Atelier constituant québécois ce samedi 22 février 2025 à 16 h en France — 10h au Québec

22/02/2025 | 2 commentaires

Ate­lier consti­tuant qué­bé­cois ce same­di 22 février 2025 à 16 h en France, 10h au Québec.
 
Mes­sage de Chris­tian Leray :
 
 
Votre pré­sence est très impor­tante car nous les citoyens devons nous inté­res­ser à notre sys­tème poli­tique. Si nous ne le fai­sons pas, d’autres le feront à notre place, et pas for­cé­ment à notre avan­tage, loin s’en faut.
 
Il ne faut pas croire que l’évènement sera plate. Bien au contraire, les réflexions qui s’en dégagent sont extrê­me­ment stimulantes !
 
N’hésitez pas à par­ler autour de vous, nous espé­rons vous voir nombreux. 
 
Nous rap­pe­lons que l’évènement va durer envi­ron 2h et que ce sera ter­mi­né à midi (18h en France).
 
Si vous le sou­hai­tez, vous pou­vez vous « pré­pa­rer » en lisant la liste des thèmes que nous aborderons.
 
Vous pour­rez choi­sir le thème qui vous inté­resse le plus.
 
Thèmes des 6 ate­liers (salles de réunion) :
 

Mandats

. Impu­ta­bi­li­té des élus : ont-ils des comptes à rendre ?
 
. Révo­ca­bi­li­té des élus : peut-on les for­cer à par­tir (en cas de cor­rup­tion, incom­pé­tence, pro­messes non tenues, etc.)?
 
. Man­dat des élus : leur per­met-on d’avoir tous les pou­voirs durant leur man­dat et donc d’être nos maîtres. Ou doivent-ils être à notre ser­vice (man­dat impératif)?
 
. Durée des man­dats : doivent-ils être courts ou longs ? Doivent-ils être renou­ve­lables ou non ?
 
. Choix des man­da­tés (repré­sen­tants) : l’élection per­met aux can­di­dats du 0,1% de l’emporter. Contrai­re­ment à ce que l’on pour­rait pen­ser, nos choix sont orien­tés (du fait du dis­cours média­tique) et nous ne pou­vons donc choi­sir libre­ment nos can­di­dats (seuls ceux qui béné­fi­cient d’importants moyens finan­ciers peuvent se pré­sen­ter). Doit-on conser­ver l’élection (au besoin en la réfor­mant, ex : sup­pres­sion des par­tis) ou trou­ver un autre sys­tème (tirage au sort, man­dat impé­ra­tif, autres)?
 
. Qui peut être élu ? Actuel­le­ment, les per­sonnes condam­nées pour des délits, même graves, peuvent être élues. Toute per­sonne qui a un casier judi­ciaire ne devrait-elle pas être inter­dite d’être représentante ?
 
. Le vote blanc : en cas d’élection, si le vote blanc arrive en tête, ne devrait-on pas annu­ler l’élection et inter­dire aux can­di­dats de se représenter ?
 

Représentativité

. Sépa­ra­tion des pou­voirs : les trois pou­voirs ne sont actuel­le­ment pas sépa­rés car l’exécutif est consti­tué des chefs du par­ti majo­ri­taire à l’assemblée tan­dis que ce même exé­cu­tif nomme les juges.
 
. Pou­voir exé­cu­tif : une per­sonne seule ou un groupe de x membres ? Élus, tirés au sort ou mandatés ?
 
. Pou­voir légis­la­tif : com­bien de chambres (avec quels rôles), com­bien de repré­sen­tants (125 comme à l’Assemblée natio­nale ou un échan­tillon repré­sen­ta­tif : 385 per­sonnes au Qué­bec pour une marge d’erreur de 5%), com­ment sont-ils sélectionnés ?
 
. Pou­voir judi­ciaire : conti­nue-t-on avec le ministre de la jus­tice qui nomme ses copains ? Sinon com­ment faire ? Tirer des juges au sort ? Tirer des citoyens au sort comme pour les jurys ?
 

Contrôle

. Contrôle des repré­sen­tants : pour le moment, les élus se contrôlent eux-mêmes. Ils nomment les com­mis­sions d’enquête, les juges, etc.
 
. Il n’existe aucun véri­table orga­nisme de contrôle à l’exception peut-être du Véri­fi­ca­teur géné­ral. Mais celui-ci est nom­mé par l’As­sem­blée natio­nale du Qué­bec sui­vant la pro­po­si­tion faite par le pre­mier ministre. Il s’agit d’une seule per­sonne, qui aura une vie après son man­dat. Autant dire qu’il ne risque pas de se mon­trer trop mordant.
 
. Serait-il judi­cieux de créer des chambres de contrôle dans tous les minis­tères, socié­tés d’État, ordres pro­fes­sion­nels, banque cen­trale, armée, police, etc.? Si oui, com­ment devraient être sélec­tion­nées ces per­sonnes ? Quel devrait être le nombre de membres ? Com­ment peut-être assu­ré leur financement ?
 
. Les citoyens n’ont actuel­le­ment aucun pou­voir. Lorsque les élus décident d’une loi, ils ne peuvent rien faire.
 
. Devrait-on ins­tau­rer le RIC afin que des citoyens puissent déclen­cher un réfé­ren­dum pour vali­der ou inva­li­der une loi ? Révo­quer un poli­ti­cien cor­rom­pu, incom­pé­tent ou qui tra­hit ses promesses ?
 
. Orga­ni­sa­tion de la sélec­tion des repré­sen­tants : ce sont les per­sonnes en poste qui ont le pri­vi­lège extra­va­gant d’organiser leur suc­ces­sion. Vou­lant être réélus, ils sont en conflit d’intérêt et les risques de fraude sont donc éle­vés. Un orga­nisme consti­tué de citoyens tirés au sort ne devrait-il pas être en charge de la sélec­tion des représentants ?
 
. Décla­ra­tion de guerre : une guerre ne devrait-elle pas être décla­rée que suite à un réfé­ren­dum ? Si elle est déclen­chée à la hâte car la nation est atta­quée, un réfé­ren­dum ne devrait-il pas être effec­tué dans les 15 jours ? Ceux qui sou­haitent la guerre ne devraient-ils pas aller au front ? Au bout de trois mois, ne devrait-on pas refaire un nou­veau réfé­ren­dum uni­que­ment par­mi ceux qui sont au front et qui déci­de­raient si on conti­nue ou non ?
 
. Lutte contre les puis­sances d’argent : l’histoire montre que le dan­ger pour la démo­cra­tie vient des riches. Ne fau­drait-il pas s’en méfier et s’assurer de les contrô­ler ? Si oui, comment ?
 
. Les citoyens sont infan­ti­li­sés. Le sys­tème actuel leur explique que l’élection règle tout et qu’ils doivent se confor­mer à la « volon­té natio­nale ». Ne devrait-il pas être ins­crit dans la consti­tu­tion que l’école devra ensei­gner l’esprit cri­tique et d’initiative afin de sus­ci­ter l’engagement des citoyens dans la vie de la cité ?
 

Droits et liberté

. Inté­grer la charte des droits et libertés ?
Droits des autochtones ?
Droits des minorités ?
 
. Liber­té d’expression ver­sus cen­sure des « pro­pos hai­neux » et des « fausses nou­velles » ? Doit-on affir­mer que la liber­té d’expression est inalié­nable ou déter­mi­ner des limites ?
 

Médias

. Les médias appar­tiennent à des mil­liar­daires. Cela biaise leur dis­cours, tout comme la publi­ci­té les met en conflit d’intérêt.
 
. Ils reçoivent aus­si des mil­lions de sub­ven­tions de l’État. Peuvent-ils mordre la main qui les nourrit ?
 
. Qui devrait les pos­sé­der ? L’État, les citoyens, les jour­na­listes, les employés, les abonnés ?
 
. Devraient-ils vivre uni­que­ment du reve­nu de leurs ventes et ne pas accep­ter de dons ?
 

Contrôle monétaire

. La banque cen­trale est sup­po­sé­ment « indé­pen­dante ». Mais ne devrait-elle pas dépendre de l’État pour être au ser­vice du peuple et non d’intérêts pri­vés ? Actuel­le­ment, elle ne peut prê­ter à l’État. Ne devrait-elle pas pou­voir prê­ter à l’État à taux de zéro ?
 
. Nomi­na­tion de ses admi­nis­tra­teurs : tirage au sort d’experts de la mon­naie ou tirage au sort de citoyens ?
 
. Le but de la banque cen­trale ne doit-il pas être une pré­ten­due lutte contre l’inflation mais le bien-être de la population ?
 
. La créa­tion moné­taire est actuel­le­ment confiée aux banques pri­vées. Ne devrait-on pas chan­ger ce sys­tème ? La banque cen­trale ne devrait-elle pas avoir seule le droit de créer la monnaie ?
 
Au plai­sir de vous voir ce samedi !
 
Chris­tian Leray
Réin­fo Québec

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Étienne

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2 Commentaires

  1. Dom

    Est-il pos­sible d’in­té­grer les concepts de la CNV avec une vision « éta­tique », y com­pris « démocratique » ?

    Un État ne fonc­tionne que sur la vio­lence. Cette vio­lence onto­lo­gique est basée sur le sché­ma de la « punition-récompense ».
    Ce sont les « LOIS ».
    Les lois sont des obli­ga­tions et des inter­dic­tions aux quelles les citoyens sont obli­gés de se confor­mer sous peine de puni­tion. Et cela fonc­tion­ne­ra de la même manière dans un État qui serait « démo­cra­tique ». Dans la démo­cra­tie ce sera une par­tie de la popu­la­tion qui déci­de­ra pour l’autre par­tie ce qu’elle aura droit ou pas de faire sous réserve d’être punie au moyen de la force armée en cas de « désobéissance »…
    Je pense que nous devons réflé­chit très sérieu­se­ment à d’autres formes d’or­ga­ni­sa­tions sociales, res­pec­tueuses des besoins de chacun…
    Ayons le cou­rage de sor­tir du cadre de pen­sée « éta­tique », y com­pris démocratique !

    Réponse
  2. Dom

    Lutte contre les puis­sances d’argent : l’histoire montre que le dan­ger pour la démo­cra­tie vient des riches. Ne fau­drait-il pas s’en méfier et s’assurer de les contrô­ler ? Si oui, comment ?

    Si le dan­ger pour la démo­cra­tie, un sys­tème basé sur la vio­lence de la puni­tion et de la récom­pense, vient des « riches », ne vau­drait-il pas mieux sor­tir du mythe étatique ?
    Le dan­ger, de mon point de vue ne vient pas des « riches », mais des « riches de conni­vence » qui s’ap­puient sur l’ap­pa­reil mafieux de l’État pour ren­for­cer leur main­mise sur les richesses grâce aux forces armées éta­tiques, via toutes les formes de cor­rup­tions possibles.
    Sans « État », plus de cor­rup­tions ! Pour qu’existe la cor­rup­tion, il faut un « sys­tème de pou­voir » à corrompre.
    La démo­cra­tie pour exis­ter a besoin d’un « pou­voir bureaucratique ».
    Com­ment les « démo­crates » pensent-ils pou­voir « lut­ter » contre la cor­rup­tion bureaucratique???
    A moins de faire comme les autres sys­tèmes éta­tiques : CONTRÔLER TOUT le monde en per­ma­nence et PUNIR…
    Bref la « démo­cra­tie » pas plus qu’au­cun autre sys­tème éta­tique ne me semble être la « bonne » réponse pour une socié­té humaine « apaisée ».

    Les citoyens sont infan­ti­li­sés. Le sys­tème actuel leur explique que l’élection règle tout et qu’ils doivent se confor­mer à la « volon­té nationale ».

    Tout membre d’un sys­tème éta­tique doit « être » infan­ti­li­sés pour que le sys­tème puisse sur­vivre. Car tout sys­tème éta­tique est basé sur l’O­BEIS­SANCE de ses membres à SES lois.
    La dif­fé­rence entre un enfant et un adulte, est que l’en­fant n’est pas « jugé » res­pon­sable de ses actes et à de ce fait besoin d’un tuteur, ici l’é­tat, alors que l’a­dulte est « jugé » responsable.
    Dans une démo­cra­tie les citoyens seront TOUJOURS consi­dé­rés comme des enfants irres­pon­sables qui doivent OBÉIR aux LOIS décré­té par l’État. Et même si les lois sont VOTÉES direc­te­ment par une par­tie de la popu­la­tion. Car cette par­tie de la popu­la­tion qui aura voté les lois consi­dère, de fac­to, que l’autre par­tie de la popu­la­tion est irres­pon­sable de ses actes et a « besoin » d’un cadre « paren­tal éta­tique » pour la diri­ger dans ses actions.
    La démo­cra­tie n’est qu’une nou­velle forme d’in­fan­ti­li­sa­tion des populations.

    Liber­té d’expression ver­sus cen­sure des « pro­pos hai­neux » et des « fausses nou­velles » ? Doit-on affir­mer que la liber­té d’expression est inalié­nable ou déter­mi­ner des limites ?

    S’il y a cen­sure, il n’y a point de « liber­té d’ex­pres­sion ». C’est une lapalissade!!!
    La cen­sure est le reflet d’une fai­blesse. La cen­sure n’est ren­du pos­sible que dans un sys­tème coer­ci­tif, à savoir l’État.
    Plus d’État pour impo­ser ce qui est le « bien » vs le « mal », plus de censure.
    Ce qui prime dans une socié­té libé­rée de tout car­can éta­tique, y com­pris démo­cra­tique, c’est la non-agression.

    Réponse

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