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Atelier constituant québécois ce samedi 22 février 2025 à 16 h en France — 10h au Québec

Atelier constituant québécois ce samedi 22 février 2025 à 16 h en France — 10h au Québec

Ate­lier consti­tuant qué­bé­cois ce same­di 22 février 2025 à 16 h en France, 10h au Qué­bec.   Mes­sage de Chris­tian Leray :   « Vous pour­rez vous connec­ter via ce lien : https://​us06​web​.zoom​.us/​j​/​8​2​7​9​7​8​2​9​6​4​0​#​s​u​c​c​ess   Votre pré­sence est très impor­tante car nous les citoyens devons nous inté­res­ser à notre sys­tème poli­tique. Si nous ne le fai­sons pas, d’autres le feront à notre place, et pas for­cé­ment à notre avan­tage, loin s’en faut.   Il ne faut pas croire que l’évènement sera plate. Bien au…

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CRISE POLITIQUE ET INSTITUTIONNELLE, débat avec Catherine Rouvier, au colloque « L’ère des fractures au coeur des crises à répétition » – 8 février 2025 à Paris

CRISE POLITIQUE ET INSTITUTIONNELLE, débat avec Catherine Rouvier, au colloque « L’ère des fractures au coeur des crises à répétition » – 8 février 2025 à Paris

Chers amis, Je vous donne ren­dez-vous à Paris le 8 février 2025, au col­loque « L’ère des frac­tures au coeur des crises à répé­ti­tion » : Je vais débattre avec Cathe­rine Rou­vier, pro­fes­seur de droit public, sur le thème « Crise poli­tique et ins­ti­tu­tion­nelle » :  Voi­ci le pro­gramme de la jour­née : Et la billet­te­rie pour réser­ver : https://​my​.wee​zevent​.com/​c​o​l​l​o​q​u​e​-​i​d​n​f​-​mpc Au plai­sir de vous y retrou­ver. Étienne.

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Conférence-débat sur LA CONSTITUTION DE SAVOIE, le tirage au sort, les Chambres de contrôle populaire… à Dingy-Saint-Clair le samedi 1er février 2025 à 14h

Conférence-débat sur LA CONSTITUTION DE SAVOIE, le tirage au sort, les Chambres de contrôle populaire… à Dingy-Saint-Clair le samedi 1er février 2025 à 14h

Les Savoi­siens ont de la chance : ils sont dans une situa­tion juri­dique favo­rable qui leur per­met très léga­le­ment de faire séces­sion de l’É­tat (la France) qui les a annexés illé­ga­le­ment. Cette his­toire ori­gi­nale les a inci­tés à pré­pa­rer un pro­jet de CONSTITUTION DE LA SAVOIE, dont nous allons par­ler demain same­di, à Din­gy-Saint-Clair, à 14h. Il y a un site « Gou­ver­ne­ment de l’É­tat de Savoie » (je ne suis pas sûr que ce soit le seul) : https://​www​.savoie​-gouv​.org/ Il existe aus­si quelques vidéos…

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For­mat grille – For­mat articles complets

Comment participer à un atelier constituant facilement dès demain ?

Il n’est pas facile pour tout le monde de trou­ver l’oc­ca­sion et la dis­po­ni­bi­li­té de par­ti­ci­per à un ate­lier constituant. 

Pour cette rai­son, je vous invite à décou­vrir les ate­liers numé­riques de MUMBLE CONSTITUANT : « Les ate­liers de Mumble Consti­tuant sont des réunions en ligne (tous les mar­dis à 20h30 sur Dis­cord) où nous nous exer­çons à l’écriture d’une Consti­tu­tion complète. »

Ces ate­liers ont l’a­van­tage d’être acces­sibles faci­le­ment à tous, à l’aide de son smart­phone, de sa tablette, ou de son ordinateur.

Rejoindre les ate­liers les mar­dis à 20h30

Décou­vrir la Consti­tu­tion issue des ateliers

Comment participer à un atelier ?

Les ate­liers sont répar­tis en 3 phases : la réflexion, la rédac­tion et la votation

La parole est dis­tri­buée par un faci­li­ta­teur dési­gné en début d’atelier.

À ce jour, près de 300 citoyens ont par­ti­ci­pé à cette aven­ture de rédac­tion en intel­li­gence col­lec­tive. Ce n’est pas une suite d’ateliers consti­tuants, mais un pro­ces­sus consti­tuant com­plet. Le tra­vail a débu­té en 2016, il est donc néces­saire de pré­pa­rer un peu sa par­ti­ci­pa­tion aux ateliers…

Conseils pour participer aux ateliers :

 
Vous pou­vez éga­le­ment regar­der de plus près la Consti­tu­tion en vigueur.


Pour rappel : Pourquoi réécrire nous-mêmes la constitution ?

Comment réécrire la constitution ?


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Rendez-vous le 16 juillet à 21 h, pour un échange avec Jacques Cheminade sur les enjeux démocratiques

Pour suivre et par­ti­ci­per, ren­­dez-vous sur : https://​dis​cord​.gg/​z​F​n​8​2​H​m​h9D


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Rendez-vous ce soir, 5 juillet 2021, 21 h, avec Clara Egger et Charles-Henri Gallois 🙂 UE : la France a‑t‑elle la souveraineté sur sa constitution ?

Lien pour le live : https://​www​.face​book​.com/​e​v​e​n​t​s​/​3​4​6​4​0​7​5​2​3​7​6​4​1​7​0​/​?​r​e​f​=​n​e​w​s​f​eed

Notre cause com­mune, c’est s’ins­ti­tuer NOUS-MÊMES la puis­sance poli­tique qui nous manque pour vivre en démocratie.

Il faut com­men­cer par le com­men­ce­ment : ne pas comp­ter sur les poli­ti­ciens pour rendre au peuple le pou­voir qu’ils lui ont volé.

Étienne.

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« Vaccins » COVID-19 : témoignages de « réactions indésirables »… et de l’irresponsabilité des responsables

https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​z​p​_​z​N​S​E​W​1wc

(Acti­vez les sous-titres en anglais, puis deman­dez la tra­duc­tion auto­ma­tique des sous-titres en français)

La vidéo a été cen­su­ré par You­tube (signe qu’elle est impor­tante), et vous pour­rez la voir sur Odysee :

Témoignages : Notre vie est un enfer depuis le vaccin !


https://​ody​see​.com/​@​P​h​i​l​i​p​p​e​L​e​B​e​l​:​4​/​N​o​t​r​e​–​v​i​e​–​e​s​t​–​u​n​–​e​n​f​e​r​–​d​e​p​u​i​s​–​l​e​–​v​a​c​c​i​n​–​!:2

 

Je trouve lit­té­ra­le­ment cri­mi­nel de rendre obli­ga­toire, direc­te­ment ou indi­rec­te­ment, l’in­jec­tion de ces poisons.

Incroyable nul­li­té de la « pharmacovigilance ».

Je ne sais pas com­ment l’hu­ma­ni­té va sor­tir de ce piège.

Il aurait fal­lu que nous soyons tous consti­tuants dès maintenant.
Il n’en est rien.
Nous sommes entre leurs mains.

La déter­mi­na­tion aveugle des vac­ci­neurs est terrifiante,
la vio­lence des fana­tiques scien­tistes contre ceux qui contestent leurs cer­ti­tudes est abso­lu­ment flippante,
la doci­li­té des masses à col­la­bo­rer — et même à en rajou­ter dans la déla­tion — est tota­le­ment désespérante.

Déso­lé, je ne sais plus quoi faire.

Étienne.

Rendez-vous avec Clara Egger (Espoir RIC 2022) demain soir, 18 juin 2021 à 19h

Ren­­dez-vous avec Cla­ra Egger (Espoir RIC 2022) demain soir, 18 juin 2021 à 19h ; ça va être un chouette échange, c’est sûr 🙂

L’an­nonce sur Facebook :
https://​www​.face​book​.com/​e​s​p​o​i​r​R​I​C​/​p​h​o​t​o​s​/​a​.​3​6​6​2​2​4​6​5​1​3​0​1​0​2​1​/​4​4​6​4​7​6​4​6​6​6​0​9​1​72/

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Live débat sur les votations citoyennes MCP avec Akina, Étienne Chouard, Stéphane Guyot et Philippe Pascot

« Le Mou­ve­ment Consti­tuant Popu­laire avec Aki­na, Etienne Chouard, Phi­lippe Pas­cot et Sté­phane Guyot vous invitent à vision­ner un débat ce soir sur le sujet des vota­tions citoyennes et à poser vos ques­tions en live Mar­di 15 juin 19h »

Pour accé­der au live, se connec­ter à You­Tube ou Face­book à 19h :
https://​www​.face​book​.com/​m​o​u​v​c​o​n​s​t​pop
https://​www​.you​tube​.com/​c​/​m​c​p​o​f​f​i​c​iel

Pour poser des ques­tions durant le live, se connec­ter de pré­fé­rence au logi­ciel de dis­cus­sion Dis­cord à ce lien :
https://​dis​cord​.gg/​X​w​t​S​W​Y​X​6cN

Ce live per­met d’éclairer la pre­mière vota­tion du MCP qui a lieu en juin sur les ques­tions sui­vantes choi­sies par les membres du Maillage du MCP
1️⃣ “Êtes-vous favo­rable à la mise en place du ”Casier Judi­ciaire Vierge” pour les can­di­dats et les élus de la République ?”
2️⃣ « Êtes-vous favo­rable à la prise en compte des votes blancs dans les suf­frages exprimés ? »

Ani­ma­teur : Akina
Inter­ve­nants : Étienne Chouard, Phi­lippe Pas­cot et Sté­phane Guyot

Mon­trons que les citoyens sont capables et res­pon­sables dans un modèle de socié­té démocratique
Le MCP sou­haite mon­trer que les citoyens fran­çais sont capables de se sai­sir de sujets impor­tants pour orga­ni­ser des réfé­ren­dums natio­naux ou locaux. Il pro­pose d’ex­pé­ri­men­ter le RIC (Réfé­ren­dum d’Initiative Citoyenne) à l’oc­ca­sion de 2 vota­tions coor­don­nées sur l’en­semble du ter­ri­toire afin d’en maxi­mi­ser la médiatisation :
1# Vota­tion en marge des élec­tions dépar­te­men­tales et régio­nales pré­vues en juin 2021 ;
2# Vota­tion posant la ques­tion sur l’ins­crip­tion dans notre Consti­tu­tion du RICC (Réfé­ren­dum d’I­ni­tia­tive Citoyenne Consti­tuant), ain­si que le RIC local à l’automne 2021.

Êtes-vous volon­taire pour par­ti­ci­per à la tenue de bureaux de vote citoyens cette année ?

➡️ S’inscrire ici :
https://​fra​ma​forms​.org/​s​e​–​p​o​r​t​e​r​–​v​o​l​o​n​t​a​i​r​e​–​p​o​u​r​–​l​a​–​c​o​o​r​g​a​n​i​s​a​t​i​o​n​–​d​e​–​v​o​t​a​t​i​o​n​s​–​c​i​t​o​y​e​n​n​e​s​–​a​u​t​o​n​o​m​e​s​–​1​6​2​2​6​5​8​205

➡️ En savoir plus sur le MCP :
https://​www​.mou​ve​ment​-consti​tuant​-popu​laire​.fr

L’assemblée nationale contre le peuple | 1789 | Révolution française

Des­crip­tion :
La chaîne qui libère

« Le mot peuple a deux sens : la nation en géné­ral ou bien la classe pauvre de cette nation. Et nous ne vou­lons pas repré­sen­ter le peuple au second sens. »

Extrait de « L’É­té de la révo­lu­tion (par­tie 1) (Télé­film, 1989) avec Bru­no Cré­mer / Bri­gitte Fos­sey / Ber­nard Fres­son » https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​M​7​O​X​u​u​D​6​Yww

—–

Parce que ce n’est pas aux hommes au pou­voir d’é­crire les règles du pou­voir : c’est au peuple d’é­crire sa consti­tu­tion http://​www​.le​-mes​sage​.org/

Notre régime actuel n’est pas du tout une démo­cra­tie mais une oli­gar­chie plou­to­cra­tique (le régime dans lequel les plus riches ont le pouvoir).
Argu­men­ta­tion ici : http://​lavraie​de​mo​cra​tie​.fr/

Les Gen­tils Virus : pour réflé­chir et pro­pa­ger le Mes­sage de la vraie démo­cra­tie http://​gen​tils​vi​rus​.org/


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Appel à participer à des bureaux de vote citoyens

L’objectif de ces votations est de montrer que les citoyens sont capables de se saisir de sujets importants et d’organiser des référendums.

Pour expé­ri­men­ter le RIC (Réfé­ren­dum d’Initiative Citoyenne), le MCP cherche des volon­taires pour tenir des bureaux de vote, par exemple le 20 ou le 27 juin, dans le cadre de “RIC sau­vages”, appe­lés vota­tions citoyennes autonomes.

Les ques­tions posées lors de cette pre­mière vota­tion sont issues d’une grande consul­ta­tion au sein du maillage ter­ri­to­rial du MCP :
– Êtes-vous favo­rable à la mise en place du “Casier Judi­ciaire Vierge” pour les can­di­dats et les élus de la République ?
– Êtes-vous favo­rable à la prise en compte des votes blancs dans les suf­frages exprimés ?

Si vous êtes intéressés, remplissez le formulaire :

https://​fra​ma​forms​.org/​s​e​–​p​o​r​t​e​r​–​v​o​l​o​n​t​a​i​r​e​–​p​o​u​r​–​l​a​–​c​o​o​r​g​a​n​i​s​a​t​i​o​n​–​d​e​–​v​o​t​a​t​i​o​n​s​–​c​i​t​o​y​e​n​n​e​s​–​a​u​t​o​n​o​m​e​s​–​1​6​2​2​6​5​8​205

Ce for­mu­laire per­met­tra d’op­ti­mi­ser l’or­ga­ni­sa­tion des bureaux de vote déjà pré­vus, de por­ter main forte aux orga­ni­sa­teurs si besoin ou d’en pré­voir de nouveaux.

Pour en savoir plus sur le MCP :

https://​mou​ve​ment​-consti​tuant​-popu​laire​.fr/​p​a​r​t​i​c​i​p​e​r​/​m​a​i​l​l​a​ge/


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Fête de la Démocratie à Paris, 29 mai 2021, pour l’anniversaire du Référendum de 2005, 16 ans après : quelques traces de cette rencontre

(cli­quez sur l’i­mage pour lan­cer la vidéo)

https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​m​n​o​M​0​g​k​o​tXQ


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« Entretien essentiel » avec France Soir : stupides que nous sommes, nous déplorons notre impuissance politique tout en adorant l’élection qui est pourtant LA procédure de notre dépossession politique

De pas­sage à Paris le week-end der­nier (pour fêter l’anniversaire du vote Non au réfé­ren­dum du 29 mai 2005), j’ai ren­con­tré l’équipe de jour­na­listes de France Soir pour un ate­lier consti­tuant sur le rôle poli­tique des jour­na­listes en démocratie.

Juste après notre ate­lier, nous avons eu un bref échange pour pré­sen­ter mon tra­vail sur les ins­ti­tu­tions humaines et mes pro­po­si­tions démo­cra­tiques depuis 2005.

L’ar­ticle sur le site de France-Soir : Prendre le pou­voir pour le peuple, mode d’emploi avec Etienne Chouard


https://​www​.fran​ce​soir​.fr/​v​i​d​e​o​s​–​l​e​n​t​r​e​t​i​e​n​–​e​s​s​e​n​t​i​e​l​/​p​r​e​n​d​r​e​–​l​e​–​p​o​u​v​o​i​r​–​p​o​u​r​–​l​e​–​p​e​u​p​l​e​–​m​o​d​e​–​d​e​m​p​l​o​i​–​a​v​e​c​–​e​t​i​e​n​n​e​–​c​h​o​u​ard

Et la vidéo :


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Oui, mon père est complotiste… Face à l’intolérance, à nous de faire la différence. Penser n’est pas un crime. Stop à la complotophobie.

Jour­na­liste com­plo­tiste est un pléo­nasme puisque la fonc­tion poli­tique pre­mière des jour­na­listes est de dénon­cer les intrigues contre le bien commun.

Au lieu de ça, des ven­dus tentent de faire de cette ver­tu citoyenne un crime.

Prô­nons la tolérance.


Les com­men­taires sur Face­book me conduisent à pré­ci­ser, pour mes lec­teurs qui vivent à l’é­tran­ger ou en pro­vince, que cette image est un détour­ne­ment à par­tir d’une cam­pagne de publi­ci­té très active et presque omni­pré­sente à Paris en ce moment pour prô­ner la tolé­rance de tous à l’é­gard des LGBT. 

Je trouve assez spi­ri­tuel et bien vu de conseiller la même tolé­rance avec ceux que les mer­ce­naires média­tiques des domi­nants essaient de cri­mi­na­li­ser en les trai­tant de « com­plo­tistes », alors que la VIGILANCE, per­ma­nente et à l’é­gard de tous les pou­voirs, est cer­tai­ne­ment (et depuis des mil­liers d’an­nées) la ver­tu prin­ci­pale, car­di­nale, vitale, de tout citoyen digne de ce nom — et tout par­ti­cu­liè­re­ment des citoyens qui se disent journalistes !

Étienne.


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France-Soir commence avec moi un atelier constituant sur LA FONCTION POLITIQUE DU JOURNALISME (Paris, 28 mai 2021)

De pas­sage à Paris le week-end der­nier (pour fêter l’an­ni­ver­saire du vote Non au réfé­ren­dum du 29 mai 2005), j’ai ren­con­tré l’é­quipe de jour­na­listes de France Soir à qui j’ai pro­po­sé de faire un ate­lier consti­tuant sur leur métier de jour­na­liste, de réflé­chir ensemble :

• à la fonc­tion poli­tique du jour­na­liste (du point de vue du bien commun),

• aux moda­li­tés néces­saire de sa pro­tec­tion (contre toutes formes de pres­sions des autres pouvoirs),

• et aux pro­cé­dures de mise en œuvre de sa res­pon­sa­bi­li­té (comme les Chambres de contrôle des jour­na­listes, qui seraient com­po­sées de citoyens tirés au sort).

L’ar­ticle de France Soir est ici :

https://​www​.fran​ce​soir​.fr/​v​i​d​e​o​s​–​l​e​s​–​d​e​b​r​i​e​f​i​n​g​s​/​f​r​a​n​c​e​s​o​i​r​–​s​e​s​s​a​y​e​–​l​a​t​e​l​i​e​r​–​c​o​n​s​t​i​t​u​a​n​t​–​a​v​e​c​–​e​t​i​e​n​n​e​–​c​h​o​u​a​r​d​–​a​u​t​o​u​r​-du

Et la vidéo :

Cette fois, on a par­lé plu­tôt de la FONCTION POLITIQUE des journalistes.
Les pro­chaines fois, on tra­vaille­ra les ins­ti­tu­tions de leur PROTECTION et celles de leur RESPONSABILITÉ.

Je vous invite à faire de même chez vous 🙂

Étienne.


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François Bégaudeau & Gil Delannoi – Élites, pensée dominante et démocratie (ENS, 2019)


 
J’aime lire et écou­ter ces deux hommes, et je me réga­lais à l’a­vance d’un échange entre eux.

Mal­heu­reu­se­ment, Fran­çois était un peu trop ten­du ce jour-là (je ne sais pas pour­quoi) et par quelques piques il a (injus­te­ment et inuti­le­ment, je trouve) heur­té Gil, qui n’a ensuite presque plus par­lé ; et je trouve ça dommage.

Ceci dit, vous com­pren­drez, en la regar­dant, l’in­té­rêt que je porte à cette vidéo : Gil et Fran­çois y défendent des idées impor­tantes. On devrait retrans­crire au moins le plan détaillé de cet échange.

Il me semble pour­tant que toutes ces idées auraient gagné à être ana­ly­sées et cor­ri­gées par un défen­seur ardent :
• d’un pro­ces­sus consti­tuant popu­laire permanent,
• d’une pro­cé­dure élec­to­rale dont les élec­teurs n’au­raient rien à craindre (parce qu’ils en maî­tri­se­raient l’ins­ti­tu­tion grâce à un entrai­ne­ment pratique),
• et des ver­tus intrin­sèques du tirage au sort en poli­tique et en économie,
sui­vez mon regard 🙂

J’es­père que, un jour, la chance me sera don­née de débattre de cette manière avec Fran­çois et avec Gil, que je res­pecte et appré­cie tous les deux.

Étienne.


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Atelier constituant sur le contrôle par les citoyens de leurs forces de police, avec Léo Girod (Mumble constituant) et Alexandre Langlois (IGPN citoyen)

Léo Girod (ate­liers consti­tuants sur Mumble) reçoit Alexandre Lan­glois (Vigi police, IGPN citoyen) pour un ate­lier consti­tuant sur le contrôle par les citoyens de leurs forces de police. C’est pas­sion­nant et important.

Je trouve ces deux jeunes gens épa­tants, exem­plaires : nous devrions tous faire comme eux, quotidiennement.

Fra­ter­nel­le­ment.

Étienne

Plan de l’entretien :
0:00:00 – Intro
0:00:40 – Pré­sen­ta­tion des tra­vaux de Mumble Constituant
0:01:44 – Pré­sen­ta­tion d’A­lexandre Langlois
0:02:37 – Son par­cours de poli­cier et de syn­di­ca­liste, vers un enga­ge­ment démocrate
0:09:32 – Dif­fé­rence entre « sécu­ri­té » et « sûreté »
0:12:01 – Orga­ni­sa­tion des pou­voirs dans la Consti­tu­tion de Mumble Constituant
0:12:44 – Tra­vaux sur le pou­voir de police
0:13:59 – Rôle actuel de la police et son évo­lu­tion dans le temps
0:28:04 – Moyens de contrô­ler la police (com­mis­sion de contrôle et IGPN citoyen)
0:33:20 – État du droit actuel, struc­ture de la police et de la gendarmerie
0:41:11 – Pré­ro­ga­tives de l’ONF (Office Natio­nal des Forêts)
0:44:36 – Ren­sei­gne­ments ter­ri­to­riaux, trans­pa­rence et secret défense
0:55:07 – Sélec­tion des membres du comi­té exé­cu­tif des ren­sei­gne­ments territoriaux
0:58:39 – For­ma­tion des poli­ciers et recru­te­ment de com­pé­tences spécifiques
1:03:10 – Chaîne de com­man­de­ment et droit d’objection
1:06:33 – Droit et devoir de réserve
1:08:49 – Sui­vi psy­cho­lo­gique des policiers
1:13:21 – Image de la police, rela­tion avec les citoyens et sou­tien à la population
1:23:50 – Direc­tion de la police judiciaire
1:24:44 – Douanes, un ser­vice financier
1:26:12 – Mille feuilles : struc­ture et sub­di­vi­sions de la police
1:29:24 – Port d’arme citoyen
1:32:34 – Soli­da­ri­té entre poli­ciers et citoyens
1:37:54 – Dan­ge­ro­si­té des uni­tés lour­de­ment armées
1:39:44 – Clôture

Alexandre Lan­glois, gar­dien de la paix à la police aux fron­tières puis au ren­sei­gne­ment ter­ri­to­rial des Yve­lines et secré­taire géné­ral du syn­di­cat poli­cier Vigi, nous parle du fonc­tion­ne­ment de la Police et de son contrôle.
Il est le fon­da­teur d’IGPN Citoyen (https://​www​.IGPN​-citoyen​.com), une asso­cia­tion dont l’ob­jec­tif est de pro­mou­voir la créa­tion d’une ins­pec­tion géné­rale de la police natio­nale citoyenne, pour une police qui pro­tège les citoyens.

Ouverts à tous, les ate­liers de Mumble Consti­tuant sont des réunions en ligne où nous nous exer­çons à l’écriture d’une Consti­tu­tion com­plète en intel­li­gence collective.

RDV tous les mar­dis à 20h30 sur Dis­cord : https://​dis​cord​.gg/​Z​E​U​Y​9uK

Docu­ment de travail :
https://​docs​.google​.com/​d​o​c​u​m​e​n​t​/​d​/​1​N​x​n​f​7​N​X​m​9​m​l​H​Z​W​Y​7​n​D​0​0​j​x​S​o​l​S​4​q​E​y​e​K​_​Q​c​I​K​A​1​C​P​5​k​/​e​dit

Pour par­ti­ci­per aux ate­liers consti­tuants sur Mumble :
https://​mum​ble​cons​ti​tuant​.word​press​.com/​p​a​r​t​i​c​i​p​er/

Voir la Consti­tu­tion en cours d’écriture :
https://​mum​ble​cons​ti​tuant​.word​press​.com/​n​o​t​r​e​–​c​o​n​s​t​i​t​u​t​i​o​n​–​m​u​m​b​le/


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Covid-19 : pourquoi si peu de morts ?

Je trouve ce jeune homme déci­dé­ment très intéressant,
et il me semble que ce qu’il démontre est vrai­ment très impor­tant, politiquement.

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Sortie du second numéro de la Gazette des amis du RIC 🤩 (mai)

Chaque mois, les prin­ci­pales actua­li­tés et actions des per­sonnes œuvrant pour l’ins­tau­ra­tion du RIC et d’une démo­cra­tie digne de ce nom.

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Sommaire du second numéro

  • Les invi­ta­tions à la convergence
    • Appel à mutua­li­ser nos forces de dif­fu­sion pour le RIC
    • Sor­tie d’un com­pa­ra­tif des pro­po­si­tions de fonc­tion­ne­ment de RIC au regard des attentes des Français
    • Lettre ouverte pour la co-construc­­tion du RIC
    • Rap­pel : Pour­quoi le RIC CONSTITUANT et un Mou­ve­ment Consti­tuant Populaire ?
    • Espoir RIC est ouvert au débat : que pen­­sez-vous de leur can­di­da­ture pour 2022 ?
  • Les actua­li­tés
    • Un modèle de conver­gence : Opé­ra­tion RIC et le MCP asso­cient leurs forces
    • Les pre­miers résul­tats inter­mé­diaires de la consul­ta­tion sur les prin­cipes du RIC
    • Résul­tats du son­dage : Quel(s) combat(s) commun(s) sou­­hai­­tons-nous mener en prio­ri­té durant la 3eme année du mouvement ?
    • Action natio­nale MCP #3 : Appel aux Journalistes
  • Les pro­duc­tions artistRIC
    • Tract Conver­gence Stra­té­gies par le MCP
    • Citoyen Chouette : un artiste Gilet Jaune géné­reux et très inspiré !
    • La BD : Yaka­fo­kon – épi­sode 2
    • Détour­ne­ment paro­dique des Asté­rix et Obélix
    • Des­sins d’Allan Barte

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Sortie du premier numéro de la Gazette des amis du RIC 🤩

Cette lettre d’in­for­ma­tion men­suelle dif­fuse les actua­li­tés, actions, pro­po­si­tions et ren­­dez-vous des per­sonnes et col­lec­tifs œuvrant pour l’instauration du RIC.

Elle pro­pose éga­le­ment un espace dédié à des œuvres artis­tiques sur le sujet du RIC, telles que des BD et des illustrations.

> S’a­bon­ner

Som­maire du pre­mier numéro

Les invi­ta­tions à la convergence
• Péti­tion pour le RIC bien­tôt à 300 000 signatures
• Péti­tion : Un RIP pour un RIC par Opé­ra­tion RIC
• Ques­tion­naire Gilets Jaunes – Bilan des 2 ans du mouvement
• Concep­tion d’une appli­ca­tion d’organisation de RIC en cours
• Ouver­ture d’une pla­te­forme de co-construc­­tion d’un texte de loi de RIC
Les actua­li­tés
• Révi­sion de l’article 89 et intro­duc­tion du RIC pré­sen­té par Raul Magni-Berton
• Nou­velle série de vidéos au sujet de la Consti­tu­tion avec Étienne Chouard
• Pre­mières actions coor­don­nées pour le maillage ter­ri­to­rial du MCP
• Cla­ra Egger d’Espoir RIC se pré­sente en 2022 avec le RIC Consti­tuant pour seul programme
Les pro­duc­tions artistRIC
• Emer­gence d’un nou­vel artiste pour le RIC
• Détour­ne­ment paro­dique des Asté­rix et Obélix
• Des­sins d’Allan Barte

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[Appel aux médecins du pays] Projet de recours gracieux à signer, pour contester le blocage de l’ivermectine par l’ANSM

Chers amis,

Je vais encore vous par­ler de covid, mais pas du tout pour par­ler de san­té : je vous parle d’a­bus de pou­voirs carac­té­ri­sés contre les liber­tés. C’est pour ça que j’en parle sur ce site, ce n’est pas du tout hors sujet par rap­port à mon tra­vail depuis 2005, au contraire : je par­ti­cipe à une bagarre bien réelle et très concrète pour pro­té­ger les liber­tés des repré­sen­tés contre l’ar­bi­traire cri­mi­nel de leurs représentants.

Comme vous le savez main­te­nant, tout le méca­nisme liber­ti­cide de l’a­par­theid vac­ci­nal (qui s’ap­proche à toute vitesse) repose sur la pré­ten­due absence totale de médi­ca­ments alter­na­tifs aux « vaccins ».

Or il existe une foule de médi­ca­ments alter­na­tifs, dont cer­tains sont par­ti­cu­liè­re­ment effi­caces et sans dan­ger, et notam­ment l’ivermectine.

Et pré­ci­sé­ment, l’ANSM (on com­mence à pres­sen­tir un enne­mi ter­rible dans cette ins­ti­tu­tion tota­le­ment hors contrôle démo­cra­tique) s’op­pose vigou­reu­se­ment à l’ivermectine.

Le Dr Mau­drux dresse ici un réqui­si­toire contre cet abus de pou­voir pseu­do scientifique.

Et l’en­jeu de cette lutte n’est pas qu’un enjeu de san­té (soi­gner au lieu d’in­jec­ter des sub­stances dan­ge­reuses), c’est sur­tout un enjeu de liber­té (refu­ser de se lais­ser per­sé­cu­ter au nom de la science).

Bonne lec­ture, et faites passer.

Étienne.


Projet de recours gracieux à signer

 

Source : https://​blog​-gerard​.mau​drux​.fr/​p​r​o​j​e​t​–​d​e​–​r​e​c​o​u​r​s​–​g​r​a​c​i​e​u​x​–​a​–​s​i​g​n​er/

Chères Consoeurs, chers Confrères,

Vous trou­ve­rez ci-des­­sous le pro­jet de recours concer­nant le refus de l’ANSM de vali­der l’ivermectine (et plus lar­ge­ment les autres trai­te­ments pré­coces et la liber­té de pres­crip­tion). Je sou­hai­te­rais qu’un maxi­mum de méde­cins puissent sou­te­nir cette action.

Signez et faites signer vos consoeurs et confrères. Ouvert à tous les méde­cins qui défendent cette posi­tion, que vous soyez pres­crip­teur ou non, spé­cia­liste ou géné­ra­liste, sala­rié ou libé­ral, en acti­vi­té ou non.

Mer­ci de ne pas dif­fu­ser sur la place publique pen­dant le recueil des signa­tures, et tant que le des­ti­na­taire ne l’a pas reçu. La liste des signa­taires ne com­por­te­ra que le nom, code pos­tal et ville.

Gérard Mau­drux.


Mon­sieur le Ministre

L’Agence Natio­nale de Sécu­ri­té du Médi­ca­ment a reje­té notre demande de Recom­man­da­tion Tem­po­raire d’Utilisation de l’ivermectine, en date du 31 mars 2021. Ce refus repré­sente pour nous une menace grave pour la san­té publique, et en appli­ca­tion de l’article L.5322–2 du Code de la San­té Publique nous fai­sons appel à vous, en tant que Ministre de tutelle de cet éta­blis­se­ment, mais éga­le­ment en tant que méde­cin, dans le cadre d’un recours gra­cieux contre cette déci­sion, avant de nous tour­ner vers le Conseil d’Etat.

En effet l’ANSM, dans un dos­sier orien­té uni­que­ment à charge et à l’encontre des faits, estime qu’«il ne peut être pré­su­mé d’un rap­port bénéfice/risque favo­rable de l’ivermectine en trai­te­ment cura­tif ou en pré­ven­tion. » (1)

En ce qui concerne la pro­phy­laxie :

Alors qu’il existe une dou­zaine de publi­ca­tions pas­sées sous silence comme celle d’Hec­tor Car­val­lo (2) en Argen­tine, avec 100% d’efficacité sur 1 200 soi­gnants au contact de la covid dans 4 hôpi­taux, ou l’expérience de GTFoods au Bré­sil, entre­prise à risques (trai­te­ment des viandes) et en per­ma­nence tou­chée, qui a tota­le­ment éra­di­qué l’épidémie après trai­te­ment de ses 12 000 employés (3), l’ANSM n’en cite qu’une seule, l’étude mono­cen­trique indienne de Bere­ha, por­tant sur 41 cas (4), pour dire qu’il n’y a pas d’effet en préventif.

Les conclu­sions de l’étude citée sont pour­tant claires : « La pro­phy­laxie à deux doses par l’ivermectine, a été asso­ciée à une réduc­tion de 73% de l’infection par le SARS-CoV‑2 chez les tra­vailleurs de la san­té. La chi­mio pro­phy­laxie est per­ti­nente pour endi­guer la pan­dé­mie ». L’ANSM ne retient que la réserve d’usage expri­mée qua­si sys­té­ma­ti­que­ment dans toutes les études : « ils ont sou­li­gné la néces­si­té d’obtenir confir­ma­tion par des études lon­gi­tu­di­nales ou interventionnelles ».

Aucune étude au monde n’est néga­tive en ce qui concerne la pro­phy­laxie par l’ivermectine, et l’ANSM pré­tend le contraire sans avan­cer une seule étude le démontrant.

En ce qui concerne le curatif :

L’OMS a deman­dé un rap­port sur le sujet au Doc­teur Andrew Hill qui écrit dans sa conclu­sion : « Cette méta-ana­­lyse de 18 ECR por­tant sur 2 282 patients a mon­tré une amé­lio­ra­tion de 75% de la sur­vie, un délai de récu­pé­ra­tion cli­nique plus rapide et des signes d’un effet dose-dépen­­dant de la clai­rance virale chez les patients rece­vant l’ivermectine par rap­port au trai­te­ment témoin. »

Pour­tant, au lieu de se poser des ques­tions en ana­ly­sant des études comme en celle de la Répu­blique Domi­ni­caine (5), avec plus de 3 000 patients, 1 seul décès sur 2 706 patients trai­tés pré­co­ce­ment à domi­cile, 3 décès sur 300 patients trai­tés plus tar­di­ve­ment et hos­pi­ta­li­sés, l’ANSM, pour sug­gé­rer l’inefficacité de l’ivermectine, n’avance que 6 études, les plus dis­cu­tables métho­do­lo­gi­que­ment sur plus de cin­quante pos­sibles, dont les 3 plus petites.  Choix per­met­tant de dire que le nombre de patients est trop petit et qu’il faut plus d’études ! 87 patients (+ 87 pla­ce­bos) trai­tés au total dans ces 3 études, contre 17 562 patients sur 52 études recen­sées. Le choix de l’ANSM pour orien­ter sa démons­tra­tion n’est pas anodin !

Le choix de la pre­mière étude, Raj­ter (6) aux Etats-Unis, n’est pas sérieux quand on pré­tend étu­dier l’efficacité de l’ivermectine et que l’on vante les études ran­do­mi­sées. 173 patients trai­tés par iver­mec­tine, ver­sus 107 avec un « trai­te­ment stan­dard ». La déci­sion de pres­crire était à la dis­cré­tion des méde­cins, qui ont don­né de l’hydroxychloroquine, de l’azithromycine dans les 2 groupes ! Mal­gré tout, les auteurs signalent quand même un béné­fice signi­fi­ca­tif dans le groupe iver­mec­tine, et l’ANSM ne le retient pas au pro­fit de la for­mule d’usage « les auteurs pré­co­nisent la mise en place d’études ran­do­mi­sées avant d’émettre une conclusion ».

Pour les trois petites étudesl’ANSM cite Pod­der au Ben­gla­desh (7), avec 2 x 30 patientsCha­char au Pakis­tan (8), 2 x 25 patients, et Chac­cour en Espagne (9), 2 x 12 patients ! Ridi­cule ! Ceci pour per­mettre à l’Agence de dire que c’est insuf­fi­sant et qu’il faut plus d’études, évi­tant au pas­sage de dire que cela marche : réduc­tion de 20% de la durée des troubles pour la pre­mière et réduc­tion de la durée de l’anosmie divi­sée par 2 et de la toux réduite de 30% pour la troi­sième. Pour la seconde, il s’agit une popu­la­tion très jeune et peu symp­to­ma­tique, com­ment le trai­te­ment pour­­rait-il faire mieux quand la mala­die gué­rit toute seule ?

Ensuite c’est Ahmed au Ben­gla­desh (10), avec 72 patients hos­pi­ta­li­sés, 3 groupes, ran­do­mi­sés : iver­mec­tine, iver­mec­tine + doxy­cy­cline, pla­ce­bo. « Une cure de 5 jours d’ivermectine a entraî­né une clai­rance plus pré­coce du virus par rap­port au pla­ce­bo (p = 0,005), indi­quant ain­si qu’une inter­ven­tion pré­coce avec cet agent peut limi­ter la répli­ca­tion virale chez l’hôte. Dans le groupe iver­mec­tine de 5 jours, il y a eu une baisse signi­fi­ca­tive de la CRP et de la LDH au jour 7, qui sont des indi­ca­teurs de la gra­vi­té de la mala­die. Il est à noter que la charge virale a chu­té de manière signi­fi­ca­tive par rap­port au groupe pla­ce­bo aux jours 7 et 14. » L’ANSM ne retien­dra pas le résul­tat, mais la « néces­si­té d’une étude plus large », for­mule d’usage uti­li­sée par tous les auteurs.

Enfin cerise sur le gâteau, l’étude de Lopez Medi­na en Colom­bie (11). On est éton­né de trou­ver mise en avant par l’ANSM cette étude peu sérieuse du niveau de Meh­ra dans The Lan­cet. Une popu­la­tion jeune, peu symp­to­ma­tique, « consul­tée par son­dage télé­pho­nique ». Des patients du groupe témoin ont pu prendre de l’ivermectine depuis plus de 5 jours (molé­cule pré­sente 3 semaines dans les tis­sus !), de l’Ivermectine a été don­née par erreur à la place du pla­ce­bo (38 fois), il y a eu chan­ge­ment de pro­to­cole en cours d’étude n’arrivant pas à leurs fins, etc. Et on publie, et cer­tains reprennent ! Il y a quand même 1 mort dans le groupe pla­ce­bo, pas dans le groupe iver­mec­tine. Des « cher­cheurs » de l’Inserm qui conseillent l’ANSM encensent cette étude, comme Mme Domi­nique Cos­ta­glio­la ou le Pr Fré­dé­ric Adnet, ce der­nier par­lant d’une « métho­do­lo­gie de haut niveau”. On croit rêver devant de telles com­pé­tences en matière d’analyse de publications !

En ce qui concerne le risque :

L’ivermectine est un des médi­ca­ments les plus sûrs de la phar­ma­co­pée mon­diale. Recon­nu par l’OMS, en 2015, comme » sans dan­ger, pou­vant être uti­li­sé à grande échelle ». Vigi­base (12), recueillant les don­nées de phar­ma­co­vi­gi­lance de plus de 130 pays adhé­rents à l’OMS, relève en 30 ans 16 décès et 4 700 effets indé­si­rables pour l’Ivermectine (et pour 4 mil­liards de prescriptions).

L’ANSM évoque une incon­nue concer­nant la poso­lo­gie, qui n’a pas de rai­son d’être : c’est la même que dans les autres patho­lo­gies concer­nées par une AMM, et lorsque la pres­crip­tion est renou­ve­lée, aucune étude ne signale un quel­conque pro­blème. Des essais avaient par ailleurs été faits à 10 fois la dose en 2002 par Merck déten­teur du bre­vet à l’époque, sans aucun incon­vé­nient (10). Le labo­ra­toire fran­çais Medin­cell, vient de publier une étude sur la prise pro­lon­gée du pro­duit, sans aucun pro­blème (13).

Agences, méta-ana­­lyses et scien­ti­fiques indépendants :

L’ANSM balaie d’un revers la demi-dou­­zaine de méta-ana­­lyses que nous avions trans­mise, refu­sant de les lire et d’en tenir compte, au pré­texte qu’elles n’ont pas fait l’objet d’une vali­da­tion par un comi­té de lec­ture, et que cer­taines études com­portent des insuf­fi­sances métho­do­lo­giques. Quelles sont les com­pé­tences des membres de l’Agence s’ils n’ont pas la capa­ci­té de lire et ana­ly­ser ces études quand elles ne sont pas “relues” ? Et quand on voit les insuf­fi­sances métho­do­lo­giques des études avan­cées par l’ANSM, selon cette vieille expres­sion fran­çaise, n’est-ce pas l’hôpital qui se moque de la charité !

Pour­quoi ces méta ana­lyses sont-elles ain­si écar­tées ? Parce qu’elles arrivent toutes aux mêmes conclu­sions qui ne sont pas celles vou­lues par l’ANSM. Ce qu’elles disent est simple : l’utilisation de l’ivermectine divise par 4 à 5 la mor­ta­li­té de la Covid, et dans 80% des cas les troubles dis­pa­raissent deux fois plus vite. Vous trou­ve­rez ci-joint la plu­part de ces méta-ana­­lyses. Si on peut dis­cu­ter du niveau d’efficacité selon com­ment on inter­prète ces dif­fé­rentes études, la pré­somp­tion d’efficacité, elle, est indis­cu­table, et il est trop facile de faire sem­blant d’ignorer ces résul­tats en se cachant der­rière une méthodologie.

L’ANSM cite ensuite la posi­tion de l’Agence Euro­péenne du Médi­ca­ment, posi­tion pure­ment poli­tique, puisqu’elle n’a pas sta­tué : l’EMA recon­naît en effet dans un com­mu­ni­qué ne pas avoir été sai­sie du dos­sier et ne cite qu’une étude, in vitro, alors qu’ici il est ques­tion des études et de l’utilisation chez l’homme.

Nous avions éga­le­ment pro­po­sé à l’ANSM de contac­ter les spé­cia­listes qui en France connais­saient le mieux l’ivermectine pour avoir tra­vaillé le sujet. Le labo­ra­toire Medin­cell qui pré­pare un dos­sier avec des études pour une AMM concer­nant une forme à action pro­lon­gée, avec une grosse publi­ca­tion sur la sécu­ri­té du médi­ca­ment faite par Jacques Des­cotes, pro­fes­seur émé­rite à l’Université Claude Ber­nard à Lyon, Jean-Pierre Chan­geux de l’Académie des Sciences, pro­fes­seur hono­raire au Col­lège de France et à l’Institut Pas­teur, et Pierre-Jean Guillaus­seau de l’Université de Paris Sor­bonne, auteur d’un gros tra­vail d’analyse des études étran­gères. Aucun n’a été consul­té, pas plus qu’il n’est fait état des consta­ta­tions très posi­tives faites dans deux Ehpads en France (Seine et Marne et Hauts de Seine) en début d’épidémie et por­tées à la connais­sance des auto­ri­tés. Aucun méde­cin pres­crip­teur n’a été contac­té pour évo­quer son expé­rience, alors que ce sont ces remon­tées de ter­rain qui ont per­mis au Baclo­fène d’avoir une RTU dans l’addiction alcoo­lique, sans aucune étude cli­nique, mon­trant qu’il existe d’autres moyens que les études étran­gères pour éva­luer l’efficacité d’un médicament.

De la procédure :

La révi­sion de cette déci­sion est d’autant plus néces­saire que la Loi ne semble pas avoir été res­pec­tée. La volon­té d’indépendance et de trans­pa­rence de ces déci­sions, ayant conduit à la créa­tion de l’Agence du Médi­ca­ment suite à l’affaire du sang conta­mi­né, deve­nue ANSM suite à l’affaire du Média­tor, a été igno­rée. Pour accé­der à cette trans­pa­rence, le Doc­teur Mara­nin­chi, pre­mier direc­teur de l’ANSM avait déci­dé que les com­mis­sions déci­sion­nelles seraient enre­gis­trées et dis­po­nibles au public, ce qui avait été trans­po­sé dans les textes : Article L1451‑1–1 du code de la San­té publique créé par la Loi n°2011–2012 du 29 décembre 2011 – art 1 (14). Nous avons donc deman­dé à l’ANSM de nous four­nir ces docu­ments afin de savoir ce qui a été défen­du, par qui, dans quelles condi­tions, on nous a répon­du que de tels docu­ments n’existaient pas !

Le non-res­­pect de cette pro­cé­dure de trans­pa­rence est sus­cep­tible d’être sanc­tion­née par le Conseil d’Etat.

Conclu­sions :

Pour accor­der une RTU, la loi n’évoque que deux condi­tions : une pré­somp­tion d’efficacité et un mini­mum d’effets indé­si­rables afin d’établir un rap­port bénéfice/risque favo­rable. Ces deux condi­tions sont tota­le­ment rem­plies pour l’ivermectine, et quand on voit dans quelles condi­tions ces cri­tères ont été igno­rés pour vali­der d’autres thé­ra­peu­tiques ces der­niers mois, on peut s’étonner des motifs condui­sant à ce « deux poids deux mesures ».

Mon­sieur le Ministre, nous n’avons qu’une seule ques­tion à poser au méde­cin que vous êtes, et capable de juger de ces études par vous-même. Vous devez une réponse claire aux Fran­çais : sur le plan médi­cal, au vu de toutes ces études, en votre âme et conscience, pen­­sez-vous hon­nê­te­ment et sin­cè­re­ment qu’il n’y a aucune pré­somp­tion d’efficacité comme le pré­tend l’ANSM ? Le Ministre en tire­ra ensuite les conclu­sions qui s’imposent pour la conduite à tenir concer­nant ce recours. Nous insis­tons sur le fait que tout retard appor­té à une exten­sion des indi­ca­tions se chif­fre­rait par un nombre consé­quent de décès lié au SARS-Cov‑2 pou­vant enga­ger la res­pon­sa­bi­li­té des acteurs de ce retard.

Entre le Doli­prane, pré­co­ni­sé, et l’Ivermectine, qui ne l’est pas, bien que qu’elle soit bien moins toxique et avec une pré­somp­tion d’efficacité que n’a pas le Doli­prane, pour­quoi ne pas lais­ser les méde­cins choi­sir libre­ment, sans contraintes et menaces ?

Outre les requé­rants de l’action en Conseil d’Etat concer­nant la demande de RTU, vous trou­ve­rez ci-joint une liste de plus de 1 000 méde­cins signa­taires, qui vous demandent de revoir cette posi­tion, en vous basant uni­que­ment sur des consi­dé­ra­tions médi­cales et non poli­tiques ou finan­cières. Ils réclament éga­le­ment, plus lar­ge­ment, que la liber­té de pres­crip­tion concer­nant les trai­te­ments pré­coces, l’ivermectine n’étant pas le seul pou­vant venir com­plé­ter les vac­cins, soit cla­ri­fiée et élar­gie, afin de réduire le nombre de pas­sages à la phase inflam­ma­toire condui­sant aux hos­pi­ta­li­sa­tions et décès.

Veuillez agréer, Mon­sieur le Ministre et cher Confrère, l’expression de nos salu­ta­tions respectueuses.

Source pour le recueil des signa­tures des méde­cins : https://​blog​-gerard​.mau​drux​.fr/​p​r​o​j​e​t​–​d​e​–​r​e​c​o​u​r​s​–​g​r​a​c​i​e​u​x​–​a​–​s​i​g​n​er/


Bon résu­mé de la situa­tion mondiale :

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet : 

[IMPORTANT] L’Ivermectine est-elle efficace contre le Covid-19 ? Écoutez le Dr. Ryan Cole

Je trouve cet expo­sé très convain­cant — et très important.

Il fau­drait retrans­crire le texte de cette vidéo en fran­çais, pour le relire LENTEMENT.

Nous avons TOUS d’im­por­tants biais de confir­ma­tion, OK. C’est uni­ver­sel, ça fait par­tie de la condi­tion humaine.

Mais vous devriez écou­ter ça mal­gré ces biais s’ils vous en écartent.

Régler You­Tube : Sous-titres, puis Tra­duc­tion  auto­ma­tique, puis Français.

Étienne.

https://​you​tu​.be/​Z​Z​H​f​K​2​c​F​ZAE

Des­crip­tion :

L’I­ver­mec­tin est-elle effi­cace contre le Covid-19. Ecou­tez le Dr. Ryan Cole.

L’I­ver­mec­tine pour les humains est dif­fé­rente de l’I­ver­mec­tine pour les vétérinaires.

Le Dr Ryan Cole est le PDG et le direc­teur médi­cal de Cole Diag­nos­tics, l’un des plus grands labo­ra­toires indé­pen­dants de l’É­tat de l’I­da­ho. Le Dr Cole est un patho­lo­giste diplô­mé de la Mayo Cli­nic. Il est cer­ti­fié en patho­lo­gie ana­to­mique et cli­nique. Il est spé­cia­li­sé en immu­no­lo­gie et en viro­lo­gie et pos­sède éga­le­ment une sous-spé­­cia­­li­­té en patho­lo­gie cuta­née. Il a vu plus de 350 000 patients au cours de sa car­rière et a effec­tué plus de 100 000 tests Covid l’an­née der­nière. Le Dr Cole parle de la science et des don­nées rela­tives aux mesures de san­té publique qui nous ont peut-être échap­pé, et des trai­te­ments qui devraient être acces­sibles à tous.


Par ailleurs, sur les (nom­breux) autres trai­te­ment du Covid-19, tous niés et cachés (et même inter­dits) par la doxa vac­ci­nale, je vous signale aus­si le tweet ci-des­­sous (ce sont les réfé­rences scien­ti­fiques de l’ar­ticle qui me semblent inté­res­santes : ce n’est ni FA, ni le site, ni l’au­teur du réca­pi­tu­la­tif). Vous ver­rez, il y a des échanges de com­men­taires inté­res­sants (emblé­ma­tiques de notre frac­ture sociale sur cette ques­tion) sous ce tweet (ça chauffe, en ce moment-même) :


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Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
Pas de post puisque fb m’a « ban­ni » 30 jours (pour avoir sim­ple­ment signa­lé des recherches jugées indé­si­rables par les mar­chands de vac­cins — en l’oc­cur­rence, des recherches sur l’I­ver­mec­tine, justement).

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

Corruption profonde (systématique) de la science médicale : une publication de 2003 dans le BMJ : « Qui paie la pizza ? Redéfinir les relations entre les médecins et les sociétés pharmaceutiques »

Chers amis,

Comme vous le savez, je conteste le fon­de­ment scien­ti­fique des mesures liber­ti­cides que nos pré­ten­dus « repré­sen­tants » nous infligent depuis un an : ce n’est pas aux scien­ti­fiques de dic­ter les déci­sions poli­tiques aux­quelles nous sommes assu­jet­tis par la force ; et c’est d’au­tant plus le cas du fait que la science en géné­ral est cor­rup­tible, et que la science médi­cale en par­ti­cu­lier est pro­fon­dé­ment corrompue.

L’illé­gi­ti­mi­té de « la science » à gou­ver­ner est double : illé­gi­time d’a­bord car la démo­cra­tie est par défi­ni­tion le strict oppo­sé du gou­ver­ne­ment par les experts ; et illé­gi­time ensuite parce que le risque de cor­rup­tion des experts les éloigne en plus du bien commun.

Nous serions fous de faire aveu­glé­ment confiance aux « Conseils scien­ti­fiques », à une « Haute Auto­ri­té de San­té » ou à d’autres « Agences » d’ex­perts soi-disant indé­pen­dants. Nous devrions exi­ger des débats démo­cra­tiques appro­fon­dis et loyaux sur toutes les mesures atten­ta­toires à nos liber­tés, et nous devrions ensuite déci­der ensemble par référendum.

Ne pas oublier cette for­mule de Keynes : « La place des experts est sur la ban­quette arrière. »

C’est dans ce contexte poli­tique, de plus en plus oppres­sant depuis un an, que j’é­taie ma méfiance envers les injonc­tions scien­ti­fiques avec les docu­ments utiles à mon sens, par­mi les­quels celui-ci, sur la cor­rup­tion géné­rale de la science médicale.

Bonne lec­ture.

Étienne.


Cor­rup­tion sys­té­ma­tique de la science médi­cale : une publi­ca­tion dans le BMJ (une des revues scien­ti­fiques médi­cales les plus pres­ti­gieuses au monde), en 2003 déjà :
Source de la pre­mière par­tie : https://​www​.ncbi​.nlm​.nih​.gov/​p​m​c​/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​P​M​C​1​1​2​6​0​53/
(tra­duc­tion auto­ma­tique relue par moi => il peut res­ter des coquilles bien sûr)

 

Qui paie la pizza ? Redéfinir les relations entre les médecins et les sociétés pharmaceutiques.
1 : Enchevêtrement

Ray Moy­ni­han , jour­na­liste 1

Résumé court

Dans cet article en deux par­ties, un jour­na­liste basé à Washing­ton DC explore les conflits de bras­sage sur l’un des prin­ci­paux cam­pus médi­caux du monde alors qu’il rejoint le débat mon­dial plus large sur la façon de redé­fi­nir les rela­tions avec les grandes socié­tés pharmaceutiques.

Tor­dus ensemble comme le ser­pent et le per­son­nel, les méde­cins et les socié­tés phar­ma­ceu­tiques se sont empê­trés dans un réseau d’in­te­rac­tions aus­si contro­ver­sées qu’om­ni­pré­sentes (enca­dré). Alors que les fac­tures natio­nales de médi­ca­ments aug­mentent à des taux qui dépassent lar­ge­ment ceux de l’in­fla­tion (Fig. 1), cet enche­vê­tre­ment et les flux d’argent et d’in­fluence qui en découlent attirent de plus en plus l’at­ten­tion du public et des universitaires.exa­men minutieux.

Un fichier externe contenant une image, une illustration, etc. Le nom de l'objet est moyrpart1.f1.jpg

Fig. 1 Dépenses de détail en médi­ca­ments d’or­don­nance aux États-Unis, 1997–2001.

Figure 2 :
Un fichier externe contenant une image, une illustration, etc. Le nom de l'objet est moyrpart1.f3.jpg

Sue Sharples

Des études menées dans plu­sieurs pays montrent que 80 à 95% des méde­cins consultent régu­liè­re­ment des repré­sen­tants des socié­tés phar­ma­ceu­tiques mal­gré les preuves que leurs infor­ma­tions sont trop posi­tives et que les habi­tudes de pres­crip­tion sont donc moins appro­priées ,  De nom­breux méde­cins reçoivent chaque année de mul­tiples dons de socié­tés phar­ma­ceu­tiques, et la plu­part des méde­cins nient leur influence mal­gré des preuves consi­dé­rables du contraire Les inter­ac­tions de l’in­dus­trie sont en cor­ré­la­tion avec les pré­fé­rences des méde­cins pour les nou­veaux pro­duits qui n’ont aucun avan­tage démon­tré par rap­port aux pro­duits exis­tants, une dimi­nu­tion de la pres­crip­tion de géné­riques et une aug­men­ta­tion à la fois des dépenses de pres­crip­tion et des pres­crip­tions irra­tion­nelles et impru­dentes, selon une ana­lyse récente de l’é­thique des dons en cadeau. Le nombre de cadeaux que les méde­cins reçoivent est en cor­ré­la­tion avec la croyance selon laquelle les repré­sen­tants de médi­ca­ments n’ont aucun impact sur le com­por­te­ment de pres­crip­tion

Il est cou­rant d’ac­cep­ter les repas et les frais de dépla­ce­ment ou d’hé­ber­ge­ment pour des réunions édu­ca­tives spon­so­ri­sées, même si cela est asso­cié à une aug­men­ta­tion des demandes de for­mu­laire et de la pres­crip­tion du médi­ca­ment du spon­sor.  ,  La plu­part des méde­cins assistent à des évé­ne­ments par­rai­nés par l’en­tre­prise four­nis­sant une for­ma­tion médi­cale conti­nue,  pour­tant, des preuves montrent que ces évé­ne­ments font une pro­mo­tion pri­vi­lé­giée du médi­ca­ment du spon­sor. De nom­breuses socié­tés pro­fes­sion­nelles s’ap­puient for­te­ment sur le par­rai­nage (spon­sor­ship) de l’in­dus­trie,  tout comme leurs revues médi­cales s’ap­puient sur des essais finan­cés par les com­pa­gnies phar­ma­ceu­tiques, des publi­ci­tés d’en­tre­prises, des réim­pres­sions ache­tées par l’en­tre­prise et des sup­plé­ments spon­so­ri­sés par l’en­tre­prise – mal­gré les conflits d’in­té­rêts qui en résultent et la preuve que les sup­plé­ments spon­so­ri­sés sont plus pro­mo­tion­nels que les autres articles. 

Résu­mé des points

  • Les enche­vê­tre­ments entre les méde­cins et les socié­tés phar­ma­ceu­tiques sont répan­dus, et les preuves montrent que les inter­ac­tions avec l’in­dus­trie influencent le com­por­te­ment des médecins
  • Il est prou­vé que la recherche spon­so­ri­sée a ten­dance à pro­duire des résul­tats favo­rables [aux sponsors]
  • Des ins­ti­tu­tions aca­dé­miques de pre­mier plan débattent actuel­le­ment des règles régis­sant les rela­tions entre cher­cheurs et sponsors
  • Les dépenses phar­ma­ceu­tiques aug­mentent rapi­de­ment et l’en­che­vê­tre­ment peut saper les stra­té­gies de pres­crip­tion rationnelles
  • Les cri­tiques sou­tiennent qu’une culture du don de cadeaux dans l’in­dus­trie crée des droits et des obli­ga­tions pour les méde­cins qui sont en conflit avec leur obli­ga­tion prin­ci­pale envers les patients.

 

On estime que 60% de la recherche et du déve­lop­pe­ment bio­mé­di­caux aux États-Unis sont désor­mais finan­cés par le sec­teur pri­vé, et les deux tiers des éta­blis­se­ments uni­ver­si­taires ont des liens d’é­qui­té avec des spon­sors exté­rieurs.  Trou­ver des cher­cheurs en méde­cine ou des cli­ni­ciens che­vron­nés sans liens finan­ciers avec les socié­tés phar­ma­ceu­tiques est deve­nu extrê­me­ment dif­fi­cile.  Ceux qui sont consi­dé­rés comme des « lea­ders d’o­pi­nion » tra­vaillent régu­liè­re­ment comme membres rému­né­rés des conseils consul­ta­tifs des socié­tés phar­ma­ceu­tiques, même s’il est prou­vé que cette pra­tique fait par­tie du méca­nisme pro­mo­tion­nel de l’in­dus­trie.

Selon un article sur les « trucs du métier », publié dans Phar­ma­ceu­ti­cal Mar­ke­ting , le pro­ces­sus de CONSEIL est l’un des moyens les plus puis­sants pour SE RAPPROCHER des gens ET les INFLUENCER.

Formes d’en­che­vê­tre­ment

  • Visites en face à face de repré­sen­tants de socié­tés pharmaceutiques
  • Accep­ta­tion de cadeaux directs sous forme d’é­qui­pe­ment, de voyage ou d’hébergement.
  • Accep­ta­tion de cadeaux indi­rects, par le biais du par­rai­nage de logi­ciels ou de voyages.
  • Par­ti­ci­pa­tion à des dîners spon­so­ri­sés et à des évé­ne­ments sociaux ou récréatifs
  • Par­ti­ci­pa­tion à des évé­ne­ments édu­ca­tifs spon­so­ri­sés, à des for­ma­tions médi­cales conti­nues, à des ate­liers ou à des séminaires.
  • Par­ti­ci­pa­tion à des confé­rences scien­ti­fiques parrainées
  • Déten­tion d’ac­tions ou de participations
  • Réa­li­sa­tion de recherches sponsorisées
  • Finan­ce­ment par l’en­tre­prise d’é­coles de méde­cine, de chaires uni­ver­si­taires ou de salles de conférence
  • Adhé­sion à des socié­tés et asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles parrainées
  • Conseiller une fon­da­tion pour une mala­die ou un groupe de patients sponsorisés.
  • Par­ti­ci­pa­tion à des direc­tives cli­niques par­rai­nées ou uti­li­sa­tion de celles-ci
  • Entre­prendre des tra­vaux de conseil rému­né­rés pour des entreprises
  • Appar­te­nance à des conseils consul­ta­tifs d’en­tre­prises de « lea­ders d’o­pi­nion » ou à des « bureaux de conférenciers ».
  • Rédac­tion d’ar­ticles scien­ti­fiques « fantômes ».
  • Dépen­dance des revues médi­cales à l’é­gard de la publi­ci­té des entre­prises phar­ma­ceu­tiques, des réim­pres­sions ache­tées par les entre­prises et des sup­plé­ments sponsorisés.

Le familier devient étrange

Les rela­tions qui de l’in­té­rieur semblent fami­lières semblent main­te­nant étranges aux gens de l’ex­té­rieur. Le fait d’in­vi­ter régu­liè­re­ment à man­ger et à boire avec des pres­crip­teurs est désor­mais consi­dé­ré par cer­taines auto­ri­tés judi­ciaires comme de la cor­rup­tion, un cas majeur se dérou­lant actuel­le­ment en Ita­lie  ; le par­rai­nage mas­sif des socié­tés pro­fes­sion­nelles et de leurs comi­tés de rédac­tion de recom­man­da­tions est consi­dé­ré dans cer­tains milieux comme sus­pect, comme le montre le cas de la connexion de 11 mil­lions de dol­lars (7 mil­lions de livres ster­ling ; 10 mil­lions d’eu­ros) de Genen­tech avec l’A­me­ri­can Heart Asso­cia­tion  ; les évé­ne­ments accré­di­tés dans le cadre de la for­ma­tion médi­cale conti­nue ne semblent guère plus qu’une occa­sion pour des ora­teurs payés par des spon­sors de par­ler de leurs médi­ca­ments, sur­tout lorsque même la salle de confé­rence porte le nom du spon­sor.

Les rela­tions qui impliquent le finan­ce­ment de la recherche uni­ver­si­taire par des entre­prises sont les plus exa­mi­nées : un exa­men récent des preuves a révé­lé que les conflits d’in­té­rêts finan­ciers étaient « omni­pré­sents et pro­blé­ma­tiques » dans la recherche bio­mé­di­cale, un quart des cher­cheurs uni­ver­si­taires rece­vant des fonds de l’in­dus­trie et un tiers ayant des liens finan­ciers per­son­nels avec des spon­sors. Le pro­blème est que la base de don­nées fac­tuelles des soins de san­té est fon­da­men­ta­le­ment défor­mée. Des preuves solides et cohé­rentes montrent que les recherches finan­cées par l’in­dus­trie ont ten­dance à tirer des conclu­sions favo­rables à l’in­dus­trie et les études finan­cées par l’in­dus­trie étaient beau­coup plus sus­cep­tibles de par­ve­nir à des conclu­sions favo­rables au pro­mo­teur que les études non indus­trielles. Une autre revue, publiée dans ce numé­ro, a des conclu­sions et des pré­oc­cu­pa­tions simi­laires. L’ex­pli­ca­tion du « biais sys­té­ma­tique » dans les résul­tats n’est pas que la science spon­so­ri­sée est une mau­vaise science, mais plu­tôt que les ques­tions scien­ti­fiques posées reflètent l’in­té­rêt per­son­nel du spon­sor.

« La pro­fes­sion médi­cale est ache­tée par l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique, non seule­ment en termes de pra­tique de la méde­cine, mais aus­si en termes d’en­sei­gne­ment et de recherche », déclare Arnold Rel­man, pro­fes­seur à Har­vard et ancien rédac­teur en chef du New England Jour­nal of Medi­cine, dont la récente cri­tique de l’in­fluence de l’in­dus­trie des soins de san­té, publié dans la Nou­velle Répu­blique lui a valu ain­si qu’à son un co-auteur l’un des plus grands prix du jour­na­lisme de maga­zine aux États-Unis. « Les ins­ti­tu­tions uni­ver­si­taires de ce pays se per­mettent d’être les agents rému­né­rés de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique. Je pense que c’est hon­teux ».

Les prin­ci­paux groupes d’in­té­rêt, dont l’A­me­ri­can Medi­cal Asso­cia­tion et la Phar­ma­ceu­ti­cal Research and Manu­fac­tu­rers of Ame­ri­ca, ont répon­du aux pré­oc­cu­pa­tions actuelles concer­nant l’en­che­vê­tre­ment avec des codes de conduite révi­sés.  ,  Bien que les com­por­te­ments fla­grants tels que les paie­ments directs en espèces aux méde­cins soient décou­ra­gés, cer­tains des nou­veaux codes n’ont géné­ra­le­ment fait guère plus qu’ap­prou­ver la myriade de formes d’in­te­rac­tions exis­tantes, a décla­ré une éthi­cienne bio­mé­di­cale de l’U­ni­ver­si­té de Stan­ford, Mil­dred Cho, une cher­cheuse qui s’in­té­resse de près à l’en­che­vê­tre­ment entre les méde­cins et les entre­prises pharmaceutiques.

Même les groupes qui sug­gèrent véri­ta­ble­ment un plus grand degré d’in­dé­pen­dance, y com­pris l’As­so­cia­tion of Ame­ri­can Medi­cal Col­leges, le font dans le contexte d’un mariage stable – les der­nières recom­man­da­tions de l’as­so­cia­tion disent : « Un par­te­na­riat de prin­cipe entre l’in­dus­trie et le milieu uni­ver­si­taire est essen­tiel si nous sont de pré­ser­ver le pro­grès médi­cal et de conti­nuer à amé­lio­rer la san­té de nos citoyens. Cho dit : « Les conflits d’in­té­rêts sont tel­le­ment omni­pré­sents qu’un grand nombre de règles exis­tantes – ou leurs révi­sions – partent du prin­cipe que ces conflits sont néces­saires, voire sou­hai­tables, parce que les inté­rêts finan­ciers pri­vés des méde­cins ou des ins­ti­tuts de recherche ren­forcent les inté­rêts des patients au lieu d’en­trer en conflit avec eux. Et je ne pense pas que cette hypo­thèse soit juste ».

Des ins­ti­tu­tions comme l’U­ni­ver­si­té de Cali­for­nie à San Fran­cis­co (UCSF), l’un des prin­ci­paux béné­fi­ciaires aux États-Unis du finan­ce­ment de la recherche en san­té par le gou­ver­ne­ment et un cam­pus étroi­te­ment lié à l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique et au sec­teur bio­tech­no­lo­gique en plein essor, sont inexo­ra­ble­ment entraî­nées dans le débat. à proxi­mi­té de la Sili­con Val­ley. Un « groupe de tra­vail sur les conflits d’in­té­rêts » mis en place par le sénat aca­dé­mique vient de pro­duire un pro­jet de rap­port sol­li­ci­tant des évo­lu­tions majeures des règles rela­tives aux rela­tions avec les spon­sors pri­vés de la recherche. Reflé­tant de pro­fonds désac­cords au sein de l’u­ni­ver­si­té et de l’es­ta­blish­ment médi­cal au sens large, une sérieuse scis­sion s’est pro­duite au sein du groupe de tra­vail, qui doit bien­tôt rendre son rap­port. En fin de compte, le sénat aca­dé­mique fera une recom­man­da­tion à l’ad­mi­nis­tra­tion de l’u­ni­ver­si­té sur le sujet et, étant don­né la taille et le pres­tige de l’UCSF, les résul­tats de ce conflit actuel réson­ne­ront bien au-delà des col­lines de San Francisco.

Rela­tions avec les chercheurs

L’UCSF a actuel­le­ment la répu­ta­tion d’a­voir l’une des poli­tiques les plus strictes des États-Unis en matière de liens finan­ciers entre les cher­cheurs et les com­man­di­taires d’é­tudes, et ce pour deux rai­sons. Tout d’a­bord, la plu­part des autres ins­ti­tu­tions ne consi­dèrent pas les rela­tions des cher­cheurs avec des entre­prises indi­vi­duelles d’une valeur infé­rieure à 10 000 dol­lars au cours d’une année don­née comme un lien notable et n’exigent donc pas leur divul­ga­tion, alors qu’à l’UCSF, les cher­cheurs ayant un lien exté­rieur d’une valeur supé­rieure à 250 dol­lars doivent le divul­guer à l’ins­ti­tu­tion. Deuxiè­me­ment, il est expres­sé­ment inter­dit à un cher­cheur prin­ci­pal menant des recherches spon­so­ri­sées à l’UCSF d’a­voir toute autre forme de lien finan­cier avec ce spon­sor pen­dant la durée de ces recherches.

Mal­gré cette res­tric­tion appa­rente, une étude por­tant sur deux décen­nies de divul­ga­tions à l’UCSF a révé­lé l’exis­tence d’un réseau com­plexe de liens qui, bien que ne tou­chant qu’une petite mino­ri­té de la popu­la­tion du cam­pus, n’a ces­sé d’aug­men­ter. Les liens com­muns entre les uni­ver­si­taires et les socié­tés phar­ma­ceu­tiques ou bio­tech­no­lo­giques pri­vées comprenaient :

  • des confé­rences rému­né­rées, allant de 250 à 20 000 dol­lars par an ;
  • des consul­ta­tions rému­né­rées, la plu­part du temps infé­rieures à 10 000 $ mais pou­vant atteindre 120 000 $ par an ;
  • des postes rému­né­rés dans des conseils consul­ta­tifs ; et
  • des par­ti­ci­pa­tions au capi­tal, pour la plu­part supé­rieures à 10 000 dol­lars et pou­vant aller jus­qu’à 1 mil­lion de dollars.

Le pro­jet de rap­port pré­pa­ré pour le sénat aca­dé­mique de l’UCSF pré­co­nise un assou­plis­se­ment fon­da­men­tal de la règle uni­ver­si­taire – la fin de l’in­ter­dic­tion des liens per­son­nels avec un spon­sor pen­dant la durée d’un pro­jet de recherche spon­so­ri­sé et un chan­ge­ment de défi­ni­tion conforme à celui d’autres ins­ti­tu­tions, de sorte que tout lien de moins de 10 000 dol­lars par an avec une entre­prise indi­vi­duelle ne serait plus consi­dé­ré comme notable. Étant don­né que de nom­breux cher­cheurs ont des rela­tions finan­cières avec plu­sieurs entre­prises, les nou­velles règles pour­raient signi­fier qu’une grande par­tie des tran­sac­tions pri­vées des uni­ver­si­taires publics ne seraient pas divul­guées.

Le pré­sident du groupe de tra­vail, Michael Wei­ner, déclare que, bien que le comi­té for­te­ment divi­sé ne soit pas encore par­ve­nu à une recom­man­da­tion consen­suelle, son opi­nion per­son­nelle est que les inter­dic­tions actuelles sont inuti­le­ment res­tric­tives – une opi­nion qui, selon lui, est par­ta­gée par nombre de ses col­lègues cher­cheurs cli­niques à l’UCSF. Pen­dant ce temps, d’autres membres du groupe de tra­vail font pres­sion pour main­te­nir l’in­ter­dic­tion des liens finan­ciers per­son­nels pen­dant les recherches spon­so­ri­sées, et un membre ano­nyme m’a par­lé des dan­gers poten­tiels si l’UCSF lève l’in­ter­dic­tion : « Actuel­le­ment, le public pense qu’il peut faire confiance aux recherches menées par cette ins­ti­tu­tion. L’as­sou­plis­se­ment des règles pour­rait ouvrir la porte à des pré­oc­cu­pa­tions selon les­quelles les cher­cheurs pour­raient être influen­cés par le finan­ce­ment des entre­prises et leurs recherches pour­raient être biai­sées en faveur de ce sponsor. »

Rela­tions avec les cliniciens

Alors que le débat sur les liens entre les cher­cheurs uni­ver­si­taires et leurs spon­sors se pour­suit à l’UCSF, comme ailleurs, les inter­ac­tions de l’in­dus­trie avec les cli­ni­ciens pres­crip­teurs sont éga­le­ment exa­mi­nées. Le doyen de la facul­té de méde­cine de l’UCSF, Haile Debas, est de plus en plus pré­oc­cu­pé par ce qu’il consi­dère comme un accès incon­trô­lé de l’in­dus­trie aux méde­cins des cam­pus et par les don­nées indi­quant que de nom­breux jeunes méde­cins se croient à l’a­bri de l’in­fluence pro­mo­tion­nelle. « Je pense qu’il s’a­git d’un pro­blème très grave, auquel nous devons nous atta­quer », a‑t‑il déclaré.

Aux États-Unis, on estime que 80 000 repré­sen­tants de socié­tés phar­ma­ceu­tiques,  sou­te­nus par plus de 19 mil­liards de dol­lars de bud­gets pro­mo­tion­nels annuels com­bi­nés de l’in­dus­trie,  visitent des méde­cins chaque jour, y com­pris ceux qui tra­vaillent dans les ser­vices de l’hô­pi­tal du centre médi­cal de l’UCSF. Le maga­zine indus­triel Phar­ma­ceu­ti­cal Exe­cu­tive les décrit comme « l’ou­til de mar­ke­ting pré­fé­ré de l’in­dus­trie », car « les repré­sen­tants portent l’es­sen­tiel des attentes de vente » et les rela­tions qu’ils éta­blissent avec les méde­cins sont si essen­tielles. 

Presque chaque midi, une entre­prise spon­so­rise des piz­zas ou des pâtes gra­tuites à l’UCSF, et des dizaines de méde­cins rési­dents affa­més y par­ti­cipent. Comme Katz l’a obser­vé dans sa récente ana­lyse des cadeaux : « La nour­ri­ture, la flat­te­rie et l’a­mi­tié sont tous de puis­sants outils de per­sua­sion, en par­ti­cu­lier lors­qu’ils sont com­bi­nés. »  Mais les contacts qui com­mencent par un déjeu­ner gra­tuit ne sont pas seule­ment des argu­ments de vente à sens unique : de nom­breux cli­ni­ciens pres­crip­teurs sont éga­le­ment des uni­ver­si­taires en herbe, et le per­son­nel ami­cal de la socié­té phar­ma­ceu­tique qui accom­pagne le repas peut faci­li­ter le flux de finan­ce­ment de la recherche, les tour­nées de confé­rences et les pré­cieuses publi­ca­tions sur les­quelles se construisent des car­rières médi­cales réussies.

Aux États-Unis, les entre­prises phar­ma­ceu­tiques par­rainent chaque année près de 300 000 évé­ne­ments des­ti­nés aux méde­cins dans le cadre de leurs efforts de pro­mo­tion, dont beau­coup sont bien plus géné­reux que des piz­zas gra­tuites. Selon le nou­veau code volon­taire de l’in­dus­trie cou­vrant les rela­tions avec les pro­fes­sion­nels de la san­té, si une entre­prise fait venir 300 méde­cins dans un club de golf, rem­bourse leurs frais, paie leur par­ti­ci­pa­tion et les éduque sur le der­nier médi­ca­ment de l’en­tre­prise, afin de les for­mer pour qu’ils deviennent des membres de l’é­cu­rie de confé­ren­ciers rému­né­rés de l’en­tre­prise, l’en­semble de l’ac­ti­vi­té serait conforme.

Le vice-pré­­sident senior pour les affaires scien­ti­fiques et régle­men­taires de Phar­ma­ceu­ti­cal Research and Manu­fac­tu­rers Ame­ri­ca, John Kel­ly, défend le nou­veau code comme étant dans l’in­té­rêt des patients, et en ce qui concerne l’é­vé­ne­ment du centre de golf, il a décla­ré qu’il était « appro­prié de for­mer le nombre de confé­ren­ciers dont une entre­prise a besoin pour sou­te­nir ses efforts de communication. »

Le chef des ser­vices médi­caux de l’hô­pi­tal UCSF, Robert Wach­ter, pro­fes­seur de méde­cine, n’ap­prouve pas les jun­kets orga­ni­sés par les socié­tés, mais se féli­cite des piz­zas gra­tuites à l’heure du déjeu­ner, arguant qu’elles ne sont assor­ties d’au­cune condi­tion. « L’argent de l’in­dus­trie est accep­table tant que les entre­prises n’ont aucun rôle dans le choix du conte­nu ou des inter­ve­nants. » En tant que lea­der natio­nal d’une spé­cia­li­té émer­gente des méde­cins hos­pi­ta­liers appe­lés « hos­pi­ta­listes », Wach­ter voit une grande valeur dans l’é­du­ca­tion finan­cée par l’en­tre­prise, tant qu’il y a un pare-feu entre le par­rai­nage et le conte­nu édi­to­rial. Et dans son rôle de « lea­der d’o­pi­nion », il est par­fois rému­né­ré pour ren­con­trer des diri­geants de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique afin de déve­lop­per une com­pré­hen­sion mutuelle autour des enjeux liés à ce nou­veau domaine – des inter­ac­tions qu’il consi­dère comme appro­priées tant qu’elles sont trans­pa­rentes. Pour Haile Debas, les déjeu­ners gra­tuits et les for­ma­tions spon­so­ri­sées font par­tie d’un pro­ces­sus beau­coup plus vaste dans lequel les entre­prises « achètent de l’in­fluence » et éta­blissent des rela­tions pro­blé­ma­tiques, « créant des conflits d’in­té­rêts pour les pres­crip­teurs, qui peuvent à leur tour affec­ter leurs juge­ments sur les soins aux patients et faire aug­men­ter par inad­ver­tance les coûts des soins de santé ».

Avec un pic d’en­vi­ron 18% en 1999, la crois­sance annuelle des dépenses phar­ma­ceu­tiques de l’UCSF dans ses hôpi­taux et centres médi­caux a été maî­tri­sée en 2000, mais en 2003, elle aug­mente déjà à nou­veau à deux chiffres – pour toutes les rai­sons fami­lières : hausse des prix des médi­ca­ments, hausse volumes d’or­don­nances et pro­por­tion crois­sante d’or­don­nances rédi­gées pour les médi­ca­ments plus récents et plus chers (figure 2).

En outre, les pénu­ries régu­lières de médi­ca­ments plus anciens, moins chers, mais effi­caces, sont éga­le­ment à l’o­ri­gine de l’aug­men­ta­tion des coûts au centre médi­cal de l’UCSF et dans les hôpi­taux à tra­vers les États-Unis.

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Les uni­ver­si­taires char­gés de par­ve­nir à une uti­li­sa­tion plus ration­nelle des médi­ca­ments sont convain­cus que l’en­che­vê­tre­ment entre les socié­tés phar­ma­ceu­tiques et les méde­cins est en par­tie la rai­son de l’ex­plo­sion des coûts et une par­tie de la rai­son pour laquelle les ten­ta­tives de contrôle des coûts sont sapées. La doyenne de la phar­ma­cie de l’UCSF, Mary Anne Koda-Kimble, com­prend bien les avan­tages mutuels qui découlent de ces rela­tions, mais estime que ces liens exercent une influence indue sur la consom­ma­tion de médi­ca­ments. Son dépar­te­ment, comme d’autres à l’UCSF et ailleurs, est en train de repen­ser sérieu­se­ment, avec une dis­cus­sion ouverte sur les plans pour réduire fon­da­men­ta­le­ment l’in­fluence de l’industrie.

Redéfinir les relations

À la fin de l’an­née der­nière, Haile Debas a nom­mé son propre comi­té spé­cial pour « redé­fi­nir les rela­tions » avec l’in­dus­trie, et il vient de rece­voir son rap­port final (voir la par­tie 2 de cet article). « Il doit y avoir des rela­tions avec l’in­dus­trie, mais dans un cadre qui res­pecte l’in­dé­pen­dance du méde­cin et n’af­fecte pas indû­ment ses juge­ments sur les soins aux patients », a‑t‑il déclaré.

Un autre cher­cheur de l’UCSF pré­co­ni­sant un chan­ge­ment est Drum­mond Ren­nie, rédac­teur en chef adjoint de JAMA (le Jour­nal de l’A­me­ri­can Medi­cal Asso­cia­tion), qui sou­tient que la culture du cadeau, qui com­mence avec les étu­diants en méde­cine, engendre un sen­ti­ment de droit à long terme. « Je ne reproche pas aux spé­cia­listes du mar­ke­ting de se com­por­ter comme des spé­cia­listes du mar­ke­ting. Ce qu’ils font, c’est que les gens se sentent en droit – ce n’est donc pas un pot-de-vin ; c’est leur dû. Et vous vous retrou­vez dans une situa­tion où les méde­cins ne font pas cin­quante mètres lors d’une grande réunion médi­cale sans être trans­por­tés dans un bus de la com­pa­gnie pharmaceutique.

Le revers de ce sen­ti­ment de droit est bien sûr l’en­det­tement, qui, comme le sou­ligne Katz, doit être rem­bour­sé par le sou­tien aux médi­ca­ments du mécène  avec un sen­ti­ment d’o­bli­ga­tion en conflit direct avec l’ obli­ga­tion prin­ci­pale des méde­cins à leurs patients.

Remarques

De nom­breuses demandes d’en­tre­tien avec la socié­té phar­ma­ceu­tique Genen­tech, pour dis­cu­ter des direc­tives de l’A­me­ri­can Heart Asso­cia­tion et des ques­tions plus larges de l’en­che­vê­tre­ment, ont été refusées.

Inté­rêts concur­rents : Aucun n’a été déclaré.

Réfé­rences

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Les articles du BMJ sont four­nis ici avec l’ai­mable auto­ri­sa­tion de BMJ Publi­shing Group

 

Deuxième par­tie de l’article :
Source de la 2ème par­tie : https://​www​.ncbi​.nlm​.nih​.gov/​p​m​c​/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​P​M​C​1​1​2​6​0​54/
(tra­duc­tion auto­ma­tique relue par moi => il peut donc res­ter des coquilles bien sûr)

Qui paie la pizza ? Redéfinir les relations entre les médecins et les sociétés pharmaceutiques.
2 : démêlage

Ray Moy­ni­han , jour­na­liste 1

Si l’As­so­cia­tion amé­ri­caine des étu­diants en méde­cine a quelque chose à voir avec cela, les rela­tions entre les méde­cins et l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique seront bien­tôt consi­dé­ra­ble­ment dif­fé­rentes. Repré­sen­tant 30 000 étu­diants, sta­giaires et rési­dents à tra­vers les États-Unis, l’as­so­cia­tion mène une cam­pagne inti­tu­lée « Pharm­Free », qui demande la fin des cadeaux, des déjeu­ners gra­tuits, des for­ma­tions spon­so­ri­sées et des confé­rences rému­né­rées. 1

Figure 1

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Sue Sharples

Les étu­diants sont invi­tés à signer un enga­ge­ment Pharm­Free à recher­cher des sources impar­tiales d’in­for­ma­tions sur les soins de san­té et à prê­ter un ser­ment d’Hip­po­crate récem­ment révi­sé, appe­lé « ser­ment modèle pour le nou­veau méde­cin », qui com­prend les enga­ge­ments : « Je pren­drai des déci­sions médi­cales. à l’a­bri de l’in­fluence de la publi­ci­té ou de la pro­mo­tion. Je n’ac­cep­te­rai pas d’argent, de cadeaux ou d’hos­pi­ta­li­té qui pour­raient créer un conflit d’in­té­rêts dans mon édu­ca­tion, ma pra­tique, mon ensei­gne­ment ou mes recherches. »

L’étrange devient familier

La cam­pagne de Ame­ri­can Medi­cal Student Asso­cia­tion est ins­pi­rée en par­tie par le tra­vail de l’as­so­cia­tion new-yor­­kaise Pas de déjeu­ner libre (No Free Lunch), qui reven­dique la devise « Dites sim­ple­ment non aux repré­sen­tants de médi­ca­ments », qui orga­nise une amnis­tie de sty­los, et qui, avec un groupe aus­tra­lien appe­lé Heal­thy Skep­ti­cism exhorte les méde­cins à se détour­ner de l’é­du­ca­tion et de l’in­for­ma­tion sou­te­nues par l’in­dus­trie pour se tour­ner vers des docu­ments indé­pen­dants.  Selon No Free Lunch, « Notre que­relle n’est pas avec l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique mais avec la pro­mo­tion de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique. Le moment est venu d’é­li­mi­ner son influence de nos pra­tiques. » Ces petites cam­pagnes sont les signes d’une redé­fi­ni­tion fon­da­men­tale des rela­tions entre les méde­cins et les socié­tés phar­ma­ceu­tiques, alors que les asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles, les orga­nismes de nor­ma­li­sa­tion et les ins­ti­tu­tions indi­vi­duelles du monde entier com­mencent à démê­ler cer­tains des flux mal­sains d’argent et d’in­fluence (enca­dré).

Ten­dances au désenchevêtrement

  • Res­tric­tions ou inter­dic­tions concer­nant les visites de repré­sen­tants de médi­ca­ments chez les médecins.
  • Res­tric­tions ou inter­dic­tions concer­nant les évé­ne­ments édu­ca­tifs finan­cés par l’industrie.
  • Inter­dic­tion aux indi­vi­dus ou aux orga­ni­sa­tions ayant des conflits d’in­té­rêts de gérer la for­ma­tion médi­cale conti­nue agréée.
  • Évo­lu­tion vers une for­ma­tion médi­cale conti­nue finan­cée de manière indé­pen­dante et vers le recours à des sources d’in­for­ma­tion indépendantes.
  • Cam­pagnes visant à mettre fin à l’ac­cep­ta­tion de tous les cadeaux et voyages.
  • Cam­pagnes visant à mettre fin à l’ac­cep­ta­tion d’ho­no­raires pour les inter­ven­tions lors de confé­rences éducatives.
  • Les orga­nismes pro­fes­sion­nels réduisent leur dépen­dance à l’é­gard du par­rai­nage des socié­tés pharmaceutiques.
  • Inter­dic­tion par les asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles aux cher­cheurs ayant des conflits d’in­té­rêts de mener des recherches.
  • Les revues médi­cales réduisent leur dépen­dance à l’é­gard des recettes publi­ci­taires et des sup­plé­ments sponsorisés.
  • Appels à la créa­tion de « trusts aveugles » au niveau ins­ti­tu­tion­nel pour gérer de manière indé­pen­dante les finan­ce­ments extérieurs.
  • Intro­duc­tion dans les direc­tives de la « pré­somp­tion réfu­table » selon laquelle les cher­cheurs ayant des conflits d’in­té­rêts ne peuvent pas mener de recherches sur des sujets humains.
  • Appels à la créa­tion de nou­veaux orga­nismes natio­naux pour mener des recherches moti­vées par l’in­té­rêt public
  • Demande aux membres des comi­tés de régle­men­ta­tion et des comi­tés consul­ta­tifs d’é­vi­ter les conflits d’intérêts.

Points de synthèse

Les groupes de réforme de la méde­cine et les asso­cia­tions d’é­tu­diants réclament un désen­ga­ge­ment des entre­prises phar­ma­ceu­tiques et une édu­ca­tion et des sources d’in­for­ma­tion indépendantes.

L’U­ni­ver­si­té de Cali­for­nie à San Fran­cis­co envi­sage de mettre fin aux déjeu­ners gra­tuits spon­so­ri­sés par les entre­prises phar­ma­ceu­tiques et de reti­rer les repré­sen­tants des médicaments.

Les asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles et les orga­nismes de nor­ma­li­sa­tion s’o­rientent vers une plus grande dis­tance dans leurs rela­tions avec l’industrie.

L’in­dus­trie défend la valeur de son par­rai­nage édu­ca­tif pour les patients et rejette l’i­dée d’une ten­dance au désenchevêtrement.

L’an­cienne norme de divul­ga­tion a été com­plé­tée par une demande crois­sante de plus de dis­tance dans les rela­tions. Selon les lignes direc­trices récem­ment révi­sées de l’As­so­cia­tion of Ame­ri­can Medi­cal Col­leges sur les inté­rêts finan­ciers des cher­cheurs en méde­cine, « la trans­pa­rence, bien que néces­saire pour main­te­nir la confiance du public dans la recherche uni­ver­si­taire, n’est pas suf­fi­sante pour pro­té­ger les sujets humains. »  Ces direc­tives, conçues pour aider à remo­de­ler les règles sur plus de 100 cam­pus à tra­vers l’A­mé­rique du Nord, ont intro­duit une nou­velle pré­somp­tion : « une per­sonne qui a un inté­rêt finan­cier impor­tant dans une recherche impli­quant des sujets humains ne peut pas mener de telles recherches », sauf si les cir­cons­tances sont impé­rieuses et si pré­somp­tion peut être réfu­tée avec succès.

À l’U­ni­ver­si­té de Cali­for­nie à San Fran­cis­co (UCSF), un comi­té spé­cial convo­qué par le doyen de la facul­té de méde­cine vient de recom­man­der la fin des déjeu­ners gra­tuits pour les méde­cins et l’a­ban­don du par­rai­nage direct par l’en­tre­prise des évé­ne­ments édu­ca­tifs par les entre­prises. Dans le même temps, le direc­teur géné­ral du centre médi­cal de l’u­ni­ver­si­té — un com­plexe avec un chiffre d’af­faires de 800 mil­lions de dol­lars (500 mil­lions de livres ster­ling ; 700 mil­lions d’eu­ros) par an et qui accueille un mil­lion de patients — sou­haite res­treindre sévè­re­ment l’ac­cès des repré­sen­tants des socié­tés phar­ma­ceu­tiques aux méde­cins pres­crip­teurs et pour­raient même sup­pri­mer entiè­re­ment les repré­sen­tants du sys­tème hos­pi­ta­lier. L’u­ni­ver­si­té n’est pas à l’a­vant-garde d’une telle réforme, mais sa taille et son pres­tige garan­tissent que son chan­ge­ment radi­cal dans les rela­tions entre méde­cins et entre­prises phar­ma­ceu­tiques a une audience mondiale.

Relations avec les cliniciens

« C’est une prise de conscience dans le monde aca­dé­mique que nous devons nous assu­rer que nos rela­tions sont plus appro­priées », déclare le doyen de la facul­té de méde­cine de l’UCSF et ancien chan­ce­lier d’u­ni­ver­si­té, Haile Debas. « Les rela­tions avec l’in­dus­trie sont essen­tielles, mais elles doivent être redé­fi­nies. » Le rap­port que Debas a com­man­dé en 2002 vient de recom­man­der la fin des déjeu­ners gra­tuits par­rai­nés par les entre­prises et la fin du par­rai­nage direct de tous les évé­ne­ments édu­ca­tifs sur le cam­pus. On ne sait pas encore exac­te­ment com­ment ces nou­velles règles pour­raient fonc­tion­ner dans la pra­tique, ni si le par­rai­nage indi­rect rem­pla­ce­ra les flux moné­taires exis­tants. Debas est cepen­dant convain­cu qu’un chan­ge­ment est en train de s’o­pé­rer dans ces rela­tions : « Je pense qu’il y aura plus de distance. »

Le pré­sident du comi­té de rap­port, vice-doyen pour les affaires aca­dé­miques, Neal Cohen, affirme que le mou­ve­ment de chan­ge­ment est comme un « rou­leau com­pres­seur » mû par de nom­breuses forces dans l’u­ni­ver­si­té, du corps médi­cal et de la com­mu­nau­té au sens large. Spé­cia­liste des soins inten­sifs, Cohen, comme de nom­breux méde­cins éta­blis, a béné­fi­cié de l’en­che­vê­tre­ment avec l’in­dus­trie ; il garde un sou­ve­nir ému d’une visite payée aux anti­podes. « Une fois, j’ai fait un voyage en Aus­tra­lie finan­cé par une socié­té phar­ma­ceu­tique, pour par­ler d’un anes­thé­sique. » Le refe­­rait-il main­te­nant ? « Non. J’ai­me­rais retour­ner en Aus­tra­lie, mais je paie­rai moi-même. Je crois que j’ai don­né des conseils objec­tifs, mais il serait dif­fi­cile de convaincre quel­qu’un d’autre que ma route vers l’Aus­tra­lie n’é­tait pas enta­chée. Aujourd’­hui, je réflé­chi­rais beau­coup plus atten­ti­ve­ment à ma rela­tion avec l’in­dus­trie. Les pré­oc­cu­pa­tions rela­tives aux conflits d’in­té­rêts sont beau­coup plus pré­sentes dans mon esprit qu’elles ne l’é­taient il y a 10 ou 15 ans. »

En face de l’é­cole de méde­cine se trouve l’ad­mi­nis­tra­tion du centre médi­cal de l’u­ni­ver­si­té, où le direc­teur géné­ral Mark Laret tra­vaille depuis son bureau du cin­quième étage avec vue sur le parc du Gol­den Gate et le pont au-delà. « À cer­tains égards, nous sommes tous dépen­dants de l’argent des grandes socié­tés phar­ma­ceu­tiques », dit-il, fai­sant réfé­rence au géné­reux finan­ce­ment de déjeu­ners gra­tuits et d’é­vé­ne­ments édu­ca­tifs impor­tants à l’u­ni­ver­si­té, « mais nous allons devoir nous sevrer d’une dépen­dance géné­ra­le­ment inap­pro­priée. Cette rela­tion est l’une de ces choses que nous devons net­toyer. Le plus tôt sera le mieux. »

Comme Haile Debas, Laret est deve­nu par­ti­cu­liè­re­ment pré­oc­cu­pé par l’ac­cès incon­trô­lé des repré­sen­tants des socié­tés phar­ma­ceu­tiques aux méde­cins et, dans cer­tains cas, aux patients. Au début de l’an­née, M. Laret a dis­cu­té avec le doyen de l’é­cole de phar­ma­cie de la pos­si­bi­li­té de déve­lop­per du maté­riel édu­ca­tif pour les méde­cins hos­pi­ta­liers qui pour­rait effec­ti­ve­ment « com­plé­ter ou même sup­plan­ter » celui dis­tri­bué par les repré­sen­tants des socié­tés phar­ma­ceu­tiques. Il avait été cho­qué, lors de dis­cus­sions avec des méde­cins rési­dents, encore en for­ma­tion, de consta­ter à quel point nombre d’entre eux s’en remet­taient aux repré­sen­tants des entre­prises phar­ma­ceu­tiques pour s’in­for­mer sur les médi­ca­ments. « Je pense que cela doit chan­ger. Les patients veulent être sûrs que les déci­sions que prennent leurs méde­cins ne sont pas indû­ment influen­cées par le mar­ke­ting des socié­tés pharmaceutiques. »

Il res­sort clai­re­ment des conver­sa­tions avec de nom­breux res­pon­sables de l’UCSF qu’un plan se des­sine pour, à terme, « virer les repré­sen­tants », mais M. Laret dit qu’il ne pré­juge pas de l’o­rien­ta­tion du pro­ces­sus actuel. Étant don­né que les repré­sen­tants et leurs visites indi­vi­duelles repré­sentent une grande par­tie du bud­get pro­mo­tion­nel annuel de 19 mil­liards de dol­lars de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique aux États-Unis, il est peu pro­bable que les socié­tés phar­ma­ceu­tiques cèdent un cam­pus influent comme l’UCSF sans se battre. Lors­qu’on lui demande si ses pro­jets ne risquent pas d’é­chouer, M. Laret répond : « Nous par­lons d’un chan­ge­ment de culture dans l’or­ga­ni­sa­tion. Il s’a­git de savoir quand, pas si ».

Laret, admi­nis­tra­teur pro­fes­sion­nel d’hô­pi­taux, a beau­coup réflé­chi à l’im­por­tance des rela­tions entre les méde­cins et les entre­prises phar­ma­ceu­tiques, ayant sié­gé au groupe de tra­vail spé­cial de l’As­so­cia­tion of Ame­ri­can Medi­cal Col­leges qui a pro­duit les nou­velles direc­tives natio­nales. « La der­nière chose que nous vou­lons faire est d’é­touf­fer la créa­ti­vi­té. La com­mer­cia­li­sa­tion de la science est une bonne chose pour les êtres humains », affirme-t-il. « Nous ne devons pas consi­dé­rer les grandes entre­prises phar­ma­ceu­tiques comme des enne­mis ; elles sont des par­te­naires pré­cieux. Mais trou­ver les bons termes de cette rela­tion est le véri­table défi. »

Ce thème est repris par M. Cohen : « Le véri­table dilemme éthique n’est pas celui du repas gra­tuit, mais celui de la pré­ser­va­tion des pos­si­bi­li­tés de nou­veaux déve­lop­pe­ments, qui néces­sitent des rela­tions étroites pour que les nou­veaux pro­duits cor­res­pondent aux besoins cli­niques. La ques­tion est de savoir com­ment entre­te­nir ces rela­tions sans com­pro­mettre la cré­di­bi­li­té des chercheurs. »

Rela­tions avec les chercheurs

Les der­nières direc­tives de l’As­so­cia­tion of Ame­ri­can Medi­cal Col­leges — qui pré­voient la nou­velle pré­somp­tion selon laquelle un conflit d’in­té­rêts impor­tant peut empê­cher un cher­cheur de mener des recherches — offrent cer­taines orien­ta­tions aux ins­ti­tu­tions uni­ver­si­taires qui cherchent à redé­fi­nir leurs rela­tions avec les spon­sors, mais il est trop tôt pour voir com­ment elles sont mises en pra­tique. D’autres conseils ont été don­nés par le groupe indus­triel Phar­ma­ceu­ti­cal Research and Manu­fac­tu­rers of Ame­ri­ca, qui pro­mulgue actuel­le­ment une nou­velle série de prin­cipes pour les rela­tions. Adop­tés l’an­née der­nière, ces prin­cipes sti­pulent que  » les pro­mo­teurs n’en­ga­ge­ront pas, pour mener des essais cli­niques, des cher­cheurs qui ont des inté­rêts exclu­sifs dans le com­po­sé étu­dié « , bien qu’ils n’in­ter­disent pas la myriade d’autres formes de liens finan­ciers entre les pro­mo­teurs et les cher­cheurs. En réponse à l’a­larme crois­sante du public concer­nant les cas dans les­quels des résul­tats peu flat­teurs ont été sup­pri­més — y com­pris un exemple notoire à l’UCSF dans lequel des don­nées sur un médi­ca­ment thy­roï­dien pro­ve­nant d’un essai spon­so­ri­sé ont été enter­rées pen­dant sept ans — les nou­veaux prin­cipes de l’in­dus­trie exhortent les entre­prises à rap­por­ter toutes les essais spon­so­ri­sés, même s’ils sont défa­vo­rables. 

En tant que membre du comi­té char­gé d’exa­mi­ner et de gérer les liens finan­ciers entre les uni­ver­si­taires de l’UCSF et leurs spon­sors indus­triels, le pro­fes­seur asso­cié Mary-Mar­­ga­­ret Chren se féli­cite de la ten­dance actuelle à mettre plus de dis­tance dans ces rela­tions. « La divul­ga­tion est un outil très limi­té pour gérer les conflits d’in­té­rêts », dit-elle, en fai­sant valoir que la méde­cine devrait s’a­li­gner sur les autres pro­fes­sions. « Notre sys­tème ne tolé­re­rait jamais que des juges prennent de l’argent de ceux qu’ils jugent, pour­tant, pour une rai­son quel­conque, cela ne s’ap­plique pas à la méde­cine, et les méde­cins estiment qu’ils devraient avoir une liber­té totale sans aucune pro­tec­tion contre des rela­tions poten­tiel­le­ment com­pro­met­tantes. »

Il y a près de dix ans, Chren, un der­ma­to­logue rat­ta­ché au San Fran­cis­co Vete­rans Affairs Medi­cal Cen­ter, a publié un article sug­gé­rant qu’un « inter­mé­diaire ins­ti­tu­tion­nel indé­pen­dant à but non lucra­tif soit res­pon­sable de toutes les inter­ac­tions entre les méde­cins scien­ti­fiques et les entre­prises ». Bien qu’elle ait été igno­rée en 1994, l’i­dée de Chren pour­rait deve­nir plus per­ti­nente aujourd’­hui si les ten­ta­tives actuelles de désen­che­vê­tre­ment se poursuivent.

L’Ac­cre­di­ta­tion Coun­cil for Conti­nuing Medi­cal Edu­ca­tion, l’or­ga­nisme qui fixe les normes de la for­ma­tion médi­cale conti­nue aux États-Unis, vient de publier un nou­veau pro­jet de direc­tives indi­quant que les cher­cheurs ou les ensei­gnants ayant des liens finan­ciers avec des socié­tés phar­ma­ceu­tiques ou d’autres spon­sors peuvent avoir des conflits d’in­té­rêts et seraient donc « exclus des rôles de membre du comi­té de pla­ni­fi­ca­tion, de ges­tion­naire, d’en­sei­gnant et d’au­teur » dans le cadre de la for­ma­tion médi­cale conti­nue. Le pré­am­bule du pro­jet indique clai­re­ment qu’il pro­pose une grande rup­ture avec le pas­sé : « Désor­mais, un conflit d’in­té­rêts exclu­ra une per­sonne ou une entre­prise du contrôle du conte­nu de la FMC. Nous recon­nais­sons qu’il s’a­git d’un chan­ge­ment majeur ». Le pro­jet a sus­ci­té de vives réac­tions de la part des asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles, qui affirment que d’im­por­tantes acti­vi­tés édu­ca­tives n’au­raient pas lieu sans le sou­tien des entre­prises pharmaceutiques.

« C’est absurde », déclare Drum­mond Ren­nie, rédac­teur adjoint au JAMA et pro­fes­seur de méde­cine à l’UCSF. « Cet argu­ment pré­sup­pose que cer­tains des plus aisés de notre socié­té n’ont pas les moyens de payer leur déjeu­ner, leur for­ma­tion ou leur confé­rence. Mais devi­nez quoi, toutes sortes de per­sonnes plus pauvres paient chaque étape du pro­ces­sus. Per­sonne ne leur donne de l’argent. Lorsque j’en­tends des méde­cins crier à la pau­vre­té… et à l’in­ca­pa­ci­té de payer leurs études, j’ai honte de ma pro­fes­sion car ce sont des men­songes évi­dents. »

John Kel­ly, vice-pré­­sident senior des affaires scien­ti­fiques et régle­men­taires chez Phar­ma­ceu­ti­cal Research and Manu­fac­tu­rers of Ame­ri­ca, affirme que son sec­teur ne sou­tient pas le pro­jet de règles rela­tives à la for­ma­tion médi­cale conti­nue et, lors d’une récente inter­view, il s’est dit convain­cu qu’elles ne seraient pas mises en œuvre. M. Kel­ly sou­tient fer­me­ment que la for­ma­tion médi­cale conti­nue spon­so­ri­sée est dans l’in­té­rêt des patients car elle faci­lite l’ac­cès des méde­cins aux « meilleures infor­ma­tions dis­po­nibles », mais il n’a pas vou­lu répondre à la ques­tion de savoir pour­quoi la for­ma­tion médi­cale conti­nue spon­so­ri­sée était dans l’in­té­rêt de ses spon­sors. Sur la ques­tion plus large des mou­ve­ments nais­sants vers le désen­che­vê­tre­ment, Kel­ly a fait ce com­men­taire : « Il faut faire atten­tion à ne pas sur­in­ter­pré­ter ce qui se passe dans une seule ins­ti­tu­tion ou un seul pro­jet de direc­tives, ou à ne pas y voir une ten­dance. Ce n’est pas une ten­dance ». Le pro­jet de rap­port du groupe de tra­vail sur les conflits d’in­té­rêts du sénat aca­dé­mique de l’UCSF, qui pré­co­nise un assou­plis­se­ment des règles et une impli­ca­tion poten­tiel­le­ment plus étroite, cor­ro­bore cer­tai­ne­ment l’af­fir­ma­tion de Kel­ly (voir la pre­mière par­tie de cet article).

Inter­ro­gé sur la cam­pagne Pharm­Free menée par l’As­so­cia­tion amé­ri­caine des étu­diants en méde­cine, M. Kel­ly a décla­ré que, contrai­re­ment aux étu­diants, les orga­ni­sa­tions repré­sen­tant les méde­cins en exer­cice conti­nuent de recon­naître le rôle impor­tant des entre­prises dans le finan­ce­ment des acti­vi­tés édu­ca­tives. Pour­tant, cer­tains groupes pro­fes­sion­nels ont déjà com­men­cé à se défaire de leur dépen­dance finan­cière vis-à-vis des entre­prises phar­ma­ceu­tiques. La Socie­ty of Gene­ral Inter­nal Medi­cine a intro­duit l’an­née der­nière une poli­tique limi­tant le finan­ce­ment des socié­tés phar­ma­ceu­tiques à 10 % du bud­get annuel total de l’or­ga­ni­sa­tion, aucune socié­té ne pou­vant finan­cer plus de 5 %. Après la mise en œuvre de ces nou­velles règles, le par­rai­nage de la confé­rence annuelle de la socié­té par les entre­prises phar­ma­ceu­tiques a chu­té de plus de 100 000 dol­lars (près de 70 %).

Le pré­sident de la socié­té et pro­fes­seur à l’u­ni­ver­si­té de Cali­for­nie à Los Angeles, Mar­tin Sha­pi­ro, explique que les chan­ge­ments ont été pré­ci­pi­tés par un cas par­ti­cu­lier de recherche spon­so­ri­sée, dans un contexte d’in­quié­tude crois­sante quant à la proxi­mi­té entre les asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles et leurs spon­sors. « Il suf­fit de se pro­me­ner dans les salles de cer­taines autres réunions pro­fes­sion­nelles et confé­rences médi­cales pour consta­ter que ça pue la pro­pa­gande et l’at­ti­rail phar­ma­ceu­tiques. Et il ne suf­fit pas de tra­ver­ser ces salles en se bou­chant le nez — l’argent de la socié­té est déjà dans votre poche par le biais de la sub­ven­tion de vos frais de confé­rence ou de votre adhé­sion à une asso­cia­tion. »

Vers un désenchevêtrement

Der­rière les récep­tion­nistes, dans le hall très fré­quen­té du centre médi­cal de l’UCSF, un pan­neau indique : « Notre mis­sion est de soi­gner, gué­rir, ensei­gner et décou­vrir. » Une grande par­tie de cette décou­verte est main­te­nant gérée par les entre­prises phar­ma­ceu­tiques, qui tra­vaillent en rela­tion avec les méde­cins, déve­lop­pant de nou­velles thé­ra­pies pro­met­teuses et ren­tables. Le défi pour ceux qui dirigent les hôpi­taux, les ins­ti­tu­tions uni­ver­si­taires et les sys­tèmes de san­té dans leur ensemble est de faci­li­ter le meilleur de ces rela­tions de décou­verte, sans lais­ser les flux de bonne volon­té, d’argent et d’in­fluence qui en résultent déna­tu­rer fon­da­men­ta­le­ment les dimen­sions de soin, de gué­ri­son et d’en­sei­gne­ment de la mis­sion médicale.

Le déve­lop­pe­ment de nou­veaux pro­duits phar­ma­ceu­tiques et leur pro­mo­tion sont deux acti­vi­tés très dif­fé­rentes, et l’exa­men minu­tieux de l’in­dus­trie, moti­vé en grande par­tie par l’ac­cé­lé­ra­tion des dépenses en médi­ca­ments, ne fera que cla­ri­fier les limites entre ces dif­fé­rentes acti­vi­tés. De nom­breux méde­cins, ain­si que leurs asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles, sont confron­tés à des choix dif­fi­ciles : doivent-ils conti­nuer à faire par­tie de la machi­ne­rie pro­mo­tion­nelle éten­due de l’in­dus­trie ou doivent-ils cher­cher à prendre une réelle dis­tance dans leurs rela­tions, afin de pres­crire, d’en­sei­gner et de don­ner des conseils de manière réel­le­ment indé­pen­dante ? L’é­vo­lu­tion crois­sante vers une véri­table sépa­ra­tion pour­rait bien rendre inte­nables des conflits d’in­té­rêts aupa­ra­vant acceptables.

En mars 2003, dans une salle située à deux pas du bureau du doyen de l’UCSF, un groupe impor­tant d’é­tu­diants en pre­mière et deuxième année de méde­cine se réga­lait de piz­zas, de hot dogs et des omni­pré­sents ham­bur­gers. Bien qu’il s’a­gisse d’un endroit idéal pour éta­blir un réseau d’en­tre­prises avec la pro­chaine géné­ra­tion de pres­crip­teurs, il n’y avait pas un seul repré­sen­tant ou logo de médi­ca­ment en vue. Confus, j’ai trou­vé les orga­ni­sa­teurs qui m’ont dit que ce déjeu­ner gra­tuit était payé par l’u­ni­ver­si­té et, comme la ligne du T‑shirt, n’é­tait cer­tai­ne­ment « pas sponsorisé ».

Remarques

Je remer­cie Alan Cas­sels, cher­cheur en poli­tique phar­ma­ceu­tique à l’U­ni­ver­si­té de Vic­to­ria, au Cana­da, pour ses com­men­taires réfléchis.

Inté­rêts concur­rents : Aucun déclaré.

Réfé­rences

2. Pas de déjeu­ner gra­tuit. http://​nofree​lunch​.org/ (consul­té le 8 mai 2003).
3. Scep­ti­cisme sain. www​.heal​thys​kep​ti​cism​.org (consul­té le 8 mai 2003).
4. Groupe de tra­vail sur les conflits d’in­té­rêts finan­ciers dans la recherche cli­nique. Pro­té­ger les sujets, pré­ser­ver la confiance, pro­mou­voir le pro­grès. Asso­cia­tion of Ame­ri­can Medi­cal Col­leges, 2001 : 9. www​.aamc​.org/​m​e​m​b​e​r​s​/​c​o​i​t​f​/​s​t​a​r​t​.​htm (page sup­pri­mée) (consul­té le 28 avril 2003).
5. Recherche phar­ma­ceu­tique et fabri­cants d’A­mé­rique. Prin­cipes sur la conduite des essais cli­niques et la com­mu­ni­ca­tion des résul­tats des essais cli­niques. Washing­ton, DC : PhR­MA, 2002 www​.phr​ma​.org/​p​u​b​l​i​c​a​t​i​o​n​s​/​q​u​i​c​k​f​a​c​t​s​/​2​0​.​0​6​.​2​0​0​2​.​4​2​8​.​cfm (consul­té le 8 mai 2003).
6. Ren­nie D. Tem­pête thy­roï­dienne. JAMA 1997 ; 277 : 1238–43. [ Pub­Med ]  ]
7. Chren M. Enquê­teurs indé­pen­dants et socié­tés à but lucra­tif. Arch Der­ma­tol 1994 ; 130 : 432–7. [ Pub­Med ]  ]
8. Le Conseil d’ac­cré­di­ta­tion pour les normes de for­ma­tion médi­cale conti­nue pour assu­rer la sépa­ra­tion de la pro­mo­tion de l’é­du­ca­tion dans le cadre des acti­vi­tés de FMC des four­nis­seurs accré­di­tés de l’ACCME . Chi­ca­go : ACCME, 2003. www​.accme​.org/​i​n​c​o​m​i​n​g​/​S​C​S​_​D​r​a​f​t​_​J​a​n​_​2​0​0​3​.​pdf (page sup­pri­mée) (consul­té le 8 mai 2003).

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