Articles du blog

Les derniers articles du blog

Voyage constituant au Québec, début juin 2024

Voyage constituant au Québec, début juin 2024

Chers amis, Je vais enfin ren­con­trer les copains qué­bé­cois consti­tuants 🤗 On va évi­dem­ment réflé­chir ensemble à une consti­tu­tion d’o­ri­gine citoyenne pour le Qué­bec libre 🙂 Je pars pour Mont­réal ce 1er juin et mon périple dure­ra une quin­zaine de jours. Je vous com­mu­nique ci-des­sous ce que je sais des étapes où nous pour­rions nous ren­con­trer. Hâte de vous voir. Ami­tiés. Étienne. Le pre­mier ate­lier consti­tuant aura lieu dimanche 2 juin, sous forme de webi­naire, dont voici…

lire plus
Affiche « Élire n’est pas voter » à coller sur les panneaux électoraux pour le 9 juin

Affiche « Élire n’est pas voter » à coller sur les panneaux électoraux pour le 9 juin

Les col­lec­tifs Espoir RIC et Culture RIC ont conçu une affiche pour infor­mer sur le RIC « Élire n’est pas voter » qui sera col­lée sur de nom­breux pan­neaux élec­to­raux n°2 à l’oc­ca­sion des euro­péennes ! Des cen­taines de béné­voles se sont don­né beau­coup de peine pour obte­nir le droit d’u­ti­li­ser les espaces de publi­ci­té dédiés aux élec­tions… Si l’af­fiche n’est pas déjà sur les pan­neaux des bureaux de vote à proxi­mi­té de chez vous… ce serait gen­til de la col­ler par vous-même 🙂 Tout est expliqué…

lire plus

Tous les articles du blog

For­mat grille – For­mat articles complets

Fête de la Démocratie à Paris, 29 mai 2021, pour l’anniversaire du Référendum de 2005, 16 ans après : quelques traces de cette rencontre

(cli­quez sur l’i­mage pour lan­cer la vidéo)

https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​m​n​o​M​0​g​k​o​tXQ


Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​2​7​3​1​5​2​7​0​2​317


Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

« Entretien essentiel » avec France Soir : stupides que nous sommes, nous déplorons notre impuissance politique tout en adorant l’élection qui est pourtant LA procédure de notre dépossession politique

De pas­sage à Paris le week-end der­nier (pour fêter l’anniversaire du vote Non au réfé­ren­dum du 29 mai 2005), j’ai ren­con­tré l’équipe de jour­na­listes de France Soir pour un ate­lier consti­tuant sur le rôle poli­tique des jour­na­listes en démocratie.

Juste après notre ate­lier, nous avons eu un bref échange pour pré­sen­ter mon tra­vail sur les ins­ti­tu­tions humaines et mes pro­po­si­tions démo­cra­tiques depuis 2005.

L’ar­ticle sur le site de France-Soir : Prendre le pou­voir pour le peuple, mode d’emploi avec Etienne Chouard


https://​www​.fran​ce​soir​.fr/​v​i​d​e​o​s​–​l​e​n​t​r​e​t​i​e​n​–​e​s​s​e​n​t​i​e​l​/​p​r​e​n​d​r​e​–​l​e​–​p​o​u​v​o​i​r​–​p​o​u​r​–​l​e​–​p​e​u​p​l​e​–​m​o​d​e​–​d​e​m​p​l​o​i​–​a​v​e​c​–​e​t​i​e​n​n​e​–​c​h​o​u​ard

Et la vidéo :


Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​2​6​7​7​9​1​9​1​2​317


Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

Oui, mon père est complotiste… Face à l’intolérance, à nous de faire la différence. Penser n’est pas un crime. Stop à la complotophobie.

Jour­na­liste com­plo­tiste est un pléo­nasme puisque la fonc­tion poli­tique pre­mière des jour­na­listes est de dénon­cer les intrigues contre le bien commun.

Au lieu de ça, des ven­dus tentent de faire de cette ver­tu citoyenne un crime.

Prô­nons la tolérance.


Les com­men­taires sur Face­book me conduisent à pré­ci­ser, pour mes lec­teurs qui vivent à l’é­tran­ger ou en pro­vince, que cette image est un détour­ne­ment à par­tir d’une cam­pagne de publi­ci­té très active et presque omni­pré­sente à Paris en ce moment pour prô­ner la tolé­rance de tous à l’é­gard des LGBT. 

Je trouve assez spi­ri­tuel et bien vu de conseiller la même tolé­rance avec ceux que les mer­ce­naires média­tiques des domi­nants essaient de cri­mi­na­li­ser en les trai­tant de « com­plo­tistes », alors que la VIGILANCE, per­ma­nente et à l’é­gard de tous les pou­voirs, est cer­tai­ne­ment (et depuis des mil­liers d’an­nées) la ver­tu prin­ci­pale, car­di­nale, vitale, de tout citoyen digne de ce nom — et tout par­ti­cu­liè­re­ment des citoyens qui se disent journalistes !

Étienne.


Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​2​6​7​3​5​9​0​3​7​317


Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

France-Soir commence avec moi un atelier constituant sur LA FONCTION POLITIQUE DU JOURNALISME (Paris, 28 mai 2021)

De pas­sage à Paris le week-end der­nier (pour fêter l’an­ni­ver­saire du vote Non au réfé­ren­dum du 29 mai 2005), j’ai ren­con­tré l’é­quipe de jour­na­listes de France Soir à qui j’ai pro­po­sé de faire un ate­lier consti­tuant sur leur métier de jour­na­liste, de réflé­chir ensemble :

• à la fonc­tion poli­tique du jour­na­liste (du point de vue du bien commun),

• aux moda­li­tés néces­saire de sa pro­tec­tion (contre toutes formes de pres­sions des autres pouvoirs),

• et aux pro­cé­dures de mise en œuvre de sa res­pon­sa­bi­li­té (comme les Chambres de contrôle des jour­na­listes, qui seraient com­po­sées de citoyens tirés au sort).

L’ar­ticle de France Soir est ici :

https://​www​.fran​ce​soir​.fr/​v​i​d​e​o​s​–​l​e​s​–​d​e​b​r​i​e​f​i​n​g​s​/​f​r​a​n​c​e​s​o​i​r​–​s​e​s​s​a​y​e​–​l​a​t​e​l​i​e​r​–​c​o​n​s​t​i​t​u​a​n​t​–​a​v​e​c​–​e​t​i​e​n​n​e​–​c​h​o​u​a​r​d​–​a​u​t​o​u​r​-du

Et la vidéo :

Cette fois, on a par­lé plu­tôt de la FONCTION POLITIQUE des journalistes.
Les pro­chaines fois, on tra­vaille­ra les ins­ti­tu­tions de leur PROTECTION et celles de leur RESPONSABILITÉ.

Je vous invite à faire de même chez vous 🙂

Étienne.


Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​2​6​7​6​3​3​9​9​7​317


Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​twit​ter​.com/​E​t​i​e​n​n​e​_​C​h​o​u​a​r​d​/​s​t​a​t​u​s​/​1​4​0​0​8​3​7​5​1​1​8​6​6​4​5​8​113

François Bégaudeau & Gil Delannoi – Élites, pensée dominante et démocratie (ENS, 2019)


 
J’aime lire et écou­ter ces deux hommes, et je me réga­lais à l’a­vance d’un échange entre eux.

Mal­heu­reu­se­ment, Fran­çois était un peu trop ten­du ce jour-là (je ne sais pas pour­quoi) et par quelques piques il a (injus­te­ment et inuti­le­ment, je trouve) heur­té Gil, qui n’a ensuite presque plus par­lé ; et je trouve ça dommage.

Ceci dit, vous com­pren­drez, en la regar­dant, l’in­té­rêt que je porte à cette vidéo : Gil et Fran­çois y défendent des idées impor­tantes. On devrait retrans­crire au moins le plan détaillé de cet échange.

Il me semble pour­tant que toutes ces idées auraient gagné à être ana­ly­sées et cor­ri­gées par un défen­seur ardent :
• d’un pro­ces­sus consti­tuant popu­laire permanent,
• d’une pro­cé­dure élec­to­rale dont les élec­teurs n’au­raient rien à craindre (parce qu’ils en maî­tri­se­raient l’ins­ti­tu­tion grâce à un entrai­ne­ment pratique),
• et des ver­tus intrin­sèques du tirage au sort en poli­tique et en économie,
sui­vez mon regard 🙂

J’es­père que, un jour, la chance me sera don­née de débattre de cette manière avec Fran­çois et avec Gil, que je res­pecte et appré­cie tous les deux.

Étienne.


Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​2​6​7​1​1​9​6​6​7​317


Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

Atelier constituant sur le contrôle par les citoyens de leurs forces de police, avec Léo Girod (Mumble constituant) et Alexandre Langlois (IGPN citoyen)

Léo Girod (ate­liers consti­tuants sur Mumble) reçoit Alexandre Lan­glois (Vigi police, IGPN citoyen) pour un ate­lier consti­tuant sur le contrôle par les citoyens de leurs forces de police. C’est pas­sion­nant et important.

Je trouve ces deux jeunes gens épa­tants, exem­plaires : nous devrions tous faire comme eux, quotidiennement.

Fra­ter­nel­le­ment.

Étienne

Plan de l’entretien :
0:00:00 – Intro
0:00:40 – Pré­sen­ta­tion des tra­vaux de Mumble Constituant
0:01:44 – Pré­sen­ta­tion d’A­lexandre Langlois
0:02:37 – Son par­cours de poli­cier et de syn­di­ca­liste, vers un enga­ge­ment démocrate
0:09:32 – Dif­fé­rence entre « sécu­ri­té » et « sûreté »
0:12:01 – Orga­ni­sa­tion des pou­voirs dans la Consti­tu­tion de Mumble Constituant
0:12:44 – Tra­vaux sur le pou­voir de police
0:13:59 – Rôle actuel de la police et son évo­lu­tion dans le temps
0:28:04 – Moyens de contrô­ler la police (com­mis­sion de contrôle et IGPN citoyen)
0:33:20 – État du droit actuel, struc­ture de la police et de la gendarmerie
0:41:11 – Pré­ro­ga­tives de l’ONF (Office Natio­nal des Forêts)
0:44:36 – Ren­sei­gne­ments ter­ri­to­riaux, trans­pa­rence et secret défense
0:55:07 – Sélec­tion des membres du comi­té exé­cu­tif des ren­sei­gne­ments territoriaux
0:58:39 – For­ma­tion des poli­ciers et recru­te­ment de com­pé­tences spécifiques
1:03:10 – Chaîne de com­man­de­ment et droit d’objection
1:06:33 – Droit et devoir de réserve
1:08:49 – Sui­vi psy­cho­lo­gique des policiers
1:13:21 – Image de la police, rela­tion avec les citoyens et sou­tien à la population
1:23:50 – Direc­tion de la police judiciaire
1:24:44 – Douanes, un ser­vice financier
1:26:12 – Mille feuilles : struc­ture et sub­di­vi­sions de la police
1:29:24 – Port d’arme citoyen
1:32:34 – Soli­da­ri­té entre poli­ciers et citoyens
1:37:54 – Dan­ge­ro­si­té des uni­tés lour­de­ment armées
1:39:44 – Clôture

Alexandre Lan­glois, gar­dien de la paix à la police aux fron­tières puis au ren­sei­gne­ment ter­ri­to­rial des Yve­lines et secré­taire géné­ral du syn­di­cat poli­cier Vigi, nous parle du fonc­tion­ne­ment de la Police et de son contrôle.
Il est le fon­da­teur d’IGPN Citoyen (https://​www​.IGPN​-citoyen​.com), une asso­cia­tion dont l’ob­jec­tif est de pro­mou­voir la créa­tion d’une ins­pec­tion géné­rale de la police natio­nale citoyenne, pour une police qui pro­tège les citoyens.

Ouverts à tous, les ate­liers de Mumble Consti­tuant sont des réunions en ligne où nous nous exer­çons à l’écriture d’une Consti­tu­tion com­plète en intel­li­gence collective.

RDV tous les mar­dis à 20h30 sur Dis­cord : https://​dis​cord​.gg/​Z​E​U​Y​9uK

Docu­ment de travail :
https://​docs​.google​.com/​d​o​c​u​m​e​n​t​/​d​/​1​N​x​n​f​7​N​X​m​9​m​l​H​Z​W​Y​7​n​D​0​0​j​x​S​o​l​S​4​q​E​y​e​K​_​Q​c​I​K​A​1​C​P​5​k​/​e​dit

Pour par­ti­ci­per aux ate­liers consti­tuants sur Mumble :
https://​mum​ble​cons​ti​tuant​.word​press​.com/​p​a​r​t​i​c​i​p​er/

Voir la Consti­tu­tion en cours d’écriture :
https://​mum​ble​cons​ti​tuant​.word​press​.com/​n​o​t​r​e​–​c​o​n​s​t​i​t​u​t​i​o​n​–​m​u​m​b​le/


Fil face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​2​4​2​5​1​9​8​8​2​317

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

Covid-19 : pourquoi si peu de morts ?

Je trouve ce jeune homme déci­dé­ment très intéressant,
et il me semble que ce qu’il démontre est vrai­ment très impor­tant, politiquement.

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​2​4​3​7​8​5​5​7​2​317

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet : 

Sortie du second numéro de la Gazette des amis du RIC 🤩 (mai)

Chaque mois, les prin­ci­pales actua­li­tés et actions des per­sonnes œuvrant pour l’ins­tau­ra­tion du RIC et d’une démo­cra­tie digne de ce nom.

> S’a­bon­ner

 

Sommaire du second numéro

  • Les invi­ta­tions à la convergence
    • Appel à mutua­li­ser nos forces de dif­fu­sion pour le RIC
    • Sor­tie d’un com­pa­ra­tif des pro­po­si­tions de fonc­tion­ne­ment de RIC au regard des attentes des Français
    • Lettre ouverte pour la co-construc­­tion du RIC
    • Rap­pel : Pour­quoi le RIC CONSTITUANT et un Mou­ve­ment Consti­tuant Populaire ?
    • Espoir RIC est ouvert au débat : que pen­­sez-vous de leur can­di­da­ture pour 2022 ?
  • Les actua­li­tés
    • Un modèle de conver­gence : Opé­ra­tion RIC et le MCP asso­cient leurs forces
    • Les pre­miers résul­tats inter­mé­diaires de la consul­ta­tion sur les prin­cipes du RIC
    • Résul­tats du son­dage : Quel(s) combat(s) commun(s) sou­­hai­­tons-nous mener en prio­ri­té durant la 3eme année du mouvement ?
    • Action natio­nale MCP #3 : Appel aux Journalistes
  • Les pro­duc­tions artistRIC
    • Tract Conver­gence Stra­té­gies par le MCP
    • Citoyen Chouette : un artiste Gilet Jaune géné­reux et très inspiré !
    • La BD : Yaka­fo­kon – épi­sode 2
    • Détour­ne­ment paro­dique des Asté­rix et Obélix
    • Des­sins d’Allan Barte

Accé­der à la Gazette

 

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :
Publi­ca­tion face­book cor­res­pon­dant à ce billet :

Sortie du premier numéro de la Gazette des amis du RIC 🤩

Cette lettre d’in­for­ma­tion men­suelle dif­fuse les actua­li­tés, actions, pro­po­si­tions et ren­­dez-vous des per­sonnes et col­lec­tifs œuvrant pour l’instauration du RIC.

Elle pro­pose éga­le­ment un espace dédié à des œuvres artis­tiques sur le sujet du RIC, telles que des BD et des illustrations.

> S’a­bon­ner

Som­maire du pre­mier numéro

Les invi­ta­tions à la convergence
• Péti­tion pour le RIC bien­tôt à 300 000 signatures
• Péti­tion : Un RIP pour un RIC par Opé­ra­tion RIC
• Ques­tion­naire Gilets Jaunes – Bilan des 2 ans du mouvement
• Concep­tion d’une appli­ca­tion d’organisation de RIC en cours
• Ouver­ture d’une pla­te­forme de co-construc­­tion d’un texte de loi de RIC
Les actua­li­tés
• Révi­sion de l’article 89 et intro­duc­tion du RIC pré­sen­té par Raul Magni-Berton
• Nou­velle série de vidéos au sujet de la Consti­tu­tion avec Étienne Chouard
• Pre­mières actions coor­don­nées pour le maillage ter­ri­to­rial du MCP
• Cla­ra Egger d’Espoir RIC se pré­sente en 2022 avec le RIC Consti­tuant pour seul programme
Les pro­duc­tions artistRIC
• Emer­gence d’un nou­vel artiste pour le RIC
• Détour­ne­ment paro­dique des Asté­rix et Obélix
• Des­sins d’Allan Barte

Accé­der au 1er numéro

 

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

[Appel aux médecins du pays] Projet de recours gracieux à signer, pour contester le blocage de l’ivermectine par l’ANSM

Chers amis,

Je vais encore vous par­ler de covid, mais pas du tout pour par­ler de san­té : je vous parle d’a­bus de pou­voirs carac­té­ri­sés contre les liber­tés. C’est pour ça que j’en parle sur ce site, ce n’est pas du tout hors sujet par rap­port à mon tra­vail depuis 2005, au contraire : je par­ti­cipe à une bagarre bien réelle et très concrète pour pro­té­ger les liber­tés des repré­sen­tés contre l’ar­bi­traire cri­mi­nel de leurs représentants.

Comme vous le savez main­te­nant, tout le méca­nisme liber­ti­cide de l’a­par­theid vac­ci­nal (qui s’ap­proche à toute vitesse) repose sur la pré­ten­due absence totale de médi­ca­ments alter­na­tifs aux « vaccins ».

Or il existe une foule de médi­ca­ments alter­na­tifs, dont cer­tains sont par­ti­cu­liè­re­ment effi­caces et sans dan­ger, et notam­ment l’ivermectine.

Et pré­ci­sé­ment, l’ANSM (on com­mence à pres­sen­tir un enne­mi ter­rible dans cette ins­ti­tu­tion tota­le­ment hors contrôle démo­cra­tique) s’op­pose vigou­reu­se­ment à l’ivermectine.

Le Dr Mau­drux dresse ici un réqui­si­toire contre cet abus de pou­voir pseu­do scientifique.

Et l’en­jeu de cette lutte n’est pas qu’un enjeu de san­té (soi­gner au lieu d’in­jec­ter des sub­stances dan­ge­reuses), c’est sur­tout un enjeu de liber­té (refu­ser de se lais­ser per­sé­cu­ter au nom de la science).

Bonne lec­ture, et faites passer.

Étienne.


Projet de recours gracieux à signer

 

Source : https://​blog​-gerard​.mau​drux​.fr/​p​r​o​j​e​t​–​d​e​–​r​e​c​o​u​r​s​–​g​r​a​c​i​e​u​x​–​a​–​s​i​g​n​er/

Chères Consoeurs, chers Confrères,

Vous trou­ve­rez ci-des­­sous le pro­jet de recours concer­nant le refus de l’ANSM de vali­der l’ivermectine (et plus lar­ge­ment les autres trai­te­ments pré­coces et la liber­té de pres­crip­tion). Je sou­hai­te­rais qu’un maxi­mum de méde­cins puissent sou­te­nir cette action.

Signez et faites signer vos consoeurs et confrères. Ouvert à tous les méde­cins qui défendent cette posi­tion, que vous soyez pres­crip­teur ou non, spé­cia­liste ou géné­ra­liste, sala­rié ou libé­ral, en acti­vi­té ou non.

Mer­ci de ne pas dif­fu­ser sur la place publique pen­dant le recueil des signa­tures, et tant que le des­ti­na­taire ne l’a pas reçu. La liste des signa­taires ne com­por­te­ra que le nom, code pos­tal et ville.

Gérard Mau­drux.


Mon­sieur le Ministre

L’Agence Natio­nale de Sécu­ri­té du Médi­ca­ment a reje­té notre demande de Recom­man­da­tion Tem­po­raire d’Utilisation de l’ivermectine, en date du 31 mars 2021. Ce refus repré­sente pour nous une menace grave pour la san­té publique, et en appli­ca­tion de l’article L.5322–2 du Code de la San­té Publique nous fai­sons appel à vous, en tant que Ministre de tutelle de cet éta­blis­se­ment, mais éga­le­ment en tant que méde­cin, dans le cadre d’un recours gra­cieux contre cette déci­sion, avant de nous tour­ner vers le Conseil d’Etat.

En effet l’ANSM, dans un dos­sier orien­té uni­que­ment à charge et à l’encontre des faits, estime qu’«il ne peut être pré­su­mé d’un rap­port bénéfice/risque favo­rable de l’ivermectine en trai­te­ment cura­tif ou en pré­ven­tion. » (1)

En ce qui concerne la pro­phy­laxie :

Alors qu’il existe une dou­zaine de publi­ca­tions pas­sées sous silence comme celle d’Hec­tor Car­val­lo (2) en Argen­tine, avec 100% d’efficacité sur 1 200 soi­gnants au contact de la covid dans 4 hôpi­taux, ou l’expérience de GTFoods au Bré­sil, entre­prise à risques (trai­te­ment des viandes) et en per­ma­nence tou­chée, qui a tota­le­ment éra­di­qué l’épidémie après trai­te­ment de ses 12 000 employés (3), l’ANSM n’en cite qu’une seule, l’étude mono­cen­trique indienne de Bere­ha, por­tant sur 41 cas (4), pour dire qu’il n’y a pas d’effet en préventif.

Les conclu­sions de l’étude citée sont pour­tant claires : « La pro­phy­laxie à deux doses par l’ivermectine, a été asso­ciée à une réduc­tion de 73% de l’infection par le SARS-CoV‑2 chez les tra­vailleurs de la san­té. La chi­mio pro­phy­laxie est per­ti­nente pour endi­guer la pan­dé­mie ». L’ANSM ne retient que la réserve d’usage expri­mée qua­si sys­té­ma­ti­que­ment dans toutes les études : « ils ont sou­li­gné la néces­si­té d’obtenir confir­ma­tion par des études lon­gi­tu­di­nales ou interventionnelles ».

Aucune étude au monde n’est néga­tive en ce qui concerne la pro­phy­laxie par l’ivermectine, et l’ANSM pré­tend le contraire sans avan­cer une seule étude le démontrant.

En ce qui concerne le curatif :

L’OMS a deman­dé un rap­port sur le sujet au Doc­teur Andrew Hill qui écrit dans sa conclu­sion : « Cette méta-ana­­lyse de 18 ECR por­tant sur 2 282 patients a mon­tré une amé­lio­ra­tion de 75% de la sur­vie, un délai de récu­pé­ra­tion cli­nique plus rapide et des signes d’un effet dose-dépen­­dant de la clai­rance virale chez les patients rece­vant l’ivermectine par rap­port au trai­te­ment témoin. »

Pour­tant, au lieu de se poser des ques­tions en ana­ly­sant des études comme en celle de la Répu­blique Domi­ni­caine (5), avec plus de 3 000 patients, 1 seul décès sur 2 706 patients trai­tés pré­co­ce­ment à domi­cile, 3 décès sur 300 patients trai­tés plus tar­di­ve­ment et hos­pi­ta­li­sés, l’ANSM, pour sug­gé­rer l’inefficacité de l’ivermectine, n’avance que 6 études, les plus dis­cu­tables métho­do­lo­gi­que­ment sur plus de cin­quante pos­sibles, dont les 3 plus petites.  Choix per­met­tant de dire que le nombre de patients est trop petit et qu’il faut plus d’études ! 87 patients (+ 87 pla­ce­bos) trai­tés au total dans ces 3 études, contre 17 562 patients sur 52 études recen­sées. Le choix de l’ANSM pour orien­ter sa démons­tra­tion n’est pas anodin !

Le choix de la pre­mière étude, Raj­ter (6) aux Etats-Unis, n’est pas sérieux quand on pré­tend étu­dier l’efficacité de l’ivermectine et que l’on vante les études ran­do­mi­sées. 173 patients trai­tés par iver­mec­tine, ver­sus 107 avec un « trai­te­ment stan­dard ». La déci­sion de pres­crire était à la dis­cré­tion des méde­cins, qui ont don­né de l’hydroxychloroquine, de l’azithromycine dans les 2 groupes ! Mal­gré tout, les auteurs signalent quand même un béné­fice signi­fi­ca­tif dans le groupe iver­mec­tine, et l’ANSM ne le retient pas au pro­fit de la for­mule d’usage « les auteurs pré­co­nisent la mise en place d’études ran­do­mi­sées avant d’émettre une conclusion ».

Pour les trois petites étudesl’ANSM cite Pod­der au Ben­gla­desh (7), avec 2 x 30 patientsCha­char au Pakis­tan (8), 2 x 25 patients, et Chac­cour en Espagne (9), 2 x 12 patients ! Ridi­cule ! Ceci pour per­mettre à l’Agence de dire que c’est insuf­fi­sant et qu’il faut plus d’études, évi­tant au pas­sage de dire que cela marche : réduc­tion de 20% de la durée des troubles pour la pre­mière et réduc­tion de la durée de l’anosmie divi­sée par 2 et de la toux réduite de 30% pour la troi­sième. Pour la seconde, il s’agit une popu­la­tion très jeune et peu symp­to­ma­tique, com­ment le trai­te­ment pour­­rait-il faire mieux quand la mala­die gué­rit toute seule ?

Ensuite c’est Ahmed au Ben­gla­desh (10), avec 72 patients hos­pi­ta­li­sés, 3 groupes, ran­do­mi­sés : iver­mec­tine, iver­mec­tine + doxy­cy­cline, pla­ce­bo. « Une cure de 5 jours d’ivermectine a entraî­né une clai­rance plus pré­coce du virus par rap­port au pla­ce­bo (p = 0,005), indi­quant ain­si qu’une inter­ven­tion pré­coce avec cet agent peut limi­ter la répli­ca­tion virale chez l’hôte. Dans le groupe iver­mec­tine de 5 jours, il y a eu une baisse signi­fi­ca­tive de la CRP et de la LDH au jour 7, qui sont des indi­ca­teurs de la gra­vi­té de la mala­die. Il est à noter que la charge virale a chu­té de manière signi­fi­ca­tive par rap­port au groupe pla­ce­bo aux jours 7 et 14. » L’ANSM ne retien­dra pas le résul­tat, mais la « néces­si­té d’une étude plus large », for­mule d’usage uti­li­sée par tous les auteurs.

Enfin cerise sur le gâteau, l’étude de Lopez Medi­na en Colom­bie (11). On est éton­né de trou­ver mise en avant par l’ANSM cette étude peu sérieuse du niveau de Meh­ra dans The Lan­cet. Une popu­la­tion jeune, peu symp­to­ma­tique, « consul­tée par son­dage télé­pho­nique ». Des patients du groupe témoin ont pu prendre de l’ivermectine depuis plus de 5 jours (molé­cule pré­sente 3 semaines dans les tis­sus !), de l’Ivermectine a été don­née par erreur à la place du pla­ce­bo (38 fois), il y a eu chan­ge­ment de pro­to­cole en cours d’étude n’arrivant pas à leurs fins, etc. Et on publie, et cer­tains reprennent ! Il y a quand même 1 mort dans le groupe pla­ce­bo, pas dans le groupe iver­mec­tine. Des « cher­cheurs » de l’Inserm qui conseillent l’ANSM encensent cette étude, comme Mme Domi­nique Cos­ta­glio­la ou le Pr Fré­dé­ric Adnet, ce der­nier par­lant d’une « métho­do­lo­gie de haut niveau”. On croit rêver devant de telles com­pé­tences en matière d’analyse de publications !

En ce qui concerne le risque :

L’ivermectine est un des médi­ca­ments les plus sûrs de la phar­ma­co­pée mon­diale. Recon­nu par l’OMS, en 2015, comme » sans dan­ger, pou­vant être uti­li­sé à grande échelle ». Vigi­base (12), recueillant les don­nées de phar­ma­co­vi­gi­lance de plus de 130 pays adhé­rents à l’OMS, relève en 30 ans 16 décès et 4 700 effets indé­si­rables pour l’Ivermectine (et pour 4 mil­liards de prescriptions).

L’ANSM évoque une incon­nue concer­nant la poso­lo­gie, qui n’a pas de rai­son d’être : c’est la même que dans les autres patho­lo­gies concer­nées par une AMM, et lorsque la pres­crip­tion est renou­ve­lée, aucune étude ne signale un quel­conque pro­blème. Des essais avaient par ailleurs été faits à 10 fois la dose en 2002 par Merck déten­teur du bre­vet à l’époque, sans aucun incon­vé­nient (10). Le labo­ra­toire fran­çais Medin­cell, vient de publier une étude sur la prise pro­lon­gée du pro­duit, sans aucun pro­blème (13).

Agences, méta-ana­­lyses et scien­ti­fiques indépendants :

L’ANSM balaie d’un revers la demi-dou­­zaine de méta-ana­­lyses que nous avions trans­mise, refu­sant de les lire et d’en tenir compte, au pré­texte qu’elles n’ont pas fait l’objet d’une vali­da­tion par un comi­té de lec­ture, et que cer­taines études com­portent des insuf­fi­sances métho­do­lo­giques. Quelles sont les com­pé­tences des membres de l’Agence s’ils n’ont pas la capa­ci­té de lire et ana­ly­ser ces études quand elles ne sont pas “relues” ? Et quand on voit les insuf­fi­sances métho­do­lo­giques des études avan­cées par l’ANSM, selon cette vieille expres­sion fran­çaise, n’est-ce pas l’hôpital qui se moque de la charité !

Pour­quoi ces méta ana­lyses sont-elles ain­si écar­tées ? Parce qu’elles arrivent toutes aux mêmes conclu­sions qui ne sont pas celles vou­lues par l’ANSM. Ce qu’elles disent est simple : l’utilisation de l’ivermectine divise par 4 à 5 la mor­ta­li­té de la Covid, et dans 80% des cas les troubles dis­pa­raissent deux fois plus vite. Vous trou­ve­rez ci-joint la plu­part de ces méta-ana­­lyses. Si on peut dis­cu­ter du niveau d’efficacité selon com­ment on inter­prète ces dif­fé­rentes études, la pré­somp­tion d’efficacité, elle, est indis­cu­table, et il est trop facile de faire sem­blant d’ignorer ces résul­tats en se cachant der­rière une méthodologie.

L’ANSM cite ensuite la posi­tion de l’Agence Euro­péenne du Médi­ca­ment, posi­tion pure­ment poli­tique, puisqu’elle n’a pas sta­tué : l’EMA recon­naît en effet dans un com­mu­ni­qué ne pas avoir été sai­sie du dos­sier et ne cite qu’une étude, in vitro, alors qu’ici il est ques­tion des études et de l’utilisation chez l’homme.

Nous avions éga­le­ment pro­po­sé à l’ANSM de contac­ter les spé­cia­listes qui en France connais­saient le mieux l’ivermectine pour avoir tra­vaillé le sujet. Le labo­ra­toire Medin­cell qui pré­pare un dos­sier avec des études pour une AMM concer­nant une forme à action pro­lon­gée, avec une grosse publi­ca­tion sur la sécu­ri­té du médi­ca­ment faite par Jacques Des­cotes, pro­fes­seur émé­rite à l’Université Claude Ber­nard à Lyon, Jean-Pierre Chan­geux de l’Académie des Sciences, pro­fes­seur hono­raire au Col­lège de France et à l’Institut Pas­teur, et Pierre-Jean Guillaus­seau de l’Université de Paris Sor­bonne, auteur d’un gros tra­vail d’analyse des études étran­gères. Aucun n’a été consul­té, pas plus qu’il n’est fait état des consta­ta­tions très posi­tives faites dans deux Ehpads en France (Seine et Marne et Hauts de Seine) en début d’épidémie et por­tées à la connais­sance des auto­ri­tés. Aucun méde­cin pres­crip­teur n’a été contac­té pour évo­quer son expé­rience, alors que ce sont ces remon­tées de ter­rain qui ont per­mis au Baclo­fène d’avoir une RTU dans l’addiction alcoo­lique, sans aucune étude cli­nique, mon­trant qu’il existe d’autres moyens que les études étran­gères pour éva­luer l’efficacité d’un médicament.

De la procédure :

La révi­sion de cette déci­sion est d’autant plus néces­saire que la Loi ne semble pas avoir été res­pec­tée. La volon­té d’indépendance et de trans­pa­rence de ces déci­sions, ayant conduit à la créa­tion de l’Agence du Médi­ca­ment suite à l’affaire du sang conta­mi­né, deve­nue ANSM suite à l’affaire du Média­tor, a été igno­rée. Pour accé­der à cette trans­pa­rence, le Doc­teur Mara­nin­chi, pre­mier direc­teur de l’ANSM avait déci­dé que les com­mis­sions déci­sion­nelles seraient enre­gis­trées et dis­po­nibles au public, ce qui avait été trans­po­sé dans les textes : Article L1451‑1–1 du code de la San­té publique créé par la Loi n°2011–2012 du 29 décembre 2011 – art 1 (14). Nous avons donc deman­dé à l’ANSM de nous four­nir ces docu­ments afin de savoir ce qui a été défen­du, par qui, dans quelles condi­tions, on nous a répon­du que de tels docu­ments n’existaient pas !

Le non-res­­pect de cette pro­cé­dure de trans­pa­rence est sus­cep­tible d’être sanc­tion­née par le Conseil d’Etat.

Conclu­sions :

Pour accor­der une RTU, la loi n’évoque que deux condi­tions : une pré­somp­tion d’efficacité et un mini­mum d’effets indé­si­rables afin d’établir un rap­port bénéfice/risque favo­rable. Ces deux condi­tions sont tota­le­ment rem­plies pour l’ivermectine, et quand on voit dans quelles condi­tions ces cri­tères ont été igno­rés pour vali­der d’autres thé­ra­peu­tiques ces der­niers mois, on peut s’étonner des motifs condui­sant à ce « deux poids deux mesures ».

Mon­sieur le Ministre, nous n’avons qu’une seule ques­tion à poser au méde­cin que vous êtes, et capable de juger de ces études par vous-même. Vous devez une réponse claire aux Fran­çais : sur le plan médi­cal, au vu de toutes ces études, en votre âme et conscience, pen­­sez-vous hon­nê­te­ment et sin­cè­re­ment qu’il n’y a aucune pré­somp­tion d’efficacité comme le pré­tend l’ANSM ? Le Ministre en tire­ra ensuite les conclu­sions qui s’imposent pour la conduite à tenir concer­nant ce recours. Nous insis­tons sur le fait que tout retard appor­té à une exten­sion des indi­ca­tions se chif­fre­rait par un nombre consé­quent de décès lié au SARS-Cov‑2 pou­vant enga­ger la res­pon­sa­bi­li­té des acteurs de ce retard.

Entre le Doli­prane, pré­co­ni­sé, et l’Ivermectine, qui ne l’est pas, bien que qu’elle soit bien moins toxique et avec une pré­somp­tion d’efficacité que n’a pas le Doli­prane, pour­quoi ne pas lais­ser les méde­cins choi­sir libre­ment, sans contraintes et menaces ?

Outre les requé­rants de l’action en Conseil d’Etat concer­nant la demande de RTU, vous trou­ve­rez ci-joint une liste de plus de 1 000 méde­cins signa­taires, qui vous demandent de revoir cette posi­tion, en vous basant uni­que­ment sur des consi­dé­ra­tions médi­cales et non poli­tiques ou finan­cières. Ils réclament éga­le­ment, plus lar­ge­ment, que la liber­té de pres­crip­tion concer­nant les trai­te­ments pré­coces, l’ivermectine n’étant pas le seul pou­vant venir com­plé­ter les vac­cins, soit cla­ri­fiée et élar­gie, afin de réduire le nombre de pas­sages à la phase inflam­ma­toire condui­sant aux hos­pi­ta­li­sa­tions et décès.

Veuillez agréer, Mon­sieur le Ministre et cher Confrère, l’expression de nos salu­ta­tions respectueuses.

Source pour le recueil des signa­tures des méde­cins : https://​blog​-gerard​.mau​drux​.fr/​p​r​o​j​e​t​–​d​e​–​r​e​c​o​u​r​s​–​g​r​a​c​i​e​u​x​–​a​–​s​i​g​n​er/


Bon résu­mé de la situa­tion mondiale :

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet : 

[IMPORTANT] L’Ivermectine est-elle efficace contre le Covid-19 ? Écoutez le Dr. Ryan Cole

Je trouve cet expo­sé très convain­cant — et très important.

Il fau­drait retrans­crire le texte de cette vidéo en fran­çais, pour le relire LENTEMENT.

Nous avons TOUS d’im­por­tants biais de confir­ma­tion, OK. C’est uni­ver­sel, ça fait par­tie de la condi­tion humaine.

Mais vous devriez écou­ter ça mal­gré ces biais s’ils vous en écartent.

Régler You­Tube : Sous-titres, puis Tra­duc­tion  auto­ma­tique, puis Français.

Étienne.

https://​you​tu​.be/​Z​Z​H​f​K​2​c​F​ZAE

Des­crip­tion :

L’I­ver­mec­tin est-elle effi­cace contre le Covid-19. Ecou­tez le Dr. Ryan Cole.

L’I­ver­mec­tine pour les humains est dif­fé­rente de l’I­ver­mec­tine pour les vétérinaires.

Le Dr Ryan Cole est le PDG et le direc­teur médi­cal de Cole Diag­nos­tics, l’un des plus grands labo­ra­toires indé­pen­dants de l’É­tat de l’I­da­ho. Le Dr Cole est un patho­lo­giste diplô­mé de la Mayo Cli­nic. Il est cer­ti­fié en patho­lo­gie ana­to­mique et cli­nique. Il est spé­cia­li­sé en immu­no­lo­gie et en viro­lo­gie et pos­sède éga­le­ment une sous-spé­­cia­­li­­té en patho­lo­gie cuta­née. Il a vu plus de 350 000 patients au cours de sa car­rière et a effec­tué plus de 100 000 tests Covid l’an­née der­nière. Le Dr Cole parle de la science et des don­nées rela­tives aux mesures de san­té publique qui nous ont peut-être échap­pé, et des trai­te­ments qui devraient être acces­sibles à tous.


Par ailleurs, sur les (nom­breux) autres trai­te­ment du Covid-19, tous niés et cachés (et même inter­dits) par la doxa vac­ci­nale, je vous signale aus­si le tweet ci-des­­sous (ce sont les réfé­rences scien­ti­fiques de l’ar­ticle qui me semblent inté­res­santes : ce n’est ni FA, ni le site, ni l’au­teur du réca­pi­tu­la­tif). Vous ver­rez, il y a des échanges de com­men­taires inté­res­sants (emblé­ma­tiques de notre frac­ture sociale sur cette ques­tion) sous ce tweet (ça chauffe, en ce moment-même) :


.

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
Pas de post puisque fb m’a « ban­ni » 30 jours (pour avoir sim­ple­ment signa­lé des recherches jugées indé­si­rables par les mar­chands de vac­cins — en l’oc­cur­rence, des recherches sur l’I­ver­mec­tine, justement).

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

Corruption profonde (systématique) de la science médicale : une publication de 2003 dans le BMJ : « Qui paie la pizza ? Redéfinir les relations entre les médecins et les sociétés pharmaceutiques »

Chers amis,

Comme vous le savez, je conteste le fon­de­ment scien­ti­fique des mesures liber­ti­cides que nos pré­ten­dus « repré­sen­tants » nous infligent depuis un an : ce n’est pas aux scien­ti­fiques de dic­ter les déci­sions poli­tiques aux­quelles nous sommes assu­jet­tis par la force ; et c’est d’au­tant plus le cas du fait que la science en géné­ral est cor­rup­tible, et que la science médi­cale en par­ti­cu­lier est pro­fon­dé­ment corrompue.

L’illé­gi­ti­mi­té de « la science » à gou­ver­ner est double : illé­gi­time d’a­bord car la démo­cra­tie est par défi­ni­tion le strict oppo­sé du gou­ver­ne­ment par les experts ; et illé­gi­time ensuite parce que le risque de cor­rup­tion des experts les éloigne en plus du bien commun.

Nous serions fous de faire aveu­glé­ment confiance aux « Conseils scien­ti­fiques », à une « Haute Auto­ri­té de San­té » ou à d’autres « Agences » d’ex­perts soi-disant indé­pen­dants. Nous devrions exi­ger des débats démo­cra­tiques appro­fon­dis et loyaux sur toutes les mesures atten­ta­toires à nos liber­tés, et nous devrions ensuite déci­der ensemble par référendum.

Ne pas oublier cette for­mule de Keynes : « La place des experts est sur la ban­quette arrière. »

C’est dans ce contexte poli­tique, de plus en plus oppres­sant depuis un an, que j’é­taie ma méfiance envers les injonc­tions scien­ti­fiques avec les docu­ments utiles à mon sens, par­mi les­quels celui-ci, sur la cor­rup­tion géné­rale de la science médicale.

Bonne lec­ture.

Étienne.


Cor­rup­tion sys­té­ma­tique de la science médi­cale : une publi­ca­tion dans le BMJ (une des revues scien­ti­fiques médi­cales les plus pres­ti­gieuses au monde), en 2003 déjà :
Source de la pre­mière par­tie : https://​www​.ncbi​.nlm​.nih​.gov/​p​m​c​/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​P​M​C​1​1​2​6​0​53/
(tra­duc­tion auto­ma­tique relue par moi => il peut res­ter des coquilles bien sûr)

 

Qui paie la pizza ? Redéfinir les relations entre les médecins et les sociétés pharmaceutiques.
1 : Enchevêtrement

Ray Moy­ni­han , jour­na­liste 1

Résumé court

Dans cet article en deux par­ties, un jour­na­liste basé à Washing­ton DC explore les conflits de bras­sage sur l’un des prin­ci­paux cam­pus médi­caux du monde alors qu’il rejoint le débat mon­dial plus large sur la façon de redé­fi­nir les rela­tions avec les grandes socié­tés pharmaceutiques.

Tor­dus ensemble comme le ser­pent et le per­son­nel, les méde­cins et les socié­tés phar­ma­ceu­tiques se sont empê­trés dans un réseau d’in­te­rac­tions aus­si contro­ver­sées qu’om­ni­pré­sentes (enca­dré). Alors que les fac­tures natio­nales de médi­ca­ments aug­mentent à des taux qui dépassent lar­ge­ment ceux de l’in­fla­tion (Fig. 1), cet enche­vê­tre­ment et les flux d’argent et d’in­fluence qui en découlent attirent de plus en plus l’at­ten­tion du public et des universitaires.exa­men minutieux.

Un fichier externe contenant une image, une illustration, etc. Le nom de l'objet est moyrpart1.f1.jpg

Fig. 1 Dépenses de détail en médi­ca­ments d’or­don­nance aux États-Unis, 1997–2001.

Figure 2 :
Un fichier externe contenant une image, une illustration, etc. Le nom de l'objet est moyrpart1.f3.jpg

Sue Sharples

Des études menées dans plu­sieurs pays montrent que 80 à 95% des méde­cins consultent régu­liè­re­ment des repré­sen­tants des socié­tés phar­ma­ceu­tiques mal­gré les preuves que leurs infor­ma­tions sont trop posi­tives et que les habi­tudes de pres­crip­tion sont donc moins appro­priées ,  De nom­breux méde­cins reçoivent chaque année de mul­tiples dons de socié­tés phar­ma­ceu­tiques, et la plu­part des méde­cins nient leur influence mal­gré des preuves consi­dé­rables du contraire Les inter­ac­tions de l’in­dus­trie sont en cor­ré­la­tion avec les pré­fé­rences des méde­cins pour les nou­veaux pro­duits qui n’ont aucun avan­tage démon­tré par rap­port aux pro­duits exis­tants, une dimi­nu­tion de la pres­crip­tion de géné­riques et une aug­men­ta­tion à la fois des dépenses de pres­crip­tion et des pres­crip­tions irra­tion­nelles et impru­dentes, selon une ana­lyse récente de l’é­thique des dons en cadeau. Le nombre de cadeaux que les méde­cins reçoivent est en cor­ré­la­tion avec la croyance selon laquelle les repré­sen­tants de médi­ca­ments n’ont aucun impact sur le com­por­te­ment de pres­crip­tion

Il est cou­rant d’ac­cep­ter les repas et les frais de dépla­ce­ment ou d’hé­ber­ge­ment pour des réunions édu­ca­tives spon­so­ri­sées, même si cela est asso­cié à une aug­men­ta­tion des demandes de for­mu­laire et de la pres­crip­tion du médi­ca­ment du spon­sor.  ,  La plu­part des méde­cins assistent à des évé­ne­ments par­rai­nés par l’en­tre­prise four­nis­sant une for­ma­tion médi­cale conti­nue,  pour­tant, des preuves montrent que ces évé­ne­ments font une pro­mo­tion pri­vi­lé­giée du médi­ca­ment du spon­sor. De nom­breuses socié­tés pro­fes­sion­nelles s’ap­puient for­te­ment sur le par­rai­nage (spon­sor­ship) de l’in­dus­trie,  tout comme leurs revues médi­cales s’ap­puient sur des essais finan­cés par les com­pa­gnies phar­ma­ceu­tiques, des publi­ci­tés d’en­tre­prises, des réim­pres­sions ache­tées par l’en­tre­prise et des sup­plé­ments spon­so­ri­sés par l’en­tre­prise – mal­gré les conflits d’in­té­rêts qui en résultent et la preuve que les sup­plé­ments spon­so­ri­sés sont plus pro­mo­tion­nels que les autres articles. 

Résu­mé des points

  • Les enche­vê­tre­ments entre les méde­cins et les socié­tés phar­ma­ceu­tiques sont répan­dus, et les preuves montrent que les inter­ac­tions avec l’in­dus­trie influencent le com­por­te­ment des médecins
  • Il est prou­vé que la recherche spon­so­ri­sée a ten­dance à pro­duire des résul­tats favo­rables [aux sponsors]
  • Des ins­ti­tu­tions aca­dé­miques de pre­mier plan débattent actuel­le­ment des règles régis­sant les rela­tions entre cher­cheurs et sponsors
  • Les dépenses phar­ma­ceu­tiques aug­mentent rapi­de­ment et l’en­che­vê­tre­ment peut saper les stra­té­gies de pres­crip­tion rationnelles
  • Les cri­tiques sou­tiennent qu’une culture du don de cadeaux dans l’in­dus­trie crée des droits et des obli­ga­tions pour les méde­cins qui sont en conflit avec leur obli­ga­tion prin­ci­pale envers les patients.

 

On estime que 60% de la recherche et du déve­lop­pe­ment bio­mé­di­caux aux États-Unis sont désor­mais finan­cés par le sec­teur pri­vé, et les deux tiers des éta­blis­se­ments uni­ver­si­taires ont des liens d’é­qui­té avec des spon­sors exté­rieurs.  Trou­ver des cher­cheurs en méde­cine ou des cli­ni­ciens che­vron­nés sans liens finan­ciers avec les socié­tés phar­ma­ceu­tiques est deve­nu extrê­me­ment dif­fi­cile.  Ceux qui sont consi­dé­rés comme des « lea­ders d’o­pi­nion » tra­vaillent régu­liè­re­ment comme membres rému­né­rés des conseils consul­ta­tifs des socié­tés phar­ma­ceu­tiques, même s’il est prou­vé que cette pra­tique fait par­tie du méca­nisme pro­mo­tion­nel de l’in­dus­trie.

Selon un article sur les « trucs du métier », publié dans Phar­ma­ceu­ti­cal Mar­ke­ting , le pro­ces­sus de CONSEIL est l’un des moyens les plus puis­sants pour SE RAPPROCHER des gens ET les INFLUENCER.

Formes d’en­che­vê­tre­ment

  • Visites en face à face de repré­sen­tants de socié­tés pharmaceutiques
  • Accep­ta­tion de cadeaux directs sous forme d’é­qui­pe­ment, de voyage ou d’hébergement.
  • Accep­ta­tion de cadeaux indi­rects, par le biais du par­rai­nage de logi­ciels ou de voyages.
  • Par­ti­ci­pa­tion à des dîners spon­so­ri­sés et à des évé­ne­ments sociaux ou récréatifs
  • Par­ti­ci­pa­tion à des évé­ne­ments édu­ca­tifs spon­so­ri­sés, à des for­ma­tions médi­cales conti­nues, à des ate­liers ou à des séminaires.
  • Par­ti­ci­pa­tion à des confé­rences scien­ti­fiques parrainées
  • Déten­tion d’ac­tions ou de participations
  • Réa­li­sa­tion de recherches sponsorisées
  • Finan­ce­ment par l’en­tre­prise d’é­coles de méde­cine, de chaires uni­ver­si­taires ou de salles de conférence
  • Adhé­sion à des socié­tés et asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles parrainées
  • Conseiller une fon­da­tion pour une mala­die ou un groupe de patients sponsorisés.
  • Par­ti­ci­pa­tion à des direc­tives cli­niques par­rai­nées ou uti­li­sa­tion de celles-ci
  • Entre­prendre des tra­vaux de conseil rému­né­rés pour des entreprises
  • Appar­te­nance à des conseils consul­ta­tifs d’en­tre­prises de « lea­ders d’o­pi­nion » ou à des « bureaux de conférenciers ».
  • Rédac­tion d’ar­ticles scien­ti­fiques « fantômes ».
  • Dépen­dance des revues médi­cales à l’é­gard de la publi­ci­té des entre­prises phar­ma­ceu­tiques, des réim­pres­sions ache­tées par les entre­prises et des sup­plé­ments sponsorisés.

Le familier devient étrange

Les rela­tions qui de l’in­té­rieur semblent fami­lières semblent main­te­nant étranges aux gens de l’ex­té­rieur. Le fait d’in­vi­ter régu­liè­re­ment à man­ger et à boire avec des pres­crip­teurs est désor­mais consi­dé­ré par cer­taines auto­ri­tés judi­ciaires comme de la cor­rup­tion, un cas majeur se dérou­lant actuel­le­ment en Ita­lie  ; le par­rai­nage mas­sif des socié­tés pro­fes­sion­nelles et de leurs comi­tés de rédac­tion de recom­man­da­tions est consi­dé­ré dans cer­tains milieux comme sus­pect, comme le montre le cas de la connexion de 11 mil­lions de dol­lars (7 mil­lions de livres ster­ling ; 10 mil­lions d’eu­ros) de Genen­tech avec l’A­me­ri­can Heart Asso­cia­tion  ; les évé­ne­ments accré­di­tés dans le cadre de la for­ma­tion médi­cale conti­nue ne semblent guère plus qu’une occa­sion pour des ora­teurs payés par des spon­sors de par­ler de leurs médi­ca­ments, sur­tout lorsque même la salle de confé­rence porte le nom du spon­sor.

Les rela­tions qui impliquent le finan­ce­ment de la recherche uni­ver­si­taire par des entre­prises sont les plus exa­mi­nées : un exa­men récent des preuves a révé­lé que les conflits d’in­té­rêts finan­ciers étaient « omni­pré­sents et pro­blé­ma­tiques » dans la recherche bio­mé­di­cale, un quart des cher­cheurs uni­ver­si­taires rece­vant des fonds de l’in­dus­trie et un tiers ayant des liens finan­ciers per­son­nels avec des spon­sors. Le pro­blème est que la base de don­nées fac­tuelles des soins de san­té est fon­da­men­ta­le­ment défor­mée. Des preuves solides et cohé­rentes montrent que les recherches finan­cées par l’in­dus­trie ont ten­dance à tirer des conclu­sions favo­rables à l’in­dus­trie et les études finan­cées par l’in­dus­trie étaient beau­coup plus sus­cep­tibles de par­ve­nir à des conclu­sions favo­rables au pro­mo­teur que les études non indus­trielles. Une autre revue, publiée dans ce numé­ro, a des conclu­sions et des pré­oc­cu­pa­tions simi­laires. L’ex­pli­ca­tion du « biais sys­té­ma­tique » dans les résul­tats n’est pas que la science spon­so­ri­sée est une mau­vaise science, mais plu­tôt que les ques­tions scien­ti­fiques posées reflètent l’in­té­rêt per­son­nel du spon­sor.

« La pro­fes­sion médi­cale est ache­tée par l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique, non seule­ment en termes de pra­tique de la méde­cine, mais aus­si en termes d’en­sei­gne­ment et de recherche », déclare Arnold Rel­man, pro­fes­seur à Har­vard et ancien rédac­teur en chef du New England Jour­nal of Medi­cine, dont la récente cri­tique de l’in­fluence de l’in­dus­trie des soins de san­té, publié dans la Nou­velle Répu­blique lui a valu ain­si qu’à son un co-auteur l’un des plus grands prix du jour­na­lisme de maga­zine aux États-Unis. « Les ins­ti­tu­tions uni­ver­si­taires de ce pays se per­mettent d’être les agents rému­né­rés de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique. Je pense que c’est hon­teux ».

Les prin­ci­paux groupes d’in­té­rêt, dont l’A­me­ri­can Medi­cal Asso­cia­tion et la Phar­ma­ceu­ti­cal Research and Manu­fac­tu­rers of Ame­ri­ca, ont répon­du aux pré­oc­cu­pa­tions actuelles concer­nant l’en­che­vê­tre­ment avec des codes de conduite révi­sés.  ,  Bien que les com­por­te­ments fla­grants tels que les paie­ments directs en espèces aux méde­cins soient décou­ra­gés, cer­tains des nou­veaux codes n’ont géné­ra­le­ment fait guère plus qu’ap­prou­ver la myriade de formes d’in­te­rac­tions exis­tantes, a décla­ré une éthi­cienne bio­mé­di­cale de l’U­ni­ver­si­té de Stan­ford, Mil­dred Cho, une cher­cheuse qui s’in­té­resse de près à l’en­che­vê­tre­ment entre les méde­cins et les entre­prises pharmaceutiques.

Même les groupes qui sug­gèrent véri­ta­ble­ment un plus grand degré d’in­dé­pen­dance, y com­pris l’As­so­cia­tion of Ame­ri­can Medi­cal Col­leges, le font dans le contexte d’un mariage stable – les der­nières recom­man­da­tions de l’as­so­cia­tion disent : « Un par­te­na­riat de prin­cipe entre l’in­dus­trie et le milieu uni­ver­si­taire est essen­tiel si nous sont de pré­ser­ver le pro­grès médi­cal et de conti­nuer à amé­lio­rer la san­té de nos citoyens. Cho dit : « Les conflits d’in­té­rêts sont tel­le­ment omni­pré­sents qu’un grand nombre de règles exis­tantes – ou leurs révi­sions – partent du prin­cipe que ces conflits sont néces­saires, voire sou­hai­tables, parce que les inté­rêts finan­ciers pri­vés des méde­cins ou des ins­ti­tuts de recherche ren­forcent les inté­rêts des patients au lieu d’en­trer en conflit avec eux. Et je ne pense pas que cette hypo­thèse soit juste ».

Des ins­ti­tu­tions comme l’U­ni­ver­si­té de Cali­for­nie à San Fran­cis­co (UCSF), l’un des prin­ci­paux béné­fi­ciaires aux États-Unis du finan­ce­ment de la recherche en san­té par le gou­ver­ne­ment et un cam­pus étroi­te­ment lié à l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique et au sec­teur bio­tech­no­lo­gique en plein essor, sont inexo­ra­ble­ment entraî­nées dans le débat. à proxi­mi­té de la Sili­con Val­ley. Un « groupe de tra­vail sur les conflits d’in­té­rêts » mis en place par le sénat aca­dé­mique vient de pro­duire un pro­jet de rap­port sol­li­ci­tant des évo­lu­tions majeures des règles rela­tives aux rela­tions avec les spon­sors pri­vés de la recherche. Reflé­tant de pro­fonds désac­cords au sein de l’u­ni­ver­si­té et de l’es­ta­blish­ment médi­cal au sens large, une sérieuse scis­sion s’est pro­duite au sein du groupe de tra­vail, qui doit bien­tôt rendre son rap­port. En fin de compte, le sénat aca­dé­mique fera une recom­man­da­tion à l’ad­mi­nis­tra­tion de l’u­ni­ver­si­té sur le sujet et, étant don­né la taille et le pres­tige de l’UCSF, les résul­tats de ce conflit actuel réson­ne­ront bien au-delà des col­lines de San Francisco.

Rela­tions avec les chercheurs

L’UCSF a actuel­le­ment la répu­ta­tion d’a­voir l’une des poli­tiques les plus strictes des États-Unis en matière de liens finan­ciers entre les cher­cheurs et les com­man­di­taires d’é­tudes, et ce pour deux rai­sons. Tout d’a­bord, la plu­part des autres ins­ti­tu­tions ne consi­dèrent pas les rela­tions des cher­cheurs avec des entre­prises indi­vi­duelles d’une valeur infé­rieure à 10 000 dol­lars au cours d’une année don­née comme un lien notable et n’exigent donc pas leur divul­ga­tion, alors qu’à l’UCSF, les cher­cheurs ayant un lien exté­rieur d’une valeur supé­rieure à 250 dol­lars doivent le divul­guer à l’ins­ti­tu­tion. Deuxiè­me­ment, il est expres­sé­ment inter­dit à un cher­cheur prin­ci­pal menant des recherches spon­so­ri­sées à l’UCSF d’a­voir toute autre forme de lien finan­cier avec ce spon­sor pen­dant la durée de ces recherches.

Mal­gré cette res­tric­tion appa­rente, une étude por­tant sur deux décen­nies de divul­ga­tions à l’UCSF a révé­lé l’exis­tence d’un réseau com­plexe de liens qui, bien que ne tou­chant qu’une petite mino­ri­té de la popu­la­tion du cam­pus, n’a ces­sé d’aug­men­ter. Les liens com­muns entre les uni­ver­si­taires et les socié­tés phar­ma­ceu­tiques ou bio­tech­no­lo­giques pri­vées comprenaient :

  • des confé­rences rému­né­rées, allant de 250 à 20 000 dol­lars par an ;
  • des consul­ta­tions rému­né­rées, la plu­part du temps infé­rieures à 10 000 $ mais pou­vant atteindre 120 000 $ par an ;
  • des postes rému­né­rés dans des conseils consul­ta­tifs ; et
  • des par­ti­ci­pa­tions au capi­tal, pour la plu­part supé­rieures à 10 000 dol­lars et pou­vant aller jus­qu’à 1 mil­lion de dollars.

Le pro­jet de rap­port pré­pa­ré pour le sénat aca­dé­mique de l’UCSF pré­co­nise un assou­plis­se­ment fon­da­men­tal de la règle uni­ver­si­taire – la fin de l’in­ter­dic­tion des liens per­son­nels avec un spon­sor pen­dant la durée d’un pro­jet de recherche spon­so­ri­sé et un chan­ge­ment de défi­ni­tion conforme à celui d’autres ins­ti­tu­tions, de sorte que tout lien de moins de 10 000 dol­lars par an avec une entre­prise indi­vi­duelle ne serait plus consi­dé­ré comme notable. Étant don­né que de nom­breux cher­cheurs ont des rela­tions finan­cières avec plu­sieurs entre­prises, les nou­velles règles pour­raient signi­fier qu’une grande par­tie des tran­sac­tions pri­vées des uni­ver­si­taires publics ne seraient pas divul­guées.

Le pré­sident du groupe de tra­vail, Michael Wei­ner, déclare que, bien que le comi­té for­te­ment divi­sé ne soit pas encore par­ve­nu à une recom­man­da­tion consen­suelle, son opi­nion per­son­nelle est que les inter­dic­tions actuelles sont inuti­le­ment res­tric­tives – une opi­nion qui, selon lui, est par­ta­gée par nombre de ses col­lègues cher­cheurs cli­niques à l’UCSF. Pen­dant ce temps, d’autres membres du groupe de tra­vail font pres­sion pour main­te­nir l’in­ter­dic­tion des liens finan­ciers per­son­nels pen­dant les recherches spon­so­ri­sées, et un membre ano­nyme m’a par­lé des dan­gers poten­tiels si l’UCSF lève l’in­ter­dic­tion : « Actuel­le­ment, le public pense qu’il peut faire confiance aux recherches menées par cette ins­ti­tu­tion. L’as­sou­plis­se­ment des règles pour­rait ouvrir la porte à des pré­oc­cu­pa­tions selon les­quelles les cher­cheurs pour­raient être influen­cés par le finan­ce­ment des entre­prises et leurs recherches pour­raient être biai­sées en faveur de ce sponsor. »

Rela­tions avec les cliniciens

Alors que le débat sur les liens entre les cher­cheurs uni­ver­si­taires et leurs spon­sors se pour­suit à l’UCSF, comme ailleurs, les inter­ac­tions de l’in­dus­trie avec les cli­ni­ciens pres­crip­teurs sont éga­le­ment exa­mi­nées. Le doyen de la facul­té de méde­cine de l’UCSF, Haile Debas, est de plus en plus pré­oc­cu­pé par ce qu’il consi­dère comme un accès incon­trô­lé de l’in­dus­trie aux méde­cins des cam­pus et par les don­nées indi­quant que de nom­breux jeunes méde­cins se croient à l’a­bri de l’in­fluence pro­mo­tion­nelle. « Je pense qu’il s’a­git d’un pro­blème très grave, auquel nous devons nous atta­quer », a‑t‑il déclaré.

Aux États-Unis, on estime que 80 000 repré­sen­tants de socié­tés phar­ma­ceu­tiques,  sou­te­nus par plus de 19 mil­liards de dol­lars de bud­gets pro­mo­tion­nels annuels com­bi­nés de l’in­dus­trie,  visitent des méde­cins chaque jour, y com­pris ceux qui tra­vaillent dans les ser­vices de l’hô­pi­tal du centre médi­cal de l’UCSF. Le maga­zine indus­triel Phar­ma­ceu­ti­cal Exe­cu­tive les décrit comme « l’ou­til de mar­ke­ting pré­fé­ré de l’in­dus­trie », car « les repré­sen­tants portent l’es­sen­tiel des attentes de vente » et les rela­tions qu’ils éta­blissent avec les méde­cins sont si essen­tielles. 

Presque chaque midi, une entre­prise spon­so­rise des piz­zas ou des pâtes gra­tuites à l’UCSF, et des dizaines de méde­cins rési­dents affa­més y par­ti­cipent. Comme Katz l’a obser­vé dans sa récente ana­lyse des cadeaux : « La nour­ri­ture, la flat­te­rie et l’a­mi­tié sont tous de puis­sants outils de per­sua­sion, en par­ti­cu­lier lors­qu’ils sont com­bi­nés. »  Mais les contacts qui com­mencent par un déjeu­ner gra­tuit ne sont pas seule­ment des argu­ments de vente à sens unique : de nom­breux cli­ni­ciens pres­crip­teurs sont éga­le­ment des uni­ver­si­taires en herbe, et le per­son­nel ami­cal de la socié­té phar­ma­ceu­tique qui accom­pagne le repas peut faci­li­ter le flux de finan­ce­ment de la recherche, les tour­nées de confé­rences et les pré­cieuses publi­ca­tions sur les­quelles se construisent des car­rières médi­cales réussies.

Aux États-Unis, les entre­prises phar­ma­ceu­tiques par­rainent chaque année près de 300 000 évé­ne­ments des­ti­nés aux méde­cins dans le cadre de leurs efforts de pro­mo­tion, dont beau­coup sont bien plus géné­reux que des piz­zas gra­tuites. Selon le nou­veau code volon­taire de l’in­dus­trie cou­vrant les rela­tions avec les pro­fes­sion­nels de la san­té, si une entre­prise fait venir 300 méde­cins dans un club de golf, rem­bourse leurs frais, paie leur par­ti­ci­pa­tion et les éduque sur le der­nier médi­ca­ment de l’en­tre­prise, afin de les for­mer pour qu’ils deviennent des membres de l’é­cu­rie de confé­ren­ciers rému­né­rés de l’en­tre­prise, l’en­semble de l’ac­ti­vi­té serait conforme.

Le vice-pré­­sident senior pour les affaires scien­ti­fiques et régle­men­taires de Phar­ma­ceu­ti­cal Research and Manu­fac­tu­rers Ame­ri­ca, John Kel­ly, défend le nou­veau code comme étant dans l’in­té­rêt des patients, et en ce qui concerne l’é­vé­ne­ment du centre de golf, il a décla­ré qu’il était « appro­prié de for­mer le nombre de confé­ren­ciers dont une entre­prise a besoin pour sou­te­nir ses efforts de communication. »

Le chef des ser­vices médi­caux de l’hô­pi­tal UCSF, Robert Wach­ter, pro­fes­seur de méde­cine, n’ap­prouve pas les jun­kets orga­ni­sés par les socié­tés, mais se féli­cite des piz­zas gra­tuites à l’heure du déjeu­ner, arguant qu’elles ne sont assor­ties d’au­cune condi­tion. « L’argent de l’in­dus­trie est accep­table tant que les entre­prises n’ont aucun rôle dans le choix du conte­nu ou des inter­ve­nants. » En tant que lea­der natio­nal d’une spé­cia­li­té émer­gente des méde­cins hos­pi­ta­liers appe­lés « hos­pi­ta­listes », Wach­ter voit une grande valeur dans l’é­du­ca­tion finan­cée par l’en­tre­prise, tant qu’il y a un pare-feu entre le par­rai­nage et le conte­nu édi­to­rial. Et dans son rôle de « lea­der d’o­pi­nion », il est par­fois rému­né­ré pour ren­con­trer des diri­geants de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique afin de déve­lop­per une com­pré­hen­sion mutuelle autour des enjeux liés à ce nou­veau domaine – des inter­ac­tions qu’il consi­dère comme appro­priées tant qu’elles sont trans­pa­rentes. Pour Haile Debas, les déjeu­ners gra­tuits et les for­ma­tions spon­so­ri­sées font par­tie d’un pro­ces­sus beau­coup plus vaste dans lequel les entre­prises « achètent de l’in­fluence » et éta­blissent des rela­tions pro­blé­ma­tiques, « créant des conflits d’in­té­rêts pour les pres­crip­teurs, qui peuvent à leur tour affec­ter leurs juge­ments sur les soins aux patients et faire aug­men­ter par inad­ver­tance les coûts des soins de santé ».

Avec un pic d’en­vi­ron 18% en 1999, la crois­sance annuelle des dépenses phar­ma­ceu­tiques de l’UCSF dans ses hôpi­taux et centres médi­caux a été maî­tri­sée en 2000, mais en 2003, elle aug­mente déjà à nou­veau à deux chiffres – pour toutes les rai­sons fami­lières : hausse des prix des médi­ca­ments, hausse volumes d’or­don­nances et pro­por­tion crois­sante d’or­don­nances rédi­gées pour les médi­ca­ments plus récents et plus chers (figure 2).

En outre, les pénu­ries régu­lières de médi­ca­ments plus anciens, moins chers, mais effi­caces, sont éga­le­ment à l’o­ri­gine de l’aug­men­ta­tion des coûts au centre médi­cal de l’UCSF et dans les hôpi­taux à tra­vers les États-Unis.

Un fichier externe contenant une image, une illustration, etc. Le nom de l'objet est moyrpart1.f2.jpg

Les uni­ver­si­taires char­gés de par­ve­nir à une uti­li­sa­tion plus ration­nelle des médi­ca­ments sont convain­cus que l’en­che­vê­tre­ment entre les socié­tés phar­ma­ceu­tiques et les méde­cins est en par­tie la rai­son de l’ex­plo­sion des coûts et une par­tie de la rai­son pour laquelle les ten­ta­tives de contrôle des coûts sont sapées. La doyenne de la phar­ma­cie de l’UCSF, Mary Anne Koda-Kimble, com­prend bien les avan­tages mutuels qui découlent de ces rela­tions, mais estime que ces liens exercent une influence indue sur la consom­ma­tion de médi­ca­ments. Son dépar­te­ment, comme d’autres à l’UCSF et ailleurs, est en train de repen­ser sérieu­se­ment, avec une dis­cus­sion ouverte sur les plans pour réduire fon­da­men­ta­le­ment l’in­fluence de l’industrie.

Redéfinir les relations

À la fin de l’an­née der­nière, Haile Debas a nom­mé son propre comi­té spé­cial pour « redé­fi­nir les rela­tions » avec l’in­dus­trie, et il vient de rece­voir son rap­port final (voir la par­tie 2 de cet article). « Il doit y avoir des rela­tions avec l’in­dus­trie, mais dans un cadre qui res­pecte l’in­dé­pen­dance du méde­cin et n’af­fecte pas indû­ment ses juge­ments sur les soins aux patients », a‑t‑il déclaré.

Un autre cher­cheur de l’UCSF pré­co­ni­sant un chan­ge­ment est Drum­mond Ren­nie, rédac­teur en chef adjoint de JAMA (le Jour­nal de l’A­me­ri­can Medi­cal Asso­cia­tion), qui sou­tient que la culture du cadeau, qui com­mence avec les étu­diants en méde­cine, engendre un sen­ti­ment de droit à long terme. « Je ne reproche pas aux spé­cia­listes du mar­ke­ting de se com­por­ter comme des spé­cia­listes du mar­ke­ting. Ce qu’ils font, c’est que les gens se sentent en droit – ce n’est donc pas un pot-de-vin ; c’est leur dû. Et vous vous retrou­vez dans une situa­tion où les méde­cins ne font pas cin­quante mètres lors d’une grande réunion médi­cale sans être trans­por­tés dans un bus de la com­pa­gnie pharmaceutique.

Le revers de ce sen­ti­ment de droit est bien sûr l’en­det­tement, qui, comme le sou­ligne Katz, doit être rem­bour­sé par le sou­tien aux médi­ca­ments du mécène  avec un sen­ti­ment d’o­bli­ga­tion en conflit direct avec l’ obli­ga­tion prin­ci­pale des méde­cins à leurs patients.

Remarques

De nom­breuses demandes d’en­tre­tien avec la socié­té phar­ma­ceu­tique Genen­tech, pour dis­cu­ter des direc­tives de l’A­me­ri­can Heart Asso­cia­tion et des ques­tions plus larges de l’en­che­vê­tre­ment, ont été refusées.

Inté­rêts concur­rents : Aucun n’a été déclaré.

Réfé­rences

1. Lex­chin J. Quelles infor­ma­tions les méde­cins reçoivent-ils des repré­sen­tants phar­ma­ceu­tiques ? Can Fam Phy­si­cian 1997 ; 43 : 941–5. Article gra­tuit de PMC ] [ Pub­Med ]  ]
2. Lex­chin J. Inter­ac­tions entre les méde­cins et l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique : que dit la lit­té­ra­ture ? CMAJ 1993 ; 149 : 1401–7. Article gra­tuit de PMC ] [ Pub­Med ]  ]
3. Waza­na A. Les méde­cins et l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique, un cadeau est-il jamais juste un cadeau ? JAMA 2000 ; 283 : 373–80. [ Pub­Med ]  ]
4. Katz D, Caplan A, Merz J. Tous les cadeaux, petits et grands : vers et com­pré­hen­sion de l’é­thique des cadeaux de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique. Am J Bioe­thics 2003. (sous presse). [ Pub­Med ]
5. Centre pour la science dans l’in­té­rêt public, pro­jet d’in­té­gri­té dans la science . L’in­té­gri­té dans la base de don­nées scien­ti­fique. Liens entre les scien­ti­fiques et les orga­ni­sa­tions à but non lucra­tif et l’ indus­trie . http://​cspi​net​.org/​i​n​t​e​g​r​i​t​y​/​d​a​t​a​b​a​s​e​.​h​tml (consul­té le 28 avril 2003).
6. Smith R. Revues médi­cales et socié­tés phar­ma­ceu­tiques : com­pa­gnons de lit inquiets. BMJ 2003 ; 326 : 1202–5. Article gra­tuit de PMC ] [ Pub­Med ]  ]
7. Bero L, Gal­braith A, Ren­nie, D. La publi­ca­tion de sym­po­siums spon­so­ri­sés dans des revues médi­cales. N Engl J Med 1992 ; 327 : 1135–40 [ Pub­Med ]  ]
8. Bekel­man, J, Li Y, Gross C. Por­tée et impact des conflits d’in­té­rêts finan­ciers dans la recherche bio­mé­di­cale. JAMA 2003 ; 289 : 454–65. [ Pub­Med ]  ]
9. Angell M. La méde­cine uni­ver­si­taire est-elle à vendre ? N Engl J Med 2000 ; 324 : 1516–8. [ Pub­Med ]  ]
10. Jack­son T. Êtes-vous dupé ? BMJ 2001 ; 322 : 1312.  ]
11. Turone F. La police ita­lienne enquête sur GSK Ita­ly pour cor­rup­tion. BMJ 2003 ; 326 : 413. Article gra­tuit de PMC ] [ Pub­Med ]  ]
12. Len­zer J. Alte­plase pour l’AVC : l’argent et les affir­ma­tions opti­mistes étayent la cam­pagne des « attaques céré­brales ». BMJ 2002 ; 324 : 723–9. Article gra­tuit de PMC ] [ Pub­Med ]  ]
13. Moy­ni­han R. Uro­lo­gist recom­mande le Via­gra quo­ti­dien pour pré­ve­nir l’im­puis­sance. BMJ 2003 ; 326 : 9.  ]
14. Lex­chin J, Bero LA, Djul­be­go­vic B, Clark O. Par­rai­nage de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique et résul­tats et qua­li­té de la recherche : revue sys­té­ma­tique. BMJ 2003 ; 326 : 1167–70. Article gra­tuit de PMC ] [ Pub­Med ]  ]
15. Rel­man A, l’autre pro­blème de drogue d’An­gell M. Ame­ri­ca. New Repu­blic 2002. 16 décembre : 27. [ Pub­Med ]
16. Asso­cia­tion médi­cale amé­ri­caine. Direc­tives éthiques pour les cadeaux aux méde­cins de l’in­dus­trie. 2001. www​.ama​-assn​.org/​a​m​a​/​p​u​b​/​c​a​t​e​g​o​r​y​/​5​6​8​9​.​h​tml (page sup­pri­mée) (consul­té le 28 avril 2003).
17. Recherche phar­ma­ceu­tique et fabri­cants d’A­mé­rique. Code PhR­MA sur les inter­ac­tions avec les pro­fes­sion­nels de san­té. 2002. www.phrma.org/publications/policy//2002–04–19.391.pdf (consul­té le 28 avril 2003).
18. Groupe de tra­vail sur les conflits d’in­té­rêts finan­ciers dans la recherche cli­nique. Pro­té­ger les sujets, pré­ser­ver la confiance, pro­mou­voir le pro­grès . Washing­ton, DC : Asso­cia­tion of Ame­ri­can Medi­cal Col­leges, 2001 : 3. www​.aamc​.org/​m​e​m​b​e​r​s​/​c​o​i​t​f​/​s​t​a​r​t​.​htm (page sup­pri­mée) (consul­té le 28 avril 2003).
19. Boyd E, Bero L. Éva­lua­tion des rela­tions finan­cières des pro­fes­seurs avec l’in­dus­trie. JAMA 2000 ; 284 : 2209–14. [ Pub­Med ]  ]
20. Stein­man M, Shli­pak M, McPhee S. Des prin­cipes et des sty­los : atti­tudes et pra­tiques du per­son­nel médi­cal vis-à-vis des pro­mo­tions de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique. Am J Med 2001 ; 110 : 551–7. [ Pub­Med ]  ]
21. Bri­cha­cek, A, Sel­lers L. Flexer leurs bud­gets : les grandes ten­dances de dépenses phar­ma­ceu­tiques. Phar­ma­ceu­ti­cal Exe­cu­tive, sep­tembre 2001 (réim­pres­sion.). www​.imshealth​.com/​v​g​n​/​i​m​a​g​e​s​/​p​o​r​t​a​l​/​c​i​t​_​7​5​9​/​7​6​9​6​b​i​g​P​h​a​r​m​a​S​p​e​n​d​T​r​e​n​d​s​.​pdf (consul­té le 28 avril 2003).
22. Office de comp­ta­bi­li­té géné­rale des États-Unis. Médi­ca­ments sur ordon­nance : la sur­veillance par la FDA de la publi­ci­té directe aux consom­ma­teurs pré­sente des limites. Octobre 2002. www​.gao​.gov/ (consul­té le 28 avril 2003).
23. Ins­ti­tut natio­nal de recherche sur la ges­tion des soins de san­té et Fon­da­tion pour l’é­du­ca­tion. Rap­port sur les prix des médi­ca­ments, 2002 : 2. www​.nihcm​.org/​s​p​e​n​d​i​n​g​2​0​0​1​.​pdf (page sup­pri­mée) (consul­té le 7 mai 2003)

Les articles du BMJ sont four­nis ici avec l’ai­mable auto­ri­sa­tion de BMJ Publi­shing Group

 

Deuxième par­tie de l’article :
Source de la 2ème par­tie : https://​www​.ncbi​.nlm​.nih​.gov/​p​m​c​/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​P​M​C​1​1​2​6​0​54/
(tra­duc­tion auto­ma­tique relue par moi => il peut donc res­ter des coquilles bien sûr)

Qui paie la pizza ? Redéfinir les relations entre les médecins et les sociétés pharmaceutiques.
2 : démêlage

Ray Moy­ni­han , jour­na­liste 1

Si l’As­so­cia­tion amé­ri­caine des étu­diants en méde­cine a quelque chose à voir avec cela, les rela­tions entre les méde­cins et l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique seront bien­tôt consi­dé­ra­ble­ment dif­fé­rentes. Repré­sen­tant 30 000 étu­diants, sta­giaires et rési­dents à tra­vers les États-Unis, l’as­so­cia­tion mène une cam­pagne inti­tu­lée « Pharm­Free », qui demande la fin des cadeaux, des déjeu­ners gra­tuits, des for­ma­tions spon­so­ri­sées et des confé­rences rému­né­rées. 1

Figure 1

Un fichier externe contenant une image, une illustration, etc. Le nom de l'objet est moyrpart2.f1.jpg

Sue Sharples

Les étu­diants sont invi­tés à signer un enga­ge­ment Pharm­Free à recher­cher des sources impar­tiales d’in­for­ma­tions sur les soins de san­té et à prê­ter un ser­ment d’Hip­po­crate récem­ment révi­sé, appe­lé « ser­ment modèle pour le nou­veau méde­cin », qui com­prend les enga­ge­ments : « Je pren­drai des déci­sions médi­cales. à l’a­bri de l’in­fluence de la publi­ci­té ou de la pro­mo­tion. Je n’ac­cep­te­rai pas d’argent, de cadeaux ou d’hos­pi­ta­li­té qui pour­raient créer un conflit d’in­té­rêts dans mon édu­ca­tion, ma pra­tique, mon ensei­gne­ment ou mes recherches. »

L’étrange devient familier

La cam­pagne de Ame­ri­can Medi­cal Student Asso­cia­tion est ins­pi­rée en par­tie par le tra­vail de l’as­so­cia­tion new-yor­­kaise Pas de déjeu­ner libre (No Free Lunch), qui reven­dique la devise « Dites sim­ple­ment non aux repré­sen­tants de médi­ca­ments », qui orga­nise une amnis­tie de sty­los, et qui, avec un groupe aus­tra­lien appe­lé Heal­thy Skep­ti­cism exhorte les méde­cins à se détour­ner de l’é­du­ca­tion et de l’in­for­ma­tion sou­te­nues par l’in­dus­trie pour se tour­ner vers des docu­ments indé­pen­dants.  Selon No Free Lunch, « Notre que­relle n’est pas avec l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique mais avec la pro­mo­tion de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique. Le moment est venu d’é­li­mi­ner son influence de nos pra­tiques. » Ces petites cam­pagnes sont les signes d’une redé­fi­ni­tion fon­da­men­tale des rela­tions entre les méde­cins et les socié­tés phar­ma­ceu­tiques, alors que les asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles, les orga­nismes de nor­ma­li­sa­tion et les ins­ti­tu­tions indi­vi­duelles du monde entier com­mencent à démê­ler cer­tains des flux mal­sains d’argent et d’in­fluence (enca­dré).

Ten­dances au désenchevêtrement

  • Res­tric­tions ou inter­dic­tions concer­nant les visites de repré­sen­tants de médi­ca­ments chez les médecins.
  • Res­tric­tions ou inter­dic­tions concer­nant les évé­ne­ments édu­ca­tifs finan­cés par l’industrie.
  • Inter­dic­tion aux indi­vi­dus ou aux orga­ni­sa­tions ayant des conflits d’in­té­rêts de gérer la for­ma­tion médi­cale conti­nue agréée.
  • Évo­lu­tion vers une for­ma­tion médi­cale conti­nue finan­cée de manière indé­pen­dante et vers le recours à des sources d’in­for­ma­tion indépendantes.
  • Cam­pagnes visant à mettre fin à l’ac­cep­ta­tion de tous les cadeaux et voyages.
  • Cam­pagnes visant à mettre fin à l’ac­cep­ta­tion d’ho­no­raires pour les inter­ven­tions lors de confé­rences éducatives.
  • Les orga­nismes pro­fes­sion­nels réduisent leur dépen­dance à l’é­gard du par­rai­nage des socié­tés pharmaceutiques.
  • Inter­dic­tion par les asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles aux cher­cheurs ayant des conflits d’in­té­rêts de mener des recherches.
  • Les revues médi­cales réduisent leur dépen­dance à l’é­gard des recettes publi­ci­taires et des sup­plé­ments sponsorisés.
  • Appels à la créa­tion de « trusts aveugles » au niveau ins­ti­tu­tion­nel pour gérer de manière indé­pen­dante les finan­ce­ments extérieurs.
  • Intro­duc­tion dans les direc­tives de la « pré­somp­tion réfu­table » selon laquelle les cher­cheurs ayant des conflits d’in­té­rêts ne peuvent pas mener de recherches sur des sujets humains.
  • Appels à la créa­tion de nou­veaux orga­nismes natio­naux pour mener des recherches moti­vées par l’in­té­rêt public
  • Demande aux membres des comi­tés de régle­men­ta­tion et des comi­tés consul­ta­tifs d’é­vi­ter les conflits d’intérêts.

Points de synthèse

Les groupes de réforme de la méde­cine et les asso­cia­tions d’é­tu­diants réclament un désen­ga­ge­ment des entre­prises phar­ma­ceu­tiques et une édu­ca­tion et des sources d’in­for­ma­tion indépendantes.

L’U­ni­ver­si­té de Cali­for­nie à San Fran­cis­co envi­sage de mettre fin aux déjeu­ners gra­tuits spon­so­ri­sés par les entre­prises phar­ma­ceu­tiques et de reti­rer les repré­sen­tants des médicaments.

Les asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles et les orga­nismes de nor­ma­li­sa­tion s’o­rientent vers une plus grande dis­tance dans leurs rela­tions avec l’industrie.

L’in­dus­trie défend la valeur de son par­rai­nage édu­ca­tif pour les patients et rejette l’i­dée d’une ten­dance au désenchevêtrement.

L’an­cienne norme de divul­ga­tion a été com­plé­tée par une demande crois­sante de plus de dis­tance dans les rela­tions. Selon les lignes direc­trices récem­ment révi­sées de l’As­so­cia­tion of Ame­ri­can Medi­cal Col­leges sur les inté­rêts finan­ciers des cher­cheurs en méde­cine, « la trans­pa­rence, bien que néces­saire pour main­te­nir la confiance du public dans la recherche uni­ver­si­taire, n’est pas suf­fi­sante pour pro­té­ger les sujets humains. »  Ces direc­tives, conçues pour aider à remo­de­ler les règles sur plus de 100 cam­pus à tra­vers l’A­mé­rique du Nord, ont intro­duit une nou­velle pré­somp­tion : « une per­sonne qui a un inté­rêt finan­cier impor­tant dans une recherche impli­quant des sujets humains ne peut pas mener de telles recherches », sauf si les cir­cons­tances sont impé­rieuses et si pré­somp­tion peut être réfu­tée avec succès.

À l’U­ni­ver­si­té de Cali­for­nie à San Fran­cis­co (UCSF), un comi­té spé­cial convo­qué par le doyen de la facul­té de méde­cine vient de recom­man­der la fin des déjeu­ners gra­tuits pour les méde­cins et l’a­ban­don du par­rai­nage direct par l’en­tre­prise des évé­ne­ments édu­ca­tifs par les entre­prises. Dans le même temps, le direc­teur géné­ral du centre médi­cal de l’u­ni­ver­si­té — un com­plexe avec un chiffre d’af­faires de 800 mil­lions de dol­lars (500 mil­lions de livres ster­ling ; 700 mil­lions d’eu­ros) par an et qui accueille un mil­lion de patients — sou­haite res­treindre sévè­re­ment l’ac­cès des repré­sen­tants des socié­tés phar­ma­ceu­tiques aux méde­cins pres­crip­teurs et pour­raient même sup­pri­mer entiè­re­ment les repré­sen­tants du sys­tème hos­pi­ta­lier. L’u­ni­ver­si­té n’est pas à l’a­vant-garde d’une telle réforme, mais sa taille et son pres­tige garan­tissent que son chan­ge­ment radi­cal dans les rela­tions entre méde­cins et entre­prises phar­ma­ceu­tiques a une audience mondiale.

Relations avec les cliniciens

« C’est une prise de conscience dans le monde aca­dé­mique que nous devons nous assu­rer que nos rela­tions sont plus appro­priées », déclare le doyen de la facul­té de méde­cine de l’UCSF et ancien chan­ce­lier d’u­ni­ver­si­té, Haile Debas. « Les rela­tions avec l’in­dus­trie sont essen­tielles, mais elles doivent être redé­fi­nies. » Le rap­port que Debas a com­man­dé en 2002 vient de recom­man­der la fin des déjeu­ners gra­tuits par­rai­nés par les entre­prises et la fin du par­rai­nage direct de tous les évé­ne­ments édu­ca­tifs sur le cam­pus. On ne sait pas encore exac­te­ment com­ment ces nou­velles règles pour­raient fonc­tion­ner dans la pra­tique, ni si le par­rai­nage indi­rect rem­pla­ce­ra les flux moné­taires exis­tants. Debas est cepen­dant convain­cu qu’un chan­ge­ment est en train de s’o­pé­rer dans ces rela­tions : « Je pense qu’il y aura plus de distance. »

Le pré­sident du comi­té de rap­port, vice-doyen pour les affaires aca­dé­miques, Neal Cohen, affirme que le mou­ve­ment de chan­ge­ment est comme un « rou­leau com­pres­seur » mû par de nom­breuses forces dans l’u­ni­ver­si­té, du corps médi­cal et de la com­mu­nau­té au sens large. Spé­cia­liste des soins inten­sifs, Cohen, comme de nom­breux méde­cins éta­blis, a béné­fi­cié de l’en­che­vê­tre­ment avec l’in­dus­trie ; il garde un sou­ve­nir ému d’une visite payée aux anti­podes. « Une fois, j’ai fait un voyage en Aus­tra­lie finan­cé par une socié­té phar­ma­ceu­tique, pour par­ler d’un anes­thé­sique. » Le refe­­rait-il main­te­nant ? « Non. J’ai­me­rais retour­ner en Aus­tra­lie, mais je paie­rai moi-même. Je crois que j’ai don­né des conseils objec­tifs, mais il serait dif­fi­cile de convaincre quel­qu’un d’autre que ma route vers l’Aus­tra­lie n’é­tait pas enta­chée. Aujourd’­hui, je réflé­chi­rais beau­coup plus atten­ti­ve­ment à ma rela­tion avec l’in­dus­trie. Les pré­oc­cu­pa­tions rela­tives aux conflits d’in­té­rêts sont beau­coup plus pré­sentes dans mon esprit qu’elles ne l’é­taient il y a 10 ou 15 ans. »

En face de l’é­cole de méde­cine se trouve l’ad­mi­nis­tra­tion du centre médi­cal de l’u­ni­ver­si­té, où le direc­teur géné­ral Mark Laret tra­vaille depuis son bureau du cin­quième étage avec vue sur le parc du Gol­den Gate et le pont au-delà. « À cer­tains égards, nous sommes tous dépen­dants de l’argent des grandes socié­tés phar­ma­ceu­tiques », dit-il, fai­sant réfé­rence au géné­reux finan­ce­ment de déjeu­ners gra­tuits et d’é­vé­ne­ments édu­ca­tifs impor­tants à l’u­ni­ver­si­té, « mais nous allons devoir nous sevrer d’une dépen­dance géné­ra­le­ment inap­pro­priée. Cette rela­tion est l’une de ces choses que nous devons net­toyer. Le plus tôt sera le mieux. »

Comme Haile Debas, Laret est deve­nu par­ti­cu­liè­re­ment pré­oc­cu­pé par l’ac­cès incon­trô­lé des repré­sen­tants des socié­tés phar­ma­ceu­tiques aux méde­cins et, dans cer­tains cas, aux patients. Au début de l’an­née, M. Laret a dis­cu­té avec le doyen de l’é­cole de phar­ma­cie de la pos­si­bi­li­té de déve­lop­per du maté­riel édu­ca­tif pour les méde­cins hos­pi­ta­liers qui pour­rait effec­ti­ve­ment « com­plé­ter ou même sup­plan­ter » celui dis­tri­bué par les repré­sen­tants des socié­tés phar­ma­ceu­tiques. Il avait été cho­qué, lors de dis­cus­sions avec des méde­cins rési­dents, encore en for­ma­tion, de consta­ter à quel point nombre d’entre eux s’en remet­taient aux repré­sen­tants des entre­prises phar­ma­ceu­tiques pour s’in­for­mer sur les médi­ca­ments. « Je pense que cela doit chan­ger. Les patients veulent être sûrs que les déci­sions que prennent leurs méde­cins ne sont pas indû­ment influen­cées par le mar­ke­ting des socié­tés pharmaceutiques. »

Il res­sort clai­re­ment des conver­sa­tions avec de nom­breux res­pon­sables de l’UCSF qu’un plan se des­sine pour, à terme, « virer les repré­sen­tants », mais M. Laret dit qu’il ne pré­juge pas de l’o­rien­ta­tion du pro­ces­sus actuel. Étant don­né que les repré­sen­tants et leurs visites indi­vi­duelles repré­sentent une grande par­tie du bud­get pro­mo­tion­nel annuel de 19 mil­liards de dol­lars de l’in­dus­trie phar­ma­ceu­tique aux États-Unis, il est peu pro­bable que les socié­tés phar­ma­ceu­tiques cèdent un cam­pus influent comme l’UCSF sans se battre. Lors­qu’on lui demande si ses pro­jets ne risquent pas d’é­chouer, M. Laret répond : « Nous par­lons d’un chan­ge­ment de culture dans l’or­ga­ni­sa­tion. Il s’a­git de savoir quand, pas si ».

Laret, admi­nis­tra­teur pro­fes­sion­nel d’hô­pi­taux, a beau­coup réflé­chi à l’im­por­tance des rela­tions entre les méde­cins et les entre­prises phar­ma­ceu­tiques, ayant sié­gé au groupe de tra­vail spé­cial de l’As­so­cia­tion of Ame­ri­can Medi­cal Col­leges qui a pro­duit les nou­velles direc­tives natio­nales. « La der­nière chose que nous vou­lons faire est d’é­touf­fer la créa­ti­vi­té. La com­mer­cia­li­sa­tion de la science est une bonne chose pour les êtres humains », affirme-t-il. « Nous ne devons pas consi­dé­rer les grandes entre­prises phar­ma­ceu­tiques comme des enne­mis ; elles sont des par­te­naires pré­cieux. Mais trou­ver les bons termes de cette rela­tion est le véri­table défi. »

Ce thème est repris par M. Cohen : « Le véri­table dilemme éthique n’est pas celui du repas gra­tuit, mais celui de la pré­ser­va­tion des pos­si­bi­li­tés de nou­veaux déve­lop­pe­ments, qui néces­sitent des rela­tions étroites pour que les nou­veaux pro­duits cor­res­pondent aux besoins cli­niques. La ques­tion est de savoir com­ment entre­te­nir ces rela­tions sans com­pro­mettre la cré­di­bi­li­té des chercheurs. »

Rela­tions avec les chercheurs

Les der­nières direc­tives de l’As­so­cia­tion of Ame­ri­can Medi­cal Col­leges — qui pré­voient la nou­velle pré­somp­tion selon laquelle un conflit d’in­té­rêts impor­tant peut empê­cher un cher­cheur de mener des recherches — offrent cer­taines orien­ta­tions aux ins­ti­tu­tions uni­ver­si­taires qui cherchent à redé­fi­nir leurs rela­tions avec les spon­sors, mais il est trop tôt pour voir com­ment elles sont mises en pra­tique. D’autres conseils ont été don­nés par le groupe indus­triel Phar­ma­ceu­ti­cal Research and Manu­fac­tu­rers of Ame­ri­ca, qui pro­mulgue actuel­le­ment une nou­velle série de prin­cipes pour les rela­tions. Adop­tés l’an­née der­nière, ces prin­cipes sti­pulent que  » les pro­mo­teurs n’en­ga­ge­ront pas, pour mener des essais cli­niques, des cher­cheurs qui ont des inté­rêts exclu­sifs dans le com­po­sé étu­dié « , bien qu’ils n’in­ter­disent pas la myriade d’autres formes de liens finan­ciers entre les pro­mo­teurs et les cher­cheurs. En réponse à l’a­larme crois­sante du public concer­nant les cas dans les­quels des résul­tats peu flat­teurs ont été sup­pri­més — y com­pris un exemple notoire à l’UCSF dans lequel des don­nées sur un médi­ca­ment thy­roï­dien pro­ve­nant d’un essai spon­so­ri­sé ont été enter­rées pen­dant sept ans — les nou­veaux prin­cipes de l’in­dus­trie exhortent les entre­prises à rap­por­ter toutes les essais spon­so­ri­sés, même s’ils sont défa­vo­rables. 

En tant que membre du comi­té char­gé d’exa­mi­ner et de gérer les liens finan­ciers entre les uni­ver­si­taires de l’UCSF et leurs spon­sors indus­triels, le pro­fes­seur asso­cié Mary-Mar­­ga­­ret Chren se féli­cite de la ten­dance actuelle à mettre plus de dis­tance dans ces rela­tions. « La divul­ga­tion est un outil très limi­té pour gérer les conflits d’in­té­rêts », dit-elle, en fai­sant valoir que la méde­cine devrait s’a­li­gner sur les autres pro­fes­sions. « Notre sys­tème ne tolé­re­rait jamais que des juges prennent de l’argent de ceux qu’ils jugent, pour­tant, pour une rai­son quel­conque, cela ne s’ap­plique pas à la méde­cine, et les méde­cins estiment qu’ils devraient avoir une liber­té totale sans aucune pro­tec­tion contre des rela­tions poten­tiel­le­ment com­pro­met­tantes. »

Il y a près de dix ans, Chren, un der­ma­to­logue rat­ta­ché au San Fran­cis­co Vete­rans Affairs Medi­cal Cen­ter, a publié un article sug­gé­rant qu’un « inter­mé­diaire ins­ti­tu­tion­nel indé­pen­dant à but non lucra­tif soit res­pon­sable de toutes les inter­ac­tions entre les méde­cins scien­ti­fiques et les entre­prises ». Bien qu’elle ait été igno­rée en 1994, l’i­dée de Chren pour­rait deve­nir plus per­ti­nente aujourd’­hui si les ten­ta­tives actuelles de désen­che­vê­tre­ment se poursuivent.

L’Ac­cre­di­ta­tion Coun­cil for Conti­nuing Medi­cal Edu­ca­tion, l’or­ga­nisme qui fixe les normes de la for­ma­tion médi­cale conti­nue aux États-Unis, vient de publier un nou­veau pro­jet de direc­tives indi­quant que les cher­cheurs ou les ensei­gnants ayant des liens finan­ciers avec des socié­tés phar­ma­ceu­tiques ou d’autres spon­sors peuvent avoir des conflits d’in­té­rêts et seraient donc « exclus des rôles de membre du comi­té de pla­ni­fi­ca­tion, de ges­tion­naire, d’en­sei­gnant et d’au­teur » dans le cadre de la for­ma­tion médi­cale conti­nue. Le pré­am­bule du pro­jet indique clai­re­ment qu’il pro­pose une grande rup­ture avec le pas­sé : « Désor­mais, un conflit d’in­té­rêts exclu­ra une per­sonne ou une entre­prise du contrôle du conte­nu de la FMC. Nous recon­nais­sons qu’il s’a­git d’un chan­ge­ment majeur ». Le pro­jet a sus­ci­té de vives réac­tions de la part des asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles, qui affirment que d’im­por­tantes acti­vi­tés édu­ca­tives n’au­raient pas lieu sans le sou­tien des entre­prises pharmaceutiques.

« C’est absurde », déclare Drum­mond Ren­nie, rédac­teur adjoint au JAMA et pro­fes­seur de méde­cine à l’UCSF. « Cet argu­ment pré­sup­pose que cer­tains des plus aisés de notre socié­té n’ont pas les moyens de payer leur déjeu­ner, leur for­ma­tion ou leur confé­rence. Mais devi­nez quoi, toutes sortes de per­sonnes plus pauvres paient chaque étape du pro­ces­sus. Per­sonne ne leur donne de l’argent. Lorsque j’en­tends des méde­cins crier à la pau­vre­té… et à l’in­ca­pa­ci­té de payer leurs études, j’ai honte de ma pro­fes­sion car ce sont des men­songes évi­dents. »

John Kel­ly, vice-pré­­sident senior des affaires scien­ti­fiques et régle­men­taires chez Phar­ma­ceu­ti­cal Research and Manu­fac­tu­rers of Ame­ri­ca, affirme que son sec­teur ne sou­tient pas le pro­jet de règles rela­tives à la for­ma­tion médi­cale conti­nue et, lors d’une récente inter­view, il s’est dit convain­cu qu’elles ne seraient pas mises en œuvre. M. Kel­ly sou­tient fer­me­ment que la for­ma­tion médi­cale conti­nue spon­so­ri­sée est dans l’in­té­rêt des patients car elle faci­lite l’ac­cès des méde­cins aux « meilleures infor­ma­tions dis­po­nibles », mais il n’a pas vou­lu répondre à la ques­tion de savoir pour­quoi la for­ma­tion médi­cale conti­nue spon­so­ri­sée était dans l’in­té­rêt de ses spon­sors. Sur la ques­tion plus large des mou­ve­ments nais­sants vers le désen­che­vê­tre­ment, Kel­ly a fait ce com­men­taire : « Il faut faire atten­tion à ne pas sur­in­ter­pré­ter ce qui se passe dans une seule ins­ti­tu­tion ou un seul pro­jet de direc­tives, ou à ne pas y voir une ten­dance. Ce n’est pas une ten­dance ». Le pro­jet de rap­port du groupe de tra­vail sur les conflits d’in­té­rêts du sénat aca­dé­mique de l’UCSF, qui pré­co­nise un assou­plis­se­ment des règles et une impli­ca­tion poten­tiel­le­ment plus étroite, cor­ro­bore cer­tai­ne­ment l’af­fir­ma­tion de Kel­ly (voir la pre­mière par­tie de cet article).

Inter­ro­gé sur la cam­pagne Pharm­Free menée par l’As­so­cia­tion amé­ri­caine des étu­diants en méde­cine, M. Kel­ly a décla­ré que, contrai­re­ment aux étu­diants, les orga­ni­sa­tions repré­sen­tant les méde­cins en exer­cice conti­nuent de recon­naître le rôle impor­tant des entre­prises dans le finan­ce­ment des acti­vi­tés édu­ca­tives. Pour­tant, cer­tains groupes pro­fes­sion­nels ont déjà com­men­cé à se défaire de leur dépen­dance finan­cière vis-à-vis des entre­prises phar­ma­ceu­tiques. La Socie­ty of Gene­ral Inter­nal Medi­cine a intro­duit l’an­née der­nière une poli­tique limi­tant le finan­ce­ment des socié­tés phar­ma­ceu­tiques à 10 % du bud­get annuel total de l’or­ga­ni­sa­tion, aucune socié­té ne pou­vant finan­cer plus de 5 %. Après la mise en œuvre de ces nou­velles règles, le par­rai­nage de la confé­rence annuelle de la socié­té par les entre­prises phar­ma­ceu­tiques a chu­té de plus de 100 000 dol­lars (près de 70 %).

Le pré­sident de la socié­té et pro­fes­seur à l’u­ni­ver­si­té de Cali­for­nie à Los Angeles, Mar­tin Sha­pi­ro, explique que les chan­ge­ments ont été pré­ci­pi­tés par un cas par­ti­cu­lier de recherche spon­so­ri­sée, dans un contexte d’in­quié­tude crois­sante quant à la proxi­mi­té entre les asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles et leurs spon­sors. « Il suf­fit de se pro­me­ner dans les salles de cer­taines autres réunions pro­fes­sion­nelles et confé­rences médi­cales pour consta­ter que ça pue la pro­pa­gande et l’at­ti­rail phar­ma­ceu­tiques. Et il ne suf­fit pas de tra­ver­ser ces salles en se bou­chant le nez — l’argent de la socié­té est déjà dans votre poche par le biais de la sub­ven­tion de vos frais de confé­rence ou de votre adhé­sion à une asso­cia­tion. »

Vers un désenchevêtrement

Der­rière les récep­tion­nistes, dans le hall très fré­quen­té du centre médi­cal de l’UCSF, un pan­neau indique : « Notre mis­sion est de soi­gner, gué­rir, ensei­gner et décou­vrir. » Une grande par­tie de cette décou­verte est main­te­nant gérée par les entre­prises phar­ma­ceu­tiques, qui tra­vaillent en rela­tion avec les méde­cins, déve­lop­pant de nou­velles thé­ra­pies pro­met­teuses et ren­tables. Le défi pour ceux qui dirigent les hôpi­taux, les ins­ti­tu­tions uni­ver­si­taires et les sys­tèmes de san­té dans leur ensemble est de faci­li­ter le meilleur de ces rela­tions de décou­verte, sans lais­ser les flux de bonne volon­té, d’argent et d’in­fluence qui en résultent déna­tu­rer fon­da­men­ta­le­ment les dimen­sions de soin, de gué­ri­son et d’en­sei­gne­ment de la mis­sion médicale.

Le déve­lop­pe­ment de nou­veaux pro­duits phar­ma­ceu­tiques et leur pro­mo­tion sont deux acti­vi­tés très dif­fé­rentes, et l’exa­men minu­tieux de l’in­dus­trie, moti­vé en grande par­tie par l’ac­cé­lé­ra­tion des dépenses en médi­ca­ments, ne fera que cla­ri­fier les limites entre ces dif­fé­rentes acti­vi­tés. De nom­breux méde­cins, ain­si que leurs asso­cia­tions pro­fes­sion­nelles, sont confron­tés à des choix dif­fi­ciles : doivent-ils conti­nuer à faire par­tie de la machi­ne­rie pro­mo­tion­nelle éten­due de l’in­dus­trie ou doivent-ils cher­cher à prendre une réelle dis­tance dans leurs rela­tions, afin de pres­crire, d’en­sei­gner et de don­ner des conseils de manière réel­le­ment indé­pen­dante ? L’é­vo­lu­tion crois­sante vers une véri­table sépa­ra­tion pour­rait bien rendre inte­nables des conflits d’in­té­rêts aupa­ra­vant acceptables.

En mars 2003, dans une salle située à deux pas du bureau du doyen de l’UCSF, un groupe impor­tant d’é­tu­diants en pre­mière et deuxième année de méde­cine se réga­lait de piz­zas, de hot dogs et des omni­pré­sents ham­bur­gers. Bien qu’il s’a­gisse d’un endroit idéal pour éta­blir un réseau d’en­tre­prises avec la pro­chaine géné­ra­tion de pres­crip­teurs, il n’y avait pas un seul repré­sen­tant ou logo de médi­ca­ment en vue. Confus, j’ai trou­vé les orga­ni­sa­teurs qui m’ont dit que ce déjeu­ner gra­tuit était payé par l’u­ni­ver­si­té et, comme la ligne du T‑shirt, n’é­tait cer­tai­ne­ment « pas sponsorisé ».

Remarques

Je remer­cie Alan Cas­sels, cher­cheur en poli­tique phar­ma­ceu­tique à l’U­ni­ver­si­té de Vic­to­ria, au Cana­da, pour ses com­men­taires réfléchis.

Inté­rêts concur­rents : Aucun déclaré.

Réfé­rences

2. Pas de déjeu­ner gra­tuit. http://​nofree​lunch​.org/ (consul­té le 8 mai 2003).
3. Scep­ti­cisme sain. www​.heal​thys​kep​ti​cism​.org (consul­té le 8 mai 2003).
4. Groupe de tra­vail sur les conflits d’in­té­rêts finan­ciers dans la recherche cli­nique. Pro­té­ger les sujets, pré­ser­ver la confiance, pro­mou­voir le pro­grès. Asso­cia­tion of Ame­ri­can Medi­cal Col­leges, 2001 : 9. www​.aamc​.org/​m​e​m​b​e​r​s​/​c​o​i​t​f​/​s​t​a​r​t​.​htm (page sup­pri­mée) (consul­té le 28 avril 2003).
5. Recherche phar­ma­ceu­tique et fabri­cants d’A­mé­rique. Prin­cipes sur la conduite des essais cli­niques et la com­mu­ni­ca­tion des résul­tats des essais cli­niques. Washing­ton, DC : PhR­MA, 2002 www​.phr​ma​.org/​p​u​b​l​i​c​a​t​i​o​n​s​/​q​u​i​c​k​f​a​c​t​s​/​2​0​.​0​6​.​2​0​0​2​.​4​2​8​.​cfm (consul­té le 8 mai 2003).
6. Ren­nie D. Tem­pête thy­roï­dienne. JAMA 1997 ; 277 : 1238–43. [ Pub­Med ]  ]
7. Chren M. Enquê­teurs indé­pen­dants et socié­tés à but lucra­tif. Arch Der­ma­tol 1994 ; 130 : 432–7. [ Pub­Med ]  ]
8. Le Conseil d’ac­cré­di­ta­tion pour les normes de for­ma­tion médi­cale conti­nue pour assu­rer la sépa­ra­tion de la pro­mo­tion de l’é­du­ca­tion dans le cadre des acti­vi­tés de FMC des four­nis­seurs accré­di­tés de l’ACCME . Chi­ca­go : ACCME, 2003. www​.accme​.org/​i​n​c​o​m​i​n​g​/​S​C​S​_​D​r​a​f​t​_​J​a​n​_​2​0​0​3​.​pdf (page sup­pri­mée) (consul­té le 8 mai 2003).

Les articles du BMJ sont four­nis ici avec l’ai­mable auto­ri­sa­tion de BMJ Publi­shing Group
Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet : 
Pas de post puisque j’ai été ban­ni pen­dant 30 jours par fb (pour avoir osé par­ta­ger un article sur les ver­tus de l’Ivermectine 🙄 )
Tweet cor­res­pon­dant à ce billet : 
https://​twit​ter​.com/​E​t​i​e​n​n​e​_​C​h​o​u​a​r​d​/​s​t​a​t​u​s​/​1​3​8​1​3​6​8​6​0​9​8​9​3​7​1​5​971

[Le prétendu « consensus scientifique » (qui légitime toutes les mesures politiques de persécution) est FAUX, TRUQUÉ, FORCÉ : c’est bien un consensus mais un consensus de tricheurs – Exemples récents de la corruption générale de la science médicale] « Au nom de la science. La science peut-elle servir de guide à notre société ? » Par Maxime Langevin, chez Laurent Mucchielli

Chers amis,
 
Le docu­ment que je vous signale  aujourd’­hui est sans doute un des plus impor­tants depuis un an, et il est par­ti­cu­liè­re­ment révol­tant : des pres­sions innom­brables, liées à la fois à l’ap­pât du gain et à la soif de domi­na­tion, entraînent une cor­rup­tion géné­rale de la science médi­cale qui la dis­cré­dite gra­ve­ment, à toutes les étapes de sa pro­duc­tion et de sa dif­fu­sion. Ceux qui aiment vrai­ment la science, et qui comptent sur elle, ne peuvent que s’en alarmer.
 
Cette réflexion essen­tielle devrait nous aider à mieux résis­ter aux invrai­sem­blables abus de pou­voir, sup­pres­sions de liber­tés fon­da­men­tales et per­sé­cu­tions arbi­traires qui nous sont infli­gés au nom de la science depuis un an (et appa­rem­ment pour encore longtemps).
 
Plus lar­ge­ment, ce texte de Maxime Lan­ge­vin évoque pour moi un pro­blème consti­tuant cen­tral : la menace radi­ca­le­ment anti­dé­mo­cra­tique de « la gou­ver­nance par les nombres » (ne ratez pas les confé­rences bou­le­ver­santes d’A­lain Supiot sur ce point), qui est un pro­jet de dépo­li­ti­sa­tion des déci­sions com­munes, de façon à lais­ser tout déci­der par des « experts ». Or, même avec des experts intègres, ce pro­jet scien­tiste est le strict oppo­sé de la démocratie.
 
Ce qu’on va voir ici, c’est que, en plus d’être (par prin­cipe démo­cra­tique) illé­gi­times à déci­der, les experts sont loin d’être intègres et fiables, du point de vue du bien commun.
 
Et au fond, tout ceci me ren­force dans l’i­dée que, comme toutes nos orga­ni­sa­tions vitales (ali­men­ta­tion, dis­tri­bu­tion, éner­gies, trans­ports…), notre sys­tème de soins (recherche médi­cale, indus­trie médi­cale et éta­blis­se­ment médi­caux) devrait être un ser­vice public (donc sans contrainte de ren­ta­bi­li­té) et pas du tout un centre de pro­fit pri­vé.
 
Et mes amis qui me reprochent (par­fois amè­re­ment) de ne pas res­pec­ter doci­le­ment « LE consen­sus scien­ti­fique mon­dial » (avec de gros guille­mets), au point de voir en moi un « anti-science » (sic), trou­ve­ront ici (une par­tie) des rai­sons fac­tuelles qui me conduisent (logi­que­ment) à être très méfiant envers toutes les pré­ten­tions scien­ti­fiques à nous gou­ver­ner, et qui me conduisent donc à défendre plus que jamais les liber­tés publiques fon­da­men­tales (ce que je fais inlas­sa­ble­ment depuis 2005).
 
Bonne lecture.
 
Étienne.
 
PS : je vous recom­mande de consul­ter régu­liè­re­ment le blog de Laurent Muc­chiel­li ; c’est tou­jours inté­res­sant et impor­tant, vous ne per­drez pas votre temps.
 
PPS : les sous-titres (popu­listes et pas contents) dans des cadres bleus sont ajou­tés par moi : ils cor­res­pondent aux notes que j’ai prises en marge du texte, en le lisant, pour le résu­mer à ma manière.

 


 

Intro­duc­tion de Laurent Mucchielli :
« C’est au nom de l’au­to­ri­té de la science que le gou­ver­ne­ment a depuis un an déci­dé de mettre sous cloche les pro­ces­sus démo­cra­tiques et cer­taines liber­tés fon­da­men­tales. Or la science n’est ni infaillible, ni incor­rup­tible. Reve­nant sur plu­sieurs exemples mar­quants de 2020, cet article montre que, en réa­li­té, c’est bien plus sou­vent la poli­tique qui a influen­cé la science que l’inverse. »
Source : https://​blogs​.media​part​.fr/​l​a​u​r​e​n​t​–​m​u​c​c​h​i​e​l​l​i​/​b​l​o​g​/​2​9​0​3​2​1​/​a​u​–​n​o​m​–​d​e​–​l​a​–​s​c​i​e​n​c​e​–​l​a​–​s​c​i​e​n​c​e​–​p​e​u​t​–​e​l​l​e​–​s​e​r​v​i​r​–​d​e​–​g​u​i​d​e​–​n​o​t​r​e​–​s​o​c​i​ete

 

Au nom de la science. La science peut-elle servir de guide à notre société ?

Par Maxime LANGEVIN, diplô­mé de l’École Poly­tech­nique, doc­to­rant en mathé­ma­tiques appli­quées pour la chimie

La science est étouf­fée par une volon­té de gain poli­tique et finan­cier. Le covid-19 a déchaî­né une cor­rup­tion éta­tique à grande échelle, néfaste pour la san­té publique.” Cette décla­ra­tion fra­cas­sante, poin­tant du doigt une sup­pres­sion – voire une ins­tru­men­ta­li­sa­tion – de la science par un com­plexe médi­­co-poli­­tique, semble être tirée d’une tri­bune com­plo­tiste. C’est en réa­li­té un extrait d’un édi­to­rial de la pres­ti­gieuse revue de méde­cine géné­rale The Bri­tish Medi­cal Jour­nal écrit par Kam­ran Abba­si. Quelles sont les rai­sons qui peuvent pous­ser un scien­ti­fique recon­nu et res­pec­té, qu’on ne pour­ra pas vrai­ment qua­li­fier d’anti-système (il a notam­ment été consul­tant pour la NHS, l’OMS, Har­vard et McKin­sey and Co., et inter­vient régu­liè­re­ment sur les ondes de la BBC), à tenir des pro­pos aus­si virulents ?

La pan­dé­mie de covid-19 et les réac­tions des gou­ver­ne­ments ont pro­pul­sé la science sous le feu des pro­jec­teurs. En effet, la socié­té fran­çaise, comme de nom­breuses socié­tés occi­den­tales, est depuis bien­tôt un an régie par des obli­ga­tions, inter­dic­tions et recom­man­da­tions prises au nom de la science par nos gou­ver­ne­ments afin de lut­ter contre la pro­pa­ga­tion du Sars-CoV‑2, le virus res­pon­sable de la mala­die covid-19. Mal­gré leur empiè­te­ment sur de nom­breuses liber­tés fon­da­men­tales (liber­té de se dépla­cer, de com­mer­cer, de se ras­sem­bler, par exemple) et leur carac­tère contrai­gnant, ces mesures ont été glo­ba­le­ment bien accueillies, ne don­nant pas lieu à des mou­ve­ments de contes­ta­tion majeurs ou béné­fi­ciant d’une forte cou­ver­ture média­tique. Ce constat montre que nos socié­tés ont tem­po­rai­re­ment accep­té de subor­don­ner leurs prin­cipes fon­da­men­taux aux injonc­tions de la science, dans l’idée de garan­tir leur sécu­ri­té. La science, qui désigne à la fois la méthode scien­ti­fique (méthode per­met­tant d’accéder au savoir, basée sur la confron­ta­tion entre obser­va­tions, hypo­thèses et théo­ries, pré­dic­tions et expé­riences) et l’ensemble des connais­sances acquises par la com­mu­nau­té scien­ti­fique au tra­vers de cette méthode, est sou­vent per­çue comme un ensemble de connais­sances objec­tives, pri­vées de biais, et tour­nées vers l’amélioration de notre socié­té. De par son carac­tère objec­tif, si la science recom­mande de contre­ve­nir aux prin­cipes fon­da­teurs de nos socié­tés pour notre sécu­ri­té, il semble rai­son­nable d’accepter cette recommandation.

Cepen­dant, avons-nous rai­son de prô­ner la subor­di­na­tion de nos socié­tés à une auto­ri­té scien­ti­fique ? La science peut-elle nous ser­vir de guide pour déci­der de nos actes ? L’idée que la science puisse gui­der le pou­voir poli­tique néglige cepen­dant le fait que celle-ci, pra­ti­quée et dif­fu­sée par des êtres humains faillibles, est aisé­ment cor­rup­tible, et qu’il puisse arri­ver que l’idéologie qui pré­tend suivre la science est en réa­li­té en train de la mani­pu­ler pour jus­ti­fier ses des­seins poli­tiques : ain­si, la science fut uti­li­sée pour jus­ti­fier les poli­tiques eugé­nistes et racistes dans l’occident du XXème siècle, depuis la cam­pagne Aktion T4 jusqu’aux expé­riences de Tus­ke­gee. Cela ne signi­fie pas que la science est inhé­rem­ment mau­vaise, ou ne peut ser­vir d’aide à la déci­sion poli­tique. Cela signi­fie sim­ple­ment qu’une déci­sion n’est pas néces­sai­re­ment ni juste ni bonne parce qu’elle est appuyée par la science et ses repré­sen­tants. Ces leçons amères auraient dû nous ensei­gner que le simple appui de la science à des déci­sions ne peut pré­va­loir tota­le­ment sur le res­pect par celles-ci d’autres valeurs, notam­ment le res­pect de cer­tains droits et liber­tés fondamentaux.

La cor­rup­tion de la science peut s’immiscer à toutes les étapes de pro­duc­tion et dif­fu­sion de savoir scien­ti­fique – pro­duc­tion des don­nées, publi­ca­tion dans des jour­naux, dif­fu­sion dans les médias, et mani­pu­la­tion par le pou­voir poli­tique. L’objectif de ce texte est de pré­sen­ter cer­tains des exemples de cor­rup­tion de la science depuis le début de la pan­dé­mie de covid-19, afin de mettre en lumière les limites, pour une socié­té, de la démarche qui consiste à subor­don­ner des valeurs et prin­cipes fon­da­teurs à une direc­tion qui lui serait don­née par la science.

1. Production de données scientifiques

Le fon­de­ment de la recherche scien­ti­fique est la pro­duc­tion et l’analyse de don­nées expé­ri­men­tales. D’une part, ces don­nées peuvent être fal­si­fiées, don­nant lieu à la publi­ca­tion de tra­vaux scien­ti­fiques erro­nés. D’autre part, la pro­duc­tion de don­nées néces­site de for­mu­ler un pro­blème, ain­si qu’une volon­té scien­ti­fique d’explorer ce pro­blème : un cli­mat défa­vo­rable à l’étude d’une ques­tion scien­ti­fique peut donc empê­cher que celle-ci soit abor­dée. De quelle manière ces deux phé­no­mènes ont-ils pu jouer un rôle au cours de la pandémie ?

Production de fausses données

L’efficacité de l’hy­droxy­chlo­ro­quine reste à l’heure actuelle un sujet extrê­me­ment cli­vant en France. La ques­tion de l’efficacité de trai­te­ments basés sur l’hydroxychloroquine, néces­si­tant l’analyse de nom­breuses études cli­niques, sort lar­ge­ment du cadre de cet article et n’est pas son objet. En revanche, sa poli­ti­sa­tion à don­né lieu à l’un des plus grands scan­dales scien­ti­fiques de 2020. Au prin­temps 2020, alors qu’en France les essais cli­niques Dis­co­ve­ry et Hyco­vid sont char­gés notam­ment d’évaluer l’effet du trai­te­ment de façon objec­tive, un article publié dans le Lan­cet, l’une des plus pres­ti­gieuses revues médi­cales, fait l’effet d’une bombe : non seule­ment l’hydroxychloroquine ne serait pas effi­cace, mais sa pres­crip­tion en milieu hos­pi­ta­lier serait asso­cié d’une part à une mor­ta­li­té signi­fi­ca­ti­ve­ment plus éle­vée, ain­si qu’à un risque accru d’a­ryth­mie car­diaque. Aus­si­tôt, les essais cli­niques fran­çais sont sus­pen­dus, tan­dis que le Haut Conseil de San­té Publique recom­mande de ne plus pres­crire le trai­te­ment. Pour­tant, les don­nées uti­li­sées dans l’article du Lan­cet, sup­po­sés pro­ve­nir de 671 hôpi­taux sur 6 conti­nents (ce qui repré­sente un nombre et une diver­si­té de centres très éle­vés pour une étude cli­nique) et four­nies par une entre­prise pri­vée, Sur­gis­phere, s’avèrent en réa­li­té tota­le­ment frau­du­leuses. Mais la rétrac­ta­tion sub­sé­quente de l’article du Lan­cet n’aura pas empê­ché les consé­quences réelles de ses conclu­sions, à savoir la sus­pen­sion des essais cli­niques sur l’hy­droxy­chlo­ro­quine en France.

Cette affaire nous offre plu­sieurs ensei­gne­ments. Pre­miè­re­ment, il nous rap­pelle que les don­nées scien­ti­fiques sont sujettes à la fraude (bien qu’elles soient vrai­sem­bla­ble­ment bien plus sou­vent sujettes à l’erreur). Ensuite, la fraude du Lan­cet était faci­le­ment détec­table. D’une part, l’article aurait été capable de ras­sem­bler des don­nées de plus de 600 hôpi­taux, à tra­vers le biais d’une socié­té incon­nue refu­sant de com­mu­ni­quer les­dites don­nées. De plus, celles-ci auraient mon­tré une aug­men­ta­tion extrê­me­ment signi­fi­ca­tive de la mor­ta­li­té, un signal assez fort dont on aurait atten­du qu’il soit repé­ré par les nom­breuses études cli­niques en cours de par le monde au moment de la sou­mis­sion de l’article. Cela invite au mini­mum à un cer­tain scep­ti­cisme quant à la réa­li­té des don­nées pré­sen­tées. Natu­rel­le­ment, cela aurait pu mener à véri­fier la véra­ci­té des don­nées, et à iden­ti­fier très rapi­de­ment le carac­tère frau­du­leux de l’article.

Le fait qu’une fraude aus­si gros­sière puisse pas­ser le pro­ces­sus de peer review (les articles scien­ti­fiques sont, avant publi­ca­tion, revus par d’autres scien­ti­fiques indé­pen­dants – les pairs, ou peers en anglais – afin de s’assurer de la qua­li­té de l’article) du Lan­cet jette un sérieux doute sur la fia­bi­li­té du jour­nal sup­po­sé être par­mi les plus rigou­reux du monde scien­ti­fique. La réa­li­té est peut être que les publi­ca­tions allant dans un cer­tain sens, qui suivent un cer­tain consen­sus, sont accep­tées sans être scru­tés avec la même atten­tion que le requiert d’habitude le pro­ces­sus de peer review. Enfin, le fait que les auto­ri­tés scien­ti­fiques aient inter­rom­pu les essais cli­niques en France à la suite de l’article du Lan­cet est sur­pre­nant, au vu des enjeux : cela montre la faci­li­té avec laquelle des scien­ti­fiques peuvent s’appuyer sur d’autres publi­ca­tions sans éva­luer atten­ti­ve­ment la fia­bi­li­té des résul­tats qui y sont présentés.

La fal­si­fi­ca­tion de don­nées reste cepen­dant extrê­me­ment mal vue et ris­quée pour une car­rière et une répu­ta­tion scien­ti­fique. Mais il n’y a pas besoin de fal­si­fier des don­nées, par­ti­cu­liè­re­ment sur des sujets aus­si com­plexes que la bio­lo­gie ou l’épidémiologie. Ces domaines requièrent d’analyser énor­mé­ment de don­nées, sou­vent impar­faites, et pro­ve­nant d’expériences aux niveaux de qua­li­té extrê­me­ment variables. Au milieu de cette masse de don­nées, il suf­fit de ne regar­der que celles qui confirment nos propres opi­nions, en igno­rant volon­tai­re­ment ou pas celles qui ne concordent pas avec nos pré­con­cep­tions, un phé­no­mène bien connu en science, le biais de confir­ma­tion.

Autocensure de la part des scientifiques

Mais la prin­ci­pale rai­son pour laquelle la pro­duc­tion scien­ti­fique fut biai­sée en 2020 est pro­ba­ble­ment venue de l’autocensure, volon­taire ou incons­ciente, des scien­ti­fiques. Remettre en ques­tion cer­taines posi­tions – sur l’utilité des confi­ne­ments, le port du masque, la fia­bi­li­té des tests de diag­nos­tic – était ris­qué pro­fes­sion­nel­le­ment pour de nom­breux scientifiques.

Ain­si, John Ioan­na­dis, un épi­dé­mio­lo­giste de l’université de Stan­ford consi­dé­ré comme l’un des scien­ti­fiques les plus influents sur la pla­nète, a été accu­sé d’être res­pon­sable de la perte de “mil­liers de vies”, de pro­duire de la “science affreuse”, et d’être une “tâche noire” sur l’histoire de Stan­ford. Son tort ? La publi­ca­tion à la mi-mars d’un essai  expli­quant que les don­nées sou­te­nant les déci­sions prises pour lut­ter contre la pan­dé­mie étaient très incer­taines, et qu’il était cru­cial d’acquérir plus de don­nées afin d’ajuster rapi­de­ment notre réponse. Au vu de l’ampleur de la réac­tion contre Ioan­na­dis, pour­tant l’un des scien­ti­fiques les plus répu­tés du monde bio­mé­di­cal, il est vite appa­ru que l’expression d’une opi­nion diver­gente par un scien­ti­fique pour­rait com­pro­mettre sa répu­ta­tion, une situa­tion bien résu­mée par un épi­dé­mio­lo­giste ayant choi­si l’anonymat en refu­sant une inter­view par la jour­na­liste amé­ri­caine Lau­rie Clark par peur de com­pro­mettre sa car­rière et sa répu­ta­tion : “Mettre la tête au-des­­sus du para­pet est une chose dan­ge­reuse à faire en ce moment.”

De plus, dans le monde de la recherche aca­dé­mique, les postes per­ma­nents et stables sont l’exception plus que la règle. Com­pro­mettre sa répu­ta­tion en sor­tant du rang, qui s’est tra­duit pour Ioan­ni­dis par des attaques publiques, peut dans le cas de jeunes cher­cheurs occu­pant des postes pré­caires se tra­duire par une dimi­nu­tion très sérieuse des chances de trou­ver une posi­tion aca­dé­mique stable.

Indé­pen­dam­ment de l’impact pro­fes­sion­nel, les pres­sions et menaces exer­cées direc­te­ment sur les scien­ti­fiques peuvent éga­le­ment les conduire à l’autocensure. J. Lud­vig­sson, un pédiatre sué­dois et pro­fes­seur d’épidémiologie cli­nique à la pres­ti­gieuse uni­ver­si­té de Karo­lins­ka, s’est reti­ré début 2021 de toute acti­vi­té de recherche sur le covid-19 suite aux menaces reçues après avoir publié une étude mon­trant que le risque encou­ru par les enfants, mal­gré la non-fer­­me­­ture des écoles pri­maires, était très faible. “Il a décla­ré au jour­nal de l’Association Sué­doise de Méde­cine que durant une semaine il se réveillait chaque nuit à 3 heures du matin sans pou­voir se ren­dor­mir, et qu’il avait “per­du son appé­tit pour le covid-19 – que ce soit pour faire de la recherche ou prendre la parole”. Il a déci­dé d’arrêter de recher­cher et de débattre au sujet du covid-19. Il n’est pas le seul : à l’heure actuelle, plu­sieurs res­pon­sables de san­té publique sué­dois sont encore sous pro­tec­tion poli­cière à la suite de nom­breuses menaces de mort envoyées par des détrac­teurs de la poli­tique publique suédoise.

Un des pré­sup­po­sés de l’apparition d’un consen­sus scien­ti­fique fiable est la libre expres­sion des scien­ti­fiques, dans leurs opi­nions et leur tra­vail. Ceux-ci ont été sou­mis à une telle pres­sion sociale pour se confor­mer aux opi­nions domi­nantes que l’émergence d’un consen­sus fiable ne peut être qu’illusoire. Ce cli­mat délé­tère créé un cercle vicieux : cer­taines ques­tions scien­ti­fiques ne peuvent être posées sans sus­ci­ter un tol­lé, dis­sua­dant les scien­ti­fiques d’étudier ces ques­tions et de s’exprimer des­sus, jus­ti­fiant encore plus le cli­mat – l’opinion publique ima­gi­nant que si ces ques­tions n’ont jamais été posées, c’est très cer­tai­ne­ment que la réponse don­née par le point de vue domi­nant doit être évidente.

2. Publication des articles scientifiques

Pour pou­voir être recon­nus et dif­fu­sés, les tra­vaux scien­ti­fiques doivent être pré­sen­tés sous forme d’articles et publiés dans des revues scien­ti­fiques. Si les édi­teurs du jour­nal voient un inté­rêt dans l’article, ils font appel à des scien­ti­fiques indé­pen­dants pour éva­luer la qua­li­té de l’article sou­mis, et per­mettent à la revue de publier ou non l’article. Cette peer review (revue par les pairs) per­met théo­ri­que­ment d’assurer la qua­li­té des tra­vaux scien­ti­fiques pré­sen­tés dans le jour­nal. Ce qui est publié dans les jour­naux scien­ti­fiques l’est à la dis­cré­tion des édi­teurs. On y voit aisé­ment une source de biais qui nuit à l’ob­jec­ti­vi­té pré­sup­po­sée de la science.

Immunité de groupe : le bon calcul est celui qui valide l’opinion dominante

Une des ques­tions au centre des débats depuis le début de la pan­dé­mie est la sui­vante : quel pour­cen­tage de la popu­la­tion doit avoir acquis une forme d’immunité – à tra­vers un vac­cin ou l’infection par le virus – pour que la dyna­mique de la pan­dé­mie soit cas­sée et que celle-ci s’éteigne (ou en tout cas reste sous contrôle)?

L’estimation de ce seuil d’immunité col­lec­tive la plus consen­suelle, autour des 65–70% le plus sou­vent avan­cée https://www.liberation.fr/direct/element/covid-19–45-des-francais-de-metropole-avaient-des-anticorps-en-mai_120100/ (page sup­pri­mée) par les médias, poli­tiques et cer­tains scien­ti­fiques, est bien sou­vent prise pour une cer­ti­tude. Mais d’où pro­vient ce pour­cen­tage ? Celui-ci est déri­vé des modèles d’épidémiologie SIR. Ces modèles, rela­ti­ve­ment simples, divisent la popu­la­tion en per­sonnes sus­cep­tibles, infec­tées (et donc conta­gieuses), et enfin per­sonnes gué­ries et consi­dé­rées comme immu­ni­sées. Ces modèles per­mettent de mettre en équa­tion l’évolution de l’épidémie, qui per­mettent d’estimer une valeur du seuil d’immunité col­lec­tive, autour de 65–70% pour un virus avec un taux de repro­duc­tion autour de 3 comme celui res­pon­sable du covid-19. Cepen­dant, ces modèles font de nom­breuses hypo­thèses : notam­ment celle que la popu­la­tion est homo­gène, c’est-à-dire que tout le monde est éga­le­ment sus­cep­tible de contrac­ter le virus et de le trans­mettre. Cette hypo­thèse est évi­dem­ment démen­tie par l’expérience : de par l’âge, le nombre de contacts sociaux et pro­fes­sion­nels, et la sus­cep­ti­bi­li­té au virus, la capa­ci­té à contrac­ter et trans­mettre le virus est très variable dans la population.

Cer­tains cher­cheurs en épi­dé­mio­lo­gie incluent donc cette hété­ro­gé­néi­té de la popu­la­tion dans leurs modèles. L’équipe de Gabrie­la Gomes, une cher­cheuse à l’Université Stra­th­clyde de Glas­gow tota­li­sant près de 3000 cita­tions et 40 ans de recherche, a ain­si publié sur le ser­veur de pré­pu­bli­ca­tions Medrxiv un article inti­tu­lé “Seuils d’immunité col­lec­tive esti­més pour d’épidémie en train de se dérou­ler”. Dans celui-ci, ils montrent que la prise en compte de l’hétérogénéité de la popu­la­tion dans les cal­culs peut mener à des esti­ma­tions du seuil d’immunité col­lec­tive autour de 10% à 20% pour les scé­na­rios les plus opti­mistes, bien loin des 65–70% avan­cés habi­tuel­le­ment. Cela ne signi­fie pas for­cé­ment que l’équipe de Gabrie­la Gomes ait néces­sai­re­ment rai­son grâce à leur modé­li­sa­tion plus pous­sée (repo­sant elle aus­si sur de nom­breuses hypo­thèses sim­pli­fiant la situa­tion réelle). Cepen­dant, cela nous apprend que le fait d’inclure l’hétérogénéité des popu­la­tions dans les modèles SIR peut faire varier le seuil d’immunité col­lec­tive de 70% à 10%, et donc que nous sommes encore dans une grande incer­ti­tude face au véri­table seuil d’immunité col­lec­tive. L’utilisation de la valeur de 65% pour prendre des déci­sions poli­tiques paraît alors discutable.

Les conclu­sions de l’article de Gabrie­la Gomes et son équipe sont donc d’une impor­tance cru­ciale. Mais celles-ci n’ont jamais été publiées, à cause du refus du jour­nal scien­ti­fique à qui l’article fut sou­mis. La réponse du jour­nal scien­ti­fique à l’équipe de Gabrie­la Gomes pour expli­quer leur refus de publier son article est édi­fiante. Il n’est pas ques­tion d’un refus à cause de la qua­li­té de l’article, mais d’un refus de le sou­mettre au pro­ces­sus de peer review à cause des conclu­sions même de l’article : “Étant don­né les impli­ca­tions en termes de san­té publique, il convient d’exiger un très haut niveau de preuve pour les affir­ma­tions autour du seuil d’immunité col­lec­tive, car elles pour­raient être inter­pré­tées comme jus­ti­fiant une relaxa­tion des inter­ven­tions, met­tant poten­tiel­le­ment en dan­ger des per­sonnes”.

Invo­quant un niveau de preuve requis plus éle­vé pour cer­taines affir­ma­tions, tout en refu­sant à l’article la pos­si­bi­li­té d’être sou­mis au peer review (pro­ces­sus dont le but est pré­ci­sé­ment d’évaluer la fia­bi­li­té et la qua­li­té des résul­tats pré­sen­tés), le jour­nal refuse de publier des conclu­sions qui remettent en ques­tion le fait que le seuil d’immunité col­lec­tive se situe autour de 65%. Cela afin d’éviter de mettre des per­sonnes en dan­ger en jus­ti­fiant des relaxa­tions des inter­ven­tions éta­tiques. Inter­ven­tions éta­tiques jus­ti­fiées notam­ment par le fait que le seuil d’immunité col­lec­tive soit aus­si éle­vé… On constate que les édi­teurs du jour­nal scien­ti­fique en ques­tion sont enfer­més [ou nous enferment (ÉC)] dans un rai­son­ne­ment cir­cu­laire.

Ce qui est encore plus trou­blant est le fait que les édi­teurs, par­tant d’une bonne inten­tion, outre­passent tota­le­ment leur rôle scien­ti­fique et endossent un rôle poli­tique. En effet, le rôle de la science est d’informer et d’éclairer notre com­pré­hen­sion des phé­no­mènes natu­rels. C’est le rôle de la poli­tique de déter­mi­ner quelles actions sont à entre­prendre face à cette incer­ti­tude. Ici, les édi­teurs pré­fèrent occul­ter une par­tie du savoir sur le seuil d’immunité col­lec­tive afin de favo­ri­ser une action (des inter­ven­tions éta­tiques pour lut­ter contre la pro­pa­ga­tion du covid-19) qu’ils estiment pré­fé­rable et se placent donc dans un rôle émi­nem­ment poli­tique. Cette volon­té de cen­su­rer une pro­po­si­tion si elle vient en tra­vers de ce qui est “bien” est très déran­geante, d’autant plus venant d’une com­mu­nau­té scien­ti­fique consi­dé­rée comme fac­tuelle et objec­tive par l’opinion publique.

Délai de publication pour les études à contre-courant

Début juin 2020, un article par Flax­man et al. mon­trant à l’aide de modèles l’efficacité des confi­ne­ments dans les pays euro­péens est publié dans le jour­nal Nature, une des revues scien­ti­fiques les plus sélec­tives. Cet article, co-écrit par cer­tains des scien­ti­fiques ayant recom­man­dé la mise en place des mesures en ques­tion dans leurs pays res­pec­tifs (ce qui crée un conflit d’intérêt, les per­sonnes ayant recom­man­dés des mesures n’étant pas neutres dans l’évaluation de ces mesures) a rapi­de­ment été repris comme une jus­ti­fi­ca­tion des confi­ne­ments, et tota­lise aujourd’hui plus de 700 citations.

Suite à cette publi­ca­tion, une équipe de scien­ti­fiques a écrit une réponse à l’article, poin­tant un pro­blème majeur avec les modèles uti­li­sés. Le modèle décrit dans l’article de Flax­man et al. per­met d’attribuer aux dif­fé­rentes mesures un effet dif­fé­rent selon le pays où elles sont mises en œuvre. Cela per­met à leur modèle de récon­ci­lier le fait que la tra­jec­toire épi­dé­mique de la Suède ait sui­vi une dyna­mique simi­laire à celle consta­tée dans les autres pays sans avoir appli­qué de confi­ne­ment. En effet, leur modèle attri­bue à la mesure “inter­dic­tions des grands ras­sem­ble­ments publics” (la mesure la plus res­tric­tive adop­tée par la Suède au prin­temps) un effet plus de 35 fois plus fort en Suède que dans le reste des pays étu­diés. Sans cela, l’inflexion de la tra­jec­toire épi­dé­mique consta­tée dans les autres pays auraient été attri­buée par leur modèle à l’interdiction des ras­sem­ble­ments publics, et pas aux confi­ne­ments stricts.

doc-1
La réponse à l’ar­ticle a pris plus de 6 mois à être publiée, contre seule­ment 2 mois pour l’article ori­gi­nal.

L’at­tri­bu­tion sans jus­ti­fi­ca­tion d’une effi­ca­ci­té à l’interdiction des grands ras­sem­ble­ments publics 35 fois plus grande en Suède qu’autre part remet en ques­tion la cohé­rence et la per­ti­nence du modèle, et par consé­quent les conclu­sions qui en sont tirées. C’est bel et bien l’ob­jet de la réponse publiée par les chercheurs.

Il aura fal­lu à peine plus de 2 mois, depuis sa récep­tion le 30 mars à sa publi­ca­tion le 8 juin, pour que le pre­mier article concluant au mérite des inter­ven­tions mises en place par la plu­part des gou­ver­ne­ments (et recom­man­dés par des auteurs de l’article) soit publié. Cepen­dant, il fau­dra plus de 6 mois, du 15 juin au 23 décembre, pour que la réponse soit publiée — une fois que l’article ini­tial avait déjà été cité plus de 500 fois et repris comme une jus­ti­fi­ca­tion du confi­ne­ment par le monde entier. Les diri­geants peuvent faci­le­ment se repo­ser sur l’illu­sion d’un « consen­sus scien­ti­fique » qui valide leurs actions lorsque les scien­ti­fiques ques­tion­nant ce sta­tu quo impo­sé de fait ne sont publiés que de nom­breux mois plus tard.

Essai clinique sur le port du masque au Danemark

Un autre sujet cli­vant est celui de l’obligation de port du masque mis en place dans de nom­breux pays. Une des rai­sons der­rière la force du débat sur le masque naît peut être d’une part du fait que celui-ci touche au visage et donc à l’intime, d’autre part du revi­re­ment sur ce sujet fait par la plu­part des experts en san­té publique et diri­geants poli­tiques depuis le début de la pan­dé­mie. Au début de la pan­dé­mie de covid-19, les mes­sages des gou­ver­ne­ments occi­den­taux et des experts en san­té publique étaient très clairs : le port du masque est inutile pour le grand public. Ce mes­sage reflète l’état de l’art de la science sur le port du masque pour la pré­ven­tion des infec­tions res­pi­ra­toires jusqu’à mars 2019. Ain­si, une ana­lyse de la lit­té­ra­ture scien­ti­fique sur la trans­mis­sion de la grippe, effec­tuée par le CDC (Cen­ter for Disease Control, enti­té fédé­rale char­gée de la pré­ven­tion des mala­dies aux USA) et datant de février 2020, explique que “mal­gré des études méca­nis­tiques sup­por­tant un effet poten­tiel de l’hygiène des mains et du port du masque, les preuves appor­tés par 14 essais cli­niques ran­do­mi­sés contrô­lés ne sup­portent pas d’effet sub­stan­tiel de ces mesures”.

doc-2
“L’étude de 14 essais cli­niques ran­do­mi­sés de ces mesures ne sup­portent pas un effet sub­stan­tiel sur la trans­mis­sion de la grippe”
Rap­port du CDC sur les mesures non-phar­­ma­­ceu­­tiques pour lut­ter contre les pan­dé­mies de grippe, mai 2020.

Effec­ti­ve­ment, même s’il peut paraître intui­tif que por­ter un masque, en blo­quant une par­tie des gout­te­lettes émises et reçues par le por­teur, peut réduire le risque de trans­mis­sion, la réa­li­té est sou­vent plus com­plexe : peut-être que les gout­te­lettes trans­met­tant le virus sont trop petites pour être stop­pés par cer­tains masques ; peut-être que les gens por­tant un masque se sentent plus en sécu­ri­té et font moins atten­tion à leur hygiène géné­rale et à prendre leur dis­tances avec des per­sonnes malades ; peut-être que que les gens por­tant un masque touchent plus leur visage et aug­mentent ain­si la pro­ba­bi­li­té de contrac­ter l’infection… Autant de ques­tion­ne­ments qui néces­sitent une éva­lua­tion de la mesure en obser­vant son influence dans un contexte réa­liste, si pos­sible avec un groupe témoin équi­valent, au cours d’un essai cli­nique ran­do­mi­sé contrô­lé, tel que ceux pris en compte dans l’article du CDC cité plus haut.

Mais très rapi­de­ment, le dis­cours de cer­tains scien­ti­fiques et des gou­ver­ne­ments occi­den­taux sur le port du masque a évo­lué. D’inutile, il est deve­nu recom­man­dé voire, désor­mais, obli­ga­toire pour le grand public. Ce chan­ge­ment s’ap­puie sur de nom­breuses études de modé­li­sa­tion, d’études de labo­ra­toires sur des per­sonnes atteintes du covid-19, ou sur des études obser­va­tion­nelles, qui montrent un béné­fice du port du masque pour empê­cher la pro­pa­ga­tion du covid-19. Cepen­dant, ce revi­re­ment n’a jamais été moti­vé par les résul­tats d’un véri­table essai cli­nique ran­do­mi­sé contrô­lé. Cela est com­pré­hen­sible : mettre en place un essai cli­nique sur ce sujet est dif­fi­cile, long et coû­teux, et les auto­ri­tés ont pré­fé­ré impo­ser le port du masque sans consi­dé­rer avoir besoin des résul­tats d’un essai cli­nique. Cepen­dant, au vu du coût impor­tant du port du masque en termes psy­cho­lo­giques, éco­lo­giques et de qua­li­té de vie, réa­li­ser un essai cli­nique sur l’utilité de celui-ci pour empê­cher la trans­mis­sion du covid-19 et quan­ti­fier l’utilité des mesures d’obligation du port du masque est une ques­tion scien­ti­fique qui paraît impor­tante. C’est pré­ci­sé­ment ce qu’a sou­hai­té réa­li­ser au début de l’été une équipe de cher­cheurs danois.

Ceux-ci ont recru­té 6000 danois pour l’étude, et les ont répar­tis au hasard en deux groupes d’environ 3000 per­sonnes. Dans le pre­mier groupe, les par­ti­ci­pants ont reçu un stock de masques chi­rur­gi­caux, une ins­truc­tion sur la bonne façon de le por­ter, et la consigne de le por­ter dès qu’ils sor­taient de chez eux. L’autre groupe, lui, n’a pas modi­fié son com­por­te­ment (à une période où le port du masque était très rare dans la vie cou­rante au Dane­mark). Les cher­cheurs ont ensuite sui­vi le nombre d’infections au covid-19 dans les deux groupes, afin de savoir s’ il y avait moins d’infections dans le groupe por­tant le masque, l’hypothèse ini­tiale des cher­cheurs étant que le port du masque rédui­rait de 50% le risque d’infections. L’étude, dont le recru­te­ment fut ini­tié début avril 2020, fut ter­mi­née début juin 2020. Beau­coup de per­sonnes atten­daient les résul­tats de cette étude avec impa­tience, car elle était la pre­mière à four­nir des don­nées sur le port du masque par le grand public dans le cadre d’un essai cli­nique ran­do­mi­sé contrô­lé. Mal­heu­reu­se­ment, les résul­tats de l’essai cli­nique sont res­tés non publiés pen­dant de long mois.

Des cher­cheurs, sou­hai­tant que les résul­tats de l’essai cli­nique soient dis­po­nibles, ont contac­té les auteurs de l’étude afin de com­prendre pour­quoi ils n’étaient tou­jours pas dis­po­nibles. La réponse de Tho­mas Lars Ben­field, un des inves­ti­ga­teurs prin­ci­paux de l’essai, à la ques­tion de quand les résul­tats seraient dis­po­nibles, est sans équi­voque : “Lorsqu’un jour­nal sera assez cou­ra­geux pour que les résul­tats soient publiés.”

L’article décri­vant les résul­tats de l’étude ne sera publié que cinq mois plus tard, mi-novembre, après avoir été refu­sé suc­ces­si­ve­ment par les trois plus pres­ti­gieux jour­naux de méde­cine (The Lan­cet, The New England Jour­nal of Medi­cine, et The Jour­nal of the Ame­ri­can Medi­cal Asso­cia­tion). Les résul­tats furent fina­le­ment publiés dans les Annals of Inter­nal Medi­cine, un jour­nal médi­cal très répu­té. Les édi­teurs ont réaf­fir­mé dans un édi­to­rial la qua­li­té de l’essai cli­nique : il serait donc sur­pre­nant que les trois refus pré­cé­dents aient été cau­sés par la qua­li­té de l’étude. Les résul­tats fina­le­ment dis­po­nibles éclairent la réponse de Ben­field : contrai­re­ment à l’hypothèse émise par les cher­cheurs, l’étude ne par­vient pas à mon­trer un effet posi­tif du port du masque pour pro­té­ger le por­teur de l’infection par le covid-19. Cet essai cli­nique ne tranche pas défi­ni­ti­ve­ment la ques­tion de l’intérêt du port du masque – il n’évalue pas la pro­tec­tion pour les per­sonnes inter­agis­sant avec le por­teur (seule­ment la pro­tec­tion du por­teur lui-même), et si les résul­tats excluent avec une forte pro­ba­bi­li­té qu’il puisse y avoir un effet majeur du port du masque (l’hypothèse ini­tiale des cher­cheurs), l’étude n’est pas conçue pour pou­voir exclure un effet mineur béné­fique du port du masque — mais il inter­roge sur l’impartialité de la science en 2020, en démon­trant encore une fois que les résul­tats qui ne se conforment pas à l’avis géné­ral ren­contrent de grandes dif­fi­cul­tés à être publiés, et sont refu­sés de façon par­tiale par les prin­ci­paux jour­naux médi­caux. Cela alors même que la ques­tion de la pro­tec­tion du por­teur, bien que moins pré­sente dans les com­mu­ni­ca­tions gou­ver­ne­men­tales que celle de la pro­tec­tion des per­sonnes inter­agis­sant avec le por­teur d’un masque, reste d’une impor­tance capi­tale, notam­ment car l’un des risques iden­ti­fié avec le port géné­ra­li­sé du masque est un sen­ti­ment de fausse sécu­ri­té. Encore une fois, com­ment faire confiance à des recom­man­da­tions basées sur “la science”, si le pro­ces­sus de pro­duc­tion de connais­sances scien­ti­fiques rejette les résul­tats non conformes aux recom­man­da­tions en question ?

3. Diffusion des articles scientifiques et corruption politique de la science

L’opinion publique n’a de la science qu’une vision par­tielle, qui est celle offerte par les médias, les poli­tiques et cer­tains experts ayant une expo­si­tion média­tique et poli­tique. Or, ces dif­fé­rents acteurs peuvent choi­sir de mani­pu­ler les résul­tats scien­ti­fiques, afin de pré­sen­ter à la popu­la­tion une image de la science conforme à leurs volon­tés poli­tiques et divers intérêts.

Censure de contenu scientifique par les réseaux sociaux

Mal­gré sa publi­ca­tion récente dans un jour­nal pres­ti­gieux, les résul­tats de l’essai cli­nique danois sur le port du masque sont encore cen­su­rés : Carl Hene­ghan, un pro­fes­seur de Méde­cine Fon­dée sur les Faits (une branche de la méde­cine visant à exploi­ter au mieux les don­nées dis­po­nibles pour pro­di­guer les meilleurs soins pos­sibles) à la pres­ti­gieuse uni­ver­si­té d’Oxford, a vu un de ses articles, relayant les résul­tats de l’étude danoise, signa­lé comme pro­pa­geant de fausses infor­ma­tions par les modé­ra­teurs du réseau social Face­book – dont les modé­ra­teurs peuvent déci­der de nier les résul­tats d’un article scien­ti­fique publié.

doc-3
Ce type de rai­son­ne­ment cir­cu­laire – les poli­tiques de san­té publique sont bonnes, donc elles ne doivent pas être ques­tion­nées, donc le fait qu’elles soient bonnes ou mau­vaises ne peut être dis­cu­té – se retrouve par exemple dans les règles d’utilisation de la pla­te­forme You­Tube, par exemple.

doc-4
Conte­nu cen­su­ré par You­Tube, règles d’utilisation de la pla­te­forme : Le conte­nu qui contre­dit l’ef­fi­ca­ci­té des mesures de san­té publique locales ou celles de l’OMS sur la dis­tan­cia­tion phy­sique et l’isolation pour réduire la trans­mis­sion du covid-19”

Cette cen­sure part d’une bonne inten­tion : évi­ter la pro­pa­ga­tion d’informations qui nui­raient à l’adoption de mesures dont les per­sonnes à l’origine de ces règles de cen­sure sup­posent qu’elles sauvent des vies. Mais com­ment peut-on savoir si elles sauvent effec­ti­ve­ment plus de vies qu’elles n’en impactent néga­ti­ve­ment, si l’on ne peut pas dis­cu­ter ouver­te­ment de l’efficacité de ces mesures ?

Qui a peur des données scientifiques ?

Com­ment faire accep­ter à la popu­la­tion géné­rale des mesures extrê­me­ment res­tric­tives ? Cette ques­tion épi­neuse s’est posée au prin­temps der­nier pour de nom­breux gou­ver­ne­ments occi­den­taux. Une façon effi­cace de convaincre la popu­la­tion de suivre des mesures res­tric­tives est de la convaincre qu’elle est mena­cée. Dans un échange d’emails révé­lés par le jour­nal Die Welt, il appa­raît que le secré­taire d’état alle­mand Mar­kus Ker­ber ait, avec le concours de scien­ti­fiques, envi­sa­gé de créer des pro­jec­tions per­met­tant : [de géné­rer] peur et obéis­sance dans la population.”

À cette fin, les scien­ti­fiques ont dis­cu­té entre eux de quel taux de mor­ta­li­té inclure dans leur modèle ; cer­tains rap­pe­lant qu’étant don­né le but du modèle (de géné­rer de la peur), mieux valait pré­sen­ter des chiffres : “[…] plu­tôt mau­vais que bon.”

Plu­tôt que de suivre une démarche scien­ti­fique et d’essayer d’identifier les valeurs les plus pro­bables du taux de mor­ta­li­té, le groupe de scien­ti­fiques alle­mands ont donc pré­fé­ré choi­sir une valeur du taux de mor­ta­li­té qui per­met­tait à leur modèle de pré­sen­ter des pro­jec­tions assez effrayantes pour sus­ci­ter l’obéissance et le consen­te­ment de la popu­la­tion envers les mesures.

Cette repré­sen­ta­tion erro­née de don­nées scien­ti­fiques (ici le taux de mor­ta­li­té) a éga­le­ment été docu­men­tée au Royaume-Uni. La léta­li­té du covid-19 étant extrê­me­ment variable selon l’âge des per­sonnes, la peur géné­rée par la mala­die peut ne pas suf­fire à garan­tir l’adhérence aux mesures dans l’ensemble des groupes d’âge de la population.

Le SAGE (Scien­ti­fic Advi­so­ry Group for Emer­gen­cies, équi­valent bri­tan­nique du conseil scien­ti­fique fran­çais), s’est rapi­de­ment ren­du compte de cette limitation.

doc-5
Un nombre sub­stan­tiel de per­sonnes ne se sentent pas encore suf­fi­sam­ment per­son­nel­le­ment mena­cées ; elles pour­raient être ras­su­rées par le faible taux de léta­li­té dans leur groupe démo­gra­phique. Le niveau de menace per­son­nelle per­çue doit être aug­men­tée, à l’aide de mes­sages émo­tion­nels per­cu­tants”. SAGE, Options for increa­sing adhe­rence to social dis­tan­cing mea­sures, 22 mars 2020 

Les don­nées scien­ti­fiques ne pou­vant pas néces­sai­re­ment géné­rer assez de “menace per­son­nelle” pour cer­tains groupes d’âge, leur choix est donc d’aller contre ce que disent les don­nées, en uti­li­sant des mes­sages jouant sur les émo­tions afin de géné­rer un sen­ti­ment de peur dis­pro­por­tion­née dans une par­tie de la population.

Détournement politique des conseils scientifiques

Au-delà du fait que la pro­duc­tion de connais­sances scien­ti­fiques est biai­sée et influen­cée par des forces poli­tiques, ses résul­tats peuvent aus­si être par­fai­te­ment détour­nés direc­te­ment par la poli­tique. Un exemple nous par­vient d’un pays pour­tant répu­té pour la trans­pa­rence de sa poli­tique, et admi­ré pour sa ges­tion de la pan­dé­mie : le Dane­mark.

Alors que la pan­dé­mie de covid-19 débu­tait en Europe, l’Agence de San­té Danoise a esti­mé que le covid-19 n’était pas assez dan­ge­reux pour jus­ti­fier cer­taines des mesures de res­tric­tions por­tant atteinte aux liber­tés indi­vi­duelles, dont les mesures de confi­ne­ment strict de la popu­la­tion. L’agence de san­té a clas­sé le covid-19 dans sa caté­go­rie B de mala­dies, la caté­go­rie A com­pre­nant des mala­dies comme la peste ou Ebo­la, ce qui, d’après la loi danoise, ne per­met­tait pas la mise en place de mesures coer­ci­tives sans une recom­man­da­tion préa­lable de l’agence de santé.

Le 12 mars, la pre­mière ministre danoise Mette Fre­de­rik­sen a déci­dé de ne pas suivre les recom­man­da­tions de son agence de san­té en pas­sant une loi d’urgence relé­guant le rôle de l’agence de régu­la­trice à simple conseillère et lui per­met­tant de mettre en place des mesures coer­ci­tives sans l’accord de l’agence. L’agence avait en effet confir­mé le 15 mars son désac­cord devant l’emploi de mesures coer­ci­tives. Cela n’a pas empê­ché Mette Fre­de­rik­sen d’af­fir­mer, à plu­sieurs reprises, dans une allo­cu­tion télé­vi­sée, que ces mesures étaient recom­man­dées par la même agence, qui s’y était pour­tant oppo­sée à plu­sieurs reprises.

Une dizaine de jours après, la pre­mière ministre a une nou­velle fois déci­dé de détour­ner les avis des scien­ti­fiques de l’agence de san­té. Ceux-ci lui avaient com­mu­ni­qué les nou­veaux chiffres sur la pro­gres­sion de l’épidémie, où le taux de repro­duc­tion du virus avait bais­sé de 2.6 à 2.1, une amé­lio­ra­tion posi­tive signi­fi­ca­tive. Mais celle-ci a pré­fé­ré conser­ver le pre­mier chiffre, plus inquié­tant, afin de pou­voir l’utiliser dans une allo­cu­tion télé­vi­sée annon­çant une pro­lon­ga­tion du confi­ne­ment danois, l’agence de san­té étant signi­fiée que le vrai chiffre : “[n’était] pas dési­ré politiquement”.

Ce n’est pas la pre­mière ni la der­nière fois que des diri­geants poli­tiques mentent sciem­ment et mani­pulent la popu­la­tion. Cepen­dant, cet exemple, tiré d’une des démo­cra­ties géné­ra­le­ment consi­dé­rée comme un exemple de trans­pa­rence et de confiance envers ses auto­ri­tés publiques, illustre une des limi­ta­tions de l’emploi de la science comme prin­cipe poli­tique. Quand bien même celle-ci serait objec­tive, ses ensei­gne­ments sont eux-mêmes sujets à la dis­si­mu­la­tion et à la mani­pu­la­tion notam­ment à des fins politiques.

Conclusion

En s’abandonnant à la science comme seule guide, nous avons fait un pari très ris­qué. D’une part parce que la science, comme le montre les exemples de cet article, est cor­rup­tible. De plus, la for­ma­tion d’un consen­sus scien­ti­fique fiable est un phé­no­mène à long terme, pas néces­sai­re­ment com­pa­tible avec le besoin d’action à court terme de la poli­tique, ren­dant ris­qué l’utilisation de tra­vaux de recherche très récents pour gui­der ses prises de déci­sions. D’autre part, car nous ne sui­vons pas “la science”, mais plu­tôt une com­mu­nau­té d’ex­perts, qui, comme tout être humain, sont faillibles, influen­cés par leurs propres conflits d’intérêts et leurs propres biais. C’est évi­dem­ment le cas des poli­tiques qui nous gou­vernent en temps nor­mal. Cepen­dant, la dif­fé­rence fon­da­men­tale réside dans le fait que le nou­veau pou­voir scien­ti­fique n’est pas sou­mis à la sépa­ra­tion des pou­voirs usuelle : les experts qui dictent les mesures de lutte contre la pan­dé­mie, sont ceux qui sont aus­si char­gés d’évaluer l’efficacité de ces mesures. À la fois juge et par­tie, ils ne peuvent être objec­tifs dans le juge­ment des mesures qu’eux-mêmes ont recom­man­dées, et pour­tant leur parole sur le sujet est pla­cée en dehors de tout ques­tion­ne­ment par les poli­tiques et jour­na­listes qui les écoutent.

Enfin, la science n’est pas propre à gui­der une socié­té. En effet, la science n’est en soi qu’une manière de pro­duire des connais­sances. Les prises de déci­sions publiques peuvent (et doivent) s’appuyer sur ces connais­sances, mais res­tent fon­da­men­ta­le­ment des ques­tions poli­tiques, notam­ment dans leurs prises en compte des arbi­trages entre liber­tés, sécu­ri­té, san­té et éco­no­mie. Pré­tendre que des déci­sions sont prises en “sui­vant la science” alors qu’elles ne relèvent pas du champ scien­ti­fique mais du champ poli­tique revient mal­heu­reu­se­ment à jus­ti­fier des déci­sions poli­tiques par un argu­ment d’autorité qui ne tolère pas de débat. Il est urgent que le res­pect de nos valeurs fon­da­men­tales et de notre huma­ni­té revienne au pre­mier plan de nos déci­sions, et que les résul­tats scien­ti­fiques qui les appuient ne soient pas trai­tés comme les écri­tures d’une nou­velle reli­gion, mais repris dans leur contexte, débat­tus et critiqués.

Maxime LANGEVIN

Source : l’ex­cellent blog de Laurent Muc­chiel­li, https://​blogs​.media​part​.fr/​l​a​u​r​e​n​t​–​m​u​c​c​h​i​e​l​l​i​/​b​l​o​g​/​2​9​0​3​2​1​/​a​u​–​n​o​m​–​d​e​–​l​a​–​s​c​i​e​n​c​e​–​l​a​–​s​c​i​e​n​c​e​–​p​e​u​t​–​e​l​l​e​–​s​e​r​v​i​r​–​d​e​–​g​u​i​d​e​–​n​o​t​r​e​–​s​o​c​i​ete



 
Der­niers com­men­taires (d’É­tienne) :

J’ob­serve qu’une des prin­ci­pales sources de cor­rup­tion n’a pas été étu­diée ici par Maxime Lan­ge­vin : l’in­croyable accu­mu­la­tion des CONFLITS D’INTÉRÊTS les plus criants dans les soi-disant « Hautes auto­ri­tés de san­té », « Comi­tés scien­ti­fiques » et autres « Agences » d’ « experts indé­pen­dants » : ces centres de DÉCISION sont sou­vent à la fois OPAQUES (hors contrôle) et CORROMPUS (noyau­tés par le tra­fic d’in­fluence).

Par exemple, le chef du SAGE (le Conseil scien­ti­fique (sic) anglais), Sir Patrick Val­lance, qui pro­meut et anime l’é­norme cam­pagne de vac­ci­na­tion au Royaume-Uni, a par ailleurs reçu DES MILLIONS (!) de livres ster­ling de la part des ven­deurs de VACCINS).

Voir aus­si le cas incroyable du Doc­teur Sir John Bell, pro­mo­teur ardent des TESTS Covid inutiles et rui­neux en Angle­terre.

 

Je rap­pelle ensuite ci-des­­sous les alarmes à la cor­rup­tion géné­rale lan­cées (non pas par moi mais) par les Rédac­teurs en chef des plus grandes revues médi­cales du monde :

Dr Arnold Sey­mour Rel­man, ancien pro­fes­seur de méde­cine à Har­vard, ancien Rédac­teur en chef du New England Jour­nal of Medicine :

« La pro­fes­sion médi­cale est ache­tée par l’industrie du médi­ca­ment et des vac­cins, non seule­ment au niveau de la pra­tique médi­cale mais éga­le­ment au niveau de l’enseignement et de la recherche. »

Source : https://​www​.ncbi​.nlm​.nih​.gov/​p​m​c​/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​P​M​C​1​1​2​6​053


Dr Mar­cia Angell, pro­fes­seur de méde­cine à l’Université de Har­vard, et Rédac­trice en chef pen­dant 20 ans du New England Jour­nal of Medicine :

« Il n’est sim­ple­ment plus pos­sible de croire à l’essentiel de la recherche cli­nique qui est publiée, ou de se fier au juge­ment de méde­cins de réfé­rence ou à des direc­tives médi­cales fai­sant auto­ri­té. Je n’ai aucun plai­sir à faire ce constat, auquel je suis par­ve­nue len­te­ment et avec réti­cence au cours de deux décen­nies pas­sées comme rédac­trice en chef du New England Jour­nal of Medicine. »

Source : http://​www​.nybooks​.com/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​2​0​0​9​/​0​1​/​1​5​/​d​r​u​g​–​c​o​m​p​a​n​i​e​s​–​d​o​c​t​o​r​s​a​–​s​t​o​r​y​–​o​f​–​c​o​r​r​u​p​t​i​on/


Richard Hor­ton, Rédac­teur en Chef du Lancet : 

« Une grande par­tie de la lit­té­ra­ture scien­ti­fique, sans doute la moi­tié, pour­rait être tout sim­ple­ment fausse. Affli­gée d’études avec des échan­tillons réduits, d’effets infimes, d’analyses pré­li­mi­naires inva­lides, et de conflits d’intérêts fla­grants, avec l’obsession de suivre les ten­dances d’importance dou­teuse à la mode, la science a pris le mau­vais tour­nant vers les ténèbres. »

Source : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(15)60696–1/fulltext


Kam­ran Abba­si , rédac­teur en chef du BMJ (Bri­tish Jour­nal of Medi­cine), 13 novembre 2020, édi­to­rial du BMJ :

« Covid-19 : poli­ti­sa­tion, « cor­rup­tion » et sup­pres­sion de la science

Quand la bonne science est sup­pri­mée par le com­plexe médi­­co-poli­­tique, les gens meurent.

Les poli­ti­ciens et les gou­ver­ne­ments sup­priment la science. Ils le font dans l’in­té­rêt public, disent-ils, pour accé­lé­rer la dis­po­ni­bi­li­té des diag­nos­tics et des trai­te­ments. Ils le font pour sou­te­nir l’in­no­va­tion, pour mettre des pro­duits sur le mar­ché à une vitesse sans pré­cé­dent. […] Mais le com­por­te­ment sous-jacent est troublant.

La science est sup­pri­mée à des fins poli­tiques et finan­cières. Covid-19 a déclen­ché la cor­rup­tion de l’É­tat à grande échelle et c’est néfaste pour la san­té publique. Les poli­ti­ciens et l’in­dus­trie sont res­pon­sables de ce détour­ne­ment de fonds oppor­tu­niste. Il en va de même pour les scien­ti­fiques et les experts en san­té. La pan­dé­mie a révé­lé com­ment le com­plexe médi­­co-poli­­tique peut être mani­pu­lé en cas d’ur­gence – un moment où il est encore plus impor­tant de sau­ve­gar­der la science.

La réponse pan­dé­mique du Royaume-Uni four­nit au moins quatre exemples de sup­pres­sion de la science ou des scien­ti­fiques. » […]

Source : BMJ, https://​www​.bmj​.com/​c​o​n​t​e​n​t​/​3​7​1​/​b​m​j​.​m​4​425


Je vous recom­mande enfin la lec­ture de ce petit livre, tout à fait consternant : 

LA SOURIS TRUQUÉE. Enquête sur la fraude scien­ti­fique – Poche
Nicho­las Wade, William Broad

https://​www​.decitre​.fr/​l​i​v​r​e​s​/​l​a​–​s​o​u​r​i​s​–​t​r​u​q​u​e​e​–​9​7​8​2​0​2​0​2​1​7​6​8​2​.​h​tml

Livre très impor­tant, bien évo­qué ci-des­­sous, en 4 minutes denses :


Je résume :

 

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
« Ban­ni » de FB pour 30 jours (pour avoir seule­ment signa­lé un trai­te­ment alter­na­tif, l’i­ver­mec­tine, pri­vant de légi­ti­mi­té l’a­par­theid vac­ci­nal qui vient) => pas de post.

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet : 

Une sacrée bonne nouvelle : le lancement d’une Gazette pour les Amis du RIC

Pour bien s’informer de l’avancement l’instauration du RIC​ en France​ : s’inscrire à la Gazette des Amis du RIC !
Une lettre d’in­for­ma­tions men­suelle gra­tuite dédiée aux actua­li­tés du RIC et aux actions pour son instauration.
Voir aus­si : les gazettes Gilets Jaunes

Vidéo de présentation :

S’ins­crire à la Gazette :
https://​conver​gence​.ric​-france​.fr/​g​a​z​e​tte

 

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​R​I​C​F​r​a​n​c​e​f​r​/​p​o​s​t​s​/​3​8​3​1​4​9​9​4​7​6​9​6​5​696

 

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

https://​twit​ter​.com/​E​t​i​e​n​n​e​_​C​h​o​u​a​r​d​/​s​t​a​t​u​s​/​1​3​7​9​4​3​5​8​6​3​3​7​3​8​7​3​161

Peter McCullough, éminent cardiologue praticien et universitaire chercheur, ‘Editor’ dans deux grandes revues scientifiques US, dénonce la DÉSINFORMATION et la CENSURE (sur la covid et ses TRAITEMENTS) dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans les publications scientifiques

J’ai retrans­crit cet expo­sé (ci-des­­sous). Si l’un d’entre vous trouve le site offi­ciel des trois grandes études dont il parle, je suis pre­neur, merci.

Étienne.


« Je suis Peter McCul­lough, je suis inter­niste et car­dio­logue, pro­fes­seur de méde­cine à l’U­ni­ver­si­té du Texas, je suis sur le cam­pus de Bay­lor (Dal­las) et j’ai été impli­qué dans la réponse à la covid-19. Je suis un doc­teur uni­ver­si­taire : je vois des patients mais je suis très impli­qué dans la recherche, je suis rédac­teur [edi­tor] dans deux revues majeures aux États-Unis ; dans mon domaine, je suis la per­sonne la plus publiée de toute l’his­toire, dans le monde, pour ce qui traite du cœur et des reins.

Les per­sonnes de moins de 50 ans qui n’ont pas de pro­blème de san­té, il n’y a pas de jus­ti­fi­ca­tion scien­ti­fique, pour eux d’être vac­ci­nés ; il n’y a AUCUNE jus­ti­fi­ca­tion scientifique.

Une des erreurs que j’ai enten­dues comme jus­ti­fi­ca­tion pour la vac­ci­na­tion est la pro­pa­ga­tion asymp­to­ma­tique. Je veux qu’on soit très clair à ce sujet : mon opi­nion et qu’il y a une faible chance, sinon aucune chance d’une pro­pa­ga­tion asymp­to­ma­tique : une per­sonne malade le trans­met à une per­sonne [qui devient] malade.

Les Chi­nois ont publié une étude dans le Bri­tish Medi­cal Jour­nal : sur 11 mil­lions de per­sonnes, ils ont essayé de trou­ver une pro­pa­ga­tion asymp­to­ma­tique, ILS N’ONT PAS TROUVÉ.

Et [pour­tant], cela a été l’un des élé­ments impor­tants de désinformation.

Ce qui se passe est inima­gi­nable : com­bien d’entre vous ont regar­dé les actua­li­tés (locales ou natio­nales) ? Avez-vous jamais été infor­més sur un trai­te­ment à la mai­son ? Com­bien d’entre vous ont déjà enten­du un seul mot sur ce qu’il faut faire quand on vous apprend que vous avez un diag­nos­tic Covid-19 ? 

Ce n’est pas éton­nant : c’est un échec com­plet à tous les niveaux. Il n’y a pas un seul méde­cin dans les médias qui ait trai­té un patient Covid, pas un seul !

Ce qui s’est pas­sé autour du mois de mai, c’est que nous savions qu’il y allait avoir un vac­cin pour ce virus. Tous les efforts sur des trai­te­ments [alter­na­tifs aux vac­cins] ont alors été ABANDONNÉS !

 Les Ins­ti­tut Natio­naux de San­té avaient à l’époque un pro­gramme mul­ti­trai­te­ments… Ils l’ont lais­sé tom­ber après 20 patients ! affir­mant qu’ils ne pou­vaient trou­ver plus de 20 patients ! Ils ont dit : « on ne peut pas trou­ver de patients »… C’est l’an­nonce la plus mal­hon­nête [la plus fourbe] de tous les temps.

Et la vitesse de dis­tor­sion est alors allée à plein régime pour le déve­lop­pe­ment de vac­cins… il y eut un silence total sur toute infor­ma­tion sur le trai­te­ment, n’importe laquelle, une cen­sure totale sur Twit­ter, YouTube…

On ne peut même pas publier des articles à ce sujet ! ON NE PEUT MÊME PAS PUBLIER DE L’INFORMATION DANS NOTRE PROPRE LITTÉRATURE MÉDICALE ! Il y a eu un « net­toyage » complet.

Je n’a­vais jamais été sur les réseaux sociaux aupa­ra­vant, et ma fille (qui est à la mai­son pen­dant ses études de droit), je lui en ai par­lé, et elle m’a recom­man­dé de faire une vidéo Youtube.

J’ai donc fait une vidéo You­Tube, avec 4 dia­po­si­tives d’une étude — une étude révi­sée par des pairs, publiée dans l’un des meilleurs jour­naux médi­caux au monde ! 4 dia­po­si­tives… —  j’a­vais une cra­vate et un cos­tume… elle m’a mon­tré com­ment enre­gis­trer avec Power­Point. Je l’ai pos­tée sur You­tube. Elle est deve­nue abso­lu­ment virale. Et, en une semaine, You­Tube [l’a sup­pri­mée et] a dit que j’a­vais « vio­lé les termes et condi­tions de la communauté »… 

C’est là que le bureau du séna­teur John­son s’est impli­qué à Washing­ton, il a dit : « Oh mon dieu ! C’est une infor­ma­tion scien­ti­fique impor­tante, pour aider les patients en plein milieu d’une crise, et les médias sociaux cen­surent !!! En se fon­dant sur quelle autorité ?!? »

Les gens atteints de la Covid déve­loppent une immu­ni­té com­plète et durable. C’est un prin­cipe très impor­tant : une immu­ni­té com­plète et durable. Vous ne pou­vez pas faire mieux que l’im­mu­ni­té natu­relle, vous ne pou­vez pas vac­ci­ner en plus et la rendre meilleure. Il n’y a aucune jus­ti­fi­ca­tion scien­ti­fique, cli­nique ou de sécu­ri­té, pour VACCINER un patient gué­ri ! Aucune jus­ti­fi­ca­tion pour TESTER un patient gué­ri ! Vous êtes gué­ri de la Covid ? Pour­quoi pas­­se­­riez-vous des tests ? il n’y a abso­lu­ment AUCUNE justification.

Le meilleur médi­ca­ment anti-inflam­­ma­­toire est la COLCHICINE. Vous n’en avez pro­ba­ble­ment jamais enten­du par­ler… Dans la plus grande étude de qua­li­té d’essais ran­do­mi­sée — plus de 4 000 patients — une étude ran­do­mi­sée contrô­lée, avec du pla­ce­bo, il y a une réduc­tion de 50 % de la mor­ta­li­té ! Silence total ! Rien ! Un bla­ckout com­plet du médi­ca­ment ! Com­ment est-ce possible ? 

La par­tie la plus mor­telle de l’in­fec­tion virale et la throm­bose. J’ai tou­jours trai­té mes patients avec quelque chose pour le virus, quelque chose pour l’in­flam­ma­tion, et quelque chose pour la throm­bose (comme le Dr Urso). J’ai des patients très, très malades, et je n’en ai per­du que deux.

Une très grande étude de McKin­ney (Texas) et une autre de New York montrent que, lorsque les méde­cins traitent pré­co­ce­ment des patients de plus de 50 ans avec des comor­bi­di­tés avec une approche séquen­tielle mul­ti drogues, avec des médi­ca­ments dis­po­nibles (4 à 6 médi­ca­ments sont à leur dis­po­si­tion, dont les MBR mono­clo­naux qui sont les plus effi­caces), il y a une réduc­tion de 85 % des hos­pi­ta­li­sa­tions et des décès. 

 85 %

 85 %

 Rap­­pe­­lez-vous de ce chiffre. »

Peter McCul­lough.

Source : https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​j​N​a​r​1​6​Z​W​QwY

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
Pas de fil pour cause de cen­sure par Face­book (clai­re­ment au ser­vice des ven­deurs de vac­cins).

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

Banni de Facebook pour 30 jours pour avoir seulement relayé un billet (important) de @LMucchielli vantant les mérites de l’Ivermectine

C’est inté­res­sant parce que, dans ce billet, on ne parle pas des vac­cins mais d’un traitement.

Par contre, moi, dans mon com­men­taire, je fais expli­ci­te­ment le lien entre l’exis­tence d’un trai­te­ment et la dis­pa­ri­tion de la jus­ti­fi­ca­tion de l’o­bli­ga­tion vaccinale.

La cen­sure du régime tota­li­taire qui vient est donc expli­ci­te­ment conçue pour pro­té­ger les mar­chands de vaccins.

Pour moi la cen­sure directe est une première.

Ren­­dez-vous-vs sur le blog (jus­qu’à la pro­chaine esca­lade antidémocratique).

Étienne.

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
Rien, pour cause de cen­sure FB (du 1er avril au 1er mai 2021)

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​twit​ter​.com/​E​t​i​e​n​n​e​_​C​h​o​u​a​r​d​/​s​t​a​t​u​s​/​1​3​7​7​6​2​6​9​8​8​7​3​9​9​8​5​417

Rappel de l’étude scientifique (Ioannidis, janv. 2021) prouvant L’ABSENCE D’EFFETS POSITIFS des « mesures » contre la maladie (enfermements aveugles, fermetures arbitraires, masques, couvre-feux…)

Après l’é­tude prou­vant la faible sur­mor­ta­li­té en 2020, je rap­pelle (avec le ret­weet ci-des­­sous) l’é­tude scien­ti­fique (jan­vier 2021) prou­vant l’ab­sence d’ef­fets posi­tifs des « mesures » contre la maladie :

L’é­tude de John Ioan­ni­dis : https://​onli​ne​li​bra​ry​.wiley​.com/​d​o​i​/​f​u​l​l​/​1​0​.​1​1​1​1​/​e​c​i​.​1​3​484

L’in­ter­ven­tion de John Ioan­ni­dis à l’I­HU de Mar­seille sur son étude :


Les preuves s’ac­cu­mulent qui montrent qu’on devrait arrê­ter de per­sé­cu­ter les gens POUR RIEN.

Avec une Consti­tu­tion digne de ce nom, les poli­tiques publiques seraient éva­luées — et cor­ri­gées en cas de besoin — par les citoyens eux-mêmes.


Aux hyper-agres­­sifs de FB et TW, je rap­pelle que ma légi­ti­mi­té à défendre ici les liber­tés publiques contre l’ar­bi­traire des gou­ver­ne­ments est la même que la vôtre, qu’en démo­cra­tie la liber­té de parole et la déci­sion com­mune n’ont rien à voir avec l’ex­per­tise, et que les insultes et les rica­ne­ments arro­gants me portent à pen­ser que j’ai rai­son de lut­ter contre l’a­par­theid sani­taire qui vient, plu­tôt qu’à y renoncer.

Mer­ci pour votre patience et votre gen­tillesse. Entre déte­nus poli­tiques, on devrait s’en­trai­der plu­tôt que s’en­tre­tuer : je rap­pelle que ni vous ni moi ne déci­dons jamais de rien. Il est donc extra­va­gant, et pour tout dire un peu déli­rant, de nous accu­ser mutuel­le­ment de « res­pon­sa­bi­li­té » ou d’ « irres­pon­sa­bi­li­té » de quoi que ce soit. À l’é­vi­dence, celui qui ne décide de rien ne peut être tenu pour res­pon­sable de rien de qui a été décidé.

Par contre, les vrais res­pon­sables, qui méritent, eux, d’être hous­pillés, dénon­cés, incri­mi­nés, ce sont les poli­ti­ciens AU POUVOIR, ça oui.

Ami­ca­le­ment.

Étienne.

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​1​0​3​1​8​9​1​3​7​317

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet : 

[Défense des libertés contre l’arbitraire gouvernemental] L’épidémie de Covid-19 a eu un impact relativement faible sur la mortalité en France, par Laurent Toubiana (Inserm, Sorbonne), Laurent Mucchielli (CNRS), Pierre Chaillot (INSEE) et Jacques Bouauda (INSERM, AP-HP) (24 mars 2021)

Je vous signale ici une étude scien­ti­fique indé­pen­dante des labos que je trouve inté­res­sante et impor­tante, dans l’op­tique qui est la mienne : véri­fier le fon­de­ment scien­ti­fique — et donc la légi­ti­mi­té poli­tique — des « mesures » liber­ti­cides que nos « repré­sen­tants » nous infligent arbi­trai­re­ment depuis un an : enfer­me­ment géné­ral, « couvre-feu » (sic) pire que pen­dant la guerre, per­sé­cu­tions poli­cières des contre­ve­nants à des ordres pour­tant mani­fes­te­ment stu­pides (inter­dic­tion des pro­me­nades en forêt ou à la plage), fer­me­tures admi­nis­tra­tives (et ruine déses­pé­rante) de nom­breuses acti­vi­tés jugées arbi­trai­re­ment « non-essen­­tielles », mas­quage même à l’ex­té­rieur, et jus­qu’aux enfants ! toute la jour­née, déci­sions arbi­traires en « Conseil de défense » hors de tout contrôle démo­cra­tique (sans ver­ba­tim et donc sans pos­si­bi­li­té de contrôle ni de recours pour excès de pou­voir ou pour concus­sion), inter­dic­tion de soi­gner faites aux méde­cins (doli­prane et « res­tez chez vous » jus­qu’à la réa, médi­ca­ments inof­fen­sifs inter­dits), inter­dic­tion d’al­ler à l’hô­pi­tal et de rece­voir des visites (et donc condam­na­tion à mou­rir étouf­fé et seul) pour les vieux malades en EHPAD, légi­ti­mi­té usur­pée par des « Conseils scien­ti­fiques » anti­cons­ti­tu­tion­nels, opaques et cor­rom­pus par les plus graves conflits d’in­té­rêts, et j’en passe…

Toute cette folie REPOSE SUR la gra­vi­té extrême de la mala­die de la sai­son 2019–2020.

Un an après, on s’a­per­çoit scien­ti­fi­que­ment que toutes les pré­vi­sions catas­tro­phistes étaient gros­siè­re­ment exa­gé­rées et erro­nées, et que la mala­die en ques­tion n’est abso­lu­ment pas la peste.

Il est donc temps d’ar­rê­ter de per­sé­cu­ter des mil­lions d’innocents.
On ne paie pas nos repré­sen­tants (à prix d’or, d’ailleurs) pour nous martyriser.

Il est aus­si temps d’exa­mi­ner la res­pon­sa­bi­li­té véri­table de ce chaos non néces­saire, qui est celle des gou­ver­ne­ments qui ont volon­tai­re­ment — et donc cri­mi­nel­le­ment — détruit depuis cin­quante ans notre sys­tème public de soins, au point de l’a­voir mani­fes­te­ment ren­du aujourd’­hui inca­pable de faire face à n’im­porte quelle épi­dé­mie sai­son­nière, covid ou autre. Mais on repar­le­ra de ces vraies res­pon­sa­bi­li­tés plus tard.

Concen­­trons-nous aujourd’­hui sur ce rap­port (de quatre scien­ti­fiques émi­nents et com­plé­men­taires) sur la gra­vi­té consta­tée de la mala­die au nom de laquelle on nous mal­traite depuis un an.

Bonne lec­ture.

Étienne.


L’épidémie de Covid-19 a eu un impact relativement faible sur la mortalité en France

Laurent Toubianaa,b, Laurent Muc­chiel­lic, Pierre Chaillotd,*, Jacques Bouauda,e*
a Inserm, Sor­bonne Uni­ver­si­té, Uni­ver­si­té Sor­bonne Paris Nord, UMR S_1142, LIMICS, Paris, France,
b IRSAN, Ins­ti­tut pour la valo­ri­sa­tion des Don­nées de San­té, Paris, France,
c CNRS, Centre médi­ter­ra­néen de socio­lo­gie, de science poli­tique et d’histoire, UMR 7305, LAMES, Aix-Mar­­seille Uni­ver­si­tés, France,
d INSEE, Ins­ti­tut natio­nal de la sta­tis­tique et des études éco­no­miques, Paris, France,
e AP-HP, Assis­tance Publique-Hôpi­­taux de Paris, DRCI, Paris, France
All authors contri­bu­ted equal­ly to the work

* Les juge­ments et opi­nions expri­més par les auteurs n’engagent qu’eux-mêmes, et non les ins­ti­tu­tions aux­quelles ils appartiennent.

Résumé :

Contexte :

L’arrivée de l’épidémie de Covid-19 en France a pro­vo­qué la mise en place dans l’urgence, d’un confi­ne­ment géné­ra­li­sé de la popu­la­tion. Cette contrainte (et d’autres par la suite) a été accep­tées étant don­né l’anxiété induite par le spectre d’une catas­trophe sani­taire. Après une année d’une crise sans pré­cé­dent, quel a été l’impact réel de l’épidémie ? Pour éva­luer la gra­vi­té d’un fléau, la réfé­rence abso­lue est la mor­ta­li­té. Cet article ana­lyse la sur­mor­ta­li­té liée à la Covid-19, en France, en 2020.

Matériels et méthodes :

Cet article se fonde essen­tiel­le­ment sur les longues séries tem­po­relles démo­gra­phiques i) de la popu­la­tion par âge et ii) du nombre de décès quo­ti­diens depuis 1962. En effet, nous ne pou­vons uti­li­ser les décès attri­bués à la mala­die Covid-19 par­mi les­quels une part impor­tante se serait iné­luc­ta­ble­ment pro­duites même en l’absence de cette épidémie.

Nous com­pa­rons, la sur­mor­ta­li­té de cette épi­dé­mie aux autres épi­sodes habi­tuels de sur­mor­ta­li­té sai­son­nière (mala­dies infec­tieuses et cani­cules) et à leurs effets de mois­son (« har­ves­ting »). Ces esti­ma­tions obligent à tenir compte de l’évolution de la struc­ture de la popu­la­tion fran­çaise mar­quée par un vieillis­se­ment et donc une aug­men­ta­tion ten­dan­cielle de la mortalité.

Résultats :

L’année 2020 n’a connu aucune sur­mor­ta­li­té chez les per­sonnes âgées de moins de 65 ans (qui repré­sentent envi­ron 80% de la popu­la­tion totale).

Seuls les âges les plus avan­cés ont connu une sur­mor­ta­li­té, cette der­nière étant la plus forte après 80 ans.

Au pas­sage de l’épidémie de Covid-19, pour la popu­la­tion fran­çaise dans son ensemble, les auteurs estiment à 3,66 %, l’excès par rap­port à la mor­ta­li­té atten­due en 2020.

Discussion :

3,66 % de sur­mor­ta­li­té repré­sente 23 mille morts en excès sur les 629 mille atten­dus nor­ma­le­ment en 2020.

Ces chiffres doivent être mis en pers­pec­tive avec les 400 mille morts annon­cés par le Pré­sident de la Répu­blique Fran­çaise en octobre 2020 pour jus­ti­fier la mise en place du deuxième confinement.

L’année 2019 avait mon­tré en revanche, un défaut de mor­ta­li­té de 2,92 % direc­te­ment lié à l’effet de mois­son des épi­sodes grip­paux de 2015 et 2017. 

La sur­mor­ta­li­té obser­vée en 2020 au pas­sage de l’épidémie de Covid-19 ne serait qu’un rat­tra­page du défaut de mor­ta­li­té de 2019.

Uti­li­ser la mor­ta­li­té de 2019 en tant qu’élément de com­pa­rai­son pour esti­mer l’impact de l’épidémie en 2020 comme cela est pra­ti­qué cou­ram­ment, est donc une sim­pli­fi­ca­tion dou­ble­ment biaisée.

Conclusion :

L’épidémie qui tou­ché la France en 2020, montre une sur­mor­ta­li­té nulle pour les moins de 65 ans (soit 80 % de la popu­la­tion) et très faible pour les plus de 65 ans (3,34% d’excès pour cette classe d’âge).

Ce résul­tat est très loin des héca­tombes annon­cées et pour laquelle des mesures sani­taires dis­pro­por­tion­nées ont été mises en oeuvre

Mots-clefs : Covid-19 – Mor­ta­li­té – Sur­mor­ta­li­té – Vieillis­se­ment – Effet de mois­son – Struc­ture de la popu­la­tion –Immu­no­sé­nes­cence.

Lire le rap­port inté­gral ici :
http://recherche.irsan.fr/fr/documentation/index/voir/154‑L%E2%80%99%C3%A9pid%C3%A9mie-de-Covid?19-a-eu-un-impact-relativement-faible-sur-la-mortalit%C3%A9-en-France

[3d-flip-book mode=« fulls­creen » id=« 14589 » ][/3d-flip-book]

Pour conserver votre équilibre mental, votre joie de vivre, pour ne plus avoir inutilement peur, éteignez votre télé et lisez tous les jours REINFO COVID 🙂

Je conseille à tous ceux qui veulent se for­ger par eux-mêmes une opi­nion éclai­rée par dif­fé­rents points de vue, ceux qui cherchent une infor­ma­tion qui ne soit pas uni­que­ment pro­gou­ver­ne­men­tale, de consul­ter tous les jours le site réin­fo covid ; je le trouve vrai­ment très important : 

avec notam­ment, bien sûr, Louis Fou­ché, que je trouve tou­jours pas­sion­nant et enthou­sias­mant. Ce jeune homme est épatant.

Le site pro­pose ce résumé :

« QUI SOMMES-NOUS ?
Nous sommes un col­lec­tif de soi­gnants, méde­cins et scien­ti­fiques uni­ver­si­taires, réunis autour d’une idée : le besoin d’une poli­tique sani­taire juste et pro­por­tion­née pour la France. Rejoints par des citoyens dési­rant jouer un rôle actif dans la réso­lu­tion de la crise que tra­verse notre démo­cra­tie, la plu­ra­li­té s’ajoute à l’expertise pour consti­tuer nos plus grandes forces.

. Aider à réou­vrir l’espace du débat démo­cra­tique et scientifique
. Pro­po­ser une autre poli­tique sanitaire
. Aider nos conci­toyens à être dans la pru­dence et le courage
. Mettre en lien tous ceux qui veulent agir. »


Fil face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​0​9​9​1​1​2​2​8​7​317

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

Il faut soigner les malades et pas enfermer les gens en bonne santé. Le gouvernement continue à détruire l’hôpital en douce, en pleine crise, c’est ça la réalité.

Le gou­ver­ne­ment conti­nue à détruire l’hô­pi­tal en douce, en pleine crise, c’est ça la réalité. 

PAR CONSÉQUENCE DIRECTE DE CET ASSASSINAT DE L’OUTIL PUBLIC DE SOINS, l’hô­pi­tal ne peut plus faire face à la moindre épi­dé­mie (de COVID ou de n’im­porte quelle autre épi­dé­mie habi­tuelle dans la vie des hommes), et ce fait de DÉTRESSE DES SOIGNANTS sert de PRÉTEXTE à enfer­mer et per­sé­cu­ter tout le monde ! en ren­dant tous les gens en bonne san­té mal­heu­reux, ter­ro­ri­sés, fous et/ou ruinés.

Cet échange de 4 minutes ENTRE DEUX MÉDECINS (un enfer­miste et un soi­gniste) est assez emblé­ma­tique de la frac­ture incroyable qui se creuse dans le pays entre les fos­soyeurs des liber­tés au nom de « la san­té » (tu parles : enfer­mer et bâillon­ner tout le monde au lieu de soi­gner les malades, super pro­gramme) et les défen­seurs des liber­tés et d’un sys­tème de san­té cor­rec­te­ment financé :

https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​M​S​p​U​P​r​F​K​GSc


Les quelques scien­­tistes-enfer­­mistes-piqueurs fana­tiques qui me traquent sur Face­book et sur twee­ter en me déniant même le droit à seule­ment par­ler de ce crime contre l’hu­ma­ni­té, et en m’ac­cu­sant de « déni de réel » (mais look who’s tal­king, quoi…) ne répondent JAMAIS à l’ar­gu­ment mas­sue que, depuis un an, le gou­ver­ne­ment n’a PAS créé les lits et les postes néces­saires pour soi­gner les gens : IL A MÊME CONTINUÉ À DÉTRUIRE DES LITS ET DES POSTES ! EN 2020 et encore en 2021 !! jus­qu’au point de dépro­gram­mer les soins urgents de cen­taines de mil­liers de malades graves (can­cers, dia­bètes, etc.) qui vont DONC mou­rir à cause de cette idéo­lo­gie cri­mi­nelle (nom­mée trom­peu­se­ment « libé­ra­lisme ») qui impose la ren­ta­bi­li­té obli­ga­toire des ser­vices publics. 

Il faut arrê­ter de dire que le gou­ver­ne­ment « fait tout pour faire face » à l’é­pi­dé­mie : CE N’EST PAS VRAI.

Ce n’est pas moi qui suis « dans le déni », ce sont les scien­tistes enfer­mistes piqueurs fous.

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​9​0​9​4​7​8​6​3​5​7​317

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :