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L’idée des ateliers constituants populaires – Au Québec, Étienne Chouard et Stéphane Blais, Congrès FDDLP 8 juin 2024, vidéo 1h10

Émou­vant sou­ve­nir d’un beau voyage au Qué­bec, début juin 2024, avec Sté­phane Blais, son équipe et ses invi­tés : le 8 juin, le Congrès de la FDDLP (Fon­da­tion pour les droits et liber­tés du peuple) a été l’oc­ca­sion pour moi d’es­sayer à nou­veau (je radote, par­don) de résu­mer en une heure les plus impor­tantes de mes ana­lyses et pro­po­si­tions pour l’é­man­ci­pa­tion — poli­tique et éco­no­mique — des peuples du monde moderne. https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​m​w​G​a​T​j​z​E​qNc    

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L’enseignement secondaire n’est pas démocratique du tout (Alain, 1906)

L’enseignement secondaire n’est pas démocratique du tout (Alain, 1906)

L’enseignement secon­daire (Alain, 1906) L’enseignement secon­daire n’est pas démo­cra­tique du tout. Et en disant cela, je ne pense point aux opi­nions des pro­fes­seurs ; elles sont tout à fait variées, et c’est tant mieux. Je pense à des tra­di­tions déjà anciennes, et qui conduisent de bons esprits à faire de mau­vais tra­vail. La tyran­nie des exa­mens et des concours aus­si bien que l’éten­due des pro­grammes trans­forment la plu­part des cours en des épreuves de vitesse. Quand l’examen arrive, une…

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FRAUDE ELECTORALE aussi en Suisse ! Étienne Chouard questionne un ancien élu suisse, Jaques Neyrinck (18 février 2024, à Lausanne)

Tho­mas Wro­blevs­ki a ren­du pos­sible ce MOMENT RARE de réflexion consti­tuante entre un repré­sen­tant (élu) et un repré­sen­té (élec­teur) sur quelques VICES GRAVISSIMES du pro­ces­sus élec­to­ral. Mer­ci à lui 🙏 Étienne. https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​i​f​9​h​m​4​7​-​IXk Vidéo d’o­ri­gine com­plète : https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​2​A​g​P​9​m​L​u​H6I Entre­tien (évo­qué dans la vidéo) entre Tho­mas et Fran­çois de Sie­ben­thal (✝) sur la fraude élec­to­rale sys­té­mique en Suisse :…

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For­mat grille – For­mat articles complets

Rendez-vous sur Radio Québec ce mercredi 25 mai 2022 à 18h, pour un échange de vues avec Alexis Cossette-Trudel

Rediffusion

Chers amis,

J’ai décou­vert Alexis Cos­­sette-Tru­­del — et sa chaîne RadioQuébec.tv — au tout début de 2020, avec « la crise COVID ».

J’aime bien ce jeune homme ; si je ne suis pas d’ac­cord avec tout ce qu’il dit, bien sûr, je trouve qu’il fait un bon tra­vail de jour­na­liste digne de ce nom : sus­pi­cieux à l’en­contre de tous les pou­voirs, révé­lant — et arti­cu­lant entre elles — des infor­ma­tions impor­tantes, cher­chant à sour­cer du mieux pos­sible tout ce qu’il nous signale, affron­tant cou­ra­geu­se­ment les médi­sances et les calom­nies (dont tous les vrais oppo­sants sont vic­times)… J’ap­prends plein de choses impor­tantes en l’écoutant.

La semaine pas­sée, on s’est dit quelques mots au télé­phone pour la pre­mière fois. Je suis content que nous puis­sions tous les deux échan­ger nos points de vue cet après-midi, à 18h (heure française).

Je crois que le live sera publié sur plu­sieurs sup­ports, dont celui-ci : https://​rumble​.com/​u​s​e​r​/​R​a​d​i​o​Q​u​e​bec.

Au plai­sir de vous y retrouver.

Étienne.

 


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Henri Guillemin : 15 conférences passionnantes et importantes sur LES DEUX RÉVOLUTIONS FRANÇAISES, 1789–1792 puis 1792–1794 (regroupées par les​-crises​.fr)

Oli­vier Ber­ruyer, sur son for­mi­dable site les​-crises​.fr, vient de publier un réca­pi­tu­la­tif bien fait et utile (c’est com­mode de tout pré­sen­ter au même endroit) sur une série essen­tielle de notre cher Guille­min, sur la Révo­lu­tion fran­çaise.

Je lui pique cette perle sans hési­ter, pour l’ac­cueillir ici, sur ce blog qui aime et res­sasse Guille­min depuis plus de dix ans (2009, je crois).

Ces confé­rences sont consi­gnées dans un des livres les plus impor­tants de Guille­min : 1789–1792 1792–1794 Les DEUX révo­lu­tions françaises

Étienne.

Henri Guillemin pensif
Hen­ri Guillemin

 


Oli­vier Ber­ruyer : « Il y a exac­te­ment 30 ans, le 4 mai 1992, Hen­ri Guille­min tirait sa révé­rence à l’âge de 89 ans, après avoir mené une longue et brillante car­rière, d’une rare inté­gri­té, lais­sant une œuvre très consé­quente dont le regain d’intérêt ne fai­blit pas.
Pour lui rendre hom­mage, nous repu­blions ci-des­­sous sa série de vidéos sur la Révo­lu­tion française. »

Source : https://​www​.les​-crises​.fr/​i​l​–​y​–​a​–​3​0​–​a​n​s​–​h​e​n​r​i​–​g​u​i​l​l​e​m​i​n​–​n​o​u​s​–​q​u​i​t​t​a​i​t​–​l​e​–​4​–​m​a​i​–​1​9​92/

Révolution française #01 : La préparation spirituelle

1789–1794, la Révo­lu­tion fran­çaise couvre cinq années de l’histoire de France. Mais que sait-on de cette période ? Hen­ri Guille­min ne se contente pas des ver­sions offi­cielles et convenues.

Pour l’historien fran­çais, en 1789, on assiste à une révo­lu­tion des gens de bien, qui doit per­mettre à la bour­geoi­sie d’affaires d’accéder au pou­voir, quitte à le par­ta­ger avec l’aristocratie dans le res­pect d’un cer­tain ordre social. La vraie Révo­lu­tion, popu­laire, qui se pré­oc­cupe réel­le­ment des classes pauvres, du Quart État, res­tait à venir. Elle aura vécu de 1792 à 1794 et sera liqui­dée avec la mort de Robes­pierre. C’est donc de ces deux Révo­lu­tions fran­çaises que va trai­ter Hen­ri Guille­min, en bous­cu­lant sin­gu­liè­re­ment, une fois de plus, les idées reçues.

Source : RTS, Hen­ri Guille­min, 22-10-1966

Révolution française #02 : La France en 1789

Hen­ri Guille­min traite des influences et des causes de la révo­lu­tion qui allait bou­le­ver­ser l’ordre immuable de l’Europe poli­tique. Deux causes à l’origine de cette prise de conscience sociale : la consti­tu­tion d’une nou­velle classe, la hausse consi­dé­rable des prix conju­guée avec une forte aug­men­ta­tion de la population.

Source : RTS, Hen­ri Guille­min, 15-10-1966

Révolution française #03 : Les États généraux

Vizille, dans le Dau­phi­né. Pré­fi­gu­ra­tion des Etats géné­raux, cette réunion du 21 juillet 1788 groupe des notables, des aris­to­crates, des ecclé­sias­tiques et des bour­geois. A la tête des finances fran­çaises, Brienne a rem­pla­cé Necker, chas­sé par le roi. Les Etats géné­raux n’avaient plus été convo­qués depuis 1614. Le 28 août 1788, le roi rap­pelle Necker, qui occupe à nou­veau son poste de chef du Tré­sor français.

La situa­tion éco­no­mique est désas­treuse, celle du peuple into­lé­rable. Les prix sont en hausse. Arti­sans et ouvriers n’arrivent presque plus à sub­sis­ter. Chô­mage dans la soie­rie. La situa­tion de la pay­san­ne­rie n’est guère plus enviable. Elle doit payer de lourdes taxes qui ne pro­fitent qu’à des nobles sou­cieux de s’enrichir à bon compte. Les émeutes de 1789 vont écla­ter dans ce cli­mat social détérioré.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #04 : Juillet 1789

Il était huit heures du matin à Ver­sailles, le 15 juillet 1789 lorsque le duc de La Roche­­fou­­cauld-Lian­­court annon­çait à Louis XVI que, la veille, les Pari­siens avaient pris la Bas­tille. Sur­pris que l’on s’attaque à une pri­son qui n’avait plus que sept déte­nus (deux fous, quatre faus­saires et un fils de famille enfer­mé à la demande de ses parents), Louis XVI, on le sait avait deman­dé si c’était une révolte. « Non, sire, lui répon­dit le duc, c’est une révolution. »

La révo­lu­tion avait com­men­cé en réa­li­té quelques mois plus tôt, lorsqu’en 1788, Louis XVI avait déci­dé de réunir les États Géné­raux. En fai­sant ce qu’aucun roi n’avait osé faire avant lui depuis plus de 150 ans, le sou­ve­rain ouvrait une boîte de Pan­dore. Le roi avait convo­qué les États Géné­raux pour résoudre une situa­tion finan­cière catas­tro­phique, mais le 5 mai 1789, leurs dépu­tés étaient venus à Ver­sailles avec bien d’autres reven­di­ca­tions. Celles qu’exprimaient les cahiers de doléances rédi­gés au prin­temps, dans toutes les villes et tous les vil­lages de France, juste avant la réunion des États Généraux.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #05 : La grande peur bourgeoise

II faut bien com­prendre la signi­fi­ca­tion du 14 juillet, de la prise de la Bas­tille. Elle va sus­ci­ter une peur consi­dé­rable dans la bour­geoi­sie. La ter­reur de la popu­lace devient panique. «… Toutes ces âmes lamen­tables, les spo­liés du fisc, les déva­li­sés par Ver­sailles, toutes les faims, toutes les soifs, toutes les bouches tor­dues par le san­glot et le blas­phème, toutes les poi­trines pleines de ven­geance, la voi­là la popu­lace… C’est la lie du pres­soir social, c’est la plaie sociale vivante, une plaie deve­nue bouche, qui saigne et qui hurle, et qui mord. Avant de s’indigner devant la fureur du souffle, il faut savoir ce qu’était l’horreur du miasme…» Ain­si s’exprime Vic­tor Hugo, com­men­tant la Révolution.

Dès le 11 juillet 1789, le Comi­té per­ma­nent grou­pant les 307 grands élec­teurs pari­siens, crée une milice citoyenne, l’armement des gens conve­nables, diri­gée en appa­rence contre la Cour, mais en fait contre cette popu­lace. Ces milices bour­geoises patrouillent dès la nuit du 14 juillet dans la capi­tale, et s’emparent des armes des révol­tés contre quelque argent – il faut quand même man­ger et nour­rir sa famille ! A l’Assemblée natio­nale, les dépu­tés sont épou­van­tés par ce qui se passe : la grande peur bour­geoise se mani­feste ouver­te­ment. Les dépu­tés se suc­cèdent auprès du roi pour le sup­plier de reve­nir à Paris… Il y revient, il rap­pelle Necker et retire de la capi­tale ses troupes inutiles.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #06 : L’affaire religieuse

Un pénible inci­dent déclenche les jour­nées d’octobre. La situa­tion ali­men­taire de la capi­tale et de la pro­vince est catas­tro­phique. La farine est chère et le pain d’un prix inabor­dable pour les plus humbles. Le roi a fait venir à Ver­sailles un régi­ment des Flandres. Lors d’un dîner réunis­sant les offi­ciers, la cocarde tri­co­lore est pié­ti­née. Le 6 octobre, la foule enva­hit le Palais de Ver­sailles. Le roi accepte de reve­nir à Paris. Le 2 novembre, la situa­tion finan­cière du royaume étant catas­tro­phique, l’Assemblée natio­nale décide la main­mise de la Nation sur les biens de l’Eglise : 3 mil­liards de francs sont ain­si récupérés.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #07 : L’année 1790

Dans le cadre de la Révo­lu­tion fran­çaise, Hen­ri Guille­min aborde l’année 90. Après les évé­ne­ments de juillet 1789, le peuple espère et croit en la Révo­lu­tion : il peut man­ger, et la situa­tion s’est amé­lio­rée de ce fait. Les biens du cler­gé sai­sis en décembre 89 par l’Assemblée sont mis sur le mar­ché en une pre­mière tranche de 400 mil­lions. Qui va les acqué­rir ? Les pay­sans, comme le pré­tend Miche­let ? Non, c’est la bour­geoi­sie, ce sont les riches qui vont pro­fi­ter de cette « natio­na­li­sa­tion » des biens de l’Eglise.

Situa­tion en ce début de 1790 : l’Assemblée consti­tuante dirige la France mais ne repré­sente tou­jours pas la nation ; les aris­to­crates sont quelque peu dépouillés et les catho­liques mécon­tents à cause de la Consti­tu­tion civile du cler­gé – ils ten­te­ront ensemble de s’opposer à la Révo­lu­tion, mais ne pour­ront rien faire, ne rece­vant pas l’aide escomp­tée de l’étranger. Et l’armée ? Que vont faire les géné­raux ? Vont-ils se ral­lier à la cause révolutionnaire ?

Et il y a l’affaire des colo­nies ; la France a per­du l’Empire des Indes, mais res­tent les Antilles : Saint-Domingue où 30 000 colons vivent du labeur de 300 000 esclaves ; la « Décla­ra­tion des droits de l’homme » crée­ra quelque confu­sion : comme tous égaux… Cette année 90 est encore mar­quée par l’éviction défi­ni­tive de Necker et la dis­pa­ri­tion de Mira­beau, qui mour­ra en avril 1791. Mais un autre per­son­nage fait alors son appa­ri­tion sur la scène poli­tique : Georges-Jacques Dan­ton, fon­da­teur du Club des cordeliers.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #08 : Septembre 1792

Le Comi­té du Qua­trième État qui, jusqu’alors, n’était pas inter­ve­nu, décide dans la nuit du 9 au 10 août 1792, d’empêcher la Garde natio­nale d’avoir une défense sérieuse. Dan­ton tend un piège au chef de la Garde et convoque Man­dat à l’Hôtel de Ville où il est assas­si­né. La défense des Tui­le­ries est désorganisée.

La foule se rend aux Tui­le­ries où elle essaye de par­le­men­ter avec la Garde suisse, mais l’officier qui la com­mande ordonne sou­dain d’ouvrir le feu, et c’est le mas­sacre de nom­breux citoyens. Se regrou­pant, le peuple revient à la charge en grand nombre, et le roi, réfu­gié à l’Assemblée natio­nale donne l’ordre de ces­ser le feu. Les Suisses sont mas­sa­crés : mille morts contre quatre cents dans la foule.

Le peuple a com­pris enfin que le roi est de conni­vence avec l’étranger et que la Cour est un foyer de tra­hi­son. Pour la pre­mière fois, le Qua­trième Etat, c’est-à-dire les pauvres gens, les sala­riés, les « pas­sifs », prend part à la vie poli­tique fran­çaise. « C’est l’irruption de la France dans les affaires françaises ».

Robes­pierre dira : « Le peuple est enchaî­né dès qu’il dort, il est mépri­sé dès qu’il né se fait plus craindre, il est vain­cu dès qu’il par­donne à ses enne­mis avant de les avoir com­plè­te­ment domp­tés. Obser­vez, dit-il, ce pen­chant de cer­tains pour qui sont asso­ciés comme équi­va­lents, les mots de « pauvre » et les mots de « brigands ».

Les vrais bri­gands, ce sont ceux qui ne veulent consti­tuer la Répu­blique que pour eux-mêmes et qui suivent, dans tout, l’intérêt des riches. Ils sont les « hon­nêtes gens », ils sont les « gens comme il faut»… et nous, comme ils disent, nous sommes les « sans culottes », c’est-à-dire la canaille » ! Le dépu­té Cou­ton réclame l’abolition com­plète des droits féo­daux, abo­lis depuis 1789 fic­ti­ve­ment, mais tou­jours exi­gés des paysans.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #09 : La crise de 1793

Le 21 sep­tembre 1792, la Conven­tion se réunit. Mais les élec­tions pari­siennes a la Conven­tion ont été par­tiel­le­ment tru­quées et ter­ri­ble­ment diri­gées. A Paris c’est donc toute l’extrême-gauche cor­de­lière qui va rem­por­ter ces élec­tions. Robes­pierre, Dan­ton, Marat ils sont tous là. On a beau avoir le suf­frage uni­ver­sel, la com­po­si­tion sociale de la Conven­tion est la même que celle de la Consti­tuante et de la Légis­la­tive. C’est tou­jours les grands notables, les pro­prié­taires, les pos­sé­dants qui par­viennent à être les délé­gués de la France. Sur les 750 dépu­tés de la Conven­tion, qui est pour la pre­mière fois élue au suf­frage uni­ver­sel, il y seule­ment deux ouvriers. Les Giron­dins sont encore là et ils se placent aux plus hauts postes.

Du côté de la guerre, après Val­my, les Prus­siens se sont reti­rés. Le 1er octobre 1792, le ter­ri­toire fran­çais est libé­ré. Ceci fait, on peut pas­ser aux choses sérieuses. On va assis­ter à la fin de l’année 92 à trois choses. Pre­miè­re­ment, une mise en scène de la poli­tique de conquête. Deuxiè­me­ment la poli­tique de libé­ra­tion s’accompagne d’une idée nou­velle, l’idée des limites natu­relles. Troi­siè­me­ment, il faut que les pays libé­rés par­ti­cipent aux dépenses. Il n’en faut pas plus pour déchaî­ner les géné­raux. C’est l’invasion du Pala­ti­nat jusqu’à Franc­fort, au nord, la Bel­gique est conquise.

Reste le pro­blème du roi. Pour la plèbe pari­sienne, le roi est res­pon­sable. Le roi est un traître, il faut le tuer. Le 21 jan­vier 1793 le roi Louis XIV est guillo­ti­né. Jusqu’à la fin il a espé­ré être sauvé.

Le 1er mars, les coa­li­sés attaquent sur le nord et l’est de la France à l’ouest c’est la Ven­dée qui prend feu, c’est la grande crise de 93.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #10 : Les Girondins se perdent

Hen­ri Guille­min pour­suit son évo­ca­tion de la Révo­lu­tion fran­çaise avec Les Giron­dins se perdent. Au début de 1793, la situa­tion est assez tra­gique en France. Les armées fran­çaises ont enva­hi la Bel­gique, mais la Conven­tion ne s’en tient pas là. Le 1er février, la guerre est décla­rée à l’Angleterre et, le 7, à l’Espagne. Le géné­ral Dumou­riez décide éga­le­ment d’envahir la Hol­lande, mais les coa­li­sés se pré­parent à contre-atta­­quer main­te­nant que l’affaire de la Pologne est momen­ta­né­ment liqui­dée. Le 8 mors, Dan­ton monte à la tri­bune de la Conven­tion et déclare la patrie en dan­ger ; il décrit une situa­tion plus dra­ma­tique qu’elle ne l’est. Il crée des agi­ta­tions dans Paris pour mettre les e hon­nêtes gens en situa­tion insup­por­table et per­mettre à Dumou­riez une opé­ra­tion mili­taire sur la capitale.

En novembre 1792, les Giron­dins avaient obte­nu la sup­pres­sion des tri­bu­naux cri­mi­nels qui n’avaient d’ailleurs guère fonc­tion­né. Le 9 mars, sans rai­son appa­rente, Dan­ton réclame la créa­tion d’un Tri­bu­nal révo­lu­tion­naire assor­ti de Comi­tés de sur­veillance qui, dans cha­cune des qua­­rante-huit sec­tions de Paris, dési­gne­ront les cou­pables au Comi­té de sûre­té géné­rale. Le 22 mars, après avoir ren­con­tré Dan­ton, Dumou­riez prend contact avec les Autri­chiens et, le 5 avril, il essaie d’entraîner ses troupes à la déser­tion sans tou­te­fois y par­ve­nir. Il se met alors seul au ser­vice de l’ennemi. Dan­ton, très com­pro­mis pour avoir pris la défense de ce géné­ral ‑qui vient de tra­hir, fait une volte-face totale.

Pour se sau­ver, sen­tant sa situa­tion per­son­nelle extrê­me­ment dan­ge­reuse, il va se retour­ner avec une vio­lence ter­rible contre les Giron­dins et pro­non­cer un effrayant dis­cours, le 10 avril. Il deman­de­ra par­don à Marat et ren­dra hom­mage à son jour­nal :L’Ami du Peuple ; il dénon­ce­ra vio­lem­ment les Giron­dins, deman­dant en fait leur exclu­sion et leur mort, ain­si que la tête du duc d’Orléans. Des « Comi­tés de salut public sont créés. C’est à ce moment que les forces centre-révo­­lu­­tion­­naires se déchaînent, pro­fi­tant de la situa­tion mili­taire inquié­tante et de l’explosion en Ven­dée. L’opposition entre les Giron­dins et la Mon­tagne – que l’on a sou­vent attri­buée à quelques riva­li­tés de per­sonnes – est une oppo­si­tion idéo­lo­gique fon­da­men­tale. Les Giron­dins se perdent. Deve­nus les enne­mis publics et les col­la­bo­ra­teurs de l’ennemi, ils seront défi­ni­ti­ve­ment per­dus lors des insur­rec­tions de juin.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #11 : La Terreur

En sep­tembre 1793, la Révo­lu­tion fran­çaise bas­cule, la France est mena­cée à l’extérieur par la guerre contre les plus grandes puis­sances euro­péennes et à l’intérieur par l’insurrection de plu­sieurs dépar­te­ments, les dépu­tés de la Conven­tion décident de prendre des mesures d’exceptions. La Ter­reur se carac­té­rise ain­si par un état d’exception des­ti­né à endi­guer mili­tai­re­ment, poli­ti­que­ment, et éco­no­mi­que­ment la crise mul­tiple à laquelle le pays est alors confronté.

Mais pour Hen­ri Guille­min, c’est Dan­ton qui est res­pon­sable de la Ter­reur qui va s’organiser à par­tir du 4 sep­tembre. Tout les jours, Dan­ton monte à la tri­bune de la Conven­tion pour obte­nir une tête par jour.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #12 : Danton contre Robespierre

Le 6 sep­tembre 93, Robes­pierre fait adjoindre deux nou­veaux membres au Comi­té de salut public, favo­rable à la Ter­reur. Alors voi­là consti­tué le grand Comi­té de salut public qui va être en fonc­tion jusqu’au 9 Ther­mi­dor. Paral­lè­le­ment, il y a la Ter­reur, inven­tée par Dan­ton. Mais qui sont ceux qui décident que les gens passent à la guillo­tine, c’est le Comi­té de sûre­té générale.

Pour Hen­ri Guille­min, le Comi­té beau­coup plus indé­pen­dant que l’histoire ne le pré­tend est com­po­sé d’hommes de Dan­ton. Robes­pierre avait ten­té une épu­ra­tion de ce comi­té. Ce même comi­té décide de tuer la reine, le 16 octobre. Un crime gra­tuit ? Ces crimes-là ce sont des crimes de Dan­ton, Robes­pierre n’y est pour rien.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #13 : La ligne droite

L’année 1794, la der­nière de la Révo­lu­tion, com­mence. Malade et usé, Robes­pierre fait par­tie du Comi­té de salut public, par devoir, après avoir refu­sé d’y entrer. Il est l’homme de la « ligne droite », il vou­drait une cité juste et il est l’objet d’attaques ter­ribles. « Héber­tistes » et par­ti­sans de Dan­ton sont notam­ment contre lui et il est remar­quable de patience.

Mais les « Héber­tistes », ultra-révo­­lu­­tion­­naires qui veulent la guerre à outrance et la pleine appli­ca­tion de la ter­reur, accusent les Comi­tés de modé­ran­tisme et d’impéritie ; en mars 1794, ils pensent même se sou­le­ver contre la Conven­tion, mais alors les Comi­tés les font guillo­ti­ner, le 24 mars. Le 30, Dan­ton est arrê­té à son tour et sera exé­cu­té le 5 avril. Robes­pierre alors sera chez lui, sombre.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #14 : Le secret de Robespierre

Avril 1794, les héber­tistes et les dan­to­nistes ne sont plus là, ils ont été liqui­dé. Alors la voie est libre pour la ligne droite de Robes­pierre. Hélas, déjà lorsque l’on avait exclu les Giron­dins, on avait pu croire que la voie était libre. Mais étaient par­ve­nu de nou­veaux obs­tacles. Mais qui est en scène ? Avant tout la Conven­tion qui a, entre les mains, tous les pou­voirs. Mais la Conven­tion se sont des riches, des notables. Ces gens ne subissent que contraints et for­cés, la poli­tique que leur impose le Comi­té de salut public parce qu’ils ont peur d’une contre-révo­­lu­­tion. Ils tolèrent mais ils tolèrent en guet­tant tout le temps l’occasion de ren­ver­ser la vapeur.

Et Robes­pierre dans tout ça. Il sait qu’il n’en a plus pour long­temps. Il se sent malade. Il assiste à toutes ces guillo­ti­nades, impuis­sant face au Comi­té de sûre­té géné­rale. Ils font pas­ser à la guillo­tine des amis de Robes­pierre. Mais que veut Robes­pierre ? Il veut essayer de chan­ger le cli­mat l’humanité. Et sur­tout et c’est le secret de Robes­pierre, la reli­gion c’est un contact avec la jus­tice vivante. Robes­pierre avait bien, en effet, une mystique.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #15 : Le mythe révolutionnaire

Dans ce der­nier épi­sode, Hen­ri Guille­min achève de bri­ser le mythe de la Révo­lu­tion fran­çaise. Il s’en prend d’abord aux grandes figures de cette Révo­lu­tion en les pré­sentent sous un nou­vel éclai­rage. Mira­beau, un lion avec des griffes en caou­tchouc, un ven­du, un impos­teur. Dan­ton une grosse mouche verte et vrom­bis­sante. Les Giron­dins, une oli­gar­chie de beau-par­­leurs et de bour­geois arro­gants. Car­not, un homme qui pen­sait conser­va­tion sociale. Heu­reu­se­ment, à côté de ces visages, d’autres récon­fortent l’historien. Les petits curés, le pas­teur Jean­bon Saint-André, Saint-Just, un coeur pur et un être noble, Georges Cou­thon, Marat et bien sûr Robespierre.

Pour l’historien fran­çais, il y deux révo­lu­tions, deux réa­li­tés suc­ces­sives et oppo­sées. D’abord de 1789 à 1792, la prise du pou­voir par l’oligarchie finan­cière. C’est ça la pre­mière révo­lu­tion et ce n’est pas une révo­lu­tion, c’est une réforme. C’est la monar­chie qui sub­siste, contrô­lée par la bour­geoi­sie d’affaire. La date capi­tale c’est le 17 juillet 91 lorsque la bour­geoi­sie jette le masque et après s’être ser­vie des pauvres, leur tire des­sus. Deuxième révo­lu­tion, la vraie, cette fois, c’est les pauvres, les ouvriers, les pay­sans qui sont dans le coup. Alors les pos­sé­dants, n’ont pas de cesse que se ter­mine cet épisode.

Et Guille­min de citer Jacques Gode­chot à la ques­tion de savoir qu’est-ce que fina­le­ment la Révo­lu­tion fran­çaise : « C’est le pas­sage du sys­tème féo­dal expi­rant au sys­tème capi­ta­liste naissant ».

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

 


 


 
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EN FRANCE, LA GRANDE COLÈRE QUI VIENT – Importante analyse d’Olivier Berruyer sur le régime Macron (avec Le Média)

 

À la fin de cet entre­tien (vers la min 22:12), Oli­vier, pour prou­ver que, dès son ori­gine, en 1789, notre régime était anti­dé­mo­cra­tique, cite Sieyes (comme je le fai­sais dans mon TedX de 2012).

Lire le texte inté­gral du Dire de l’ab­bé Sieyès, sur la ques­tion du Veto royal, à la séance du 7 sep­tembre 1789
https://fr.wikisource.org/wiki/Dire_de_l%27abb%C3%A9_Siey%C3%A8s,_sur_la_question_du_Veto_royal,_%C3%A0_la_s%C3%A9ance_du_7_septembre_1789

Depuis, des jeunes gens ont cher­ché à uti­li­ser les méthodes « modernes » du mar­ke­ting pour cap­ter l’at­ten­tion des gens sur l’es­sen­tiel avec des moyens détour­nés, et je signale ici ces efforts :

Aveu central de Sieyes vendu par du marketing moderne
Aveu cen­tral de Sieyes ven­du par du mar­ke­ting moderne

 


 


 
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ENJEUX POLITIQUES de la CONSTITUTION 2 sur 5 avec Etienne Chouard – Une Nôtre Histoire – Démocratie et Institutions

00:00 5. C’est dans la Consti­tu­tion que les man­dats ne sont PAS courts, que les man­dats sont renou­ve­lables, et que les man­dats sont cumu­lables,

02:10 6. C’est dans la Consti­tu­tion que nous ne pou­vons PAS choi­sir libre­ment nos can­di­dats aux élec­tions et que nous sommes obli­gés de choi­sir par­mi des canailles imposées,

03:59 7. C’est dans la Consti­tu­tion que nous est impo­sé le mode de scru­tin humi­liant uni­no­mi­nal majo­ri­taire à deux tours, au lieu du juge­ment majo­ri­taire ou du scru­tin à points,

06:08 8. C’est dans la Consti­tu­tion que les repré­sen­tants ont le droit extra­va­gant d’écrire eux-mêmes le code électoral, 

09:06 9. C’est dans la Consti­tu­tion que les repré­sen­tants sont ÉLUS et à l’abri de tout contrôle citoyen, ce qui entraîne la for­ma­tion des par­tis et la pro­fes­sion­na­li­sa­tion de la poli­tique, (au lieu d’être tirés au sort et contrôlés/révocables),

Liens conseillés pour étu­dier les dif­fé­rents MODES DE SCRUTIN :

• Réfor­mons l’é­lec­tion pré­si­den­tielle ! (Scien­ceE­ton­nante) :

 

• Pour­quoi notre sys­tème de vote est nul (et le moyen le plus simple de l’a­mé­lio­rer) (Mon­sieur Phi) :

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Rendez-vous près de Toulon, dimanche 1er mai 2022, avec l’Assemblée Citoyenne Directe Constructive du Var, pour un échange sur le RIC, et avec Louis Fouché

Je vous pro­pose de nous retrou­ver dimanche pro­chain (1er mai) près de Tou­lon, pour par­ler de démo­cra­tie directe via le RIC.

Voi­ci la pré­sen­ta­tion de l’as­so­cia­tion qui orga­nise ces ren­contres et de la jour­née :

L’As­sem­blée Citoyenne Directe Construc­tive du Var a été lan­cée offi­ciel­le­ment le 13 mars 2022.

Elle appar­tient à tous les citoyens, cha­cun peut :

  • Appor­ter son idée
  • Sou­te­nir une initiative
  • Amé­lio­rer une situation
  • Réa­li­ser des pro­jets d’intérêts collectifs
  • Être à l’initiative de la loi et la voter
  • Contrô­ler les élus
  • Pro­mou­voir la Démo­cra­tie Directe (par le RIC)…

Envie d’a­gir, de pro­po­ser, de déci­der, d’être écou­té ?Deve­nons acteur de notre vie et du monde de demain !

Exemples de projets :

  • Pro­grammes artis­tiques et cultu­rels chez l’habitant
  • Plan­ta­tion d’arbres frui­tiers dans les espaces communaux
  • Mai­son de la san­té au natu­rel (Thé­ra­pie holistique)
  • Ecoles alter­na­tives
  • Sys­tème de co-voi­­tu­­rage citoyen
  • Coopé­ra­tive de dis­tri­bu­tion d’énergie…

PROGRAMME DU 3ème FESTIVAL

« Refai­sons Société »

1er mai 2022

Lieu : Domaine de La Cas­tille, entre La Crau et La Far­lède – 83210 La Farlède

9h – 10h : Accueil

10h – 11h : Com­ment se crée la monnaie :

  • La Fève, la mon­naie locale de l’aire toulonnaise.
  • Le Blo­ck­chain et les sys­tèmes d’é­changes crypto-jetons.
  • Le Bon­heur, l’expression des besoins et sentiments

11h – 11h30 : Pré­sen­ta­tion de l’As­sem­blée Citoyenne Directe Construc­tive du Var et de ses objec­tifs (ACDC83).

11h30 – 12h30 : Pré­sen­ta­tion des Ambas­­sa­­deurs-Citoyens qui por­te­ront les valeurs de l’ACDC (Démo­cra­tie Directe, Res­pect du Vivant, Défense des Droits, Éco­no­mie Soli­daire et de la Coopé­ra­tion) aux élec­tions légis­la­tives dans le Var. 

12h30-12h45 : Inter­mède avec Ingrid Cour­règes

12h45-13h30 : Pause repas. Pique-nique et/ou Repas par­ta­gé + Traiteur

Un trai­teur « label­li­sé » sera pré­sent éga­le­ment pour vous pro­po­ser ses pro­duits « mai­son » pani­nis chauds, sand­wichs froids, des­serts, café, thé et bois­sons fraiches

13h30 : Ouver­ture de l’après-midi :

13h35 – 14h30 : Exemples de pro­jets d’intérêts col­lec­tifs sou­te­nus pro­chai­ne­ment par l’ACDC83.

14h30 – 15h30 : Confé­rence du Dr Louis Fouché

15h30 – 16h : Inter­mède avec Ingrid Cour­règes

16h – 17h : Confé­rence et échanges avec Etienne Chouard pour le RIC comme mode de gouvernance.

17h – 17h30 : Inter­mède avec Ingrid Cour­règes

17h30 – 18h30 : Débat ouvert entre le public, les ambas­sa­deurs et les invi­tés d’honneur

18h30 – 18h45 : Tous en scène19h : Inter­mède de clô­ture avec le AUM Pro­ven­çal (Elisabeth)19h30 : rangement

Il est deman­dé de s’ins­crire (sur le lien ci-des­­sous) car le nombre de place est limité :
https://​www​.hel​loas​so​.com/​a​s​s​o​c​i​a​t​i​o​n​s​/​c​o​n​s​t​r​u​i​s​o​n​s​–​n​o​t​r​e​–​b​o​n​h​e​u​r​/​e​v​e​n​e​m​e​n​t​s​/​3​e​m​e​–​f​e​s​t​i​v​a​l​–​c​i​t​o​y​e​n​–​r​e​f​a​i​s​o​n​s​–​s​o​c​i​ete

Au plai­sir de vous retrou­ver bientôt 🙂

Étienne.

PS : Voi­ci les vidéos de cette belle journée :

[Désespéré par l’efficacité du piège de l’élection] Je n’arrive pas à mettre mes frères humains AU TRAVAIL pour devenir (vraiment) des citoyens constituants

https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​8​7​3​1​7​7​5​1​2​317

.

Sep­tembre 2014… Plus de 40 mil­lions de vues pour cette courte vidéo… mais c’est mani­fes­te­ment insuf­fi­sant : je n’ar­rive PAS à enga­ger les gens dans un TRAVAIL consti­tuant : ils trouvent tous cette IDÉE for­mi­dable… (ils me prennent dans leurs bras dans la rue quand ils me recon­naissent et me remer­cient cha­leu­reu­se­ment d’a­voir « chan­gé leur vie », car­ré­ment), MAIS AUCUN (ou presque) ne s’en­traîne per­son­nel­le­ment, avec ses cou­sins, ses voi­sins, ses copains…„ comme je le recom­mande pour­tant avec insis­tance : ça ne fonc­tion­ne­ra que si on tra­vaille à deve­nir TOUS CONTAGIEUX, pour deve­nir TRÈS NOMBREUX autour d’une CAUSE COMMUNE : « on veut défi­nir nous-mêmes les règles de notre repré­sen­ta­tion ».

Même enthou­siastes pour cette idée, les gens ne se mettent pas au bou­lot. Donc, cette idée est mau­vaise, mani­fes­te­ment. Elle ne fonc­tion­ne­ra pas. C’est une belle graine qui ne germe pas. Ou pas assez. Pas assez vite.

Notre espèce n’est pas capable de prendre elle-même en charge l’a­na­lyse et l’ins­ti­tu­tion de sa propre représentation.

Notre espèce est donc, en consé­quence, vouée à être domi­née et exploi­tée (et mas­sa­crée) par ceux-là mêmes qui pré­tendent la repré­sen­ter et qui s’in­crustent — sans aucune résis­tance popu­laire — dans le pro­ces­sus constituant.

Je vais encore essayer, sans doute empor­té par l’ha­bi­tude de tant d’an­nées d’o­pi­niâ­tre­té, mais voir les Fran­çais réélire leur bour­reau, car­ré­ment, me déses­père, littéralement.

Déso­lé de vous avoir fait perdre tant de temps, j’y croyais vraiment.

Fra­ter­nel­le­ment.

Étienne.
_______

[Edit 29–4 7h30]] PS : je viens de répondre ceci à un commentaire :

Ne cher­chez pas un ate­lier exis­tant : CRÉEZ LE VÔTRE.
Avec vos voi­sins, vos copains, vos cousins…
Créez des NOUVEAUX VENUS, (tout près de) chez vous ; comme ça, ça peut durer plus long­temps parce que c’est SIMPLE (et joyeux).
Ceci est essentiel.
Excu­­sez-moi d’in­sis­ter, même si je vois bien que c’est sans effet.

PPS : mer­ci pour tous vos gen­tils mes­sages, ça fait du bien, ça aide à tenir, évi­dem­ment. Même si on n’ar­rive pas à empê­cher le vrai fas­cisme 2.0 d’a­van­cer, on est les neu­rones d’un cer­veau col­lec­tif utile et attachant.
_______

[Edit 8h15] Autre réponse à un commentaire :

Com­ment ça va se pas­ser, concrè­te­ment ? Il faut deve­nir NOMBREUX. Nom­breux au point que les hommes armés (les poli­ciers, les gen­darmes, les mili­taires, les agents de ren­sei­gne­ment…), à force de voir TOUT LE MONDE se trans­for­mer en citoyens consti­tuants, même leurs parents (!), mêmes leurs enfants (!), mêmes leurs copains (!), tous leurs voi­sins (!), vont com­prendre que c’est toute la socié­té (dont ils se pensent, dans la plu­part des cas, sin­cè­re­ment les pro­tec­teurs – ceci est impor­tant) qui est en train de se trans­for­mer et qui VEUT cette révo­lu­tion, et c’est NATURELLEMENT, logi­que­ment, que les mili­taires vont lever les crosses, que les poli­ciers vont reti­rer leur casque, et ALORS, plus rien ne pro­té­ge­ra les tyrans.

Mais pour être nom­breux, il faut qu’on s’en occupe TOUS, tout le temps (je ne suf­fis pas à la tâche, évi­dem­ment) : à chaque occa­sion, conta­mi­ner (gen­ti­ment) de nou­veaux INCONNUS, de nou­veaux ENDORMIS, avec l’i­dée démo­cra­tique conta­gieuse : notre cause com­mune, c’est que, pour que tout change, il faut qu’on apprenne à déci­der nous-mêmes des règles de notre repré­sen­ta­tion poli­tique (et qu’on l’ap­prenne aus­si à nos enfants).


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Les canons d’avril – Les États-Unis et les puissances européennes de l’OTAN ont déclenché une chaîne d’événements qui mène à la Troisième Guerre mondiale.

Les canons d’avril
28 avril 2022, WSWS
https://​www​.legrand​soir​.info/​l​e​s​–​c​a​n​o​n​s​–​d​–​a​v​r​i​l​.​h​tml

Les États-Unis et les puis­sances euro­péennes de l’OTAN ont déclen­ché une chaîne d’événements qui mène à la Troi­sième Guerre mondiale.

Dans son célèbre ouvrage sur le déclen­che­ment de la Pre­mière Guerre mon­diale, « Les canons d’août » (The Guns of August), Bar­ba­ra Tuch­man explique en détail com­ment les erreurs de cal­cul, la croyance omni­pré­sente en un conflit bref et gagnable, et les manœuvres tac­tiques irré­ver­sibles – les « si, les erreurs et les enga­ge­ments » – s’accumulaient à mesure que les puis­sances impé­ria­listes entraî­naient les tra­vailleurs euro­péens dans les enche­vê­tre­ments de tran­chées et le mas­sacre de la Grande Guerre.

Une dyna­mique simi­laire se déve­loppe dans le conflit entre les États-Unis et l’OTAN contre la Rus­sie. Les obu­siers four­nis par les États-Unis et le déploie­ment mas­sif d’armes en Ukraine font reten­tir les canons d’avril.

À la mi-mars, le pré­sident amé­ri­cain Joe Biden a décla­ré à plu­sieurs reprises qu’il ne per­met­trait pas un conflit direct entre les États-Unis et la Rus­sie, car « cela signi­fie­rait la troi­sième guerre mon­diale ». Un mois plus tard, c’est pré­ci­sé­ment ce que fait le gou­ver­ne­ment Biden.

Mar­di, le secré­taire amé­ri­cain à la Défense, Lloyd Aus­tin, et le secré­taire d’État, Anto­ny Blin­ken, ont pré­si­dé une réunion à laquelle assis­taient les repré­sen­tants de qua­rante nations dans un conseil de guerre réuni par Washing­ton sur sa base aérienne de Ram­stein en Alle­magne, le siège de l’armée de l’air amé­ri­caine en Europe et du com­man­de­ment aérien de l’OTAN.

Les deux hauts res­pon­sables amé­ri­cains, tout juste sor­tis d’une visite à Kiev déchi­rée par la guerre, ont confir­mé que la guerre en Ukraine était une guerre entre les États-Unis et l’OTAN, d’une part, et la Rus­sie, d’autre part. Aus­tin a annon­cé que Washing­ton allait réunir chaque mois un groupe inter­na­tio­nal com­pa­rable de per­son­na­li­tés mili­taires de haut rang – qu’il a bap­ti­sé « le Groupe de contact ukrai­nien » – dans le but de « viser la vic­toire » dans le conflit avec la Russie.

Les objec­tifs de la guerre sont désor­mais clairs. L’effusion de sang en Ukraine n’a pas été pro­vo­quée pour défendre son droit tech­nique d’adhérer à l’OTAN, mais elle a été plu­tôt pré­pa­rée, ins­ti­guée et mas­si­ve­ment inten­si­fiée afin de détruire la Rus­sie en tant que force mili­taire impor­tante et de ren­ver­ser son gou­ver­ne­ment. L’Ukraine est un pion dans ce conflit, et sa popu­la­tion est de la chair à canon.

Le conseil de guerre de Ram­stein a été orga­ni­sé pour pré­pa­rer la pro­chaine étape de ce plan. Avant et après la réunion, les États-Unis et d’autres puis­sances de l’OTAN ont annon­cé le déploie­ment d’armes de pointe en Ukraine, notam­ment des mis­siles anti­chars, des chars et des drones tactiques.

Le Groupe de contact, a décla­ré Aus­tin, doit « agir à la vitesse de la guerre ». Confor­mé­ment à cette orien­ta­tion, l’Allemagne a annon­cé mar­di qu’elle livre­rait un nombre non pré­ci­sé de Flak­pan­zer Gepard « chars anti­aé­riens », tan­dis que le Cana­da a signa­lé qu’il enver­rait des véhi­cules blin­dés M777. « La dis­tinc­tion qui limi­tait la sur­en­chère des armes », qui exis­tait dans les pre­mières semaines de la guerre, note Air Force Maga­zine, « semble avoir fon­du comme neige au soleil ».

Le pré­texte selon lequel les États-Unis et l’OTAN ne sont pas en guerre contre la Rus­sie a éga­le­ment « fon­du comme neige au soleil ». Le com­man­dant de l’armée amé­ri­caine en Europe, Ben Hodges, a décla­ré dimanche que l’objectif des États-Unis dans ce conflit était de « venir à bout » de la Russie.

Le ministre russe des Affaires étran­gères, Ser­gueï Lavrov, a répon­du en accu­sant les États-Unis de faire pres­sion sur le gou­ver­ne­ment ukrai­nien pour sabo­ter les pour­par­lers de paix et de mener une guerre par pro­cu­ra­tion en Ukraine. Il a aver­ti qu’un dan­ger « sérieux et réel » exis­tait de guerre nucléaire. Aus­tin a reje­té l’avertissement de Lavrov, le qua­li­fiant de « dan­ge­reux et inutile ».

Quelle absur­di­té ! Washing­ton ras­semble un camp de guerre et déclare qu’il vise à « venir à bout » de la Rus­sie. Lorsque la Rus­sie répond qu’un tel lan­gage et de tels objec­tifs aug­mentent le dan­ger d’une guerre nucléaire, Washing­ton déclare que cela est… inutile.

Les États-Unis ont clai­re­ment indi­qué qu’ils visent à écra­ser la Rus­sie et à ren­ver­ser son gou­ver­ne­ment. Face à une telle menace exis­ten­tielle, l’utilisation d’armes nucléaires devient une tac­tique que la classe diri­geante russe va consi­dé­rer. Washing­ton est déter­mi­né à gagner la guerre, le gou­ver­ne­ment Pou­tine est déter­mi­né à empê­cher que cela ne se pro­duise. Aucune autre issue n’existe pour les deux par­ties que l’escalade. Lavrov a en fait rai­son : la guerre nucléaire est un sérieux et réel danger.

Les véri­tables forces motrices de la guerre sont appa­rues au cours du conflit. Les États-Unis et les puis­sances de l’OTAN ont pous­sé la Rus­sie à enva­hir l’Ukraine, refu­sant de négo­cier sur la demande de la Rus­sie de ne pas faire de l’Ukraine un membre de l’OTAN. La Rus­sie a qua­li­fié son inva­sion d’opération spé­ciale, signa­lant ain­si qu’elle avait l’intention d’effectuer une manœuvre tac­tique limi­tée pour sta­bi­li­ser sa posi­tion dans la région.

Les États-Unis, cepen­dant, n’allaient pas per­mettre pas un tel réar­ran­ge­ment et allaient cher­cher soit à enfon­cer la Rus­sie dans le bour­bier d’une « occu­pa­tion pénible », soit à orga­ni­ser sa défaite. À cette fin, Washing­ton s’est effor­cé de saper tous les efforts en vue d’un règle­ment négo­cié. La rhé­to­rique de Washing­ton qui jus­ti­fie cette poli­tique a aggra­vé le conflit. Biden a accu­sé Pou­tine de crimes de guerre, puis de géno­cide, et a appe­lé à un chan­ge­ment de régime à Mos­cou. Chaque nou­velle for­mu­la­tion avait un carac­tère irré­ver­sible, d’escalade, un cran de plus dans l’escalade de la guerre.

Mal­gré l’infusion mas­sive et crois­sante de maté­riel mili­taire en Ukraine – Washing­ton a expé­dié pour plus de 3,7 mil­liards de dol­lars d’armement depuis le début de la guerre – le régime de Kiev n’a pas été en mesure d’orchestrer la défaite déci­sive de la Rus­sie. Le dan­ger, du point de vue des États-Unis et de l’OTAN, est que la Rus­sie soit en mesure de conso­li­der son contrôle sur l’est de l’Ukraine et la côte de la mer Noire. Si les forces ukrai­niennes ne pro­gressent pas, l’avantage, du moins d’un point de vue mili­taire, passe à la Russie.

Le déve­lop­pe­ment du conflit, mis en branle dans le Bureau ovale et déli­bé­ré au Krem­lin, est de plus en plus entre les mains des mili­taires et il atteint un point de non-retour. Une défaite déci­sive de la Rus­sie dans le conflit exige une impli­ca­tion tou­jours plus directe des puis­sances de l’OTAN elles-mêmes, allant jusqu’au déploie­ment de troupes.

Avec leurs livrai­sons d’armes, leurs décla­ra­tions fra­cas­santes et leurs conseils de guerre, les États-Unis ont misé toute leur cré­di­bi­li­té sur la défaite de la Rus­sie dans ce conflit. « Les enjeux vont au-delà de l’Ukraine et même au-delà de l’Europe », a décla­ré Aus­tin mar­di. Le sort de l’hégémonie amé­ri­caine, y com­pris la cré­di­bi­li­té de ses menaces contre la Chine, est dans la balance. Les déci­sions impru­dentes prises par Washing­ton sont ain­si deve­nues la pré­misse majeure de la logique d’une nou­velle escalade.

Washing­ton entraîne der­rière lui les grandes puis­sances d’Europe, alors qu’il assemble, avec l’orgueil de l’empire, un camp de guerre sur le conti­nent. La Grande-Bre­­tagne a été pro­fon­dé­ment com­plice de chaque étape de l’escalade, et l’Allemagne et la France jouent le rôle qui leur a été assi­gné. Washing­ton ras­semble les conspi­ra­teurs mili­taires sur une base aérienne amé­ri­caine en Alle­magne, le pays qui a lan­cé l’opération Bar­be­rousse, les Alle­mands fai­sant presque office de témoins, et pré­pare sa guerre avec la Russie.

Les diri­geants des puis­sances impé­ria­listes, sur­tout les États-Unis, agissent avec une insou­ciance qui frise la folie cri­mi­nelle. Mais c’est une insou­ciance qui découle des inté­rêts de classe et de la logique de la crise capi­ta­liste. L’escalade du conflit est moti­vée non seule­ment par des inté­rêts géo­po­li­tiques, mais aus­si, et sur­tout, par la crise éco­no­mique, sociale et poli­tique inso­luble qui sévit dans tous les grands pays capi­ta­listes, en par­ti­cu­lier aux États-Unis.

Comme ce fut le cas lors de la Pre­mière Guerre mon­diale, les mêmes contra­dic­tions qui donnent lieu à la guerre impé­ria­liste donnent éga­le­ment l’impulsion à la révo­lu­tion socia­liste mon­diale. Alors même que la guerre se déve­loppe, des pro­tes­ta­tions de masse et des luttes de la classe ouvrière éclatent dans le monde entier. Ces luttes sont ali­men­tées par la mon­tée de l’inflation et des niveaux d’inégalité sociale sans pré­cé­dent dans l’histoire.

Les plans de guerre mon­diale sont mis en œuvre entiè­re­ment dans le dos de la popu­la­tion. Les tra­vailleurs doivent être aler­tés du dan­ger, et les luttes gran­dis­santes à tra­vers le monde doivent être fusion­nées à la lutte contre la guerre impé­ria­liste et le sys­tème capi­ta­liste des États-nations.

(Article paru en anglais le 27 avril 2022)

Source ori­gi­nale (WSWS) : https://​www​.wsws​.org/​f​r​/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​2​0​2​2​/​0​4​/​2​8​/​p​e​r​s​–​a​2​8​.​h​tml
Source en fran­çais (LGS) : https://​www​.legrand​soir​.info/​l​e​s​–​c​a​n​o​n​s​–​d​–​a​v​r​i​l​.​h​tml

CHRIS HEDGES : « SEULE LA GRÈVE GÉNÉRALE POURRA SAUVER LES CLASSES POPULAIRES. » sur Élucid

Encore un papier for­mi­dable, sur Élu­cid — à connaître et à faire connaître :

CHRIS HEDGES : « SEULE LA GRÈVE GÉNÉRALE POURRA SAUVER LES CLASSES POPULAIRES. »

« La seule façon de mettre fin à l’at­taque mon­diale contre les droits humains des tra­vailleurs est de se syndiquer.

Ren­dons hom­mage à ces tra­vailleurs qui ont tenu tête à Ama­zon, tout par­ti­cu­liè­re­ment à Chris Smalls, décrit par l’a­vo­cat en chef d’A­ma­zon comme « pas très malin et inca­pable de s’ex­pri­mer », qui a orga­ni­sé un débrayage dans l’en­tre­pôt Ama­zon de Sta­ten Island JFK8 au début de la pan­dé­mie, il y a deux ans, pour dénon­cer des condi­tions de tra­vail dan­ge­reuses. Il a été immé­dia­te­ment licencié.

Les pres­ti­gieux avo­cats d’A­ma­zon ont tou­te­fois eu une sur­prise. Smalls a réus­si à fédé­rer dans un syn­di­cat le pre­mier entre­pôt Ama­zon du pays. Avec son cofon­da­teur Der­rick Pal­mer, ils ont mis en place leur syn­di­cat, tra­vailleur par tra­vailleur, avec peu de sou­tien exté­rieur et sans affi­lia­tion à quelque groupe syn­di­cal natio­nal que ce soit, en récol­tant 120 000 dol­lars sur GoFundMe. Selon des docu­ments fédé­raux, Ama­zon a pour sa part dépen­sé plus de 4,3 mil­lions de dol­lars rien que l’an­née der­nière, pour payer des consul­tants hos­tiles à la syndicalisation.

Nous ne devons sur­tout pas sous-esti­­mer cette vic­toire. Seules la recons­truc­tion des syn­di­cats et la grève géné­rale pour­ront enrayer la spi­rale des­cen­dante et sau­ver les classes popu­laires. Aucun poli­ti­cien ne le fera pour nous. Aucun des deux par­tis au pou­voir ne sera notre allié. Les médias seront hos­tiles. Le gou­ver­ne­ment, rede­vable aux entre­prises et aux riches, uti­li­se­ra ses res­sources, quel que soit le par­ti au pou­voir à la Mai­­son-Blanche, pour écra­ser les mou­ve­ments ouvriers. Ce sera une lutte longue, dou­lou­reuse et solitaire.

Nous pou­vons connaître les grandes peurs des oli­garques en regar­dant ce qu’ils cherchent à détruire : les syn­di­cats. Ama­zon, le deuxième employeur des États-Unis après Wal­mart, consacre des res­sources fara­mi­neuses pour blo­quer la syn­di­ca­li­sa­tion, exac­te­ment comme Wal­mart. Selon des docu­ments du tri­bu­nal, Ama­zon a for­mé une cel­lule de crise com­po­sée de 10 équipes, dont un groupe de sécu­ri­té com­po­sé de vété­rans de l’ar­mée, pour empê­cher Sta­ten Island de s’or­ga­ni­ser, et a éla­bo­ré des plans pour bri­ser l’ac­ti­vi­té syn­di­cale dans son « Pro­test Res­ponse Play­book » (fas­ci­cule de réponses aux mani­fes­ta­tions) et son « Labor Acti­vi­ty Play­book » (Guide des acti­vi­tés liées à la main‑d’œuvre).

Les équipes de bri­seurs de grève ont orga­ni­sé jus­qu’à 20 réunions obli­ga­toires par jour, au cours des­quelles les super­vi­seurs déni­graient les syn­di­cats. Ama­zon a uti­li­sé toutes sortes de sub­ter­fuges pour rendre impos­sible tout vote d’un syn­di­cat. Ama­zon a pla­cé des affiches hos­tiles aux syn­di­cats dans les toi­lettes. Ama­zon a licen­cié des tra­vailleurs sus­pec­tés de vou­loir s’or­ga­ni­ser. Et Ama­zon s’est appuyé sur le déman­tè­le­ment de la légis­la­tion anti­trust et de l’OSHA, ain­si que sur la cas­tra­tion du Natio­nal Labor Rela­tions Board (NLRB), qui a lar­ge­ment désar­mé les tra­vailleurs, même si le NLRB a pris quelques déci­sions en faveur des orga­ni­sa­teurs de syndicats.

« Ils nous ont trai­tés de voyous », a décla­ré Smalls aux jour­na­listes après le vote de 2 654 contre 2 131 en faveur de la créa­tion d’un syn­di­cat. « Ils ont essayé de répandre des rumeurs racistes. Ils ont essayé de dia­bo­li­ser nos per­son­na­li­tés, mais ça n’a pas mar­ché ».

Ama­zon, comme la plu­part des grandes entre­prises, n’a pas plus de res­pect pour les droits des tra­vailleurs que pour la nation. Elles évitent les impôts grâce à une série de niches éla­bo­rées par leurs lob­byistes à Washing­ton et adop­tées par le Congrès. En 2021, Ama­zon a échap­pé à envi­ron 5,2 mil­liards de dol­lars d’im­pôts fédé­raux sur le reve­nu des socié­tés, alors même qu’elle décla­rait des béné­fices records de plus de 35 mil­liards de dol­lars. Elle n’a payé que 6 % de ces béné­fices en impôt fédé­ral sur les sociétés.

Ama­zon a affi­ché des reve­nus de plus de 11 mil­liards de dol­lars en 2018, mais n’a payé aucun impôt fédé­ral et a reçu un rem­bour­se­ment d’im­pôt fédé­ral de 129 mil­lions de dol­lars. Jeff Bezos, deuxième homme le plus riche du monde, vaut plus de 180 mil­liards de dol­lars. Tout comme Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, qui vaut 277 mil­liards de dol­lars, s’a­muse avec des fusées spa­tiales comme s’il s’a­gis­sait de jouets, et ter­mine à pré­sent les tra­vaux de son yacht qui vaut 500 mil­lions de dol­lars, le plus grand du monde.

Bezos pos­sède le Washing­ton Post. Le mil­liar­daire bios­cien­ti­fique Patrick Soon-Shiong pos­sède le Los Angeles Times. Les fonds spé­cu­la­tifs et autres socié­tés finan­cières pos­sèdent la moi­tié des quo­ti­diens des États-Unis. La télé­vi­sion est, en gros, entre les mains d’une demi-dou­­zaine de socié­tés qui contrôlent 90 % de ce que les Amé­ri­cains regardent. War­ner­Me­dia, actuel­le­ment déte­nue par AT&T, pos­sède CNN et Time War­nerMSNBC est déte­nue par Com­cast, qui est une filiale de Gene­ral Elec­tric, le 11plus grand entre­pre­neur de défense des États-Unis. News Corp pos­sède le Wall Street Jour­nal et le New York Post.

Les oli­garques au pou­voir ne se sou­cient pas de ce que nous regar­dons, tant que nous res­tons fas­ci­nés par les spec­tacles futiles et char­gés d’é­mo­tions qu’ils nous offrent. Aucun de ces médias ne remet en cause les inté­rêts de ses pro­prié­taires, fussent-ils action­naires ou annon­ceurs, qui orchestrent l’at­taque contre les tra­vailleurs. Plus les tra­vailleurs devien­dront puis­sants, mieux les médias seront armés pour les contrer.

Le pre­mier article que j’ai publié dans un grand jour­nal, le Chris­tian Science Moni­tor, por­tait sur la cam­pagne de répres­sion que la socié­té amé­ri­caine Gulf and Wes­tern a menée contre l’or­ga­ni­sa­tion d’un syn­di­cat dans sa zone franche indus­trielle de La Roma­na, en Répu­blique domi­ni­caine, cam­pagne qui impli­quait l’in­ti­mi­da­tion, le pas­sage à tabac, le licen­cie­ment et l’as­sas­si­nat d’or­ga­ni­sa­teurs syn­di­caux dominicains.

L’his­toire a ini­tia­le­ment été reprise par la sec­tion Out­look du Washing­ton Post jus­qu’à ce que Gulf and Wes­tern, pro­prié­taire de Para­mount Pic­tures, menace de reti­rer sa publi­ci­té ciné­ma­to­gra­phique du jour­nal. Le Moni­tor, finan­cé par l’É­glise de la Science Chré­tienne, ne conte­nait pas de publi­ci­té. Cette his­toire a consti­tué une pre­mière et impor­tante leçon quant aux contraintes sévères impo­sées par la presse marchande.

Un an plus tôt, le New York Times avait vidé de sa sub­stance un article d’in­ves­ti­ga­tion écrit par celui qui est pro­ba­ble­ment notre plus grand jour­na­liste d’in­ves­ti­ga­tion, Sey­mour Hersh, celui qui a révé­lé le meurtre par l’ar­mée amé­ri­caine de quelque 500 civils non armés à My Lai ain­si que la tor­ture per­pé­trée à Abu Ghraib, tra­vaillant avec Jeff Gerth lors­qu’il s’a­gis­sait de Gulf and Western.

Hersh et Gerth ont docu­men­té la manière dont Gulf and Wes­tern a pra­ti­qué la fraude, les abus, l’é­va­sion fis­cale et ont dénon­cé ses liens avec le crime orga­ni­sé. Charles Bluh­dorn, le PDG de Gulf and Wes­tern, entre­te­nait des rela­tions avec l’é­di­teur Arthur « Punch » Sulz­ber­ger, qui l’in­vi­tait notam­ment à vision­ner des films Para­mount en avant-pre­­mière dans la salle de ciné­ma pri­vée du domi­cile de Bluh­dorn. Bluh­dorn s’est ser­vi de ses rela­tions au sein du jour­nal pour dis­cré­di­ter Hersh et Gerth, ain­si que pour assaillir le jour­nal de lettres accu­sa­trices et d’ap­pels télé­pho­niques mena­çants. Il a enga­gé des détec­tives pri­vés pour déter­rer des ragots sur Hersh et Gerth.

Lorsque les deux repor­ters ont publié leur article de 15 000 mots, le rédac­teur éco­no­mique en chef, John Lee, et, selon les mots de Hersh, « sa cote­rie de rédac­teurs cré­tins lèche-cul », peut-être par peur d’être pour­sui­vis, l’ont édul­co­ré. C’é­tait une chose, selon Hersh, de s’op­po­ser à une ins­ti­tu­tion publique. C’en était une autre de s’at­ta­quer à une grande entre­prise. Plus jamais il ne devait être enga­gé pour tra­vailler régu­liè­re­ment pour un journal.

Dans son livre de sou­ve­nirs, « Repor­ter », Hersh écrit :

« L’ex­pé­rience était frus­trante et exas­pé­rante. Écrire sur l’A­mé­rique des entre­prises avait sapé mon éner­gie, déçu les rédac­teurs en chef et m’a­vait angois­sé. Les entre­prises amé­ri­caines ne seraient jamais contrô­lées, telle était ma crainte : la cupi­di­té l’a­vait empor­té. Le sale affron­te­ment avec Gulf and Wes­tern avait tel­le­ment secoué l’é­di­teur et les rédac­teurs en chef que ceux qui diri­geaient les pages d’é­co­no­mie avaient été auto­ri­sés à déna­tu­rer et saper tout le bon tra­vail que Jeff et moi avions fait. Je ne pou­vais man­quer de me deman­der si les rédac­teurs en chef avaient été infor­més des liens per­son­nels qui exis­taient entre Bluh­dorn et Punch. Quoi qu’il en soit, il était clair pour Jeff et moi que le cou­rage dont le Times avait fait preuve en affron­tant la colère d’un pré­sident et d’un pro­cu­reur géné­ral lors de la crise des Penta­gon Papers en 1971 ne serait plus de mise face à une bande d’es­crocs du monde des affaires… »

Les États-Unis ont connu les guerres ouvrières les plus vio­lentes du monde indus­tria­li­sé : des cen­taines de tra­vailleurs ont été assas­si­nés par des hommes de main et les milices des entre­prises, des mil­liers d’autres ont été bles­sés et des dizaines de mil­liers ont été mis sur liste noire. Les luttes pour la créa­tion de syn­di­cats, et avec ceux-ci pour des salaires décents, des avan­tages sociaux et la pro­tec­tion de l’emploi, se sont sol­dés par des rivières de sang ouvrier et d’im­menses souf­frances. La for­ma­tion de syn­di­cats, comme par le pas­sé, entraî­ne­ra une longue et vio­lente guerre de classe. L’ap­pa­reil de sécu­ri­té et de sur­veillance, y com­pris le Home­land Secu­ri­ty et le FBI, sera déployé, ain­si que des sous-trai­­tants pri­vés et des voyous enga­gés par les entre­prises, pour sur­veiller, infil­trer et détruire les mou­ve­ments en faveur d’une syndicalisation.

Pen­dant un cer­tain temps, grâce aux syn­di­cats, il a été pos­sible de mettre en place un salaire don­nant accès à la classe moyenne aux ouvriers de l’au­to­mo­bile, aux conduc­teurs de bus, aux élec­tri­ciens et aux ouvriers du bâti­ment. Mais ces avan­cées ont été réduites à néant. Si le salaire mini­mum avait sui­vi le rythme de la hausse de la pro­duc­ti­vi­té, comme le sou­ligne le New York Times, aujourd’­hui les tra­vailleurs gagne­raient au moins 20 dol­lars de l’heure.

L’or­ga­ni­sa­tion nais­sante chez Ama­zon, Star­bucks, Uber, Lyft, John Deere, Kel­logg, l’u­sine Spe­cial Metals de Hun­ting­ton, en Vir­gi­nie occi­den­tale, appar­te­nant à Berk­shire Hatha­way ; REI, le syn­di­cat des char­pen­tiers du Nord-Ouest, Kro­ger, les ensei­gnants de Chi­ca­go, de Sacra­men­to, de Vir­gi­nie occi­den­tale, d’Ok­la­ho­ma et d’A­ri­zo­na ; les tra­vailleurs de la res­tau­ra­tion rapide, des cen­taines d’in­fir­mières à Wor­ces­ter, dans le Mas­sa­chu­setts, et les membres de l’Al­liance inter­na­tio­nale des employés de scène de théâtre, sont le signe que les tra­vailleurs découvrent que le seul pou­voir réel dont ils dis­posent est celui du col­lec­tif, bien qu’un maigre 9 % de la main‑d’œuvre amé­ri­caine seule­ment soit syn­di­quée. Les 1 400 tra­vailleurs d’une usine Kel­logg’s d’O­ma­ha ont obte­nu un nou­veau contrat pré­voyant des aug­men­ta­tions de salaire de plus de 15 % sur trois ans après avoir fait grève pen­dant près de trois mois l’au­tomne dernier.

La tra­hi­son de la classe ouvrière par le Par­ti démo­crate, tout par­ti­cu­liè­re­ment pen­dant l’ad­mi­nis­tra­tion Clin­ton, s’est tra­duite par des accords com­mer­ciaux qui per­met­taient aux tra­vailleurs exploi­tés au Mexique ou en Chine de prendre la place des tra­vailleurs syn­di­qués ici, sur notre ter­ri­toire. Au nom des grandes entre­prises, des lois anti-ouvrières ont été approu­vées par des poli­ti­ciens des deux par­tis au pou­voir, ache­tés et sou­doyés. La dés­in­dus­tria­li­sa­tion et la pré­ca­ri­té de l’emploi se sont pro­gres­si­ve­ment méta­mor­pho­sées en une éco­no­mie de type « gig », une éco­no­mie qui contraint les tra­vailleurs à vivre avec un salaire de sur­vie, sans avan­tages sociaux ni sécu­ri­té de l’emploi, et avec peu de droits.

Les capi­ta­listes, comme l’a sou­li­gné Karl Marx, n’ont que deux objec­tifs : réduire le coût du tra­vail, ce qui implique appau­vrir et exploi­ter les tra­vailleurs, et aug­men­ter les taux de pro­duc­tion, ce qui passe sou­vent par l’au­to­ma­ti­sa­tion, bien illus­trée par les omni­pré­sents robots tra­pé­zoïdes oranges d’A­ma­zon qui trans­portent des rayon­nages jaunes dans des entre­pôts qui font un mil­lion de mètres car­rés. Lorsque les êtres humains inter­fèrent avec ces deux objec­tifs capi­ta­listes, on les sacrifie.

La détresse finan­cière des tra­vailleurs, pris au piège de l’es­cla­vage de la dette et exploi­tés par les banques, les socié­tés de cartes de cré­dit, les socié­tés de prêts étu­diants, les ser­vices publics pri­va­ti­sés, la « gig eco­no­my », un sys­tème de san­té à but lucra­tif qui n’a pas empê­ché les États-Unis d’a­voir envi­ron un sixième de tous les décès par Covid-19 signa­lés dans le monde – bien que nous ayons moins d’un dou­zième de la popu­la­tion mon­diale – et des employeurs qui paient de maigres salaires et ne four­nissent pas d’a­van­tages sociaux, ne cesse d’empirer, en par­ti­cu­lier avec l’in­fla­tion grandissante.

Biden, tout en dis­pen­sant géné­reu­se­ment 13,6 mil­liards de dol­lars à l’U­kraine et en por­tant le bud­get mili­taire à 754 mil­liards de dol­lars, a pilo­té la fin de l’ex­ten­sion des allo­ca­tions de chô­mage, de l’aide au loyer, de la rené­go­cia­tion des prêts étu­diants, des chèques d’ur­gence, du mora­toire sur les expul­sions et main­te­nant la fin de l’ex­ten­sion du cré­dit d’im­pôt pour les familles avec enfants. Il a refu­sé de tenir ne serait-ce que ses pro­messes de cam­pagne les plus timides, notam­ment l’aug­men­ta­tion du salaire mini­mum à 15 dol­lars de l’heure et l’an­nu­la­tion des prêts étu­diants. Son pro­jet de loi « Build Back Bet­ter » a été vidé de sa sub­stance et pour­rait bien ne pas être relancé.

Les tra­vailleurs d’A­ma­zon, comme de nom­breux tra­vailleurs amé­ri­cains, subissent des condi­tions de tra­vail épou­van­tables. Ils sont affec­tés à des postes de tra­vail qui sont obli­ga­toi­re­ment de 12 heures. Ils n’ont pas droit à des pauses toi­lettes et doivent sou­vent uri­ner dans des bou­teilles. Ils endurent des tem­pé­ra­tures étouf­fantes dans l’en­tre­pôt en été. Il leur faut scan­ner un nou­vel article toutes les 11 secondes pour atteindre leur quo­ta. L’en­tre­prise sait immé­dia­te­ment quand ils prennent du retard. Si on ne res­pecte pas le quo­ta, c’est le licen­cie­ment immédiat.

Will Evans, dans un article d’in­ves­ti­ga­tion pour Reveal du Cen­ter for Inves­ti­ga­tive Repor­ting, a décou­vert que « la course à la vitesse de l’en­tre­prise, véri­table obses­sion, a trans­for­mé ses entre­pôts en véri­tables fabriques à bles­sés ». Will Evans a réuni des rap­ports concer­nant les bles­sures en interne pro­ve­nant de 23 des 110 « centres d’exé­cu­tion » de la socié­té dans tout le pays :

« Glo­ba­le­ment, le taux de bles­sures graves dans ces ins­tal­la­tions était plus de deux fois supé­rieur à la moyenne natio­nale consta­tée dans le sec­teur des entre­pôts : 9,6 bles­sures graves pour 100 tra­vailleurs à temps plein en 2018, contre une moyenne du sec­teur cette année-là qui était de 4. »

Ceux qui sont bles­sés, a consta­té Evans, sont « reje­tés comme des biens ava­riés ou réaf­fec­tés dans des emplois qui leur infligent davan­tage de bles­sures ».

« La pro­cé­dure interne d’A­ma­zon visant Par­ker Knight montre la cruelle rigueur du sys­tème Ama­zon, il s’a­git d’un vété­ran han­di­ca­pé qui a tra­vaillé à l’en­tre­pôt de Trout­dale, dans l’O­re­gon, cette année. Knight avait été auto­ri­sé à tra­vailler sur des périodes plus courtes après avoir été vic­time de bles­sures au dos et à la che­ville dans l’en­tre­pôt, mais [le pro­gramme de sui­vi du logi­ciel pro­prié­taire] ADAPT ne l’a pas épar­gné. En mai, à trois reprises, Knight a été signa­lé par écrit pour avoir failli à son quo­ta. Les attentes étaient pré­cises. Il devait pré­le­ver 385 petits articles ou 350 articles moyens par heure. Une semaine, il a atteint 98,45 % de son taux pré­vu, mais ce n’é­tait pas suf­fi­sant. Ce manque de vitesse de 1,55 % lui a valu son der­nier aver­tis­se­ment écrit — le der­nier avant  licenciement ».

Le New York Times a révé­lé l’an­née der­nière que régu­liè­re­ment, Ama­zon péna­lise aus­si les nou­veaux parents, les patients confron­tés à des pro­blèmes médi­caux et autres tra­vailleurs vul­né­rables en congé :

« Dans tout le pays, des tra­vailleurs confron­tés à des pro­blèmes médi­caux et à d’autres moments per­son­nels dif­fi­ciles ont été licen­ciés lorsque le logi­ciel de pré­sence les a indi­qués par erreur comme absents, selon d’an­ciens et actuels membres du per­son­nel des res­sources humaines, dont cer­tains n’ont vou­lu par­ler que sous cou­vert d’a­no­ny­mat par crainte de repré­sailles, rap­porte le jour­nal. Les rap­ports des méde­cins ont dis­pa­ru dans les trous noirs des bases de don­nées d’A­ma­zon. Les employés avaient du mal à joindre leurs res­pon­sables de dos­siers, se débat­tant dans des arbo­res­cences télé­pho­niques auto­ma­ti­sées qui ache­mi­naient leurs appels vers des employés admi­nis­tra­tifs débor­dés qui se trou­vaient au Cos­ta Rica, en Inde et à Las Vegas.

Et l’en­semble du sys­tème de ges­tion des congés était géré par un patch­work de logi­ciels qui, sou­vent, n’é­taient pas com­pa­tibles. Cer­tains tra­vailleurs qui étaient prêts à reve­nir ont décou­vert que le sys­tème était trop encom­bré pour trai­ter leur cas, ce qui leur a fait perdre des semaines voire des mois de reve­nus. Les employés de l’en­tre­prise mieux rému­né­rés, qui devaient navi­guer dans les mêmes sys­tèmes, ont consta­té que l’or­ga­ni­sa­tion d’un congé de rou­tine pou­vait se trans­for­mer en un véri­table imbroglio. »

La classe diri­geante, par le biais de gou­rous du déve­lop­pe­ment per­son­nel comme Oprah, de pré­di­ca­teurs d’un « évan­gile de pros­pé­ri­té » et de l’in­dus­trie du diver­tis­se­ment, a effec­ti­ve­ment pri­va­ti­sé l’es­poir. Ils entre­tiennent le fan­tasme que la réa­li­té ne serait jamais un obs­tacle à ce que nous dési­rons. Si nous croyons en nous-mêmes, si nous tra­vaillons dur, si nous sai­sis­sons que nous sommes vrai­ment excep­tion­nels, nous pou­vons avoir tout ce que nous voulons.

La pri­va­ti­sa­tion de l’es­poir est un phé­no­mène per­vers et auto­des­truc­teur. Lorsque nous ne par­ve­nons pas à atteindre nos objec­tifs, lorsque nos rêves sont irréa­li­sables, alors on nous inculque que ce n’est pas dû à une injus­tice éco­no­mique, sociale ou poli­tique, mais bien à des failles qui nous sont propres. L’his­toire a démon­tré que le seul pou­voir des citoyens passe par le col­lec­tif, sans ce col­lec­tif nous sommes ton­dus comme des mou­tons. C’est une véri­té que la classe diri­geante passe beau­coup de temps à occulter.

Toute avan­cée que nous fai­sons en matière de jus­tice sociale, poli­tique et éco­no­mique est immé­dia­te­ment atta­quée par la classe diri­geante. Cette der­nière gri­gnote petit à petit les acquis que nous obte­nons, c’est ce qui s’est pro­duit après la pro­gres­sion des mou­ve­ments de masse dans les années 1930 et plus tard dans les années 1960. Les oli­garques cherchent à étouf­fer ce que le poli­to­logue Samuel Hun­ting­ton avec cynisme a appe­lé « excès de démo­cra­tie ». C’est ce qui a conduit le socio­logue Max Weber à qua­li­fier la poli­tique de vocation.

La trans­for­ma­tion sociale ne peut être obte­nue sim­ple­ment par le biais du vote. Elle exige un effort sou­te­nu, conti­nuel. Il s’a­git d’une lutte sans fin pour un nou­vel ordre poli­tique, qui requiert le dévoue­ment de toute une vie, la capa­ci­té de s’or­ga­ni­ser pour tenir en échec les excès rapaces du pou­voir et le sens du sacri­fice. Cette vigi­lance per­pé­tuelle est la clé du succès.

À l’heure où j’é­cris, la vaste méca­nique d’A­ma­zon est sans doute en train de com­plo­ter pour réduire à néant le syn­di­cat de Sta­ten Island. Le groupe ne peut pas per­mettre que ce soit un exemple de réus­site. Ama­zon pos­sède 109 « centres d’exé­cu­tion » pour les­quels la socié­té est déter­mi­née à s’as­su­rer qu’il n’y aura jamais de syn­di­ca­li­sa­tion. Mais, si nous ne nous lais­sons pas aller à la faci­li­té, si nous conti­nuons à nous orga­ni­ser et à résis­ter, si nous joi­gnons nos forces à celles de nos alliés syn­di­qués dans tout le pays, si nous sommes capables de faire grève, alors nous avons une chance.

Chris Hedges

Article tra­duit et repro­duit avec l’autorisation de Chris Hedges.
Date de publi­ca­tion ori­gi­nale : 04/04/2022 – Scheer­post

 


 

Cet article de Chris Hedge (que j’aime lire depuis des années, et que nous pou­vons tous lire en fran­çais grâce au tra­vail for­mi­dable d’O­li­vier Ber­ruyer et de son équipe des crises​.fr) me fait pen­ser à deux autres outils d’é­du­ca­tion popu­laire impor­tants (dont je vous parle depuis longtemps) :

• Le magni­fique film de Mar­tin Ritt, « Nor­ma Rae », en 1979 :

Norma Rae Union

(Union signi­fie Syn­di­cat en français)

Ce film est à voir abso­lu­ment, à ache­ter et à mon­trer à nos enfants et à leurs amis.

• Le livre de Gré­goire Cha­mayou « La socié­té ingou­ver­nable. Généa­lo­gie du libé­ra­lisme auto­ri­taire », livre essen­tiel pour la mémoire des luttes, à lire le crayon à la main, pour com­prendre en pro­fon­deur le tra­vail métho­dique (véri­table com­plot contre le bien com­mun) des patrons contre les tra­vailleurs, ici depuis les années 70 :


https://​lafa​brique​.fr/​l​a​–​s​o​c​i​e​t​e​–​i​n​g​o​u​v​e​r​n​a​b​le/

Étienne.

Les historiens du futur liront dans les archives qu’il y a eu une terrible pandémie pendant deux ans, mais ils n’en trouveront aucune preuve dans les données. Dr Eli David

« Les futurs his­to­riens étu­die­ront la période 2020–2022 avec per­plexi­té. Des doc­to­rats en his­toire seront obte­nus en ana­ly­sant le para­doxe du covid.
Ils liront dans les archives qu’il y a eu une ter­rible pan­dé­mie pen­dant deux ans, mais ils n’en trou­ve­ront aucune preuve dans les données. »
Dr. Eli David

Je suis en train de dévo­rer le livre de Laurent Toubiana
et je trouve déca­pant, inté­res­sant et important.

https://​www​.edi​tion​sar​tilleur​.fr/​p​r​o​d​u​i​t​/​c​o​v​i​d​–​1​9​–​u​n​e​–​a​u​t​r​e​–​v​i​s​i​o​n​–​d​e​–​l​e​p​i​d​e​mie

[Enfermés par nos maîtres dans un piège] Entre deux maux il faut choisir le moindre

Mon ami que j’aime tant,
 
Pri­son­niers d’un choix cor­né­lien, il me semble que, entre deux maux, il faut choi­sir le moindre.
 
Ce que nous a fait Macron depuis 5 ans — et ce qu’il va redou­bler si on ne le révoque pas, si car­ré­ment on en rede­mande… — est IRRÉVERSIBLE et gra­vis­sime : la piqûre obli­ga­toire, sur­tout des enfants, ou la guerre à la Rus­sie, notam­ment, ne per­met­tront aucun retour en arrière : ce sont des crimes impar­don­nables. Il n’y a aucune rai­son assez grave pour lais­ser faire ça, pour le légi­ti­mer par notre vote.
Par ailleurs, Macron n’au­ra, comme aujourd’­hui, AUCUN CONTRE-POUVOIR, car il les a tous sub­ver­tis, il s’est affran­chi de tout contrôle, le dan­ger est immi­nent. C’est notre pays tout entier qui est mena­cé par un agent de l’é­tran­ger, un employé des maîtres anglo-saxons, en mis­sion contre une pro­vince de l’empire.
 
Au contraire, tout ce qu’an­nonce Le Pen est RÉVERSIBLE (d’autres lois pour­ront défaire ce qu’elle aura fait), sans comp­ter que le pro­gramme de Le Pen est à 75% équi­valent à celui de Mélen­chon (le RIC n’est pas un pro­jet fas­ciste ou raciste).
Mais sur­tout, mon frère, elle en pour­ra PAS faire ce que tu redoutes (légi­ti­me­ment, et que je redoute aus­si) parce qu’elle aura contre elle d’in­nom­brables CONTRE-POUVOIRS :
• tous les médias du monde ou presque,
• le Conseil constitutionnel,
• le Conseil d’État,
• le Sénat,
• peut-être même l’As­sem­blée natio­nale car il est pos­sible qu’elle n’ait pas la majo­ri­té aux législatives,
• d’in­nom­brables magis­trats et juristes,
• qua­si­ment tous les syndicats,
• beau­coup d’associations,
• toutes les ins­ti­tu­tions de l’U­nion européenne,
• etc.

Ceci est déci­sif et emporte mon choix : un des deux can­di­dats sera mille fois plus FREINÉ que l’autre dans ses déci­sions dan­ge­reuses. Un can­di­dat est affreu­se­ment dan­ge­reux, l’autre infi­ni­ment moins.
 
Avec Macron, on n’au­ra aucun moyen de se défendre contre l’hor­reur tota­li­taire qui vient. Avec Le Pen, on aura mille moyens de s’op­po­ser à elle, et son pro­jet n’est pas totalitaire.
 
J’ai beau­coup plus peur des abus de pou­voir de Macron (qui a der­rière lui tous les enne­mis du peuple de l’o­li­gar­chie triom­phante) que des abus de pou­voir de Le Pen (qui n’a der­rière elle qua­si­ment per­sonne de puissant).
 
Et je ne deviens PAS plus « lepe­niste » pour ça, de la même façon que ceux qui vont voter Macron parce qu’ils ont affreu­se­ment peur de Le Pen ne seront PAS deve­nus pour autant des « macronistes ».
 
C’est un choix cor­né­lien, mon ami, et il ne faut pas se déchi­rer entre nous sur la déci­sion que vont prendre nos amis si elle n’est pas la même que la nôtre, car c’est un choix de merde, un choix dif­fi­cile, une trappe, un piège.
 
Sou­­viens-toi que, au final, c’est le régime Macron qui compte les voix de ses adver­saires (quel scan­dale quand on y pense), et que tout cette mas­ca­rade est mani­fes­te­ment tru­quée de A à Z. De toutes façons, Macron va pro­ba­ble­ment gagner en trichant.
 
Avec toute mon amitié.
 
Étienne.


 


 
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Intéressants échanges sur le débat Macron-Le Pen, avec François Asselineau et Didier Maïsto

 


 

Rap­pel important :

Que faire pour le 2e tour de l’élection présidentielle ? [2e partie] – @UPR_Asselineau

 


 

Je signale aus­si cette der­nière vidéo de Tatia­na Ven­tôse sur les innom­brables et vio­lentes pres­sions exer­cées contre la liber­té d’ex­pres­sion ces temps-ci :

CENSURE, AUTOCENSURE, CHANTAGE… POURQUOI LES MÉDIAS SONT PRO-MACRON, par Tatiana Ventôse :

 


 

Courageuse Tatiana Ventôse (personnalité remarquable de la gauche radicale) : « Choisis ton camp, camarade ! »

Mon com­men­taire :

Je trouve cette réflexion pro­fonde, et pour tout dire, bouleversante.

APPEL À LA RETRANSCRIPTION :
Ce serait bien de retrans­crire cette vidéo et d’en publier le texte écrit, pour nous aider à fixer ses idées et à les dis­cu­ter une à une.

L’ap­pel de Jean-Luc Mélen­chon à voter Macron (indi­rec­te­ment mais clai­re­ment) dès le soir du pre­mier tour, sans hési­ter, tout de suite et avec même une grande insis­tance, a été une vraie baffe, la révé­la­tion d’une tra­hi­son, l’a­veu que cette for­mi­dable oppo­si­tion était factice.

On est donc à mille lieues de l’es­prit du Conseil Natio­nal de la Résis­tance où les gaul­listes mau­ras­siens (de l’ac­tion fran­çaise) et les com­mu­nistes (mar­xistes) avaient mis l’in­té­rêt géné­ral du pays au-des­­sus de leurs haines mutuelles le temps d’une résis­tance au pire. Rien de tel ici : ce qu’on appelle « la gauche » nous appelle à voter Macron… Au secours !

Dans ce choix cor­né­lien que nos ins­ti­tu­tions mau­dites nous imposent (avec un scru­tin uni­no­mi­nal détes­table) entre deux per­sonnes qu’on ne veut PAS — et même qu’on redoute par­ti­cu­liè­re­ment —, la sagesse popu­laire conseille : « entre deux maux il faut choi­sir le moindre ».

Il me semble qu’i­ci, le moindre mal (entre deux per­sonnes dont tout le monde peut redou­ter de ter­ribles abus de pou­voir), c’est la per­sonne contre laquelle il y aura le plus de digues, le plus de rem­parts, le plus de contre-pou­­voirs.

Cha­cun fera bien comme il veut, mais moi je ne m’abs­tien­drai pas : #Tout­Sauf­Ma­cron.

Et advienne que pourra.

Étienne.


PS : en com­plé­ment, sur le bilan réel et tan­gible du can­di­dat le plus extrême que la droite ait jamais pro­mu depuis 1945 — et que « la gauche » nous appelle donc (et vio­lem­ment) à réélire (!) —, je vous signale ça :

Formulaire d’engagement de responsabilité pour ceux qui votent Macron (directement ou indirectement) :

Conditions générales du vote Macron 17 avril 2022

 

Il manque, à ce bilan (partiel) du passé, des promesses de durcissement pour l’avenir : 

  • Retraite pro­mise à 65 ans (!),
    _
  • Injec­tions for­cées à vie (« vac­cins » obli­ga­toires) de pro­duits dan­ge­reux (alors qu’on avait pen­du les méde­cins nazis pré­ci­sé­ment pour avoir fait ça),
    _
  • Pass arbi­traire pour avoir accès à tout,
    _
  • Mort sociale (« sus­pen­sion ») des oppo­sants poli­tiques,
    _
  • Sur­veillance géné­rale et « cré­dit social » arbi­traire à la chi­noise,
    _
  • Guerre per­ma­nente (pour nous enrô­ler comme des enfants à la manière de la mafia), avec un « Conseil de défense », incons­ti­tu­tion­nel, opaque et invé­ri­fiable (pas de liste des pré­sents, pas de compte ren­du, pas de ver­ba­tim, aucun contrôle pos­sible, aucune res­pon­sa­bi­li­té à craindre, l’ar­bi­traire chi­mi­que­ment pur),
    _
  • Des­truc­tion des ser­vices publics (après les avoir asphyxiés finan­ciè­re­ment) et de la fonc­tion publique,
    _
  • Endet­te­ment public crois­sant et sans fin, et DONC effon­dre­ment de la dépense publique, et DONC chômage,
    _
  • « Libre-échange » endur­ci et DONC sur-effon­­dre­­ment de la balance com­mer­ciale et dés­in­dus­tria­li­sa­tion, et DONC chô­mage de masse (outil de domi­na­tion cen­tral),
    _
  • Cen­sure, inti­mi­da­tions, sup­pres­sion des outils de com­mu­ni­ca­tion des oppo­sants politiques,
    _
  • « Intel­li­gence avec une puis­sance étran­gère » (art. 411–4 du code pénal) à tra­vers (entre autres) les « cabi­nets de conseil » à qui les secrets d’É­tat sont livrés en douce (le fait que les cabi­nets soient rui­neux sans rendre de ser­vice et qu’ils ne paient pas d’im­pôts est NÉGLIGEABLE à côté de la haute tra­hi­son qui consiste à les mettre au  pou­voir alors que ce sont des étran­gers hos­tiles),
    _
  • Et j’en oublie.

_

Et tout ça SANS AUCUN CONTRE-POUVOIR, même pour résis­ter à d’aus­si graves TRAHISONS.

 

Der­nière remarque :

Les vrais démo­crates, qui se battent encore contre Macron et son monde, vont avoir sur le dos les pré­ten­dus « anti­fas » (les agents de police de la pen­sée du sys­tème de domi­na­tion), mais on s’en fout : la haine de ces fous furieux est deve­nue un signe fort qu’on a bien ser­vi l’in­té­rêt géné­ral, cette détes­ta­tion enra­gée est comme une preuve, une sorte de légion d’hon­neur (invo­lon­taire) de bons ser­vices ren­dus à la résistance.

Étienne.

Appel démocrate pour le RIC Constituant, cosigné avec 37 collectifs amis

Avec les amis de dif­fé­rents mou­ve­ments pour une démo­cra­tie enfin digne de ce nom, nous avons coré­di­gé cet appel démo­crate aux can­di­dats.

Durant la cam­pagne, un sujet a été assez peu abor­dé alors qu’il est pour­tant capi­tal, étant à la source de tous les autres : la démo­cra­tie.

Par­mi les deux can­di­dats qua­li­fiés pour le second tour, seule Marine Le Pen s’est enga­gée récem­ment en sa faveur à l’occasion d’une confé­rence de presse du 12 avril 2022 en pro­met­tant de mettre en place le RIC (Réfé­ren­dum d’Initiative Citoyenne) légis­la­tif et abrogatif.

Tou­te­fois, bien que sa pré­sence dans un dis­cours pré­si­den­tiel soit la bien­ve­nue, le RIC pro­po­sé ne don­ne­rait pas le pou­voir ultime au peuple : le droit de pou­voir ini­tier des révi­sions de la Consti­tu­tion. Seul le RIC Consti­tuant (pra­ti­qué en Suisse depuis près de 200 ans) per­met cela.

Par sou­ci d’égalité, cet appel est lan­cé à l’attention de M. Macron et de Mme Le Pen, pour les enjoindre à adop­ter le RIC Consti­tuant et à prendre de solides enga­ge­ments prou­vant leur sin­cé­ri­té, tels que déve­lop­pés ci-ci-dessous.

Les Fran­çais ne veulent plus de pro­messes poli­ti­ciennes, ils veulent des enga­ge­ments forts !

Cet appel est issu d’une large conver­gence et est cosi­gné par 37 asso­cia­tions et collectifs :

Présidentielle 2022 - Signataires de l'appel démocrate pour le RIC Constituant

 

Présidentielle 2022 - Appel démocrate pour le RIC Constituant - Mme Le PenPrésidentielle 2022 - Appel démocrate pour le RIC Constituant - M. Macron

 

Remarquable Jeanne (« Jeanne traduction ») : « Voter pour Macron [directement ou indirectement] c’est voter pour le fascisme corporatiste eugéniste originel »

Remar­quable prise de parole (dif­fi­cile dans cette période de men­songes et de menaces), par une jeune femme, Jeanne, dont le tra­vail quo­ti­dien immense nous aide tous beau­coup depuis des années (Jeanne tra­duit en fran­çais une foule d’im­por­tantes vidéos).

Je dis moi-même depuis des années (ce qui me vaut les calom­nies hys­té­riques d’une fausse « extrême gauche » au ser­vice du sys­tème de domi­na­tion par­le­men­taire) que le vrai fas­cisme est déjà au pou­voir ; qu’il est mis en place dura­ble­ment et frau­du­leu­se­ment par la pro­cé­dure de L’É­LEC­TION-par­mi-des-can­di­dats-qu’on-peut-aider et par la confis­ca­tion de TOUS les grands médias par les plus riches (qui étaient tous ouver­te­ment pro-nazis avant la guerre, et plus dis­crè­te­ment depuis : « plu­tôt Hit­ler que le Front popu­laire » ont tou­jours dit, et pensent encore, les plus riches) ; que l’ex­pres­sion « extrême droite » a été lit­té­ra­le­ment mise à l’en­vers par les intel­lec­tuels orga­niques pour dif­fa­mer et dis­cré­di­ter les vrais démo­crates (dont je fais par­tie) : l’ex­trême droite (le fas­cisme), ce n’est PAS le racisme et la xéno­pho­bie (mal­heu­reu­se­ment uni­ver­sels), l’ex­trême droite (le fas­cisme) c’est le pro­jet de domi­na­tion totale — extrême — de la classe immense des tra­vailleurs (pauvres) par une classe minus­cule d’ex­ploi­teurs oisifs (richis­simes usu­riers) ayant pris d’a­bord le contrôle de la mon­naie, puis de la consti­tu­tion, et donc de la loi et de l’É­tat, puis de toutes les res­sources et richesses, et fina­le­ment de tout ce qui vit sur terre.

Voi­ci le texte de cette prise de parole :

« Voter pour Macron c’est voter pour le fas­cisme cor­po­ra­tiste eugé­niste ori­gi­nel, voter Macron c’est voter pour la des­truc­tion défi­ni­tive de notre pays, de notre peuple et de notre éco­no­mie. Hypo­crites ou traîtres, ceux qui appellent à voter Macron pour faire bar­rage au fas­cisme n’ont rien com­pris au fas­cisme, ni à la menace qui pèse sur le monde occi­den­tal aujourd’­hui. Qui a bom­bar­dé la Lybie ? L’I­rak ? Le Mali ? L’Af­gha­nis­tan ? L’ex­trême droite ? Non, le PS, LR, Oba­ma (qui est noir d’ailleurs, bom­barde d’autres noirs, reçoit le « prix Nobel de la paix », tape sur Trump qui n’a pas fait un dixième de ce qu’il a fait).

N’a­vez-vous pas encore com­pris qu’on agite l’é­pou­van­tail d’ex­trême droite — à rai­son sur cer­tains points évi­dem­ment — pour mieux faire pas­ser le fas­cisme ori­gi­nel ? Der­rière les deux guerres mon­diales, der­rière la construc­tion de l’Eu­rope, der­rière les plus grandes ins­ti­tu­tions inter­na­tio­nales (OMS, FMI, Banque Mon­diale, BRI, CIA, NASA etc) ce sont des nazis, les Rocke­fel­ler, les grands pontes de l’in­dus­trie (IG Far­ben, car­tel indus­triel com­pre­nant Bayer, qui ont tes­té leurs pro­duits expé­ri­men­taux sur les com­mu­nistes, les femmes, les han­di­ca­pés, les homo­sexuels, les juifs enfer­més dans les camps nazis). Macron, Von der Leyen, Klaus Schwab (Forum Eco­no­mique Mon­dial), Albert Bour­la (PDG de Pfi­zer) sont les des­cen­dants de ces gens-là, et ils osent nous dire que Le Pen et Trump sont les pires menaces pour nos démocratie ?

Macron, qui a usé du 49.3, qui vous a for­cé à vous faire injec­ter un pro­duit dont 70% d’entre vous ne vou­lait pas mais qui ont accep­té à grand ren­fort de pro­pa­gande et de pres­sion, vous le savez très bien au fond du vous, vous ne vou­lez juste pas vous l’a­vouer. Macron qui a mas­qué vos enfants, qui les a tor­tu­rés pen­dant des mois… Avez-vous écou­té vos enfants ou avez-vous encore une fois plié sous la pres­sion poli­tique et sociale ? Macron, qui a sup­pri­mé l’ISF, détruit l’al­lo­ca­tion chô­mage, veut faire tra­vailler 20h par semaine ceux qui sont au RSA, se fait conseiller par McKin­sey alors que nous n’a­vons jamais élu ces gens-là. Macron n’a qu’une idée en tête : détruire ce qu’il reste de notre pays et le vendre à ses amis, ins­tau­rer la sur­veillance de masse et le trans­hu­ma­nisme. En gros, pour­suivre ce qu’il a com­men­cé à faire.

Et vous avez peur de Le Pen parce qu’elle veut inter­dire le voile ? (Ce qui d’ailleurs est assez impos­sible à appli­quer quand on y réflé­chit 5 minutes) De mon point de vue c’est inad­mis­sible, cha­cun doit pou­voir exer­cer sa reli­gion et être qui il est sans être inquié­té et il faut condam­ner ce dis­cours, mais réflé­chis­sez bien à ce qu’est le fas­cisme, dépas­sez vos croyances et heur­­tez-vous à la contra­dic­tion, ne vous trom­pez pas de fas­cisme, ne vous trom­pez pas d’en­ne­mi : l’en­ne­mi de tous les peuples confon­dus c’est le grand capi­tal, la finance inter­na­tio­nale qui veut asser­vir l’hu­ma­ni­té sans dis­tinc­tion de cou­leurs, d’eth­nies ou de culture, celui qui, sous son rou­leau com­pres­seur, met les peuples du monde à l’a­go­nie depuis plus d’un siècle, celui qui ne place pas un peuple au des­sus d’un autre, mais une caste au des­sus des autres (scoop : vous êtes des cafards pour ces gens-là, vous êtes inter­chan­geables, ils pensent d’ailleurs qu’on est trop et veulent sup­pri­mer une par­tie d’entre nous, j’ai toutes les sources à vous fournir).

Oui la « pan­dé­mie » de covid-19 a été pro­vo­quée et ins­tru­men­ta­li­sée à des fins éco­no­miques et poli­tiques (tota­li­taires et réel­le­ment fas­cistes), oui j’as­sume qu’on me traite de « com­plo­tiste » car ceux qui le font sont des igno­rants et ne se sont jamais inté­res­sés à ces sujets-là, ils ont peur de la pres­sion sociale, de voir s’ef­fon­drer les convic­tions qu’ils n’ont même pas construites eux-mêmes mais qu’on leur a appris à ché­rir à tra­vers la pro­pa­gande média­tique, Hol­ly­wood, la musique (ça s’ap­pelle le soft power, la guerre cultu­relle). Si cer­tains sont inté­res­sés par des sources, des preuves, ou des écrits venant appuyer ce que je raconte, vous savez où me trou­ver, je tiens à rap­pe­ler à tous que j’ai dédié les 2 der­nières années de ma vie à la com­pré­hen­sion du monde, j’ai tra­duit des dizaines et des dizaines d’ex­perts, écou­té des cen­taines d’autres et cela m’a valu d’être igno­rée, raillée, voire insul­tée par cer­tains que je ne cite­rai pas ici car je ne suis pas dans une guerre d’e­go stupide.

Le pro­blème est qu’il ne s’a­git pas de moi ici, il s’a­git de nous tous, de notre pays, de nos pays, l’heure est trop grave, les nazis qui sont à nos portes (ça ne vous rap­pelle pas l’U­kraine ? Oh non par­don les médias ont dit que Pou­tine était très méchant et qu’il n’y avait pas nazis en Ukraine, eh bien si, il y en a, on leur envoie des armes et du fric d’ailleurs) font pas­ser les petits fachos pour les grands méchants, ils s’en­ve­loppent dans le voile de l’in­clu­si­vi­té, du droit des femmes, des LGBT, des « mino­ri­tés » mais sont pires en tout point que ceux qu’ils accusent.

Je ne suis pas ici pour vous dire pour qui voter, vous êtes assez grands, mais pour vous dire de ne pas vous trom­per de fas­cisme et d’al­ler consul­ter ce que les vilains com­plo­tistes ont à dire plu­tôt que de les mépri­ser ouver­te­ment. Pour construire une démo­cra­tie réelle, il ne faut pas de tabou, il faut pou­voir par­ler des sujets qui fâchent cal­me­ment et trou­ver des solu­tions entre adultes res­pon­sables, pas entre ado­les­cents capri­cieux. Je suis et ai tou­jours été pour le pou­voir au peuple, pour le pou­voir de cha­cun de déci­der ce qu’il sou­haite pour sa vie, pour ses enfants, pour sa com­mu­nau­té, pour la paix et l’har­mo­nie entre les êtres humains. Sans dia­logue, pas de démo­cra­tie, sans adultes res­pon­sables non plus. D’ailleurs, Marine le Pen, au delà de sa sin­cé­ri­té, sou­tient publi­que­ment le RIC et pro­pose de l’in­té­grer dans son pro­gramme, certes limi­té et cri­ti­quable mais elle le pro­meut, contrai­re­ment à Macron qui en a peur.

À bon enten­deur, bon effon­dre­ment à tous, c’est pas faute d’es­sayer de vous prévenir.

Jeanne.

La res­pon­sa­bi­li­té de cha­cun implique deux actes : vou­loir savoir et oser dire. L’ab­bé Pierre.

Ver­sion de secours sur Ody­see : https://​ody​see​.com/​@​J​e​a​n​n​e​T​r​a​d​u​c​t​i​o​n​:​a​/​M​a​c​r​o​n​L​e​p​e​n:b

Mer­ci Jeanne, mer­ci pour tout ce que tu fais.

Étienne.

Pour par­ta­ger :

https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​8​5​5​6​2​4​5​3​2​317
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PS :

Je lis qu’on accuse Jeanne de « com­plo­tisme »… (comme on le fait aus­si avec moi — c’est une légion d’hon­neur de la vraie résis­tance ou quoi ?).

Vous ne devriez pas uti­li­ser l’ex­pres­sion « théo­rie du com­plot », car c’est un outil de comploteurs.

Je vous recom­mande la lec­ture du livre : « Aux ori­gines de la « théo­rie du com­plot », un outil de contrôle de la pen­sée » de Lance deHa­­ven-Smith, c’est très bien documenté :


https://​www​.souf​fle​dor​.fr/​s​o​c​i​e​t​e​–​c​i​v​i​l​e​/​3​4​2​5​–​a​u​x​–​o​r​i​g​i​n​e​s​–​d​e​–​l​a​–​t​h​e​o​r​i​e​–​d​u​–​c​o​m​p​l​o​t​–​9​7​8​2​3​6​4​2​9​2​0​9​3​.​h​tml

 


 

Je lis aus­si que je ne serais plus de gauche en relayant des appels à choi­sir le moindre mal…

Je réponds ceci : Mais ce n’est pas « de gauche » de dire que deux can­di­dats de droite sont ÉQUIVALENTS (et qu’on s’en lave les mains en s’abs­te­nant), alors que l’un est évi­dem­ment bien pire que l’autre parce qu’il n’a AUCUN contre-pou­­voir, qu’il a même avec lui TOUS les pou­voirs (éco­no­miques, ban­caires, média­tiques, poli­ciers, ins­ti­tu­tion­nels et même la tête des syn­di­cats et des par­tis ouvriers…) et qu’il sera DONC à coup sûr un tyran TOTALITAIRE (comme il l’est déjà).

Dans ce choix de merde (par­don) que nous impose (une fois de plus) l’é­lec­tion, on peut pré­voir sans se trom­per que les « élus » vont com­mettre d’ab­jects ABUS de pou­voir, d’un côté comme de l’autre.

Mais si vous réflé­chis­sez en termes de CONTRE-POUVOIRS, vous ver­rez que, dans un cas, ce qui arrive c’est un rou­leau com­pres­seur tota­li­taire sans AUCUN contre-pou­­voir, et dans l’autre cas, c’est l’in­con­nu mais avec une infi­ni­té de contre-pou­­voirs et de résis­tances qui seront à l’œuvre un peu par­tout pour empê­cher le pire.

Cher­chez contre qui il nous sera PLUS FACILE DE RÉSISTER.

Je trouve que, dans ce choix lamen­table que nos maîtres  nous imposent à nou­veau (et auquel on ne peut pas échap­per en s’abs­te­nant ou en votant blanc parce que ça laisse les autres choi­sir la gra­vi­té de la tyran­nie qui vient), l’ar­gu­ment des contre-pou­­voirs pré­vi­sibles est décisif.

Et choi­sir celui des deux can­di­dats de droite contre lequel il sera plus facile de résis­ter, oui, c’est bien de gauche.

Alors que lais­ser le pire de droite adve­nir (en s’abs­te­nant), c’est bien de droite.

Il me semble.


Je lis aus­si que Jeanne relaie­rait par­fois des théo­ries de Q‑Anon…

Je réponds : je trouve les « infos » de Q‑Anon presque tou­jours déli­rantes et donc dan­ge­reuses pour la résis­tance au fas­cisme parce qu’elles nous égarent et nous dis­cré­ditent. Ok.

Mais j’ai plein d’ami(e)s qui sont des gens bien, je l’at­teste, mais qui se font par­fois embo­bi­ner par des sor­nettes de Q‑Anon et qui y croient.

Cela ne signi­fie PAS que ces ami(e)s SONT des mili­tants de Q‑Anon : il faut arrê­ter avec ce racisme qui enferme les gens dans leurs erreurs (comme si nos opi­nions étaient notre nature, à vie, comme si nos pen­sées étaient « une race »… et comme si on n’a­vait plus le droit de se trom­per) au lieu de dis­cu­ter tranquillement.

Jeanne est une fille bien : contes­tez ses idées une à une, si cer­taines vous défrisent, plu­tôt que vous en prendre à sa personne.

En période de propagande de guerre, lisez Michel COLLON (Investig’Action), tous les jours, pour bien détecter les média-mensonges

Bon­jour.

Michel Col­lon est, selon moi, un des meilleurs résis­tants à la pro­pa­gande de guerre.

Son site, Inves­tig’Ac­tion, sa chaîne You­tube Inves­tig’Ac­tion, et les innom­brables livres d’in­té­rêt géné­ral qu’il édite depuis des décen­nies, sont de véri­tables ser­vices publics, et l’on devrait apprendre à s’en ser­vir quo­ti­dien­ne­ment dans les écoles du monde entier.


Inves­tig’Ac­tion, l’ou­til essen­tiel de Michel Col­lon pour aider à la paix dans le monde

Aujourd’­hui, alors que tous les « médias de grand che­min » (expres­sion de Slo­bo­dan Des­pot) nous construisent un nou­veau monstre abo­mi­nable (ici, Pou­tine et les Russes) pour nous conduire à accep­ter (et même à sou­hai­ter !) la guerre ouverte qui va être lan­cée contre la Rus­sie, il est de la pre­mière urgence de consul­ter tous les jours les vidéos et les textes publiés par Michel. Je repro­duis ci-des­­sous, quelques vidéos que j’ai trou­vées par­ti­cu­liè­re­ment utiles depuis le début de cette « crise ukrai­nienne » (et j’en ajou­te­rai d’autres dans les com­men­taires de ce billet) :

Michel Collon avec Annie Lacroix-Riz [passionnante] : USA-Ukraine, la relation secrète :


Le médiamensonge du jour – Boutcha : Que s’est-il vraiment passé ?

https://www.youtube.com/watch?v=CD-vpG9–7g


Théâtre de Marioupol : une mise en scène ? – Le MédiaMensonge du jour :


Faut-il détester les Russes ? Michel Collon avec Jacques Baud :

On trouve d’autres excel­lentes inter­ven­tions, pon­dé­rées, rai­son­nables, savantes, de Jacques Baud sur le net ; je les signa­le­rai en com­men­taires de ce billet.


Etc. (La liste est longue.)

Par­mi les livres, il est dif­fi­cile de choi­sir, mais il en est un qui est à la fois bou­le­ver­sant, très dense et facile à lire : il s’in­ti­tule « USA, Les cent pires cita­tions » et il réca­pi­tule des aveux incroyables et très impor­tants des pires cri­mi­nels sur terre, à connaître et à faire connaître (et à ensei­gner à l’é­cole, je crois). Je vous copie ici la fiche du livre :

2022 04 16 13 01 36 USA Les cent pires citations InvestigAction boutique

J’ai aus­si beau­coup appris avec les livres sui­vants (cli­quer pour consulter) :

Le site de Michel est une mine inson­dable d’in­for­ma­tions de la pre­mière impor­tance. Je vous conseille de vous y abon­ner, pour rece­voir à temps toutes les noti­fi­ca­tions utiles, et aus­si de l’ai­der, autant que pos­sible, car cet immense tra­vail demande évi­dem­ment de l’argent, et nous-seuls pou­vons aider ce vrai jour­na­liste : https://​dons​.michel​col​lon​.info/fr

Bonne lec­ture.

Étienne.


 

[Important] L’analyse d’Olivier Berruyer (ELUCID, les​-crises​.fr) sur le PREMIER TOUR et sur la scandaleuse « réforme » des RETRAITES annoncée par Macron

SONDAGES BIDONS, FRACTURES FRANÇAISES… : OLIVIER BERRUYER DÉCORTIQUE LE PREMIER TOUR :


MACRON RÉÉLU ? RETRAITES : LA BOMBE NUCLÉAIRE QU’IL NOUS PRÉPARE :


 

Le tra­vail d’O­li­vier depuis 10 ans est sim­ple­ment admirable.

Son site les​-crises​.fr est une réfé­rence que je consulte tous les jours. Ses res­sources sur l’U­kraine, par exemple, sont d’u­ti­li­té publique.

Son nou­veau site ELUCID est encore mieux : des fiches de lec­ture des meilleurs livres, des articles appro­fon­dis avec un point de vue indé­pen­dant des médias de grand che­min, des graphes exclu­sifs et impor­tants pour com­prendre l’es­sen­tiel, des vidéos longues et soi­gnées, des invi­tés remar­quables, une pré­sen­ta­tion pro­fes­sion­nelle, un moteur de recherche effi­cace… Quel boulot !

2022 04 16 09 01 21 2022 recomposee pour redimensionner le premier bloc non redimensionnable.docx

La chaîne You­tube ELUCID regroupe ses vidéos.

Je vous en reparlerai.

Si on veut des médias indé­pen­dants, il faut les aider en s’a­bon­nant.

Comp­ter sur le sys­tème de domi­na­tion pour nous infor­mer cor­rec­te­ment est com­plè­te­ment irréa­liste : la fonc­tion pre­mière d’un citoyen digne de ce nom est la VIGILANCE par rap­port à tous les pou­voirs : cher­cher leurs intrigues opi­niâ­tre­ment et les dénon­cer cou­ra­geu­se­ment. La confiance dans les pou­voirs (quels qu’ils soient) est une grave négli­gence, une faute poli­tique de pre­mière gran­deur, le che­min garan­ti vers une cruelle ser­vi­tude, pour nous et pour nos enfants.

Étienne.

 


 
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Démocratie & institutions n°3–1 : les ENJEUX POLITIQUES de la CONSTITUTION 15 – Une Nôtre Histoire

Bon­jour,

Pour pour­suivre mon tra­vail sur « la démo­cra­tie et les ins­ti­tu­tions » avec Louis Fou­ché, je vous ai pré­pa­ré une série de 30 petites vidéos sur les enjeux poli­tiques d’une consti­tu­tion.

L’en­semble dure 50 minutes. Pour res­pec­ter le cadre de l’é­mis­sion Une Nôtre His­toire, j’ai divi­sé ce point (des enjeux poli­tiques de la consti­tu­tion) en 5 petits épi­sodes de 10 minutes. Voi­ci le premier :

0:00 Introduction

03:25 1. C’est dans la Consti­tu­tion que le pou­voir exé­cu­tif peut « décla­rer la guerre » sans deman­der la per­mis­sion (par réfé­ren­dum) à ceux qui font la faire.

5:48 2. C’est dans la Consti­tu­tion que les élus n’ont PAS de comptes à rendre,

6:48 3. C’est dans la Consti­tu­tion que les élus ne sont PAS révo­cables,

7:39 4. C’est dans la Consti­tu­tion qu’est défi­ni le man­dat (la mis­sion, la charge) des repré­sen­tants : vont-ils être nos maîtres ou bien vont-ils être nos serviteurs ?

L’é­mis­sion com­plète (c’é­tait le 6 avril à 21 h, chez Louis) est là :