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« La France est-elle une démocratie ? » Conversation fascinante de Léo avec une intelligence artificielle (Claude)
L’ami Léo (Girod) a eu récemment une conversation fascinante avec une intelligence artificielle (nommée Claude). Voici leur dialogue. Ça démarre très mal, ok 🙂 mais persévérez : cette intelligence progresse à vue d’œil, c’est troublant. Vous allez voir, c’est étonnant. Étienne. PS : Claude pose des questions (!) La perspective de conversations entre plusieurs IA à la recherche de la vérité et du bien commun est fascinante. Qu’en pense notre IA bienveillante préférée, Laura Py ? 😉 Léo :…
JUSTICE CITOYENNE – Regards croisés – LIVE 4 novembre 2024, 19h45
Bonjour à tous Pendant cette soirée dédiée au bilan de la période récente, où nous venons de vivre (le début d’)une bascule totalitaire sous prétexte sanitaire, et demain sous prétexte de péril de guerre ou de catastrophe climatique, je parlerai de souveraineté pendant 10 minutes (vers 20h30). Amitiés. Étienne. https://www.youtube.com/watch?v=SCnJ0aCvygw ️Intro’ : Emission exceptionnelle à l’occasion de la 100ème de « Justice Citoyenne – Regard croisé ». Nous parlerons à nouveau de libertés…
Important : Signez les pétitions officielles pour le RIC Constituant à l’Assemblée nationale
Espoir RIC publie régulièrement des pétitions pour contraindre les députés de la Commission des lois à les examiner publiquement et argumenter sur les raisons pour lesquelles ils refusent de donner le pouvoir aux citoyens et faire de la France une véritable Démocratie. Cette fois, la proposition est séparée en deux pétitions. L’une pour que les révisions constitutionnelles ne puissent être faites que par référendum, ce qu’on appelle en Suisse le « Référendum Obligatoire ». Cette procédure…
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Etienne Chouard sur Interdit d’interdire (RT) : « Ce sont les réseaux sociaux qui permettent de faire monter le niveau d’exigence politique »
J’avais raté cet extrait (3’30 sur RT, 10 décembre 2018).
Objectivement, il est très bien 🙂
Les gilets jaunes sont exemplaires, ils font ce que nous devrions tous faire : réfléchir d’abord aux conditions de leur représentation (rond-point par rond-point, commune par commune) et apprendre à vouloir, en toute première priorité, l’institution de leur puissance politique par le RIC ETM ÉPNM : le référendum d’initiative citoyenne en toutes matières, écrit par nous-mêmes.
Merci aux vrais journalistes, qui font loyalement leur job de lanceurs d’alerte (plutôt que de protéger tous les comploteurs du monde en traquant comme des sous-hommes ceux qu’ils appellent des « complotistes »).
Passionnant, Louis Fouché, interrogé par François Asselineau sur la prétendue « crise sanitaire » (créée de toutes pièces par la dévastation volontaire de l’hôpital perpétrée par les « libéraux » depuis 40 ans)
J’aime ce jeune homme, sa gentillesse, sa culture, son humilité, son honnêteté, sa philosophie, son respect des autres — même de ses détracteurs—, sa patience, son courage… tout ça est exemplaire.
Et ce qu’il explique est de la première importance.
À connaître et à faire connaître.
Étienne.
ASSANGE : LE PROCÈS DU SIÈCLE – par Viktor Dedaj
Fil Facebook correspondant à ce billet :
[Moment exceptionnel] Chouard convainc patiemment un député LREM : « trouvez-vous légitime que le peuple puisse DESTITUER – par RIC – un élu qu’il juge défaillant, et plus généralement décider de sa propre représentation à travers un processus constituant POPULAIRE ? » (février 2019, tournée en Bretagne avec les Gilets jaunes)
Je garde un souvenir intense de cette soirée importante, et je remercie Paul Molac, député LREM, d’avoir courageusement accepté ce long débat à la loyale en présence d’un public de Gilets jaunes parfois turbulent.
Cet extrait (14 minutes) est formidable, un peu historique de mon point de vue :
• on y parle d’abord de la légitimité du peuple à RÉVOQUER IMMÉDIATEMENT ‑PAR RIC – UN ÉLU qui mécontente gravement une majorité d’électeurs,
• on y a rappelé à quoi sert une constitution et le conflit d’intérêts des politiciens dans le processus constituant,
• et on y parle surtout de la pertinence d’un PROCESSUS CONSTITUANT POPULAIRE, notamment de l’idée de tirer au sort l’Assemblée constituante :
La vidéo de la soirée complète est là :
[IMPORTANT]Soirée mémorable, le 8 février 2019, avec Paul Molac (député LREM) et Cédric André, et plein de gilets jaunes bretons : « LA BRETAGNE VEUT LE RIC »
Permettre (et favoriser) ces échanges publics approfondis, à la loyale, entre les représentants et les représentés, me semble être une caractéristique fondamentale de toute démocratie digne de ce nom.
Et je suis convaincu que seuls les représentés sont capables d’instituer (d’imposer) ces échanges.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10158734176982317
NOUS NE SOMMES PAS EN DÉMOCRATIE – Etienne Chouard intervention sur CNews (c’est plutôt rare…) le 28 mars 2019, pour défendre les Gilets Jaunes, le RIC et la vraie démocratie
https://youtu.be/z5BbK0CryLM
C’est la première fois qu’on a une sélection complète de mon intervention sur CNews (c’est plutôt rare…), le 28 mars 2019, pour défendre les gilets jaunes, le RIC et la vraie démocratie (pas facile d’argumenter quand tout le monde veut parler en même temps).
Merci Benoît 🙂
L’émission entière, 1ère partie :
https://youtu.be/QnglK4iBcis
L’émission entière, 2ème partie :
https://youtu.be/CgdI1CNQy90
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10158727306957317

Encouragements — et conseils importants — pour faire vos propres ateliers constituants : « LA LOI EST L’EXPRESSION DE LA VOLONTÉ GÉNÉRALE » : VRAI OU FAUX ?
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Il est important de rédiger nos articles dans une langue simple et univoque (porteuse d’un seul sens possible), pour que tous les citoyens puissent la lire et la comprendre.
L’explication de l’arnaque commence à la minute 3.
Cet extrait de 7 minutes vient de cette vidéo : https://youtu.be/nNZ2jX9HBmY (où l’arnaque du peuple par les parlementaires est expliquée à 16’05) :
Exemple important d’expression polysémique (ayant plusieurs sens) et donc potentiellement très trompeuse : l’expression « La loi est l’expression de la volonté générale (DDHC 1789) » est souvent comprise (même par des juristes) carrément À L’ENVERS de son sens véritable (et souhaitable) qui est « la loi DOIT ÊTRE l’expression de la volonté générale ». En effet, en droit l’indicatif vaut impératif, et DONC le sens véritable de cette formule est une importante obligation qui pèse sur les épaules des parlementaires : selon la constitution, les parlementaires DOIVENT se conformer à la volonté générale, qu’ils doivent donc rechercher et respecter absolument (sauf à devenir parjures).
C’est très important, parce que nous acceptons des choses terribles au nom de ce grand principe.
En acceptant l’idée que la loi est toujours légitime (puisqu’on la dit « par essence » équivalente à la volonté générale), nous acceptons tous la rigueur de la police, de la justice, des impôts, de la prison même…
L’enjeu de la compréhension populaire de cette formule est donc absolument essentiel, politiquement :
• Si l’on comprend (à tort) la formule dans le langage courant, toute loi est bonne, par définition, et donc il ne peut pas y avoir de loi scélérate (contre laquelle les citoyens seraient légitimes à résister) : les parlementaires sont nos maîtres.
• Au contraire, si on comprend bien la formule dans sa vraie signification, nous sommes les maîtres des législateurs, qui doivent enquêter en permanence pour connaître la volonté générale, qu’il doivent absolument la respecter. D’où la possibilité que certaines lois soient mauvaises (sans aucune interdiction de principe), et DONC aussi la possibilité de résister légitimement à des lois scélérates (contraires à la volonté générale).
Par exemple, en février 2008, quand les parlementaires ont voté en Congrès le CONTRAIRE absolu de ce que les citoyens avaient voté en 2005, ce fut une félonie, incriminée précisément par l’article 6 de la DDHC qui interdit cette façon de légiférer contre la volonté générale — et cette trahison suprême aux conséquences immenses devra un jour être punie.
D’une façon générale, quand un politicien dit « je l’ai voté, donc c’est la loi, donc c’est la volonté générale, donc taisez-vous c’est moi qui commande », il est dans une INVERSION absolue de l’autorité légitime, il inverse les rôles et IL SE PROCLAME CHEF DE SON SOUVERAIN ! C’est à la fois une imposture et une trahison. Et nous, par ignorance de ce sens caché, nous le laissons faire (ce qui lui permet de continuer comme ça pour toujours, tant qu’on ne se mettra pas en travers)
Nota : Les plus grands penseurs avaient déjà repéré au 18e siècle l’idée que je défends depuis 2005 : « ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir » ; Ainsi Sieyes lui-même disait en 1789 : « Aucune sorte de pouvoir délégué ne peut rien changer aux conditions de sa délégation. »
Nota : la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791), elle, est plus claire, plus honnête que la DDHC de 1789 : « La loi DOIT ÊTRE l’expression de la volonté générale »
DONC, il peut exister des lois scélérates, des lois injustes, que les citoyens sont légitimes à combattre de toutes leurs forces.
À remarquer aussi cet précision intéressante, dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791) : « la constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la Nation, n’a pas coopéré à sa rédaction. »
Source : https://gallica.bnf.fr/essentiels/anthologie/declaration-droits-femme-citoyenne‑0
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[Censure du journal RUPTURES] Entre indifférence et complicité, les médias « alternatifs » favorisent le néo-maccarthysme (Laurent DAURÉ, sur Le Grand Soir)
[Abonnez-vous au journal Ruptures, c’est un bon outil de résistance à la tyrannie unioneuropéenne.
Étienne.]
Laurent DAURÉ :
Depuis que Ruptures a cherché à alerter sur le label mensonger que lui a attribué subitement Twitter le 7 septembre dernier – « Média affilié à un État, Russie » –, moins d’une heure après la mise en ligne d’une analyse montrant que 98 % des médias français de premier plan ont relayé la théorie conspirationniste du « Russiagate », le nombre d’articles consacrés à l’action arbitraire du réseau social états-unien se compte sur les doigts d’une main.
En effet, quatre médias seulement ont rendu compte de ce procédé néo-maccarthyste sur lequel Twitter refuse obstinément de s’expliquer ; non seulement la firme à l’oiseau bleu ne répond pas à nos sollicitations, y compris par lettre recommandée, mais elle fait de même avec les rares journalistes qui l’ont contactée à notre sujet.
Les médias francophones qui ont couvert l’histoire sont, par ordre chronologique : RT France, BFM-TV,Presse-citron, Causeur. Et c’est tout pour le moment. Quelques valeureux blogs communistes en ont également parlé.
Comme nous l’avons écrit dans notre dernier communiqué, cette labellisation erronée de Ruptures constitue un précédent en France. Le « mensuel progressiste radicalement eurocritique » est bel et bien le premier média hexagonal à subir cela (précisons que les répercussions ne se limitent pas à Twitter – avec un étouffement algorithmique de notre présence sur la plateforme –, elles concernent avant tout la réputation du journal).
Nous ne pouvons que constater la large indifférence que cette évolution inédite suscite parmi les médias dits « alternatifs » ou « indépendants », en particulier ceux qui se réclament de la gauche. Nos alertes sont jusque-là totalement ignorées, en tout cas elles ne se traduisent pas par des actions publiques. Pas même un petit tweet…
Le silence des médias dominants était attendu, et il est effectivement quasi total. Force est cependant de noter que le chef du service « BFM Tech », Raphaël Grably, a suivi l’affaire depuis le début – interpellant Twitter France à plusieurs reprises – et en a fait un article. Le Canard enchaîné, Mediapart et Arrêt sur images, pour ne citer que des titres bien installés, n’en ont toujours pas dit un mot, alors qu’ils traitent régulièrement de l’actualité et des enjeux relatifs au pouvoir des réseaux sociaux.
Comment expliquer cette occultation ? Nous en sommes réduits à des hypothèses. Quatre principalement.
Ignorent-ils la décision de Twitter de nous déclarer en intelligence avec Moscou ? Nous ne pouvons croire que leurs antennes soient déficientes à ce point.
Estiment-ils que l’affaire est anecdotique ou anodine ? Alors c’est qu’ils acceptent tacitement que des plateformes privées puissent pratiquer une forme d’arbitrage et de censure politiques (c’est une tendance croissante, à la fois sur Facebook, Twitter et YouTube, avec la bénédiction et même l’incitation des autorités).
Considèrent-ils que Ruptures mérite son « label rouge » ? Nous ne demandons pas mieux qu’ils enquêtent pour vérifier leur intuition. Ils verront bien si notre indépendance est une fiction.
Sont-ils en désaccord avec la ligne éditoriale de notre mensuel ? C’est fort probable, mais leur silence signifierait qu’ils s’assoient sur les principes – liberté d’expression et de la presse en tête – et ne comptent informer que sur les injustices que subissent des personnes ou des organisations qui trouvent grâce à leurs yeux.
Mais après tout faut-il être surpris de l’indifférence au tort qui nous est fait quand on constate l’attitude de la vaste majorité des médias – petits et grands – dans un cas autrement plus grave, je veux bien sûr parler du calvaire interminable de Julian Assange ? L’ignoble abandon dont est victime ce journaliste persécuté repousse les limites de la veulerie journalistique, que l’on savait pourtant généreuses.
À partir du moment où le sort de Julian Assange – un prisonnier politique dont la vie est en danger – ne suscite par une mobilisation massive, on peut se dire que la faillite intellectuelle et morale de la presse est actée (Mediapart et Edwy Plenel, après avoir ignoré ou calomnié le fondateur de WikiLeaks, se sont tardivement réveillés quant à l’importance de la cause). Le concours de lâcheté est ouvert en permanence et les concurrents sont pléthoriques.
Au-delà du cas de Ruptures, il y a une liste de positions qui valent une marginalisation automatique aux médias, organisations et personnalités qui les adoptent.
En voici quelques exemples : plaider en faveur de la sortie de l’Union européenne et/ou de l’Otan ; relativiser voire réfuter la « menace » russe, chinoise ou iranienne (l’énumération peut continuer en fonction des circonstances et des objectifs géostratégiques des puissances occidentales) ; dénoncer la politique d’apartheid de l’État israélien et pratiquer une solidarité conséquente à l’égard du peuple palestinien ; s’opposer à l’interventionnisme « humanitaire » en Afghanistan, en Libye ou en Syrie (à propos de ce dernier dossier, le blackout médiatique total sur les lanceurs d’alerte de l’OIAC est éloquent) ; soutenir le pouvoir légitime au Venezuela ou en Bolivie ; défendre la liberté d’expression sans aucun deux poids, deux mesures…
La marginalisation médiatique et professionnelle s’accompagne maintenant de plus en plus d’actes de censure, celle-ci étant sous-traitée par les États aux plateformes privées californiennes en situation de quasi-monopole. Il est déjà bien tard pour s’inquiéter de ce phénomène qui a pris beaucoup d’ampleur ces derniers mois.
Twitter serait-il spécifiquement allergique à la critique de la nouvelle guerre froide que les impérialistes cherchent à nous imposer et dont les multiples accusations d’« ingérence russe » constituent un vecteur essentiel ?… Que la firme états-unienne ait Ruptures dans le collimateur est une sorte de médaille honorifique pour notre petite équipe (elle nous a d’ailleurs apporté de nouveaux abonnements). Mais nous exigeons malgré tout le retrait du label fantaisiste. Il nous faudra peut-être malheureusement en passer par une action en justice pour l’obtenir.
À bas l’e‑impérialisme ! Vive WikiLeaks !
Laurent Dauré
Source :
https://www.legrandsoir.info/entre–indifference–et–complicite–les–medias–alternatifs–favorisent–le–neo–maccarthysme.html
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10158708561642317
Étienne Chouard inédit – Bonus du DVD LA DETTE non-censuré
[Vidéo censurée partout. À enregistrer] Inutile de discuter des lois si vous négligez de reprendre la souveraineté monétaire aux banques commerciales
Pas de souveraineté politique sans souveraineté monétaire.
Thèse suivie de quelques explications sur l’importance de cette réflexion contre toutes les formes de fascisme.
Bon courage à tous contre la censure qui vient.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10158677026452317

Etienne Chouard avec les Gilets Jaunes « canal historique », au péage du Pont-de‑l’Etoile, 9 déc. 2018.
https://youtu.be/vay9DZ_cEis&feature=youtu.be
Cette (importante) vidéo a été censurée à peu près partout, sur Youtube et sur Facebook notamment.
J’essaie de la republier sur ma chaîne Youtube (quasi en sommeil jusqu’ici), mais sans me faire trop d’illusions : en même temps que le couvre-feu, la censure se déchaîne dans le régime Macron.
Les vrais résistants vont sans doute devoir migrer en urgence sur des sites protégés de la censure.
On retrouve ici (dans l’ambiance formidable des klaxons joyeux qui a régné sur tous les péages libérés pendant des mois) les enjeux essentiels de ce qui s’est joué avec le mouvement des gilets jaunes.
Merci à tous pour vos messages, très émouvants.
Étienne.
PS : « canal historique » signifie « résistance d’origine, pas encore polluée par les politiciens ».
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10158675192237317
Réfléchissez : QUI a institué notre impuissance populaire en présence d’un président arbitraire et cruel ?

Cherchez la cause des causes.
QUI a écrit l’absence de limites pour un « président » qui prétendrait nous imposer un couvre-feu sans raison valable ?
QUI a institué notre impuissance populaire devant un président arbitraire et cruel ?
C’EST LE PRÉSIDENT DE L’ÉPOQUE.
En 1958, de Gaulle s’est fait écrire (par ses hommes de main, Debré notamment) une « constitution » sur mesure, pour ne craindre à l’avenir aucune limite sérieuse.
Réfléchissez.
Est-ce que ce fait (l’auteur de la toute-puissance d’un président est le président lui-même, avec ses complices) n’explique pas parfaitement notre impuissance actuelle devant l’arbitraire ?
CE N’EST PAS AUX HOMMES AU POUVOIR D’ÉCRIRE LES RÈGLES DU POUVOIR.
Des citoyens dignes de ce nom ne laisseraient pas écrire les règles de leur représentation par des représentants.
—
Par ailleurs, si nous les laissons faire, ils iront progressivement jusqu’au pire, jusqu’à l’inconcevable. Mais c’est surtout de NOTRE FAUTE, nous qui restons là sans opposer AUCUNE RÉSISTANCE SÉRIEUSE.
• Anselme Bellegarrigue : « Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Eh bien ! Vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne ne commande. »

https://www.chouard.org/blog/2014/10/20/anselme–bellegarrigue–vous–avez–cru–jusqua–ce–jour–quil–y–avait–des–tyrans–eh–bien–vous–vous–etes–trompes–il–ny–a–que–des–esclaves–la–ou–nul–nobeit–personne–ne–commande
—
Et à tous ceux qui protestent ce matin contre une « erreur grossière » de la macronie, je rappelle ceci :
Les politiciens ne sont pas incompétents : ils sont intelligents ET CORROMPUS ; ils font leur job, parfaitement, contre l’intérêt général et pour les riches, qui les ont portés au pouvoir précisément pour ça. Dire qu’ils sont « incompétents » empêche de diagnostiquer la TRAHISON.

• Napoléon Bonaparte. : « Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit. L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain. »
En effet, LES RICHES N’ONT PAS DE PATRIE. Leur patrie c’est l’argent. Les riches vendraient tous les biens publics à des puissances étrangères malveillantes pour accumuler encore plus d’argent. On a des preuves de ces trahisons tous les jours.
Une société bien organisée devrait empêcher quiconque de devenir trop riche. Il est raisonnable de considérer les ultra-riches comme des étrangers hostiles, des accapareurs, des colons, des tyrans, des voleurs, des ennemis du peuple.
Il est plus que temps de se mettre au travail pour apprendre à instituer nous-mêmes notre puissance politique durable, pour nous défendre contre les tyrans, non ?
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10158672266437317
[Film formidable mais ultra-censuré] DÉDALE, UN FIL VERS LA DÉMOCRATIE (2013)
Ce matin, je vois passer, sur une plateforme que je ne connais pas, un film formidable, important, datant de 2013 et complètement CENSURÉ depuis.
Son titre est DÉDALE, UN FIL VERS LA DÉMOCRATIE.
Je ne sais pas combien de temps il restera visible ici, mais vous devriez en profiter pour le voir (et l’enregistrer si c’est possible ?) avant qu’il ne disparaisse à nouveau.
C’est une enquête passionnante sur le carnage de la Grèce par l’UE, le FMI et la BM pour le compte des banquiers (ce carnage est notre futur à nous aussi si nous restons inactifs), avec un assemblage inédit, très efficace, d’enquêtes de terrain et d’analyses institutionnelles des causes premières du carnage.
À connaître et à faire connaître.
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://facebook.com/story.php?story_fbid=10158617297852317&id=600922316
[Remarquable synthèse de l’horreur que nous acceptons en restant silencieux] Le désastre de l’ingénierie de l’utopie – par Chris Hedges [Ceci dit, toutes les utopies ne se valent pas]
Le désastre de l’ingénierie de l’utopie – par Chris Hedges
Source : Truthdig, Chris Hedges
Karl Popper, dans « The Open Society and Its Enemies », met en garde contre l’ingénierie utopique, les transformations sociales massives menées par ceux qui croient avoir trouvé une vérité révélée. Ces ingénieurs utopistes procèdent à la destruction massive de systèmes, d’institutions et de structures sociales et culturelles dans un vain effort pour réaliser leur vision. Ce faisant, ils démantèlent les mécanismes autorégulateurs des réformes progressives et fragmentaires qui font obstacle à cette vision. L’histoire regorge d’utopistes désastreux – les Jacobins, les marxistes, les fascistes et maintenant, à notre époque, les mondialistes ou les impérialistes néolibéraux.
L’idéologie du néolibéralisme, qui n’a aucun sens économique et qui exige une ignorance délibérée de l’histoire sociale et économique, est la dernière itération de projets utopiques. Elle postule que la société humaine atteint son apogée lorsque les actions entrepreneuriales individuelles sont libérées des contraintes gouvernementales. La société et la culture devraient être dictées par la primauté des droits de propriété, l’ouverture du commerce – qui envoie des emplois manufacturiers dans des ateliers clandestins en Chine et dans le Sud et permet la circulation de l’argent à travers les frontières – et des marchés mondiaux sans entraves. Les marchés du travail et des produits devraient être déréglementés et libérés de la surveillance gouvernementale. Les financiers mondiaux devraient se voir confier le contrôle des économies des États-nations. Le rôle de l’État devrait être réduit à garantir la qualité et l’intégrité de l’argent, ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, et à privatiser le contrôle des terres, de l’eau, des services publics, de l’éducation et des services gouvernementaux tels que les services de renseignements et souvent l’armée, les prisons, les soins de santé et la gestion des ressources naturelles. Le néolibéralisme convertit le capitalisme en une idole religieuse.
Cette vision utopique du marché, bien sûr, n’a aucun rapport avec sa réalité. Les capitalistes détestent les marchés libres. Ils cherchent à contrôler les marchés par le biais de fusions et d’acquisitions, en rachetant la concurrence. Ils saturent la culture avec de la publicité pour manipuler les goûts et la consommation du public. Ils se livrent à la fixation des prix. Ils construisent des monopoles inattaquables. Ils mettent en place, sans contrôle ni surveillance, des systèmes de spéculation sauvage, de prédation, de fraude et de vol. Ils s’enrichissent par le rachat d’actions, les combines à la Ponzi, la destruction structurée des actifs par l’inflation, le démembrement des actifs et l’imposition au public d’une dette accablante. Aux États-Unis, ils saturent le processus électoral d’argent, achetant l’allégeance des élus des deux partis au pouvoir pour légiférer sur les boycotts fiscaux, démolir les règlements et consolider encore plus leur richesse et leur pouvoir.
Ces capitalistes d’entreprise dépensent des centaines de millions de dollars pour financer des organisations telles que la Business Roundtable et la Chambre de commerce et des groupes de réflexion comme la Heritage Foundation pour vendre l’idéologie au public. Ils font des dons aux universités, à condition que ces dernières soient fidèles à l’idéologie dominante. Ils utilisent leur influence et leur richesse, ainsi que leur propriété des plateformes médiatiques, pour transformer la presse en leur porte-parole. Et ils font taire les hérétiques ou leur rendent la tâche difficile pour trouver un emploi. La flambée des valeurs boursières, plutôt que la production, devient la nouvelle mesure de l’économie. Tout est financiarisé et marchandisé.
Ces utopistes mutilent le tissu social par la désindustrialisation, transformant des centres de production autrefois gigantesques en friches, et la classe moyenne et ouvrière, rempart de toute démocratie, en un précariat frustré et enragé. Ils travaillent « à l’étranger », procèdent à des licenciements massifs et font baisser les salaires. Ils détruisent les syndicats. Le néolibéralisme – parce qu’il a toujours été un projet de classe et que c’était son but – redistribue la richesse vers le haut. « Privés de la protection des institutions culturelles », écrit Karl Polanyi dans son livre « La Grande Transformation », les êtres humains « périssent des effets de l’exposition sociale » et meurent comme « victimes d’une dislocation sociale aiguë ».
Le néolibéralisme, en tant que projet de classe, est une brillante réussite. Huit familles détiennent aujourd’hui autant de richesses que 50% de la population mondiale. Les 500 personnes les plus riches du monde en 2019 ont augmenté leurs avoirs de 12 000 milliards de dollars, tandis que près de la moitié des Américains n’avaient pas d’économies et que près de 70 % n’auraient pas pu trouver 1 000 dollars en cas d’urgence sans s’endetter. David Harvey appelle cela « l’accumulation par dépossession ». Cet assaut néolibéral, antagoniste de toutes les formes de solidarité sociale qui freinent l’accumulation de capital, a fait disparaître les mécanismes démocratiques autorégulateurs qui rendaient autrefois possible une réforme progressive et fragmentaire. Il a transformé les êtres humains et le monde naturel en marchandises à exploiter jusqu’à épuisement ou effondrement. La dévotion servile des élites dirigeantes pour le profit des entreprises et l’accumulation de richesses par l’oligarchie mondiale signifie qu’elles ne veulent pas ou ne peuvent pas faire face à la plus grande crise existentielle à laquelle l’espèce humaine est peut-être confrontée : l’urgence climatique.
Tous les centres de pouvoir en concurrence, y compris le gouvernement, ont maintenant été accaparés par le pouvoir des entreprises, et corrompus ou détruits. Nous avons subi ce que John Ralston Saul appelle un coup d’État au ralenti. Il est terminé. Ils ont gagné.
Dans le même temps, ces utopistes, qui tentent de projeter la puissance américaine et la domination mondiale, ont lancé des invasions et des occupations dans tout le Moyen-Orient qui sont tombées dans des bourbiers futiles coûtant aux États-Unis entre 5000 et 7000 milliards de dollars. Ce projet utopique en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie et, par procuration, au Yémen, a tué des centaines de milliers de personnes, déplacé ou fait fuir des millions de personnes, détruit des villes et des nations, créé des États en faillite qui couvent des groupes djihadistes radicaux et affaibli fatalement la puissance américaine. En effet, ces guerres, dont certaines sont maintenant dans leur 18e année, constituent la plus grande bévue stratégique de l’histoire américaine. Les utopistes – ignorant culturellement, linguistiquement et historiquement les pays qu’ils occupaient – croyaient dans leur naïveté qu’ils pouvaient implanter la démocratie dans des endroits comme Bagdad et la voir se propager dans tout le Moyen-Orient. Ils nous ont assuré que nous serions accueillis comme des libérateurs, que les revenus du pétrole paieraient la reconstruction et que l’Iran serait intimidé et déstabilisé. Ce n’était pas plus réalisable ni plus ancré dans la réalité que le projet utopique de libérer le marché et de libérer la prospérité et la liberté dans le monde.
Dès qu’une cabale – monarchique, communiste, fasciste ou néolibérale – s’empare du pouvoir, son démantèlement des mécanismes qui rendent la réforme possible ne laisse à ceux qui recherchent une société ouverte d’autre choix que de faire tomber le système. L’État d’entreprise, comme les régimes communistes que j’ai couverts en Europe de l’Est, n’est pas réformable de l’intérieur. Les échecs qui nous accablent sont des échecs bipartites. Sur toutes les grandes questions structurelles, y compris la guerre et l’économie, il y a peu ou pas de divergence entre les deux partis politiques au pouvoir aux États-Unis. La concentration des richesses et du pouvoir entre les mains d’une élite oligarchique, comme l’avait prévenu Aristote, ne laisse que deux possibilités : la tyrannie ou la révolution. Et nous sommes en plein sur la voie de la tyrannie.
L’utopie néolibérale, parce qu’elle supprime les libertés d’organisation, de régulation et de protection du bien commun et qu’elle permet d’exploiter et de consolider la richesse et le pouvoir, est toujours vouée, écrit Polanyi, à l’autoritarisme ou au fascisme pur et simple. Les bonnes libertés sont perdues. Les mauvaises remportent la victoire.
Le néolibéralisme a donné naissance à la pire forme de capitalisme monopoliste et au plus haut niveau d’inégalité des revenus de l’histoire américaine. Les banques et les industries agricoles, alimentaires, de l’armement et des communications ont détruit les réglementations qui entravaient autrefois leurs monopoles, leur permettant de fixer les prix, de bloquer les salaires, de garantir les profits, d’abolir les contrôles environnementaux et d’abuser de leurs travailleurs. Ils ont fait disparaître la concurrence du marché libre.
Le capitalisme sans entraves, comme l’a souligné Karl Marx, détruit le soi-disant marché libre. Il est hostile aux valeurs et aux traditions d’une démocratie capitaliste. La dernière étape du capitalisme, a écrit Marx, est marquée par le pillage des systèmes et des structures qui rendent le capitalisme possible. Ce n’est pas du tout du capitalisme. L’industrie de l’armement, par exemple, avec son projet de loi officiel d’autorisation de dépenses pour la défense de 612 milliards de dollars – un chiffre qui ignore de nombreuses autres dépenses militaires cachées dans d’autres budgets, masquant le fait que nos dépenses réelles pour la sécurité nationale dépassent les mille milliards de dollars par an – a amené le gouvernement à s’engager à dépenser 348 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie pour moderniser nos armes nucléaires et construire 12 nouveaux sous-marins nucléaires de classe Ohio, estimés à 8 milliards de dollars chacun. Nous dépensons quelque 100 milliards de dollars par an pour le renseignement – la surveillance de la presse – et 70 % de cet argent va à des entrepreneurs privés comme Booz Allen Hamilton, qui tire 99 % de ses revenus du gouvernement américain. Nous sommes les plus grands exportateurs d’armes au monde.
Selon le Fonds monétaire international, l’industrie des combustibles fossiles engloutit 5300 milliards de dollars par an dans le monde entier en coûts cachés pour continuer à brûler des combustibles fossiles. Cet argent, note le FMI, vient s’ajouter aux 492 milliards de dollars de subventions directes offertes par les gouvernements du monde entier par le biais d’amortissements, de dépréciations et de lacunes dans le droit d’utilisation des terres.
Les subventions des contribuables aux grandes banques – JPMorgan Chase, Bank of America, Citigroup, Wells Fargo et Goldman Sachs – sont estimées à 64 milliards de dollars par an, un montant à peu près égal à leurs bénéfices annuels habituels.
En 1980, les trains de marchandises ont été déréglementés. Le nombre de chemins de fer de classe I est passé de 40 à 7. Quatre d’entre eux représentent 90 % des revenus du secteur. Près d’un tiers de tous les affréteurs n’ont accès qu’à un seul chemin de fer.
Le Telecommunications Act de 1996 du président Bill Clinton a été présenté comme un moyen d’ouvrir le secteur du câble à la concurrence. Au lieu de cela, il a vu une consolidation massive de l’industrie entre les mains d’une demi-douzaine de sociétés qui contrôlent ce que 90% des Américains regardent ou entendent sur les ondes.
L’industrie aéronautique, libérée de toute réglementation, s’est rapidement consolidée. Quatre compagnies aériennes contrôlent 85 % du marché intérieur. Elles ont divisé le pays en centres régionaux où elles extorquent des redevances, fixent les prix, annulent les vols à volonté, laissant les passagers bloqués sans indemnisation, et fournissent un service de mauvaise qualité.
Les sociétés pharmaceutiques et d’assurance qui gèrent notre industrie des soins de santé à but lucratif ont soutiré 812 milliards de dollars aux Américains en 2017. Cela représente plus d’un tiers (34,2 %) des dépenses totales pour les visites chez le médecin, les hôpitaux, les soins de longue durée et l’assurance maladie. Si nous avions un système de santé publique, comme au Canada, cela nous permettrait d’économiser 600 milliards de dollars en une seule année, selon un rapport des Médecins pour un régime national de santé. En 2017, les coûts d’administration de la santé étaient plus de quatre fois plus élevés par habitant aux États-Unis qu’au Canada (2 479 dollars contre 551 dollars par personne), note le groupe. Le Canada a mis en place un système à payeur unique « Medicare for All » en 1962. En 2017, les Américains ont dépensé 844 $ par personne pour les frais généraux des assureurs. Les Canadiens ont dépensé 146 $.
Le néolibéralisme ne peut être défendu comme étant plus innovant ou plus efficace. Il n’a pas répandu la démocratie et, en orchestrant des niveaux sans précédent d’inégalité des revenus et de stagnation politique, il a vomi des démagogues et des régimes autoritaires qui promettent mensongèrement de se venger des élites dirigeantes qui ont trahi le peuple. Notre démocratie, soumise à cet assaut, a été remplacée par un théâtre politique dénué de sens.
Comme l’ont détaillé les universitaires Benjamin Page et Martin Gilens dans leur étude exhaustive de 2017 « Democracy in America ? » :
« les meilleures preuves indiquent que les souhaits des Américains ordinaires n’ont que peu ou pas d’impact sur l’élaboration de la politique du gouvernement fédéral. Les particuliers fortunés et les groupes d’intérêt organisés, en particulier les sociétés commerciales, ont … beaucoup plus de poids politique. … [L]e grand public [est] … pratiquement impuissant. … La volonté des majorités est … contrecarrée par les riches et les personnes bien organisées, qui bloquent les propositions politiques populaires et s’accordent des privilèges particuliers. … La majorité des Américains sont favorables à des politiques spécifiques conçues pour faire face à des problèmes tels que le changement climatique, la violence armée, un système d’immigration intenable, des écoles publiques inadaptées et des ponts et des autoroutes en ruine. … De larges majorités d’Américains sont favorables à divers programmes visant à fournir des emplois, à augmenter les salaires, à aider les chômeurs, à fournir une assurance médicale universelle, à assurer des pensions de retraite décentes et à payer ces programmes avec des impôts progressifs. La plupart des Américains veulent également supprimer les « la protection sociale gérée par les entreprises ». Pourtant, ce sont surtout les riches, les groupes d’entreprises et les blocages structurels qui ont empêché ces nouvelles politiques. … »
Il ne devrait pas y avoir de débat sur la manière d’apporter des changements. Une réforme fragmentaire et progressive est toujours préférable à l’anarchie inévitable que crée tout vide de pouvoir. Le problème est que nos ingénieurs utopistes, dans leur démantèlement vertigineux d’un système économique et démocratique, ainsi que dans l’épuisement des ressources de l’État dans les guerres qu’il mène à l’étranger, ont dynamité les outils qui pourraient nous sauver. Ils ne nous ont laissé d’autre choix que de nous révolter et de les chasser du pouvoir.
Nous mènerons des actions soutenues de désobéissance civile pour faire tomber ces oligarques corporatifs ou bien nous vivrons dans une tyrannie orwellienne, au moins jusqu’à ce que l’urgence climatique fasse disparaître l’espèce humaine. Les règlements, les lois, la planification et le contrôle ne sont pas les ennemis de la liberté. Ils empêchent les capitalistes de détruire la liberté, de nier la justice et d’abolir le bien commun. La liberté de la classe capitaliste d’exploiter les êtres humains et le milieu naturel sans restriction transforme la liberté du plus grand nombre en liberté du plus petit nombre. Cela a toujours été ainsi.
Chris Hedges.
Source : Truthdig, Chris Hedges
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
https://www.les-crises.fr/le-
POURQUOI UN MOUVEMENT CONSTITUANT POPULAIRE PERMANENT (MCP) ?
Tous les êtres humains espèrent un monde meilleur.
Tous ont une opinion sur « ce qu’il faudrait faire ».
Tous savent bien les lois qu’il faudrait voter — et celles qu’il faudrait abroger.
Tous rêvent de révoquer des politiciens qu’ils estiment (très) mauvais pour la collectivité.
Tous aimeraient participer aux décisions communes, mais tous se contentent de discuter sans jamais rien changer puisqu’aucun pouvoir de décider ne leur est jamais accordé.
Les hommes qui se contentent de parler sans rien changer ne doivent pas se plaindre que tout va de plus en plus mal : d’une certaine manière, ceux qui acceptent leur servitude la méritent.
Alors, pour aller vers un monde meilleur, qu’est-ce qu’on peut faire ?
Nous devrions cesser de parler de sujets législatifs (« quelles lois faudrait-il voter ? »), et nous devrions plutôt concentrer notre attention et nos discussions sur les sujets constituants (« comment devrait-on voter les lois ? »).
Les sujets législatifs nous divisent — pour rien, absolument pour rien puisque ce n’est pas nous qui décidons, de toutes façons —, alors que les sujets constituants nous rassemblent en nous faisant percevoir notre cause commune, prioritaire : instituer nous-mêmes les règles de notre représentation, les modalités de notre pouvoir populaire.
Les sujets législatifs sont déprimants (parce que nous sentons bien que nous bavardons en vain, comme desenfants politiques), alors que les sujets constituants sont enthousiasmants (parce que nous sentons bien que cette façon de faire de la politique, en adulte, est capable, un jour, de tout changer).
Les « élus » ne sont grands que parce que nous sommes à genoux, nous qui adorons l’élection comme une vache sacrée alors que l’élection est LA procédure de notre dépossession politique : quand j’élis, je renonce à voter ; quand j’accepte qu’un autre décide tout à ma place (selon les règles que lui et ceux de sa caste ont écrites eux-mêmes), j’abdique toute souveraineté. Penser les sujets constituants revient à me relever, devenir adulte, penser en souverain.
Quelle est la cause de notre impuissance politique ?
Qui a écrit l’affreux texte (la constitution) où est programmée l’infantilisation des citoyens ?
Si rigoureusement aucun pouvoir — ni celui de décider, ni même celui de contrôler — n’est accordé au simple citoyen, toujours et partout, c’est parce qu’aucun simple citoyen n’a jamais été invité — ou ne s’est imposé — dans le processus constituant (ce moment où l’on écrit qui a le pouvoir de décider pour la société et sous quels contrôles). Actuellement, depuis environ 200 ans qu’existe ce qu’on appelle (trompeusement) le « gouvernement représentatif », ce sont les politiciens qui, en s’imposant dans « l’Assemblée constituante », sans que personne ne se mette en travers de leur chemin, se sont arrogé le droit d’écrire leur propre contrat de travail (la constitution), et le résultat (qui était bien prévisible) est que, toujours et partout, les représentants ont ainsi institué leur propre puissance et l’impuissance des représentés : ils ont fait des citoyens des incapables politiques.
Logiquement, donc, plutôt que de discutailler inutilement sur les lois que nous ne voterons jamais, nous devrions apprendre à instituer notre propre puissance politique, celle qui nous manque pour changer le monde (en bien).
D’où les ateliers constituants populaires que j’anime depuis 2005 partout en France et dans les pays francophones. Une idée neuve grandit, grâce à de nombreux collectifs qui se multiplient depuis quinze ans et qui défendent tous cette thèse, à leur façon :
– ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir,
– c’est aux représentés d’écrire et d’améliorer (en permanence) les règles de leur propre représentation,
– et les représentants doivent être soigneusement tenus à l’écart de l’écriture des institutions (au lieu d’en avoir scandaleusement le monopole…).
Alors, pourquoi un nouveau Mouvement Constituant Populaire, MCP ?
Pour montrer l’unité fondamentale de tous ces collectifs : seuls les citoyens sont légitimes à se constituer en peuple.
Pour donner du courage à ceux dont le moral faiblit.
Pour donner de l’ampleur géographique — et plus d’harmonie — à nos actions.
Pour nous inspirer les uns les autres avec nos initiatives.
Pour mettre en pratique l’idée que l’union fait la force.
Pour inciter/conduire les (nombreux) partisans de cette idée à devenir (tous) actifs.
Pour rester concentrés sur l’essentiel, et recadrer (fraternellement) ceux qui dérivent vers des sujets législatifs ou des objectifs politiciens.
Pour défendre l’idée dérivée centrale que c’est la procédure du RIC constituant qui semble devoir être LA modalité simple et décisive qui peut être défendue par des millions d’électeurs pour s’émanciper de leurs maîtres « élus ».
Quand les jeunes gens qui ont eu l’idée de ce MCP m’ont demandé si je voulais bien les aider, il ne m’a pas fallu longtemps pour y reconnaître une belle plante qui vient des milliers de graines que je sème depuis 2005, et j’ai évidemment décidé de les aider autant que je le peux.
À condition toutefois que l’objectif reste un processus constituant populaire. Ce point, à mon sens, n’est pas négociable, et le risque est grand de le perdre en route : si le mouvement se mettait à défendre « un processus constituant » (qu’il soit populaire ou pas), je m’en écarterais aussitôt car l’essentiel de l’essentiel, ce qui va tout changer sur terre, la condition sine qua non de la grande évolution qui vient, c’est que ce soit les représentés qui pensent et déterminent les règles de leur représentation et surtout pas les représentants.
Si on acceptait l’idée qu’une Assemblée constituante soit élue, on pourrait dire qu’on recommence à perdre son temps et que le mouvement est perdu : en effet, la plupart des formations constituantes du monde ont toujours été élues, et toutes leurs « constitutions » ont toujours été votées par référendum ; et pourtant, chacun peut constater que toutes ces assemblées élues ont institué une redoutable impuissance populaire, malgré le référendum. Donc, ce n’est pas une Assemblée constituante élue, ni un référendum, qui pourra changer les choses, pas du tout.
Ce qui compte, ce n’est pas qui vote la constitution : ce qui compte, c’est qui écrit d’abord et qui contrôle ensuite la constitution.
Ce qui doit changer, ce sont les rédacteurs de la constitution, qui doivent être les citoyens eux-mêmes.
Par ailleurs, au moment de voter par référendum leur proposition de constitution, l’ensemble des citoyens doit pouvoir voter (décider) article par article (ou groupe d’articles par groupe d’articles), et pas du tout voter toute la constitution en bloc « à prendre ou à laisser ».
Ce qui doit changer, c’est la possibilité offerte en permanence aux simples citoyens de réviser leur constitution, parce que c’est la leur.
Dans l’ambiance actuelle de tyrannie qui vient, où les gouvernements du monde entier s’autonomisent, s’affranchissent de tout contrôle et s’en prennent brutalement à nos libertés fondamentales sous le prétexte de notre sécurité (ce qu’ont toujours fait tous les tyrans et tous les chefs de gangs mafieux), j’espère que le MCP, ce mouvement démocratique d’inspiration confédérale — unir des groupes en respectant leur souveraineté et leur liberté —, réussira à renforcer et à stimuler les différents collectifs qui le composent.
Je ferai ce que je peux pour les aider.
Bon courage à tous.
Étienne.
11 septembre 2020.
https://old.chouard.org/Europe/
https://www.chouard.org/
Le tout nouveau site du MCP :

http://mouvement-constituant-populaire.fr/
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10158600068682317
Comment fonctionnerait une vraie démocratie ?
Une démocratie digne de ce nom, ça s’institue.
Et jamais des élus ne le feront. Jamais. À cause du conflit d’intérêts.
Ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir.
Seuls les citoyens eux-mêmes sont légitimes et aptes à écrire une vraie constitution.
Quand les politiciens modifient la constitution, c’est un crime : ils volent la souveraineté qui ne leur appartient pas.
#GrèveGénéraleCONSTITUANTE
Électeur, tu deviendras citoyen quand tu auras compris que ÉLIRE N’EST PAS VOTER : si tu veux codécider, il faut devenir capable de toi-même L’INSTITUER
FRANCE : Les Gilets Jaunes défilent le 5 septembre pour demander la destitution d’Emmanuel Macron (source : Afrique Éducation)

https://www.afriqueeducation.com/politique/france_les_gilets_jaunes_d_filent_le_5_septembre_pour_demander_la_destitution_d_emmanuel
« Après avoir ébranlé le pouvoir d’Emmanuel Macron en 2018, les Gilets Jaunes reviennent en force. Ils s’annoncent en pleine rentrée perturbée par le regain du coronavirus par une première manifestation, qui leur donnera l’occasion de demander ni plus ni moins la démission d’Emmanuel Macron.
Une série de rassemblements et cortèges, se dérouleront le samedi, 5 septembre 2020, à partir de 14 h, depuis la Maison de la Radio en passant par TF1, C8, France 24, Altice Media et se termineront devant le siège de France Télévisions, esplanade Henri de France à Paris, afin de porter les revendications suivantes :
1) Exiger que Macron soit destitué en raison d’un certain nombre de crimes que les Gilets Jaunes vont expliquer aux Français. Notamment, s’agissant de l’affaire Alstom qui relève de l’article 411–3 du Code Pénal, ainsi que, des frappes militaires qu’il a ordonnées sur le territoire syrien en avril 2018, qualifiées de crime d’agression par l’article 8 bis des Statuts de Rome sur la CPI.
2) Exiger que le Référendum d’Initiative Citoyenne à vocation législative et révocatoire, soit introduit dans la Constitution afin d’assurer un contre-pouvoir démocratique réel pour le peuple, que ce soit pour voter des lois ou mieux contrôler la représentation politique.
3) Dénoncer tous les régimes de sujétion économiques que subit la France, que ce soit par son rattachement illégitime à l’UE et l’euro, mais aussi, l’ingérence claire d’intérêts financiers et industriels dans les politiques publiques de la France dont Emmanuel Macron n’est à ce titre qu’un vulgaire chargé de mission.
4) Exiger une remise en cause majeure du traitement de l’information politique par les grands médias (sous entendu ils sont corrompus par des pouvoirs d’argent). » Nous considérons que la censure de certaines personnalités ou opinions politiques et la propagande (comme celle que nous subissons à propos du Covid-19) pour servir les intérêts politiques ou financiers d’un petit nombre de personnes, n’est pas admissible dans un pays qui se dit démocratique », expliquent les Gilets Jaunes.
Et d’ajouter : « Nous savons que les journalistes sont pleinement conscients que les Français ne font plus confiance en leur indépendance et leur objectivité dans leur travail, et qu’une grande partie d’entre-vous souhaite enrayer cette crise de confiance. A ce titre, nous pensons que le premier pas consiste à nous rencontrer et discuter pour savoir quelles sont nos attentes et quelles sont les difficultés que vous rencontrez pour améliorer le traitement de l’information en France ».
Le ton est donné. Les Gilets Jaunes sont de retour. Pour demander la destitution du président de la République. Ce retour conjugué à la catastrophique situation économique provoquée par le coronavirus, qui, par ailleurs, reprend de l’ampleur, est de nature à donner de grosses insomnies au locataire de l’Elysée. »
Source : Afrique Éducation, 28 août 2020.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10158562224882317&id=600922316
[La tyrannie qui vient, sous prétexte sanitaire] Big Brother is masking you
• Sur l’inefficacité des masques, prouvée par de nombreux scientifiques, signalés ici par le très officiel CDC (aux USA : Center for Disease Control and Protection) :
• Mesures non pharmaceutiques pour la grippe pandémique dans les milieux non sanitaires – Mesures de protection individuelle et environnementales
https://wwwnc.cdc.gov/eid/article/26/5/19–0994_article
Abstract : Il y a eu 3 pandémies de grippe au 20e siècle, et il y en a eu une jusqu’à présent au 21e siècle. Les autorités sanitaires locales, nationales et internationales mettent régulièrement à jour leurs plans pour atténuer la prochaine pandémie de grippe à la lumière des dernières données disponibles sur l’efficacité des diverses mesures de contrôle pour réduire la transmission. Ici, nous passons en revue la base de preuves sur l’efficacité des mesures de protection individuelle non pharmaceutiques et des mesures d’hygiène environnementale dans les milieux non sanitaires et discutons de leur inclusion potentielle dans les plans de pandémie. Bien que les études mécanistes soutiennent l’effet potentiel de l’hygiène des mains ou des masques faciaux, les preuves de 14 essais contrôlés randomisés de ces mesures n’ont pas montré un effet substantiel sur la transmission de la grippe confirmée en laboratoire. Nous avons également trouvé des preuves limitées sur l’efficacité de l’amélioration de l’hygiène et du nettoyage environnemental. Nous avons identifié plusieurs lacunes majeures dans les connaissances, imposant des recherches plus approfondies, et plus fondamentalement une meilleure caractérisation des modes de transmission de personne à personne.
• Covid19 : « La mascarade a assez duré, comment la combattre ? » par le Docteur Nicole Delépine
• Même David Pujadas est agacé en voyant « les cartes du Covid »…
https://youtu.be/OlCO1UGCqgM
• J.-F. Toussaint : « Il n’y a pas d’argument scientifique qui recommande le port du masque partout »
#ToutPouvoirVaJusquÀCeQuilRencontreUneLimite
#QuandLesCitoyensVontIlsEnfinSeDéciderÀRéfléchirEuxMêmesAuxNécessairesLimitesDeLeursReprésentants
MÊME SIEYES LE DIT (en 1789) : « AUCUNE SORTE DE POUVOIR DÉLÉGUÉ NE PEUT RIEN CHANGER AUX CONDITIONS DE SA DÉLÉGATION »
« Ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir ».
Sieyes lui-même (l’odieux qui a ensuite imposé l’idée que « dans un pays qui n’est pas une démocratie, — et la France ne saurait l’être —, le peuple ne peut parler ne peut agir que par ses représentants »…) Sieyes lui-même clamait aussi (tellement c’est évident) que seuls les représentés peuvent fixer les règles de leur représentation, et au grand jamais les représentants !
« Mais qu’on nous dise d’après quelles vues, d’après quel intérêt on aurait pu donner une constitution à la nation elle-même. La nation existe avant tout, elle est l’origine de tout. Sa volonté est toujours légale, elle est la loi elle-même. Avant elle et au-dessus d’elle il n’y a que le droit naturel. Si nous voulons nous former une idée juste de la suite des lois positives qui ne peuvent émaner que de sa volonté, nous voyons en première ligne les lois constitutionnelles, qui se divisent en deux parties : les unes règlent l’organisation et les fonctions du corps législatif : les autres déterminent l’organisation et les fonctions des différents corps actifs. Ces lois sont dites fondamentales, non pas en ce sens qu’elles puissent devenir indépendantes de la volonté nationale, mais parce que les corps qui existent et agissent par elles ne peuvent point y toucher. Dans chaque partie, la constitution n’est pas l’ouvrage du pouvoir constitué, mais du pouvoir constituant. Aucune sorte de pouvoir délégué ne peut rien changer aux conditions de sa délégation. » (Sieyes, « Qu’est-ce que le Tiers état ? » (1789))
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10158550237652317
Bon courage pour vos ateliers constituants quotidiens 🙂 avec vos voisins, vos cousins, vos copains, vos frangins…
Étienne.
Fil Facebook correspondant à ce billet :
https://www.facebook.com/etienne.chouard/posts/10158550237652317
Le texte intégral du pamphlet de Sieyes : Qu’est-ce que le Tiers état ?









