants. Son projet de loi « Build Back Better » a été vidé de sa substance et pourrait bien ne pas être relancé.
Les travailleurs d’Amazon, comme de nombreux travailleurs américains, subissent des conditions de travail épouvantables. Ils sont affectés à des postes de travail qui sont obligatoirement de 12 heures. Ils n’ont pas droit à des pauses toilettes et doivent souvent uriner dans des bouteilles. Ils endurent des températures étouffantes dans l’entrepôt en été. Il leur faut scanner un nouvel article toutes les 11 secondes pour atteindre leur quota. L’entreprise sait immédiatement quand ils prennent du retard. Si on ne respecte pas le quota, c’est le licenciement immédiat.
Will Evans, dans un article d’investigation pour Reveal du Center for Investigative Reporting, a découvert que « la course à la vitesse de l’entreprise, véritable obsession, a transformé ses entrepôts en véritables fabriques à blessés ». Will Evans a réuni des rapports concernant les blessures en interne provenant de 23 des 110 « centres d’exécution » de la société dans tout le pays :
« Globalement, le taux de blessures graves dans ces installations était plus de deux fois supérieur à la moyenne nationale constatée dans le secteur des entrepôts : 9,6 blessures graves pour 100 travailleurs à temps plein en 2018, contre une moyenne du secteur cette année-là qui était de 4. »
Ceux qui sont blessés, a constaté Evans, sont « rejetés comme des biens avariés ou réaffectés dans des emplois qui leur infligent davantage de blessures ».
« La procédure interne d’Amazon visant Parker Knight montre la cruelle rigueur du système Amazon, il s’agit d’un vétéran handicapé qui a travaillé à l’entrepôt de Troutdale, dans l’Oregon, cette année. Knight avait été autorisé à travailler sur des périodes plus courtes après avoir été victime de blessures au dos et à la cheville dans l’entrepôt, mais [le programme de suivi du logiciel propriétaire] ADAPT ne l’a pas épargné. En mai, à trois reprises, Knight a été signalé par écrit pour avoir failli à son quota. Les attentes étaient précises. Il devait prélever 385 petits articles ou 350 articles moyens par heure. Une semaine, il a atteint 98,45 % de son taux prévu, mais ce n’était pas suffisant. Ce manque de vitesse de 1,55 % lui a valu son dernier avertissement écrit — le dernier avant licenciement ».
Le New York Times a révélé l’année dernière que régulièrement, Amazon pénalise aussi les nouveaux parents, les patients confrontés à des problèmes médicaux et autres travailleurs vulnérables en congé :
« Dans tout le pays, des travailleurs confrontés à des problèmes médicaux et à d’autres moments personnels difficiles ont été licenciés lorsque le logiciel de présence les a indiqués par erreur comme absents, selon d’anciens et actuels membres du personnel des ressources humaines, dont certains n’ont voulu parler que sous couvert d’anonymat par crainte de représailles, rapporte le journal. Les rapports des médecins ont disparu dans les trous noirs des bases de données d’Amazon. Les employés avaient du mal à joindre leurs responsables de dossiers, se débattant dans des arborescences téléphoniques automatisées qui acheminaient leurs appels vers des employés administratifs débordés qui se trouvaient au Costa Rica, en Inde et à Las Vegas.
Et l’ensemble du système de gestion des congés était géré par un patchwork de logiciels qui, souvent, n’étaient pas compatibles. Certains travailleurs qui étaient prêts à revenir ont découvert que le système était trop encombré pour traiter leur cas, ce qui leur a fait perdre des semaines voire des mois de revenus. Les employés de l’entreprise mieux rémunérés, qui devaient naviguer dans les mêmes systèmes, ont constaté que l’organisation d’un congé de routine pouvait se transformer en un véritable imbroglio. »
La classe dirigeante, par le biais de gourous du développement personnel comme Oprah, de prédicateurs d’un « évangile de prospérité » et de l’industrie du divertissement, a effectivement privatisé l’espoir. Ils entretiennent le fantasme que la réalité ne serait jamais un obstacle à ce que nous désirons. Si nous croyons en nous-mêmes, si nous travaillons dur, si nous saisissons que nous sommes vraiment exceptionnels, nous pouvons avoir tout ce que nous voulons.
La privatisation de l’espoir est un phénomène pervers et autodestructeur. Lorsque nous ne parvenons pas à atteindre nos objectifs, lorsque nos rêves sont irréalisables, alors on nous inculque que ce n’est pas dû à une injustice économique, sociale ou politique, mais bien à des failles qui nous sont propres. L’histoire a démontré que le seul pouvoir des citoyens passe par le collectif, sans ce collectif nous sommes tondus comme des moutons. C’est une vérité que la classe dirigeante passe beaucoup de temps à occulter.
Toute avancée que nous faisons en matière de justice sociale, politique et économique est immédiatement attaquée par la classe dirigeante. Cette dernière grignote petit à petit les acquis que nous obtenons, c’est ce qui s’est produit après la progression des mouvements de masse dans les années 1930 et plus tard dans les années 1960. Les oligarques cherchent à étouffer ce que le politologue Samuel Huntington avec cynisme a appelé « excès de démocratie ». C’est ce qui a conduit le sociologue Max Weber à qualifier la politique de vocation.
La transformation sociale ne peut être obtenue simplement par le biais du vote. Elle exige un effort soutenu, continuel. Il s’agit d’une lutte sans fin pour un nouvel ordre politique, qui requiert le dévouement de toute une vie, la capacité de s’organiser pour tenir en échec les excès rapaces du pouvoir et le sens du sacrifice. Cette vigilance perpétuelle est la clé du succès.
À l’heure où j’écris, la vaste mécanique d’Amazon est sans doute en train de comploter pour réduire à néant le syndicat de Staten Island. Le groupe ne peut pas permettre que ce soit un exemple de réussite. Amazon possède 109 « centres d’exécution » pour lesquels la société est déterminée à s’assurer qu’il n’y aura jamais de syndicalisation. Mais, si nous ne nous laissons pas aller à la facilité, si nous continuons à nous organiser et à résister, si nous joignons nos forces à celles de nos alliés syndiqués dans tout le pays, si nous sommes capables de faire grève, alors nous avons une chance.
Chris Hedges
Article traduit et reproduit avec l’autorisation de Chris Hedges.
Date de publication originale : 04/04/2022 – Scheerpost
Cet article de Chris Hedge (que j’aime lire depuis des années, et que nous pouvons tous lire en français grâce au travail formidable d’Olivier Berruyer et de son équipe des crises.fr) me fait penser à deux autres outils d’éducation populaire importants (dont je vous parle depuis longtemps) :
• Le magnifique film de Martin Ritt, « Norma Rae », en 1979 :
(Union signifie Syndicat en français)
Ce film est à voir absolument, à acheter et à montrer à nos enfants et à leurs amis.
• Le livre de Grégoire Chamayou « La société ingouvernable. Généalogie du libéralisme autoritaire », livre essentiel pour la mémoire des luttes, à lire le crayon à la main, pour comprendre en profondeur le travail méthodique (véritable complot contre le bien commun) des patrons contre les travailleurs, ici depuis les années 70 :
![]() https://lafabrique.fr/la–societe–ingouvernable/ |
Étienne.
Les historiens du futur liront dans les archives qu’il y a eu une terrible pandémie pendant deux ans, mais ils n’en trouveront aucune preuve dans les données. Dr Eli David
« Les futurs historiens étudieront la période 2020–2022 avec perplexité. Des doctorats en histoire seront obtenus en analysant le paradoxe du covid.
Ils liront dans les archives qu’il y a eu une terrible pandémie pendant deux ans, mais ils n’en trouveront aucune preuve dans les données. »
Dr. Eli David
Future historians will look at the years 2020–2022 with bewilderment. Countless PhDs in history will be earned by analyzing the covid paradox.
They will read in historical records that there was a terrible pandemic for two years, but they won’t find any evidence of it in data.
_ pic.twitter.com/RRoxN5TcaM— Dr. Eli David (@DrEliDavid) April 20, 2022
Je suis en train de dévorer le livre de Laurent Toubiana
et je trouve décapant, intéressant et important.
![]() |
Ne jamais abandonner
J’aime cette image, depuis longtemps.
[Enfermés par nos maîtres dans un piège] Entre deux maux il faut choisir le moindre
Mon ami que j’aime tant,
Prisonniers d’un choix cornélien, il me semble que, entre deux maux, il faut choisir le moindre.
Ce que nous a fait Macron depuis 5 ans — et ce qu’il va redoubler si on ne le révoque pas, si carrément on en redemande… — est IRRÉVERSIBLE et gravissime : la piqûre obligatoire, surtout des enfants, ou la guerre à la Russie, notamment, ne permettront aucun retour en arrière : ce sont des crimes impardonnables. Il n’y a aucune raison assez grave pour laisser faire ça, pour le légitimer par notre vote.
Par ailleurs, Macron n’aura, comme aujourd’hui, AUCUN CONTRE-POUVOIR, car il les a tous subvertis, il s’est affranchi de tout contrôle, le danger est imminent. C’est notre pays tout entier qui est menacé par un agent de l’étranger, un employé des maîtres anglo-saxons, en mission contre une province de l’empire.
Au contraire, tout ce qu’annonce Le Pen est RÉVERSIBLE (d’autres lois pourront défaire ce qu’elle aura fait), sans compter que le programme de Le Pen est à 75% équivalent à celui de Mélenchon (le RIC n’est pas un projet fasciste ou raciste).
Mais surtout, mon frère, elle en pourra PAS faire ce que tu redoutes (légitimement, et que je redoute aussi) parce qu’elle aura contre elle d’innombrables CONTRE-POUVOIRS :
• tous les médias du monde ou presque,
• le Conseil constitutionnel,
• le Conseil d’État,
• le Sénat,
• peut-être même l’Assemblée nationale car il est possible qu’elle n’ait pas la majorité aux législatives,
• d’innombrables magistrats et juristes,
• quasiment tous les syndicats,
• beaucoup d’associations,
• toutes les institutions de l’Union européenne,
• etc.
Ceci est décisif et emporte mon choix : un des deux candidats sera mille fois plus FREINÉ que l’autre dans ses décisions dangereuses. Un candidat est affreusement dangereux, l’autre infiniment moins.
Avec Macron, on n’aura aucun moyen de se défendre contre l’horreur totalitaire qui vient. Avec Le Pen, on aura mille moyens de s’opposer à elle, et son projet n’est pas totalitaire.
J’ai beaucoup plus peur des abus de pouvoir de Macron (qui a derrière lui tous les ennemis du peuple de l’oligarchie triomphante) que des abus de pouvoir de Le Pen (qui n’a derrière elle quasiment personne de puissant).
Et je ne deviens PAS plus « lepeniste » pour ça, de la même façon que ceux qui vont voter Macron parce qu’ils ont affreusement peur de Le Pen ne seront PAS devenus pour autant des « macronistes ».
C’est un choix cornélien, mon ami, et il ne faut pas se déchirer entre nous sur la décision que vont prendre nos amis si elle n’est pas la même que la nôtre, car c’est un choix de merde, un choix difficile, une trappe, un piège.
Souviens-toi que, au final, c’est le régime Macron qui compte les voix de ses adversaires (quel scandale quand on y pense), et que tout cette mascarade est manifestement truquée de A à Z. De toutes façons, Macron va probablement gagner en trichant.
Avec toute mon amitié.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10159865408247317
Tweet correspondant à ce billet :
[Enfermés par nos maîtres dans un piège]
Entre deux maux il faut choisir le moindrehttps://t.co/otylhN9c98— Étienne Chouard (@Etienne_Chouard) April 24, 2022
Telegram correspondant à ce billet :
https://t.me/chouard/576
Intéressants échanges sur le débat Macron-Le Pen, avec François Asselineau et Didier Maïsto
Rappel important :
Que faire pour le 2e tour de l’élection présidentielle ? [2e partie] – @UPR_Asselineau
Je signale aussi cette dernière vidéo de Tatiana Ventôse sur les innombrables et violentes pressions exercées contre la liberté d’expression ces temps-ci :
CENSURE, AUTOCENSURE, CHANTAGE… POURQUOI LES MÉDIAS SONT PRO-MACRON, par Tatiana Ventôse :











