Individualisme et démocratie : ce n’est pas un problème

22/03/2014 | 6 commentaires

Deuxième billet :
un nou­vel épi­sode, tour­né avec l’é­quipe « Deve­nons citoyens » :

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Étienne

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6 Commentaires

  1. J-Stéphane

    Bien­ve­nue sur Word­Press, et longue vie à ce blog.

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  2. Mokshazen

    « Lorsque nous serons enfin sage, nous pas­se­rons de la com­pé­ti­tion dans l’in­di­vi­dua­lisme à l’in­di­vi­dua­li­té dans la coopération »
    co-opé­ra­tion chan­son de Colette Magny

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  3. GILBERT Gérard

    Mer­ci cher Etienne ! Par­don­nez cette fami­lia­ri­té, mais cela fait tel­le­ment du « bien » d’en­tendre, enfin, quel­qu’un de bon sens et qui nous remonte un moral pas­sa­ble­ment …en berne !
    Ce qui m’a « inter­pe­lé » comme écrivent les snobs, c’est ce que vous venez de dire. Il faut écrire des articles pour hur­ler sa colère, se pur­ger de toutes les agres­sions morales ou intel­lec­tuelles qui nous assaillent tous les jours !
    Dans mon petit « coin » j’é­cris sur des blogs, sur « farce bouc » ect…J’ai ini­tié une page « sau­vons la France ». Tra­vail d’a­ma­teur, et sûre­ment déri­soire ! Mais comme vous le dîtes, il faut se prendre en charge ! Et j’ai com­pris une chose impor­tante. Il ne faut jamais être com­plice par le SILENCE : J’aime cette cita­tion de Cathe­rine de Sienne : « Ah ! Assez de silence ! Criez avec cent mille langues. Je vois qu’à force de silence le monde est pourri »

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  4. Karmai

    « s’ai­der sans rien deman­der en échange » . J’ai vrai­ment tiqué sur ce non sens anthropologique. 

    Étienne, je pense qu’il fau­drait que tu lises « l’es­sai sur le don » de Mar­cel Mauss. Si l’acte de « don­ner » n’est pas fait dans la visée d’en obte­nir direc­te­ment un retour, il y a tout de même la pers­pec­tive d’un retour dans la tri­lo­gie « Don­ner-savoir rece­voir-rendre ». Ce n’est pas grave en soi qu’il n’existe pas de bonne action dés­in­té­res­sée si c’est, par exemple, un inté­rêt à la coopé­ra­tion et à la convivialité.

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  5. Ana Sailland

    Dans Mauss appa­raissent deux choses :

    -Le don par frime , pour éta­ler sa force et ain­si obte­nir un ascendant.
    (((ça a au moins le mérite d’é­vi­ter l’é­lec­tion et les lob­bies hihi)))

    -Le hau, qui est une notion animiste/chamaniste : il s’a­git de l’es­prit de la chose, mêlée de l’es­prit de l’ar­ti­san, et du « don­neur, esprit qui explique l’o­bli­ga­tion de rendre la chose.
    Or, même si nous nous en défen­dons, nous sommes ani­mistes, c’est clair : qui ne garde pas en secret une mèche de che­veux ou une pho­to jaunie ?
    Et, bien que peu per­çue, c’est là l’une des rai­sons de l’o­bli­ga­tion de rendre ( même chez nous qui sommes si loin des mao­ris) sous peine d’être pour­sui­vi par l’es­prit de la chose, ou l’es­prit du « don­neur », esprit ici incar­né par les foudres de la jus­tice qui masquent la dimen­sion magique de l’o­bli­ga­tion de rendre.
    C’est donc là l’une des rai­sons du troc, en ren­fort de la peur d’être le din­don de la farce, peur qui pousse le don­neur à n’être que prêteur …
    Le troc a ren­du la mon­naie néces­saire, entre autres pour per­mettre et faci­li­ter la red­di­tion dif­fé­rée, mais pas que, et cela avec le cor­tège des misères et dys­fonc­tions que l’on sait, et dont nous souf­frons depuis 20000 ans.

    Sor­tir de là, c’est quit­ter cer­taines peurs men­tion­nées plus haut, pour entrer dans le don sans contre­par­tie, acra­to­pège, de source pure, sans jeu de pou­voir, sans la frime du sys­tème maori.

    Les incre­dible edible démontrent que c’est une voie pos­sible et viable ;
    Tod­mor­den a été une vraie réus­site, non construite, spon­ta­née, impul­sée par la pro­fon­deur cachée de l’être.

    Il s’a­git d’une révo­lu­tion qui repré­sente une révo­lu­tion psy­cha­na­ly­tique de l’es­pèce, peut être la plus grande révo­lu­tion de tous les temps, la plus salvatrice.
    Qui comme par hasard est à peu près contem­po­raine de l’é­mis­sion de l’i­dée du reve­nu inconditionnel.
    Ce n’est pro­ba­ble­ment pas une coïncidence.

    Je serais moins opti­miste en ce qui concerne les gra­ti­fé­rias, du moins tant qu’elles cor­res­pondent à des vide gre­niers gratuits :
    En tel cas, on ne donne pas, on se débarrasse.
    C’est très différent …
    J’a­vais impul­sé (en 2012 je crois) une jour­née du don et avais à cette occa­sion envoyé l’in­jonc­tion : ne don­nez que ce qui va vous manquer 😉
    Injonc­tion peu suivie …
    Mais il y avait quand même des cadeaux chouette, et je me sou­viens d’un jeune homme qui avait lor­gné plu­sieurs heures un lec­teur de DVD neuf, reve­nant 100 fois pour deman­der si c’é­tait bien vrai qu’il pou­vait le prendre.
    Car il y a des blo­cages chez le rece­veur autant que chez l’émetteur !!!
    (je donne des cours de math gra­tuits, et j’ai « donc » très peu d’élèves !)

    Le don est trop faci­le­ment perverti.
    L’as­cen­dant qu’il confère au don­neur est par­ti­cu­liè­re­ment piégeux.
    Il faut être aux aguets de l’in­té­rieur de nous pour débus­quer le diable qui se dégui­se­rait en saint.

    Mais dans son état de joyau par­fait, le don acra­to­pège existe, bel et bien, il est en nous, coha­bi­tant avec la pul­sion contri­bu­tive, l’un des moteurs de l’ac­tion de groupe.
    A nous de le déga­ger de sa gangue.

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