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Affaire Denis Robert, tirage au sort des élus… Entretien sur France Soir

Affaire Denis Robert, tirage au sort des élus… Entretien sur France Soir 

Affaire Denis Robert, pro­po­si­tion de tirage au sort des élus, influence des grandes for­tunes sur les médias hexa­go­naux Mer­ci aux amis de fran​ce​soir​.fr pour leur nou­velle invi­ta­tion : « ENTRETIEN ESSENTIEL – Figure de l’opposition au réfé­ren­dum de 2005, inlas­sable pro­mo­teur d’une Consti­tu­tion citoyenne, Etienne Chouard est de retour sur le pla­teau de France-Soir pour un tour d’horizon de la situa­tion poli­tique fran­çaise. Selon lui, les citoyens ne peuvent plus avoir confiance dans les…

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Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte)

Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte) 

Chers amis, Je réca­pi­tule, sur ma chaîne et dans ce billet, les vidéos que j’ai conçues et publiées pour Une Nôtre His­toire pour faire le point sur la démo­cra­tie et les ins­ti­tu­tions, en insis­tant évi­dem­ment sur l’im­por­tance prio­ri­taire d’un pro­ces­sus consti­tuant popu­laire et per­ma­nent (PCPP). La nou­veau­té, ici, c’est que TOUS les ENJEUX POLITIQUES sont pré­sen­tés en une seule vidéo de 53 minutes (la troi­sième). Je joins à ces trois vidéos le texte cor­res­pon­dant, pour ceux qui pré­fèrent lire.…

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Passionnant Pierre Chaillot, interrogé par Weird Sauce : DÉCODER, l’expérience d’un statisticien dans une pandémie 

Je vous ai par­lé récem­ment du livre de Pierre Chaillot qui est, selon moi, peut-être le livre le plus impor­tant pour com­prendre les folies des trois ans pas­sés, en démon­trant clai­re­ment l’é­norme arnaque pla­né­taire nom­mée « COVID-19 », et en dévoi­lant les rouages scien­tistes d’une bas­cule tota­li­taire sous pré­texte sani­taire. Ce nou­vel entre­tien, avec la chaîne Weird Sauce, est vrai­ment inté­res­sant, mais je dois recon­naître que tous les entre­tiens de Pierre sont passionnants.…..

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For­mat grille – For­mat articles complets

[Éducation populaire – Démocratie – TIRAGE AU SORT] Prochaine soutenance de thèse de notre cher Dimitri Courant, intitulée « Le nouvel esprit du tirage au sort. Principes démocratiques et représentation politique des mini-publics délibératifs » 

Voi­là un évé­ne­ment qui va cer­tai­ne­ment être pas­sion­nant et sur­tout impor­tant : la sou­te­nance de thèse de notre cher Dimi­tri Cou­rant, inti­tu­lée « Le nou­vel esprit du tirage au sort. Prin­cipes démo­cra­tiques et repré­sen­ta­tion poli­tique des mini-publics délibératifs »

https://​www​.face​book​.com/​c​o​u​r​a​n​t​.​d​i​m​i​t​r​i​/​p​o​s​t​s​/​p​f​b​i​d​0​2​1​g​q​5​A​y​m​1​G​5​z​a​4​w​y​T​T​f​p​3​X​u​U​4​e​A​X​Z​s​i​a​9​w​x​A​t​x​E​q​b​5​S​d​L​Y​H​w​1​v​P​5​U​B​K​u​6​i​L​r​p​i​a​Sol

Dimi­tri Cou­rant, 23 juin 2022 :

Chères et chers col­lègues et ami‑e‑s,

J’ai le plai­sir de vous invi­ter à la sou­te­nance publique de ma thèse en science poli­tique intitulée :
Le nou­vel esprit du tirage au sort. Prin­cipes démo­cra­tiques et repré­sen­ta­tion poli­tique des mini-publics délibératifs

La sou­te­nance se tien­dra le : jeu­di 30 juin 2022 à 8h, à l’Université de Lau­sanne (Suisse), bâti­ment Amphi­max, salle 412.
https://​agen​da​.unil​.ch/​d​i​s​p​l​a​y​/​1​6​5​2​1​7​5​2​3​7​158
Il sera aus­si pos­sible d’y assis­ter par visioconférence.

Jury :
Lau­rence BHERER, pro­fes­seure, Uni­ver­si­té de Mont­réal, (rap­por­teure)
Marion CARREL, pro­fes­seure, Uni­ver­si­té de Lille
Jean-Phi­­lippe LERESCHE, pro­fes­seur, Uni­ver­si­té de Lau­sanne, (co-direc­­teur de thèse)
Yan­nis PAPADOPOULOS, pro­fes­seur, Uni­ver­si­té de Lausanne
Min REUCHAMPS, pro­fes­seur, Uni­ver­si­té catho­lique de Lou­vain, (rap­por­teur)
Yves SINTOMER, pro­fes­seur, Uni­ver­si­té Paris 8, (co-direc­­teur de thèse)

Résu­mé :
Le retour du tirage au sort en poli­tique est désor­mais un phé­no­mène social mon­dial, ali­men­té par de nom­breux tra­vaux aca­dé­miques, reven­di­ca­tions mili­tantes et expé­ri­men­ta­tions démocratiques.

Les mini-publics déli­bé­ra­tifs regroupent des citoyens tirés au sort qui audi­tionnent des experts et débattent pour faire des recom­man­da­tions de poli­tiques publiques.

Pour­quoi le tirage au sort est-il mis en avant à la fois par des élites modé­rées pro-élec­­tion et par des acti­vistes sou­hai­tant une démo­cra­tie radicale ?

Quelle dyna­mique poli­tique les usages contem­po­rains du tirage au sort favo­­risent-ils, un ren­for­ce­ment oli­gar­chique ou bien démocratique ?

Cette thèse réa­lise une ana­lyse com­pa­ra­tive basée sur des enquêtes qua­li­ta­tives por­tant sur : les assem­blées citoyennes irlan­daises (Irlande), la Conven­tion Citoyenne pour le Cli­mat, le Grand Débat Natio­nal, et le groupe citoyen du CESE (France).

Quatre axes sont étu­diés : la genèse des mini-publics, leurs fonc­tion­ne­ments, leurs effets et légi­ti­mi­tés, ain­si que leurs institutionnalisations.

Un nou­vel esprit du tirage au sort repo­sant sur la « légi­­ti­­mi­­té-humi­­li­­té » pour­rait expli­quer les sou­tiens para­doxaux dont la sor­ti­tion bénéficie.

Les cri­tiques de l’élection sou­tiennent le tirage au sort car la légi­­ti­­mi­­té-humi­­li­­té peut contri­buer à la non-domi­­na­­tion des représentés.

Cepen­dant, les par­ti­sans du gou­ver­ne­ment repré­sen­ta­tif voient dans la légi­ti­mi­té faible des mini-publics consul­ta­tifs le moyen d’intégrer la cri­tique sans mena­cer les fon­de­ments du sys­tème élitiste.

Tou­te­fois, la légi­­ti­­mi­­té-humi­­li­­té est poten­tiel­le­ment mena­cée par une reven­di­ca­tion klé­ro­cra­tique affir­mant la sou­ve­rai­ne­té de l’assemblée tirée au sort.

Mots-clés :
Assem­blée citoyenne ; Déli­bé­ra­tion ; Démo­cra­tie ; Humi­li­té ; Légi­ti­mi­té ; Mini-public ; Par­ti­ci­pa­tion ; Repré­sen­ta­tion ; Tirage au sort.
Moda­li­tés pratiques :
La sou­te­nance sera en mode hybride.
En pré­sen­tiel, elle sera sui­vie d’un pot auquel vous êtes cha­leu­reu­se­ment conviés. Afin de faci­li­ter l’organisation, mer­ci de m’indiquer votre pré­sence par retour de mail à mon adresse courant.dimitri@gmail.com .
La sou­te­nance sera éga­le­ment retrans­mise en visio­con­fé­rence, si vous sou­hai­tez la suivre à dis­tance, n’hésitez pas à m’écrire à cette même adresse pour rece­voir le lien de connexion.

Bien cor­dia­le­ment,

Dimi­tri Courant.

 
Ah ! J’ai hâte d’é­cou­ter la sou­te­nance de ce tra­vail essen­tiel, puis de lire tout ça le crayon à la main 🙂

Mer­ci Dimi­tri, pour tout ce que tu fais pour qu’ad­vienne un jour une vraie démocratie.

Étienne.


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Vous sentez-vous cultivés ? Passionnante conférence gesticulée (3h30) de Franck Lepage et Anthony Pouliquen : contre-histoire (politique) de LA CULTURE 

Le fait d’a­voir réduit la culture à l’art, pour la dépo­li­ti­ser et nous désar­mer, est une catas­trophe méconnue.

Je vous recom­mande cette confé­rence, que je trouve pas­sion­nante et impor­tante (et amusante) :
 


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Demain soir, on saura si les jeunes sont allés se mettre en travers de l’arbitraire, en élisant… En élisant n’importe qui contre le tyran du moment — qu’il est urgent de freiner, de limiter, d’empêcher !

Chers amis,

Voi­là 17 ans que j’ins­truis, dans ma tête et sur ce site, le pro­cès de l’élection.
Dix-sept ans que je creuse ce sujet cen­tral, et que je découvre et dénonce les méca­nismes dia­bo­liques (qui divisent) de ce piège poli­tique — infan­ti­li­sant et humi­liant — qu’est l’élection.

Pour­tant, dans notre anti-consti­­tu­­tion, c’est tout ce que nous avons : l’élection.
Ce serait donc folie de n’en rien faire quand elle nous offre, par­fois, une pos­si­bi­li­té, petite mais réelle, de résis­ter à l’ar­bi­traire qui vient.

Je rai­sonne en terme de contre-pouvoirs.
Je cherche en toutes matières à limi­ter les pouvoirs.
Je ne suis pas consti­tuant (puisque, pour l’ins­tant, les « élus » m’en empêchent), mais je suis électeur.
Je peux donc élire celui qui pro­met de résis­ter au tyran du moment.
C’est peu, c’est très peu je le sais bien, et ça ne garan­tit rien, mais ce n’est pas rien.

Depuis 17 ans, je ne me suis jamais abstenu.
Je tiens l’abs­ten­tion pour une démission.
J’en com­prends natu­rel­le­ment la logique, puis­sante, sym­bo­lique, phi­lo­so­phique, noble même d’une cer­taine manière.
Mais aus­si suicidaire.
L’abs­ten­tion est une démission.
Et je trouve que, quand le dan­ger de bas­cule tota­li­taire est immense, quand le risque est de subir cinq nou­velles années d’ar­bi­traire révol­tant, de mal­trai­tance des tra­vailleurs pro­lé­taires par les oisifs action­naires, d’empoisonnement for­cé des enfants et des grands, de recul encore et encore de nos pré­cieuses liber­tés, de sur­veillance orwel­lienne, sans aucun contre-pou­­voir dres­sé au par­le­ment contre un enne­mi du peuple pour­tant avé­ré, dans cette situa­tion tra­gique c’est une faute de ne pas y aller (il suf­fit de se pin­cer le nez) : ceux qui détestent Mélen­chon (et qui se sont juré de ne jamais voter pour lui), et ceux qui détestent même car­ré­ment tous les poli­ti­ciens (et qui ont juré de ne plus jamais élire quel­qu’un), tous ceux-là, que je com­prends bien et envers qui je n’ai aucune ran­cune, doivent bien mesu­rer leur res­pon­sa­bi­li­té ; les deux situa­tions ne sont pas équi­va­lentes : entre un Macron déchaî­né parce que doté d’une nou­velle majo­ri­té ser­vile, et un Macron enchaî­né par une majo­ri­té qui lui sera hos­tile, il y a un monde.

En éli­sant un oppo­sant au tyran, on peut empê­cher, ralen­tir au moins, la bas­cule totalitaire.
Gagner du temps pour que gran­disse et s’or­ga­nise encore la résis­tance popu­laire, avant que ne soient fina­le­ment enfer­més les oppo­sants (ne sou­riez pas : tou­jours et par­tout les tyrans en viennent à « vapo­ri­ser » leurs vrais opposants).

Alors oui, encore une fois, j’i­rai « voter ».
J’i­rai élire le moins pire pour évi­ter le pire.
Et j’es­père bien que les jeunes gens feront de même.
Car sur les vieux, en majo­ri­té, il ne faut pas comp­ter pour pro­té­ger les libertés.

Et demain soir, on sau­ra si les jeunes sont allés se mettre en tra­vers de l’ar­bi­traire, en élisant…
En éli­sant n’im­porte qui, n’im­porte qui d’autre que le tyran du moment, qu’il est urgent de frei­ner, de limi­ter, d’empêcher.

Ceci dit, cha­cun de nous n’y peut rien, ou presque.
C’est une époque, un air du temps, qui décide de tout ça.
Et puis, aus­si, c’est Macron qui compte les voix.
Mais s’abs­te­nir, alors que seule l’é­lec­tion d’une majo­ri­té d’op­po­si­tion peut pro­té­ger la socié­té, c’est en fait par­ti­ci­per à l’oppression.

Fais ce que tu dois et advienne que pourra.

Étienne.

 


 
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[Indispensable mémoire des luttes] Formidable Bernard Friot : « NUPES : le retour des conquis sociaux ? » 

J’aime cet homme. 

De mon point de vue, c’est le pen­seur vivant le plus impor­tant pour nous en ce moment.

L’es­poir ins­ti­tu­tion­nel qu’il décrit — pro­jet pen­sé autour de l’ex­pé­rience réus­sie, déjà là, du régime géné­ral de la Sécu­ri­té sociale et de la Fonc­tion publique — est extrê­me­ment pro­met­teur et entraî­nant. Vivi­fiant. Stimulant.

Nous devrions tous avoir étu­dié ses travaux.
Nous nous défen­drions mieux contre l’ar­bi­traire triom­phant des marchands.

Étienne.

[Contre la tyrannie qui vient] Grand Appel et Marche pour défendre la Liberté 

Chers amis,

Sen­­tez-vous que le temps est venu de prendre nos res­pon­sa­bi­li­tés pour défendre notre liberté ?

Si ne disons jamais non aux pou­voirs abu­sifs, ils ne s’ar­rê­te­ront jamais d’a­bu­ser : « tout pout pou­voir va jus­qu’à ce qu’il trouve une limite » (Mon­tes­quieu).
Quelles limites allez-vous impo­ser, vous-même, per­son­nel­le­ment, aux pouvoirs ?
Allez-vous les lais­ser s’en prendre aux enfants ?
Même à vos propres enfants ?

Sou­­ve­­nez-vous d’Anselme Bel­le­gar­rigue :  Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Eh bien ! Vous vous êtes trom­pés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, per­sonne ne commande. »

Le peuple uni ne peut pas perdre.
Il faut orga­ni­ser l’en­traide des résistants.

Étienne.

 


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Je suis allé parler de vraie démocratie et de PCPP — processus constituant populaire permanent — sur la chaîne LIVRE NOIR 

Bon­jour,

C’est encore un média de droite qui me donne la parole pour par­ler de vraie démo­cra­tie : cette fois, c’est « Livre Noir », et je crois avoir défen­du là quelques idées que je n’a­vais jamais évo­quées ailleurs.

Je ne com­prends rien aux titres que la chaîne a don­nés à cet entre­tien : ni à celui de la vidéo, ni à celui de la vignette… Peut-être que vous arri­ve­rez à me les expli­quer ? 🙂 Moi, j’au­rais plu­tôt inti­tu­lé cette émis­sion « Par­ler de vraie démo­cra­tie entre gens « de gauche » et gens « de droite » » ou « Pour­quoi Citoyen jour­na­liste com­plo­tiste est dou­ble­ment un pléo­nasme »… Bon, je ne suis pas bon pour les titres, je le vois bien 🙂 mais vous allez m’ai­der à en trou­ver un meilleur, n’est-ce pas ? 🙂

Les com­men­taires sur la chaîne YT sont déjà nom­breux ; il y en a là qui n’aiment vrai­ment pas (du tout) la démo­cra­tie, mais c’est par­fois très inté­res­sant à découvrir.

Je remer­cie les ani­ma­teurs de cette chaîne pour leur gen­tille invi­ta­tion. Je me per­mets de sug­gé­rer à leur équipe, si ça les inté­resse (et s’ils arrivent à trou­ver un volon­taire), d’or­ga­ni­ser un débat à la loyale entre un connais­­seur-défen­­seur du gou­ver­ne­ment repré­sen­ta­tif et moi (moi qui conteste radi­ca­le­ment la légi­ti­mi­té de ce sys­tème de domi­na­tion ins­ti­tué par les domi­nants eux-mêmes).

Il me semble qu’une fonc­tion essen­tielle des vrais jour­na­listes est de mettre en scène les conflits, pour éclai­rer l’o­pi­nion avec des contro­verses pré­sen­tant les dif­fé­rents argu­ments en opposition.

Je n’ar­rive pas à com­prendre le dés­in­té­rêt (voire le dégoût) des médias de gauche sur ce sujet cen­tral (du pro­ces­sus consti­tuant néces­sai­re­ment popu­laire —en refu­sant sur­tout l’é­lec­tion de l’as­sem­blée consti­tuante— pour pro­duire une éman­ci­pa­tion des oppri­més au plus haut niveau du droit mais en par­tant du bas, une sorte d’au­to-ins­ti­tu­tion de la socié­té), et ce silence (redou­blé récem­ment d’hos­ti­li­té) dure depuis 2005 (17 ans de silence, quand même) : pas un article dans le Diplo, ni dans Poli­tis, ni dans l’Hu­ma, ni sur LBSJS, ni nulle part à gauche dans les direc­tions des par­tis, des syn­di­cats, et chez les intel­lec­tuels ; je suis invi­té seule­ment dans les col­lec­tifs mili­tants locaux, ça oui, et sou­vent. tout se passe comme si (une grande par­tie de) « la gauche » avait (très) peur d’un peuple aspi­rant à deve­nir sou­ve­rain (et donc peur de toute forme véri­table de démocratie).

Étienne.

PS : pour voir les (cen­taines de) com­men­taires sur YT, il faut cli­quer ci-des­­sous sur le titre de la vidéo, en haut à gauche de l’image)
 

Le #12 de la Gazette des Amis du RIC est paru (juin 2022) 

Un numéro largement dédié aux législatives 2022 et à la convergence pour le RIC constituant

La Gazette des amis du RIC résume régu­liè­re­ment les prin­ci­pales actua­li­tés, vidéos et actions utiles à l’instauration du RIC pour une démo­cra­tie digne de ce nom.

• Carte des can­di­da­tures pour le RIC constituant
• Qui sont-ils ? Pour­quoi des can­di­da­tures hors des par­tis poli­tiques traditionnels ?
• Per­ma­nence légis­la­tives en visioconférence
• Émis­sion MCP : Stra­té­gie de conver­gence aux législatives
• Espoir RIC aux légis­la­tives 2022
• Decidemo(s), le par­ti le plus démo­cra­tique de France ?
• Que font les Gilets Jaunes aux législatives ?
• Opé­ra­tion nez rouge sur les affiches
• Péti­tion pour que voter serve ENFIN
• Inter­view MCP de l’expert de la démo­cra­tie suisse Mar­ceau Schroeter
• Pro­duc­tions artistiques

Ouvrir le numé­ro 12


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Présentation du sommaire en vidéo

https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​e​s​c​W​Q​I​X​w​GPo

[sabotage de l’hôpital] « SUSPENDUS… Des soignants entre deux mondes » – Un film important et poignant, de Fabien Moine, sur les premières vaporisations (1984, Orwell) des opposants politiques en régime totalitaire 

Chers amis,

Voi­ci un film poi­gnant, un film important.
Un film émou­vant et éclairant.
Qui donne la parole à des soi­gnants résistants.

Il s’a­git, pour nous, les autres, de ne pas oublier la tor­ture quo­ti­dienne qui est scan­da­leu­se­ment infli­gée — encore aujourd’­hui, tous les jours, et sans aucune base scien­ti­fique — à des héros qui dévouent leur vie à soi­gner les autres, au seul motif qu’ils résistent à une évi­dente oppression.

Allez voir ce film, il est épatant :


https://​exu​vie​.fr/​l​i​v​r​e​/​s​u​s​p​e​n​d​u​s​_​d​e​s​_​s​o​i​g​n​a​n​t​s​_​e​n​t​r​e​_​d​e​u​x​_​m​o​n​d​es/

J’é­prouve une grande admi­ra­tion pour ces belles per­sonnes, dévouées, hon­nêtes, et cou­ra­geuses jus­qu’au bout.

Et aus­si, je n’ar­rive pas à me dépar­tir d’une cer­taine ran­cune contre ceux qui les aban­donnent sans les aider, alors qu’il s’a­git des plus dévouées, et qu’on va tous y passer.
Un régime tota­li­taire ne peut exis­ter QUE avec la com­pli­ci­té active d’une par­tie apeu­rée et ser­vile de la population.
Cette com­plai­sance de la popu­la­tion à l’op­pres­sion a quelque chose de pro­fon­dé­ment désespérant.

Je veux dire mon admi­ra­tion et ma soli­da­ri­té à tous les soi­gnants arbi­trai­re­ment vapo­ri­sés par Bad Brother.

On peut les aider (même un peu c’est déjà beau­coup) là :

https://​leses​sen​tiels​.org/

Mer­ci à tous. Pue­blo uni­do jamás será ven­ci­do.

Étienne.

PS : à la ques­tion « POURQUOI nos pré­ten­dus « repré­sen­tants » conti­nuent à acca­bler les soi­gnants, même en pleine « crise sani­taire » ? », je vou­drais rap­pe­ler que la des­truc­tion de tous les ser­vices publics (et pas seule­ment l’hô­pi­tal) est cri­mi­nel­le­ment pro­gram­mée depuis 50 ans, pour en faire des centres de pro­fits.


D’abord ils vinrent cher­cher les soi­gnants opposants
Et je n’ai pas protesté
Car je n’étais ni soi­gnant ni opposant.
Puis ils vinrent cher­cher les Communistes
Et je n’ai pas protesté
Car je n’étais pas un Communiste.
Puis ils vinrent cher­cher les Socialistes
Et je n’ai pas protesté
Car je n’étais pas un Socialiste.
Puis ils vinrent cher­cher les syndicalistes
Et je n’ai pas protesté
Car je n’étais pas un syndicaliste.
Puis ils vinrent cher­cher les Juifs
Et je n’ai pas protesté
Car je n’étais pas un Juif.
Puis ils vinrent me chercher –
Et il ne res­tait plus per­sonne pour protester.

d’a­près le Pas­teur Niemöller


 


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[Bien nous concentrer sur l’essentiel] LA DÉMOCRATIE, ÇA S’INSTITUE : Étienne Chouard à la conférence de lancement de la [R]évolution des colibris, Paris, février 2013, avec Pierre Rabhi et Cyril Dion 

Chers amis,

J’en ai marre de nous voir dis­cu­tailler – et même nous empailler mécham­ment, sot­te­ment – sur des sujets qui nous échappent tota­le­ment : en effet, tous les sujets légis­la­tifs nous échappent puisque les élus ont déci­dé, arbi­trai­re­ment, vio­lem­ment, depuis 250 ans que nous serions tous rava­lés au rang dégra­dant d’é­lec­teur, donc trai­tés comme des inca­pables majeurs, ne pou­vant déci­der de RIEN, sou­mis pour tou­jours à leur cruelle tutelle.

Et mal­gré cette impuis­sance révol­tante, nous conti­nuons à bavar­douiller stu­pi­de­ment, comme si c’é­tait nous les légis­la­teurs, comme si quoi que ce soit de réel et utile pou­vait sor­tir de nos dis­cus­sions légis­la­tives. Une dis­cus­sion légis­la­tive cherche à savoir « quelles sont les lois qu’il nous fau­drait ; ou quelles sont les lois que nous devrions craindre et sup­pri­mer » ; alors qu’une dis­cus­sion consti­tuante cherche à savoir « qui peut déci­der les lois — et sous quels contrôles — ; quel est le pou­voir des repré­sen­tés dans le pro­ces­sus légis­la­tif ; etc. ».

Je vais donc tout faire pour me concen­trer sur l’es­sen­tiel, igno­rer les dis­cus­sions inutiles, et sys­té­ma­ti­que­ment reve­nir aux fon­da­men­taux, car je pense que ces fon­da­men­taux devraient — logi­que­ment — être notre prio­ri­té abso­lue : unis­­sons-nous sur une réflexion consti­tuante, le temps d’ar­ri­ver à deve­nir une popu­la­tion sou­ve­raine, et on se dis­pu­te­ra après sur le point de savoir, loi par loi, ce qu’on va faire de la puis­sance poli­tique que nous aurons ins­ti­tuée ensemble.

Je rap­pelle donc ici, pour ceux qui aurait raté ce moment mer­veilleux (3 000 per­sonnes dans la salle, enthou­siastes, et encore 2 000 per­sonnes dehors, déçus de ne pas avoir pu ren­trer faute de place mais orga­ni­sant car­ré­ment dans la rue des ate­liers consti­tuants pour pro­fi­ter du plai­sir d’être ensemble et pour faire des choses impor­tantes), de la soi­rée de lan­ce­ment de la [R]évolution des Coli­bris, avec Pierre Rabhi, Cyril Dion et plein de gens épa­tants : la soi­rée inté­grale est visible ici.

C’é­tait à Paris, en février 2013, et ce que j’ai dit ce soir-là en 17 minutes n’a pas pris une ride, je crois (en 2022, en pleine bas­cule tota­li­taire) : on est bien sur l’es­sen­tiel de l’es­sen­tiel, pour le des­tin de toute l’humanité :
 


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Pétition pour la réintégration des 15 000 soignants « suspendus » (« vaporisés » aurait dit Orwell dans « 1984 ») 

Péti­tion pour la réin­té­gra­tion des 15 000 soi­gnants « suspendus » :
https://www.leslignesbougent.org/petitions/pour-la-reintegration-des-15–000-soignants-suspendus-8410

Faute de consti­tu­tion, les des­potes se foutent pas mal de nos cris de colère, même légi­times. Mais j’ai quand même signé cette péti­tion, avec ce commentaire :

La révol­tante TORTURE DES OPPOSANTS poli­tiques dans le sys­tème de soin est conforme à la logique de des­truc­tion de l’hô­pi­tal public, crime per­pé­tré depuis 50 ans par nos pré­ten­dus « repré­sen­tants » — deve­nus par cor­rup­tion des fana­tiques du mar­ché : leur objec­tif (inavouable à la télé) est de faire de tous les ser­vices publics des « centres de pro­fit » : « starve the beast » (« affa­mer la bête »… en par­lant de l’É­tat) est leur slo­gan, qui résume leur pro­gramme anarcho-capitaliste.

La construc­tion arbi­traire et déli­bé­rée d’une épou­van­table « DETTE PUBLIQUE », abso­lu­ment non néces­saire et tota­le­ment rui­neuse, a été, depuis POMPIDOU, l’ou­til cen­tral per­met­tant tous les CHANTAGES, rabâ­chés par ceux qu’on appelle frau­du­leu­se­ment des éco­no­mistes (alors que ce sont des employés de banque, des col­la­bo­ra­teurs des usuriers).

Diag­nos­ti­quer « l’er­reur des res­pon­sables », leur incom­pé­tence, c’est refu­ser de voir à la fois leur tra­hi­son et, pré­ci­sé­ment, leur irresponsabilité.
Ce à quoi nous avons affaire est un COMPLOT (stric­to sen­su, et ultra docu­men­té, depuis des décen­nies) contre le concept même de ser­vice public : en pri­vant ceux qui tra­vaillent de leurs pro­tec­tions (ser­vices publics, droit du tra­vail, ins­ti­tu­tions de soli­da­ri­té), les com­plo­teurs livrent les tra­vailleurs sans défense à leurs exploiteurs.

Mais, si nous sommes gou­ver­nés par nos pires enne­mis, et sans défense contre leurs félo­nies, c’est parce que nous n’a­vons pas de constitution.

Et cette absence de consti­tu­tion digne de ce nom découle logi­que­ment, fata­le­ment, de NOTRE PROPRE DÉMISSION du pro­ces­sus constituant.

Si l’on veut pro­té­ger nos ser­vices publics, il fau­dra apprendre à ins­ti­tuer NOUS-MÊMES la puis­sance poli­tique qui nous manque pour nous défendre contre nos représentants.

Étienne Chouard.

 


 
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Ariane Bilheran et Vincent Pavan : LE DÉBAT INTERDIT – Langage, covid et totalitarisme – NOUS DEVONS NOUS PRÉPARER 

Chers amis,

Dans cette ambiance de (début de) fin du monde, je suis en train de lire un livre pas­sion­nant, d’A­riane Bil­he­ran et Vincent Pavan ; il s’in­ti­tule « LE DÉBAT INTERDIT – Lan­gage, covid et tota­li­ta­risme », et je vous le recom­mande car il aide à prendre du recul sur ces deux années char­nières en pré­sen­tant une lec­ture très hété­ro­doxe mais aus­si très instructive.

Ariane Bilheran et Vincent Pavan Le debat interdit. Langage Covid et totalitarisme 2022

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SOMMAIRE
Avant-propos
Préface
Introduction
Préambule

LA LANGUE COMME PATRIMOINE

CHAPITRE 1.
LA PERVERSION DE LA SCIENCE : LA LOGIQUE, L’ÉPIDÉMIOLOGIE ET LE RAPPORT À L’EXPÉRIENCE
Le lan­gage mathé­ma­tique : un for­ma­lisme deve­nu vide de sens
Une bien pauvre épidémiologie
Une crise de la science et de la politique

CHAPITRE 2.
LA PERVERSION DE LA LANGUE À DES FINS POLITIQUES : ANALYSE DE LA LANGUE COVID ET DE SA SÉMANTIQUE
Les sophismes au prin­cipe de la poli­tique déployée
Les biais inter­pré­ta­tifs occul­tant l’argumentation principale
La per­sua­sion par la charge émo­tion­nelle des dis­cours poli­tiques et médiatiques
Les néo­lo­gismes, le nou­veau lexique pour pen­ser et le lan­gage administratif
Les amal­games, les assi­mi­la­tions et les inter­ro­ga­tions faussées
Les euphé­mismes, les super­la­tifs et les slogans
Les glis­se­ments de sens, la dis­pa­ri­tion de mots et les métaphores
Les incan­ta­tions hyp­no­tiques et le collage
Les para­doxes et les clivages

CHAPITRE 3.
LA PERVERSION MORALE, ÉPISTÉMOLOGIQUE ET PSYCHOLOGIQUE
Épis­té­mo­lo­gie et déon­to­lo­gie : le rap­port à la vérité
L’irresponsabilité scien­ti­fique et politique
La frac­ture du temps et de l’espace
Le déni des ori­gines et le pri­mat du mimétisme

CHAPITRE 4.
L’IDÉOLOGIE SANITAIRE ET LE PARADIGME TOTALITAIRE
Rap­pel his­to­rique : des dan­gers d’une idéo­lo­gie sanitaire
La rup­ture silen­cieuse et mas­quée du contrat social par une néo-réa­­li­­té guer­rière et numérique
Le corps social malade : l’idéologie de la san­té et son corol­laire xénophobe
« L’homme nou­veau » et le para­digme totalitaire
L’effondrement de la morale et de la Justice

Conclu­sion

LE TOTALITARISME EN MARCHE ET LA SUITE

Je rap­proche ces ana­lyses de celles d’Alain Supiot qui, lui aus­si, repère et dénonce les pro­jets scien­tistes de gou­ver­nance par les nombres qui sont en train de dépo­li­ti­ser nos socié­tés et d’es­sayer de nous trans­for­mer en rouages d’une méca­nique inhu­maine, en éli­mi­nant pro­gres­si­ve­ment toutes les formes de débat véri­ta­ble­ment contradictoire.

Je suis sou­vent gêné par une ten­dance des psy­cho­logues à tout psy­cho­lo­gi­ser, et fina­le­ment à nous voir tous un peu comme des malades men­taux (…), et je sens ça par­fois chez Ariane aus­si ; mais dans l’ur­gence des dan­gers de la bas­cule en cours, je ne prête pas trop atten­tion à ces appréhensions.

Dans la vidéo ci-des­­sous, je trouve éga­le­ment utiles les réflexions d’A­riane sur les condi­tions qui rendent pos­sible une bas­cule tota­li­taire, et notam­ment ce qui conduit une popu­la­tion à accep­ter — et même à par­ti­ci­per — à la per­sé­cu­tion de boucs émis­saires (par défi­ni­tion par­fai­te­ment inno­cents) : si nous étions nom­breux à être trans­for­més — par l’ur­gence des dan­gers — en résis­tants héroïques (cou­ra­geux), le régime auto­ri­taire ne pour­rait pas deve­nir tota­li­taire, car un régime tota­li­taire a besoin à la fois de la pas­si­vi­té géné­rale et de la com­pli­ci­té de nom­breux petits chefs arbitraires :
.

Vous pour­rez retrou­ver de nom­breuses inter­ven­tions d’A­riane et de Vincent dans des réunions du CSI — le très ins­truc­tif Conseil Scien­ti­fique Indé­pen­dant, tous les jeu­dis à 21 h —, et plus géné­ra­le­ment sur CrowdBunker :

https://​crowd​bun​ker​.com/​s​e​a​r​c​h​?​q​=​b​i​l​h​e​ran

https://​crowd​bun​ker​.com/​s​e​a​r​c​h​?​q​=​p​a​van

Je vous sou­haite à tous beau­coup de courage.

Étienne.

 


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[bien se concentrer sur l’essentiel] Etienne Chouard – Conférence avec les Gilets jaunes au Théâtre Toursky à Marseille, 14 janvier 2019 

Chers amis,

Voi­ci, en une seule vidéo, l’im­por­tante ren­contre avec les Gilet jaunes à Mar­seille, au théâtre Tours­ky, le 14 jan­vier 2019. Le mon­tage en 7 par­ties avait été réa­li­sé à l’é­poque par Lio­nel Far­ru­gia (https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​3​V​o​Z​n​–​a​d​–​m​I​&​l​i​s​t​=​P​L​p​P​B​A​Q​8​B​6​i​l​H​w​V​g​q​m​P​C​s​i​X​Y​F​8​F​S​w​6​s​e​_​X​&​i​n​d​e​x​=​1​&​t​=0s), que je remer­cie ici pour ce tra­vail important.
Sommaire

0:00 1ère par­tie : le constat d’une consti­tu­tion à réécrire

Ma thèse, NOTRE CAUSE COMMUNE c’est notre impuis­sance poli­tique (condam­nés que nous sommes à seule­ment élire, et donc à renon­cer à voter, à déci­der), et cette impuis­sance est pro­gram­mée dans la « constitution ».

14:50 2ème par­tie : Ate­liers consti­tuants, Gilets jaunes, prise de conscience d’une cause commune

16:07 L’exemple de L’INDEXATION SUR L’INFLATION des salaires, des loyers, des retraites, et de tous les contrats, et de la DÉSINDEXATION cri­mi­nelle par les élus (eux-mêmes riches à mil­lions et pas tou­chés par les lois qu’ils votent).

18:16 Sup­pres­sion des coti­sa­tions, des­truc­tion de la sécu­ri­té sociale et des hôpi­taux Et PERSONNE NE RÉAGIT à ces crimes contre le bien commun.

19:17 et puis là, le jour se lève : les Gilets jaunes appa­raissent, par­tout partout…

21:15 GAUCHE/DROITE est un cli­vage per­ti­nent mais LÉGISLATIF, donc inutile puisque nous sommes dans un car­can total : ce n’est pas nous qui déci­dons, donc c’est idiot de nous se dis­pu­ter sur ces sujets. L’in­no­va­tion his­to­rique d’une reven­di­ca­tion CONSTITUANTE des Gilets jaunes : LE RIC.

29:30 Paren­thèse sur le TIRAGE AU SORT
(« n’é­cou­tez pas les gens qui disent du mal de moi : écou­­tez-moi… 🙂 c’est plus fiable »)

33:04 Suite sur le RIC : cette pro­cé­dure nous rend à la fois l’i­ni­tia­tive et le vote, c’est-à-dire les deux termes essen­tiels de la SOUVERAINETÉ.

33:53 : Content de pou­voir débattre avec un élu (d’ha­bi­tude, ils me fuient…), mais nous avons tous besoin de ces contro­verses publiques loyales entre les élus et les élec­teurs sur les cri­tiques du gou­ver­ne­ment repré­sen­ta­tif. Au lieu de ça, tous ces voleurs de parole (Cou­tu­rier, Jof­frin…) se contentent de me trai­ter de « fas­ciste », d e « confu­sion­niste » ou autre extra­va­gance, alors qu’ils refusent d’or­ga­ni­ser un débat, peut-être parce qu’ils ne sont pas capables d’ar­gu­men­ter avec un véri­table oppo­sant au sys­tème de domi­na­tion parlementaire.

36:20 Bien sûr que je peux me trom­per… mais c’est quand même exa­gé­ré de tenir à l’é­cart des oppo­sants sérieux alors que c’est si important .

38:03 « Je ne parle pas qu’à des gens en confé­rence (peut-être convain­cus d’a­vance), je parle aus­si à des gens au hasard : quand je vais à Bor­deaux, j’ai 7 heures de train, et le gars qui est assis à côté de moi, il ne sait pas encore que bien­tôt il va être citoyen consti­tuant 🙂 ça marche à tous les coups »

38:38 Je reviens aux Gilets jaunes, mes chers Gilets jaunes, EXEMPLAIRES (ils font ce que nous devrions tous faire). Ces gens-là sortent de chez eux, refont socié­té, partout.

40:45 3e par­tie : EXEMPLE D’ÉCRITURE par des Gilets jaunes (vers Agen) des règles de leur représentation 

Ils ont besoin de repré­sen­tants et, AVANT de dési­gner des repré­sen­tants, ils réflé­chissent aux termes de leur représentation.

On lit ensemble le docu­ment que j’ai dis­tri­bué, et que vous trou­ve­rez ici : https://​www​.chouard​.org/​w​p​–​c​o​n​t​e​n​t​/​u​p​l​o​a​d​s​/​2​0​2​1​/​0​5​/​P​D​F​–​P​r​o​p​o​s​i​t​i​o​n​–​d​e​–​f​o​n​c​t​i​o​n​n​e​m​e​n​t​–​d​e​–​R​I​C​–​d​u​–​E​t​i​e​n​n​e​–​C​h​o​u​a​r​d​.​pdf (en bas du verso)

52:00 Réflé­chis­sez à ce docu­ment, amé­­lio­­rez-le. Mais faites atten­tion à ne pas deve­nir trop sévère avec vos repré­sen­tants : il faut qu’il puissent tra­vailler. Besoin d’une appli­ca­tion qui nous per­met­tait d’é­lire notre repré­sen­tant, puis de com­mu­ni­quer avec lui pen­dant qu’il nous repré­sente, et même de lui reti­rer notre confiance au moment même où il nous trompe (et son télé­phone vire­rait au rouge pour mon­trer qu’il n’est plus légi­time à par­ler en notre nom).

59:20 4e par­tie : Pour­quoi écrire nous-mêmes les règles du RIC ? 

Nous avons trou­vé une cause com­mune : apprendre à ins­ti­tuer nous-mêmes la puis­sance poli­tique qui nous manque.

1:03:44 Il y a des Gilets jaunes qui ont du mal à faire du RIC une prio­ri­té unique : ils réclament des mesures sociales. Exemple de la TVA réduite sur les pro­duits de 1ère néces­si­té (mesure rigou­reu­se­ment inter­dite par l’UE).

01:04:40 la pri­son euro­péenne a été construite autour de la pri­son fran­çaise. En deve­nant consti­tuants, donc sou­ve­rains, on sor­ti­ra en même temps des deux prisons.

01:07:20 Besoin d’é­co­no­mistes amis du peuple pour chif­frer le coût des prix administrés.

1:8:40 5e par­tie : EXEMPLE DE RÈGLES DU RIC

1:24:10 6e par­tie : éclai­rer l’o­pi­nion avant de légi­fé­rer : impor­tance péda­go­gique de la MISE EN SCÈNE DES CONFLITS

Exemple his­to­rique des contro­verses publiques entre Pla­ton et Démo­crite sur l’A­go­ra à Athènes.

1:27:20 Tous les profs devraient don­ner cours à deux (2 profs pas d’accord).

1:28:04 Paren­thèse ESSENTIELLE sur la SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE

1:35 7e par­tie : éclai­rer l’o­pi­nion – INDISPENSABLE INDÉPENDANCE DE L’INFORMATION – QUEL FORCE don­ner au RIC ?


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REDESCENTE SUR TERRE – 3 juin 2022 — Le briefing hebdomadaire de Slobodan Despot 

Per­son­nel­le­ment, je suis abon­né à l’An­ti­presse et je ne manque pas un brie­fing de Slo­bo­dan, chaque vendredi.

Je vous invite à voir celui de cette semaine, très éclai­rant comme d’habitude :

 


 
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Amine UMLIL, important lanceur d’alerte sur l’effondrement de la pharmacovigilance en France au sujet des injections expérimentales forcées 

Bon­jour à tous.

Ce qui se passe depuis deux ans est révol­tant à tout point de vue. Le pié­ti­ne­ment de tous les grands prin­cipes pro­tec­teurs des liber­tés publiques par ceux-là mêmes qui sont (très bien) payés pour les pro­té­ger est conster­nant. J’y vois la confir­ma­tion que, pri­vés de garan­tie de nos droits et faute de sépa­ra­tion des pou­voirs, nous n’a­vons pas de consti­tu­tion.

Pour aider à per­ce­voir les com­po­santes de ce qui peut s’a­na­ly­ser comme une bas­cule  tota­li­taire, je rap­pelle le « Rap­port Dic­ta­ture 2020 publié et tenu à jour par l’a­vo­cate Vir­gi­nie de Arau­­jo-Rec­­chia : https://​drive​.google​.com/​f​i​l​e​/​d​/​1​M​O​0​v​Q​n​4​u​g​–​o​e​3​L​5​T​u​F​K​w​N​L​2​f​h​W​g​B​W​k​N​P​/​v​iew

Au milieu de cette ambiance de fin du monde (avec le consen­te­ment —  plus effroyable encore que les intrigues des puis­sants — d’une grande par­tie de la popu­la­tion, hébé­tée par une dés­in­for­ma­tion quo­ti­dienne), sur­gissent quelques héros, per­son­na­li­tés ver­tueuses et cou­ra­geuses entrées en résis­tance contre les pou­voirs abu­sifs. Par­mi ces héros, je vou­drais signa­ler aujourd’­hui le cas d’Amine UMLIL, phar­ma­cien spé­cia­liste de la phar­ma­co­vi­gi­lance depuis des décen­nies, qui vient de pré­sen­ter une com­mu­ni­ca­tion impor­tante au Sénat. Je repro­duis d’a­bord ici cette audi­tion, puis je pro­fi­te­rai de ce billet pour regrou­per ici quelques autres docu­ments sur le tra­vail de ce for­mi­dable phar­ma­cien lan­ceur d’alerte :


L’au­di­tion com­plète devant l’O­PECST, Office par­le­men­taire d’é­va­lua­tion des choix scien­ti­fiques et tech­no­lo­giques (la vidéo dure 18h20) :
https://​videos​.senat​.fr/​v​i​d​e​o​.​2​9​0​8​9​3​1​_​6​2​8​c​b​f​d​4​c​6​7​c​f​.​d​e​c​l​a​r​a​t​i​o​n​–​a​n​a​l​y​s​e​–​e​t​–​c​o​m​m​u​n​i​c​a​t​i​o​n​–​a​u​t​o​u​r​–​d​e​s​–​e​f​f​e​t​s​–​i​n​d​e​s​i​r​a​b​l​e​s​–​d​e​s​–​v​a​c​c​i​n​s​–​c​o​n​t​r​e​–​l​a​–​c​o​v​i​d​-19


Le rap­port d’A­mine Umlil, rap­port impor­tant, évo­qué au tout début de son audition :

Amine UMLIL Limpossible consentement Effets indesirables des vaccins contre la Covid 19 et systeme de pharmacovigilance francais

(Cli­quer sur l’i­mage pour vous pro­cu­rer le rapport.)


Cette audi­tion essen­tielle aurait dû don­ner beau­coup plus de temps à Amine Umlil et, au lieu de cela, elle a été inter­rom­pue « pour des rai­sons tech­niques », puis inter­rom­pue par ceux dont il dénon­çait les crimes, puis car­ré­ment écour­tée « faute de temps »… Son pré­sident, col­la­bo­ra­teur atti­tré du sys­tème, avait été inti­mi­dé par les chiens de garde du régime pour avoir osé don­ner (un tout petit peu de) la parole publique à des dis­si­dents de la doxa du covid.

Il est impor­tant, pour nous tous, de don­ner vrai­ment la parole à nos lan­ceurs d’alerte.
Je vous demande de signa­ler, dans les com­men­taires, tout ce que vous connais­sez et qui a trait aux tru­cages de la phar­ma­co­vi­gi­lance par­tout sur terre.

Je copie ci-des­­sous quelques autres inter­ven­tions d’A­mine Umlil que j’ai vu pas­ser ces der­niers temps.

Étienne.


[Chez Bercoff, Sud Radio] Audition choc du Dr Amine Umlil devant le Sénat :
« Il y a un principe d’inviolabilité du corps humain »


Dr Amine Umlil : « Aujourd’hui, il n’y a pas de contre-pouvoir » :

https://​www​.fran​ce​soir​.fr/​v​i​d​e​o​s​–​l​e​n​t​r​e​t​i​e​n​–​e​s​s​e​n​t​i​e​l​/​a​m​i​n​e​–​u​m​l​i​l​–​e​n​t​r​e​t​i​e​n​–​e​s​s​e​n​t​iel


Les com­mu­ni­ca­tions d’Amine Umlil au CSI, Conseil Scien­ti­fique Indé­pen­dant (CSI tous les jeu­dis soirs, à 21h) :

Réunion publique n°19 du CSI Conseil Scientifique Indépendant, 19 août 2021 :

Réunion Publique n°32 du Conseil Scientifique Indépendant, 18 novembre 2021 :

Réunion publique n°44 du Conseil Scientifique Indépendant, 24 février 2022


 


 
Pas de fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet,
pour cause de CENSURE sur ce sujet,
consi­dé­ré comme « inter­dit au peuple » par les dominants 🙄
 


 
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Vidéo de mon intervention au 3ème Festival Citoyen (près de Toulon) du 1er mai 2022 

Sur l’élection et le tirage au sort, sur le RIC, sur le pro­ces­sus consti­tuant popu­laire per­ma­nent, sur Alain (Émile Char­tier), sur les élec­tions sans can­di­dats, sur les gilets jaunes et sur la prio­ri­té abso­lue que nous devrions tous don­ner à l’é­la­bo­ra­tion des règles de notre repré­sen­ta­tion, sur les phi­lo­sophes (presque tous anti­dé­mo­crates), sur Ber­nard Manin, etc.

Il fau­drait rédi­ger le som­maire minu­té de cette chouette vidéo 🙂

Edit 17h : le tra­vail sur le som­maire minu­té a (déjà) été com­men­cé par Pierre et Lena (mer­ci !) :

00:00:00 Etienne CHOUARD au 3ème fes­ti­val citoyen
0:32 Quelle ton ana­lyse de l’élection présidentielle ?
Même pour ceux qui savent que l’élection n’a rien de démo­cra­tique, c’est pire que ça : l’élection est une pro­cé­dure ANTI-démo­­cra­­tique, elle nous tient com­plè­te­ment à l’é­cart de toute déci­sion publique.
7:40 Aujourd’hui, on n’est pas citoyen, on est élec­teur : mots aus­si dif­fé­rents de sou­ve­rain et esclave.
8:30 Est-ce que tu peux déve­lop­per ces outils qui peuvent nous per­mettre d’être sou­ve­rain ? Le tirage au sort et le RIC CARL : Consti­tuant, Abro­ga­toire, Révo­ca­toire et Législatif ?
10:45 Élire n’est pas voter. Élire, c’est renon­cer à voter.
11:08 Quelle est la pro­cé­dure de déci­sion ? Quelle est celle qui fait de nous le sou­ve­rain ? Dans un réfé­ren­dum, vous n’élisez pas, dans un réfé­ren­dum, vous votez !
12:08 La ques­tion de l’initiative est abso­lu­ment déci­sive. Le seul réfé­ren­dum qui vaille, c’est celui qui est pris à l’initiative des citoyens.
12:24 Le RIC CARL, ça veut dire quoi ?
12:56 Réfé­ren­dum révo­ca­toire, Réfé­ren­dum abrogatoire,
14:08 Réfé­ren­dum législatif
16:43 On n’a pas besoin des institutions.
17:15 Peut-être je peux vous armer contre les objec­tions au réfé­ren­dum d’initiative citoyenne.
19:40 Deux bou­quins conseillés par le RIC :
– Cla­ra Egger et Raul Magni-Ber­­ton « LE RIC expli­qué à tous » et « Pour que voter serve enfin ». Cla­ra Egger défend le réfé­ren­dum d’initiative citoyenne constituant (!).
Par­mi les dif­fé­rents réfé­ren­dum d’initiative citoyenne pré­sen­tés par les par­tis, c’est celui de la France Insou­mise qui est le meilleur. Le RIC pro­po­sé est abro­ga­toire, révo­ca­toire et légis­la­tif. MAIS, il n’y a PAS le RIC CONSTITUANT. Pour­tant, le RIC consti­tuant, c’est celui qui donne accès à tout le reste (et celui qui garan­tit qu’on va gar­der notre souveraineté).
– Petit livre pour les gilets jaunes : Notre cause com­mune, Etienne Chouard
Notre cause com­mune, c’est d’apprendre à ins­ti­tuer nous-même notre propre puissance.
Je résume, dans ce bou­quin, ce que ce mou­ve­ment des Gilets jaunes avait d’extraordinaire. Ils ont com­men­cé à vivre ensemble, à refaire de la poli­tique qui ne soit pas de la poli­tique poli­ti­cienne. C’est un bon départ pour être consti­tuant : la MÉFIANCE par rap­port à tous les pou­voirs. Mais là, je me suis trom­pé : les Gilets jaunes sur ce point ne m’ont pas écou­té. Et ils se sont retrou­vés désar­més quand leurs repré­sen­tants n’ont pas fait ce qu’il fal­lait. Ils se sont dis­pu­tés. Nous devrions prio­ri­tai­re­ment réflé­chir ensemble aux règles de notre repré­sen­ta­tion. Écrire la consti­tu­tion du rond-point, du péage, de la com­mune, du quar­tier, il faut le faire tout de suite, AVANT de déci­der, avant de légiférer.
25:25 Est-ce que tu peux déve­lop­per sur le tirage au sort.
27:45 Rap­pel de la ren­contre avec Atta­li, lors d’une émis­sion d’Étienne Chouard conduite par Tad­dei (CSOJ, ce soir ou jamais, sept. 2014).
28:35 LES FAIS : il y a une socié­té humaine qui a pra­ti­qué le tirage au sort tous les matins pen­dant 200 ans…
32:45 Depuis la révo­lu­tion fran­çaise, pen­dant 200 ans nous avons tes­té l’élection. Résul­tat : pen­dant 200 ans, le gou­ver­ne­ment des pauvres par les pauvres eux-mêmes.
Élec­tion ver­sus tirage au sort
34:09 Si vous sor­tez de là, de notre ren­contre cet après-midi, comme si vous étiez allé au ciné­ma et que vous ne deve­nez pas des agents de conta­mi­na­tion, tout est fou­tu. Il faut qu’on se passe le mot et qu’on n’accepte pas d’élire l’assemblée consti­tuante. Quand on élit des can­di­dats qu’on peut aider, ceux qui ont les moyens d’aider (les plus riches, quoi) gagnent tout le temps (parce qu’ils ont plus de moyens que les autres).
La pro­chaine révo­lu­tion, il faut qu’on se soit pré­pa­ré avant. Par­lez aux autres… Un ate­lier consti­tuant, c’est simple : vous êtes tout seul, vous pre­nez le texte de chez Dal­loz : Consti­tu­tion de 1958 (c’est le plan de notre pri­son poli­tique, il faut l’étudier pour pré­pa­rer notre éva­sion). Il faut le lire et s’apercevoir que nous ne sommes nulle part. Des­crip­tion de mon petit livre jaune : « Écrire nous-même la consti­tu­tion, exer­cices d’entraînement pour pré­pa­rer un pro­ces­sus consti­tuant popu­laire » : sur les pages de gauche, vous avez l’anti-constitution. Dans ce texte, sur toutes les pages de gauche, vous allez consta­ter que vous n’y êtes pas. C’est pour ça que je vous incite à l’écrire vous-même. Et puis sur les pages de droite, il y a la consti­tu­tion du Plan C. Sur ce blog depuis 15 ans, on a écrit une consti­tu­tion où le peuple est partout.
39:45 Pour reve­nir au tirage au sort, on a bien com­pris que pour Athènes ça fonc­tionne très bien. On voit à quoi peut abou­tir un mou­ve­ment tel que les gilets jaunes.
Si le tirage au sort peut abou­tir à des chambres de pro­po­si­tion, est-ce qu’il peut aus­si abou­tir à des chambres de contrôle ?
41:20 Concept récent d’échantillon repré­sen­ta­tif. Ce moment où nous arri­vons à un échan­tillon repré­sen­ta­tif, c’est très impor­tant pour la société.
43:00 Si vous vou­lez vous débar­ras­ser des par­tis, il faut vous débar­ras­ser de l’élection. Trai­te­ment des objec­tions au tirage au sort.
57:14 Com­ment favo­ri­ser l’engagement ?
59:23 Le mot de la fin : encore un mot d’Alain (Émile Char­tier) : « le suf­frage périt par l’acclamation. »
« Vous ne devriez pas m’applaudir parce que ça me trans­forme, et pas en bien : quand on est accla­mé, on se sent comme légi­ti­mé par l’acclamation pour tout déci­der à la place des autres.

Étienne.

 


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[passionnant] La foule peut-elle s’organiser SANS CHEF ? sur la chaîne (importante) Fouloscopie 


Sous cette vidéo, ce matin, j’ai lais­sé ce commentaire :

Mer­ci, c’est pas­sion­nant (une fois de plus).

Cette expé­rience d’au­to-orga­ni­sa­tion me fait pen­ser au tra­vail épa­tant de Fré­dé­ric Laloux, que vous connais­sez peut-être, et qui va aus­si dans le sens de l’ap­ti­tude humaine à tra­vailler sans chef (et donc, indi­rec­te­ment, dans le sens de la pos­si­bi­li­té d’une démo­cra­tie réelle). Je trouve cette confé­rence de 2014 enthousiasmante :

Confé­rence « Rein­ven­ting Orga­ni­za­tions » en fran­çais (Fla­gey, Bruxelles, 2014) :

La des­crip­tion de la vidéo en pro­pose une table des matières chronologique :

——————————-
De 19 minutes à 26 minutes : exemple de rai­son d’être, l’his­toire d’une belle approche alter­na­tive des soins de san­té repré­sen­tée par Buurt­zorg, aux Pays-Bas, fon­dée par Jos de Blok

« L’au­to­ges­tion :
de 26 minutes à 33 minutes : pour­quoi fonc­tion­ner avec de la struc­ture mais sans hiérarchie ?
de 33 minutes à 37 minutes : S’il n’y a pas de hié­rar­chie qui décide et comment ?
de 37 minutes à 45 minutes : Com­ment on décide qui gagne com­bien dans ce genre de structure ?

Oser être vrai­ment soi-même au tra­vail, la plénitude :
de 45′ 30″ à 51 minutes : Pour­quoi être plei­ne­ment soi-même au travail ?
de 51 minutes à 54 minutes : Com­ment on fait concrè­te­ment pour les conflits ?
de 54 minutes à 57 minutes : Un exemple d’ou­til pour les réunions – com­ment tenir l’e­go à l’écart ?
de 57 minutes à 1h00 : com­ment par­ta­ger qui on est et se dévoi­ler plus pro­fon­dé­ment avec ses col­lègues ? Pour­quoi on tra­vaille d’ailleurs ?

La rai­son d’être évolutive :
de 1h00 à 1h03 : ça signi­fie quoi mettre son tra­vail au ser­vice d’une rai­son d’être ?
de 1h03 à 1h06 : com­ment on fait pour les objec­tifs, la stratégie ?
de 1h06 à 1h10 : des pro­jets à l’é­preuve de la réalité
de 1h10 à 1h12 : dyna­mique de mise en place de nou­veaux pro­jets par des employés

De 1h14 à 1h15 : conclusion
de 1h20 à 1h23 : Et si on demande l’ex­clu­sion de quel­qu’un ? exemple ultime de ges­tion d’un conflit
de 1h24 à 1h29 : Et si l’en­tre­prise tra­verse de graves dif­fi­cul­tés finan­cières ? l’exemple de FAVI (sec­teur industriel) »
——————————-

Mer­ci pour tout ce que vous faites, vraiment.

Bien ami­ca­le­ment.

Étienne.


 


 
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Vendredi 27 mai 2022, à 21h30, discussion avec Philippe Fabry (historien étonnant) sur la démocratie et la guerre 

Bon­soir à tous 🙂

Un ami — Pablo Debray — vient de me faire décou­vrir un jeune his­to­rien — Phi­lippe Fabry —que je trouve pas­sion­nant (même si je me sens par­fois en pro­fond désac­cord avec lui) , et avec qui je vais par­ler demain, avec vous, d’ins­ti­tu­tions, de démo­cra­tie, et de l’in­fluence pos­sible des ins­ti­tu­tions sur les guerres.

Voi­ci d’a­bord le lien pour suivre la ren­contre, le ven­dre­di 27 mai 2022 à 21h30 :
https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​o​d​k​f​5​T​x​S​NQ0

Je vou­drais ensuite vous signa­ler quelques pistes pour décou­vrir un peu son tra­vail avant l’é­mis­sion, si le coeur vous en dit.

Le site de Phi­lippe Fabry : https://​www​.his​to​rio​no​mie​.net/

Son compte twee­ter : https://​twit​ter​.com/​H​i​s​t​o​r​i​o​n​ome

Sa page Wiki­pé­dia : https://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​P​h​i​l​i​p​p​e​_​F​a​b​r​y​_​(​h​i​s​t​o​r​i​e​n​_​d​u​_​d​r​oit)

Son der­nier petit livre (3€ seule­ment), très intéressant :
« Le Pré­sident ABSOLU – La 5e Répu­blique contre la démocratie »

Philippe Fabry Le president absolu 1Philippe Fabry Le president absolu 4e de couv

Sa chaîne You­tube : https://​www​.you​tube​.com/​c​h​a​n​n​e​l​/​U​C​D​9​V​N​J​1​Y​y​4​z​A​O​L​Z​s​6​A​9​S​URw

Pour vous aider à décou­vrir cet his­to­rien, je trouve très bien faite cette syn­thèse des tra­vaux de Phi­lippe Fabry, écrite par Pablo Debray (co-fon­­da­­teur du MCP) :

Enfin, je vous signale les trois pre­mières vidéos de Phi­lippe que j’ai vues, et que j’ai trou­vées très inté­res­santes (à la fois ori­gi­nales et très sti­mu­lantes pour la pensée) :

Cette vidéo sur le risque de guerre en Ukraine a été publié le 29 novembre 2021, donc bien avant l’in­ter­ven­tion russe en Ukraine.

Il me semble utile, que l’on soit d’ac­cord ou pas avec ces thèses, de s’a­bon­ner à cette chaîne pour élar­gir nos hori­zons de pensée.

Voi­là. Nous avons, appa­rem­ment, encore beau­coup de vidéos à décou­vrir, mais là, j’ai déjà hâte de par­ler « ins­ti­tu­tions, démo­cra­tie et guerres » avec Philippe 🙂

Au plai­sir de vous y retrou­ver, dans le chat de la ren­contre ou plus tard ici, dans les commentaires.

Étienne.


 


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Rendez-vous sur Radio Québec ce mercredi 25 mai 2022 à 18h, pour un échange de vues avec Alexis Cossette-Trudel 

Rediffusion

Chers amis,

J’ai décou­vert Alexis Cos­­sette-Tru­­del — et sa chaîne RadioQuébec.tv — au tout début de 2020, avec « la crise COVID ».

J’aime bien ce jeune homme ; si je ne suis pas d’ac­cord avec tout ce qu’il dit, bien sûr, je trouve qu’il fait un bon tra­vail de jour­na­liste digne de ce nom : sus­pi­cieux à l’en­contre de tous les pou­voirs, révé­lant — et arti­cu­lant entre elles — des infor­ma­tions impor­tantes, cher­chant à sour­cer du mieux pos­sible tout ce qu’il nous signale, affron­tant cou­ra­geu­se­ment les médi­sances et les calom­nies (dont tous les vrais oppo­sants sont vic­times)… J’ap­prends plein de choses impor­tantes en l’écoutant.

La semaine pas­sée, on s’est dit quelques mots au télé­phone pour la pre­mière fois. Je suis content que nous puis­sions tous les deux échan­ger nos points de vue cet après-midi, à 18h (heure française).

Je crois que le live sera publié sur plu­sieurs sup­ports, dont celui-ci : https://​rumble​.com/​u​s​e​r​/​R​a​d​i​o​Q​u​e​bec.

Au plai­sir de vous y retrouver.

Étienne.

 


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Henri Guillemin : 15 conférences passionnantes et importantes sur LES DEUX RÉVOLUTIONS FRANÇAISES, 1789–1792 puis 1792–1794 (regroupées par les​-crises​.fr)

Oli­vier Ber­ruyer, sur son for­mi­dable site les​-crises​.fr, vient de publier un réca­pi­tu­la­tif bien fait et utile (c’est com­mode de tout pré­sen­ter au même endroit) sur une série essen­tielle de notre cher Guille­min, sur la Révo­lu­tion fran­çaise.

Je lui pique cette perle sans hési­ter, pour l’ac­cueillir ici, sur ce blog qui aime et res­sasse Guille­min depuis plus de dix ans (2009, je crois).

Ces confé­rences sont consi­gnées dans un des livres les plus impor­tants de Guille­min : 1789–1792 1792–1794 Les DEUX révo­lu­tions françaises

Étienne.

Henri Guillemin pensif
Hen­ri Guillemin

 


Oli­vier Ber­ruyer : « Il y a exac­te­ment 30 ans, le 4 mai 1992, Hen­ri Guille­min tirait sa révé­rence à l’âge de 89 ans, après avoir mené une longue et brillante car­rière, d’une rare inté­gri­té, lais­sant une œuvre très consé­quente dont le regain d’intérêt ne fai­blit pas.
Pour lui rendre hom­mage, nous repu­blions ci-des­­sous sa série de vidéos sur la Révo­lu­tion française. »

Source : https://​www​.les​-crises​.fr/​i​l​–​y​–​a​–​3​0​–​a​n​s​–​h​e​n​r​i​–​g​u​i​l​l​e​m​i​n​–​n​o​u​s​–​q​u​i​t​t​a​i​t​–​l​e​–​4​–​m​a​i​–​1​9​92/

Révolution française #01 : La préparation spirituelle

1789–1794, la Révo­lu­tion fran­çaise couvre cinq années de l’histoire de France. Mais que sait-on de cette période ? Hen­ri Guille­min ne se contente pas des ver­sions offi­cielles et convenues.

Pour l’historien fran­çais, en 1789, on assiste à une révo­lu­tion des gens de bien, qui doit per­mettre à la bour­geoi­sie d’affaires d’accéder au pou­voir, quitte à le par­ta­ger avec l’aristocratie dans le res­pect d’un cer­tain ordre social. La vraie Révo­lu­tion, popu­laire, qui se pré­oc­cupe réel­le­ment des classes pauvres, du Quart État, res­tait à venir. Elle aura vécu de 1792 à 1794 et sera liqui­dée avec la mort de Robes­pierre. C’est donc de ces deux Révo­lu­tions fran­çaises que va trai­ter Hen­ri Guille­min, en bous­cu­lant sin­gu­liè­re­ment, une fois de plus, les idées reçues.

Source : RTS, Hen­ri Guille­min, 22-10-1966

Révolution française #02 : La France en 1789

Hen­ri Guille­min traite des influences et des causes de la révo­lu­tion qui allait bou­le­ver­ser l’ordre immuable de l’Europe poli­tique. Deux causes à l’origine de cette prise de conscience sociale : la consti­tu­tion d’une nou­velle classe, la hausse consi­dé­rable des prix conju­guée avec une forte aug­men­ta­tion de la population.

Source : RTS, Hen­ri Guille­min, 15-10-1966

Révolution française #03 : Les États généraux

Vizille, dans le Dau­phi­né. Pré­fi­gu­ra­tion des Etats géné­raux, cette réunion du 21 juillet 1788 groupe des notables, des aris­to­crates, des ecclé­sias­tiques et des bour­geois. A la tête des finances fran­çaises, Brienne a rem­pla­cé Necker, chas­sé par le roi. Les Etats géné­raux n’avaient plus été convo­qués depuis 1614. Le 28 août 1788, le roi rap­pelle Necker, qui occupe à nou­veau son poste de chef du Tré­sor français.

La situa­tion éco­no­mique est désas­treuse, celle du peuple into­lé­rable. Les prix sont en hausse. Arti­sans et ouvriers n’arrivent presque plus à sub­sis­ter. Chô­mage dans la soie­rie. La situa­tion de la pay­san­ne­rie n’est guère plus enviable. Elle doit payer de lourdes taxes qui ne pro­fitent qu’à des nobles sou­cieux de s’enrichir à bon compte. Les émeutes de 1789 vont écla­ter dans ce cli­mat social détérioré.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #04 : Juillet 1789

Il était huit heures du matin à Ver­sailles, le 15 juillet 1789 lorsque le duc de La Roche­­fou­­cauld-Lian­­court annon­çait à Louis XVI que, la veille, les Pari­siens avaient pris la Bas­tille. Sur­pris que l’on s’attaque à une pri­son qui n’avait plus que sept déte­nus (deux fous, quatre faus­saires et un fils de famille enfer­mé à la demande de ses parents), Louis XVI, on le sait avait deman­dé si c’était une révolte. « Non, sire, lui répon­dit le duc, c’est une révolution. »

La révo­lu­tion avait com­men­cé en réa­li­té quelques mois plus tôt, lorsqu’en 1788, Louis XVI avait déci­dé de réunir les États Géné­raux. En fai­sant ce qu’aucun roi n’avait osé faire avant lui depuis plus de 150 ans, le sou­ve­rain ouvrait une boîte de Pan­dore. Le roi avait convo­qué les États Géné­raux pour résoudre une situa­tion finan­cière catas­tro­phique, mais le 5 mai 1789, leurs dépu­tés étaient venus à Ver­sailles avec bien d’autres reven­di­ca­tions. Celles qu’exprimaient les cahiers de doléances rédi­gés au prin­temps, dans toutes les villes et tous les vil­lages de France, juste avant la réunion des États Généraux.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #05 : La grande peur bourgeoise

II faut bien com­prendre la signi­fi­ca­tion du 14 juillet, de la prise de la Bas­tille. Elle va sus­ci­ter une peur consi­dé­rable dans la bour­geoi­sie. La ter­reur de la popu­lace devient panique. «… Toutes ces âmes lamen­tables, les spo­liés du fisc, les déva­li­sés par Ver­sailles, toutes les faims, toutes les soifs, toutes les bouches tor­dues par le san­glot et le blas­phème, toutes les poi­trines pleines de ven­geance, la voi­là la popu­lace… C’est la lie du pres­soir social, c’est la plaie sociale vivante, une plaie deve­nue bouche, qui saigne et qui hurle, et qui mord. Avant de s’indigner devant la fureur du souffle, il faut savoir ce qu’était l’horreur du miasme…» Ain­si s’exprime Vic­tor Hugo, com­men­tant la Révolution.

Dès le 11 juillet 1789, le Comi­té per­ma­nent grou­pant les 307 grands élec­teurs pari­siens, crée une milice citoyenne, l’armement des gens conve­nables, diri­gée en appa­rence contre la Cour, mais en fait contre cette popu­lace. Ces milices bour­geoises patrouillent dès la nuit du 14 juillet dans la capi­tale, et s’emparent des armes des révol­tés contre quelque argent – il faut quand même man­ger et nour­rir sa famille ! A l’Assemblée natio­nale, les dépu­tés sont épou­van­tés par ce qui se passe : la grande peur bour­geoise se mani­feste ouver­te­ment. Les dépu­tés se suc­cèdent auprès du roi pour le sup­plier de reve­nir à Paris… Il y revient, il rap­pelle Necker et retire de la capi­tale ses troupes inutiles.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #06 : L’affaire religieuse

Un pénible inci­dent déclenche les jour­nées d’octobre. La situa­tion ali­men­taire de la capi­tale et de la pro­vince est catas­tro­phique. La farine est chère et le pain d’un prix inabor­dable pour les plus humbles. Le roi a fait venir à Ver­sailles un régi­ment des Flandres. Lors d’un dîner réunis­sant les offi­ciers, la cocarde tri­co­lore est pié­ti­née. Le 6 octobre, la foule enva­hit le Palais de Ver­sailles. Le roi accepte de reve­nir à Paris. Le 2 novembre, la situa­tion finan­cière du royaume étant catas­tro­phique, l’Assemblée natio­nale décide la main­mise de la Nation sur les biens de l’Eglise : 3 mil­liards de francs sont ain­si récupérés.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #07 : L’année 1790

Dans le cadre de la Révo­lu­tion fran­çaise, Hen­ri Guille­min aborde l’année 90. Après les évé­ne­ments de juillet 1789, le peuple espère et croit en la Révo­lu­tion : il peut man­ger, et la situa­tion s’est amé­lio­rée de ce fait. Les biens du cler­gé sai­sis en décembre 89 par l’Assemblée sont mis sur le mar­ché en une pre­mière tranche de 400 mil­lions. Qui va les acqué­rir ? Les pay­sans, comme le pré­tend Miche­let ? Non, c’est la bour­geoi­sie, ce sont les riches qui vont pro­fi­ter de cette « natio­na­li­sa­tion » des biens de l’Eglise.

Situa­tion en ce début de 1790 : l’Assemblée consti­tuante dirige la France mais ne repré­sente tou­jours pas la nation ; les aris­to­crates sont quelque peu dépouillés et les catho­liques mécon­tents à cause de la Consti­tu­tion civile du cler­gé – ils ten­te­ront ensemble de s’opposer à la Révo­lu­tion, mais ne pour­ront rien faire, ne rece­vant pas l’aide escomp­tée de l’étranger. Et l’armée ? Que vont faire les géné­raux ? Vont-ils se ral­lier à la cause révolutionnaire ?

Et il y a l’affaire des colo­nies ; la France a per­du l’Empire des Indes, mais res­tent les Antilles : Saint-Domingue où 30 000 colons vivent du labeur de 300 000 esclaves ; la « Décla­ra­tion des droits de l’homme » crée­ra quelque confu­sion : comme tous égaux… Cette année 90 est encore mar­quée par l’éviction défi­ni­tive de Necker et la dis­pa­ri­tion de Mira­beau, qui mour­ra en avril 1791. Mais un autre per­son­nage fait alors son appa­ri­tion sur la scène poli­tique : Georges-Jacques Dan­ton, fon­da­teur du Club des cordeliers.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #08 : Septembre 1792

Le Comi­té du Qua­trième État qui, jusqu’alors, n’était pas inter­ve­nu, décide dans la nuit du 9 au 10 août 1792, d’empêcher la Garde natio­nale d’avoir une défense sérieuse. Dan­ton tend un piège au chef de la Garde et convoque Man­dat à l’Hôtel de Ville où il est assas­si­né. La défense des Tui­le­ries est désorganisée.

La foule se rend aux Tui­le­ries où elle essaye de par­le­men­ter avec la Garde suisse, mais l’officier qui la com­mande ordonne sou­dain d’ouvrir le feu, et c’est le mas­sacre de nom­breux citoyens. Se regrou­pant, le peuple revient à la charge en grand nombre, et le roi, réfu­gié à l’Assemblée natio­nale donne l’ordre de ces­ser le feu. Les Suisses sont mas­sa­crés : mille morts contre quatre cents dans la foule.

Le peuple a com­pris enfin que le roi est de conni­vence avec l’étranger et que la Cour est un foyer de tra­hi­son. Pour la pre­mière fois, le Qua­trième Etat, c’est-à-dire les pauvres gens, les sala­riés, les « pas­sifs », prend part à la vie poli­tique fran­çaise. « C’est l’irruption de la France dans les affaires françaises ».

Robes­pierre dira : « Le peuple est enchaî­né dès qu’il dort, il est mépri­sé dès qu’il né se fait plus craindre, il est vain­cu dès qu’il par­donne à ses enne­mis avant de les avoir com­plè­te­ment domp­tés. Obser­vez, dit-il, ce pen­chant de cer­tains pour qui sont asso­ciés comme équi­va­lents, les mots de « pauvre » et les mots de « brigands ».

Les vrais bri­gands, ce sont ceux qui ne veulent consti­tuer la Répu­blique que pour eux-mêmes et qui suivent, dans tout, l’intérêt des riches. Ils sont les « hon­nêtes gens », ils sont les « gens comme il faut»… et nous, comme ils disent, nous sommes les « sans culottes », c’est-à-dire la canaille » ! Le dépu­té Cou­ton réclame l’abolition com­plète des droits féo­daux, abo­lis depuis 1789 fic­ti­ve­ment, mais tou­jours exi­gés des paysans.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #09 : La crise de 1793

Le 21 sep­tembre 1792, la Conven­tion se réunit. Mais les élec­tions pari­siennes a la Conven­tion ont été par­tiel­le­ment tru­quées et ter­ri­ble­ment diri­gées. A Paris c’est donc toute l’extrême-gauche cor­de­lière qui va rem­por­ter ces élec­tions. Robes­pierre, Dan­ton, Marat ils sont tous là. On a beau avoir le suf­frage uni­ver­sel, la com­po­si­tion sociale de la Conven­tion est la même que celle de la Consti­tuante et de la Légis­la­tive. C’est tou­jours les grands notables, les pro­prié­taires, les pos­sé­dants qui par­viennent à être les délé­gués de la France. Sur les 750 dépu­tés de la Conven­tion, qui est pour la pre­mière fois élue au suf­frage uni­ver­sel, il y seule­ment deux ouvriers. Les Giron­dins sont encore là et ils se placent aux plus hauts postes.

Du côté de la guerre, après Val­my, les Prus­siens se sont reti­rés. Le 1er octobre 1792, le ter­ri­toire fran­çais est libé­ré. Ceci fait, on peut pas­ser aux choses sérieuses. On va assis­ter à la fin de l’année 92 à trois choses. Pre­miè­re­ment, une mise en scène de la poli­tique de conquête. Deuxiè­me­ment la poli­tique de libé­ra­tion s’accompagne d’une idée nou­velle, l’idée des limites natu­relles. Troi­siè­me­ment, il faut que les pays libé­rés par­ti­cipent aux dépenses. Il n’en faut pas plus pour déchaî­ner les géné­raux. C’est l’invasion du Pala­ti­nat jusqu’à Franc­fort, au nord, la Bel­gique est conquise.

Reste le pro­blème du roi. Pour la plèbe pari­sienne, le roi est res­pon­sable. Le roi est un traître, il faut le tuer. Le 21 jan­vier 1793 le roi Louis XIV est guillo­ti­né. Jusqu’à la fin il a espé­ré être sauvé.

Le 1er mars, les coa­li­sés attaquent sur le nord et l’est de la France à l’ouest c’est la Ven­dée qui prend feu, c’est la grande crise de 93.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #10 : Les Girondins se perdent

Hen­ri Guille­min pour­suit son évo­ca­tion de la Révo­lu­tion fran­çaise avec Les Giron­dins se perdent. Au début de 1793, la situa­tion est assez tra­gique en France. Les armées fran­çaises ont enva­hi la Bel­gique, mais la Conven­tion ne s’en tient pas là. Le 1er février, la guerre est décla­rée à l’Angleterre et, le 7, à l’Espagne. Le géné­ral Dumou­riez décide éga­le­ment d’envahir la Hol­lande, mais les coa­li­sés se pré­parent à contre-atta­­quer main­te­nant que l’affaire de la Pologne est momen­ta­né­ment liqui­dée. Le 8 mors, Dan­ton monte à la tri­bune de la Conven­tion et déclare la patrie en dan­ger ; il décrit une situa­tion plus dra­ma­tique qu’elle ne l’est. Il crée des agi­ta­tions dans Paris pour mettre les e hon­nêtes gens en situa­tion insup­por­table et per­mettre à Dumou­riez une opé­ra­tion mili­taire sur la capitale.

En novembre 1792, les Giron­dins avaient obte­nu la sup­pres­sion des tri­bu­naux cri­mi­nels qui n’avaient d’ailleurs guère fonc­tion­né. Le 9 mars, sans rai­son appa­rente, Dan­ton réclame la créa­tion d’un Tri­bu­nal révo­lu­tion­naire assor­ti de Comi­tés de sur­veillance qui, dans cha­cune des qua­­rante-huit sec­tions de Paris, dési­gne­ront les cou­pables au Comi­té de sûre­té géné­rale. Le 22 mars, après avoir ren­con­tré Dan­ton, Dumou­riez prend contact avec les Autri­chiens et, le 5 avril, il essaie d’entraîner ses troupes à la déser­tion sans tou­te­fois y par­ve­nir. Il se met alors seul au ser­vice de l’ennemi. Dan­ton, très com­pro­mis pour avoir pris la défense de ce géné­ral ‑qui vient de tra­hir, fait une volte-face totale.

Pour se sau­ver, sen­tant sa situa­tion per­son­nelle extrê­me­ment dan­ge­reuse, il va se retour­ner avec une vio­lence ter­rible contre les Giron­dins et pro­non­cer un effrayant dis­cours, le 10 avril. Il deman­de­ra par­don à Marat et ren­dra hom­mage à son jour­nal :L’Ami du Peuple ; il dénon­ce­ra vio­lem­ment les Giron­dins, deman­dant en fait leur exclu­sion et leur mort, ain­si que la tête du duc d’Orléans. Des « Comi­tés de salut public sont créés. C’est à ce moment que les forces centre-révo­­lu­­tion­­naires se déchaînent, pro­fi­tant de la situa­tion mili­taire inquié­tante et de l’explosion en Ven­dée. L’opposition entre les Giron­dins et la Mon­tagne – que l’on a sou­vent attri­buée à quelques riva­li­tés de per­sonnes – est une oppo­si­tion idéo­lo­gique fon­da­men­tale. Les Giron­dins se perdent. Deve­nus les enne­mis publics et les col­la­bo­ra­teurs de l’ennemi, ils seront défi­ni­ti­ve­ment per­dus lors des insur­rec­tions de juin.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #11 : La Terreur

En sep­tembre 1793, la Révo­lu­tion fran­çaise bas­cule, la France est mena­cée à l’extérieur par la guerre contre les plus grandes puis­sances euro­péennes et à l’intérieur par l’insurrection de plu­sieurs dépar­te­ments, les dépu­tés de la Conven­tion décident de prendre des mesures d’exceptions. La Ter­reur se carac­té­rise ain­si par un état d’exception des­ti­né à endi­guer mili­tai­re­ment, poli­ti­que­ment, et éco­no­mi­que­ment la crise mul­tiple à laquelle le pays est alors confronté.

Mais pour Hen­ri Guille­min, c’est Dan­ton qui est res­pon­sable de la Ter­reur qui va s’organiser à par­tir du 4 sep­tembre. Tout les jours, Dan­ton monte à la tri­bune de la Conven­tion pour obte­nir une tête par jour.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #12 : Danton contre Robespierre

Le 6 sep­tembre 93, Robes­pierre fait adjoindre deux nou­veaux membres au Comi­té de salut public, favo­rable à la Ter­reur. Alors voi­là consti­tué le grand Comi­té de salut public qui va être en fonc­tion jusqu’au 9 Ther­mi­dor. Paral­lè­le­ment, il y a la Ter­reur, inven­tée par Dan­ton. Mais qui sont ceux qui décident que les gens passent à la guillo­tine, c’est le Comi­té de sûre­té générale.

Pour Hen­ri Guille­min, le Comi­té beau­coup plus indé­pen­dant que l’histoire ne le pré­tend est com­po­sé d’hommes de Dan­ton. Robes­pierre avait ten­té une épu­ra­tion de ce comi­té. Ce même comi­té décide de tuer la reine, le 16 octobre. Un crime gra­tuit ? Ces crimes-là ce sont des crimes de Dan­ton, Robes­pierre n’y est pour rien.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #13 : La ligne droite

L’année 1794, la der­nière de la Révo­lu­tion, com­mence. Malade et usé, Robes­pierre fait par­tie du Comi­té de salut public, par devoir, après avoir refu­sé d’y entrer. Il est l’homme de la « ligne droite », il vou­drait une cité juste et il est l’objet d’attaques ter­ribles. « Héber­tistes » et par­ti­sans de Dan­ton sont notam­ment contre lui et il est remar­quable de patience.

Mais les « Héber­tistes », ultra-révo­­lu­­tion­­naires qui veulent la guerre à outrance et la pleine appli­ca­tion de la ter­reur, accusent les Comi­tés de modé­ran­tisme et d’impéritie ; en mars 1794, ils pensent même se sou­le­ver contre la Conven­tion, mais alors les Comi­tés les font guillo­ti­ner, le 24 mars. Le 30, Dan­ton est arrê­té à son tour et sera exé­cu­té le 5 avril. Robes­pierre alors sera chez lui, sombre.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #14 : Le secret de Robespierre

Avril 1794, les héber­tistes et les dan­to­nistes ne sont plus là, ils ont été liqui­dé. Alors la voie est libre pour la ligne droite de Robes­pierre. Hélas, déjà lorsque l’on avait exclu les Giron­dins, on avait pu croire que la voie était libre. Mais étaient par­ve­nu de nou­veaux obs­tacles. Mais qui est en scène ? Avant tout la Conven­tion qui a, entre les mains, tous les pou­voirs. Mais la Conven­tion se sont des riches, des notables. Ces gens ne subissent que contraints et for­cés, la poli­tique que leur impose le Comi­té de salut public parce qu’ils ont peur d’une contre-révo­­lu­­tion. Ils tolèrent mais ils tolèrent en guet­tant tout le temps l’occasion de ren­ver­ser la vapeur.

Et Robes­pierre dans tout ça. Il sait qu’il n’en a plus pour long­temps. Il se sent malade. Il assiste à toutes ces guillo­ti­nades, impuis­sant face au Comi­té de sûre­té géné­rale. Ils font pas­ser à la guillo­tine des amis de Robes­pierre. Mais que veut Robes­pierre ? Il veut essayer de chan­ger le cli­mat l’humanité. Et sur­tout et c’est le secret de Robes­pierre, la reli­gion c’est un contact avec la jus­tice vivante. Robes­pierre avait bien, en effet, une mystique.

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

Révolution française #15 : Le mythe révolutionnaire

Dans ce der­nier épi­sode, Hen­ri Guille­min achève de bri­ser le mythe de la Révo­lu­tion fran­çaise. Il s’en prend d’abord aux grandes figures de cette Révo­lu­tion en les pré­sentent sous un nou­vel éclai­rage. Mira­beau, un lion avec des griffes en caou­tchouc, un ven­du, un impos­teur. Dan­ton une grosse mouche verte et vrom­bis­sante. Les Giron­dins, une oli­gar­chie de beau-par­­leurs et de bour­geois arro­gants. Car­not, un homme qui pen­sait conser­va­tion sociale. Heu­reu­se­ment, à côté de ces visages, d’autres récon­fortent l’historien. Les petits curés, le pas­teur Jean­bon Saint-André, Saint-Just, un coeur pur et un être noble, Georges Cou­thon, Marat et bien sûr Robespierre.

Pour l’historien fran­çais, il y deux révo­lu­tions, deux réa­li­tés suc­ces­sives et oppo­sées. D’abord de 1789 à 1792, la prise du pou­voir par l’oligarchie finan­cière. C’est ça la pre­mière révo­lu­tion et ce n’est pas une révo­lu­tion, c’est une réforme. C’est la monar­chie qui sub­siste, contrô­lée par la bour­geoi­sie d’affaire. La date capi­tale c’est le 17 juillet 91 lorsque la bour­geoi­sie jette le masque et après s’être ser­vie des pauvres, leur tire des­sus. Deuxième révo­lu­tion, la vraie, cette fois, c’est les pauvres, les ouvriers, les pay­sans qui sont dans le coup. Alors les pos­sé­dants, n’ont pas de cesse que se ter­mine cet épisode.

Et Guille­min de citer Jacques Gode­chot à la ques­tion de savoir qu’est-ce que fina­le­ment la Révo­lu­tion fran­çaise : « C’est le pas­sage du sys­tème féo­dal expi­rant au sys­tème capi­ta­liste naissant ».

Source : RTS, Hen­ri Guillemin

 


 


 
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