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Rendez-vous ce soir, mardi 28 janvier 2025, à 21h, pour un atelier constituant lexical (« État de droit »), avec Démocraties directes sur X

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Ren­dez-vous ce soir, mar­di 28 jan­vier 2025, à 21h, pour un ate­lier consti­tuant lexi­cal : il s’a­git d’une réflexion sur la défi­ni­tion offi­cielle et expli­cite des mots les plus impor­tants uti­li­sés dans une consti­tu­tion d’origine citoyenne. Je vous pro­pose d’y pré­voir les mots démo­cra­tie, État, repré­sen­tant, RIC, consti­tu­tion, jour­na­liste, liber­té d’ex­pres­sion, mon­naie, suf­frage uni­ver­sel, citoyen, sou­ve­rai­ne­té, sub­si­dia­ri­té, volon­té géné­rale, Chambre de contrôle, état de droit, vote blanc,…

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« Masterclass » de Démocratie Directe ! | Étienne Chouard et Yohan du Canard Réfractaire chez Idriss Aberkane, 14 janvier 2025

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  https://​www​.you​tube​.com/​l​i​v​e​/​T​D​a​Z​c​a​f​8​Q​k​4​?​s​i​=​_​s​R​t​h​g​Z​U​2​X​y​z​t​VSn Retrans­crip­tion (à relire) :     Trans­crip­tion (début): Idriss Bon­soir tout le monde, cette ren­contre au som­met entre Johan du Canard réfrac­taire et Étienne Chouard, deux as de l’é­du­ca­tion popu­laire, un sujet qui nous fas­cine et bien enten­du, alors là en plus, vous avez une sorte d’in­cep­tion en matière de conscience consti­tu­tion­nelle et sur­tout de conscience consti­tuante, le vrai sujet, à savoir qu’É­tienne Chouard a…

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For­mat grille – For­mat articles complets

[Le prétendu « consensus scientifique » (qui légitime toutes les mesures politiques de persécution) est FAUX, TRUQUÉ, FORCÉ : c’est bien un consensus mais un consensus de tricheurs – Exemples récents de la corruption générale de la science médicale] « Au nom de la science. La science peut-elle servir de guide à notre société ? » Par Maxime Langevin, chez Laurent Mucchielli

Chers amis,
 
Le docu­ment que je vous signale  aujourd’­hui est sans doute un des plus impor­tants depuis un an, et il est par­ti­cu­liè­re­ment révol­tant : des pres­sions innom­brables, liées à la fois à l’ap­pât du gain et à la soif de domi­na­tion, entraînent une cor­rup­tion géné­rale de la science médi­cale qui la dis­cré­dite gra­ve­ment, à toutes les étapes de sa pro­duc­tion et de sa dif­fu­sion. Ceux qui aiment vrai­ment la science, et qui comptent sur elle, ne peuvent que s’en alarmer.
 
Cette réflexion essen­tielle devrait nous aider à mieux résis­ter aux invrai­sem­blables abus de pou­voir, sup­pres­sions de liber­tés fon­da­men­tales et per­sé­cu­tions arbi­traires qui nous sont infli­gés au nom de la science depuis un an (et appa­rem­ment pour encore longtemps).
 
Plus lar­ge­ment, ce texte de Maxime Lan­ge­vin évoque pour moi un pro­blème consti­tuant cen­tral : la menace radi­ca­le­ment anti­dé­mo­cra­tique de « la gou­ver­nance par les nombres » (ne ratez pas les confé­rences bou­le­ver­santes d’A­lain Supiot sur ce point), qui est un pro­jet de dépo­li­ti­sa­tion des déci­sions com­munes, de façon à lais­ser tout déci­der par des « experts ». Or, même avec des experts intègres, ce pro­jet scien­tiste est le strict oppo­sé de la démocratie.
 
Ce qu’on va voir ici, c’est que, en plus d’être (par prin­cipe démo­cra­tique) illé­gi­times à déci­der, les experts sont loin d’être intègres et fiables, du point de vue du bien commun.
 
Et au fond, tout ceci me ren­force dans l’i­dée que, comme toutes nos orga­ni­sa­tions vitales (ali­men­ta­tion, dis­tri­bu­tion, éner­gies, trans­ports…), notre sys­tème de soins (recherche médi­cale, indus­trie médi­cale et éta­blis­se­ment médi­caux) devrait être un ser­vice public (donc sans contrainte de ren­ta­bi­li­té) et pas du tout un centre de pro­fit pri­vé.
 
Et mes amis qui me reprochent (par­fois amè­re­ment) de ne pas res­pec­ter doci­le­ment « LE consen­sus scien­ti­fique mon­dial » (avec de gros guille­mets), au point de voir en moi un « anti-science » (sic), trou­ve­ront ici (une par­tie) des rai­sons fac­tuelles qui me conduisent (logi­que­ment) à être très méfiant envers toutes les pré­ten­tions scien­ti­fiques à nous gou­ver­ner, et qui me conduisent donc à défendre plus que jamais les liber­tés publiques fon­da­men­tales (ce que je fais inlas­sa­ble­ment depuis 2005).
 
Bonne lecture.
 
Étienne.
 
PS : je vous recom­mande de consul­ter régu­liè­re­ment le blog de Laurent Muc­chiel­li ; c’est tou­jours inté­res­sant et impor­tant, vous ne per­drez pas votre temps.
 
PPS : les sous-titres (popu­listes et pas contents) dans des cadres bleus sont ajou­tés par moi : ils cor­res­pondent aux notes que j’ai prises en marge du texte, en le lisant, pour le résu­mer à ma manière.

 


 

Intro­duc­tion de Laurent Mucchielli :
« C’est au nom de l’au­to­ri­té de la science que le gou­ver­ne­ment a depuis un an déci­dé de mettre sous cloche les pro­ces­sus démo­cra­tiques et cer­taines liber­tés fon­da­men­tales. Or la science n’est ni infaillible, ni incor­rup­tible. Reve­nant sur plu­sieurs exemples mar­quants de 2020, cet article montre que, en réa­li­té, c’est bien plus sou­vent la poli­tique qui a influen­cé la science que l’inverse. »
Source : https://​blogs​.media​part​.fr/​l​a​u​r​e​n​t​–​m​u​c​c​h​i​e​l​l​i​/​b​l​o​g​/​2​9​0​3​2​1​/​a​u​–​n​o​m​–​d​e​–​l​a​–​s​c​i​e​n​c​e​–​l​a​–​s​c​i​e​n​c​e​–​p​e​u​t​–​e​l​l​e​–​s​e​r​v​i​r​–​d​e​–​g​u​i​d​e​–​n​o​t​r​e​–​s​o​c​i​ete

 

Au nom de la science. La science peut-elle servir de guide à notre société ?

Par Maxime LANGEVIN, diplô­mé de l’École Poly­tech­nique, doc­to­rant en mathé­ma­tiques appli­quées pour la chimie

La science est étouf­fée par une volon­té de gain poli­tique et finan­cier. Le covid-19 a déchaî­né une cor­rup­tion éta­tique à grande échelle, néfaste pour la san­té publique.” Cette décla­ra­tion fra­cas­sante, poin­tant du doigt une sup­pres­sion – voire une ins­tru­men­ta­li­sa­tion – de la science par un com­plexe médi­­co-poli­­tique, semble être tirée d’une tri­bune com­plo­tiste. C’est en réa­li­té un extrait d’un édi­to­rial de la pres­ti­gieuse revue de méde­cine géné­rale The Bri­tish Medi­cal Jour­nal écrit par Kam­ran Abba­si. Quelles sont les rai­sons qui peuvent pous­ser un scien­ti­fique recon­nu et res­pec­té, qu’on ne pour­ra pas vrai­ment qua­li­fier d’anti-système (il a notam­ment été consul­tant pour la NHS, l’OMS, Har­vard et McKin­sey and Co., et inter­vient régu­liè­re­ment sur les ondes de la BBC), à tenir des pro­pos aus­si virulents ?

La pan­dé­mie de covid-19 et les réac­tions des gou­ver­ne­ments ont pro­pul­sé la science sous le feu des pro­jec­teurs. En effet, la socié­té fran­çaise, comme de nom­breuses socié­tés occi­den­tales, est depuis bien­tôt un an régie par des obli­ga­tions, inter­dic­tions et recom­man­da­tions prises au nom de la science par nos gou­ver­ne­ments afin de lut­ter contre la pro­pa­ga­tion du Sars-CoV‑2, le virus res­pon­sable de la mala­die covid-19. Mal­gré leur empiè­te­ment sur de nom­breuses liber­tés fon­da­men­tales (liber­té de se dépla­cer, de com­mer­cer, de se ras­sem­bler, par exemple) et leur carac­tère contrai­gnant, ces mesures ont été glo­ba­le­ment bien accueillies, ne don­nant pas lieu à des mou­ve­ments de contes­ta­tion majeurs ou béné­fi­ciant d’une forte cou­ver­ture média­tique. Ce constat montre que nos socié­tés ont tem­po­rai­re­ment accep­té de subor­don­ner leurs prin­cipes fon­da­men­taux aux injonc­tions de la science, dans l’idée de garan­tir leur sécu­ri­té. La science, qui désigne à la fois la méthode scien­ti­fique (méthode per­met­tant d’accéder au savoir, basée sur la confron­ta­tion entre obser­va­tions, hypo­thèses et théo­ries, pré­dic­tions et expé­riences) et l’ensemble des connais­sances acquises par la com­mu­nau­té scien­ti­fique au tra­vers de cette méthode, est sou­vent per­çue comme un ensemble de connais­sances objec­tives, pri­vées de biais, et tour­nées vers l’amélioration de notre socié­té. De par son carac­tère objec­tif, si la science recom­mande de contre­ve­nir aux prin­cipes fon­da­teurs de nos socié­tés pour notre sécu­ri­té, il semble rai­son­nable d’accepter cette recommandation.

Cepen­dant, avons-nous rai­son de prô­ner la subor­di­na­tion de nos socié­tés à une auto­ri­té scien­ti­fique ? La science peut-elle nous ser­vir de guide pour déci­der de nos actes ? L’idée que la science puisse gui­der le pou­voir poli­tique néglige cepen­dant le fait que celle-ci, pra­ti­quée et dif­fu­sée par des êtres humains faillibles, est aisé­ment cor­rup­tible, et qu’il puisse arri­ver que l’idéologie qui pré­tend suivre la science est en réa­li­té en train de la mani­pu­ler pour jus­ti­fier ses des­seins poli­tiques : ain­si, la science fut uti­li­sée pour jus­ti­fier les poli­tiques eugé­nistes et racistes dans l’occident du XXème siècle, depuis la cam­pagne Aktion T4 jusqu’aux expé­riences de Tus­ke­gee. Cela ne signi­fie pas que la science est inhé­rem­ment mau­vaise, ou ne peut ser­vir d’aide à la déci­sion poli­tique. Cela signi­fie sim­ple­ment qu’une déci­sion n’est pas néces­sai­re­ment ni juste ni bonne parce qu’elle est appuyée par la science et ses repré­sen­tants. Ces leçons amères auraient dû nous ensei­gner que le simple appui de la science à des déci­sions ne peut pré­va­loir tota­le­ment sur le res­pect par celles-ci d’autres valeurs, notam­ment le res­pect de cer­tains droits et liber­tés fondamentaux.

La cor­rup­tion de la science peut s’immiscer à toutes les étapes de pro­duc­tion et dif­fu­sion de savoir scien­ti­fique – pro­duc­tion des don­nées, publi­ca­tion dans des jour­naux, dif­fu­sion dans les médias, et mani­pu­la­tion par le pou­voir poli­tique. L’objectif de ce texte est de pré­sen­ter cer­tains des exemples de cor­rup­tion de la science depuis le début de la pan­dé­mie de covid-19, afin de mettre en lumière les limites, pour une socié­té, de la démarche qui consiste à subor­don­ner des valeurs et prin­cipes fon­da­teurs à une direc­tion qui lui serait don­née par la science.

1. Production de données scientifiques

Le fon­de­ment de la recherche scien­ti­fique est la pro­duc­tion et l’analyse de don­nées expé­ri­men­tales. D’une part, ces don­nées peuvent être fal­si­fiées, don­nant lieu à la publi­ca­tion de tra­vaux scien­ti­fiques erro­nés. D’autre part, la pro­duc­tion de don­nées néces­site de for­mu­ler un pro­blème, ain­si qu’une volon­té scien­ti­fique d’explorer ce pro­blème : un cli­mat défa­vo­rable à l’étude d’une ques­tion scien­ti­fique peut donc empê­cher que celle-ci soit abor­dée. De quelle manière ces deux phé­no­mènes ont-ils pu jouer un rôle au cours de la pandémie ?

Production de fausses données

L’efficacité de l’hy­droxy­chlo­ro­quine reste à l’heure actuelle un sujet extrê­me­ment cli­vant en France. La ques­tion de l’efficacité de trai­te­ments basés sur l’hydroxychloroquine, néces­si­tant l’analyse de nom­breuses études cli­niques, sort lar­ge­ment du cadre de cet article et n’est pas son objet. En revanche, sa poli­ti­sa­tion à don­né lieu à l’un des plus grands scan­dales scien­ti­fiques de 2020. Au prin­temps 2020, alors qu’en France les essais cli­niques Dis­co­ve­ry et Hyco­vid sont char­gés notam­ment d’évaluer l’effet du trai­te­ment de façon objec­tive, un article publié dans le Lan­cet, l’une des plus pres­ti­gieuses revues médi­cales, fait l’effet d’une bombe : non seule­ment l’hydroxychloroquine ne serait pas effi­cace, mais sa pres­crip­tion en milieu hos­pi­ta­lier serait asso­cié d’une part à une mor­ta­li­té signi­fi­ca­ti­ve­ment plus éle­vée, ain­si qu’à un risque accru d’a­ryth­mie car­diaque. Aus­si­tôt, les essais cli­niques fran­çais sont sus­pen­dus, tan­dis que le Haut Conseil de San­té Publique recom­mande de ne plus pres­crire le trai­te­ment. Pour­tant, les don­nées uti­li­sées dans l’article du Lan­cet, sup­po­sés pro­ve­nir de 671 hôpi­taux sur 6 conti­nents (ce qui repré­sente un nombre et une diver­si­té de centres très éle­vés pour une étude cli­nique) et four­nies par une entre­prise pri­vée, Sur­gis­phere, s’avèrent en réa­li­té tota­le­ment frau­du­leuses. Mais la rétrac­ta­tion sub­sé­quente de l’article du Lan­cet n’aura pas empê­ché les consé­quences réelles de ses conclu­sions, à savoir la sus­pen­sion des essais cli­niques sur l’hy­droxy­chlo­ro­quine en France.

Cette affaire nous offre plu­sieurs ensei­gne­ments. Pre­miè­re­ment, il nous rap­pelle que les don­nées scien­ti­fiques sont sujettes à la fraude (bien qu’elles soient vrai­sem­bla­ble­ment bien plus sou­vent sujettes à l’erreur). Ensuite, la fraude du Lan­cet était faci­le­ment détec­table. D’une part, l’article aurait été capable de ras­sem­bler des don­nées de plus de 600 hôpi­taux, à tra­vers le biais d’une socié­té incon­nue refu­sant de com­mu­ni­quer les­dites don­nées. De plus, celles-ci auraient mon­tré une aug­men­ta­tion extrê­me­ment signi­fi­ca­tive de la mor­ta­li­té, un signal assez fort dont on aurait atten­du qu’il soit repé­ré par les nom­breuses études cli­niques en cours de par le monde au moment de la sou­mis­sion de l’article. Cela invite au mini­mum à un cer­tain scep­ti­cisme quant à la réa­li­té des don­nées pré­sen­tées. Natu­rel­le­ment, cela aurait pu mener à véri­fier la véra­ci­té des don­nées, et à iden­ti­fier très rapi­de­ment le carac­tère frau­du­leux de l’article.

Le fait qu’une fraude aus­si gros­sière puisse pas­ser le pro­ces­sus de peer review (les articles scien­ti­fiques sont, avant publi­ca­tion, revus par d’autres scien­ti­fiques indé­pen­dants – les pairs, ou peers en anglais – afin de s’assurer de la qua­li­té de l’article) du Lan­cet jette un sérieux doute sur la fia­bi­li­té du jour­nal sup­po­sé être par­mi les plus rigou­reux du monde scien­ti­fique. La réa­li­té est peut être que les publi­ca­tions allant dans un cer­tain sens, qui suivent un cer­tain consen­sus, sont accep­tées sans être scru­tés avec la même atten­tion que le requiert d’habitude le pro­ces­sus de peer review. Enfin, le fait que les auto­ri­tés scien­ti­fiques aient inter­rom­pu les essais cli­niques en France à la suite de l’article du Lan­cet est sur­pre­nant, au vu des enjeux : cela montre la faci­li­té avec laquelle des scien­ti­fiques peuvent s’appuyer sur d’autres publi­ca­tions sans éva­luer atten­ti­ve­ment la fia­bi­li­té des résul­tats qui y sont présentés.

La fal­si­fi­ca­tion de don­nées reste cepen­dant extrê­me­ment mal vue et ris­quée pour une car­rière et une répu­ta­tion scien­ti­fique. Mais il n’y a pas besoin de fal­si­fier des don­nées, par­ti­cu­liè­re­ment sur des sujets aus­si com­plexes que la bio­lo­gie ou l’épidémiologie. Ces domaines requièrent d’analyser énor­mé­ment de don­nées, sou­vent impar­faites, et pro­ve­nant d’expériences aux niveaux de qua­li­té extrê­me­ment variables. Au milieu de cette masse de don­nées, il suf­fit de ne regar­der que celles qui confirment nos propres opi­nions, en igno­rant volon­tai­re­ment ou pas celles qui ne concordent pas avec nos pré­con­cep­tions, un phé­no­mène bien connu en science, le biais de confir­ma­tion.

Autocensure de la part des scientifiques

Mais la prin­ci­pale rai­son pour laquelle la pro­duc­tion scien­ti­fique fut biai­sée en 2020 est pro­ba­ble­ment venue de l’autocensure, volon­taire ou incons­ciente, des scien­ti­fiques. Remettre en ques­tion cer­taines posi­tions – sur l’utilité des confi­ne­ments, le port du masque, la fia­bi­li­té des tests de diag­nos­tic – était ris­qué pro­fes­sion­nel­le­ment pour de nom­breux scientifiques.

Ain­si, John Ioan­na­dis, un épi­dé­mio­lo­giste de l’université de Stan­ford consi­dé­ré comme l’un des scien­ti­fiques les plus influents sur la pla­nète, a été accu­sé d’être res­pon­sable de la perte de “mil­liers de vies”, de pro­duire de la “science affreuse”, et d’être une “tâche noire” sur l’histoire de Stan­ford. Son tort ? La publi­ca­tion à la mi-mars d’un essai  expli­quant que les don­nées sou­te­nant les déci­sions prises pour lut­ter contre la pan­dé­mie étaient très incer­taines, et qu’il était cru­cial d’acquérir plus de don­nées afin d’ajuster rapi­de­ment notre réponse. Au vu de l’ampleur de la réac­tion contre Ioan­na­dis, pour­tant l’un des scien­ti­fiques les plus répu­tés du monde bio­mé­di­cal, il est vite appa­ru que l’expression d’une opi­nion diver­gente par un scien­ti­fique pour­rait com­pro­mettre sa répu­ta­tion, une situa­tion bien résu­mée par un épi­dé­mio­lo­giste ayant choi­si l’anonymat en refu­sant une inter­view par la jour­na­liste amé­ri­caine Lau­rie Clark par peur de com­pro­mettre sa car­rière et sa répu­ta­tion : “Mettre la tête au-des­­sus du para­pet est une chose dan­ge­reuse à faire en ce moment.”

De plus, dans le monde de la recherche aca­dé­mique, les postes per­ma­nents et stables sont l’exception plus que la règle. Com­pro­mettre sa répu­ta­tion en sor­tant du rang, qui s’est tra­duit pour Ioan­ni­dis par des attaques publiques, peut dans le cas de jeunes cher­cheurs occu­pant des postes pré­caires se tra­duire par une dimi­nu­tion très sérieuse des chances de trou­ver une posi­tion aca­dé­mique stable.

Indé­pen­dam­ment de l’impact pro­fes­sion­nel, les pres­sions et menaces exer­cées direc­te­ment sur les scien­ti­fiques peuvent éga­le­ment les conduire à l’autocensure. J. Lud­vig­sson, un pédiatre sué­dois et pro­fes­seur d’épidémiologie cli­nique à la pres­ti­gieuse uni­ver­si­té de Karo­lins­ka, s’est reti­ré début 2021 de toute acti­vi­té de recherche sur le covid-19 suite aux menaces reçues après avoir publié une étude mon­trant que le risque encou­ru par les enfants, mal­gré la non-fer­­me­­ture des écoles pri­maires, était très faible. “Il a décla­ré au jour­nal de l’Association Sué­doise de Méde­cine que durant une semaine il se réveillait chaque nuit à 3 heures du matin sans pou­voir se ren­dor­mir, et qu’il avait “per­du son appé­tit pour le covid-19 – que ce soit pour faire de la recherche ou prendre la parole”. Il a déci­dé d’arrêter de recher­cher et de débattre au sujet du covid-19. Il n’est pas le seul : à l’heure actuelle, plu­sieurs res­pon­sables de san­té publique sué­dois sont encore sous pro­tec­tion poli­cière à la suite de nom­breuses menaces de mort envoyées par des détrac­teurs de la poli­tique publique suédoise.

Un des pré­sup­po­sés de l’apparition d’un consen­sus scien­ti­fique fiable est la libre expres­sion des scien­ti­fiques, dans leurs opi­nions et leur tra­vail. Ceux-ci ont été sou­mis à une telle pres­sion sociale pour se confor­mer aux opi­nions domi­nantes que l’émergence d’un consen­sus fiable ne peut être qu’illusoire. Ce cli­mat délé­tère créé un cercle vicieux : cer­taines ques­tions scien­ti­fiques ne peuvent être posées sans sus­ci­ter un tol­lé, dis­sua­dant les scien­ti­fiques d’étudier ces ques­tions et de s’exprimer des­sus, jus­ti­fiant encore plus le cli­mat – l’opinion publique ima­gi­nant que si ces ques­tions n’ont jamais été posées, c’est très cer­tai­ne­ment que la réponse don­née par le point de vue domi­nant doit être évidente.

2. Publication des articles scientifiques

Pour pou­voir être recon­nus et dif­fu­sés, les tra­vaux scien­ti­fiques doivent être pré­sen­tés sous forme d’articles et publiés dans des revues scien­ti­fiques. Si les édi­teurs du jour­nal voient un inté­rêt dans l’article, ils font appel à des scien­ti­fiques indé­pen­dants pour éva­luer la qua­li­té de l’article sou­mis, et per­mettent à la revue de publier ou non l’article. Cette peer review (revue par les pairs) per­met théo­ri­que­ment d’assurer la qua­li­té des tra­vaux scien­ti­fiques pré­sen­tés dans le jour­nal. Ce qui est publié dans les jour­naux scien­ti­fiques l’est à la dis­cré­tion des édi­teurs. On y voit aisé­ment une source de biais qui nuit à l’ob­jec­ti­vi­té pré­sup­po­sée de la science.

Immunité de groupe : le bon calcul est celui qui valide l’opinion dominante

Une des ques­tions au centre des débats depuis le début de la pan­dé­mie est la sui­vante : quel pour­cen­tage de la popu­la­tion doit avoir acquis une forme d’immunité – à tra­vers un vac­cin ou l’infection par le virus – pour que la dyna­mique de la pan­dé­mie soit cas­sée et que celle-ci s’éteigne (ou en tout cas reste sous contrôle)?

L’estimation de ce seuil d’immunité col­lec­tive la plus consen­suelle, autour des 65–70% le plus sou­vent avan­cée https://www.liberation.fr/direct/element/covid-19–45-des-francais-de-metropole-avaient-des-anticorps-en-mai_120100/ (page sup­pri­mée) par les médias, poli­tiques et cer­tains scien­ti­fiques, est bien sou­vent prise pour une cer­ti­tude. Mais d’où pro­vient ce pour­cen­tage ? Celui-ci est déri­vé des modèles d’épidémiologie SIR. Ces modèles, rela­ti­ve­ment simples, divisent la popu­la­tion en per­sonnes sus­cep­tibles, infec­tées (et donc conta­gieuses), et enfin per­sonnes gué­ries et consi­dé­rées comme immu­ni­sées. Ces modèles per­mettent de mettre en équa­tion l’évolution de l’épidémie, qui per­mettent d’estimer une valeur du seuil d’immunité col­lec­tive, autour de 65–70% pour un virus avec un taux de repro­duc­tion autour de 3 comme celui res­pon­sable du covid-19. Cepen­dant, ces modèles font de nom­breuses hypo­thèses : notam­ment celle que la popu­la­tion est homo­gène, c’est-à-dire que tout le monde est éga­le­ment sus­cep­tible de contrac­ter le virus et de le trans­mettre. Cette hypo­thèse est évi­dem­ment démen­tie par l’expérience : de par l’âge, le nombre de contacts sociaux et pro­fes­sion­nels, et la sus­cep­ti­bi­li­té au virus, la capa­ci­té à contrac­ter et trans­mettre le virus est très variable dans la population.

Cer­tains cher­cheurs en épi­dé­mio­lo­gie incluent donc cette hété­ro­gé­néi­té de la popu­la­tion dans leurs modèles. L’équipe de Gabrie­la Gomes, une cher­cheuse à l’Université Stra­th­clyde de Glas­gow tota­li­sant près de 3000 cita­tions et 40 ans de recherche, a ain­si publié sur le ser­veur de pré­pu­bli­ca­tions Medrxiv un article inti­tu­lé “Seuils d’immunité col­lec­tive esti­més pour d’épidémie en train de se dérou­ler”. Dans celui-ci, ils montrent que la prise en compte de l’hétérogénéité de la popu­la­tion dans les cal­culs peut mener à des esti­ma­tions du seuil d’immunité col­lec­tive autour de 10% à 20% pour les scé­na­rios les plus opti­mistes, bien loin des 65–70% avan­cés habi­tuel­le­ment. Cela ne signi­fie pas for­cé­ment que l’équipe de Gabrie­la Gomes ait néces­sai­re­ment rai­son grâce à leur modé­li­sa­tion plus pous­sée (repo­sant elle aus­si sur de nom­breuses hypo­thèses sim­pli­fiant la situa­tion réelle). Cepen­dant, cela nous apprend que le fait d’inclure l’hétérogénéité des popu­la­tions dans les modèles SIR peut faire varier le seuil d’immunité col­lec­tive de 70% à 10%, et donc que nous sommes encore dans une grande incer­ti­tude face au véri­table seuil d’immunité col­lec­tive. L’utilisation de la valeur de 65% pour prendre des déci­sions poli­tiques paraît alors discutable.

Les conclu­sions de l’article de Gabrie­la Gomes et son équipe sont donc d’une impor­tance cru­ciale. Mais celles-ci n’ont jamais été publiées, à cause du refus du jour­nal scien­ti­fique à qui l’article fut sou­mis. La réponse du jour­nal scien­ti­fique à l’équipe de Gabrie­la Gomes pour expli­quer leur refus de publier son article est édi­fiante. Il n’est pas ques­tion d’un refus à cause de la qua­li­té de l’article, mais d’un refus de le sou­mettre au pro­ces­sus de peer review à cause des conclu­sions même de l’article : “Étant don­né les impli­ca­tions en termes de san­té publique, il convient d’exiger un très haut niveau de preuve pour les affir­ma­tions autour du seuil d’immunité col­lec­tive, car elles pour­raient être inter­pré­tées comme jus­ti­fiant une relaxa­tion des inter­ven­tions, met­tant poten­tiel­le­ment en dan­ger des per­sonnes”.

Invo­quant un niveau de preuve requis plus éle­vé pour cer­taines affir­ma­tions, tout en refu­sant à l’article la pos­si­bi­li­té d’être sou­mis au peer review (pro­ces­sus dont le but est pré­ci­sé­ment d’évaluer la fia­bi­li­té et la qua­li­té des résul­tats pré­sen­tés), le jour­nal refuse de publier des conclu­sions qui remettent en ques­tion le fait que le seuil d’immunité col­lec­tive se situe autour de 65%. Cela afin d’éviter de mettre des per­sonnes en dan­ger en jus­ti­fiant des relaxa­tions des inter­ven­tions éta­tiques. Inter­ven­tions éta­tiques jus­ti­fiées notam­ment par le fait que le seuil d’immunité col­lec­tive soit aus­si éle­vé… On constate que les édi­teurs du jour­nal scien­ti­fique en ques­tion sont enfer­més [ou nous enferment (ÉC)] dans un rai­son­ne­ment cir­cu­laire.

Ce qui est encore plus trou­blant est le fait que les édi­teurs, par­tant d’une bonne inten­tion, outre­passent tota­le­ment leur rôle scien­ti­fique et endossent un rôle poli­tique. En effet, le rôle de la science est d’informer et d’éclairer notre com­pré­hen­sion des phé­no­mènes natu­rels. C’est le rôle de la poli­tique de déter­mi­ner quelles actions sont à entre­prendre face à cette incer­ti­tude. Ici, les édi­teurs pré­fèrent occul­ter une par­tie du savoir sur le seuil d’immunité col­lec­tive afin de favo­ri­ser une action (des inter­ven­tions éta­tiques pour lut­ter contre la pro­pa­ga­tion du covid-19) qu’ils estiment pré­fé­rable et se placent donc dans un rôle émi­nem­ment poli­tique. Cette volon­té de cen­su­rer une pro­po­si­tion si elle vient en tra­vers de ce qui est “bien” est très déran­geante, d’autant plus venant d’une com­mu­nau­té scien­ti­fique consi­dé­rée comme fac­tuelle et objec­tive par l’opinion publique.

Délai de publication pour les études à contre-courant

Début juin 2020, un article par Flax­man et al. mon­trant à l’aide de modèles l’efficacité des confi­ne­ments dans les pays euro­péens est publié dans le jour­nal Nature, une des revues scien­ti­fiques les plus sélec­tives. Cet article, co-écrit par cer­tains des scien­ti­fiques ayant recom­man­dé la mise en place des mesures en ques­tion dans leurs pays res­pec­tifs (ce qui crée un conflit d’intérêt, les per­sonnes ayant recom­man­dés des mesures n’étant pas neutres dans l’évaluation de ces mesures) a rapi­de­ment été repris comme une jus­ti­fi­ca­tion des confi­ne­ments, et tota­lise aujourd’hui plus de 700 citations.

Suite à cette publi­ca­tion, une équipe de scien­ti­fiques a écrit une réponse à l’article, poin­tant un pro­blème majeur avec les modèles uti­li­sés. Le modèle décrit dans l’article de Flax­man et al. per­met d’attribuer aux dif­fé­rentes mesures un effet dif­fé­rent selon le pays où elles sont mises en œuvre. Cela per­met à leur modèle de récon­ci­lier le fait que la tra­jec­toire épi­dé­mique de la Suède ait sui­vi une dyna­mique simi­laire à celle consta­tée dans les autres pays sans avoir appli­qué de confi­ne­ment. En effet, leur modèle attri­bue à la mesure “inter­dic­tions des grands ras­sem­ble­ments publics” (la mesure la plus res­tric­tive adop­tée par la Suède au prin­temps) un effet plus de 35 fois plus fort en Suède que dans le reste des pays étu­diés. Sans cela, l’inflexion de la tra­jec­toire épi­dé­mique consta­tée dans les autres pays auraient été attri­buée par leur modèle à l’interdiction des ras­sem­ble­ments publics, et pas aux confi­ne­ments stricts.

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La réponse à l’ar­ticle a pris plus de 6 mois à être publiée, contre seule­ment 2 mois pour l’article ori­gi­nal.

L’at­tri­bu­tion sans jus­ti­fi­ca­tion d’une effi­ca­ci­té à l’interdiction des grands ras­sem­ble­ments publics 35 fois plus grande en Suède qu’autre part remet en ques­tion la cohé­rence et la per­ti­nence du modèle, et par consé­quent les conclu­sions qui en sont tirées. C’est bel et bien l’ob­jet de la réponse publiée par les chercheurs.

Il aura fal­lu à peine plus de 2 mois, depuis sa récep­tion le 30 mars à sa publi­ca­tion le 8 juin, pour que le pre­mier article concluant au mérite des inter­ven­tions mises en place par la plu­part des gou­ver­ne­ments (et recom­man­dés par des auteurs de l’article) soit publié. Cepen­dant, il fau­dra plus de 6 mois, du 15 juin au 23 décembre, pour que la réponse soit publiée — une fois que l’article ini­tial avait déjà été cité plus de 500 fois et repris comme une jus­ti­fi­ca­tion du confi­ne­ment par le monde entier. Les diri­geants peuvent faci­le­ment se repo­ser sur l’illu­sion d’un « consen­sus scien­ti­fique » qui valide leurs actions lorsque les scien­ti­fiques ques­tion­nant ce sta­tu quo impo­sé de fait ne sont publiés que de nom­breux mois plus tard.

Essai clinique sur le port du masque au Danemark

Un autre sujet cli­vant est celui de l’obligation de port du masque mis en place dans de nom­breux pays. Une des rai­sons der­rière la force du débat sur le masque naît peut être d’une part du fait que celui-ci touche au visage et donc à l’intime, d’autre part du revi­re­ment sur ce sujet fait par la plu­part des experts en san­té publique et diri­geants poli­tiques depuis le début de la pan­dé­mie. Au début de la pan­dé­mie de covid-19, les mes­sages des gou­ver­ne­ments occi­den­taux et des experts en san­té publique étaient très clairs : le port du masque est inutile pour le grand public. Ce mes­sage reflète l’état de l’art de la science sur le port du masque pour la pré­ven­tion des infec­tions res­pi­ra­toires jusqu’à mars 2019. Ain­si, une ana­lyse de la lit­té­ra­ture scien­ti­fique sur la trans­mis­sion de la grippe, effec­tuée par le CDC (Cen­ter for Disease Control, enti­té fédé­rale char­gée de la pré­ven­tion des mala­dies aux USA) et datant de février 2020, explique que “mal­gré des études méca­nis­tiques sup­por­tant un effet poten­tiel de l’hygiène des mains et du port du masque, les preuves appor­tés par 14 essais cli­niques ran­do­mi­sés contrô­lés ne sup­portent pas d’effet sub­stan­tiel de ces mesures”.

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“L’étude de 14 essais cli­niques ran­do­mi­sés de ces mesures ne sup­portent pas un effet sub­stan­tiel sur la trans­mis­sion de la grippe”
Rap­port du CDC sur les mesures non-phar­­ma­­ceu­­tiques pour lut­ter contre les pan­dé­mies de grippe, mai 2020.

Effec­ti­ve­ment, même s’il peut paraître intui­tif que por­ter un masque, en blo­quant une par­tie des gout­te­lettes émises et reçues par le por­teur, peut réduire le risque de trans­mis­sion, la réa­li­té est sou­vent plus com­plexe : peut-être que les gout­te­lettes trans­met­tant le virus sont trop petites pour être stop­pés par cer­tains masques ; peut-être que les gens por­tant un masque se sentent plus en sécu­ri­té et font moins atten­tion à leur hygiène géné­rale et à prendre leur dis­tances avec des per­sonnes malades ; peut-être que que les gens por­tant un masque touchent plus leur visage et aug­mentent ain­si la pro­ba­bi­li­té de contrac­ter l’infection… Autant de ques­tion­ne­ments qui néces­sitent une éva­lua­tion de la mesure en obser­vant son influence dans un contexte réa­liste, si pos­sible avec un groupe témoin équi­valent, au cours d’un essai cli­nique ran­do­mi­sé contrô­lé, tel que ceux pris en compte dans l’article du CDC cité plus haut.

Mais très rapi­de­ment, le dis­cours de cer­tains scien­ti­fiques et des gou­ver­ne­ments occi­den­taux sur le port du masque a évo­lué. D’inutile, il est deve­nu recom­man­dé voire, désor­mais, obli­ga­toire pour le grand public. Ce chan­ge­ment s’ap­puie sur de nom­breuses études de modé­li­sa­tion, d’études de labo­ra­toires sur des per­sonnes atteintes du covid-19, ou sur des études obser­va­tion­nelles, qui montrent un béné­fice du port du masque pour empê­cher la pro­pa­ga­tion du covid-19. Cepen­dant, ce revi­re­ment n’a jamais été moti­vé par les résul­tats d’un véri­table essai cli­nique ran­do­mi­sé contrô­lé. Cela est com­pré­hen­sible : mettre en place un essai cli­nique sur ce sujet est dif­fi­cile, long et coû­teux, et les auto­ri­tés ont pré­fé­ré impo­ser le port du masque sans consi­dé­rer avoir besoin des résul­tats d’un essai cli­nique. Cepen­dant, au vu du coût impor­tant du port du masque en termes psy­cho­lo­giques, éco­lo­giques et de qua­li­té de vie, réa­li­ser un essai cli­nique sur l’utilité de celui-ci pour empê­cher la trans­mis­sion du covid-19 et quan­ti­fier l’utilité des mesures d’obligation du port du masque est une ques­tion scien­ti­fique qui paraît impor­tante. C’est pré­ci­sé­ment ce qu’a sou­hai­té réa­li­ser au début de l’été une équipe de cher­cheurs danois.

Ceux-ci ont recru­té 6000 danois pour l’étude, et les ont répar­tis au hasard en deux groupes d’environ 3000 per­sonnes. Dans le pre­mier groupe, les par­ti­ci­pants ont reçu un stock de masques chi­rur­gi­caux, une ins­truc­tion sur la bonne façon de le por­ter, et la consigne de le por­ter dès qu’ils sor­taient de chez eux. L’autre groupe, lui, n’a pas modi­fié son com­por­te­ment (à une période où le port du masque était très rare dans la vie cou­rante au Dane­mark). Les cher­cheurs ont ensuite sui­vi le nombre d’infections au covid-19 dans les deux groupes, afin de savoir s’ il y avait moins d’infections dans le groupe por­tant le masque, l’hypothèse ini­tiale des cher­cheurs étant que le port du masque rédui­rait de 50% le risque d’infections. L’étude, dont le recru­te­ment fut ini­tié début avril 2020, fut ter­mi­née début juin 2020. Beau­coup de per­sonnes atten­daient les résul­tats de cette étude avec impa­tience, car elle était la pre­mière à four­nir des don­nées sur le port du masque par le grand public dans le cadre d’un essai cli­nique ran­do­mi­sé contrô­lé. Mal­heu­reu­se­ment, les résul­tats de l’essai cli­nique sont res­tés non publiés pen­dant de long mois.

Des cher­cheurs, sou­hai­tant que les résul­tats de l’essai cli­nique soient dis­po­nibles, ont contac­té les auteurs de l’étude afin de com­prendre pour­quoi ils n’étaient tou­jours pas dis­po­nibles. La réponse de Tho­mas Lars Ben­field, un des inves­ti­ga­teurs prin­ci­paux de l’essai, à la ques­tion de quand les résul­tats seraient dis­po­nibles, est sans équi­voque : “Lorsqu’un jour­nal sera assez cou­ra­geux pour que les résul­tats soient publiés.”

L’article décri­vant les résul­tats de l’étude ne sera publié que cinq mois plus tard, mi-novembre, après avoir été refu­sé suc­ces­si­ve­ment par les trois plus pres­ti­gieux jour­naux de méde­cine (The Lan­cet, The New England Jour­nal of Medi­cine, et The Jour­nal of the Ame­ri­can Medi­cal Asso­cia­tion). Les résul­tats furent fina­le­ment publiés dans les Annals of Inter­nal Medi­cine, un jour­nal médi­cal très répu­té. Les édi­teurs ont réaf­fir­mé dans un édi­to­rial la qua­li­té de l’essai cli­nique : il serait donc sur­pre­nant que les trois refus pré­cé­dents aient été cau­sés par la qua­li­té de l’étude. Les résul­tats fina­le­ment dis­po­nibles éclairent la réponse de Ben­field : contrai­re­ment à l’hypothèse émise par les cher­cheurs, l’étude ne par­vient pas à mon­trer un effet posi­tif du port du masque pour pro­té­ger le por­teur de l’infection par le covid-19. Cet essai cli­nique ne tranche pas défi­ni­ti­ve­ment la ques­tion de l’intérêt du port du masque – il n’évalue pas la pro­tec­tion pour les per­sonnes inter­agis­sant avec le por­teur (seule­ment la pro­tec­tion du por­teur lui-même), et si les résul­tats excluent avec une forte pro­ba­bi­li­té qu’il puisse y avoir un effet majeur du port du masque (l’hypothèse ini­tiale des cher­cheurs), l’étude n’est pas conçue pour pou­voir exclure un effet mineur béné­fique du port du masque — mais il inter­roge sur l’impartialité de la science en 2020, en démon­trant encore une fois que les résul­tats qui ne se conforment pas à l’avis géné­ral ren­contrent de grandes dif­fi­cul­tés à être publiés, et sont refu­sés de façon par­tiale par les prin­ci­paux jour­naux médi­caux. Cela alors même que la ques­tion de la pro­tec­tion du por­teur, bien que moins pré­sente dans les com­mu­ni­ca­tions gou­ver­ne­men­tales que celle de la pro­tec­tion des per­sonnes inter­agis­sant avec le por­teur d’un masque, reste d’une impor­tance capi­tale, notam­ment car l’un des risques iden­ti­fié avec le port géné­ra­li­sé du masque est un sen­ti­ment de fausse sécu­ri­té. Encore une fois, com­ment faire confiance à des recom­man­da­tions basées sur “la science”, si le pro­ces­sus de pro­duc­tion de connais­sances scien­ti­fiques rejette les résul­tats non conformes aux recom­man­da­tions en question ?

3. Diffusion des articles scientifiques et corruption politique de la science

L’opinion publique n’a de la science qu’une vision par­tielle, qui est celle offerte par les médias, les poli­tiques et cer­tains experts ayant une expo­si­tion média­tique et poli­tique. Or, ces dif­fé­rents acteurs peuvent choi­sir de mani­pu­ler les résul­tats scien­ti­fiques, afin de pré­sen­ter à la popu­la­tion une image de la science conforme à leurs volon­tés poli­tiques et divers intérêts.

Censure de contenu scientifique par les réseaux sociaux

Mal­gré sa publi­ca­tion récente dans un jour­nal pres­ti­gieux, les résul­tats de l’essai cli­nique danois sur le port du masque sont encore cen­su­rés : Carl Hene­ghan, un pro­fes­seur de Méde­cine Fon­dée sur les Faits (une branche de la méde­cine visant à exploi­ter au mieux les don­nées dis­po­nibles pour pro­di­guer les meilleurs soins pos­sibles) à la pres­ti­gieuse uni­ver­si­té d’Oxford, a vu un de ses articles, relayant les résul­tats de l’étude danoise, signa­lé comme pro­pa­geant de fausses infor­ma­tions par les modé­ra­teurs du réseau social Face­book – dont les modé­ra­teurs peuvent déci­der de nier les résul­tats d’un article scien­ti­fique publié.

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Ce type de rai­son­ne­ment cir­cu­laire – les poli­tiques de san­té publique sont bonnes, donc elles ne doivent pas être ques­tion­nées, donc le fait qu’elles soient bonnes ou mau­vaises ne peut être dis­cu­té – se retrouve par exemple dans les règles d’utilisation de la pla­te­forme You­Tube, par exemple.

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Conte­nu cen­su­ré par You­Tube, règles d’utilisation de la pla­te­forme : Le conte­nu qui contre­dit l’ef­fi­ca­ci­té des mesures de san­té publique locales ou celles de l’OMS sur la dis­tan­cia­tion phy­sique et l’isolation pour réduire la trans­mis­sion du covid-19”

Cette cen­sure part d’une bonne inten­tion : évi­ter la pro­pa­ga­tion d’informations qui nui­raient à l’adoption de mesures dont les per­sonnes à l’origine de ces règles de cen­sure sup­posent qu’elles sauvent des vies. Mais com­ment peut-on savoir si elles sauvent effec­ti­ve­ment plus de vies qu’elles n’en impactent néga­ti­ve­ment, si l’on ne peut pas dis­cu­ter ouver­te­ment de l’efficacité de ces mesures ?

Qui a peur des données scientifiques ?

Com­ment faire accep­ter à la popu­la­tion géné­rale des mesures extrê­me­ment res­tric­tives ? Cette ques­tion épi­neuse s’est posée au prin­temps der­nier pour de nom­breux gou­ver­ne­ments occi­den­taux. Une façon effi­cace de convaincre la popu­la­tion de suivre des mesures res­tric­tives est de la convaincre qu’elle est mena­cée. Dans un échange d’emails révé­lés par le jour­nal Die Welt, il appa­raît que le secré­taire d’état alle­mand Mar­kus Ker­ber ait, avec le concours de scien­ti­fiques, envi­sa­gé de créer des pro­jec­tions per­met­tant : [de géné­rer] peur et obéis­sance dans la population.”

À cette fin, les scien­ti­fiques ont dis­cu­té entre eux de quel taux de mor­ta­li­té inclure dans leur modèle ; cer­tains rap­pe­lant qu’étant don­né le but du modèle (de géné­rer de la peur), mieux valait pré­sen­ter des chiffres : “[…] plu­tôt mau­vais que bon.”

Plu­tôt que de suivre une démarche scien­ti­fique et d’essayer d’identifier les valeurs les plus pro­bables du taux de mor­ta­li­té, le groupe de scien­ti­fiques alle­mands ont donc pré­fé­ré choi­sir une valeur du taux de mor­ta­li­té qui per­met­tait à leur modèle de pré­sen­ter des pro­jec­tions assez effrayantes pour sus­ci­ter l’obéissance et le consen­te­ment de la popu­la­tion envers les mesures.

Cette repré­sen­ta­tion erro­née de don­nées scien­ti­fiques (ici le taux de mor­ta­li­té) a éga­le­ment été docu­men­tée au Royaume-Uni. La léta­li­té du covid-19 étant extrê­me­ment variable selon l’âge des per­sonnes, la peur géné­rée par la mala­die peut ne pas suf­fire à garan­tir l’adhérence aux mesures dans l’ensemble des groupes d’âge de la population.

Le SAGE (Scien­ti­fic Advi­so­ry Group for Emer­gen­cies, équi­valent bri­tan­nique du conseil scien­ti­fique fran­çais), s’est rapi­de­ment ren­du compte de cette limitation.

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Un nombre sub­stan­tiel de per­sonnes ne se sentent pas encore suf­fi­sam­ment per­son­nel­le­ment mena­cées ; elles pour­raient être ras­su­rées par le faible taux de léta­li­té dans leur groupe démo­gra­phique. Le niveau de menace per­son­nelle per­çue doit être aug­men­tée, à l’aide de mes­sages émo­tion­nels per­cu­tants”. SAGE, Options for increa­sing adhe­rence to social dis­tan­cing mea­sures, 22 mars 2020 

Les don­nées scien­ti­fiques ne pou­vant pas néces­sai­re­ment géné­rer assez de “menace per­son­nelle” pour cer­tains groupes d’âge, leur choix est donc d’aller contre ce que disent les don­nées, en uti­li­sant des mes­sages jouant sur les émo­tions afin de géné­rer un sen­ti­ment de peur dis­pro­por­tion­née dans une par­tie de la population.

Détournement politique des conseils scientifiques

Au-delà du fait que la pro­duc­tion de connais­sances scien­ti­fiques est biai­sée et influen­cée par des forces poli­tiques, ses résul­tats peuvent aus­si être par­fai­te­ment détour­nés direc­te­ment par la poli­tique. Un exemple nous par­vient d’un pays pour­tant répu­té pour la trans­pa­rence de sa poli­tique, et admi­ré pour sa ges­tion de la pan­dé­mie : le Dane­mark.

Alors que la pan­dé­mie de covid-19 débu­tait en Europe, l’Agence de San­té Danoise a esti­mé que le covid-19 n’était pas assez dan­ge­reux pour jus­ti­fier cer­taines des mesures de res­tric­tions por­tant atteinte aux liber­tés indi­vi­duelles, dont les mesures de confi­ne­ment strict de la popu­la­tion. L’agence de san­té a clas­sé le covid-19 dans sa caté­go­rie B de mala­dies, la caté­go­rie A com­pre­nant des mala­dies comme la peste ou Ebo­la, ce qui, d’après la loi danoise, ne per­met­tait pas la mise en place de mesures coer­ci­tives sans une recom­man­da­tion préa­lable de l’agence de santé.

Le 12 mars, la pre­mière ministre danoise Mette Fre­de­rik­sen a déci­dé de ne pas suivre les recom­man­da­tions de son agence de san­té en pas­sant une loi d’urgence relé­guant le rôle de l’agence de régu­la­trice à simple conseillère et lui per­met­tant de mettre en place des mesures coer­ci­tives sans l’accord de l’agence. L’agence avait en effet confir­mé le 15 mars son désac­cord devant l’emploi de mesures coer­ci­tives. Cela n’a pas empê­ché Mette Fre­de­rik­sen d’af­fir­mer, à plu­sieurs reprises, dans une allo­cu­tion télé­vi­sée, que ces mesures étaient recom­man­dées par la même agence, qui s’y était pour­tant oppo­sée à plu­sieurs reprises.

Une dizaine de jours après, la pre­mière ministre a une nou­velle fois déci­dé de détour­ner les avis des scien­ti­fiques de l’agence de san­té. Ceux-ci lui avaient com­mu­ni­qué les nou­veaux chiffres sur la pro­gres­sion de l’épidémie, où le taux de repro­duc­tion du virus avait bais­sé de 2.6 à 2.1, une amé­lio­ra­tion posi­tive signi­fi­ca­tive. Mais celle-ci a pré­fé­ré conser­ver le pre­mier chiffre, plus inquié­tant, afin de pou­voir l’utiliser dans une allo­cu­tion télé­vi­sée annon­çant une pro­lon­ga­tion du confi­ne­ment danois, l’agence de san­té étant signi­fiée que le vrai chiffre : “[n’était] pas dési­ré politiquement”.

Ce n’est pas la pre­mière ni la der­nière fois que des diri­geants poli­tiques mentent sciem­ment et mani­pulent la popu­la­tion. Cepen­dant, cet exemple, tiré d’une des démo­cra­ties géné­ra­le­ment consi­dé­rée comme un exemple de trans­pa­rence et de confiance envers ses auto­ri­tés publiques, illustre une des limi­ta­tions de l’emploi de la science comme prin­cipe poli­tique. Quand bien même celle-ci serait objec­tive, ses ensei­gne­ments sont eux-mêmes sujets à la dis­si­mu­la­tion et à la mani­pu­la­tion notam­ment à des fins politiques.

Conclusion

En s’abandonnant à la science comme seule guide, nous avons fait un pari très ris­qué. D’une part parce que la science, comme le montre les exemples de cet article, est cor­rup­tible. De plus, la for­ma­tion d’un consen­sus scien­ti­fique fiable est un phé­no­mène à long terme, pas néces­sai­re­ment com­pa­tible avec le besoin d’action à court terme de la poli­tique, ren­dant ris­qué l’utilisation de tra­vaux de recherche très récents pour gui­der ses prises de déci­sions. D’autre part, car nous ne sui­vons pas “la science”, mais plu­tôt une com­mu­nau­té d’ex­perts, qui, comme tout être humain, sont faillibles, influen­cés par leurs propres conflits d’intérêts et leurs propres biais. C’est évi­dem­ment le cas des poli­tiques qui nous gou­vernent en temps nor­mal. Cepen­dant, la dif­fé­rence fon­da­men­tale réside dans le fait que le nou­veau pou­voir scien­ti­fique n’est pas sou­mis à la sépa­ra­tion des pou­voirs usuelle : les experts qui dictent les mesures de lutte contre la pan­dé­mie, sont ceux qui sont aus­si char­gés d’évaluer l’efficacité de ces mesures. À la fois juge et par­tie, ils ne peuvent être objec­tifs dans le juge­ment des mesures qu’eux-mêmes ont recom­man­dées, et pour­tant leur parole sur le sujet est pla­cée en dehors de tout ques­tion­ne­ment par les poli­tiques et jour­na­listes qui les écoutent.

Enfin, la science n’est pas propre à gui­der une socié­té. En effet, la science n’est en soi qu’une manière de pro­duire des connais­sances. Les prises de déci­sions publiques peuvent (et doivent) s’appuyer sur ces connais­sances, mais res­tent fon­da­men­ta­le­ment des ques­tions poli­tiques, notam­ment dans leurs prises en compte des arbi­trages entre liber­tés, sécu­ri­té, san­té et éco­no­mie. Pré­tendre que des déci­sions sont prises en “sui­vant la science” alors qu’elles ne relèvent pas du champ scien­ti­fique mais du champ poli­tique revient mal­heu­reu­se­ment à jus­ti­fier des déci­sions poli­tiques par un argu­ment d’autorité qui ne tolère pas de débat. Il est urgent que le res­pect de nos valeurs fon­da­men­tales et de notre huma­ni­té revienne au pre­mier plan de nos déci­sions, et que les résul­tats scien­ti­fiques qui les appuient ne soient pas trai­tés comme les écri­tures d’une nou­velle reli­gion, mais repris dans leur contexte, débat­tus et critiqués.

Maxime LANGEVIN

Source : l’ex­cellent blog de Laurent Muc­chiel­li, https://​blogs​.media​part​.fr/​l​a​u​r​e​n​t​–​m​u​c​c​h​i​e​l​l​i​/​b​l​o​g​/​2​9​0​3​2​1​/​a​u​–​n​o​m​–​d​e​–​l​a​–​s​c​i​e​n​c​e​–​l​a​–​s​c​i​e​n​c​e​–​p​e​u​t​–​e​l​l​e​–​s​e​r​v​i​r​–​d​e​–​g​u​i​d​e​–​n​o​t​r​e​–​s​o​c​i​ete



 
Der­niers com­men­taires (d’É­tienne) :

J’ob­serve qu’une des prin­ci­pales sources de cor­rup­tion n’a pas été étu­diée ici par Maxime Lan­ge­vin : l’in­croyable accu­mu­la­tion des CONFLITS D’INTÉRÊTS les plus criants dans les soi-disant « Hautes auto­ri­tés de san­té », « Comi­tés scien­ti­fiques » et autres « Agences » d’ « experts indé­pen­dants » : ces centres de DÉCISION sont sou­vent à la fois OPAQUES (hors contrôle) et CORROMPUS (noyau­tés par le tra­fic d’in­fluence).

Par exemple, le chef du SAGE (le Conseil scien­ti­fique (sic) anglais), Sir Patrick Val­lance, qui pro­meut et anime l’é­norme cam­pagne de vac­ci­na­tion au Royaume-Uni, a par ailleurs reçu DES MILLIONS (!) de livres ster­ling de la part des ven­deurs de VACCINS).

Voir aus­si le cas incroyable du Doc­teur Sir John Bell, pro­mo­teur ardent des TESTS Covid inutiles et rui­neux en Angle­terre.

 

Je rap­pelle ensuite ci-des­­sous les alarmes à la cor­rup­tion géné­rale lan­cées (non pas par moi mais) par les Rédac­teurs en chef des plus grandes revues médi­cales du monde :

Dr Arnold Sey­mour Rel­man, ancien pro­fes­seur de méde­cine à Har­vard, ancien Rédac­teur en chef du New England Jour­nal of Medicine :

« La pro­fes­sion médi­cale est ache­tée par l’industrie du médi­ca­ment et des vac­cins, non seule­ment au niveau de la pra­tique médi­cale mais éga­le­ment au niveau de l’enseignement et de la recherche. »

Source : https://​www​.ncbi​.nlm​.nih​.gov/​p​m​c​/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​P​M​C​1​1​2​6​053


Dr Mar­cia Angell, pro­fes­seur de méde­cine à l’Université de Har­vard, et Rédac­trice en chef pen­dant 20 ans du New England Jour­nal of Medicine :

« Il n’est sim­ple­ment plus pos­sible de croire à l’essentiel de la recherche cli­nique qui est publiée, ou de se fier au juge­ment de méde­cins de réfé­rence ou à des direc­tives médi­cales fai­sant auto­ri­té. Je n’ai aucun plai­sir à faire ce constat, auquel je suis par­ve­nue len­te­ment et avec réti­cence au cours de deux décen­nies pas­sées comme rédac­trice en chef du New England Jour­nal of Medicine. »

Source : http://​www​.nybooks​.com/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​2​0​0​9​/​0​1​/​1​5​/​d​r​u​g​–​c​o​m​p​a​n​i​e​s​–​d​o​c​t​o​r​s​a​–​s​t​o​r​y​–​o​f​–​c​o​r​r​u​p​t​i​on/


Richard Hor­ton, Rédac­teur en Chef du Lancet : 

« Une grande par­tie de la lit­té­ra­ture scien­ti­fique, sans doute la moi­tié, pour­rait être tout sim­ple­ment fausse. Affli­gée d’études avec des échan­tillons réduits, d’effets infimes, d’analyses pré­li­mi­naires inva­lides, et de conflits d’intérêts fla­grants, avec l’obsession de suivre les ten­dances d’importance dou­teuse à la mode, la science a pris le mau­vais tour­nant vers les ténèbres. »

Source : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(15)60696–1/fulltext


Kam­ran Abba­si , rédac­teur en chef du BMJ (Bri­tish Jour­nal of Medi­cine), 13 novembre 2020, édi­to­rial du BMJ :

« Covid-19 : poli­ti­sa­tion, « cor­rup­tion » et sup­pres­sion de la science

Quand la bonne science est sup­pri­mée par le com­plexe médi­­co-poli­­tique, les gens meurent.

Les poli­ti­ciens et les gou­ver­ne­ments sup­priment la science. Ils le font dans l’in­té­rêt public, disent-ils, pour accé­lé­rer la dis­po­ni­bi­li­té des diag­nos­tics et des trai­te­ments. Ils le font pour sou­te­nir l’in­no­va­tion, pour mettre des pro­duits sur le mar­ché à une vitesse sans pré­cé­dent. […] Mais le com­por­te­ment sous-jacent est troublant.

La science est sup­pri­mée à des fins poli­tiques et finan­cières. Covid-19 a déclen­ché la cor­rup­tion de l’É­tat à grande échelle et c’est néfaste pour la san­té publique. Les poli­ti­ciens et l’in­dus­trie sont res­pon­sables de ce détour­ne­ment de fonds oppor­tu­niste. Il en va de même pour les scien­ti­fiques et les experts en san­té. La pan­dé­mie a révé­lé com­ment le com­plexe médi­­co-poli­­tique peut être mani­pu­lé en cas d’ur­gence – un moment où il est encore plus impor­tant de sau­ve­gar­der la science.

La réponse pan­dé­mique du Royaume-Uni four­nit au moins quatre exemples de sup­pres­sion de la science ou des scien­ti­fiques. » […]

Source : BMJ, https://​www​.bmj​.com/​c​o​n​t​e​n​t​/​3​7​1​/​b​m​j​.​m​4​425


Je vous recom­mande enfin la lec­ture de ce petit livre, tout à fait consternant : 

LA SOURIS TRUQUÉE. Enquête sur la fraude scien­ti­fique – Poche
Nicho­las Wade, William Broad

https://​www​.decitre​.fr/​l​i​v​r​e​s​/​l​a​–​s​o​u​r​i​s​–​t​r​u​q​u​e​e​–​9​7​8​2​0​2​0​2​1​7​6​8​2​.​h​tml

Livre très impor­tant, bien évo­qué ci-des­­sous, en 4 minutes denses :


Je résume :

 

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
« Ban­ni » de FB pour 30 jours (pour avoir seule­ment signa­lé un trai­te­ment alter­na­tif, l’i­ver­mec­tine, pri­vant de légi­ti­mi­té l’a­par­theid vac­ci­nal qui vient) => pas de post.

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet : 

Une sacrée bonne nouvelle : le lancement d’une Gazette pour les Amis du RIC

Pour bien s’informer de l’avancement l’instauration du RIC​ en France​ : s’inscrire à la Gazette des Amis du RIC !
Une lettre d’in­for­ma­tions men­suelle gra­tuite dédiée aux actua­li­tés du RIC et aux actions pour son instauration.
Voir aus­si : les gazettes Gilets Jaunes

Vidéo de présentation :

S’ins­crire à la Gazette :
https://​conver​gence​.ric​-france​.fr/​g​a​z​e​tte

 

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​R​I​C​F​r​a​n​c​e​f​r​/​p​o​s​t​s​/​3​8​3​1​4​9​9​4​7​6​9​6​5​696

 

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

https://​twit​ter​.com/​E​t​i​e​n​n​e​_​C​h​o​u​a​r​d​/​s​t​a​t​u​s​/​1​3​7​9​4​3​5​8​6​3​3​7​3​8​7​3​161

Peter McCullough, éminent cardiologue praticien et universitaire chercheur, ‘Editor’ dans deux grandes revues scientifiques US, dénonce la DÉSINFORMATION et la CENSURE (sur la covid et ses TRAITEMENTS) dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans les publications scientifiques

J’ai retrans­crit cet expo­sé (ci-des­­sous). Si l’un d’entre vous trouve le site offi­ciel des trois grandes études dont il parle, je suis pre­neur, merci.

Étienne.


« Je suis Peter McCul­lough, je suis inter­niste et car­dio­logue, pro­fes­seur de méde­cine à l’U­ni­ver­si­té du Texas, je suis sur le cam­pus de Bay­lor (Dal­las) et j’ai été impli­qué dans la réponse à la covid-19. Je suis un doc­teur uni­ver­si­taire : je vois des patients mais je suis très impli­qué dans la recherche, je suis rédac­teur [edi­tor] dans deux revues majeures aux États-Unis ; dans mon domaine, je suis la per­sonne la plus publiée de toute l’his­toire, dans le monde, pour ce qui traite du cœur et des reins.

Les per­sonnes de moins de 50 ans qui n’ont pas de pro­blème de san­té, il n’y a pas de jus­ti­fi­ca­tion scien­ti­fique, pour eux d’être vac­ci­nés ; il n’y a AUCUNE jus­ti­fi­ca­tion scientifique.

Une des erreurs que j’ai enten­dues comme jus­ti­fi­ca­tion pour la vac­ci­na­tion est la pro­pa­ga­tion asymp­to­ma­tique. Je veux qu’on soit très clair à ce sujet : mon opi­nion et qu’il y a une faible chance, sinon aucune chance d’une pro­pa­ga­tion asymp­to­ma­tique : une per­sonne malade le trans­met à une per­sonne [qui devient] malade.

Les Chi­nois ont publié une étude dans le Bri­tish Medi­cal Jour­nal : sur 11 mil­lions de per­sonnes, ils ont essayé de trou­ver une pro­pa­ga­tion asymp­to­ma­tique, ILS N’ONT PAS TROUVÉ.

Et [pour­tant], cela a été l’un des élé­ments impor­tants de désinformation.

Ce qui se passe est inima­gi­nable : com­bien d’entre vous ont regar­dé les actua­li­tés (locales ou natio­nales) ? Avez-vous jamais été infor­més sur un trai­te­ment à la mai­son ? Com­bien d’entre vous ont déjà enten­du un seul mot sur ce qu’il faut faire quand on vous apprend que vous avez un diag­nos­tic Covid-19 ? 

Ce n’est pas éton­nant : c’est un échec com­plet à tous les niveaux. Il n’y a pas un seul méde­cin dans les médias qui ait trai­té un patient Covid, pas un seul !

Ce qui s’est pas­sé autour du mois de mai, c’est que nous savions qu’il y allait avoir un vac­cin pour ce virus. Tous les efforts sur des trai­te­ments [alter­na­tifs aux vac­cins] ont alors été ABANDONNÉS !

 Les Ins­ti­tut Natio­naux de San­té avaient à l’époque un pro­gramme mul­ti­trai­te­ments… Ils l’ont lais­sé tom­ber après 20 patients ! affir­mant qu’ils ne pou­vaient trou­ver plus de 20 patients ! Ils ont dit : « on ne peut pas trou­ver de patients »… C’est l’an­nonce la plus mal­hon­nête [la plus fourbe] de tous les temps.

Et la vitesse de dis­tor­sion est alors allée à plein régime pour le déve­lop­pe­ment de vac­cins… il y eut un silence total sur toute infor­ma­tion sur le trai­te­ment, n’importe laquelle, une cen­sure totale sur Twit­ter, YouTube…

On ne peut même pas publier des articles à ce sujet ! ON NE PEUT MÊME PAS PUBLIER DE L’INFORMATION DANS NOTRE PROPRE LITTÉRATURE MÉDICALE ! Il y a eu un « net­toyage » complet.

Je n’a­vais jamais été sur les réseaux sociaux aupa­ra­vant, et ma fille (qui est à la mai­son pen­dant ses études de droit), je lui en ai par­lé, et elle m’a recom­man­dé de faire une vidéo Youtube.

J’ai donc fait une vidéo You­Tube, avec 4 dia­po­si­tives d’une étude — une étude révi­sée par des pairs, publiée dans l’un des meilleurs jour­naux médi­caux au monde ! 4 dia­po­si­tives… —  j’a­vais une cra­vate et un cos­tume… elle m’a mon­tré com­ment enre­gis­trer avec Power­Point. Je l’ai pos­tée sur You­tube. Elle est deve­nue abso­lu­ment virale. Et, en une semaine, You­Tube [l’a sup­pri­mée et] a dit que j’a­vais « vio­lé les termes et condi­tions de la communauté »… 

C’est là que le bureau du séna­teur John­son s’est impli­qué à Washing­ton, il a dit : « Oh mon dieu ! C’est une infor­ma­tion scien­ti­fique impor­tante, pour aider les patients en plein milieu d’une crise, et les médias sociaux cen­surent !!! En se fon­dant sur quelle autorité ?!? »

Les gens atteints de la Covid déve­loppent une immu­ni­té com­plète et durable. C’est un prin­cipe très impor­tant : une immu­ni­té com­plète et durable. Vous ne pou­vez pas faire mieux que l’im­mu­ni­té natu­relle, vous ne pou­vez pas vac­ci­ner en plus et la rendre meilleure. Il n’y a aucune jus­ti­fi­ca­tion scien­ti­fique, cli­nique ou de sécu­ri­té, pour VACCINER un patient gué­ri ! Aucune jus­ti­fi­ca­tion pour TESTER un patient gué­ri ! Vous êtes gué­ri de la Covid ? Pour­quoi pas­­se­­riez-vous des tests ? il n’y a abso­lu­ment AUCUNE justification.

Le meilleur médi­ca­ment anti-inflam­­ma­­toire est la COLCHICINE. Vous n’en avez pro­ba­ble­ment jamais enten­du par­ler… Dans la plus grande étude de qua­li­té d’essais ran­do­mi­sée — plus de 4 000 patients — une étude ran­do­mi­sée contrô­lée, avec du pla­ce­bo, il y a une réduc­tion de 50 % de la mor­ta­li­té ! Silence total ! Rien ! Un bla­ckout com­plet du médi­ca­ment ! Com­ment est-ce possible ? 

La par­tie la plus mor­telle de l’in­fec­tion virale et la throm­bose. J’ai tou­jours trai­té mes patients avec quelque chose pour le virus, quelque chose pour l’in­flam­ma­tion, et quelque chose pour la throm­bose (comme le Dr Urso). J’ai des patients très, très malades, et je n’en ai per­du que deux.

Une très grande étude de McKin­ney (Texas) et une autre de New York montrent que, lorsque les méde­cins traitent pré­co­ce­ment des patients de plus de 50 ans avec des comor­bi­di­tés avec une approche séquen­tielle mul­ti drogues, avec des médi­ca­ments dis­po­nibles (4 à 6 médi­ca­ments sont à leur dis­po­si­tion, dont les MBR mono­clo­naux qui sont les plus effi­caces), il y a une réduc­tion de 85 % des hos­pi­ta­li­sa­tions et des décès. 

 85 %

 85 %

 Rap­­pe­­lez-vous de ce chiffre. »

Peter McCul­lough.

Source : https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​j​N​a​r​1​6​Z​W​QwY

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
Pas de fil pour cause de cen­sure par Face­book (clai­re­ment au ser­vice des ven­deurs de vac­cins).

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

Banni de Facebook pour 30 jours pour avoir seulement relayé un billet (important) de @LMucchielli vantant les mérites de l’Ivermectine

C’est inté­res­sant parce que, dans ce billet, on ne parle pas des vac­cins mais d’un traitement.

Par contre, moi, dans mon com­men­taire, je fais expli­ci­te­ment le lien entre l’exis­tence d’un trai­te­ment et la dis­pa­ri­tion de la jus­ti­fi­ca­tion de l’o­bli­ga­tion vaccinale.

La cen­sure du régime tota­li­taire qui vient est donc expli­ci­te­ment conçue pour pro­té­ger les mar­chands de vaccins.

Pour moi la cen­sure directe est une première.

Ren­­dez-vous-vs sur le blog (jus­qu’à la pro­chaine esca­lade antidémocratique).

Étienne.

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
Rien, pour cause de cen­sure FB (du 1er avril au 1er mai 2021)

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​twit​ter​.com/​E​t​i​e​n​n​e​_​C​h​o​u​a​r​d​/​s​t​a​t​u​s​/​1​3​7​7​6​2​6​9​8​8​7​3​9​9​8​5​417

Rappel de l’étude scientifique (Ioannidis, janv. 2021) prouvant L’ABSENCE D’EFFETS POSITIFS des « mesures » contre la maladie (enfermements aveugles, fermetures arbitraires, masques, couvre-feux…)

Après l’é­tude prou­vant la faible sur­mor­ta­li­té en 2020, je rap­pelle (avec le ret­weet ci-des­­sous) l’é­tude scien­ti­fique (jan­vier 2021) prou­vant l’ab­sence d’ef­fets posi­tifs des « mesures » contre la maladie :

L’é­tude de John Ioan­ni­dis : https://​onli​ne​li​bra​ry​.wiley​.com/​d​o​i​/​f​u​l​l​/​1​0​.​1​1​1​1​/​e​c​i​.​1​3​484

L’in­ter­ven­tion de John Ioan­ni­dis à l’I­HU de Mar­seille sur son étude :


Les preuves s’ac­cu­mulent qui montrent qu’on devrait arrê­ter de per­sé­cu­ter les gens POUR RIEN.

Avec une Consti­tu­tion digne de ce nom, les poli­tiques publiques seraient éva­luées — et cor­ri­gées en cas de besoin — par les citoyens eux-mêmes.


Aux hyper-agres­­sifs de FB et TW, je rap­pelle que ma légi­ti­mi­té à défendre ici les liber­tés publiques contre l’ar­bi­traire des gou­ver­ne­ments est la même que la vôtre, qu’en démo­cra­tie la liber­té de parole et la déci­sion com­mune n’ont rien à voir avec l’ex­per­tise, et que les insultes et les rica­ne­ments arro­gants me portent à pen­ser que j’ai rai­son de lut­ter contre l’a­par­theid sani­taire qui vient, plu­tôt qu’à y renoncer.

Mer­ci pour votre patience et votre gen­tillesse. Entre déte­nus poli­tiques, on devrait s’en­trai­der plu­tôt que s’en­tre­tuer : je rap­pelle que ni vous ni moi ne déci­dons jamais de rien. Il est donc extra­va­gant, et pour tout dire un peu déli­rant, de nous accu­ser mutuel­le­ment de « res­pon­sa­bi­li­té » ou d’ « irres­pon­sa­bi­li­té » de quoi que ce soit. À l’é­vi­dence, celui qui ne décide de rien ne peut être tenu pour res­pon­sable de rien de qui a été décidé.

Par contre, les vrais res­pon­sables, qui méritent, eux, d’être hous­pillés, dénon­cés, incri­mi­nés, ce sont les poli­ti­ciens AU POUVOIR, ça oui.

Ami­ca­le­ment.

Étienne.

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​1​0​3​1​8​9​1​3​7​317

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet : 

[Défense des libertés contre l’arbitraire gouvernemental] L’épidémie de Covid-19 a eu un impact relativement faible sur la mortalité en France, par Laurent Toubiana (Inserm, Sorbonne), Laurent Mucchielli (CNRS), Pierre Chaillot (INSEE) et Jacques Bouauda (INSERM, AP-HP) (24 mars 2021)

Je vous signale ici une étude scien­ti­fique indé­pen­dante des labos que je trouve inté­res­sante et impor­tante, dans l’op­tique qui est la mienne : véri­fier le fon­de­ment scien­ti­fique — et donc la légi­ti­mi­té poli­tique — des « mesures » liber­ti­cides que nos « repré­sen­tants » nous infligent arbi­trai­re­ment depuis un an : enfer­me­ment géné­ral, « couvre-feu » (sic) pire que pen­dant la guerre, per­sé­cu­tions poli­cières des contre­ve­nants à des ordres pour­tant mani­fes­te­ment stu­pides (inter­dic­tion des pro­me­nades en forêt ou à la plage), fer­me­tures admi­nis­tra­tives (et ruine déses­pé­rante) de nom­breuses acti­vi­tés jugées arbi­trai­re­ment « non-essen­­tielles », mas­quage même à l’ex­té­rieur, et jus­qu’aux enfants ! toute la jour­née, déci­sions arbi­traires en « Conseil de défense » hors de tout contrôle démo­cra­tique (sans ver­ba­tim et donc sans pos­si­bi­li­té de contrôle ni de recours pour excès de pou­voir ou pour concus­sion), inter­dic­tion de soi­gner faites aux méde­cins (doli­prane et « res­tez chez vous » jus­qu’à la réa, médi­ca­ments inof­fen­sifs inter­dits), inter­dic­tion d’al­ler à l’hô­pi­tal et de rece­voir des visites (et donc condam­na­tion à mou­rir étouf­fé et seul) pour les vieux malades en EHPAD, légi­ti­mi­té usur­pée par des « Conseils scien­ti­fiques » anti­cons­ti­tu­tion­nels, opaques et cor­rom­pus par les plus graves conflits d’in­té­rêts, et j’en passe…

Toute cette folie REPOSE SUR la gra­vi­té extrême de la mala­die de la sai­son 2019–2020.

Un an après, on s’a­per­çoit scien­ti­fi­que­ment que toutes les pré­vi­sions catas­tro­phistes étaient gros­siè­re­ment exa­gé­rées et erro­nées, et que la mala­die en ques­tion n’est abso­lu­ment pas la peste.

Il est donc temps d’ar­rê­ter de per­sé­cu­ter des mil­lions d’innocents.
On ne paie pas nos repré­sen­tants (à prix d’or, d’ailleurs) pour nous martyriser.

Il est aus­si temps d’exa­mi­ner la res­pon­sa­bi­li­té véri­table de ce chaos non néces­saire, qui est celle des gou­ver­ne­ments qui ont volon­tai­re­ment — et donc cri­mi­nel­le­ment — détruit depuis cin­quante ans notre sys­tème public de soins, au point de l’a­voir mani­fes­te­ment ren­du aujourd’­hui inca­pable de faire face à n’im­porte quelle épi­dé­mie sai­son­nière, covid ou autre. Mais on repar­le­ra de ces vraies res­pon­sa­bi­li­tés plus tard.

Concen­­trons-nous aujourd’­hui sur ce rap­port (de quatre scien­ti­fiques émi­nents et com­plé­men­taires) sur la gra­vi­té consta­tée de la mala­die au nom de laquelle on nous mal­traite depuis un an.

Bonne lec­ture.

Étienne.


L’épidémie de Covid-19 a eu un impact relativement faible sur la mortalité en France

Laurent Toubianaa,b, Laurent Muc­chiel­lic, Pierre Chaillotd,*, Jacques Bouauda,e*
a Inserm, Sor­bonne Uni­ver­si­té, Uni­ver­si­té Sor­bonne Paris Nord, UMR S_1142, LIMICS, Paris, France,
b IRSAN, Ins­ti­tut pour la valo­ri­sa­tion des Don­nées de San­té, Paris, France,
c CNRS, Centre médi­ter­ra­néen de socio­lo­gie, de science poli­tique et d’histoire, UMR 7305, LAMES, Aix-Mar­­seille Uni­ver­si­tés, France,
d INSEE, Ins­ti­tut natio­nal de la sta­tis­tique et des études éco­no­miques, Paris, France,
e AP-HP, Assis­tance Publique-Hôpi­­taux de Paris, DRCI, Paris, France
All authors contri­bu­ted equal­ly to the work

* Les juge­ments et opi­nions expri­més par les auteurs n’engagent qu’eux-mêmes, et non les ins­ti­tu­tions aux­quelles ils appartiennent.

Résumé :

Contexte :

L’arrivée de l’épidémie de Covid-19 en France a pro­vo­qué la mise en place dans l’urgence, d’un confi­ne­ment géné­ra­li­sé de la popu­la­tion. Cette contrainte (et d’autres par la suite) a été accep­tées étant don­né l’anxiété induite par le spectre d’une catas­trophe sani­taire. Après une année d’une crise sans pré­cé­dent, quel a été l’impact réel de l’épidémie ? Pour éva­luer la gra­vi­té d’un fléau, la réfé­rence abso­lue est la mor­ta­li­té. Cet article ana­lyse la sur­mor­ta­li­té liée à la Covid-19, en France, en 2020.

Matériels et méthodes :

Cet article se fonde essen­tiel­le­ment sur les longues séries tem­po­relles démo­gra­phiques i) de la popu­la­tion par âge et ii) du nombre de décès quo­ti­diens depuis 1962. En effet, nous ne pou­vons uti­li­ser les décès attri­bués à la mala­die Covid-19 par­mi les­quels une part impor­tante se serait iné­luc­ta­ble­ment pro­duites même en l’absence de cette épidémie.

Nous com­pa­rons, la sur­mor­ta­li­té de cette épi­dé­mie aux autres épi­sodes habi­tuels de sur­mor­ta­li­té sai­son­nière (mala­dies infec­tieuses et cani­cules) et à leurs effets de mois­son (« har­ves­ting »). Ces esti­ma­tions obligent à tenir compte de l’évolution de la struc­ture de la popu­la­tion fran­çaise mar­quée par un vieillis­se­ment et donc une aug­men­ta­tion ten­dan­cielle de la mortalité.

Résultats :

L’année 2020 n’a connu aucune sur­mor­ta­li­té chez les per­sonnes âgées de moins de 65 ans (qui repré­sentent envi­ron 80% de la popu­la­tion totale).

Seuls les âges les plus avan­cés ont connu une sur­mor­ta­li­té, cette der­nière étant la plus forte après 80 ans.

Au pas­sage de l’épidémie de Covid-19, pour la popu­la­tion fran­çaise dans son ensemble, les auteurs estiment à 3,66 %, l’excès par rap­port à la mor­ta­li­té atten­due en 2020.

Discussion :

3,66 % de sur­mor­ta­li­té repré­sente 23 mille morts en excès sur les 629 mille atten­dus nor­ma­le­ment en 2020.

Ces chiffres doivent être mis en pers­pec­tive avec les 400 mille morts annon­cés par le Pré­sident de la Répu­blique Fran­çaise en octobre 2020 pour jus­ti­fier la mise en place du deuxième confinement.

L’année 2019 avait mon­tré en revanche, un défaut de mor­ta­li­té de 2,92 % direc­te­ment lié à l’effet de mois­son des épi­sodes grip­paux de 2015 et 2017. 

La sur­mor­ta­li­té obser­vée en 2020 au pas­sage de l’épidémie de Covid-19 ne serait qu’un rat­tra­page du défaut de mor­ta­li­té de 2019.

Uti­li­ser la mor­ta­li­té de 2019 en tant qu’élément de com­pa­rai­son pour esti­mer l’impact de l’épidémie en 2020 comme cela est pra­ti­qué cou­ram­ment, est donc une sim­pli­fi­ca­tion dou­ble­ment biaisée.

Conclusion :

L’épidémie qui tou­ché la France en 2020, montre une sur­mor­ta­li­té nulle pour les moins de 65 ans (soit 80 % de la popu­la­tion) et très faible pour les plus de 65 ans (3,34% d’excès pour cette classe d’âge).

Ce résul­tat est très loin des héca­tombes annon­cées et pour laquelle des mesures sani­taires dis­pro­por­tion­nées ont été mises en oeuvre

Mots-clefs : Covid-19 – Mor­ta­li­té – Sur­mor­ta­li­té – Vieillis­se­ment – Effet de mois­son – Struc­ture de la popu­la­tion –Immu­no­sé­nes­cence.

Lire le rap­port inté­gral ici :
http://recherche.irsan.fr/fr/documentation/index/voir/154‑L%E2%80%99%C3%A9pid%C3%A9mie-de-Covid?19-a-eu-un-impact-relativement-faible-sur-la-mortalit%C3%A9-en-France

Pour conserver votre équilibre mental, votre joie de vivre, pour ne plus avoir inutilement peur, éteignez votre télé et lisez tous les jours REINFO COVID 🙂

Je conseille à tous ceux qui veulent se for­ger par eux-mêmes une opi­nion éclai­rée par dif­fé­rents points de vue, ceux qui cherchent une infor­ma­tion qui ne soit pas uni­que­ment pro­gou­ver­ne­men­tale, de consul­ter tous les jours le site réin­fo covid ; je le trouve vrai­ment très important : 

avec notam­ment, bien sûr, Louis Fou­ché, que je trouve tou­jours pas­sion­nant et enthou­sias­mant. Ce jeune homme est épatant.

Le site pro­pose ce résumé :

« QUI SOMMES-NOUS ?
Nous sommes un col­lec­tif de soi­gnants, méde­cins et scien­ti­fiques uni­ver­si­taires, réunis autour d’une idée : le besoin d’une poli­tique sani­taire juste et pro­por­tion­née pour la France. Rejoints par des citoyens dési­rant jouer un rôle actif dans la réso­lu­tion de la crise que tra­verse notre démo­cra­tie, la plu­ra­li­té s’ajoute à l’expertise pour consti­tuer nos plus grandes forces.

. Aider à réou­vrir l’espace du débat démo­cra­tique et scientifique
. Pro­po­ser une autre poli­tique sanitaire
. Aider nos conci­toyens à être dans la pru­dence et le courage
. Mettre en lien tous ceux qui veulent agir. »


Fil face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​0​9​9​1​1​2​2​8​7​317

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

Il faut soigner les malades et pas enfermer les gens en bonne santé. Le gouvernement continue à détruire l’hôpital en douce, en pleine crise, c’est ça la réalité.

Le gou­ver­ne­ment conti­nue à détruire l’hô­pi­tal en douce, en pleine crise, c’est ça la réalité. 

PAR CONSÉQUENCE DIRECTE DE CET ASSASSINAT DE L’OUTIL PUBLIC DE SOINS, l’hô­pi­tal ne peut plus faire face à la moindre épi­dé­mie (de COVID ou de n’im­porte quelle autre épi­dé­mie habi­tuelle dans la vie des hommes), et ce fait de DÉTRESSE DES SOIGNANTS sert de PRÉTEXTE à enfer­mer et per­sé­cu­ter tout le monde ! en ren­dant tous les gens en bonne san­té mal­heu­reux, ter­ro­ri­sés, fous et/ou ruinés.

Cet échange de 4 minutes ENTRE DEUX MÉDECINS (un enfer­miste et un soi­gniste) est assez emblé­ma­tique de la frac­ture incroyable qui se creuse dans le pays entre les fos­soyeurs des liber­tés au nom de « la san­té » (tu parles : enfer­mer et bâillon­ner tout le monde au lieu de soi­gner les malades, super pro­gramme) et les défen­seurs des liber­tés et d’un sys­tème de san­té cor­rec­te­ment financé :

https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​M​S​p​U​P​r​F​K​GSc


Les quelques scien­­tistes-enfer­­mistes-piqueurs fana­tiques qui me traquent sur Face­book et sur twee­ter en me déniant même le droit à seule­ment par­ler de ce crime contre l’hu­ma­ni­té, et en m’ac­cu­sant de « déni de réel » (mais look who’s tal­king, quoi…) ne répondent JAMAIS à l’ar­gu­ment mas­sue que, depuis un an, le gou­ver­ne­ment n’a PAS créé les lits et les postes néces­saires pour soi­gner les gens : IL A MÊME CONTINUÉ À DÉTRUIRE DES LITS ET DES POSTES ! EN 2020 et encore en 2021 !! jus­qu’au point de dépro­gram­mer les soins urgents de cen­taines de mil­liers de malades graves (can­cers, dia­bètes, etc.) qui vont DONC mou­rir à cause de cette idéo­lo­gie cri­mi­nelle (nom­mée trom­peu­se­ment « libé­ra­lisme ») qui impose la ren­ta­bi­li­té obli­ga­toire des ser­vices publics. 

Il faut arrê­ter de dire que le gou­ver­ne­ment « fait tout pour faire face » à l’é­pi­dé­mie : CE N’EST PAS VRAI.

Ce n’est pas moi qui suis « dans le déni », ce sont les scien­tistes enfer­mistes piqueurs fous.

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​0​9​4​7​8​6​3​5​7​317

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet : 

[NULLITÉ des modèles mathématiques pour légitimer les décisions politiques] Les mesures prises pour l’épidémie ont-elles vraiment sauvé des vies ? (Décoder l’éco)

Ce type est pas­sion­nant (il s’ap­pelle Pierre) :

.
Les sta­tis­tiques ter­ro­ri­santes sont FAUSSES,

les épi­dé­mies ne se répandent JAMAIS de façon exponentielle,

les modèles mathé­ma­tiques catas­tro­phistes sont EXTRAVAGANTS,

la récente démons­tra­tion dans la revue NATURE sur la base de ces modèles est MALHONNÊTE.

La dic­ta­ture sani­taire qui nous est impo­sée sans débats démo­cra­tiques n’a AUCUN FONDEMENT SCIENTIFIQUE RÉEL.

Les causes réelles de la catas­trophe sont les poli­tiques ultra­li­bé­rales cri­mi­nelles (asphyxie finan­cière de tous les moyens d’in­ter­ven­tion publique de l’É­tat et des­truc­tion volon­taire de tous les ser­vices publics, en l’oc­cur­rence les hôpi­taux et la recherche médi­cale publique) qui sont impo­sées au pays depuis cin­quante ans par les pré­ten­dues « élites », dont la culture éco­no­mique a été pro­fon­dé­ment (et mal­heu­reu­se­ment dura­ble­ment, appa­rem­ment irré­mé­dia­ble­ment) per­ver­tie et pol­luée par les finan­ce­ments idéo­lo­giques ultra­li­bé­raux des « grandes écoles ».

Étienne.

—–

Pierre résume son ana­lyse dans la des­crip­tion (sous la vidéo) :

« Nous sommes en 2021 et des mesures de res­tric­tions conti­nuent d’être appli­quées dans une grande par­tie des pays occi­den­taux. Pour les gou­ver­ne­ments, il s’agit de la bonne façon de pro­té­ger les gens de l’épidémie.

Dans les vidéos pré­cé­dentes, nous avons vu de plein de manières dif­fé­rentes que la mor­ta­li­té sur l’année 2020 n’est fina­le­ment pas impressionnante. 

On a vu que le nombre de décès en France en 2020 s’explique d’abord par le vieillis­se­ment des français. 

De plus, il n’y a pas eu d’épidémie sérieuse en 2019 et donc c’est une année avec très peu de décès. C’est un peu pareil pour 2018 en atté­nué. L’année 2020 est donc ce que l’on appelle une année mois­son pen­dant laquelle nous avons eu beau­coup de décès de per­sonnes qui d’habitude seraient décé­dées un an ou deux ans plus tôt. Il s’agit donc d’un phé­no­mène de rat­tra­page des années 2018 et 2019. Les années mois­sons ont lieu tous les 2 à 3 ans. C’est notam­ment pour cette rai­son que l’âge des per­sonnes décé­dées est très élevé. 

Enfin, jusqu’ici la forte mor­ta­li­té des années mois­sons était en par­tie com­pen­sée par une baisse régu­lière de la mor­ta­li­té ce que l’on résume en disant que l’espérance de vie aug­mente. Depuis quelques années l’espérance de vie a com­men­cé à stag­ner, comme si nous étions arri­vés à une sorte de palier. Ce palier est peut-être natu­rel ou est peut-être le signe que la poli­tique de san­té repo­sant sur la ren­ta­bi­li­té finan­cière n’est pas la bonne. 

Tous ces élé­ments sur la mor­ta­li­té 2020 pour la France sont détaillés dans une dizaine de vidéo de ma chaîne. Le même type d’analyse com­mence à arri­ver dans des papiers scien­ti­fiques fran­çais ou d’autres pays comme la Bel­gique ou la Suisse. 

Puisque le phé­no­mène des baby-boo­­mers, la faible mor­ta­li­té de l’année 2019 et la stag­na­tion de l’espérance de vie ont tou­ché qua­si­ment tout le monde occi­den­tal, ces ana­lyses vont se démul­ti­plier avec l’arrivée des chiffres défi­ni­tifs et com­plets pour l’année 2020. 

Si vous lisez ou regar­dez les médias, vous avez pu voir les dis­cours des poli­tiques et des jour­na­listes chan­ger. Au fur et à mesure que tombent toutes les ana­lyses de la mor­ta­li­té dans les pays occi­den­taux, tout le monde se rend compte aujourd’hui que la catas­trophe annon­cée n’est fina­le­ment pas arri­vée du tout. 

Pour mémoire, la catas­trophe a été annon­cé par des illu­mi­nés comme Neil Fer­gu­son qui annonce la fin du monde à chaque grippe. En France, 400 000 morts de la mala­die étaient annon­cées sur l’année quelles que soient les mesures. Ajou­tées aux 600 000 décès habi­tuels, cela aurait dû faire 1 mil­lion de morts en France en 2020. On en a fina­le­ment eu 660 000.
La plu­part des poli­tiques et jour­na­listes ont arrê­té de pré­tendre que 2020 a été une héca­tombe, mais affirment que si le monde s’en est aus­si bien sor­ti, c’est grâce à l’efficacité de leurs mesures. Ils se servent donc de ce rai­son­ne­ment pour conti­nuer à main­te­nir les res­tric­tions. Plu­tôt que de devoir prou­ver que les res­tric­tions servent à quelque chose, ils les appliquent et annoncent la fin du monde si jamais on les enlève.

Il faut bien se rendre compte de la stu­pi­di­té et de la dan­ge­ro­si­té de ce rai­son­ne­ment. Si des gens coulent du nez et qu’un char­la­tan leur donne de la mort au rat en guise de médi­ca­ment, vous aurez la moi­tié des gens qui vont mou­rir et le char­la­tan va dire : « ouf, heu­reu­se­ment que je leur ai don­né mon médi­ca­ment, vous avez vu comme ce virus était dan­ge­reux ! ». C’est ce type de rai­son­ne­ment qui a jus­ti­fié les sai­gnées pen­dant des siècles. Heu­reu­se­ment depuis, on est pas­sé à autre chose. 

Avec ce type de rai­son­ne­ment, on peut aus­si faire un sacri­fice tous les jours pour que le soleil conti­nue à se lever. Il suf­fit de pro­mettre la catas­trophe si on arrête. Ce prin­cipe de faire peur, c’est la base du charlatanisme.

Juste si on réflé­chit 2 minutes. Lorsque l’on a une épi­dé­mie, que l’on prend des mesures et qu’au final on a plus de décès que d’habitude sur une courte période, on n’en déduit pas que les mesures sont bonnes et que le virus est dan­ge­reux. A mini­ma, on en déduit que la com­bi­nai­son virus-mesure n’est pas bonne du tout. 

il serait peut-être temps de remettre en ques­tion les mesures prises.
Les défen­seurs de ces mesures s’appuient tou­te­fois sur des études scien­ti­fiques pour annon­cer le nombre de vies sau­vées grâce à leurs déci­sions. Dans cette vidéo, on va com­men­cer par mon­trer que les études défen­dant les mesures et quan­ti­fiant les vies sau­vées sont basées sur une arnaque intel­lec­tuelle. Les modèles mathé­ma­tiques ne sont pas uti­li­sés pour com­prendre un phé­no­mène, mais sont dévoyés pour faire la pro­mo­tion des mesures. On ver­ra en détail l’arnaque dans un article publié dans la revue NATURE (https://www.nature.com/articles/s41586-020‑2404‑8) consi­dé­rée comme l’une des plus grandes revues scien­ti­fiques de notre époque. 

Dans la deuxième par­tie de la vidéo, on va regar­der, ce qu’il se passe en France pen­dant les périodes épi­dé­miques et ce que l’on peut déduire des mesures prises en 2020. »

Avec une vraie constitution, les criminels qui suppriment les lits d’hôpitaux (et détruisent tous les services publics) depuis 40 ans rendraient des comptes au peuple et seraient punis. Au lieu de ça, l’impunité des fripouilles est totale. Notre « constitution » est un fake.


Le chirurgien Bernard Kron démolit la propagande politico-médiatique sur la saturation des réas

https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​g​f​8​I​C​M​M​5​ZBM


Dr Bernard Kron – « Les chiffres qu’on vous donne sont faux ! Et il suffirait d’ouvrir des lits ! »


https://​www​.max​mi​lo​.com/​p​r​o​d​u​i​t​/​b​l​o​u​s​e​s​–​b​l​a​n​c​h​e​s​–​c​o​l​e​r​e​–​n​o​i​re/


LA CAUSE pre­mière et prin­ci­pale de la pré­ten­due « crise sanitaire »,
c’est LA DESTRUCTION VOLONTAIRE (DONC CRIMINELLE) DE TOUT NOTRE SYSTÈME DE SOINS
par les ultra­li­bé­raux (les pré­ten­dues « élites » défor­mées dans les pré­ten­dues « grandes écoles ») depuis cin­quante ans.


François Ruffin à l’Assemblée nationale : « Je n’obéirai plus »

[NULLITÉ des modèles mathématiques pour légitimer les décisions politiques] Que restera-t-il de l’épidémiologie à la fin de la crise Covid-19 ? par Juliette ROUCHIER

Encore un article remar­quable sur le blog de Laurent Muc­chiel­li, que je trouve extrê­me­ment impor­tant pour la défense des liber­tés dans le monde.

Il s’a­git (je vais le dire en termes moins mesu­rés que la très sérieuse Juliette ROUCHIER) de la démons­tra­tion scien­ti­fique de la nul­li­té crasse et de la mal­fai­sance cri­mi­nelle des modèles mathé­ma­tiques extra­va­gants (abso­lu­ment pas scien­ti­fiques) qui servent aux gou­ver­ne­ments à per­sé­cu­ter les popu­la­tions depuis un an.

Toute cette folie d’une poli­tique publique pro­gres­si­ve­ment asser­vie aux sta­tis­tiques me fait pen­ser à la « gou­ver­nance par les nombres » (par­fai­te­ment décrite par Alain Supiot) qui nous est pro­gres­si­ve­ment impo­sée depuis cin­quante ans : la folie scien­tiste qui anime l’ul­tra­li­bé­ra­lisme est un trait com­mun entre l’URSS sta­li­nienne, l’Al­le­magne nazie et l’U­nion euro­péenne : tous les régimes tota­li­taires pré­tendent rem­pla­cer la déli­bé­ra­tion démo­cra­tique par un abso­lu­tisme pré­ten­du­ment scien­ti­fique. Avec la « crise sani­taire », cette folie scien­tiste s’aggrave.

Je repro­duis ici ce bon réqui­si­toire contre les pré­ten­dus « modèles » mathé­ma­tiques, pour pou­voir en sur­li­gner les pas­sages qui me paraissent les plus importants.

Bonne lec­ture.

Étienne.


Que restera-t-il de l’épidémiologie à la fin de la crise Covid-19 ?

Laurent Muc­chiel­li : Cet article rap­pelle quelques erreurs sys­té­ma­tiques por­tés par les épi­dé­mio­logues les plus visibles, comme la croyance que leur modèle est plus vrai que la réa­li­té ou bien la néces­si­té d’exprimer des vues pes­si­mistes pour sou­te­nir des formes de gou­ver­ne­ment par l’acceptabilité sociale. On ne devrait pas lais­ser à cette dis­ci­pline le mono­pole de l’expertise pour la déci­sion publique.

par Juliette ROUCHIER, direc­trice de recherche au CNRS en éco­no­mie et envi­ron­ne­ment, spé­cia­liste de l’utilisation des modèles agents appli­qués aux sciences sociales, et ancienne res­pon­sable du GDR « Poli­cy Ana­ly­tics » (Aide à la déci­sion inno­vante pour les poli­tiques publiques).

Le Monde a publié le 6 mars 2021 un entre­tien avec Simon Cau­che­mez qui marque une étape impor­tante dans une forme d’absur­di­té logique qui s’expose depuis bien­tôt un an aux yeux de tous nos conci­toyens. Quand on lui demande s’il s’est trom­pé en annon­çant 300 000 à 350 000 morts il y a un an, le modé­li­sa­teur du Conseil Scien­ti­fique répond « non », même si le nombre de morts esti­més à cause de la Covid-19 est de moins de 90 000 à ce jour (puisque les morts avec Covid-19 ne sont pas tous morts de Covid-19 : l’INED recom­mande encore d’attendre pour conclure). Ses argu­ments cen­traux sont de deux natures : les mesures prises sont à l’origine de cet écart mas­sif, et l’épidémie n’est pas finie.

Cette néga­tion est un révé­la­teur d’un cer­tain nombre de biais, géné­ra­li­sés au sein de la com­mu­nau­té épi­dé­mio­lo­giste la plus offi­cielle, dont celui qui consiste à refu­ser toute remise en cause. Si celui-ci pose en par­ti­cu­lier des pro­blèmes lorsque les pré­dic­tions servent à jus­ti­fier des poli­tiques publiques, il en existe d’autres qui s’expriment régu­liè­re­ment dans des sémi­naires, des publi­ca­tions, comme l’idée qu’on se doit d’être pes­si­miste dans les inter­ven­tions publiques.

En pré­am­bule à ce texte, il faut noter la mau­vaise habi­tude qui s’est impo­sée de faire usage d’arguments d’autorité pour inclure ou exclure les per­sonnes qui seraient « habi­li­tées », en leur qua­li­té d’épidémiologues, à cri­ti­quer ou même par­ler de modé­li­sa­tion. Cette défense dis­ci­pli­naire est assez clas­sique (on la trouve en éco­no­mie ou en finance depuis quelques dizaines d’années). Elle reste cho­quante pour tous les pra­ti­ciens inter­dis­ci­pli­naires qui défendent, au contraire, l’idée que le modèle for­mel a l’avantage d’établir une lin­gua fran­ca qui le rend dis­cu­table par toute per­sonne capable de le lire et de poser des ques­tions per­ti­nentes à son égard.

Les 400 000 morts du Président

Ce qui a carac­té­ri­sé la période de crise que nous connais­sons est un amour immo­dé­ré des chiffres et nombres, pro­duits et uti­li­sés de façon sou­vent un peu far­fe­lue. Les « 400 000 morts du Pré­sident de la Répu­blique », dans son allo­cu­tion du 28 octobre marquent un moment de bas­cule dans la capa­ci­té à mas­quer la réa­li­té sous des modèles.

Après la pre­mière sai­son de l’épidémie, où au mini­mum 350 000 morts avaient déjà été annon­cés par l’équipe de Fer­gu­son pour l’Angleterre, ce qui créait déjà un déca­lage impor­tant avec les don­nées, on pou­vait se dire que les modèles étaient à révi­ser (on note au pas­sage que S. Cau­che­mez a tra­vaillé 8 ans dans le labo­ra­toire de Fer­gu­son, ce qui peut expli­quer qu’il ait été choi­si comme expert natio­nal, à l’instar de son ancien col­lègue outre-Manche). A prio­ri, ils sont pour­tant basés sur les mêmes prin­cipes : des extra­po­la­tions de mor­ta­li­té ou réani­ma­tion à par­tir des don­nées du moment, et n’ont pas inté­gré les connais­sances acquises déjà en septembre.

Ain­si une hypo­thèse impor­tante est appa­ruedès juin : il existe des humains que le virus ne peut pas uti­li­ser pour conti­nuer son voyage entre hôtes. Une part non négli­geable de la popu­la­tion serait pro­té­gée de ce virus avant même de l’avoir ren­con­tré – soit l’individu pos­sède une « immu­ni­té croi­sée », soit ses muqueuses ne laissent pas péné­trer le virus – ou il ne le trans­met­trait pas, même une fois infec­té. C’est ce qui expli­que­rait à la fois le faible taux d’infection chez et par des enfants (à ce jour Karl Fris­ton donne le chiffre de 40% d’enfants et 25% des adultes qui natu­rel­le­ment ne feront pas par­tie de la chaîne de trans­mis­sion), mais aus­si le fait qu’au sein de nom­breux foyers seule­ment une par­tie de la famille se trouve infec­tée si l’un est malade, ou encore la dif­fu­sion limi­tée du virus sur le Dia­mond Prin­cess. En effet, sur envi­ron 3 700 pas­sa­gers expo­sés au virus pour la pre­mière fois, 700 seule­ment l’ont attra­pé – alors que l’on sait que le SARS-COV2 cir­cu­lait mal­gré le confi­ne­ment en cabine, par le sys­tème d’aération (beau­coup moins que sans confi­ne­ment, mais il cir­cu­lait tout de même). C’est l’idée que Michael Levitt (prix Nobel de chi­mie) a défen­du, et il a pu mon­trer éga­le­ment dès mars 2020 que l’épidémie ne sui­vait pas une courbe expo­nen­tielle, mais que le taux de crois­sance dimi­nuait rapidement.

Ces hypo­thèses essen­tielles pour réa­li­ser des pré­dic­tions numé­riques, qui méri­te­raient au moins d’être tes­tées, n’ont sûre­ment pas ser­vi à pro­duire les chiffres, presque iden­tiques à ceux qui était annon­cés six mois plus tôt. C’est comme si rien n’avait été appris.

Par exemple, la ques­tion de l’évolution du virus (les « variants ») était évo­quée publi­que­ment dès sep­tembre en France, et on pou­vait donc com­prendre que plu­sieurs épi­dé­mies se suc­cé­daient déjà, cha­cune construi­sant une courbe plus ou moins en cloche. Mais cette don­née a été igno­rée dans les dis­cus­sions de sémi­naires en France ou à l’étranger : comme s’il fal­lait recon­naître une « seconde vague », un « rebond » auto­ma­tique à la fin du confi­ne­ment, et ce même si les courbes des modèles ne res­sem­blaient pas du tout aux courbes des don­nées. Ain­si, la « seconde vague », arte­fact de modé­li­sa­tion, s’est-elle impo­sée comme véri­té dans le grand public, sans qu’il soit pos­sible de la mesu­rer dans la réa­li­té. Le modèle est, à nou­veau, « plus vrai » que la réa­li­té.

Pour autant, sa valeur de véri­té demeu­rait rela­tive puisque Simon Cau­che­mez lui-même rédui­sait un peu l’ampleur de la « catas­trophe annon­cée » : lorsque le Pré­sident disait 400 000, lui-même misait plu­tôt sur 300 000. Il convient de noter la non­cha­lance avec laquelle 13 de morts sont ajou­tés dans la balance. On voit que toute hypo­thèse trop pes­si­miste est tou­jours bonne à prendre chez les épi­dé­mio­logues offi­ciels. D’autant que ce chiffre pose un pro­blème lorsqu’il est aban­don­né sans cor­rec­tion dans l’espace public. Face à une léta­li­té esti­mée de 0,5% à ce moment, n’importe quel citoyen connais­sant la règle de trois savait que 400 000 morts n’adviendraient que sur une popu­la­tion fran­çaise plus grande qu’elle ne l’est à l’heure actuelle (il fau­drait 80 mil­lions d’habitants). En outre, la répar­ti­tion par classe d’âge de la mor­ta­li­té était lar­ge­ment connue de tous et retom­ber sur un chiffre si sim­ple­ment pro­por­tion­nel mon­trait que les modèles n’avaient pas grand-chose de « savant ». On peut se deman­der quelle part du public a per­du confiance dans les affir­ma­tions des scien­ti­fiques face à cette extra­po­la­tion un peu farfelue.

Plus grave encore : cet épi­sode a révé­lé que, tout en agi­tant sans cesse des chiffres et des nombres, les épi­dé­mio­logues ne pre­naient pas les valeurs annon­cées au sérieux : la déné­ga­tion reste faible dans le Check news, et aucun membre du conseil scien­ti­fique n’a cor­ri­gé publi­que­ment le chiffre en insis­tant sur l’exagération du Pré­sident. Tra­vailler dans la modé­li­sa­tion quan­ti­ta­tive et ne pas défendre la valeur numé­rique des résul­tats : c’est un manque de sérieux qui pose vrai­ment ques­tion dans le contexte d’inquiétude que subit la popu­la­tion.

Enfin, peut-être le pire : à aucun moment les épi­dé­mio­logues n’ont pris le soin de pré­ci­ser en com­bien de temps toutes ces per­sonnes étaient cen­sées mou­rir. Or, on ne s’inquiète pas de la même façon quand une mala­die fera 300 000 morts en cinq ans (ce qui semble envi­sa­geable si la Covid-19 devient endé­mique et si les soins pré­coces sont tou­jours invi­si­bi­li­sés dans notre pays) ou 300 000 morts en une sai­son. En jouant sur cette ambi­guï­té, les membres du Conseil Scien­ti­fique ont donc bien fait de la poli­tique plu­tôt que de la science (dont le tra­vail est au contraire de réduire toute ambiguïté).

Cet épi­sode met en lumière non seule­ment la per­sis­tance dans l’erreur de méthode, le refus d’intégrer des nou­velles don­nées, et – par la bande – le manque de capa­ci­té cri­tique des grands jour­naux qui ont relayé ces infor­ma­tions sans par­ti­cu­liè­re­ment s’inquiéter de leur validité.

L’homogénéité du monde et l’agrégation de données

D’autres chiffres sont appa­rus ici ou là, comme le fameux nombre 6 pour les ras­sem­ble­ments pri­vés auto­ri­sés ou les tables au res­tau­rant. On serait bien en peine de connaître le modèle sous-jacent à l’édiction de cette norme, voire sa logique : si des ren­contres de six per­sonnes se font régu­liè­re­ment, et si les per­sonnes impli­quées changent de groupe régu­liè­re­ment, la pro­pa­ga­tion devrait se faire à peu près aus­si bien dans des groupes de huit ou quatre. Aujourd’hui, on auto­rise les étu­diants à rem­plir les uni­ver­si­tés à 20%, sans qu’on ait même une idée d’où pour­rait sor­tir un tel chiffre. Des nombres magiques régulent ain­si nos vies.

À ma connais­sance, peu de cher­cheurs sont inter­ve­nus pour signi­fier que les modèles uti­li­sés ne per­met­taient pas de trai­ter ces ques­tions de modi­fi­ca­tions de réseaux (et donc de « pré­voir » l’effet d’un confi­ne­ment ou autres règles de « dis­tan­cia­tion »). Gian­lu­ca Man­zo signa­lait le rôle des super-dis­­sé­­mi­­na­­teurs dans l’épidémie, qui néces­si­tait une atten­tion sérieuse à la réa­li­té des inter­ac­tions. Sans cette réflexion, com­ment pen­ser une poli­tique effi­cace puisque l’hétérogénéité du nombre de liens est essen­tielle dans les dyna­miques de dif­fu­sion. J’avais insis­té moi-même sur le fait qu’on ne peut pas faire de pré­dic­tion ferme avec des modèles de dif­fu­sion sur des réseaux, qui sont sou­mis de façon très impor­tante à l’histoire des hasards de cer­taines ren­contres (on appelle cet effet la « dépen­dance au chemin »).

En l’absence d’analyse fine de ces ques­tions de réseaux, cer­tains épi­dé­mio­logues ont trai­té le confi­ne­ment dans les quelques modèles qui les repré­sen­taient en reti­rant de façon homo­gène 70% des inter­ac­tions à cha­cun des agents. C’est évi­dem­ment une erreur de bas niveau que de croire qu’on cap­ture ain­si une repré­sen­ta­tion cré­dible du confi­ne­ment tel qu’il a été vécu et, sur­tout, de croire que cette façon de repré­sen­ter n’a pas d’influence sur les résul­tats. Il ne s’agit pas de repro­cher aux col­lègues de réa­li­ser ces modèles homo­gènes pour en obser­ver les résul­tats et les ana­ly­ser. Le pro­blème sur­git dès qu’on les uti­lise comme des guides pour l’action dans un monde for­te­ment hétérogène.

Un autre aspect absurde de la modé­li­sa­tion offi­cielle a été de pro­duire des courbes natio­nales d’extrapolation de don­nées, sans pas­ser par des ana­lyses locales de situa­tion. Or, lors du pre­mier confi­ne­ment, les dif­fé­rentes zones obser­vées étaient sépa­rées et le virus ne cir­cu­lait pas plus que les humains entre les régions : du point de vue de la dif­fu­sion du virus, cha­cune d’entre elles était dans une dyna­mique spé­ci­fique, et les extra­po­la­tions de cas ne pou­vaient se faire de façon inté­res­sante et per­ti­nente qu’à l’échelon local. Pour autant, on a conti­nué à entendre des asser­tions comme « mon modèle est meilleur pour les don­nées natio­nales que locales, donc je l’utilise à l’échelle natio­nale » – là où tout modé­li­sa­teur sérieux aurait plu­tôt conclu que le modèle devait DONC aller à la pou­belle et être sérieu­se­ment révi­sé. De façon étrange, les col­lègues ne sem­blaient pas com­prendre les ques­tions concer­nant les dyna­miques locales quand on les posait en sémi­naire, et n’y répon­daient jamais. Fina­le­ment, c’est en novembre qu’Alexandra Hen­­rion-Caude (dans une vidéo appa­rem­ment sup­pri­mée par You­Tube) a mon­tré com­bien une ana­lyse des dyna­miques locales aurait été infor­ma­tive – en par­ti­cu­lier pour affron­ter l’apparition d’une seconde épi­dé­mie en connais­sant mieux le degré de naï­ve­té de la popu­la­tion et les formes épi­dé­miques à attendre.

Le modèle à la place de la réalité

L’idée de la « seconde vague » a été lon­gue­ment dis­cu­tée. Appa­rem­ment, de nom­breux spé­cia­listes des mala­dies res­pi­ra­toires s’inquiétaient que cette idée se répande car ils savaient qu’elle n’est pas per­ti­nente. Ils s’attendaient à voir une courbe en cloche, puis à devoir attendre pour voir ce qu’il advien­drait ensuite de l’épidémie : revien­­drait-elle ou non ? Dans les modèles, par contre, si un confi­ne­ment ne dure pas très long­temps, dès qu’il s’interrompt on voit une remon­tée qua­­si-immé­­diate du nombre de cas. Dans notre livre, nous mon­trons que cela est vrai quel que soit le modèle. Si cet effet appa­raît quelles que soient les hypo­thèses, c’est qu’il est méca­ni­que­ment lié à la modé­li­sa­tion en SIR (Sain, Infec­té, Réta­bli), pas qu’il est « vrai ». Dans les chiffres d’infection, ce n’est qu’avec un cer­tain déca­lage qu’on a pu voir une remon­tée des cas en juillet – pas du tout comme les modèles l’auraient « pré­dit ». On peut alors faire l’hypothèse que ce résul­tat est lié au fait que la dyna­mique du virus-même n’est pas prise en compte dans les modèles (sa « sai­son­na­li­té »). La seule façon de croire à une « seconde vague » iden­tique à celle des modèles est de nier une fois de plus les pro­prié­tés tem­po­relles et dyna­miques. On peut noter d’ailleurs que c’est en s’intéressant à cette remon­tée de juillet, qu’ils ont consi­dé­ré comme une ano­ma­lie, que les membres de l’IHU de Mar­seille ont pu détec­ter un pre­mier variant, et pré­ve­nir les Fran­çais avec une bonne connais­sance du phé­no­mène dès le mois de sep­tembre 2020.

La ques­tion de la qua­li­té des don­nées a été évo­quée de façon régu­lière par les démo­graphes. Pour Her­vé Le Bras, très tôt on pou­vait iden­ti­fier les limites des ana­lyses chif­frées. D’autres ont pu rap­pe­ler les méthodes habi­tuelles de recueil de don­nées pour suivre une épi­dé­mie, ou mon­trer com­ment les dis­cours offi­ciels uti­li­saient sans cesse de nou­velles mesures pour décrire l’épidémie, sans qu’aucune ne soit bien défi­nie, ni ses incer­ti­tudes spé­ci­fiées – en par­ti­cu­lier en ce qui concerne les décla­ra­tions de décès de per­sonnes avec Covid-19 ou de Covid-19.

Or, mal­gré la dépen­dance fon­da­men­tale aux don­nées de tous les modèles basés sur des extra­po­la­tion dans le temps, aucune atten­tion n’a été prê­tée à cette dis­cus­sion par les épi­dé­mio­logues les plus visibles. Les preuves tour­naient par­fois en rond d’un modèle d’évaluation à un autre modèle, et la qua­li­té des don­nées mesu­rées sem­blait fina­le­ment acces­soire. Par exemple, R0 est une valeur approxi­mée grâce à un modèle basée sur les don­nées d’infection (non mesu­rée avant que le nombre de tests soit suf­fi­sant), mais sert de variable d’entrée à de nom­breux modèles de pré­dic­tion, sans que soient tou­jours prises des pré­cau­tions concer­nant la com­pa­ti­bi­li­té des hypo­thèses, ou l’accumulation des incer­ti­tudes lors de l’enchâssement de modèles.

Ain­si, le satis­fe­cit épi­dé­mio­lo­gique, repris com­plai­sam­ment par Libé­ra­tion, repose tout de même sur l’idée qu’on ne prend en compte ni les erreurs à court terme (en nombre d’occupation des lits de réani­ma­tion avec quelques semaines d’avance), ni à long terme (une année entière). À par­tir d’un modèle qui a été rapi­de­ment vali­dé sur quelques jeux de données–excessivement impar­faites – Simon Cau­che­mez pré­tend être cer­tain que ses pré­dic­tions auraient été réa­li­sées si on n’avait pas confi­né. On parle ici d’une dif­fé­rence d’ordre de gran­deur de 1 à 3, ce qui est énorme. Cette logique pose un pro­blème : il n’y a aucun contre­fac­tuel pour démon­trer qu’il a rai­son, puisque les modèles ne pou­vaient être vali­dés. Par exemple, on ne peut pas cal­cu­ler l’ampleur de l’effet du confi­ne­ment avec le type de modèle uti­li­sé, donc aucune pré­dic­tion réfu­table n’a été émise.

Pour­tant, il n’y a aucune obser­va­tion de pays où la catas­trophe annon­cée ait été réa­li­sée au niveau pré­vu, et on en reste même loin. On peut faire réfé­rence à quelques situa­tions pré­oc­cu­pantes, très loca­li­sées, mais on voit qu’elles sont des excep­tions plus que des règles, et qu’il fau­drait en ana­ly­ser fine­ment les causes.

Un autre genre de preuve pour­rait en effet être appor­té par les pays qui ont éta­bli le contre­fac­tuel poli­tique, comme la Suède. Mal­heu­reu­se­ment pour nos épi­dé­mio­logues, elle joue le rôle de preuve inver­sée, avec des courbes presque simi­laires aux nôtres, sans qu’aucune règle auto­ri­taire n’y ait été impo­sée, pas plus que la des­truc­tion métho­dique de l’économie. Si on doit dire que « les modèles ne se sont pas trom­pés » il faut alors expli­quer pour­quoi notre mor­ta­li­té est simi­laire à celle de la Suède, qui en toute logique devrait voir son ratio de morts être envi­ron trois fois plus éle­vé que le nôtre. Plu­sieurs études montrent main­te­nant que le confi­ne­ment strict ne pré­sente pas de gain per­cep­tible face à des mesures plus légères de dis­tan­cia­tion, que l’obligation de res­ter à la mai­son n’est pas garante d’une réduc­tion de cir­cu­la­tion du virus, pointent que la sup­pres­sion des grands ras­sem­ble­ments est la meilleure expli­ca­tion pour décrire l’histoire de l’épidémie en Suède (qui a aus­si fer­mé les uni­ver­si­tés et les lycées). Pour autant, on lit sou­vent que la Suède serait « dif­fé­rente » et ne pour­rait être com­pa­rée à la France. On peut se deman­der sur quels cri­tères cette affir­ma­tion puisque ni les carac­té­ris­tiques de la popu­la­tion ni l’organisation ne sont pour l’instant expli­ca­tifs des courbes de mor­ta­li­té, et que la Suède avait visi­ble­ment un défi­cit de lits en réani­ma­tion supé­rieur au nôtre, et une den­si­té de popu­la­tion dans les grandes villes équi­va­lente à nos métro­poles.

Pour­quoi les col­lègues, et les jour­na­listes, conti­­nuent-ils à répé­ter, sou­vent de façon péremp­toire, que leurs modèles sont justes alors que cela n’a aucun sens sans démons­tra­tion rigou­reuse ? Le niveau d’éducation étant ce qu’il est, beau­coup d’internautes s’amusent de façon visible à poin­ter les erreurs de pré­dic­tion, ce qui per­met de réduire encore la confiance dans la parole des experts. Il n’y a qu’au pays de Lewis Car­roll que la répé­ti­tion rend vraie une pro­po­si­tion (1).

Admettre quelques exa­gé­ra­tions, et expli­quer les modi­fi­ca­tions appor­tées aux modèles tan­dis que le temps pas­sait, aurait per­mis de remettre en cause la ten­dance signa­lée au pes­si­misme. Fai­sons une expé­rience de pen­sée : il semble accep­table aujourd’hui de pro­duire une sur­es­ti­ma­tion dans un rap­port de 1 à 3 du nombre de morts, sans que l’ampleur de la dif­fé­rence ne soit dis­cu­tée. Ima­gi­nons à l’inverse que quelqu’un ait pré­vu 70 000 morts plu­tôt que 90 000  : l’erreur est bien moins grande, les ordres de gran­deur sont conser­vés.  Mais cette pré­vi­sion aurait sûre­ment valu des cri­tiques à son émet­teur, si on l’avait même écouté.

Fina­le­ment, avec le recul, on constate que les modèles sup­po­sé­ment quan­ti­ta­tifs nous auront don­né des nar­ra­tions vagues, et n’auront jamais été vali­dés de façon convain­cante par des obser­va­tions. Cer­tains finissent par être don­nés sous forme d’outils à géné­rer des « pré­dic­tions » brutes jetées en pâture à un public non infor­mé, sans claire qua­li­fi­ca­tion des « pré­cau­tions » à prendre pour les inter­pré­ter. Le public risque encore de se rendre compte que ces modèles ne pré­voient « bien » qu’en de très rares occa­sions, elles-mêmes peu pré­vi­sibles. Si cela déçoit un peu plus le public, gou­ver­né depuis un an par des argu­ments qu’il découvre si fra­giles, que va deve­nir l’autorité d’une « science » qui n’est plus dis­cu­tée entre savants mais sert sur­tout de pro­mo­tion médiatique ?

Interprétation d’un naufrage intellectuel

Que s’est-il pas­sé lorsque l’épidémie est arri­vée en France et que la science a été sou­dain mise au centre de l’attention média­tique et poli­tique ? La même chose que ce que notre pro­fes­sion connaît depuis des années : l’ANR a lan­cé un appel à pro­jets. Cer­tains pro­jets ont été sélec­tion­nés, et d’autres non : ceci a créé des res­sen­ti­ments et des inquié­tudes, et a pous­sé cha­cun à s’agiter encore plus pour être visible ou recon­nu – et donc « écrire des papiers » rapi­de­ment plu­tôt que de col­la­bo­rer pour amé­lio­rer la com­pré­hen­sion col­lec­tive des pro­blèmes. Même si on a pu voir des excep­tions notables, ini­tiées dès mars, comme le col­lec­tif CoV­pre­hen­sion, où l’explication des phé­no­mènes a été col­lec­ti­ve­ment ana­ly­sée et rédi­gée, les sémi­naires de ModCov19 (le réseau offi­ciel lan­cé par le CNRS autour de la modé­li­sa­tion) ont par contre mon­tré un monde d’échanges savants très « habi­tuel », où cha­cun pré­sente un papier réa­li­sé en petit groupe, et où la dis­cus­sion est limi­tée à quelques ques­tions mini­males posées en dix minutes, sans cri­tique pos­sible. Cette orga­ni­sa­tion indi­vi­dua­liste et cou­pant court aux dis­cus­sions n’est pas un choix des cher­cheurs eux-mêmes, c’est sim­ple­ment la forme deve­nue rituelle, la norme émer­gente des vingt der­nières années. C’est le résul­tat d’un long glis­se­ment lié à la culture du pro­jet et de l’évaluation indi­vi­duelle : mieux vaut main­te­nant rendre invi­sible les col­lègues et leurs résul­tats ou ques­tions, que de se confron­ter à leur point de vue et perdre un temps pré­cieux en construc­tion de car­rière ou en accès aux financements.

Ain­si, bien que l’académie de méde­cine ait indi­qué dès juillet que l’analyse des eaux usées per­met­taient de pré­voir effi­ca­ce­ment la pré­sence du virus dans la popu­la­tion et anti­ci­per avec deux semaines d’avance les entrées à l’hôpital, cer­tains épi­dé­mio­logues ont pré­fé­ré igno­rer cette infor­ma­tion, et ne pas la croi­ser avec leurs propres pré­vi­sions pour amé­lio­rer les modèles – alors que ceux-ci rem­plis­saient exac­te­ment le même rôle. L’apparition des variants et son impact sur la stra­té­gie sani­taire n’est mis en avant que tar­di­ve­ment par l’épidémiologie offi­cielle, alors que tout ceci était clai­re­ment signa­lé dès sep­tembre par l’IHU.  Pas plus que les ques­tions sou­le­vées sur l’efficacité du vac­cin, depuis des mois, ne sont même signa­lées comme limite pour les modèles présentés.

Cette com­pé­ti­tion intense pour l’accès aux res­sources repose en plus sur des néces­saires hié­rar­chies impli­cites, et l’autorité de cer­taines ins­tances sont acquises dans beau­coup de dis­cus­sions savantes. Par exemple : les résul­tats de l’Institut Pas­teur sont tou­jours vrais, même si – si on en croit leurs propres ana­lyses – cer­taines recon­naissent que leurs modèles n’étaient pas pré­vus pour inté­grer l’effet d’un confi­ne­ment, et qu’il a fal­lu impro­vi­ser. Pour­tant, la pré­ca­ri­sa­tion des cher­cheurs étant par­fai­te­ment ins­tal­lée, on se rend compte que l’équipe qui a don­né des indi­ca­tions depuis des mois à notre gou­ver­ne­ment, est com­po­sée presqu’exclusivement de jeunes non sta­tu­taires. Ceux qu’on appelle les « pré­caires » de la recherche ont sou­vent un peu moins d’expérience et de culture scien­ti­fique du fait de leur âge, donc poten­tiel­le­ment un peu moins de réflexi­vi­té, et un réseau plus limi­té pour dis­cu­ter avec leurs pairs et tes­ter lar­ge­ment leurs hypo­thèses et idées (car la rela­tion aux pairs ne se réduit pas au « peer-review » mais est un exer­cice d’échange quo­ti­dien). Enfin, on sait qu’il est très déli­cat pour eux de déve­lop­per une recherche pro­fonde et ris­quée, voire d’apporter des contra­dic­tions au sein des espaces de recherche dont leur car­rière dépend.

Cette accep­ta­tion pas­sive de la com­pé­ti­tion va de pair avec une mécon­nais­sance de dis­ci­plines avec les­quelles les épi­dé­mio­logues devraient pour­tant être fami­liers. Par exemple, com­ment com­prendre que cer­tains cher­cheurs de sciences dures confondent démo­cra­tie et res­pect de leurs recom­man­da­tions ? Parce qu’ils n’ont pas de culture de l’aide à la déci­sion inté­grant la science, ne connaissent pas l’idée d’arbitrage entre des options pos­sibles comme la déve­loppent par exemple les éco­no­mistes, ni ne savent qu’une déci­sion en uni­vers com­plexe ne peut en aucun cas se baser sur un unique cri­tère d’analyse. Pen­dant un an, c’est un arbi­trage entre accep­ta­bi­li­té per­çue dans la popu­la­tion et nombre de morts qui a été fait – or, « l’acceptabilité » est un concept de mani­pu­la­tion sociale bien plus que de dis­cus­sion démo­cra­tique. En confon­dant leurs idées per­son­nelles avec le bien com­mun, les scien­ti­fiques qui se pré­ten­daient aptes à aider au gou­ver­ne­ment du pays ont fait preuve de leur incul­ture en phi­lo­so­phie, en épis­té­mo­lo­gie, en aide à la déci­sion, ou même en socio­lo­gie des sciences. Ce biais est mal­heu­reu­se­ment très répan­du, et on n’imagine pas le résoudre sans trans­for­mer en pro­fon­deur les par­cours éducatifs.

On peut espé­rer que cette rapide expo­si­tion des défauts struc­tu­rels du tra­vail dans le monde scien­ti­fique et l’expertise, dont on ne donne ici que quelques élé­ments, per­met­tra de revoir intel­li­gem­ment les tra­jec­toires de poli­tique scien­ti­fique dans les pro­chaines années. En par­ti­cu­lier si les mala­dies infec­tieuses émer­gentes sont à attendre en grand nombre, on ne pour­ra pas se per­mettre un tel manque de dis­cus­sion entre scien­ti­fiques. La com­pé­ti­tion à tout crin n’a jamais été, a prio­ri, le che­min à prendre pour que la connais­sance puisse ser­vir à tous.

Juliette ROUCHIER, direc­trice de recherche au CNRS en éco­no­mie et envi­ron­ne­ment, spé­cia­liste de l’utilisation des modèles agents appli­qués aux sciences sociales, et ancienne res­pon­sable du GDR « Poli­cy Ana­ly­tics » (Aide à la déci­sion inno­vante pour les poli­tiques publiques).

Source : le blog de Laurent Muc­chiel­li sur Media­part, https://​blogs​.media​part​.fr/​l​a​u​r​e​n​t​–​m​u​c​c​h​i​e​l​l​i​/​b​l​o​g​/​2​2​0​3​2​1​/​q​u​e​–​r​e​s​t​e​r​a​–​t​–​i​l​–​d​e​–​l​–​e​p​i​d​e​m​i​o​l​o​g​i​e​–​l​a​–​f​i​n​–​d​e​–​l​a​–​c​r​i​s​e​–​c​o​v​i​d​-19

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​0​7​8​8​5​3​0​2​7​317

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet : 


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PS : C’est vrai qu’ils sont incroya­ble­ment jeunes, les modé­li­sa­teurs de (la mul­ti­na­tio­nale) Pasteur…

https://​research​.pas​teur​.fr/​f​r​/​t​e​a​m​/​m​a​t​h​e​m​a​t​i​c​a​l​–​m​o​d​e​l​l​i​n​g​–​o​f​–​i​n​f​e​c​t​i​o​u​s​–​d​i​s​e​a​s​es/

Pétition : NON au passeport vaccinal !

Je signe des péti­tions, comme une vic­time qui crie dans le noir de la cave où elle a été enfer­mée, parce que je suis rava­lé au rang dégra­dant d’É­LEC­TEUR (c’est-à-dire INCAPABLE poli­tique majeur) par ceux qui osent pré­tendre être mes « repré­sen­tants » — et qui se sont arro­gé le droit d’é­crire eux-mêmes la Consti­tu­tion (qu’ils devraient craindre).

J’en suis réduit à signer de déri­soires péti­tions (sans force contrai­gnante) parce que mon pays n’a pas de Consti­tu­tion (digne de ce nom).

Dans un peuple deve­nu consti­tuant, donc vigi­lant, il n’y aurait plus AUCUNE place pour un tyran.

Je signe, mais la mort dans l’âme car je sais bien que le « régime » qui nous opprime devient tota­li­taire et qu’il fau­drait beau­coup plus qu’une péti­tion pour lui résister.

Les pou­voirs abusent parce qu’on les laisse faire.

Les juristes sont trop confor­mistes : ils devraient aider les élec­teurs à deve­nir citoyens, en les aidant à écrire eux-mêmes les règles de leur représentation.

Étienne Chouard, aspi­rant citoyen constituant.


La péti­tion contre le pas­se­port vac­ci­nal : https://​www​.les​li​gnes​bougent​.org/​p​e​t​i​t​i​o​n​s​/​n​o​n​–​a​u​–​p​a​s​s​e​p​o​r​t​–​v​a​c​c​i​nal

NON au passeport vaccinal

Vos libertés sont en jeu !

Adres­sé à : M. Oli­vier Véran, Ministre de la San­té et des Solidarités

Alors que les cam­pagnes de vac­ci­na­tion battent leur plein en France et par­tout en Europe, de plus en plus de pays envi­sagent l’instauration d’un pas­se­port vaccinal.

ATTENTION : le gou­ver­ne­ment, jouant sur les mots, parle désor­mais de “pas­se­port sanitaire”.

C’est stric­te­ment la même chose.

Un tel “pas­se­port” restreindrait :

  • Votre liber­té de vous déplacer.
  • Votre droit de fré­quen­ter cer­tains lieux.
  • Votre droit d’accéder à cer­tains services.

C’est de la vac­ci­na­tion obli­ga­toire dégui­sée. Et c’est du fichage.

POUR NOUS, LE PASSEPORT VACCINAL C’EST NON !

La Pré­si­dente de la Com­mis­sion euro­péenne Ursu­la von der Leyen a annon­cé qu’un pro­jet de légis­la­tion sur un tel pas­se­port serait pré­sen­té le 17 mars 2021, ce qui per­met­trait un “retour gra­dué” à la libre cir­cu­la­tion. (1)

Nous devons réagir D’URGENCE, avant que ce pro­jet aboutisse.

Mettre en place un pas­se­port vac­ci­nal n’a AUCUN SENS :

1. Ce n’est pas parce que vous êtes vac­ci­né que vous n’êtes pas conta­gieux, et même Pfi­zer et Moder­na l’ont recon­nu ! Leurs vac­cins portent sur la dimi­nu­tion des symp­tômes du Covid-19… pas sur l’absence de conta­gio­si­té de la per­sonne vac­ci­née. (2)

2. Que le vac­cin soit fiable ou non, le bien­fait atten­du d’un pas­se­port vac­ci­nal est limi­té et ne jus­ti­fie abso­lu­ment pas de nous pri­ver de notre liber­té de choix :

    • si le vac­cin pro­tège effi­ca­ce­ment, ceux qui l’ont reçu ne devront pas craindre de se retrou­ver près de per­sonnes non vaccinées.
    • si le vac­cin ne pro­tège que par­tiel­le­ment, un pas­se­port vac­ci­nal engen­dre­rait un faux sen­ti­ment de sécu­ri­té. (3)

3. Refu­ser de se faire vac­ci­ner est un droit. Début mars, seuls 59% de nos conci­toyens se disent prêts à subir une vac­ci­na­tion Covid. (4) Cette méfiance est d’autant plus com­pré­hen­sible que nous avons encore très peu de recul sur l’innocuité et l’efficacité des vac­cins sur le long terme.

4. Il est beau­coup trop tôt pour ce genre de mesures. La France accuse un retard impor­tant en termes de vac­ci­na­tion. Avec seule­ment 0,10% de sa popu­la­tion qui a reçu les 2 doses du vac­cin, notre pays est le “mau­vais élève de l’Union Euro­péenne”. (5) Com­ment pour­­rait-on impo­ser un pas­se­port vac­ci­nal alors que la plu­part de la popu­la­tion n’a pas encore accès au vaccin ?

Disons “non”, main­te­nant à un tel projet !

Si, vous aus­si, vous refu­sez qu’un pas­se­port vac­ci­nal devienne un lais­­ser-pas­­ser pour cer­tains (les citoyens vac­ci­nés) et une res­tric­tion de liber­tés pour les autres (les non-vaccinés)…

…alors signez cette pétition !

Demain, une ségrégation par le vaccin ?

Pour encou­ra­ger le pas­se­port vac­ci­nal, l’argument du “retour à la nor­male” est employé.

Le gou­ver­ne­ment et les médias font croire qu’un pas­se­port vac­ci­nal vous per­met­tra de voya­ger plus libre­ment, de revoir vos proches fré­quem­ment. Ce serait donc “pour votre bien”.

C’est le contraire qui se produira.

Ce pas­se­port accroî­tra les res­tric­tions et por­te­ra une grave atteinte à nos liber­tés individuelles.

Ce ne sont pas seule­ment les res­tric­tions d’accès à un pays, un res­tau­rant, un ciné­ma, un musée, qui sont en cause.

C’est le jour où un petit-fils sera exclu de l’école car il ne sera pas vacciné.

C’est le jour où un frère per­dra son emploi car son pas­se­port vac­ci­nal ne por­te­ra pas la case “Covid”.

Mal­heu­reu­se­ment, cette ségré­ga­tion est déjà dans les têtes de tous !

Au Vati­can, les oppo­sants aux vac­cins Covid sont qua­li­fiés de “néga­tion­nistes sui­ci­daires” par le Pape Fran­çois et les employés qui refusent l’injection sont mena­cés de licen­cie­ment. (6)

En Suisse, l’Union patro­nale suisse (UPS) a esti­mé que : “Dans le sec­teur pri­vé, il doit être pos­sible pour les employeurs de faire la dif­fé­rence entre les sala­riés vac­ci­nés et non vac­ci­nés” (7)

Tout cela est inacceptable.

Disons non à cette manière détour­née d’imposer le vac­cin à toute la popu­la­tion. (8)

Un tel pas­se­port irait à l’encontre de la réso­lu­tion 23612021 prise par le Conseil de l’Europe le 27 jan­vier dernier.

Cette réso­lu­tion sti­pule que toute obli­ga­tion de vac­ci­na­tion est désor­mais illé­gale par défaut : per­sonne ne peut être vac­ci­né contre sa volon­té, sous la pres­sion. (9)

Que dit cette résolution ?

  • Que les 47 États membres sont obli­gés de signa­ler avant toute injec­tion que la vac­ci­na­tion n’est PAS obli­ga­toire (7.3.1) ;
  • Que les per­sonnes non vac­ci­nées ne doivent pas subir de dis­cri­mi­na­tion (7.3.2) ;
  • Que la dis­cri­mi­na­tion est éga­le­ment expres­sé­ment inter­dite en cas de risques sani­taires exis­tants ou si une per­sonne ne sou­haite pas être vac­ci­née (7.3.2)
  • Que les fabri­cants de vac­cins sont tenus de publier toutes les infor­ma­tions sur la sécu­ri­té des vac­cins (7.3.4).

L’obligation d’un tel vac­cin serait une atteinte aux droits de l’Homme, ni plus ni moins.

Renoncer aux vaccins Covid, c’est un droit

Nous ne por­tons aucun juge­ment sur ceux qui ont choi­si de se faire vacciner.

Qu’on ne porte pas de juge­ment sur ceux qui choi­sissent d’y renoncer !

Cer­tains ont peur des dan­gers pour leur san­té, manquent de confiance en l’efficacité ou la fia­bi­li­té des vac­cins Covid, ont besoin de plus de recul, etc…

Ils en ont le droit !

Chaque indi­vi­du est libre de l’usage qu’il fait de son corps, confor­mé­ment à ses choix. (10) Le droit de dis­po­ser de son corps a été recon­nu par la Cour Euro­péenne des Droits de l’Homme en 2002 ! (11)

Le pas­se­port vac­ci­nal nous pri­ve­ra de cette liber­té de déci­der de notre santé.

Le pas­se­port vac­ci­nal mena­ce­ra la pro­tec­tion de nos don­nées personnelles.

Après les confi­ne­ments, l’enfermement de nos aînés dans les Ehpads, le port du masque obli­ga­toire, l’application Tou­sAn­ti­Co­vid et le tra­çage numé­rique, le pas­se­port vac­ci­nal sera le coup de grâce à nos liber­tés indi­vi­duelles.

Ne nous lais­sons pas faire !

Mettre en place un pas­se­port vac­ci­nal serait enfin un véri­table cata­ly­seur d’inégalités : les vac­ci­nés du Covid auront des droits que les autres n’auront pas.

Nous devons refu­ser qu’un fos­sé se creuse entre per­sonnes vac­ci­nées et non-vac­­ci­­nées, qu’ils soient riches ou pauvres, en bonne san­té ou malades.

C’est pour­quoi nous exi­geons du gouvernement :

  • Qu’il déclare renon­cer offi­ciel­le­ment et défi­ni­ti­ve­ment à la mise en place de tout pas­se­port vac­ci­nal, cer­ti­fi­cat de vac­ci­na­tion ou pas­se­port sanitaire
  • Qu’il recon­naisse la liber­té de choix de cha­cun face à la vac­ci­na­tion contre le Covid-19
  • Qu’il défi­nisse un cadre strict pour empê­cher le sec­teur pri­vé d’imposer des obli­ga­tions vac­ci­nales à ses salariés
  • Qu’il pour­suive les recherches sur les vac­cins en s’assurant que la sécu­ri­té de tous est garantie.

Signez et par­ta­gez cette péti­tion pour faire valoir votre liberté !

Plus nous serons nom­breux, moins le pas­se­port vac­ci­nal aura de chances de s’imposer !

À l’attention de M. Oli­vier Véran, Ministre de la San­té et des Solidarités

Mon­sieur le Ministre de la Santé,

Votre devoir est de pro­té­ger la san­té des Français.

Jusqu’à pré­sent, votre stra­té­gie se concentre sur la vac­ci­na­tion géné­ra­li­sée de la popu­la­tion, et nous espé­rons que cela por­te­ra ces fruits.

Cer­tains Fran­çais refusent de se faire vac­ci­ner. C’est aus­si de votre devoir que de res­pec­ter leur liber­té et de les protéger.

Ayant eu vent du pro­jet immi­nent de pas­se­port vac­ci­nal de la Com­mis­sion euro­péenne, nous vous deman­dons solennellement :

  • Que la France annonce à l’Union Euro­péenne qu’elle renonce offi­ciel­le­ment et défi­ni­ti­ve­ment à la mise en place du pas­se­port vac­ci­nal, cer­ti­fi­cat de vac­ci­na­tion, pas­se­port sani­taire ou toutes les formes qu’il pour­rait prendre,
  • De recon­naître la liber­té de choix de cha­cun face à la vac­ci­na­tion contre le Covid-19,
  • De défi­nir un cadre strict pour empê­cher le sec­teur pri­vé d’imposer des obli­ga­tions vac­ci­nales à ses salariés,
  • De pour­suivre les recherches sur les vac­cins en vous assu­rant que la sécu­ri­té de tous est garantie.

Nous comp­tons, Mon­sieur le Ministre, sur votre com­pré­hen­sion des enjeux der­rière cette péti­tion et vous prions de croire en l’expression de notre haute considération.

Sources

 

  1. https://www.france24.com/fr/europe/20210301-union-europ%C3%A9enne-un-projet-de‑l%C3%A9gislation-sur-un-passeport-vaccinal-propos%C3%A9-en-mars
  2. Kern, J. (2021). Covid-19 : la vac­ci­na­tion signi­­fie-t-elle l’arrêt du port du masque ? Futu­­ra-sciences, San­té.https://​www​.futu​ra​-sciences​.com/​s​a​n​t​e​/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​s​/​c​o​r​o​n​a​v​i​r​u​s​–​c​o​v​i​d​–​1​9​–​v​a​c​c​i​n​a​t​i​o​n​–​s​i​g​n​i​f​i​e​–​t​–​e​l​l​e​–​a​r​r​e​t​–​p​o​r​t​–​m​a​s​q​u​e​–​8​4​7​11/
  3. https://​www​.tdg​.ch/​l​e​–​p​a​s​s​e​p​o​r​t​–​v​a​c​c​i​n​a​l​–​n​o​n​–​m​e​r​c​i​–​9​0​9​5​9​6​0​2​4​175
  4. https://​www​.lejdd​.fr/​S​o​c​i​e​t​e​/​s​o​n​d​a​g​e​–​c​o​v​i​d​–​1​9​–​l​a​–​c​a​m​p​a​g​n​e​–​f​r​a​n​c​a​i​s​e​–​d​e​–​v​a​c​c​i​n​a​t​i​o​n​–​d​u​r​e​m​e​n​t​–​j​u​g​e​e​–​e​n​–​f​r​a​n​c​e​–​e​t​–​a​–​l​e​t​r​a​n​g​e​r​–​4​0​2​8​281
  5. https://​www​.capi​tal​.fr/​e​c​o​n​o​m​i​e​–​p​o​l​i​t​i​q​u​e​/​d​e​u​x​i​e​m​e​–​d​o​s​e​–​d​u​–​v​a​c​c​i​n​–​l​a​–​f​r​a​n​c​e​–​e​s​t​–​e​n​c​o​r​e​–​e​n​–​r​e​t​a​r​d​–​p​a​r​–​r​a​p​p​o​r​t​–​a​–​s​e​s​–​v​o​i​s​i​n​s​–​e​u​r​o​p​e​e​n​s​–​1​3​9​2​790
  6. https://​www​.euro​pe1​.fr/​i​n​t​e​r​n​a​t​i​o​n​a​l​/​c​o​v​i​d​–​1​9​–​a​u​–​v​a​t​i​c​a​n​–​c​e​u​x​–​q​u​i​–​r​e​f​u​s​e​n​t​–​l​e​–​v​a​c​c​i​n​–​r​i​s​q​u​e​n​t​–​l​e​–​l​i​c​e​n​c​i​e​m​e​n​t​–​4​0​2​6​269
  7. https://www.lepoint.fr/monde/suisse-licencier-les-employes-qui-refusent-la-vaccination-25–02–2021–2415500_24.php
  8. https://​www​.lese​chos​.fr/​i​d​e​e​s​–​d​e​b​a​t​s​/​e​d​i​t​o​s​–​a​n​a​l​y​s​e​s​/​l​e​s​–​n​o​n​–​d​i​t​s​–​d​u​–​p​a​s​s​e​p​o​r​t​–​v​a​c​c​i​n​a​l​–​1​2​9​0​601
  9. Assem­blée par­le­men­taire. (2021). Réso­lu­tion 2361 : Vac­cins contre la covid-19 : consi­dé­ra­tions éthiques, juri­diques et pra­tiques. https://​pace​.coe​.int/​f​r​/​f​i​l​e​s​/​2​9​0​0​4​/​h​tml
  10. https://cours-de-droit.net/le-droit-de-disposer-de-son-corps-et-le-droit-a-l-integrite-physique-a121609240/#:~:text=L’Expression%20contest%C3%A9e%20%C2%AB%20libre%20disposition,capacit%C3%A9%20et%20de%20sa%20personne
  11. Cour eur. D.H., arrêt Pret­ty c. Royaume-Uni du 29 avril 2002, §§ 61–62 et 66, http://​echr​.coe​.int (7 mai 2014)

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[Résistance à l’oppression des enfermistes] Prophètes de malheur : rendez les exponentielles ! (Jean-François Toussaint chez Laurent Mucchielli)

Une fois de plus, on trouve sur le blog de Laurent Muc­chiel­li des argu­ments solides contre la tyran­nie qui vient. J’ap­pré­cie depuis un an les ana­lyses de Jean-Fran­­çois Tous­saint : c’est lui que j’ai enten­du le pre­mier sou­te­nir avec force la cor­ré­la­tion entre la gra­vi­té de la mala­die de 2020 et l’âge des popu­la­tions tou­chées, ce que les sta­tis­tiques ont depuis lar­ge­ment confirmé.

Je pense que nous devrions défendre les liber­tés publiques sans nous lais­ser inti­mi­der par les cris et les menaces des enfer­mistes, qui exa­gèrent outran­ciè­re­ment (avec des modèles mathé­ma­tiques à la con) la gra­vi­té des dan­gers d’une mala­die sai­son­nière, pour nous faire oublier leur res­pon­sa­bi­li­té per­son­nelle dans la des­truc­tion volon­taire (et donc cri­mi­nelle) de nos sys­tèmes publics de soin et de recherche depuis cin­quante ans.

 

Je repro­duis ici inté­gra­le­ment l’ar­ticle du Dr Tous­saint (je vous conseille de suivre les liens qu’il indique, c’est inté­res­sant), et je vous invite à consul­ter sou­vent le blog de Laurent Muc­chel­li, qui nous signale tou­jours des ana­lyses les plus sérieuses.

Étienne.


Laurent Muc­chiel­li (18 mars 2021) : Le pro­fes­seur Jean-Fran­­çois Tous­saint pour­suit son ana­lyse des évo­lu­tions actuelles de l’épidémie de coro­na­vi­rus. Il répond à l’occasion aux jour­na­listes auteurs de fan­tai­sies récentes et aux pro­pos fort peu res­pon­sables de cer­tains savants.


Prophètes de malheur : rendez les exponentielles !

Par Jean-Fran­­çois TOUSSAINT, pro­fes­seur de phy­sio­lo­gie à l’U­ni­ver­si­té de Paris

Comme sou­vent depuis 6 mois les articles anti-« ras­su­ristes », entiè­re­ment à charge ou presque, omettent à des­sein de men­tion­ner plu­sieurs points essen­tiels à la com­pré­hen­sion du débat. Dans une obtuse obs­ti­na­tion, ils se contentent de confron­ter des frag­ments de décla­ra­tions tron­quées, alors qu’elles étaient éta­blies sur des constats expri­més au pré­sent. Nous avions par exemple très tôt pré­ci­sé qu’il pour­rait y avoir une deuxième vague à l’automne mais qu’elle serait alors condi­tion­née à des cri­tères de sai­son­na­li­té issus de ce que l’on obser­vait alors en Amé­rique du Sud, bien plus qu’au soi-disant relâ­che­ment des Fran­çais qui devait entrai­ner les deuxièmes vagues de mai, juin, juillet ou août derniers.

Après des mois de confi­ne­ment par­tiel ou total, de couvre-feu à toute heure, et d’enfermement domi­ni­cal à géo­gra­phie variable, on com­prend à quel point le com­por­te­ment de nos conci­toyens n’a plus rien à voir avec les sur­sauts impré­dic­tibles de l’épidémie et ses muta­tions virales. L’Espagne, qui conti­nue d’aller au théâtre et à l’opéra (1 550 décès par mil­lion d’habitants),  ou la Suède, sans masque et sans confi­ne­ment mais confiante dans ses auto­ri­tés (1 300), finissent comme il était dit il y a un an au même niveau de mor­ta­li­té que la France (1 360) dont les ins­tances se perdent en hys­té­ries suc­ces­sives et contro­verses inutiles.

L’une de ces « enquêtes » aurait ain­si pu évo­quer les rai­sons pour les­quelles je me suis oppo­sé très tôt à la déci­sion de confi­ne­ment géné­ral et qui res­tent les plus impor­tantes à ce jour : des­truc­tions sociales majeures ; impacts mas­sifs sur tous les pans de la socié­té ; pertes d’espérance à tous les âges et sur­tout chez les plus jeunes ; effon­dre­ments dra­ma­tiques dans un contexte de stag­na­tion attes­té depuis plus de 10 ans – contexte dans lequel il eut fal­lu au contraire agir avec la plus extrême pru­dence, ce dont n’ont pas vou­lu tenir compte les membres du conseil scien­ti­fique Covid-19.

Leur auteur aurait pu signa­ler que ma for­ma­tion m’avait d’ailleurs conduit à prendre des res­pon­sa­bi­li­tés en réani­ma­tion pen­dant près de 20 ans – je connais les dif­fi­cul­tés du métier – mais que ma par­ti­ci­pa­tion à toutes les ins­tances du Haut Conseil de la San­té Publique m’avait aus­si per­mis d’aborder depuis long­temps les ques­tions concer­nant les risques futursleur pré­ven­tion, nos marges d’adaptationles mala­dies émer­gentes ou ré-émer­­gentes et leurs consé­quences sur la vie humaine.

Il aurait pu éga­le­ment rap­pe­ler les erreurs des modé­li­sa­teurs qui se sont juste trom­pés dès les pre­miers jours sur l’ampleur de la mor­ta­li­té. Les pro­jec­tions du 28 octobre pré­voyant 9 000 patients en réani­ma­tion « quoi qu’on fasse » (ce chiffre n’a jamais été atteint, la vague offi­cielle s’est arrê­tée à 4903 le 16 novembre) ayant mon­tré a contra­rio que le deuxième confi­ne­ment n’était pas néces­saire https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/231220/une-etude-montre-t-elle-que-le-deuxieme-confinement-n-%C3%A9tait%20pas%20n%C3%A9cessaire (page sup­pri­mée).

Mais ces pro­jec­tions ont suf­fi­sam­ment refroi­di quelques déci­deurs pour qu’ils se soient oppo­sés pen­dant les deux der­niers mois, aux appels à l’enfermement abso­lu de tout le ter­ri­toire, encore expri­més dans cer­taines décla­ra­tions irres­pon­sables récentes qui encou­ra­ge­raient à confi­ner « le cou­teau sous la gorge », geste à l’appui, comme s’il s’agissait d’une lutte entre bol­che­viks et men­che­viks. Le contexte est peut-être pré-révo­­lu­­tion­­naire mais, s’il est encou­ra­gé par ces pro­pos d’une autre époque, nous bas­cu­le­rions alors dans une phase qui ne serait plus du tout favo­rable à la prise en charge des plus vul­né­rables. Or ceci reste pour­tant l’objectif de ces achar­nés de l’enfermement. Essayez de comprendre.

Et même si les mesures du moment, inef­fi­caces sur le taux d’occupation des lits de réani­ma­tion, ne sont prises que pour cal­mer quinze jours les plus exal­tés, elles ne sont aucu­ne­ment liées aux pseu­­do-courbes expo­nen­tielles annon­cées à coup de trom­pette depuis jan­vier. Celles-ci ne se sont tout sim­ple­ment pas pro­duites. Il suf­fit pour s’en convaincre d’observer les courbes de la mor­ta­li­té quo­ti­dienne dans les 8 dépar­te­ments d’Ile-de-France depuis un an :

 

figure-1a

 

 

figure-1b

Figure 1 : Nombre de décès quo­ti­diens dans les 8 dépar­te­ments d’Ile de France depuis 1 an (gra­phiques du site Le Monde au 17 mars 2021). Aucune hausse signi­fi­ca­tive n’est obser­vable depuis 5 mois. La seule phase mas­sive cor­res­pond à l’accélération bru­tale de mars 2020.

 

Il ne s’agit donc plus d’un pro­blème de sur­mor­ta­li­té, comme le rap­pellent les tra­vaux récents de l’INED, mais d’un pro­blème de ges­tion des réani­ma­tions hos­pi­ta­lières en manque de moyens. Faut-il à nou­veau enfer­mer des mil­lions de gens pour cela ?

Il aurait enfin pu rap­pe­ler les argu­ments en faveur de l’immunité col­lec­tive, natu­relle ou vac­ci­nale (mal­gré toutes les caco­pho­nies sur le sujet) et de la stra­té­gie pré­coce « tes­ter – iso­ler – tra­cer » n’isolant que les seuls malades et non la tota­li­té des pays, à laquelle un grand nombre d’États, dont les pre­miers tou­chés (Corée du Sud), ont su recou­rir sans engen­drer de des­truc­tions mas­sives de leur société.

Tout cela aurait per­mis de com­prendre pour­quoi le gou­ver­ne­ment s’oppose encore par­tiel­le­ment au confi­ne­ment natio­nal, dans une posi­tion qua­si « ras­su­riste » qu’il tien­dra, peut-être (dans le délire ambiant tout est désor­mais pos­sible), tant que les par­ti­sans de la déten­tion pour tous et tout le temps n’auront pas démon­tré un rap­port bénéfice/risque favo­rable sur le long terme. Or la lit­té­ra­ture inter­na­tio­nale évo­lue actuel­le­ment dans la direc­tion oppo­sée, mal­gré les hur­le­ments des zélotes de l’utopie « Zéro Covid » et de ceux qui pro­phé­tisent chaque jour l’apocalypse parce qu’ils auront tou­jours peur de chaque jour.

De la même façon un article récent, qui aurait pu être écrit il y a 6 mois, tant sa grille de lec­ture n’a pas évo­lué, croyait pou­voir révé­ler que cer­tains avaient « bom­bar­dé la popu­la­tion de dés­in­for­ma­tions de tout calibre, la plu­part contre­di­sant les résul­tats scien­ti­fi­que­ment éta­blis ». Mal­heu­reu­se­ment leurs auteurs ne par­viennent pas à don­ner à leurs lec­teurs la moindre réfé­rence ayant démon­tré scien­ti­fi­que­ment (donc avec des preuves éta­blies sur l’observation du réel et non sur des modé­li­sa­tions) un rap­port béné­­fice-risque favo­rable au confi­ne­ment géné­ral. Pour­quoi ? Tout sim­ple­ment parce que ces démons­tra­tions n’existent nulle part dans la lit­té­ra­ture scientifique.

Ces com­men­ta­teurs font alors sem­blant de croire que « les médias avaient pro­duit des efforts par­ti­cu­liers pour appor­ter une infor­ma­tion de qua­li­té … Ce qui fut le cas pour la plu­part des quo­ti­diens natio­naux… » Ten­ta­tive d’auto-amnistie ? Abso­lu­tion rétro­ac­tive ? La réa­li­té est que loin de ces cri­tères, au moins trois d’entre eux, et deux uni­tés dites de veille jour­na­lis­tique ont par­fois inven­té une autre véri­té https://​www​.libe​ra​tion​.fr/​f​r​a​n​c​e​/​2​0​2​1​/​0​1​/​1​0​/​d​r​o​i​t​–​d​e​–​r​e​p​o​n​s​e​_​1​8​1​0​8​20/ (page sup­pri­mée), basée sur des faits qui ne se sont jamais pro­duits. Jour­na­lisme de veille dites-vous ? Qui veille ? Qui pro­duit les fake news ?

Mais le plus éton­nant dans tout cela fut de consta­ter ce 11 mars qu’il avait fal­lu douze mois, et des demandes mille fois répé­tées, pour qu’on assiste enfin à une aug­men­ta­tion du nombre de lits de réani­ma­tion – la pro­messe des 12 000 faite en août par le ministre de la san­té est tom­bé aux oubliettes depuis long­temps, d’autant que c’est l’une de ses adver­saires qui inves­tit logi­que­ment, avec l’appui de sa région, pour répondre à l’évident constat et aux carences de l’état. Or les taux de rem­plis­sage de ces lits consti­tuent l’un des prin­ci­paux cri­tères pour, soi-disant, jus­ti­fier le confi­ne­ment. En espé­rant qu’il ne s’agisse pas de modu­la­tion des cri­tères d’admission au moment d’entrer dans deux cam­pagnes élec­to­rales suc­ces­sives, doit-on alors conclure que ce nombre fait désor­mais l’objet de cri­tères poli­tiques et non plus sanitaires ?

Les mêmes causes pro­dui­sant les mêmes effets, la véri­té devient de plus en plus floue et la panique conti­nue de gui­der le monde. Beau­coup de com­men­ta­teurs, omni­pré­sents dans le débat public, se com­portent alors comme des influen­ceurs ayant aban­don­né l’objectivité qui devraient gui­der leurs déon­to­lo­gies pro­fes­sion­nelles res­pec­tives. Retour­nant leurs accu­sa­tions per­ma­nentes, n’est-il pas temps de ques­tion­ner leur res­pon­sa­bi­li­té dans la caco­pho­nie ambiante ?

 

figure-2

Figure 2 : Don­nées Insee des décès quo­ti­diens en France pour les mois de jan­vier et février 2019 (losanges blancs), 2020 (car­rés blancs) et 2021 (car­rés noirs). L’ensemble du mois de février 2021 se super­pose à celui de 2019 (la dif­fé­rence sur les quatre der­niers jours est due au retard usuel d’archivage). Mer­ci à Eric Le Bourg pour la consti­tu­tion du graphique.

 

Et nous voi­là fin mars… Nous venons de pas­ser l’hiver entre­te­nus dans la peur d’une catas­trophe immi­nente, chaque fois repous­sée à la pro­chaine quin­zaine. Alors qu’il n’y a pas eu de sur­mor­ta­li­té en France en février (nous sommes reve­nus à l’étiage de 2019), on nous pro­met main­te­nant que ce sera pour avril. Dans quel but ? Par quelle frayeur de l’autre ? Quelle lubie de contrôle ? Ou de sou­mis­sion ? Quand ces­se­ra cette fuite en avant ? Car on com­prend que le virus se fiche abso­lu­ment de toutes nos pré­dic­tions, de tous nos modèles et de nos com­por­te­ments. Il va où il veut, touche qui il veut et rien, à part l’immunisation natu­relle ou vac­ci­nale, ne l’empêche de se répandre dans l’air du temps.

Le temps des cerises

Sauf que… sauf que jus­te­ment voi­là l’printemps. Et bien­tôt le temps des cerises. Et ce temps-là n’est pas bon pour le virus, qui pré­fère l’humidité hiver­nale de nos réclu­sions inté­rieures. Alors sor­tez ! Flâ­nez sur le canal de l’Ourcq. Cour­rez sur les quais de Seine. Diva­guez sur les digues de Dun­kerque et de Nice. II en va de votre san­té men­tale. Ouvrez les portes et les fenêtres. Met­tez la lite­rie au grand air et débar­­ras­­sez-vous des para­sites qui vous ont encom­bré tout l’hiver : les épi­dé­mio­lo­gistes rui­neux, les membres du conseil scien­ti­fique, les pré­di­ca­teurs d’apocalypse, et tous ceux qui ne nous offrent comme hori­zon que la geôle her­mé­tique et la déten­tion à perpétuité.

Fêtez la com­mune. Com­mé­mo­rez le cou­rage des com­mu­nards. Crai­­gnaient-t-ils le typhus avant de rejoindre la butte rouge ? Deman­­daient-ils l’autorisation d’Adolphe Thiers ?

Allez Butte aux cailles, au Châ­teau d’eau, au Père Lachaise, rue Ramponeau.

Éva­­dez-vous.

Jean-Fran­­çois TOUSSAINT

Les belles auront la folie en tête
Et les amou­reux, du soleil au cœur …
Le temps des cerises, Jean-Bap­­tiste Clément

Jean-Fran­­çois Tous­saint est direc­teur de l’IRMES (Ins­ti­tut de Recherche bio­Mé­di­cale et d’É­pi­dé­mio­lo­gie du Sport) qu’il a créé en 2006 à l’Insep avec l’université Paris Des­cartes, l’Inserm et l’AP-HP. Ses tra­vaux sont consa­crés au contexte de la per­for­mance au XXIe siècle, aux béné­fices sani­taires de l’activité phy­sique ou spor­tive, aux risques du haut niveau et aux limites humaines. Après une thèse de science à Har­vard, il devient car­dio­logue et pro­fes­seur de phy­sio­lo­gie à l’université Paris Des­cartes. Il est co-auteur de plus d’une cen­taine d’ouvrages et de publi­ca­tions scien­ti­fiques. Il orga­nise les États Géné­raux de la Pré­ven­tion en 2006 et rédige plu­sieurs plans natio­naux pour le compte des minis­tères de la san­té et des sports. Il dirige le Groupe Adap­ta­tion et Pros­pec­tive du Haut Conseil de la san­té publique dont il oriente les ana­lyses vers les grands enjeux de san­té et la pré­ven­tion des risques émergents.

Membre du Comi­té d’Orientation stra­té­gique du Musée de l’Homme, il pré­side le groupe d’experts de la Com­mis­sion Euro­péenne « Sport, San­té et Par­ti­ci­pa­tion ». Il a orga­ni­sé plu­sieurs congrès inter­na­tio­naux dont le récent col­loque « L’homme peut-il s’adapter à lui-même ? » fai­sant inter­ve­nir notam­ment Jacques Delors, Albert Fert, Jean-Claude Amei­sen, Gilles Boeuf et Cédric Villani.


Com­plé­ments :

Un an après le premier confinement, la privatisation de l’hôpital toujours en marche

https://​fran​cais​.rt​.com/​e​n​t​r​e​t​i​e​n​s​/​8​4​3​5​1​–​u​n​–​a​n​–​a​p​r​e​s​–​p​r​e​m​i​e​r​–​c​o​n​f​i​n​e​m​e​n​t​–​p​r​i​v​a​t​i​s​a​t​i​o​n​–​h​o​p​i​t​a​l​–​t​o​u​j​o​u​r​s​–​e​n​–​m​a​r​che

INTERVIEW. Le confinement est sans effet ? Le chercheur John Ioannidis défend son étude polémique

https://​www​.scien​ce​se​ta​ve​nir​.fr/​s​a​n​t​e​/​i​n​t​e​r​v​i​e​w​–​l​e​–​c​h​e​r​c​h​e​u​r​–​j​o​h​n​–​i​o​a​n​n​i​d​i​s​–​d​e​f​e​n​d​–​s​o​n​–​e​t​u​d​e​–​s​u​r​–​l​e​–​c​o​n​f​i​n​e​m​e​n​t​_​1​5​1​510

Évaluation des effets du séjour obligatoire au domicile et de la fermeture d’entreprise sur la propagation du COVID-19

https://​onli​ne​li​bra​ry​.wiley​.com/​d​o​i​/​f​u​l​l​/​1​0​.​1​1​1​1​/​e​c​i​.​1​3​484

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Et voilà… ça coûte moins cher

 
Fina­le­ment, au bout du compte, le pré­ten­du « libé­ra­lisme » est un crime contre l’humanité.

À l’é­vi­dence, ceux qui se disent « libé­raux » détestent LES COMMUNS et ne rêvent que de se les appro­prier pour en faire des centres de pro­fit (pri­vés).
C’est comme ça depuis l’o­ri­gine : le pre­mier crime des « libé­raux » fut les ENCLOSURES (le fait d’en­clore les com­muns, de se les appro­prier), puis d’en­fer­mer et de mas­sa­crer (lit­té­ra­le­ment) les résistants.

Ce qui nous perd, dans notre espèce humaine, c’est notre incroyable vul­né­ra­bi­li­té aux bobards : il aura suf­fi aux pires canailles de se pro­cla­mer eux-mêmes « libé­raux » pour gru­ger toute l’hu­ma­ni­té, qui aime natu­rel­le­ment la liber­té mais sans prê­ter atten­tion au piège (pour­tant gros­sier) de la liber­té du renard libre dans un pou­lailler libre.

Le Dr. Gérald Kierzek résiste à la doxa : « C’EST L’AUTORITÉ ADMINISTRATIVE QUI NE VEUT PAS CRÉER DE LITS PÉRENNES » et qui nous enferme volontairement dans la crise !

Je trouve le Dr. Gérald Kier­zek très convain­cant pour résis­ter aux pres­sions vers un régime tota­li­taire. J’ai noté :

  • Les réas sont satu­rées DEPUIS DES DÉCENNIES (rien à voir avec la COVID, donc : n’im­porte quelle épi­dé­mie met désor­mais notre sys­tème à genoux) à cause de la des­truc­tion volon­taire de l’hô­pi­tal (par ceux-là même qui nous appellent aujourd’­hui, comme des tar­tuffes, à « défendre l’hô­pi­tal » contre l’engorgement…)
    .
  • Les chiffres épou­van­tables semant la ter­reur (« 90 000 morts »…) sont obte­nus en CUMULANT les chiffres de PLUSIEURS années (!) au lieu de remettre les comp­teurs à zéro (comme tous les ans, évidemment).
    .
  • En plus, les chiffres des morts publiés par­tout sont des chiffres ABSOLUS : ils ne sont jamais mis en rela­tion ni avec les années pré­cé­dentes, ni avec le nombre total de morts (le nb de mort NORMAUX en France est de 600 000/an (!) tous les ans), ni avec les tranches d’âge concer­nées : il n’y a rigou­reu­se­ment aucune sur­mor­ta­li­té en 2020 pour les moins de 65 ans (!) : ce sont les plus de 75 ans qui meurent, comme d’ha­bi­tude donc, sauf que les papy-boo­­mers sont de plus en plus nom­breux à être très vieux, ET C’EST ÇA (ET PAS LA COVID19) QUI EXPLIQUE LA SURMORTALITÉ EN VALEUR ABSOLUE mais pas en valeur rela­tive de la tranche d’âge… Ces chiffres sont donc mani­pu­la­toires : ils servent à faire croire à une héca­tombe excep­tion­nelle qui n’existe pas.
    .
  • Les modèles mathé­ma­tiques catas­tro­phistes qui fondent toutes les alertes ter­ri­fiantes sont tous BIDON : ils se sont TOUS trom­pés, tout le temps… C’est idiot de conti­nuer à leur faire confiance.
    .
  • On sait main­te­nant soi­gner les gens AVANT la réani­ma­tion, mais encore fau­­drait-il avoir des lits simples pour les accueillir… Or IL N’Y A PLUS DE LITS, puisque le gou­ver­ne­ment les a volon­tai­re­ment et régu­liè­re­ment détruits, et qu’il conti­nue à en détruire en 2020 et 2021 !!
    .
  • Les trans­ferts chers et spec­ta­cu­laires de malades sont de la pro­pa­gande men­son­gère : les trans­ferts ne sont pas néces­saires, il suf­fi­rait de sol­li­ci­ter les lits libres à proxi­mi­té dans le pri­vé. Mais non, c’est idéo­lo­gi­que­ment insup­por­table de faire appel au privé…
    .
  • Dr Kier­zek : « Dans mon hôpi­tal, à l’Hô­tel-Dieu, on pour­rait ouvrir 100 lits du jour au len­de­main ! Pour­quoi on le fait pas ? À l’hô­tel Dieu, en effet, la réa a été désaf­fec­tée il y a 5 ans : on l’a visi­tée la semaine der­nière, tout est prêt, les fluides, l’oxy­gène, etc. (OK, on va nous dire « mais non c’est pas une réa », alors ok : met­tons des lits de pré-réa, jus­te­ment, pour faire sor­tir les patients de réa quand ils n’ont plus besoin de réani­ma­tion mais pour les­quels on est aujourd’­hui coin­cés parce qu’on n’a pas de lits d’a­val… Mais là, on ne veut pas, et ça : c’est L’AUTORITÉ ADMINISTRATIVE QUI NE VEUT PAS CRÉER DE LITS PÉRENNES : ils veulent juste pous­ser un peu les murs, faire un peu de show avec les trans­ferts, mais rien de plus,  pour évi­ter d’as­su­mer la res­pon­sa­bi­li­té de dire « on crée des lits », parce que ça vou­drait dire « on a fait une conne­rie en les fer­mant ces der­nières années »
    .
  • Il n’y a pas du tout de flux abon­dant de malades : urgences : – 30% d’ac­ti­vi­té, ser­vices nor­maux d’hos­pi­ta­li­sa­tion non débor­dés, il n’y a que la réa qui sature, mais c’est pas par un flux de cen­taines de malades qui arrivent, c’est juste la dif­fé­rence entre les entrées et les sor­ties : sur les 1200 lits en Île de France, il y a envi­ron 1000 malades qui res­tent plu­si­suers jours, for­cé­ment, donc, sur les entrées et sor­ties quo­ti­diennes, il y a une dif­fé­rence de 25 à 50 malades…(pas qui s’ad­di­tionnent tous les jours, c’est juste le del­ta entrées – sor­ties) qu’on essaie d’é­clu­ser un peu par les trans­ferts… Alors ça pour­rait se faire par les cli­niques pri­vées, ça pour­rait se faire en créant un ser­vice ou deux en Île de France, et ça per­met­trait de nor­ma­li­ser la situa­tion (sans ter­ro­ri­ser tout le monde)…
    .
  • L’ob­jec­tif, c’est de vider les réas, et donc le confi­ne­ment ça ne ser­vi­rait à rien !
    .
  • On est pri­son­niers des modèles mathé­ma­tiques où on nous dit « atten­tion, il faut vite libé­rer des lits, et même encore plus !, pour gar­der des réserves parce que « ça va être catas­tro­phique dans trois semaines »… Et ça fait 4 mois qu’on nous dit ça !…Voi­là pour­quoi on éloigne les malades de façon cen­tri­fuge le plus loin pos­sible de Paris : pour gar­der des places libres à côté… Sauf que ces modèles mathé­ma­tiques, à un moment don­né, il fau­drait réexa­mi­ner leur pertinence…

 

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[Edit (9h après la publication) :

Un ami que j’aime me reproche mon « irres­pon­sa­bi­li­té » d’ain­si dédra­ma­ti­ser la situa­tion, ce qui pour­rait conduire la popu­la­tion à « bais­ser la garde »…

Je lui ai répon­du ceci (qui pour­rait qua­si­ment faire l’ob­jet d’un nou­veau billet) :

« Cher …,

• Les chiffres de l’IN­SEE sont sor­tis pour 2020 : sur toutes les tranches d’âge infé­rieures à 65 ans, il y a eu MOINS de morts en 2020 qu’en 2019 (1000 de moins).

Je répète : non pas plus de morts, mais MOINS de morts en 2020.

• De 65 à 75 ans, UN PEU plus de morts.

• La plus grande par­tie des morts sont au-delà de 75 ans (moyenne d’âge des morts supé­rieure à 85 ans).

=> Ce qui s’est pas­sé cette année, Guy-Fran­­çois, c’est qu’il y avait BEAUCOUP PLUS DE VIEUX de plus de 65 ans (comme moi bien­tôt) ET en même temps BEAUCOUP MOINS DE JEUNES de moins de 65 ans : 800 000 très vieux de plus ! et 600 000 jeunes de moins !! (qu’en 2017). Gros vieillis­se­ment de la popu­la­tion, donc, qui vient sim­ple­ment de l’ar­ri­vée des papy-boo­­mers (et ça se passe comme ça depuis 5 ans dans plein de pays dans le monde). Et ça va durer encore 25 ans ! Et il se trouve que, sta­tis­ti­que­ment, ce sont les vieux qui meurent, pas les jeunes (natu­rel­le­ment, méca­ni­que­ment, fata­le­ment, banalement).

Je t’an­nonce donc que, du simple fait des lois élé­men­taires de la démo­gra­phie, il y aura de plus en plus de morts pen­dant les 20 ans qui viennent, EN VALEURS ABSOLUES, en nombre de morts, comme ça, pour les mêmes rai­sons, pen­dant encore des décennies.

MAIS pas en valeurs relatives !

CE QUI FAIT QUE l’aug­men­ta­tion des morts en valeur abso­lue n’est PAS une bonne rai­son pour rava­ger la socié­té (par des mesures aus­si inutiles que dévas­ta­trices), puisque c’est une situa­tion NORMALE.

• EN VALEURS RELATIVES, — et c’est évi­dem­ment comme ça qu’il faut comp­ter sinon on se fait peur pour rien, — les TAUX de mor­ta­li­té PAR TRANCHE D’ÂGE sont sen­si­ble­ment LES MÊMES en 2020 que les années pré­cé­dentes. On a plus de morts en valeurs abso­lues parce qu’on a beau­coup plus de très vieux, C’EST TOUT. Si cela n’a­vait pas été le COVID, cela aurait été n’im­porte quelle épi­dé­mie. C’est la vie : les infec­tions res­pi­ra­toires nous emportent nos vieux, tous les ans depuis la nuit des temps (2,6 mil­lions de morts par an TOUS LES ANS dans le monde par infec­tion res­pi­ra­toire, c’est la nor­ma­li­té de notre humanité.

• En plus, je n’ou­blie pas le sort épou­van­table que « les auto­ri­tés de san­té » ont réser­vé à nos vieux, pré­ci­sé­ment, au prin­temps dernier :
ENFERMÉS comme des rats dans leurs EHPADs,
SANS SOIN (para­cé­ta­mol obli­ga­toire et C’EST TOUT, C’EST UN ORDRE),
SANS VISITES,
INTERDITS d’HÔ­PI­TAL (sou­­viens-toi : les méde­cins avaient peur eux-mêmes de rece­voir les gens qui tous­saient, tel­le­ment les médias ter­ro­ri­saient tout le monde),
on les a même ache­vés au RIVOTRIL…
on ne les a même pas inhumés,
on les a jetés dans des sacs.
C’est de la méde­cine, ça ?
PAS DU TOUT : ON A INTERDIT AUX MÉDECINS DE SOIGNER.
On a impo­sé à tout le monde de RESTER CHEZ SOI et d’al­ler l’hô­pi­tal seule­ment au der­nier moment, quand on était bon pour la réa direct, ce qui a évi­dem­ment débor­dé l’hô­pi­tal (déjà dévas­té par 50 ans d’ul­tra­li­bé­ra­lisme). EMPÊCHER LES MÉDECINS DE PRESCRIRE EST UN AUTRE CRIME DE CE RÉGIME.

• Je n’ou­blie pas non plus que ce sont LES MÊMES qui reprochent sévè­re­ment aux jeunes — et mêmes aux enfants, bor­del ! — de ne pas por­ter leurs masques en papier et de se mon­trer ain­si « égoïstes » et même « res­pon­sables des blo­cages des urgences » (quel culot !), ce sont LES MÊMES, donc, qui ont DÉTRUIT VOLONTAIREMENT 8 lits sur 10 depuis 1970 ! Et LES MÊMES qui conti­nuent à détruire des lits en 2020 !! et LES MÊMES qui conti­nuent à détruire des lits d’hô­pi­taux par cen­taines encore en 2021 !!!

Bon sang, mais arrê­tez de trai­ter d’ir­res­pon­sables ceux qui refusent le masque, l’en­fer­me­ment et la ruine des PME (mesures tota­le­ment INUTILES, c’est prou­vé scien­ti­fi­que­ment par le plus grand épi­dé­mio­lo­giste du monde), et pre­­nez-vous-en plu­tôt au gou­ver­ne­ment, qui est LE SEUL RESPONSABLE DE CETTE CRISE, POUR AVOIR VOLONTAIREMENT, CRIMINELLEMENT, DEPUIS LONGTEMPS, OBSTINÉMENT, AVEUGLÉMENT,DÉTRUIT TOUT NOTRE SYSTÈME DE SOINS.

Ça me désole de te voir me trai­ter, moi, d’  »irres­pon­sable » au motif que je dénonce seule­ment les crimes de ce régime de merde.

Tu te trompes d’irresponsable.

• Enfin, la Suède a LES MÊMES RÉSULTATS QUE NOUS SANS CONFINER, SANS ENFERMER PERSONNE, SANS JETER AUCUNE PME DANS LA MISÈRE, SANS TERRORISER TOUT LE MONDE, SANS RENDRE DÉPRESSIFS SES ENFANTS… La Suède a LES MÊMES RÉSULTATS QUE NOUS. Il faut arrê­ter de dire que nos chiffres sont liés aux mesures prises, ce n’est pas vrai.

(et ne me parle pas des pouièmes de dif­fé­rence, ce serait indé­cent, s’il te plaît : regarde le coût des mesures, éco­no­mique, sani­taire et social, y a pas pho­to : les mesures prises sont catas­tro­phiques et elles ne sont que ça). IL NE FALLAIT PAS DÉTRUIRE LES HÔPITAUX, voi­là ce que les tyrans essaient de cacher en nous fai­sant por­ter, nous, la res­pon­sa­bi­li­té de leurs crimes à eux.

Avec toute mon ami­tié, cher …

Étienne. »

Gérard MAUDRUX, médecin : « Pourquoi l’IVERMECTINE est probablement le meilleur traitement de la Covid » (chez Laurent Mucchielli)

Chers amis,

Je vais encore une fois vous par­ler de cette pré­ten­due « crise sani­taire » — que j’a­na­lyse, moi, comme une bas­cule tota­li­taire, ce qui est, de mon point de vue, évi­dem­ment une bonne et forte rai­son pour vous en par­ler, et urgemment.

Et je vais vous en par­ler mal­gré les reproches amers que me font cer­tains amis d’o­ser par­ler de ça, d’o­ser avoir une opi­nion sur ça, alors que je ne suis pas méde­cin, alors que je ne suis pas scien­ti­fique, alors que, en un mot, je suis pré­ten­du­ment « incompétent »…

• Je fais d’a­bord remar­quer que je ne suis pas le seul incom­pé­tent sur terre à m’ex­pri­mer sur cette ques­tion : abso­lu­ment tout le monde en parle, abso­lu­ment tout le temps. Je ne vois donc pas du tout au nom de quoi le fait que je donne mon propre avis serait un scandale.

• Je fais ensuite remar­quer que la démo­cra­tie est pré­ci­sé­ment ce régime poli­tique dans lequel les déci­sions publiques ne sont PAS prises par les experts, les com­pé­tents, mais que la sou­ve­rai­ne­té (le droit de pen­ser, d’o­pi­ner et fina­le­ment de déci­der) appar­tient à tous les citoyens, sans excep­tion et à éga­li­té : en démo­cra­tie, « un homme=une voix » (et pas du tout « un expert=une voix »).

Je vais donc évi­ter de culpa­bi­li­ser, et conti­nuer à m’in­for­mer : « bien faire et lais­ser braire » m’a appris mon papa (il y a fort longtemps).


L’heure est grave : ceux qui pré­tendent nous « repré­sen­ter » vont bien­tôt empê­cher de vivre libre­ment ceux qui refusent de se faire « vac­ci­ner » (c’est-à-dire injec­ter de force des pro­duits qu’on peut esti­mer très dan­ge­reux) : c’est appa­rem­ment la Com­mis­sion euro­péenne (non élue et tota­le­ment irres­pon­sable devant per­sonne) qui l’im­po­se­ra aux pauvres Euro­péens. Une source par­mi mille autres : « Covid : un « pas­se­port vert » euro­péen avant les vacances d’été »

C’est donc bien un APARTHEID qui se pré­pare à très courte échéance : une socié­té à deux vitesses, avec des hommes doté de droits (les dociles) et des sous-hommes pri­vés de droits, pri­vés de liber­tés (les indociles).

Sur quoi est fon­dée cette hor­reur qui vient ?

Le fon­de­ment unique de l’o­bli­ga­tion vac­ci­nale est que, soi-disant, ON NE PEUT PAS FAIRE AUTREMENT
(there is no alter­na­tive, TINA, quoi, ça ne vous rap­pelle rien ?).
Et pour­quoi est-ce qu’on ne peut pas faire autrement ?

Parce que :

1) cette mala­die est TRÈS GRAVE (épou­van­table même),

2) il n’existe AUCUN AUTRE TRAITEMENT QUE LES VACCINS,

3) et bien sûr LES VACCINS SONT EFFICACES ET SANS DANGER.

DONC, logi­que­ment, IL FAUT vac­ci­ner tout le monde… Pour le bien des gens, évidemment.

Celui qui démon­tre­rait la faus­se­té d’UNE SEULE de ces trois affir­ma­tions met­trait par terre le fon­de­ment même de l’o­bli­ga­tion vac­ci­nale — et il détrui­rait aus­si le fon­de­ment — et donc la légi­ti­mi­té — de toutes les lois scé­lé­rates liber­ti­cides avec les­quelles on nous per­sé­cute depuis un an.

Or, ces TROIS affir­ma­tions sont fausses…

L’ar­ticle du Dr Mau­drux ci-des­­sous semble bien détruire l’ar­gu­ment 2 :
il existe au moins un trai­te­ment très effi­cace et par­fai­te­ment inof­fen­sif contre la COVID19, et c’est L’IVERMECTINE.

Il y a en fait beau­coup d’autres trai­te­ments éprou­vés (et uti­li­sés) contre la COVID, mais un seul suf­fit à contes­ter l’o­bli­ga­tion vac­ci­nale.

Or, il se trouve que les scien­ti­fiques et les méde­cins qui ont décou­vert et qui prouvent que l’I­ver­mec­tine a des résul­tats spec­ta­cu­laires sur la COVID19 ont toutes les peines du monde à se faire entendre dans les médias mains­tream, et toutes les peines du monde à faire publier leurs études dans les revues scien­ti­fiques mains­tream… Ceci res­semble bien à un énorme scan­dale, car on prive ain­si, poten­tiel­le­ment, des mil­lions de per­sonnes de médi­ca­ments effi­caces, sûrs et pas chers, pour per­mettre à quelques para­sites de faire d’é­normes pro­fits avec des vac­cins inef­fi­caces, dan­ge­reux et hors de prix. Les poli­ti­ciens bradent notre san­té et nos liber­tés contre la for­tune de quelques privilégiés.

L’af­faire est donc pro­fon­dé­ment poli­tique ; elle n’a rien à voir avec la vraie science ; elle a tout à voir avec « la science » cor­rom­pue par l’industrie.

Nous avons un pro­blème poli­tique car­di­nal avec la cor­rup­tion par l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique des auto­ri­tés de san­té (y com­pris des facul­tés, des experts et des agences) et des médias (y com­pris des revues scien­ti­fiques). La der­nière preuve en date, que je sou­mets aus­si au feu de votre esprit cri­tique, est celle-ci : « Cor­rup­tion épis­té­mique, indus­trie phar­ma­ceu­tique et corps de la science médi­cale », par Ser­gio Sis­mon­do (Source) J’en ferai un billet à part, la des­crip­tion des moyens pra­tiques de tru­quer les études scien­ti­fiques à tout pro­pos est édifiante.

Je trouve le dos­sier ci-des­­sous sur les bien­faits et l’in­no­cui­té de l’I­ver­mec­tine assez convain­cant (il pro­pose de nom­breuses sources sérieuses à consul­ter) et je le verse au dos­sier de la défense des liber­tés et de la démo­cra­tie, pour exa­men cri­tique par les membres de notre cer­veau col­lec­tif : y a‑t‑il, selon vous, des erreurs dans les affir­ma­tions du Dr Mau­drux, s’il vous plaît ?

Je revien­drai plus tard 1) sur la contes­ta­tion (puis­sante) des deux autres fon­de­ments de la bas­cule tota­li­taire (gra­vi­té de la mala­die et inno­cui­té des vac­cins), ain­si que 2) sur le crime contre l’hu­ma­ni­té qu’est la des­truc­tion volon­taire du sys­tème de soins depuis qua­rante ans au pré­texte mal­hon­nête de « la dette publique ».

Bonne lec­ture.

Étienne.

Pourquoi l’Ivermectine est probablement le meilleur traitement de la Covid

L’Ivermectine, asso­ciée à des macro­lides, donne des résul­tats posi­tifs par­ti­cu­liè­re­ment impor­tants dans le trai­te­ment des dif­fé­rentes formes de Covid, tant en pré­ven­tion, en trai­te­ment pré­coce qu’au début des phases sévères en hos­pi­ta­li­sa­tion. Son déni­gre­ment par les « auto­ri­tés sani­taires » consti­tue un nou­veau refus de soi­gner et donc un nou­veau scan­dale vis-à-vis des malades.

par Gérard MAUDRUX, méde­cin, ancien pré­sident de la Caisse mala­die des pro­fes­sions libé­rales et de la Caisse de retraite des médecins

https://​blogs​.media​part​.fr/​l​a​u​r​e​n​t​–​m​u​c​c​h​i​e​l​l​i​/​b​l​o​g​/​2​5​0​2​2​1​/​p​o​u​r​q​u​o​i​–​l​–​i​v​e​r​m​e​c​t​i​n​e​–​e​s​t​–​p​r​o​b​a​b​l​e​m​e​n​t​–​l​e​–​m​e​i​l​l​e​u​r​–​t​r​a​i​t​e​m​e​n​t​–​d​e​–​l​a​–​c​o​vid

L’Ivermectine res­te­ra peut-être dans l’histoire sur le podium des trois médi­ca­ments ayant ren­du le plus de ser­vices à l’humanité, avec la Péni­cil­line et l’Aspirine. Sur quelle marche ? Pas la pre­mière si on regarde sim­ple­ment l’ampleur de son uti­li­sa­tion (près de 4 mil­liards de pres­crip­tions depuis 40 ans), mais à coup sûr sur la pre­mière en regard du fac­teur bénéfice/risque. Ce médi­ca­ment a en effet un large éven­tail d’indications et n’a pra­ti­que­ment pas d’effets secon­daires graves contrai­re­ment à ses deux voi­sines (aller­gies et choc ana­phy­lac­tique pour la Péni­cil­line, hémor­ra­gies pour l’Aspirine).

Un antiparasitaire puissant

Dès sa nais­sance à la fin des années 1970, l’Ivermectine s’est avé­ré être un agent anti­pa­ra­si­taire puis­sant, contre un large éven­tail de néma­todes (vers) et d’arthropodes internes et externes chez les ani­maux. Chez l’homme elle est uti­li­sée contre des mala­dies dévas­ta­trices et défi­gu­rantes des popu­la­tions pauvres des tro­piques, comme l’onchocercose des rivières qui rend aveugle, et les fila­rioses, ces vers fins qui pénètrent et cir­culent dans votre orga­nisme. Elle est uti­li­sée gra­tui­te­ment comme seul médi­ca­ment dans des cam­pagnes visant à éli­mi­ner ces deux mala­dies au niveau mondial.

L’Ivermectine est très uti­li­sée en méde­cine vété­ri­naire depuis 1981, elle est recon­nue pour être active contre 183 espèces de néma­todes et 129 espèces d’insectes et aca­riens, listes qui aug­mentent chaque année. Elle est aus­si uti­li­sée sur nombre de virus, comme le virus de la pseu­do rage por­cine. Ain­si l’Ivermectine traite les vers ronds de l’estomac ou de l’intestin, les vers dans les pou­mons, les aca­riens, les poux, les mouches des cornes, les tiques (qui causent d’énormes dégâts chez les bovins dans les régions tro­pi­cales), jusqu’aux poux des pois­sons en aqua­cul­ture (mais inter­dit en rai­son des effets sur le reste de la faune aquatique).

Elle est auto­ri­sée chez l’homme dans plus de 100 pays, en France elle a une auto­ri­sa­tion pour l’anguillulose gas­­tro-intes­­ti­­nale, la micro­fi­la­ré­mie et la gale. Près de 100 mil­lions de per­sonnes sont trai­tées chaque année avec ce pro­duit dans le monde, et plus de 4 mil­liards de dose ont été pres­crites en 30 ans. Des pro­grammes sont en train d’être mis en place dans cer­tains pays comme le Nige­ria, le Bur­ki­na Faso et le Gha­na pour trai­ter la tota­li­té de la popu­la­tion, 0,15 mg/kg une fois l’an étant suf­fi­sant pour gué­rir l’onchocercose (30 à 40 mil­lions de cas /an), mais éga­le­ment l’anguillulose intes­ti­nale (35 mil­lions de cas), la gale (300 mil­lions), les leish­ma­nioses, toutes les mala­dies para­si­taires de la peau, etc.

Prix Nobel pour son découvreur

L’Ivermectine est une des rares molé­cules à avoir obte­nu un prix Nobel et est issue d’une col­la­bo­ra­tion inter­na­tio­nale public-pri­­vé. Sa décou­verte est due à 大村 智, Ōmu­ra Sato­shi, spé­cia­liste des anti­bio­tiques à l’Ins­ti­tut Kita­sa­to de Tokyo, qui l’a confié à un labo­ra­toire pri­vé amé­ri­cain, Merck, Sharp and Dohme (MSD) en 1974 pour l’évaluation in vitro de sa bio-acti­­vi­­té. MSD s’est inté­res­sé à son appli­ca­tion humaine dès 1978, avant la com­mer­cia­li­sa­tion pour les ani­maux. Les pre­miers essais phase 1 ont démar­ré en 1980, phase 2 en 1983, pour se ter­mi­ner en 1987 avec une pre­mière auto­ri­sa­tion mon­diale, en France, pour l’onchocercose, au vu des résul­tats sur 1 206 patients. Aujourd’hui, le même orga­nisme, qui l’a auto­ri­sé, pense, comme le Natio­nal Ins­ti­tut of Health, que plus de 14 000 cas dans dif­fé­rentes études n’est pas suf­fi­sant pour l’autoriser dans le cas du Sars-Cov‑2. Le prix Nobel de méde­cine a été attri­bué en 2015 à ses décou­vreurs, Sato­shi Ōmu­ra au Japon et William Camp­bel aux Etats-Unis.

Outre cette action sur les para­sites, l’Ivermectine a une action viru­cide, d’abord tes­tée et adop­tée chez nombre d’infections virales chez l’animal, comme la pseu­do rage por­cine due à un virus à ARN, comme le Sars-COV‑2. Chez l’homme des études sont en cours contre dif­fé­rentes varié­tés de fla­vi­vi­rus, sur la dengue, le Zika, le Chi­kun­gu­nya, et le virus res­pon­sable de l’in­fec­tion du Nil occi­den­tal. Les résul­tats cli­niques sur le Sars-cov‑2 sont très pro­met­teurs (cette pré­sen­ta­tion du Dr Paul Marik offre un pano­ra­ma d’ensemble de l’état des connais­sances et des hypo­thèses sur les modes d’action de l’Ivermectine).

Innocuité

En géné­ral en méde­cine, plus un trai­te­ment est effi­cace, plus il y a de risques qu’il y ait des effets indé­si­rables sur d’autres organes, ce qui est logique. Pour l’Ivermectine il n’en est rien, ce médi­ca­ment est inoffensif.

Si on regarde Vigi­base, base de don­nées de l’OMS qui récolte depuis 30 ans les effets secon­daires de chaque agence du médi­ca­ment dans plus de 130 pays (dont la France), on relève 175 208 décla­ra­tions pour l’Aspirine, 159 824 pour le Doli­prane, et 4 614 pour l’Ivermectine. Sur 4 mil­liards de pres­crip­tions dans cette période, cela fait 0,0001% d’effets secon­daires. Il est dif­fi­cile d’ailleurs d’attribuer tous ces effets à la seule Iver­mec­tine, beau­coup étant dus au relar­gage de déchets de para­sites morts et, pour le Covid, aux autres médi­ca­ments asso­ciés. Par com­pa­rai­son, depuis le début de l’année et au 15 février, cette base signale 65 188 décla­ra­tions pour Comir­na­ty (le vac­cin Pfi­zer), contre 46 pour l’Ivermectine.

Dans son rap­port du 11 jan­vier sur ces effets secon­daires dans le trai­te­ment de la Covid, l’ANSM ne signale aucun pro­blème. Sur les 15 143 spé­cia­li­tés phar­ma­ceu­tiques rem­bour­sées en France, c’est cer­tai­ne­ment la molé­cule, ou une des molé­cules qui pré­sente le moins de risques. « l’I­ver­mec­tine est sans dan­ger et peut être uti­li­sé à grande échelle » écrit éga­le­ment l’OMS. Les études in vitro et les dos­siers d’AMM montrent que les doses effi­caces sont faibles par rap­port aux doses pou­vant poser pro­blème, cela a même été tes­té à 10 fois la dose chez l’homme, sans réac­tion. Une étude a même été faite chez le chien à 30 fois la dose (10mg/kg), sans problème.

Pour l’anecdote, une seule publi­ca­tion au monde parle de mor­ta­li­té due à Iver­mec­tine, dans The Lan­cet (un jour­nal dont la fia­bi­li­té n’est déci­dé­ment pas à la hau­teur de la répu­ta­tion). Cette publi­ca­tion de 1997, décrit 15 décès sur 47 pen­sion­naires d’Ehpad trai­tés par Iver­mec­tine pour une épi­dé­mie de gale. The Lan­cet aurait pu remar­quer qu’un trai­te­ment par Lin­dane et Per­me­thrine, insec­ti­cides mor­tels pour nombre d’animaux comme les chats, avait été appli­qué en badi­geon juste avant. Il a fal­lu une autre publi­ca­tion pour le décou­vrir. L’Ivermectine a ain­si mis des années pour se remettre d’un seul article aux conclu­sions erronées.

Pour le dire sim­ple­ment, tan­dis qu’un sur­do­sage de Doli­prane, médi­ca­ment recom­man­dé par les auto­ri­tés, peut entraî­ner une nécrose du foie poten­tiel­le­ment mor­telle, un sur­do­sage d’Ivermectine est inoffensif.

Prophylaxie

L’Ivermectine a une action remar­quable en pro­phy­laxie contre le Sars-Cov‑2. Le faible taux de Covid en Afrique, alors qu’au début de l’épidémie l’OMS pré­voyait une héca­tombe, n’est peut-être pas étran­ger à sa large uti­li­sa­tion (sans comp­ter tous les trai­te­ments pour le palu­disme avec Hydroxy­chlo­ro­quine). Dans le Inter­na­tio­nal Jour­nal of Anti­mi­cro­bial AgentsMar­tin Hell­wig et ses col­lègues de Ply­mouth (USA), après une revue de la lit­té­ra­ture, constatent que les pays où la chi­­mio-pro­­phy­­laxie par Iver­mec­tine est admi­nis­trée en masse connaissent une épi­dé­mie signi­fi­ca­ti­ve­ment plus faible. Tou­te­fois si une prise annuelle est suf­fi­sante pour nombre de para­sites, ce n’est pas le cas pour les virus, d’où l’intérêt des tra­vaux en cours de la socié­té Medin­cell à Mont­pel­lier pour déve­lop­per une forme à action prolongée.

Il y a actuel­le­ment dans le monde, concer­nant la seule pro­phy­laxie, 11 études sur le sujet (3ECR), por­tant sur plus de 7 000 patients, avec une effi­ca­ci­té moyenne de 89%. En voi­ci deux exemples, avec 100% d’efficacité :

- Une étude en Argen­tine a por­té sur près de 1 200 soi­gnants au contact de patients Covid, sur 4 sites, pen­dant 2 mois et demi. 788 ont reçu de l’Ivermectine et 407 non. Résul­tat : 237 infec­tions dans le groupe non trai­té (soit 58% du groupe), et 0 dans le groupe trai­té. Un résul­tat sans appel.

- Une seconde publi­ca­tion, fran­çaise, a por­té sur les 121 rési­dents et employés d’un Ehpad (69 rési­dents, moyenne d’âge 90 ans, et 52 employés) de Seine et Marne qui se sont retrou­vé pro­té­gés de la Covid, grâce au trai­te­ment d’une épi­dé­mie de gale dans l’établissement en mars 2020.

Action thérapeutique

Si l’Ivermectine agit sur le Sars-CoV‑2 lorsqu’il attaque l’organisme humain, empê­chant son entrée dans les cel­lules et sa mul­ti­pli­ca­tion, il serait tota­le­ment illo­gique que ce que l’on constate en pro­phy­laxie ne se repro­duise pas en thé­ra­peu­tique. C’est ce que montrent la plu­part des études, décri­vant une amé­lio­ra­tion très rapide des troubles en phase pré­coce (dans les 48 heures). Et elle n’est pas dénuée d’intérêt non plus en phase plus tar­dive. La plu­part du temps, l’Ivermectine est tou­te­fois asso­ciée à des macro­lides (azi­thro­my­cine ou doxy­cy­cline le plus sou­vent), comme dans le pro­to­cole de l’IHU de Mar­seille (où l’azithromycine est don­née en com­plé­ment de l’hydroxychloroquine). C’est donc prin­ci­pa­le­ment sur l’association de ces deux médi­ca­ments que porte l’évaluation scien­ti­fique de leur effi­ca­ci­té thérapeutique.

Aucune étude dans le monde ne montre une inef­fi­ca­ci­té de l’Ivermectine. Seules 2 ou 3 études (par ex. Cha­car, 2020) ne montrent pas de dif­fé­rence avec d’autres soins (ou une absence de soins par­ti­cu­liers) mais ces études portent chaque fois sur peu de cas et sur­tout sur des sujets jeunes (âgés de 20 à 40 ans). Com­ment démon­trer qu’un trai­te­ment marche mieux qu’un autre à un âge où la qua­­si-tota­­li­­té des per­sonnes gué­rit naturellement ?

S’il est dif­fi­cile d’analyser ces études, toutes dif­fé­rentes, toutes avec imper­fec­tions pos­sibles, le mieux est de les addi­tion­ner, ce qu’est en train de faire l’OMS pour éva­luer l’Ivermectine. On trouve plu­sieurs sites qui le font, et il y a les études de plu­sieurs méde­cins, comme les doc­teurs Marik et Kory aux Etats Unis et Hill et Lawrie en Angleterre.

Le site c19i​ver​mec​tin​.com recense 41 études (dont 20 ran­do­mi­sées) faites par 304 auteurs por­tant sur 14 833 patients, avec des résul­tats de 89% en pro­phy­laxie, 83% en phase pré­coce, la mor­ta­li­té glo­bale dimi­nuant de 78%.

En mars 2020 le pro­fes­seur Paul Marik a créé un groupe d’experts, avec le Dr Kory, la Front Line COVID-19 Cri­ti­cal Care Alliance (FLCCC), pour col­li­ger et ana­ly­ser toutes les études afin d’é­la­bo­rer un pro­to­cole de trai­te­ment pour le COVID-19. Ils ont décou­vert sur le tard l’I­ver­mec­tine. Leurs tra­vaux reprennent tous les modes d’action de l’Ivermectine et les résul­tats de tous les essais dis­po­nibles en pro­phy­laxie et en thé­ra­peu­tique. Ils détaillent cha­cune des études, sans faire de méta ana­lyse et concluent à une effi­ca­ci­té de l’Ivermectine en pro­phy­laxie, thé­ra­peu­tique et Covids longs. Ces résul­tats sur plus de 7 000 patients ont été pré­sen­tés le 6 jan­vier devant le Natio­nal Ins­ti­tut of Health.

Andrew Hill, à la demande de l’OMS/Unitaid a ana­ly­sé 18 essais cli­niques ran­do­mi­sés les moins dis­cu­tables, por­tant sur 2 282 patients. Il a noté une amé­lio­ra­tion rapide des troubles, une hos­pi­ta­li­sa­tion réduite et une réduc­tion de 75% de la mortalité.

Il y a éga­le­ment les tra­vaux du Dr Tess Lawrie. Ce méde­cin d’origine sud-afri­­caine, cher­cheur en Grande Bre­tagne, direc­trice d’une socié­té indé­pen­dante de Conseil en Méde­cine basée sur des preuves (Evi­­dence-Base Mede­cine Consul­tan­cy Ltd), qui traque les bonnes et les mau­vaises publi­ca­tions. Son tra­vail sur l’Ivermectine est fait selon les règles Cochrane comme elle a l’habitude de le faire pour l’OMS pour ses recom­man­da­tions dans le monde entier. Elle a repris les 27 ana­lyses de la FLCCC, pour en faire une méta-ana­­lyse incluant les essais contrô­lés ran­do­mi­sés (ECR) et les études obser­va­tion­nelles contrô­lées (EOC), et excluant 11 études dont 5 pro­phy­lac­tiques. Les résul­tats sur les seules études les moins dis­cu­tables, contrô­lées, relues et publiées, montrent une dimi­nu­tion de la mor­ta­li­té de 83%. Sur les études en pro­phy­laxie, effi­ca­ci­té à 88%. Tout est résu­mé dans une excel­lente inter­view à voir.

Toutes ces études, de part et d’autre de l’Atlantique convergent, donnent toutes les mêmes résul­tats, résul­tats confir­més en ne sélec­tion­nant que les études ne pou­vant pas com­por­ter de biais. Comme le dit Tess Lawrie, on peut dis­cu­ter selon les études du pour­cen­tage de baisse de la mor­ta­li­té, mais la seule chose qu’on ne peut pas mettre en ques­tion, c’est la réa­li­té de la baisse. L’OMS et l’ANSM, ain­si que d’autres pays (Afrique du Sud, Royaume-Uni, …) sont en train d’étudier le dos­sier Iver­mec­tine pour revoir leur posi­tion. L’Inde dis­tri­bue mas­si­ve­ment (120 mil­lions de doses ven­dues) et a 3 à 4 fois moins de décès que nous, et chaque mois 2 ou 3 pays de plus auto­risent son uti­li­sa­tion. Voir ici une carte du monde.

Une comparaison cruelle pour la France (et la plupart des pays occidentaux)

Que sont les études non rete­nues ? Quelques études trop petites ou peu repré­sen­ta­tives (moins de 40 ans, patients en réani­ma­tion), mais aus­si de grosses études, car non encore relues et publiées, mais les résul­tats sont là. Pre­nons l’exemple de cette très grosse étude obser­va­tion­nelle réa­li­sée en Répu­blique Domi­ni­caine, dans les hôpi­taux de Bour­ni­gal et Pun­ta Cana, sur une cohorte de près de 3 100 patients s’étant pré­sen­tés aux urgences des hôpi­taux avec des symp­tômes datant de 3,6 jours en moyenne. Ce pays pauvre trai­tait lar­ge­ment à l’hydroxychloroquine, mais est tom­bé en rup­ture de stock dès la troi­sième semaine d’avril 2020. Ayant lu que l’Ivermectine pou­vait être avan­ta­geu­se­ment uti­li­sée dans la Covid dans une étude aus­tra­lienne in vitro, leur Comi­té d’éthique a tran­ché entre Doli­prane et Iver­mec­tine. Ils ont alors trai­té entre le 1er mai et le 10 aout (date de fin de l’étude en ques­tion) tous les patients se pré­sen­tant aux urgences pour Covid, soit 3 099 au total. Selon l’importance des troubles, ils ont dis­tin­gué ces patients en 4 catégories.

- Caté­go­rie 1 : 2 706 patients ont été ren­voyés et sui­vis chez eux, avec Iver­mec­tine. Sur ces 2 706 patients, 16 ont dû par la suite être hos­pi­ta­li­sés en uni­tés Covid (soit 0,6%), 2 sont pas­sés en soins inten­sifs et fina­le­ment un seul est décé­dé, soit un taux de léta­li­té de 0,04% dans l’ensemble de la cohorte). En France, où l’on se conten­tait offi­ciel­le­ment de don­ner du Doli­prane, on peut esti­mer que 10 à 15% des patients symp­to­ma­tiques sont pas­sés par l’hôpital et que 2% sont morts (envi­ron 20 000 cas posi­tifs et 400 morts par jour en moyenne depuis 2 mois).

- Caté­go­rie 2 : 300 patients pré­sen­taient des troubles plus sévères et ont été immé­dia­te­ment hos­pi­ta­li­sés dans des uni­tés Covid. Sur ces 300 patients, 3 sont décé­dés, soit un taux de léta­li­té de 1%. En France, ce chiffre est de l’ordre de 15 à 20%.

- Les caté­go­ries 3 et 4 concernent des patients encore plus malades et arri­vés plus tar­di­ve­ment (7 à 8 jours) après l’apparition des pre­miers symp­tômes, qui ont été immé­dia­te­ment pla­cés en soins inten­sifs. Sur ces 93 patients, un bon tiers (34) sont décé­dés. Ici il est mani­feste que l’Ivermectine n’a plus d’intérêt thérapeutique.

Ain­si, aux stades pré­coces, l’association Ivermectine/Azithromycine évite l’hospitalisation dans l’immense majo­ri­té des cas, et ramène la mor­ta­li­té à 1 cas sur 2 700, soit un taux qua­si­ment égal à 0. A ce stade comme au stade de l’hospitalisation, la dif­fé­rence avec les taux de mor­ta­li­té consta­tés en France est frap­pante. Il n’y a fina­le­ment qu’au stade de la réani­ma­tion que cette bithé­ra­pie ne montre plus vrai­ment d’intérêt.

Autorisation de traitement, mensonges et dénis

Pour­quoi l’Ivermectine n’est-elle pas encore offi­ciel­le­ment auto­ri­sée en France ? Tout médi­ca­ment, avant com­mer­cia­li­sa­tion, doit pas­ser nombre d’examens pour démon­trer son effi­ca­ci­té et son inno­cui­té, avec un rap­port bénéfice/risque qui doit être favo­rable. Les études sont longues et coû­teuses, finan­cées uni­que­ment par les labo­ra­toires, qui remettent fina­le­ment un dos­sier clés en main aux auto­ri­tés sani­taires en atten­dant que ces der­nières leur délivrent le sésame (l’autorisation de mise sur le mar­ché, AMM). Pour qu’un labo­ra­toire fasse ces démarches, il faut qu’il y trouve un inté­rêt finan­cier. Le pro­blème de l’Ivermectine – comme de l’hydroxychloroquine – est qu’elle est tom­bée dans le domaine public, qu’elle est géné­ri­quée et ne rap­porte donc plus beau­coup d’argent aux indus­triels qui la produisent.

C’est le labo­ra­toire Merck qui en déte­nait jadis le bre­vet. En France, il ne vend plus actuel­le­ment que moins de 5% des onze pré­sen­ta­tions com­mer­ciales auto­ri­sées, le reste étant des géné­riques. Ce médi­ca­ment ne pré­sente donc plus aucun inté­rêt pour lui. Faut-il dès lors s’étonner que Merck dénigre à pré­sent son propre médi­ca­ment ? Comme l’hydroxychloroquine, l’Ivermectine est une molé­cule « orphe­line » que per­sonne ne pren­dra plus en charge (ni dans la lutte contre la Covid, ni dans d’autres mala­dies). Dès lors, ce devrait être le rôle des auto­ri­tés sani­taires publiques de s’en empa­rer, dans l’intérêt géné­ral. Un pays aus­si immense que l’Inde l’a com­pris. Pas la France, dont la stra­té­gie tota­le­ment hos­­pi­­ta­­lo-cen­­trée empêche plus lar­ge­ment de pen­ser les trai­te­ments en phase pré­coce, ce qui nous vaut de figu­rer dans le pelo­ton de tête des pays où la mor­ta­li­té liée à la Covid aura été la plus forte, sans par­ler des séquelles durables de la mala­die chez les patients qui n’ont pas été véri­ta­ble­ment soignés.

Sur tout ceci pèse cepen­dant une chappe de plomb, un déni voire un tabou, qui n’est pas sans rap­pe­ler l’affaire de l’hydroxychloroquine. Les auto­ri­tés sani­taires, l’INSERM et nombre de méde­cins triés sur le volet pour inter­ve­nir sur les pla­teaux de télé­vi­sion dénigrent l’Ivermectine. La presse (à com­men­cer par l’AFP) relaye immé­dia­te­ment ce déni­gre­ment et il ne se trouve pas un seul jour­na­liste pour aller véri­fier tout ça. Enfin la revue Pres­crire (qui est indé­pen­dante des indus­triels mais pas de l’Etat dont elle reçoit des sub­sides) se laisse aller à son tour à mani­pu­ler les résul­tats des études scien­ti­fiques pour déni­grer ce médicament.

L’OMS et, en France, l’Agence Natio­nale de Sécu­ri­té du Médi­ca­ment (ANSM) sont en train d’étudier le dos­sier de l’Ivermectine, ce médi­ca­ment dont les décou­vreurs ont été nobé­li­sés et qui démontre son effi­ca­ci­té dans de nom­breux pays ailleurs qu’en Occi­dent. Il faut espé­rer que la situa­tion se débloque avant la fin de l’épidémie et avant qu’il ne nous reste plus que les yeux pour pleu­rer les morts.

Gérard MAUDRUX.

Source : https://​blogs​.media​part​.fr/​l​a​u​r​e​n​t​–​m​u​c​c​h​i​e​l​l​i​/​b​l​o​g​/​2​5​0​2​2​1​/​p​o​u​r​q​u​o​i​–​l​–​i​v​e​r​m​e​c​t​i​n​e​–​e​s​t​–​p​r​o​b​a​b​l​e​m​e​n​t​–​l​e​–​m​e​i​l​l​e​u​r​–​t​r​a​i​t​e​m​e​n​t​–​d​e​–​l​a​–​c​o​vid

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Covid19 : crise sanitaire ou bascule totalitaire ? Débat Etienne Chouard Jean Bricmont – Ça va bien se passer ! #02

Je suis venu à Paris au début du mois de février 2021, et Vincent Lapierre m’a per­mis d’a­voir deux échanges, à la fois ani­més et ins­truc­tifs, avec des gens que j’aime bien et avec qui pour­tant je ne suis pas d’ac­cord du tout sur ce point pré­cis de l’a­na­lyse de ce qu’on appelle « la crise sani­taire » (que je consi­dère beau­coup plus comme une bas­cule tota­li­taire) : un échange avec Jor­da­nix (dont j’ai par­lé dans un pré­cé­dent billet), et un autre avec Jean Bricmont.

La seconde de ces ren­contres à avoir été publiée (ci-des­­sus) est celle avec Jean Bric­mont (voir sa page Face­book).

J’ai un grand res­pect pour Jean, dont j’es­time l’hu­ma­nisme et le cou­rage. Il m’a fait l’hon­neur de me pro­po­ser d’é­crire la pré­face de son livre (Les cen­seurs contre la Répu­blique), que je trouve très impor­tant, et j’ai beau­coup tra­vaillé sur cette pré­face, en défense ration­nelle de la liber­té d’ex­pres­sion. Nous nous connais­sons depuis des années et ce qui nous arrive ici est inat­ten­du : alors que nous sommes le plus sou­vent d’ac­cord sur tout ce qui est impor­tant, nous voi­là en désac­cord presque total sur un sujet qui nous paraît impor­tant à tous les deux. Je vois là une occa­sion en or d’or­ga­ni­ser une bonne mise en scène des conflits, loyale et res­pec­tueuse, exem­plaire quoi, où les deux amis que nous sommes vont pou­voir com­pa­rer leurs peurs res­pec­tives avec bien­veillance, en cher­chant tous les deux où est le vrai plu­tôt que d’es­sayer d’a­voir rai­son (et prou­ver que l’autre à tort).

Je trouve que, comme l’é­change avec Jor­da­nix, cet échange avec Jean repré­sente assez bien quelques facettes du cli­vage incroyable qui est en train de se creu­ser dans nos socié­tés humaines, et par­ti­cu­liè­re­ment en France, entre des mil­lions de simples citoyens à la fois non scien­ti­fiques et direc­te­ment concer­nés par « les mesures prises au nom de la science » : ceux qui ont peur de perdre leur san­té ou même leur vie, et ceux qui ont peur de perdre leurs liber­tés et même de bas­cu­ler vers une tyrannie.

Il me semble, depuis le début, que nous devrions nous par­ler de nos peurs res­pec­tives (toutes sont légi­times, au départ, par prin­cipe) en les éva­luant toutes, avec une bien­veillance mutuelle, pour trier celles qui sont bien fon­dées et celles qui sont mal fon­dées. Ceux qui traitent leurs contra­dic­teurs d’in­com­pé­tents ou de para­noïaques ont peu de chance de pro­gres­ser, à mon avis : c’est mal connaître sa propre cause que d’i­gno­rer celle de ses contra­dic­teurs. Nous avons besoin de com­prendre en pro­fon­deur pour­quoi nos contra­dic­teurs pensent ce qu’ils pensent, et cette com­pré­hen­sion ne peut adve­nir que par une dis­cus­sion franche, loyale et res­pec­tueuse. Et le fait de ne pas arri­ver à tom­ber d’ac­cord ne doit pas nous décou­ra­ger. Nous devons construire ensemble nos désac­cords, pour évi­ter que ceux-ci ne s’hy­per­tro­phient par mal­en­ten­dus suc­ces­sifs et cumu­la­tifs au point de nous jeter dans une détes­ta­tion mutuelle insensée.

À pro­pos des com­men­taires, comme je l’ai fait à pro­pos de mon échange avec Jor­da­nix, je vou­drais dire ici que je désap­prouve et condamne for­mel­le­ment les com­men­taires mépri­sants et insul­tants : c’est un bien mau­vais ser­vice à rendre à la cause de la véri­té que d’ac­ca­bler vio­lem­ment ceux dont on estime qu’ils se trompent. Je vous en sup­plie : IL FAUT DÉDIABOLISER L’ERREUR ! Arrê­tez (de part et d’autre) de faire de l’er­reur un crime impar­don­nable, une tache indé­lé­bile, un stig­mate infa­mant… c’est absurde : on ne pro­gresse que grâce aux erreurs (des siennes propres et de celles des autres), celui qui tré­buche montre aux autres le che­min. C’est régres­sif de deve­nir mal­veillant contre celui qui se trompe. Je fais des efforts per­ma­nents pour res­ter bien­veillant dans mes débats avec des gens avec qui je suis pour­tant en pro­fond désac­cord, parce que je consi­dère que LE RESPECT RÉCIPROQUE EST LA CONDITION PREMIÈRE D’UN DÉBAT DIGNE DE CE NOM, et je découvre ensuite des com­men­ta­teurs qui ne font, eux, aucun effort ni de res­pect ni de bien­veillance com­pré­hen­sive et qui déchaînent leur res­sen­ti­ment… Je suis très attris­té (et même un peu déses­pé­ré, je l’a­voue) par ceux qui pensent me « défendre » en étant aus­si vio­lents et insul­tants avec mes inter­lo­cu­teurs : sans s’en rendre compte (j’es­père), il me com­pliquent ter­ri­ble­ment la tâche, et pas seule­ment conjonc­tu­rel­le­ment, fon­da­men­ta­le­ment aus­si : c’est inco­hé­rent de se dire démo­crate et d’être en fait aus­si mépri­sant de ses adversaires.

Je vou­drais dire aus­si un mot à pro­pos de ceux qui me reprochent de prendre la parole sur la pré­ten­due « crise sani­taire », en pré­ten­dant que je suis incom­pé­tent et que je ferais donc mieux de me taire, en déplo­rant que je « dis­cré­dite ain­si tout mon tra­vail sur la démo­cra­tie » (domaines où je serais soi-disant com­pé­tent et donc légi­time à m’exprimer »…

Il est ques­tion ici des liber­tés publiques mena­cées par des abus de pou­voir his­to­riques (jamais on n’a­vait ain­si enfer­mé toute la popu­la­tion sur terre). Je ne vois pas du tout pour­quoi je me tai­rais ici, alors que je consacre ma vie depuis quinze ans (!) à défendre pré­ci­sé­ment les liber­tés contre les abus de pou­voir, au pré­texte que seuls les scien­ti­fiques pour­raient opi­ner en ces matières ? C’est une blague ? Il n’est évi­dem­ment pas ques­tion que ces ques­tions ultra-poli­­tiques soient aban­don­nées aux scien­ti­fiques (ou pré­ten­dus tels). PAS QUESTION, inutile d’in­sis­ter. Si ça vous insup­porte, vous n’êtes pas obli­gé de vous infli­ger cette dou­leur de me lire et vous êtes libre d’al­ler lire ailleurs.

Pour ceux qui sont res­tés, je vou­drais pré­ve­nir mes amis férus de science, amis de la science (je le suis aus­si), qu’il existe chez les savants un risque non négli­geable d’ar­ro­gance, d’im­pa­tience et fina­le­ment de bru­ta­li­té très anti­dé­mo­cra­tique : on a tant tra­vaillé sur un sujet qu’on est excé­dé par la sot­tise et la pré­ten­tion de ceux qui pré­tendent débattre sans avoir autant tra­vaillé que nous. On com­prend bien ce rai­son­ne­ment. Je com­prends qu’on en arrive, dans ce cas, à mépri­ser la démo­cra­tie et à pré­fé­rer l’i­dée d’une dic­ta­ture  éclai­rée, une « gou­ver­nance par les nombres », objec­tive, rigou­reuse, fiable, meilleure pour le bien com­mun que les déli­bé­ra­tions démo­cra­tiques des incom­pé­tents. Je com­prends ce rai­son­ne­ment, il est logique, mais je le crains. Il fait comme si la science ne pou­vait pas être cor­rom­pue (jus­qu’à la moelle), il fait comme si la science était tou­jours fiable, il fait comme si la science était homo­gène et sans oppo­si­tions ni désac­cords de fond, il néglige les opi­nions dis­si­dentes, et ce mépris des oppo­sants mino­ri­taires est pro­fon­dé­ment anti-scien­­ti­­fique, c’est ce qu’on appelle le scien­tisme, une sorte de dévo­tion aveugle envers « la science » pré­ten­du­ment incor­rup­tible et infaillible..

Au contraire de ces pré­ten­tions scien­tistes, toute la phi­lo­so­phie démo­cra­tique repose sur l’af­fir­ma­tion que la poli­tique (l’art de déci­der à pro­pos des com­muns) n’est pas une com­pé­tence et que la déci­sion publique appar­tient à tous, à éga­li­té : une homme = une voix pour déci­der ensemble de notre des­tin. Donc, même si les savants sont évi­dem­ment plus savants que les simples citoyens (per­sonne ne nie cela), en démo­cra­tie, ce ne sont pas les savants qui décident. Certes, les savants éclairent et influencent nos déci­sions, mais c’est nous qui déci­dons ; nous, c’est-à-dire la tota­li­té des êtres vivants sous le régime démocratique.

Il manque à cet échange des pas­sages impor­tants (par exemple celui où j’in­ter­pelle Jean sur l’ir­res­pon­sa­bi­li­té cri­mi­nelle des scien­ti­fiques qui se per­mettent de pra­ti­quer en secret des expé­riences folles pour créer des virus ultra-conta­­gieux et ultra-meur­­triers), pas­sages réser­vés par Vincent uni­que­ment à ceux qui paient un abon­ne­ment. Je regrette ce choix mais il appar­tient à Vincent, c’est sa liber­té. J’es­père qu’il pour­ra, un jour pro­chain, déci­der fina­le­ment de publier l’in­té­grale gra­tui­te­ment. Et j’es­père qu’a­lors, ceux que ces débats inté­ressent l’ai­de­ront finan­ciè­re­ment libre­ment et natu­rel­le­ment. Nos médias indé­pen­dants ont besoin que nous les aidions nous-mêmes, c’est la condi­tion de leur indépendance.

Mer­ci à Vincent d’or­ga­ni­ser de telles ren­contres, mal­gré les difficultés.

Étienne.

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Jean Bricmont vient de rééditer un grand livre, « Les censeurs contre la République »

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[Abus de pouvoir] Envoyé Spécial (France 2) : le reportage sur les origines du coronavirus choque les internautes (VIDEO)

TOUS les citoyens du monde sont évi­dem­ment LÉGITIMES À PROTESTER contre ces scien­ti­fiques dingues et leurs expé­riences cri­mi­nelles, trom­peu­se­ment nom­mées « gain de fonc­tion » (une folie scien­ti­fique qui consiste à rendre volon­tai­re­ment trans­mis­sibles à l’homme les formes les plus meur­trières de virus nor­ma­le­ment inof­fen­sifs pour nous).

« HÉ ! Vous n’êtes pas les seuls concer­nés ! Et les risques que vous faites cou­rir à l’Hu­ma­ni­té sont INSENSÉS. ARRÊTEZ !!! »

Étienne.

——————–

Source (« com­plo­tiste », elle aus­si ?) : Envoyé Spé­cial France 2 :

Envoyé Spé­cial (France 2) : le repor­tage sur les ori­gines du coro­na­vi­rus choque les inter­nautes (VIDEO)
L’en­quête incroyable d’  »Envoyé Spé­cial » sur les ori­gines mys­té­rieuses de la pan­dé­mie ont énor­mé­ment fait réagir les télé­spec­ta­teurs sur les réseaux sociaux ce jeu­di 11 mars.

Ce jeu­di 11 mars 2021, la dif­fu­sion des nou­veaux repor­tages d’Envoyé Spé­cial sur France 2 a pro­vo­qué une grande vague de réac­tions sur les réseaux sociaux. En effet, plu­sieurs preuves dans cette enquête édi­fiante laissent pen­ser que la pan­dé­mie a pu être cau­sée par la fuite acci­den­telle du virus depuis le labo­ra­toire de Wuhan. Si les jour­na­listes du ser­vice public ont lais­sé une place au doute, l’in­ves­ti­ga­tion s’ap­puie tout de même sur des recherches scien­ti­fiques, et a décou­vert qu’un coro­na­vi­rus cau­sant des symp­tômes très simi­laires à la Covid-19 était à l’é­tude à Wuhan depuis la pneu­mo­nie des mineurs du Yun­nan en 2012, et que la per­sonne qui avait fait les pré­lè­ve­ments dans la mine a par la suite par­ti­ci­pé à la créa­tion de huit coro­na­vi­rus syn­thé­tiques en mélan­geant le SRAS à un coro­na­vi­rus de chauve-sou­­ris. Aujourd’­hui, cette mine est inac­ces­sible et pla­cée sous haute sur­veillance par le gou­ver­ne­ment chinois.

Une méthode contro­ver­sée au sein la com­mu­nau­té scien­ti­fique, effec­tuée d’a­près l’ex­perte pour anti­ci­per les dan­gers des nou­veaux virus d’o­ri­gine ani­male afin de mieux les anti­ci­per [Là, avec ce pré­texte tota­le­ment bidon, on nous prend vrai­ment pour des cons, c’est clair. ÉC]. Le labo­ra­toire en ques­tion se trouve « à quelques dizaines de mètres » du mar­ché de Wuhan, soup­çon­né il y a un an d’a­voir été le lieu d’o­ri­gine de l’é­pi­dé­mie. Deux ans plus tôt encore, deux diplo­mates avaient aler­té dans un com­mu­ni­qué les « failles du sécu­ri­té » et le manque de per­son­nel cor­rec­te­ment for­més après avoir visi­té ce labo­ra­toire qui effec­tue des mani­pu­la­tions dan­ge­reuses de coro­na­vi­rus de chauve-souris.

L’OMS a écar­té la thèse d’une fuite acci­den­telle de labo­ra­toire, mais son inves­ti­ga­tion n’é­tait pas indé­pen­dante. En réa­li­té, elle a été faite conjoin­te­ment avec la Chine, avec un accès extrê­me­ment limi­té au labo­ra­toire de Wuhan. Par exemple, Envoyé Spé­cial rap­porte que l’OMS n’a eu accès à aucune don­nées sto­ckées par le labo­ra­toire, aucun dos­sier, et qu’un membre de la com­mis­sion d’en­quête de l’OMS, Peter Das­zak, était l’un des finan­ceurs des tra­vaux de ce labo­ra­toire sur les coro­na­vi­rus de chauve-sou­­ris. Des e‑mails de Peter Das­zak prouvent qu’il a par la suite conseillé aux experts de l’OMS de pri­vi­lé­gier la piste de trans­mis­sion ani­male plu­tôt que de celle d’un acci­dent de laboratoire.

De plus, comme le montrent les dif­fé­rents extraits ci-des­­sous, la cir­cu­la­tion du virus chez l’homme por­te­rait à croire qu’il a été façon­né spé­ci­fi­que­ment pour être conta­gieux chez les humains, et sur­tout, l’ac­cès à la base de don­nées du labo­ra­toire de Wuhan a été sup­pri­mé sans expli­ca­tions trois mois seule­ment avant le début de la pan­dé­mie. La Chine avait-elle quelque chose à cacher ? De quoi relan­cer les soup­çons qui avaient com­men­cé à émer­ger dès le mois de mars 2020, avec les doutes sur le nombre réel de décès en Chine cau­sés par la Covid-19. Sur Twit­ter, les inter­nautes n’en reve­naient pas de l’en­quête d’Envoyé Spé­cial et ont été nom­breux à expri­mer leur, comme le montrent les tweets ci-des­­sous. Pour vision­ner le repor­tage dans son inté­gra­li­té, cli­quez ici.


Source : Envoyé Spé­cial France 2 :
https://​www​.pro​gramme​-tele​vi​sion​.org/​n​e​w​s​–​t​v​/​E​n​v​o​y​e​–​S​p​e​c​i​a​l​–​F​r​a​n​c​e​–​2​–​l​e​–​r​e​p​o​r​t​a​g​e​–​s​u​r​–​l​e​s​–​o​r​i​g​i​n​e​s​–​d​u​–​c​o​r​o​n​a​v​i​r​u​s​–​c​h​o​q​u​e​–​l​e​s​–​i​n​t​e​r​n​a​u​t​e​s​–​V​I​D​E​O​–​4​6​7​0​421

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1) DICTATURE SANITAIRE, 2) ASSANGE ET 3) LA CENSURE – ÇA VA BIEN SE PASSER #01 – Rencontre entre Étienne Chouard, Jordanix et Viktor Dedaj, chez Vincent Lapierre

Je suis venu à Paris au début du mois de février 2021, et Vincent Lapierre m’a per­mis d’a­voir deux échanges, à la fois ani­més et ins­truc­tifs, avec des gens que j’aime bien et avec qui pour­tant je ne suis pas d’ac­cord du tout sur ce point pré­cis de l’a­na­lyse de ce qu’on appelle « la crise sani­taire » (que je consi­dère beau­coup plus comme une bas­cule tota­li­taire) : un échange avec Jor­da­nix, et un autre avec Jean Bric­mont (dont je par­le­rai dans le billet suivant).

La pre­mière de ces ren­contres à avoir été publiée est celle avec Jor­da­nix (voir sa chaîne You­tube).

Je trouve que cet échange repré­sente assez bien quelques facettes du cli­vage incroyable qui est en train de se creu­ser dans nos socié­tés humaines, et par­ti­cu­liè­re­ment en France, entre des mil­lions de simples citoyens à la fois non scien­ti­fiques et direc­te­ment concer­nés par « les mesures prises au nom de la science » : ceux qui ont peur de perdre leur san­té ou même leur vie, et ceux qui ont peur de perdre leurs liber­tés et même de bas­cu­ler vers une tyrannie.

Il me semble, depuis le début, que nous devrions nous par­ler de nos peurs res­pec­tives (toutes sont légi­times, au départ, par prin­cipe) en les éva­luant toutes, avec une bien­veillance mutuelle, pour trier celles qui sont bien fon­dées et celles qui sont mal fon­dées. Ceux qui traitent leurs contra­dic­teurs d’in­com­pé­tents ou de para­noïaques ont peu de chance de pro­gres­ser, à mon avis : c’est mal connaître sa propre cause que d’i­gno­rer celle de ses contra­dic­teurs. Nous avons besoin de com­prendre en pro­fon­deur pour­quoi nos contra­dic­teurs pensent ce qu’ils pensent, et cette com­pré­hen­sion ne peut adve­nir que par une dis­cus­sion franche, loyale et res­pec­tueuse. Et le fait de ne pas arri­ver à tom­ber d’ac­cord ne doit pas nous décou­ra­ger. Nous devons construire ensemble nos désac­cords, pour évi­ter que ceux-ci ne s’hy­per­tro­phient par mal­en­ten­dus suc­ces­sifs et cumu­la­tifs au point de nous jeter dans une détes­ta­tion mutuelle insensée.

C’est l’é­change avec Jor­da­nix (plus que celui avec Vik­tor) qui est par­ti­cu­liè­re­ment com­men­té en-des­­sous de la vidéo sur Youtube.

À pro­pos des com­men­taires, je vou­drais dire ici que je désap­prouve et condamne for­mel­le­ment les com­men­taires mépri­sants et insul­tants : c’est un bien mau­vais ser­vice à rendre à la cause de la véri­té que d’ac­ca­bler vio­lem­ment ceux dont on estime qu’ils se trompent. Je vous en sup­plie : IL FAUT DÉDIABOLISER L’ERREUR ! Arrê­tez (de part et d’autre) de faire de l’er­reur un crime impar­don­nable, une tache indé­lé­bile, un stig­mate infa­mant… c’est absurde : on ne pro­gresse que grâce aux erreurs (des siennes propres et de celles des autres), celui qui tré­buche montre aux autres le che­min. C’est régres­sif de deve­nir mal­veillant contre celui qui se trompe. Je fais des efforts per­ma­nents pour res­ter bien­veillant dans mes débats avec des gens avec qui je suis pour­tant en pro­fond désac­cord, parce que je consi­dère que LE RESPECT RÉCIPROQUE EST LA CONDITION PREMIÈRE D’UN DÉBAT DIGNE DE CE NOM, et je découvre ensuite des com­men­ta­teurs qui ne font, eux, aucun effort ni de res­pect ni de bien­veillance com­pré­hen­sive et qui déchaînent leur res­sen­ti­ment… Je suis très attris­té (et même un peu déses­pé­ré, je l’a­voue) par ceux qui pensent me « défendre » en étant aus­si vio­lents et insul­tants avec mes inter­lo­cu­teurs : sans s’en rendre compte (j’es­père), il me com­pliquent ter­ri­ble­ment la tâche, et pas seule­ment conjonc­tu­rel­le­ment, fon­da­men­ta­le­ment aus­si : c’est inco­hé­rent de se dire démo­crate et d’être en fait aus­si mépri­sant de ses adversaires.

Je vou­drais dire aus­si un mot à pro­pos de ceux qui me reprochent de prendre la parole sur la pré­ten­due « crise sani­taire », en pré­ten­dant que je suis incom­pé­tent et que je ferais donc mieux de me taire, en déplo­rant que je « dis­cré­dite ain­si tout mon tra­vail sur la démo­cra­tie » (domaines où je serais soi-disant com­pé­tent et donc légi­time à m’exprimer »…

Je vou­drais pré­ve­nir mes amis férus de science, amis de la science (je le suis aus­si), qu’il existe chez les savants un risque non négli­geable d’ar­ro­gance, d’im­pa­tience et fina­le­ment de bru­ta­li­té très anti­dé­mo­cra­tique : on a tant tra­vaillé sur un sujet qu’on est excé­dé par la sot­tise et la pré­ten­tion de ceux qui pré­tendent débattre sans avoir autant tra­vaillé que nous. On com­prend bien ce rai­son­ne­ment. Je com­prends qu’on en arrive, dans ce cas, à mépri­ser la démo­cra­tie et à pré­fé­rer l’i­dée d’une dic­ta­ture  éclai­rée, une « gou­ver­nance par les nombres », objec­tive, rigou­reuse, fiable, meilleure pour le bien com­mun que les déli­bé­ra­tions démo­cra­tiques des incom­pé­tents. Je com­prends ce rai­son­ne­ment, il est logique, mais je le crains. Il fait comme si la science ne pou­vait pas être cor­rom­pue (jus­qu’à la moelle), il fait comme si la science était tou­jours fiable, il fait comme si la science était homo­gène et sans oppo­si­tions ni désac­cords de fond, il néglige les opi­nions dis­si­dentes, et ce mépris des oppo­sants mino­ri­taires est pro­fon­dé­ment anti-scien­­ti­­fique, c’est ce qu’on appelle le scien­tisme, une sorte de dévo­tion aveugle envers « la science » pré­ten­du­ment incor­rup­tible et infaillible..

Au contraire de ces pré­ten­tions scien­tistes, toute la phi­lo­so­phie démo­cra­tique repose sur l’af­fir­ma­tion que la poli­tique (l’art de déci­der à pro­pos des com­muns) n’est pas une com­pé­tence et que la déci­sion publique appar­tient à tous, à éga­li­té : une homme = une voix pour déci­der ensemble de notre des­tin. Donc, même si les savants sont évi­dem­ment plus savants que les simples citoyens (per­sonne ne nie cela), en démo­cra­tie, ce ne sont pas les savants qui décident. Certes, les savants éclairent et influencent nos déci­sions, mais c’est nous qui déci­dons ; nous, c’est-à-dire la tota­li­té des êtres vivants sous le régime démocratique.

Je vous conseille de lire ou de relire ces deux excel­lents Pro­pos d’A­lain (mon cher Émile Char­tier, phare de la pen­sée). On pour­rait inti­tu­ler le pre­mier « L’INDIGNATION DES COMPÉTENTS ». C’est un texte remar­quable. Nous vivons, avec cette « crise sani­taire » où les citoyens sont comme tenus à l’é­cart des débats par des scien­tistes sûrs et cer­tains de ne jamais se trom­per, nous vivons un cas d’é­cole de ce contre quoi nous aver­tit Alain : le peuple est l’ar­ma­teur, les ministres sont le capi­taine. Ce n’est pas au capi­taine de fixer la des­ti­na­tion, c’est à l’armateur.

« Lisez les feuilles publiques ; vous ver­rez qu’ils sont tous sai­sis d’un furieux besoin de décla­mer contre l’é­lec­teur, disant qu’il est igno­rant, qu’il est cor­rom­pu, qu’il est incons­tant, qu’il est ingrat, et qu’en­fin il faut cher­cher quelque sys­tème ingé­nieux qui per­mette aux émi­nents dépu­tés, aux émi­nents ministres, aux émi­nents bureau­crates de remettre l’é­lec­teur à sa place, et de tra­vailler à son bon­heur mal­gré lui.

Je connais cette chan­son. Tous les bureau­crates que j’ai ren­con­trés me l’ont chan­tée ; et cela reve­nait à dire, presque sans détour, que le suf­frage uni­ver­sel, si on le prend sérieu­se­ment, est une ins­ti­tu­tion absurde. Car, disaient-ils, il faut avant tout savoir, si l’on veut agir. Or, dans votre beau sys­tème, le petit nombre des citoyens qui savent bien une chose, que ce soit les finances, la mutua­li­té, l’en­sei­gne­ment on la poli­tique exté­rieure, ce petit nombre est écra­sé par la mul­ti­tude des igno­rants. « Nous espé­rions, disaient-ils, que les igno­rants feraient du moins modestes et dis­crets, et qu’ils se lais­se­raient tout de même un peu gou­ver­ner par ceux qui sont pré­pa­rés à cette tâche dif­fi­cile. Mais point du tout. Votre répu­blique se réa­lise. Le dépu­té vient dans les bureaux, et y parle au nom du peuple. Le tard-ins­­truit méprise les com­pé­tences, et veut réfor­mer tout. Bien­tôt on nom­me­ra les ingé­nieurs, les ami­raux, les pro­fes­seurs au suf­frage uni­ver­sel. Ils ont déjà sac­ca­gé notre culture fran­çaise. L’i­gno­rant dit : voi­là ce que l’on doit m’ap­prendre. Ce beau sys­tème est arri­vé à sa per­fec­tion propre avec votre Combes ; et nous y retom­be­rons, c’est inévi­table, à moins qu’une grande révolte de l’é­lite ne coïn­cide avec quelque mou­ve­ment de crainte et de modes­tie dans la masse igno­rante. Mais, avec ces ambi­tieux et pré­ten­tieux ins­ti­tu­teurs, qui ne sup­portent plus aucun frein, je crois bien qu’on ne peut guère comp­ter sur une abdi­ca­tion volon­taire des citoyens-rois. Et alors, où allons-nous ? »

Tout direc­teur, tout ins­pec­teur, tout conseiller, tout pré­fet. tout rec­teur, tout ministre pense ain­si et parle ain­si, dès que l’é­lec­teur est retour­né à son tra­vail. Un Combes, un Pel­le­tan, sont haïs et mépri­sés par l’é­lite, jus­te­ment parce qu’ils résistent à ce mouvement-là.

Les par­tis n’y font rien. Le radi­cal s’en­tend très bien là-des­­sus avec le monar­chiste. Tous sentent très vive­ment que le peuple se hausse sur la pointe des pieds, et regarde dans les bureaux. L’é­lite des bureau­crates est contrô­lée, cri­ti­quée, mena­cée dans ses pri­vi­lèges. Les dépu­tés éprouvent, plus direc­te­ment encore, cette puis­sance des masses, qui, bien loin de deman­der à grands cris quelque bou­le­ver­se­ment impos­sible, pré­tendent tout sim­ple­ment s’ins­tal­ler au fau­teuil, et véri­fier les livres de cui­sine et de blan­chis­sage. Péril immi­nent, contre quoi ils ont trou­vé déjà la repré­sen­ta­tion pro­por­tion­nelle, en atten­dant l’en­sei­gne­ment pro­fes­sion­nel, qui remet­tra les citoyens à la chaîne. Citoyens, tâchez de bien sai­sir cette Révo­lu­tion des bureau­crates contre le Peuple. Et méfiez-vous ; l’ad­ver­saire a plus d’un tour dans son sac. »

Alain, 4 juin 1910.

Et je vous rap­pelle aus­si cet autre Pro­pos, plus expli­cite encore, qu’on pour­rait inti­tu­ler « LES NON-COMPÉTENTS PEUVENT CONTRÔLER LES COMPÉTENTS » :

« Il y a un argu­ment contre la Démo­cra­tie éga­li­taire, que je trouve dans Auguste Comte, et qui a été sou­vent repris, c’est que, par le suf­frage popu­laire, on aura tou­jours des dépu­tés incom­pé­tents. C’est pour­quoi notre phi­lo­sophe ne veut consi­dé­rer le sys­tème de la libre cri­tique et de l’é­ga­li­té radi­cale que comme un pas­sage à un état meilleur, où le pou­voir sera tou­jours aux mains d’un savant dans chaque spé­cia­li­té, et d’un conseil d’é­mi­nents socio­logues pour la coor­di­na­tion et l’ensemble.

Il est très vrai qu’un dépu­té, le plus sou­vent, ne sait rien à fond en dehors du mé­tier qu’il exer­çait ; mais remar­quez que, s’il est avo­cat, il connaît tout de même assez bien les lois, la pro­cé­dure, et les vices du sys­tème judi­ciaire ; que, s’il est commer­çant, il s’en­tend aux comptes et à l’é­co­no­mie ; que, s’il est entre­pre­neur, il dira utile­ment son mot au sujet des tra­vaux publics, et ain­si pour le reste. Aus­si, quand on parle de l’i­gno­rance et de l’in­com­pé­tence des dépu­tés, je ne puis voir là qu’un déve­loppement facile et sans portée.

Mais je ne regar­de­rais pas tant à la science ; plu­tôt à la pro­bi­té, et à la sim­pli­ci­té des mœurs pri­vées. Car si l’on prend pour dépu­té un grand arma­teur, ou un grand indus­triel, ou un grand ban­quier, ou un grand avo­cat, afin d’u­ser de leur savoir-faire, ce sera un cal­cul de dupe assez sou­vent. On connaît des hommes fort habiles et intel­li­gents, mais qui, peut-être, par l’ha­bi­tude des affaires, pen­se­ront un peu trop à leur for­tune, ou bien exer­ce­ront volon­tiers un pou­voir tyran­nique, comme ils font natu­rel­le­ment chez eux et dans leur métier. Ain­si leur science pour­ra bien nous coû­ter cher. J’ai­me­rais sou­vent mieux un hon­nête homme qui n’au­rait pas trop réus­si. Bref, je ne désire pas avant tout des Compétences.

Et pour­quoi ? Parce que nous en avons autant qu’il nous en faut dans les ser­vices publics. La Cour de Cas­sa­tion et le Conseil d’É­tat connaissent pro­fon­dé­ment les lois. La Cour des Comptes a la science des Finances publiques. Tous les minis­tères ont des direc­teurs fort ins­truits. La guerre et la marine dépendent d’hommes qui connaissent leur métier. En fait les Com­pé­tences sont aux affaires. Il reste à les sur­veiller, et ce n’est pas si difficile.

On prend à tort les ministres pour des hommes qui devraient être plus savants que leurs subor­don­nés. Le ministre n’est autre chose qu’un délé­gué du peuple pour la sur­veillance d’un tra­vail déter­mi­né et nous avons, pour sur­veiller le sur­veillant, un autre dépu­té, rap­por­teur du bud­get ; les autres dépu­tés sont arbitres. Par exemple on peut bien juger de la fabri­ca­tion des poudres sans être chi­miste, car les spé­cia­listes seront bien for­cés de par­ler clair, si on l’exige, et c’est ce qui est arri­vé. De la même manière, un juré peut appré­cier la res­pon­sa­bi­li­té d’a­près les rap­ports des méde­cins. Si le civet est brû­lé, d’a­bord je le sen­ti­rai très bien, sans être cui­si­nier, et ensuite j’arrive­rai à me pro­té­ger contre ce petit mal­heur, même sans entrer dans la cui­sine, car je suis celui qui paie. Le peuple est celui qui paie ; et ses repré­sen­tants ont mille moyens de faire que le peuple soit bien ser­vi, si seule­ment ils le veulent.

On peut même dési­rer ici une divi­sion du tra­vail plus par­faite, les dépu­tés jugeant avant tout d’a­près les effets sans cher­cher les causes. Comme cet homme très riche et très occu­pé qui a plu­sieurs autos et ne connaît pas la panne. Sa méthode est de bien payer, et de ren­voyer le chauf­feur sans com­men­taires, à la pre­mière panne ; cela le dis­pense d’ap­prendre la mécanique. »

Alain (Pro­pos, 27 octobre 1912).

Ce pre­mier échange avec Jor­da­nix est sui­vi par un expo­sé impor­tant de Vik­tor Dedaj sur le mar­tyr de Julian Assange.

Je consi­dère Vik­tor comme un ami, il m’est cher, je le trouve à la fois savant sur ses sujets, hon­nête et cou­ra­geux. Son expo­sé sur le comble de l’a­bus de pou­voir (qu’est le sort réser­vé par les cri­mi­nels de guerre à leur dénon­cia­teur Assange) est pas­sion­nant et important.

Un troi­sième échange, sur la pro­blé­ma­tique cen­trale des « réseaux sociaux », n’est visible que pour les abon­nés. Je regrette ça. J’es­père que Vincent fini­ra par publier gra­tui­te­ment l’in­té­gra­li­té de l’é­change. C’est aux audi­teurs de l’ai­der libre­ment s’ils jugent utile son tra­vail de jour­na­liste (ce que je crois). Pour l’ins­tant, il y a toute une par­tie de notre échange qui est « à péage », je n’ai jamais fait comme ça, je n’aime pas ça, j’es­père que ça chan­ge­ra, advienne que pourra.

En tout état de cause, mer­ci à Vincent de rendre ces ren­contre possibles.

Étienne.

PS : le des­crip­tif de l’é­mis­sion sur le site du Média pour tous : https://lemediapourtous.fr/cvbsp-emission‑1/
 


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