Pour une grande Évolution Démocratique, avec d’autres, je participe au #PIC : le PARI DE L’INTELLIGENCE COLLECTIVE

8/11/2025 | 1 commentaire

Chers amis,

Comme vous le savez, depuis vingt ans (!), je tra­vaille et pro­meus l’i­dée d’une auto ins­ti­tu­tion de la socié­té démo­cra­tique par des citoyens deve­nus consti­tuants, par entraî­ne­ment pra­tique, comme des grands. De mon point de vue, seule l’é­va­sion de la pri­son poli­tique — où nous ont enfer­més nos pré­ten­dus « repré­sen­tants » depuis 200 ans — devrait nous pré­oc­cu­per : pré­pa­rer notre éva­sion devrait être pour nous tous, mas­si­ve­ment, notre abso­lue prio­ri­té ; nous devrions déser­ter les conver­sa­tions légis­la­tives — toutes conver­sa­tions plus vaines les unes que les autres —, nous devrions ne plus pas­ser une minute à dis­cu­tailler des sujets vus à la télé ; nous devrions nous concen­trer sur notre libé­ra­tion et ne plus par­ler que de consti­tu­tion et de pro­ces­sus consti­tuant. D’où l’i­dée des « ate­liers consti­tuants popu­laires et conta­gieux », séances pra­tiques d’en­traî­ne­ment des élec­teurs à pen­ser en sou­ve­rain, conver­sa­tions consti­tuantes entre adultes poli­tiques, pour que nous deve­nions, silen­cieu­se­ment mais mas­si­ve­ment, intel­lec­tuel­le­ment prêts à refu­ser d’é­lire toute assem­blée consti­tuante lors des pro­chaines insurrections.

Dans cette stra­té­gie de pré­pa­ra­tion sou­ter­raine, dis­crète et patiente, et sur­tout insai­sis­sable, incor­rup­tible, inar­rê­table, j’ai tou­jours refu­sé de par­ti­ci­per à la guerre élec­to­rale que je consi­dère comme une dis­trac­tion, une illu­sion, une cause de pro­fonde ziza­nie et un gas­pillage d’éner­gie, consi­dé­rant que l’é­lec­tion par­mi des can­di­dats est la plus mau­vaise idée poli­tique de toute l’his­toire de l’hu­ma­ni­té : l’é­lec­tion par­mi des can­di­dats est à la fois LA pro­cé­dure de notre dépos­ses­sion poli­tique, et LA pro­cé­dure qui offre un bou­le­vard aux plus riches pour voler tous les pou­voirs et se pro­té­ger par une totale impu­ni­té. Double crime. Toutes ces années de com­bat achar­né contre cette pro­cé­dure dia­bo­lique m’ont tou­jours conduit à pen­ser que me pré­sen­ter à une élec­tion serait une évi­dente contradiction.

Pour aider des humains que je trou­vais valeu­reux, j’ai pour­tant plu­sieurs fois sou­te­nu des petits can­di­dats à l’é­lec­tion, Mélen­chon et Asse­li­neau par exemple, et plus récem­ment une can­di­date épa­tante, axée uni­que­ment sur le RIC consti­tuant et la sub­si­dia­ri­té ascen­dante : Cla­ra Egger — mais sans jamais par­ti­ci­per moi-même aux tra­vaux et actions de leur parti.

Ces der­niers temps, un vieil ami, Fré­dé­ric Bas­cuña­na, après des mois et des mois de tra­vail pour répondre à cha­cune de mes objec­tions, en pré­pa­rant mot après mot un texte d’en­ga­ge­ment clair et loyal, a fini par me convaincre qu’on ne pou­vait plus attendre, qu’il fal­lait essayer de chan­ger de méthode et de vitesse, et que nous avions besoin d’un outil puis­sant pour semer à beau­coup plus grande échelle nos graines d’i­dées démo­cra­tiques. D’où la créa­tion d’un par­ti poli­tique ultra démo­cra­tique, sans chef et sans pro­gramme comme je l’a­vais ima­gi­né il y a déjà 18 ans, qui pré­sen­te­rait enfin aux élec­teurs et aux abs­ten­tion­nistes une bonne alter­na­tive, une can­di­da­ture col­lec­tive, dés­in­té­res­sée, ne visant vrai­ment qu’à rendre le pou­voir au peuple, une offre poli­tique vrai­ment démo­cra­tique.

Ce nou­veau par­ti radi­ca­le­ment démo­cra­tique s’ap­pelle le PIC, le pari de l’in­tel­li­gence col­lec­tive.

Je n’en dis pas plus et je vous laisse lire son MANIFESTE (lire au for­mat PDF).

Bonne lec­ture 🙂

Étienne.



Manifeste du PIC, le Pari de l’Intelligence Collective

Der­nière ver­sion (V 1.1) en date du 05 Novembre 2025.

Abo­lir le sys­tème d’exploitation parlementaire,
ins­ti­tuer le pou­voir popu­laire : la démocratie.

Préambule : le constat de notre impuissance organisée

Nous vivons dans l’illusion de la démo­cra­tie. Ce que nous nom­mons « Répu­blique » n’est, dans les faits, qu’une oli­gar­chie élec­tive, un sys­tème conçu avec une pré­ci­sion redou­table pour orga­ni­ser notre impuissance.

Ce n’est pas un acci­dent de par­cours, ni le fruit d’une incom­pé­tence pas­sa­gère : c’est le résul­tat d’une volon­té consti­tuante ini­tiale non dis­si­mu­lée (dès 1789), d’une confis­ca­tion par les repré­sen­tants élus d’une sou­ve­rai­ne­té qui ne leur appar­te­nait pour­tant pas, d’une ingé­nie­rie sociale qui géné­ra­tion après géné­ra­tion, a gagné en sophis­ti­ca­tion : un « tota­li­ta­risme soft » qui anes­thé­sie la volon­té popu­laire par la divi­sion, la guerre cog­ni­tive per­ma­nente menée contre le peuple, pour le pous­ser à la frag­men­ta­tion par la guerre idéo­lo­gique de tous contre tous. Ce qui consti­tue un para­doxal retour par­tiel à « l’état de nature » (ensau­va­ge­ment conco­mi­tant de la socié­té aidant), ce que le pre­mier contrac­tua­liste Tho­mas Hobbes appe­lait « la guerre de tous contre tous » et qui jus­ti­fiait, selon lui, le recours à un sévère contrat social fic­tif créant un État fort, le Lévia­than, sans aucun contre-pou­voir, conçu pour endi­guer la vio­lence d’une popu­la­tion alors qua­li­fiée de “popu­lace”, jugée natu­rel­le­ment enragée…

Et nous y sommes : notre réa­li­té contem­po­raine montre pré­ci­sé­ment, à la fois, un gou­ver­ne­ment par la peur et l’inexistence d’un contrat social digne de ce nom : les humains sont menés par leurs « repré­sen­tants » selon les tech­niques déve­lop­pées par les ingé­nieurs sociaux. D’aucuns vont jusqu’à par­ler de “domes­ti­ca­tion”, de “déshu­ma­ni­sa­tion”, affir­mant que nous serions consi­dé­rés comme une bio­masse humaine, du “bétail” – et peut-être est-ce bien le point de vue cynique de cer­tains élus en dépit du fait qu’il en existe pro­ba­ble­ment de bien inten­tion­nés. Ce qui est fac­tuel tou­te­fois, c’est que les citoyens, réduits à la por­tion congrue de leurs sta­tuts “d’électeurs”, souffrent d’un extrême défi­cit de sou­ve­rai­ne­té pour se défendre contre les abus des pou­voirs politiques.

La Consti­tu­tion du 4 octobre 1958, loin d’être une amé­lio­ra­tion comme on l’entend sou­vent dans le récit offi­ciel pro­mu par les domi­nants du moment, fut un fac­teur aggra­vant de notre dépos­ses­sion démo­cra­tique avec la confis­ca­tion par « le gou­ver­ne­ment » de nom­breux pou­voirs de déci­sion aupa­ra­vant dévo­lus au Par­le­ment : ce qu’on a appe­lé la ratio­na­li­sa­tion du Par­le­ment en 1956 a, en fait, encore accru les pou­voirs de “l’exécutif”.

Il ne faut pas s’en lais­ser accroire, il ne faut pas perdre de vue l’essentiel : dans toutes les pré­ten­dues « Consti­tu­tions » depuis 1789, il n’est lais­sé aux citoyens rigou­reu­se­ment AUCUN pou­voir poli­tique de déci­der de quoi que ce soit. Dans toutes les pre­mières « Répu­bliques » par­le­men­taires, c’est le Par­le­ment, c’est-à-dire une assem­blée de repré­sen­tants élus (aucu­ne­ment repré­sen­ta­tifs de la popu­la­tion) qui fait la loi, qui décide tout, et la popu­la­tion ne peut jamais rien déci­der. Le soi-disant “pro­grès” de la Vème Répu­blique », c’est que, main­te­nant, c’est le gou­ver­ne­ment qui décide de tout en ayant asser­vi le Par­le­ment à l’aide de nom­breuses règles qui assu­jet­tissent le Par­le­ment à l’arbitraire du Pré­sident et de ses Ministres.

C’est ain­si que la confis­ca­tion des méca­nismes de déci­sion, tenant le peuple à l’écart de tout pou­voir, n’a fait que s’amplifier au gré des ver­sions suc­ces­sives de nos « Consti­tu­tions » : comme par­tout sur Terre, faute d’une vraie consti­tu­tion d’origine citoyenne, les pou­voirs, et notam­ment le pou­voir exé­cu­tif, s’autonomisent, c’est-à-dire s’affranchissent pro­gres­si­ve­ment de tout contrôle, jusqu’à deve­nir auto­ri­taires et bien­tôt totalitaires.

Deux piliers méconnus soutiennent cette architecture de la dépossession.

Le premier pilier de la dépossession démocratique : l’élection

« Les citoyens qui se nomment des repré­sen­tants renoncent et doivent renon­cer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volon­té par­ti­cu­lière à impo­ser. » – Extrait du dis­cours de Sieyès, assem­blée natio­nale consti­tuante, 7 sep­tembre 1789.

Le pre­mier pilier de notre dépos­ses­sion c’est “l’élection-parmi-des-candidats-que‑l’on-peut-aider-à-gagner” : des can­di­dats choi­sis et pous­sés au pou­voir par l’oligarchie en place. Cette “élec­tion” est une pro­cé­dure vou­lue et impo­sée aux élec­teurs par les élus — et par ceux qui contrôlent les médias (pré­ci­sé­ment pour gagner les élections).

Or, élire, c’est renon­cer à voter. Alors que voter, c’est décider.

Se sou­mettre à la pro­cé­dure qu’est l’élection, c’est accep­ter de ne jamais rien décider.

Voter, c’est déci­der. Élire, par défi­ni­tion, c’est abdiquer.

On se dit “citoyens” : mais nous ne sommes “qu’électeurs”.

Accep­ter d’élire c’est donc acter le décès de notre sou­ve­rai­ne­té. Ceux qui croient encore en l’élection peuvent d’ailleurs, pour s’éveiller à cette réa­li­té, consta­ter l’évidence criante : quand ils s’intéressent aux par­cours et aux actions de leurs élus, c’est géné­ra­le­ment pour faire la chro­nique et le diag­nos­tic de leurs pro­messes non tenues et même, de manière objec­tive, de leurs tra­hi­sons. Et la chose ne va qu’en s’aggravant à tel point que le concept même de “repré­sen­ta­tion” par nos élus semble vicié, puisqu’ils res­pectent peu leurs propres élec­teurs, les sur­prennent par leurs alliances contre-nature, pro­tègent outran­ciè­re­ment leurs propres acquis, etc.

L’actuelle archi­tec­ture ins­ti­tu­tion­nelle éli­tiste nous a donc fait oublier une dis­tinc­tion fon­da­men­tale : élire (des repré­sen­tants) n’est pas voter (nos lois).

On peut même aller plus loin dans le constat. Tout semble indi­quer que nous fas­sions bien plus que subir cet état de fait, puisqu’au lieu de l’interroger, au lieu de déployer notre esprit cri­tique à l’échelle de ce sys­tème, nous aimions l’élection. Nous allons jusqu’à nous enga­ger poli­ti­que­ment dans la lutte par­ti­sane, au point de mili­ter, cha­cun dans un camp, un par­ti qui fonc­tionne comme une armée pour gagner la guerre élec­to­rale, com­pé­ti­tion sou­vent hys­té­ri­sée qui se réduit, si on y songe, à choi­sir nos maîtres, pré­si­dents, par­le­men­taires : or, à chaque fois, il s’agit d’un sui­cide poli­tique puisque nous accep­tons de n’être au terme de ces élec­tions, plus rien poli­ti­que­ment. En dehors de notre pré­cieuse éner­gie mili­tante, nous sommes mani­fes­te­ment consi­dé­rés comme incom­pé­tents puisqu’ils nous est deman­dé de nous taire jusqu’aux élec­tions sui­vantes. Nous sommes même muse­lés jusqu’au sein de chaque Conseil muni­ci­pal, où il nous est impos­sible de vrai­ment prendre la parole… Nous n’avons même plus la luci­di­té élé­men­taire de voir à quel point nous sommes trai­tés comme des inca­pables, de consta­ter nos droits fon­da­men­taux bafoués.

Accep­ter d’élire, c’est une forme moderne de ser­vi­tude volontaire.

On cri­tique sou­vent le régime “hyper-pré­si­den­tiel”, consi­dé­ré comme une cause essen­tielle des dys­fonc­tion­ne­ments de notre jeu poli­tique. On a vu plus haut que cette hyper­tro­phie de la puis­sance de l’exécutif, de plus en plus cen­tra­li­sa­teur, n’est ici qu’une moda­li­té par­mi d’autres de l’usurpation de la sou­ve­rai­ne­té par les poli­ti­ciens : le régime de la “repré­sen­ta­tion” ins­ti­tuée par les élus eux-mêmes est par essence anti-démo­cra­tique. Plus un régime a de pou­voir, plus il aspire à encore plus de pou­voir selon la logique de la pléo­nexie – quand il ne ren­contre pas de limite dans la confis­ca­tion et la concentration.

Le blanc seing léga­le­ment don­né à nos “repré­sen­tants” orga­nise l’impuissance popu­laire tout en conso­li­dant tou­jours plus avant l’omnipotence des élus et de leurs spon­sors et lobbies.

Par consé­quent, si l’on éta­blit et conso­lide la vota­tion citoyenne, le droit impres­crip­tible du peuple à dis­po­ser de lui-même sera réta­bli et res­pec­té – et les excès de notre actuel régime hyper-pré­si­den­tiel seront alors natu­rel­le­ment cor­ri­gés. Alors que l’inverse n’est pas vrai : chan­ger de pré­sident ou même le régime pré­si­den­tiel serait un leurre, puisque cela n’offrirait en soi aucune garan­tie de remé­dier à notre impuis­sance populaire.

Le premier pilier pointe donc la cause des causes : à savoir que, non seulement nous abdiquons notre souveraineté, mais nous le faisons volontairement, en adhérant aveuglément à la procédure qu’est l’élection. Nous aimons, nous vénérons l’élection : elle ressemble en tous points à une religion dogmatique, impossible à remettre en question, comme si elle allait de soi.

Le deuxième pilier de cette dépossession démocratique : la fabrique du consentement :

La ques­tion qui se pose alors est la sui­vante : ce niveau de ser­vi­tude réside-t-il dans notre nature, ou s’agit-il, à l’échelle de notre civi­li­sa­tion, d’un état pas­sa­ger, induit par une mani­pu­la­tion col­lec­tive, une forme d’hypnose qui nous conforte dans notre passivité ?

C’est le pos­tu­lat du PIC : le deuxième pilier de notre dépos­ses­sion réside en effet dans ce qu’il convient d’appeler la fabrique du consen­te­ment, que nous nom­mons aus­si « domestication ».

« Il est impor­tant que le peuple ait le sen­ti­ment de son impuis­sance » : cette cita­tion attri­buée à Fran­çois Gui­zot (1787−1874, figure cen­trale des voleurs de pou­voir au 19e siècle) syn­thé­tise par­fai­te­ment l’essence d’une phi­lo­so­phie poli­tique conser­va­trice, mais sur­tout, le rejet abso­lu, repro­duit par nos actuelles classes pri­vi­lé­giées (auto­pro­cla­mées “élites” au sein de “Grandes Écoles”) rejet fana­tique de toute forme de sou­ve­rai­ne­té des citoyens. Nos “élites” conti­nuent glo­ba­le­ment d’associer la démo­cra­tie popu­laire au chaos révo­lu­tion­naire. Elles n’ont pas du tout évo­lué depuis Fran­çois Gui­zot qui défen­dait ain­si la « sou­ve­rai­ne­té de la rai­son », incar­née selon lui non par la masse, mais par une élite « capable ».

Les ins­ti­tu­teurs du 19e siècle, “les Hus­sards Noirs de la Répu­blique”, rece­vaient tous des ins­truc­tions expli­cites et fermes de leurs ins­pec­teurs : incul­quer aux enfants des tra­vailleurs le goût de la dis­ci­pline, de la ponc­tua­li­té, de l’obéissance, de la sou­mis­sion, le res­pect des auto­ri­tés et de l’ordre social…

Dans cette pers­pec­tive, la sta­bi­li­té de “l’ordre social” exi­geait que le peuple soit main­te­nu à l’écart des déci­sions poli­tiques. Le sen­ti­ment d’impuissance popu­laire n’était pas un effet secon­daire regret­table, mais une condi­tion néces­saire à la gou­ver­nance par l’élite : la doci­li­té du bétail électoral.

La pen­sée de Gui­zot est une forme assu­mée de ce que Noam Chom­sky nom­me­ra plus tard « la fabri­ca­tion du consen­te­ment ». Pour qu’une oli­gar­chie puisse gou­ver­ner dura­ble­ment sans coer­ci­tion per­ma­nente, elle doit obte­nir la pas­si­vi­té de la population.

L’objectif de cette ingé­nie­rie sociale est l’intériorisation de l’incompétence. Si le peuple se sen­tait puis­sant et légi­time, il exi­ge­rait la démo­cra­tie directe. Le sys­tème doit donc convaincre le citoyen qu’il est inca­pable de se gou­ver­ner lui-même et que la délé­ga­tion du pou­voir à des pro­fes­sion­nels (l’élection) est la seule option rai­son­nable. L’impuissance apprise mène à l’apathie, qui est une forme de consen­te­ment pas­sif. Aujourd’hui, on constate l’évolution de l’apathie sous diverses formes de nihi­lisme, de désen­ga­ge­ment poli­tique, dont l’abstentionnisme n’est qu’un ava­tar (et un immense ser­vice ren­du au système).

Si l’on sché­ma­tise de façon pro­vo­ca­trice, le monde se divise ain­si entre :

  • ceux qui conti­nuent d’adhérer à l’élection – qui dans notre sys­tème actuel n’est pas l’exercice de la sou­ve­rai­ne­té, mais la pro­cé­dure rituelle de son abdi­ca­tion (on y trouve la plu­part des élec­teurs et des mili­tants politiciens),
  • et ceux qui res­sentent plus ou moins confu­sé­ment l’imposture au point de se rési­gner, para­doxa­le­ment, dans le rejet de tout inté­rêt pour la vie de la Cité, ce qui consti­tue la masse des abs­ten­tion­nistes, aus­si appe­lée « pre­mier par­ti de France » (croyant arbo­rer une pos­ture séces­sion­niste, mais sans effet sur le Pou­voir). Cette seconde caté­go­rie est la plus à même d’adhérer à la démarche du PIC.

Le génie de la gou­ver­nance per­verse du sys­tème consiste à s’assurer que cha­cun se com­plaise dans son état, qu’il s’agisse des mili­tants chro­ni­queurs d’un côté, ou des nihi­listes de l’autre, bla­sés, irré­cu­pé­rables : dans les deux cas, ils pro­tègent plus ou moins consciem­ment les inté­rêts à long terme de nos “maîtres”.

Pour cela, le sys­tème s’assure que nous res­tions les pro­duits d’une ingé­nie­rie sociale sophis­ti­quée, une véri­table domes­ti­ca­tion des esprits, conçue pour fabri­quer notre consen­te­ment à notre propre dépossession.

Cette domes­ti­ca­tion repose sur deux prin­ci­paux leviers qui ver­rouillent notre pri­son men­tale (que nous appe­lons aus­si “pri­son cognitive”) :

a) La fabrique de l’obéissance, dressage dès l’école :

Dès l’école, le sys­tème édu­ca­tif « répu­bli­cain” est struc­tu­ré pour induire la confor­mi­té. Il valo­rise la régur­gi­ta­tion des savoirs offi­ciels et l’obéissance à l’autorité, la connais­sance et les diplômes com­par­ti­men­tés en silos, au détri­ment de l’esprit cri­tique radi­cal, sub­ver­sif et por­tant sur l’analyse des struc­tures et des sys­tèmes (la pen­sée sys­té­miste est confis­quée, or c’est ce néces­saire niveau de réflexion qui pré­side à la vision du PIC). Les diplômes ne sanc­tionnent pas tant l’intelligence que la com­pa­ti­bi­li­té opé­ra­tion­nelle de l’individu avec les attentes du régime en place. Ce der­nier nous “gère”, nous “pilote” comme une bio­masse humaine, selon les pré­ceptes de la cyber­né­tique. C’est pour­quoi on nous apprend très tôt que « Démo­cra­tie = Élec­tion », ins­cri­vant ce men­songe fon­da­men­tal au cœur de notre logi­ciel men­tal. On nous forme à trou­ver notre place dans la hié­rar­chie, pas à remettre en ques­tion la légi­ti­mi­té de la hié­rar­chie elle-même.

b) Le joug de la Médiacratie, formation permanente à la soumission électorale :

Le bras le plus puis­sant de notre domes­ti­ca­tion est la « Média­cra­tie ». Nous devons nom­mer la réa­li­té : le sys­tème média­tique domi­nant n’est pas un contre-pou­voir ; il est le cler­gé de l’oligarchie.

Pos­sé­dé par une poi­gnée d’intérêts finan­ciers et indus­triels, ce sys­tème emploie une caste de pri­vi­lé­giés triés sur le volet, non pas pour infor­mer, mais pour per­pé­tuer le récit offi­ciel. Sa fonc­tion prin­ci­pale est de main­te­nir l’illusion du carac­tère ver­tueux de l’élection et de cir­cons­crire le débat public dans des limites accep­tables pour le pouvoir.

La Média­cra­tie n’organise pas le plu­ra­lisme ; elle en simule le spec­tacle. Elle met en scène des désac­cords super­fi­ciels entre par­tis inter­chan­geables, tout en mar­gi­na­li­sant, dia­bo­li­sant ou ren­dant inau­dible toute cri­tique sys­té­mique. C’est l’illusion de la démo­cra­tie en action.

En satu­rant l’espace men­tal de polé­miques sté­riles et en trans­for­mant la “poli­tique” en spec­tacle de catch où tout est bidon­né, la Média­cra­tie anes­thé­sie notre esprit cri­tique col­lec­tif. Elle trans­forme le citoyen en consom­ma­teur d’opi­nions pré­fa­bri­quées, convain­cu que son seul rôle est de choi­sir pério­di­que­ment le maître qui le gouvernera.

Rompre le charme de cette double domes­ti­ca­tion – édu­ca­tive et média­tique – est le pre­mier acte de résis­tance véri­table. Le pro­jet du PIC n’est pas seule­ment ins­ti­tu­tion­nel ; il est aus­si cog­ni­tif. Il vise à réar­mer intel­lec­tuel­le­ment les citoyens pour qu’ils cessent d’aimer leurs chaînes et qu’ils retrouvent le désir brû­lant de leur sou­ve­rai­ne­té. Cela com­mence par renouer avec la pra­tique et l’enseignement, la valo­ri­sa­tion de l’esprit cri­tique, la décou­verte et l’approfondissement d’une pen­sée sou­ve­raine, non plus en élec­teur mais en citoyen, non plus en enfant poli­tique mais en adulte poli­tique, non plus en bétail obéis­sant mais en peuple constituant.

Les stratégies d’opposition traditionnelles sont par conséquent des impasses

Face à cela, les stra­té­gies d’opposition tra­di­tion­nelles sont des impasses. Nombre de com­men­ta­teurs spé­culent sur les pos­sibles suc­ces­seurs au pou­voir actuel, les qua­li­fiant d’opposants, d’alternance sou­hai­table etc.

Or, “s’opposer” poli­ti­que­ment avec des “pro­grammes” alter­na­tifs, dans ce sys­tème, dans ce jeu de dupes poli­tique, sur l’échiquier qui nous est ten­du, c’est se mettre au dia­pa­son de ce qu’Aristote appe­lait déjà “théâ­tro­cra­tie” : se prê­ter au jeu du cabo­ti­nage médiatique.

Or, quand bien même incar­ne­rait-on l’alternance de manière plus éthique ou sophis­ti­quée : ren­trer dans ce jeu « répu­bli­cain » des tar­tuffes de la repré­sen­ta­ti­vi­té, par­ti­ci­per à cette comé­die osten­si­ble­ment ver­tueuse (contri­buant à cette petite socié­té du spec­tacle), s’abaisser à la séduc­tion appuyée des média­crates, s’humilier pour gagner leurs faveurs – c’est fina­le­ment contri­buer à per­pé­tuer la mise en scène de notre impuis­sance collective.

Qui­conque se pré­sente aux élec­tions est d’ailleurs atteint de l’inavouable com­plexe de l’élu et tra­hit la même ambi­tion nar­cis­sique, a mini­ma car­rié­riste ou roman­tique (et menant tout droit à l’hybris ubuesque dont nous avons désor­mais tant de démons­tra­tions). L’ardente aspi­ra­tion au pré­cieux trône est carac­té­ris­tique d’une époque qui ne fabrique plus que des his­trions (le poli­ti­cien est un influen­ceur comme les autres, il est juste infi­ni­ment plus cor­rup­tible), tous aus­si déviants et toxiques les uns que les autres, parce que rom­pus aux luttes d’influences intes­tines dans leurs organes par­ti­sans, for­gés par l’intrigue, le cal­cul, les tra­hi­sons, le cynisme élec­to­ra­liste qui sont leur lot quotidien.

La foi dans une per­son­na­li­té pro­vi­den­tielle est tou­chante mais elle dénote une naï­ve­té, pro­bable fruit de notre ima­gi­naire col­lec­tif, et se révèle une mani­fes­ta­tion de notre état ser­vile, à tout le moins pué­ril, dont nous devons nous dépar­tir. ÉLIRE le can­di­dat qu’on estime le “moins pire » légi­time le sys­tème. Attendre pas­si­ve­ment un « éveil des consciences » mène à la rési­gna­tion et per­met au sys­tème de domi­na­tion par­le­men­taire de s’enraciner tou­jours plus profondément.

De même, mani­fes­ter épuise en vain nos élans et nos aspi­ra­tions démo­cra­tiques. Se mettre en rang de bataille dans la rue n’a plus qu’un impact anec­do­tique, éphé­mère, voire com­plè­te­ment nul, sur le pro­ces­sus légis­la­tif – qui n’a jamais pour autant ces­sé d’être pen­sé pour nous en tenir à l’écart. Sans men­tion­ner le fait que ces mani­fes­ta­tions sont infil­trées, mani­pu­lées, sabo­tées, dif­fa­mées, ce qui conduit encore plus à nous décourager.

Le seul recours viable à notre por­tée, pour échap­per à notre alié­na­tion, consiste par consé­quent à éle­ver la réflexion à une échelle sys­té­mique : sans refonte ins­ti­tu­tion­nelle inté­grale, au pro­fit d’une démo­cra­tie directe authen­tique, dans laquelle nous serions légis­la­teurs, nous ne serons jamais souverains.

Toute autre solu­tion que l’instauration du pou­voir consti­tuant des citoyens eux-mêmes est un miroir aux alouettes : l’orchestration d’un leurre, ou d’une diver­sion struc­tu­relle conçue pour détour­ner et dévoyer nos aspi­ra­tions et notre éner­gie démocratiques.

La « Cause des Causes » : nous acceptons de n’être ni constituants, ni législateurs

Nous devons donc ces­ser de nous atta­quer aux symp­tômes. Nous devons viser la « Cause des Causes » : à savoir, que le pou­voir d’écrire les règles du jeu poli­tique et démo­cra­tique (ins­tau­rées par la Consti­tu­tion) a été volé au peuple, par les élus, et que nous adhé­rons col­lec­ti­ve­ment à cette impos­ture en ché­ris­sant l’élection, parce que nous avons fait l’objet d’une mani­pu­la­tion tant séman­tique (par une série de men­songes pré­sen­tés sous l’angle de la bien­veillance d’une élite pater­na­liste et d’un Etat omni­po­tent créé pour nous pro­té­ger de nous-mêmes), que men­tale (par l’abus de modes de gou­ver­nance per­vers comme les ingé­nie­ries sociales, qui sont de plus en plus redou­ta­ble­ment maîtrisées).

Le Pari de l’Intelligence Col­lec­tive (PIC) est né de ce constat radical.

Nous ne pro­po­sons pas une réforme de plus.

Nous pro­po­sons une refon­da­tion totale du logi­ciel démocratique.

I. Notre philosophie : permettre au peuple de “décider comment décider”

Décider comment décider : une question opérationnelle, qui conditionne toutes les actions à venir :

Le PIC n’est pas un mou­ve­ment poli­ti­cien mais poli­tique : au sens noble, pour renouer avec la vie de la Cité, ren­due à ses citoyens.

Le PIC reven­dique n’avoir pas de pro­gramme à pro­pre­ment par­ler. C’est un mou­ve­ment citoyen uni­taire dont le pro­jet est de nature méta-poli­tique. Nous ne venons pas avec un pro­gramme clés en main, ni une liste de pro­messes que nous impo­se­rions une fois élus : nous pro­po­sons d’abord des ques­tions, posées aux citoyens, pour qu’il puisse s’autodéterminer.

Notre pro­gramme tient en une seule ambi­tion : per­mettre au peuple fran­çais de déci­der sou­ve­rai­ne­ment de quelle manière il veut être acteur de son propre des­tin : écrire et voter lui-même ses lois, ou conti­nuer de délé­guer ce pou­voir à des maîtres ?

Par consé­quent, notre objec­tif pri­mor­dial, celui qui passe avant tous les autres, est de déci­der com­ment nous allons décider.

C’est la condi­tion sine qua non de toute démo­cra­tie digne de ce nom.

Pour cela, le PIC est fon­da­men­ta­le­ment a‑partisan et plu­ra­liste. Nous ne cher­chons pas l’uniformité idéo­lo­gique. Bien au contraire : nous recher­chons le débat et la controverse.

Nous ne conju­guons pas nos efforts dans ce col­lec­tif en dépit de nos diver­gences, mais pré­ci­sé­ment PARCE QUE nous avons des opi­nions diver­gentes. Et parce que nous vou­lons être un jour en mesure de reprendre nos débats et contro­verses dans le cadre d’une démo­cra­tie authentique.

Ceux qui rejoignent le PIC n’y viennent donc pas en dépit de leurs dif­fé­rences, mais parce qu’ils sont dif­fé­rents. Droite, gauche, éco­lo­gistes, sou­ve­rai­nistes, libé­raux, cen­tristes, démo­crates et autres : tous ceux qui par­tagent et déplorent le constat de notre impuis­sance popu­laire sont les bienvenus.

Notre uni­té ne se fait pas sur ce qu’il faut déci­der (le fond), mais sur com­ment nous devons déci­der (la forme ins­ti­tu­tion­nelle). Nous nous unis­sons pour refondre les ins­ti­tu­tions et la Constitution.

Une fois cet objec­tif accom­pli, le débat des idées pour­ra reprendre, mais dans un cadre assai­ni où les citoyens seront enfin éman­ci­pés, légis­la­teurs et souverains.

Subsidiarité ascendante

Nous por­tons une ambi­tion cen­trale : ins­tau­rer la “sub­si­dia­ri­té ascen­dante”. Fai­sant nôtre la pen­sée de Simone Weil, qui com­bat­tait la cen­tra­li­sa­tion écra­sante, nous vou­lons ren­ver­ser la pyra­mide du pouvoir.

Le peuple sou­ve­rain, source et ini­tia­teur des lois, doit rede­ve­nir la pierre angu­laire de toute socié­té légi­time. Notre mis­sion est de lui res­ti­tuer son droit fon­da­men­tal : écrire lui-même sa légis­la­tion, loca­le­ment et natio­na­le­ment. Cette approche vise à ren­for­cer l’autonomie et la res­pon­sa­bi­li­té des com­mu­nau­tés, en leur per­met­tant de défi­nir leurs propres règles et de par­ti­ci­per acti­ve­ment à la construc­tion d’une socié­té plus juste et plus équitable.

Implication : la nécessité d’un leadership adapté

Les prin­cipes qui pré­cèdent n’excluent pas la néces­si­té d’un lea­der­ship, mais sug­gèrent la meilleure com­pré­hen­sion de ce qu’il doit être. Nous réfu­tons d’ailleurs l’hypocrisie déma­gogue de « l’horizontalité toxique » qui para­lyse l’action par excès de méfiance envers toute forme de lea­der­ship.

Nous dis­tin­guons :

  • le Pou­voir : la capa­ci­té de contraindre, que nous refu­sons dans ses excès actuels, abou­tis­se­ment logique du gou­ver­ne­ment représentatif,
  • du Lea­der­ship : la capa­ci­té d’initier, de cata­ly­ser les éner­gies, d’inspirer et de struc­tu­rer l’action col­lec­tive, et de déli­vrer une com­pé­tence poli­tique au sens le plus noble du terme.

Pour sai­sir cette dis­tinc­tion, il suf­fit de faire le constat sui­vant : aujourd’hui nos ins­ti­tu­tions confèrent du Pou­voir à des élus sans lea­der­ship au sens où nous l’entendons. Autre­ment dit : un Pou­voir sans légi­ti­mi­té autre que celle que lui confèrent la coer­ci­tion, le contrôle, la coop­ta­tion dans l’entre-soi pour ne pas dire le tra­fic d’influence. C’est un véri­table “Pou­voir”, mais sans mérite autre que celui d’appartenir à une caste don­née, et d’en per­pé­tuer les codes.

Le lea­der­ship véri­table est fon­dé sur la com­pé­tence et le mérite, et pour renouer avec un contrat social équi­li­bré, il accepte que les man­dats soient impé­ra­tifs et révo­cables : c’est aus­si simple que cela.

L’efficience exige de la méthode ; de même, la démo­cra­tie exige des garde-fous contre la cap­ta­tion du Pou­voir par des séduc­teurs, des mani­pu­la­teurs qui exer­ce­ront toutes les formes d’influence et de contrainte pour l’acquérir et le conser­ver sans légi­ti­mi­té. Il nous faut donc éta­blir les règles nous per­met­tant de congé­dier les men­teurs (et autres Machia­vel de poche…) qui n’hésitent pas à tordre les règles du jeu pour qu’elles leur soient favo­rables. Nous ne pou­vons plus les lais­ser notam­ment acca­pa­rer les pro­ces­sus légis­la­tif et consti­tuant, tenus hors de por­tée du contrôle populaire.

Voi­là pour­quoi nous devons d’abord nous mettre d’accord sur la bonne façon de déci­der de notre des­ti­née, tout en défi­nis­sant les règles asso­ciées à l’exercice du Pou­voir par ceux qui auront man­dat : c’est la base métho­dique d’un retour à notre souveraineté.

II. Notre stratégie pour rendre le pouvoir aux citoyens : viser une grande évolution démocratique en détournant et en subvertissant les rouages anti-démocratiques de l’élection

Notre méthode est aus­si radi­cale que nos objec­tifs. Nous refu­sons la pos­ture sté­rile qui consiste à cri­ti­quer le sys­tème de l’extérieur sans jamais s’y confron­ter : on choi­sit rare­ment le ter­rain du combat.

Nous avons ain­si fait le choix de “l’Involution » :

L’Involution, contrai­re­ment à la Révo­lu­tion (pro­ces­sus géné­ra­le­ment chao­tique menant à un résul­tat incer­tain, sou­vent dévoyé, infil­tré, violent) consiste à uti­li­ser cer­tains outils du sys­tème pour le réfor­mer de l’intérieur et en profondeur.

Cela exige de l’astuce (on parle aus­si de “hack”, au sens posi­tif d’un détour­ne­ment du pro­ces­sus élec­tif pour en dénon­cer l’absurdité et les manipulations).

Le Cheval de Troie citoyen

Nous uti­li­sons le “véhi­cule juri­dique” du mou­ve­ment poli­tique : le “PIC” consiste en effet en une “per­sonne morale” (créée en avril 2024 et décla­rée au mois de juillet de cette même année), qu’on appelle en droit fran­çais une asso­cia­tion Loi 1901. C’est en l’occurrence offi­ciel­le­ment une asso­cia­tion à but non lucra­tif dont les sta­tuts sont ceux d’un mou­ve­ment poli­tique tel qu’il peut être homo­lo­gué par l’administration.

L’intérêt de cette homo­lo­ga­tion juri­dique consiste à ne pas offrir de prise au pou­voir qui cherche des pré­textes pour inter­dire la contestation.

Par ailleurs, cette forme juri­dique est source de rési­lience col­lec­tive : elle peut en effet faire l’objet d’une trans­mis­sion légi­time aux sui­vants, pré­sen­ter une comp­ta­bi­li­té trans­pa­rente per­met­tant de finan­cer nos actions, éta­blir des règles de fonc­tion­ne­ment objectives.

Cette struc­ture juri­dique per­met enfin l’essentiel : nous pré­sen­ter aux élec­tions – que nous haïs­sons pour­tant. Alors pour­quoi ? – Non pas pour jouer le jeu, mais pour le détour­ner de l’intérieur, le sub­ver­tir (on pour­rait aus­si par­ler de “pira­tage” au sens éthique du terme, notion popu­la­ri­sée par l’anglicisme bien connu de “hack”, sou­vent employé de manière ver­tueuse, pour évo­quer un contour­ne­ment éthique, décons­truire un sys­tème consi­dé­ré comme toxique).

C’est une néces­si­té prag­ma­tique : accé­der à la visi­bi­li­té, au finan­ce­ment légal, à une comp­ta­bi­li­té trans­pa­rente, et à la légi­ti­mi­té ins­ti­tu­tion­nelle néces­saire pour enclen­cher la refon­da­tion.

Ain­si uti­li­se­rons-nous le faux “suf­frage uni­ver­sel” (élire nos maîtres) comme un levier pour ins­tau­rer un vrai suf­frage uni­ver­sel (voter nos lois).

Ce n’est pas un para­doxe, mais un che­min prag­ma­tique pour décons­truire et dénon­cer les méca­nismes mêmes de l’élection, vécue de l’intérieur.

L’Essaimage et la Coalition

Selon notre méthode de détour­ne­ment, nous allons notam­ment écar­ter la logique de l’union der­rière un chef unique. Cette cen­tra­li­sa­tion crée une cible facile pour le sys­tème, et cette per­son­na­li­sa­tion d’un “guide élu” encou­rage l’infantilisation des électeurs.

Voi­là pour­quoi nous fai­sons le “pari (au sens pas­ca­lien) de l’intelligence col­lec­tive” (PIC). Cette logique qui est celle du col­lec­tif nous rend insai­sis­sables et rési­lients. On peut abattre un lea­der, mais pas un col­lec­tif résilient.

Par ailleurs, nous encou­ra­geons l’essaimage : il nous appa­raît sou­hai­table que les citoyens se re-poli­tisent et s’engagent dans la créa­tion de mul­tiples mou­ve­ments par­ta­geant le même ADN (vou­loir voter les lois plu­tôt qu’élire des maîtres) sur tout le ter­ri­toire. Cette frag­men­ta­tion appa­rente nous rend insai­sis­sables et rési­lients. À l’approche des échéances cru­ciales, ces mou­ve­ments conver­ge­ront dans une coa­li­tion stra­té­gique, mutua­li­sant leurs res­sources (notam­ment les par­rai­nages) pour fran­chir les bar­rières éri­gées par l’oligarchie.

La Promesse inattaquable : un mandat comportant une fin programmée

La confiance ne se décrète pas, elle s’inspire, s’institue – il faut la gagner

Sur­tout dans une époque qui jus­ti­fie toutes les formes de sus­pi­cions, tant la parole publique est discréditée.

Aus­si, com­ment garan­tir notre sincérité ?

Par un enga­ge­ment contrac­tuel et irrévocable :

Si nous sommes élus, notre abso­lue prio­ri­té au len­de­main de l’élection consis­te­ra à assu­rer la mise en place immé­diate d’un pro­ces­sus consti­tuant populaire.

Pour garan­tir la loyau­té et la lim­pi­di­té de cet enga­ge­ment, nous avons éta­bli une condi­tion sine qua non pour être membre du Direc­toire de tran­si­tion : s’engager sur ses biens per­son­nels, devant notaire et en public, à ins­ti­tuer le Réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en toutes matières déci­sives dans les 6 pre­miers mois de l’élection.

Concrè­te­ment, le Direc­toire de tran­si­tion déclen­che­ra, ani­me­ra et pro­té­ge­ra un pro­ces­sus consti­tuant popu­laire dès son acces­sion aux com­mandes. Il gère­ra les affaires cou­rantes sans rien déci­der d’important ni déci­sif sans réfé­ren­dum, et il met­tra un terme à son man­dat tran­si­toire une fois les ins­ti­tu­tions vou­lues par le peuple mises en place.

C’est notre bou­clier éthique, ne lais­sant aucune place au doute, ni à la moindre ten­ta­tion, et notre argu­ment le plus puis­sant face à la défiance géné­ra­li­sée (jus­ti­fiée).

La gouvernance collective par le Directoire de Transition :

À cela s’ajoute la notion même de gou­ver­nance col­lec­tive : les limites de notre actuel sys­tème ont été démon­trées par l’hybris qui peut gagner un indi­vi­du exer­çant le pou­voir seul (“tout pou­voir rend fou”, disait le phi­lo­sophe) : dans un col­lec­tif qui s’est don­né pour mis­sion de mettre fin à ces excès, nous sommes autant de garde-fous les uns pour les autres. Cette gou­ver­nance col­lec­tive ne pour­ra prendre aucune déci­sion impor­tante sans l’aval de la popu­la­tion par référendum.

Tous les par­tis poli­tiques abusent du terme de “démo­cra­tie” et le vident de sa sub­stance : puisqu’ils imposent en bloc toutes les nuances de leurs pro­grammes une fois majo­ri­taires, ou pire, ne tiennent pas leurs pro­messes et font de la rhé­to­rique avec toutes sortes d’arguties pour se dédoua­ner de leurs engagements.

Ce type d’exercice du pou­voir est détes­table et caduque.

Le PIC est fon­dé sur la consul­ta­tion et les vota­tions citoyennes : il est intrin­sè­que­ment conçu pour que les Fran­çais recouvrent leur sou­ve­rai­ne­té de manière immé­diate (au sens éty­mo­lo­gique : sans média­tion), et conti­nue, sur tous les sujets réga­liens et socié­taux déci­sifs pour leur avenir.

III. Le projet : la Grande Transition Démocratique

Aus­si­tôt que le PIC accè­de­ra aux res­pon­sa­bi­li­tés, nous déclen­che­rons dès les 6 pre­miers mois une phase de tran­si­tion de 18 à 24 mois :

la Démo­cra­tie Réfé­ren­daire Accélérée.

Le Directoire de Transition et instauration du RIC

L’impuissance poli­tique de la popu­la­tion sera immé­dia­te­ment abrogée :

  1. D’abord par l’instauration d’un réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en toutes matières décisives,
  2. Un lea­der­ship col­lec­tif, sous forme de Direc­toire ou de Conseil de Tran­si­tion, sera mis en place (nous l’appelons sou­vent aus­si le “Cer­veau collectif”).

Ce cer­veau col­lec­tif sera le garant de la tran­si­tion démo­cra­tique et gére­ra les affaires cou­rantes. Son rôle sera d’organiser les consul­ta­tions citoyennes, d’assurer la flui­di­té des ins­ti­tu­tions, d’assainir le débat public, et de pro­cé­der pro­gres­si­ve­ment par des réfé­ren­dums consti­tu­tion­nels article par article.

Au terme de cette période réfé­ren­daire, le Direc­toire ren­dra le pou­voir et se révo­que­ra de lui-même pour lais­ser la place aux organes vou­lus et choi­sis par la population.

Réforme impérative des médias : une condition du PIC, structurante et incontournable

Point-clé à pré­ci­ser : nous évo­quions dans le pré­cé­dent para­graphe la néces­si­té “d’assainir le débat public”. C’est en effet une condi­tion sine qua non de la réus­site de notre démarche et cela signi­fie : réfor­mer en pro­fon­deur le fonc­tion­ne­ment des médias pour enfin éclai­rer loya­le­ment l’opinion avant chaque vote.

Nous devons tout mettre en œuvre, col­lec­ti­ve­ment, pour garan­tir leur indé­pen­dance et leur plu­ra­lisme, sans excep­tion pos­sible, et refon­der le jour­na­lisme citoyen. Toutes les rédac­tions seront concer­nées : jour­naux, radios, télé­vi­sions, ins­ti­tuts de son­dage, ins­ti­tuts sta­tis­tiques, agences de presse, mai­sons d’édition, pro­mo­teurs audio­vi­suels et réseaux sociaux.

Sans une telle trans­for­ma­tion, le débat sera, encore et tou­jours, sabo­té par les tech­niques de l’influence et les guerres cog­ni­tives opé­rées par la caste oli­gar­chique qui ne recu­le­ra devant rien pour pré­ser­ver ses intérêts.

Les réformes ins­ti­tu­tion­nelles feront l’objet d’un débat citoyen consti­tuant per­ma­nent, qui sera essen­tiel : chro­no­lo­gi­que­ment prio­ri­taire sur tous les autres, il maté­ria­li­se­ra l’aboutissement du PIC – recou­vrer notre souveraineté.

La notion de “votation citoyenne” est au cœur de cette refonte démocratique

Le moteur de cette tran­si­tion sera une série de vota­tions citoyennes visant à refondre pro­gres­si­ve­ment notre contrat social. Notre rôle sera de déci­der col­lec­ti­ve­ment quelles ques­tions poser, dans quel ordre, et com­ment les enri­chir par un débat éclai­ré et contradictoire.

Une consul­ta­tion citoyenne, dans le cadre de notre pro­ces­sus de Démo­cra­tie Réfé­ren­daire Accé­lé­rée (qui peut requé­rir un pro­ces­sus de 18 à 24 mois selon nos esti­ma­tions à date), est sus­cep­tible d’impliquer que, pen­dant cette période tran­si­toire, nous posions plu­sieurs ques­tions à la fois, sur une base men­suelle : la chose sera alors ren­due acces­sible et fluide par l’usage de tech­no­lo­gies exploi­tant la blo­ck­chain pour rendre impos­sible toute fal­si­fi­ca­tion. À date, ce sujet est encore à l’étude.

La parole au Peuple : les questions fondamentales

Les ques­tions réfé­ren­daires doivent être contrai­gnantes et non pas consul­ta­tives : elles doivent réta­blir le peuple dans son inalié­nable sou­ve­rai­ne­té. Dans ce qui suit, nous en pro­po­sons quelques exemples mais elles seront plus nombreuses.

Nota bene : l’ordre ici pré­sen­té des ques­tions posées est don­né à titre pure­ment indi­ca­tif, puisque confor­mé­ment à nos convic­tions démo­cra­tiques, nous esti­mons que c’est au peuple sou­ve­rain de déci­der de l’ordre dans lequel elles seraient posées. De même, leur for­mu­la­tion fera l’objet de concer­ta­tions régu­lières et nombreuses.

Aucune ques­tion n’est taboue. TOUTES les ques­tions seront posées.

Poser des ques­tions, ce n’est pas éri­ger un pro­gramme : ce sont les réponses qui feront le pro­gramme et fixe­ront donc le cap.

La nais­sance et la publi­ca­tion du pré­sent Mani­feste ser­vi­ra de point de départ à un pro­ces­sus de consul­ta­tion, en com­pa­gnie de publics déli­bé­ra­tifs dont la sélec­tion sera déci­dée en com­pa­gnie de nos mili­tants, per­met­tant de déga­ger un choix chro­no­lo­gique dans l’annonce des ques­tions posées aux citoyens, et il va de soi que nous nous livre­rons à de nom­breux ate­liers de refor­mu­la­tion des ques­tions. À cela, il fau­dra ajou­ter les moda­li­tés de l’organisation des débats – le pro­ces­sus démo­cra­tique exi­geant la mise en scène des controverses.

À titre indi­ca­tif, par­mi les pre­mières ques­tions sou­mises (et non exhaus­tives, cela va sans dire) au peuple sou­ve­rain figu­re­ront nécessairement :

  1. La réforme pro­fonde du sta­tut et du fonc­tion­ne­ment des médias : garan­tir le plu­ra­lisme et l’éclairage loyal de l’opinion, et empê­cher que les médias soient tous au ser­vice des puis­sants du moment ou sous emprise intel­lec­tuelle de par­tis ou d’idéologies cachées.
  2. L’institution du Réfé­ren­dum d’Initiative Citoyenne (RIC) : consti­tuant, abro­ga­tif (abro­ga­tion des lois contraires aux aspi­ra­tions popu­laires), révo­ca­toire (des élus) et légis­la­tif (pro­po­ser des lois). L’outil fon­da­men­tal de la sou­ve­rai­ne­té populaire.
  3. Le lan­ce­ment d’un Pro­ces­sus Consti­tuant Popu­laire Per­ma­nent (PCPP) : pour que la Consti­tu­tion soit écrite par et pour le peuple.
  4. L’attribution du mono­pole de la créa­tion moné­taire à la Banque de France, sous contrôle citoyen, avec mis­sion prio­ri­taire de mettre fin au chô­mage de masse, et d’organiser une indexa­tion obli­ga­toire de tous les salaires, pen­sions et contrats sur les prix. Les banques com­mer­ciales ne pour­ront plus prê­ter que la mon­naie dont elles dis­posent préa­la­ble­ment (elles per­dront le mono­pole de la créa­tion moné­taire qu’elles ont usur­pé depuis des siècles).
  5. La sup­pres­sion du régime hyper-Pré­si­den­tiel : et son rem­pla­ce­ment par une gou­ver­nance col­lé­giale et res­pon­sable (il s’agit de pro­po­ser un modèle proche de celui incar­né et prô­né par le Direc­toire de tran­si­tion, pour nous pré­ser­ver de l’hubris des gouvernants).
  6. La trans­for­ma­tion du sta­tut des par­tis poli­tiques : pour pas­ser du vote pour les can­di­dats au vote pour les idées et les pro­grammes argu­men­tés (incluant la ques­tion de la res­pon­sa­bi­li­té face au men­songe, ain­si que la notion de par­jure etc.)
  7. La cri­mi­na­li­sa­tion des guerres cog­ni­tives : pro­té­ger les citoyens des mani­pu­la­tions men­tales, des ingé­nie­ries sociales et de l’hypnose col­lec­tive uti­li­sées comme outils de gou­ver­nance. Nous met­trons fin aux atteintes à notre inté­gri­té psychique.(*)
  8. La cri­mi­na­li­sa­tion des atteintes à notre inté­gri­té bio­lo­gique : pour se pré­ser­ver des dan­gers du trans­hu­ma­nisme, des mani­pu­la­tions ADN, et de la super-puis­sance des labo­ra­toires pharmaceutiques (*).
  9. Les ques­tions liées à notre Sou­ve­rai­ne­té Natio­nale (ex : Frexit, retour à une mon­naie natio­nale publique, audit de la dette publique…) : redon­ner au peuple la déci­sion finale sur notre appar­te­nance aux struc­tures supranationales.
  10. La liber­té d’expression : doit-elle être réaf­fir­mée, sanc­tua­ri­sée, ren­for­cée ? Sans excep­tion pos­sible ? C’est aux citoyens de se pro­non­cer de telle sorte que plus aucun doute à son sujet ne soit permis.
  11. Mettre un terme défi­ni­tif, par voie consti­tu­tion­nelle, à la patho­lo­gie fis­ca­liste qui nour­rit un Etat obèse : pro­po­ser au peuple fran­çais d’autres approches bud­gé­taires visant à renouer avec l’attractivité éco­no­mique et la plus juste rému­né­ra­tion du tra­vail, le res­pect de la pro­prié­té pri­vée, de la trans­mis­sion, de liber­té d’entreprendre etc. Exemples : vraie lutte contre la fraude fis­cale des mil­liar­daires, fin des gas­pillages des deniers publics avec une Chambre de contrôle popu­laire des dépenses somp­tuaires et des pri­vi­lèges indus ; s’assurer que le citoyen n’est plus sujet à des impo­si­tions en cas­cade etc.
  12. La ques­tion de l’immigration : toutes les études objec­tives et fac­tuelles pointent notre inca­pa­ci­té à inté­grer éco­no­mi­que­ment les nou­veaux arri­vants, dont l’extrême pré­ca­ri­té est conco­mi­tante de la mon­tée de l’insécurité – deux sujets deve­nus pré­oc­cu­pa­tions pre­mières des fran­çais. Là aus­si, à eux de décider.
  13. Jus­tice : la ques­tion de la géné­ra­li­sa­tion des juri­dic­tions citoyennes col­lé­giales (comme les Cours d’Assise) tirées au sort pour réta­blir la Jus­tice dans notre pays ;
  14. Iden­ti­té : régler la ques­tion lan­ci­nante de l’identité fran­çaise qui sape le débat public depuis des décen­nies – que sou­hai­tons-nous pré­ser­ver ? La laï­ci­té doit-elle ser­vir de pré­texte à décons­truire nos racines chré­tiennes ? Doit-on ins­crire dans notre nou­velle Consti­tu­tion ces racines chré­tiennes ? Le cli­vage orga­ni­sé entre “iden­ti­taires” et “pro­gres­sistes” est un leurre visant à nous détour­ner de l’essentiel : finissons-en.
  15. etc. – liste pure­ment indi­ca­tive, non exhaus­tive, à com­plé­ter et ré-ordon­ner avec les citoyens.

[(*) : Les points 7 et 8 feraient même idéa­le­ment, avec l’appui du peuple, l’objet d’un amen­de­ment appor­té à la Charte des Droits de l’Homme et du Citoyen.]

À l’exception des quatre pre­miers points (médias libé­rés, RIC, PCPP et mon­naie publique contre le chô­mage et le sabo­tage des ser­vices publics, qui sont des condi­tions sine qua non de l’avènement de notre sou­ve­rai­ne­té), le PIC ne tranche pas ces ques­tions. Il se borne à garan­tir que le peuple puisse les tran­cher dans le cadre d’un débat infor­mé, trans­pa­rent et intel­lec­tuel­le­ment rigoureux.

Il garan­tit en effet que puissent être mises en scène les déli­bé­ra­tions, contro­verses, dis­pu­ta­tio (à l’origine, la dis­pu­ta­tio consis­tait en une dis­cus­sion orga­ni­sée selon un sché­ma dia­lec­tique sous la forme d’un débat oral entre plu­sieurs inter­lo­cu­teurs, en géné­ral devant un audi­toire et par­fois en public), sans qu’aucune mani­pu­la­tion média­tique ne puisse entra­ver la liber­té des échanges.

IV. L’Appel au Pari

Nous sommes à un tour­nant his­to­rique. Le sys­tème oli­gar­chique est en passe de bas­cu­ler en tota­li­ta­risme (iden­ti­fi­ca­tion numé­rique, sur­veillance géné­ra­li­sée, intru­sions extrêmes dans toutes les inti­mi­tés, vio­la­tion de tous les secrets pro­fes­sion­nels, mon­naie digi­tale, doxa, cen­sure et dis­cré­dit des oppo­sants poli­tiques véri­tables, assas­si­nats poli­tiques, fusion de l’État et des mul­ti­na­tio­nales apa­trides…) et il ne gran­dit sans limite et ne s’endurcit que par notre consen­te­ment pas­sif et notre absence d’alternative sys­té­mique crédible.

Le Pari de l’Intelligence Col­lec­tive offre cette alternative.

Une stra­té­gie conçue pour être inar­rê­table parce que sou­ve­raine, trans­pa­rente, et dés­in­té­res­sée (l’abnégation étant notre trait com­mun : c’est aux citoyens fran­çais de choi­sir leur mode de gouvernance).

Nous appe­lons tous les déçus du sys­tème par­ti­san, tous ceux qui aspirent à une démo­cra­tie authen­tique, tous ceux qui refusent de se rési­gner à l’impuissance, à nous rejoindre. Nous pro­po­sons une Union sacrée — tem­po­raire — pour per­mettre notre éva­sion, ensemble, du sys­tème d’exploitation par­le­men­taire, pri­son poli­tique qui rend vaines toutes nos oppo­si­tions et que­relles législatives.

Il est temps de ces­ser de subir.

Il est temps de reprendre notre des­tin en main.

Il est temps de faire le pari de l’intelligence col­lec­tive pour l’avènement de la pre­mière Démo­cra­tie française.

Ver­sion PDF ici.

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Pour com­men­cer à échan­ger avec le col­lec­tif, rejoi­gnez-nous sur Tele­gram ici

(le site web est en cours de création)

PIC, le Pari de l’Intelligence Collective,
est une asso­cia­tion décla­rée (09÷07÷2024, ici) : n° RNA : W061017282
Contact : https://​www​.pic​.contact email : [email protected]

n° SIREN 931405567 – n° Siret (siège) 93140556700013
Code APE : 94.92Z – Acti­vi­tés des orga­ni­sa­tions politiques


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J’es­père que cette ini­tia­tive nous aide­ra au moins à semer plus vite et un peu par­tout les bonnes graines de démo­cra­tie d’o­ri­gine citoyenne 🙂

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

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1 Commentaire

  1. dav

    Le sys­tème de vote est l’é­pine dor­sale du problème.
    La ques­tion de la [démons­tra­tion mathé­ma­tique de la] fia­bi­li­té du vote est réso­lue par le scru­tin de Condor­cet et le vote par juge­ment majoritaire.
    Le sys­tème de vote à lui seul, sans rien chan­ger au sys­tème actuel, résou­drait 90% du pro­blème. Par essence il inclue le vote blanc, si aucun des can­di­dats n’est majoritaire.

    Ensuite, on n’est plus à l’é­poque où voter était un évé­ne­ment lourd à orga­ni­ser tech­ni­que­ment, cela ne néces­site qu’une simple App. De ce fait les votes peuvent être continus.
    Les votes peuvent inter­ve­nir à toutes les étapes des décisions.
    Les votes peuvent être imbri­qués pour choi­sir la ques­tion, la sélec­tion de choix puis la décision.
    Les élec­tions peuvent se faire comme au foot en quart de finale, demi-finale, finale, à l’é­chelle locale, régio­nale et nationale.
    Les votes peuvent jugu­ler ou démettre un pré­cé­dent vote, ou un can­di­dat au pre­mier faux-pas.

    Dans l’ordre, pour chan­ger le sys­tème il faut le déci­der, et pour le déci­der il faut voter, mais d’a­bord pour voter il faut chan­ger le sys­tème de vote. En se concen­trant sur cette seule et unique requête, le reste suit naturellement.

    Réponse

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