[Indispensable mémoire des luttes] Formidable Bernard Friot : « NUPES : le retour des conquis sociaux ? »

18/06/2022 | 4 commentaires

J’aime cet homme. 

De mon point de vue, c’est le pen­seur vivant le plus impor­tant pour nous en ce moment.

L’es­poir ins­ti­tu­tion­nel qu’il décrit — pro­jet pen­sé autour de l’ex­pé­rience réus­sie, déjà là, du régime géné­ral de la Sécu­ri­té sociale et de la Fonc­tion publique — est extrê­me­ment pro­met­teur et entraî­nant. Vivi­fiant. Stimulant.

Nous devrions tous avoir étu­dié ses travaux.
Nous nous défen­drions mieux contre l’ar­bi­traire triom­phant des marchands.

Étienne.

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

4 Commentaires

  1. Dominique Gagnot

    Il me semble que Ber­nard Friot est en retard d’une guerre.
    Certes la grève ferait du tort aux « petits » (tout est rela­tif) pro­prié­taires, mais eux aus­si sont sou­mis aux contraintes du système…
    ——————–

    Le Pou­voir, avec un P majus­cule, est aux mains des ultras riches qui se moquent tota­le­ment des tra­vailleurs. Le pays pour­rait s’ar­rê­ter qu’ils ne seraient aucu­ne­ment per­tur­bés. Mieux, cela les aide­rait dans leur funeste pro­jet de réduire mas­si­ve­ment la popu­la­tion. Cinq cent (500) mil­lions de tra­vailleurs sur la pla­nète entière suf­fi­rait gran­de­ment à satis­faire leurs fan­tasmes les plus fous. 

    Le pro­blème n’est plus du tout le même que celui d’il y a 50 ans.
    Pour le com­prendre je vous invite à lire « Capi­ta­lisme – Com­prendre la tra­gé­die capi­ta­liste – Ima­gi­ner le sys­tème d’Après. »
    PDF gra­tuit : https://​bit​.ly/​4​c​a​p​i​t​a​l​i​sme

    Fond du sujet, en bref : Les Res­sources pla­né­taires sont exploi­tées à seule fin d’en tirer du pro­fit, sans consi­dé­ra­tion pour le désastre éco­lo­gique et social qui en résulte. Cette logique n’est plus sup­por­table. Le sys­tème éco­no­mique doit désor­mais ser­vir la res­tau­ra­tion des écosystèmes. 

    Aus­si réac­tion­naire, et aujourd’hui invrai­sem­blable, que cela puisse paraître, il est impé­ra­tif de trans­fé­rer la pro­prié­té des Res­sources pre­mières à des « col­lec­tifs citoyens action­naires ». En effet, seules de pareilles struc­tures pour­raient être en capa­ci­té de les pré­ser­ver dans l’in­té­rêt de tous, et déci­der de leur uti­li­sa­tion, avec le concours des banques centrales.
    Des entre­prises publiques et pri­vées tou­jours moti­vées par le pro­fit, mais dans le cadre de ce nou­veau sys­tème, exé­cu­te­raient les immenses tâches à accomplir.

    Réponse
  2. Benoît D

    À 1:03:00 mobi­li­sa­tion mas­sive, la tête des syn­di­cats nous tra­hissent, « on ne peut pas sim­ple­ment trou­ver qu’en face ils sont forts, c’est peut être nous qui nous trom­pons dans nos mots d’ordre ». Juste une ques­tion de mots d’ordre ? Ça paraît un peu faible. Ber­nard vou­drait-il faire un ate­lier consti­tuant (et est-ce à ins­crire dans la consti­tu­tion, est ce un pou­voir à limi­ter). En tout cas, ça serait très inté­res­sant de bâtir un syn­di­cat où il est impos­sible de tra­hir, où la base sur­veille et peut chan­ger la tête dès que nécessaire.
    Syn­di­cat gj ?

    Réponse
  3. Frankel

    Réac­tion à ce qui vient d’être écrit ci des­sus, nul besoin de col­lec­tifs pour trans­fé­rer la pro­prié­té des res­sources pre­mières , quand le coeur du pro­blème est pré­ci­sé­ment la pro­prié­té des outils de pro­duc­tion indis­pen­sables aux matières pre­mières et sa ges­tion qui doivent être de la seule res­pon­sa­bi­li­té et pro­prié­té des tra­vailleurs avec les outils de pro­duc­tion, quand dans le même temps les citoyens qui ont mon­tré leur déter­mi­na­tion par les urnes, exigent le ric consti­tuant pro­po­si­tion ame­née en sep­tembre par le dépu­té Jean Lasalle qui a été jus­qu’à l’en­ga­ge­ment impé­ra­tif (enga­ge­ment poli­tique) devant notaire et en public, de don­ner tous ses biens si cet enga­ge­ment n’é­tait pas vali­dé avant le 12 juin date du pre­mier tour des légis­la­tives, nous pou­vons dès lors, enga­ger des mou­ve­ments sociaux pour défendre cette pro­po­si­tion qui est cen­trale pour recou­vrer notre sou­ve­rai­ne­té, notre puis­sance poli­tique, qui est bien le pro­blème cen­tral à cette idéo­lo­gie néo­li­bé­rale qui sévit sous la forme d’une plou­to­cra­tie qui ne connait que le rap­port de force et non le consen­sus par le dia­logue social, le malaise étant bien inté­rieur, et dû au mythe du suf­frage uni­ver­sel que consti­tue la démo­cra­tie sélec­tive ins­tau­rée et consti­tuée par la bour­geoi­sie du 17 siècle qui s’est enri­chie consi­dé­ra­ble­ment et pour qui la nou­velle répar­ti­tion des richesses appelle une nou­velle répar­ti­tion du pou­voir, cette phrase est d’ailleurs attri­bué à Bar­nave, le théo­ri­cien de la révo­lu­tion Française.

    Réponse
    • Dominique Gagnot

      Fran­kel,
      Par « col­lec­tifs citoyens action­naires » j’ai vou­lu sou­li­gner que la ges­tion des res­sources pre­mières était l’affaire de col­lec­ti­vi­tés de tous niveaux, de la com­mune au monde entier en pas­sant par les nations.
      Ces col­lec­tifs seraient com­po­sés de citoyens (Car avant d’être un tra­vailleur on est un citoyen), et action­naires car ils déci­de­raient des fina­li­tés de l’économie.
      Leur rôle ne se limi­te­rait pas à gérer les entre­prises, mais à défi­nir leur acti­vi­té dans une pers­pec­tive globale.
      (Ceci est expo­sé dans le livre en lien dans le 1er post)

      Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles