Le passe sanitaire est un moyen extrajudiciaire de désactiver socialement les gens – nopass​.fr (requête collective auprès de la CEDH, Guillaume Zambrano)

28/09/2021 | 5 commentaires

Chers amis,

Je vous signale ici le tra­vail d’un jeune homme épa­tant, cou­ra­geux et per­ti­nent. Il s’ap­pelle Guillaume Zam­bra­no, il est pro­fes­seur de droit à Mont­pel­lier, et il nous aide à for­mu­ler auprès de la CEDH une requête contre la dérive tota­li­taire du « régime » en France.

Le site Repor­terre (à connaître abso­lu­ment) vient de publier un court et dense entre­tien avec ce juriste.

La chaîne No Pass est un outil important.

Je pense que vous devriez, comme je l’ai fait moi-même, pré­pa­rer et envoyer votre propre requête à la CEDH (c’est très simple et très rapide).

Bonne lec­ture.

Étienne.


« Le passe sanitaire est un moyen extrajudiciaire de désactiver socialement les gens »

Source : Repor­terre, https://​repor​terre​.net/​L​e​-​p​a​s​s​e​-​s​a​n​i​t​a​i​r​e​-​e​s​t​-​u​n​-​m​o​y​e​n​-​e​x​t​r​a​j​u​d​i​c​i​a​i​r​e​-​d​e​-​d​e​s​a​c​t​i​v​e​r​-​s​o​c​i​a​l​e​m​e​n​t​-​l​e​s​-​g​ens

Selon le pro­fes­seur de droit Guillaume Zam­bra­no, le passe sani­taire est une atteinte aux droits fon­da­men­taux ain­si qu’une sanc­tion extra­ju­di­ciaire. Il a lan­cé une requête col­lec­tive auprès de la Cour euro­péenne des droits de l’Homme.

Guillaume Zam­bra­no est maître de confé­rences en droit pri­vé à l’université de Nîmes. Face à la loi impo­sant le passe sani­taire, il a lan­cé une requête col­lec­tive auprès de la Cour euro­péenne des droits de l’Homme.


Repor­terre — En quoi le passe sani­taire porte-t-il atteinte aux droits fondamentaux ?

Guillaume Zam­bra­no — Être exclu des trans­ports publics, hôpi­taux, cafés, res­tau­rants, biblio­thèques, asso­cia­tions spor­tives et cultu­relles et autres lieux de réunion est une pri­va­tion de liber­té extrê­me­ment lourde : c’est une pri­va­tion du droit de réunion, de la liber­té d’aller et de venir, une véri­table exclu­sion de la vie sociale. Le plus grave est qu’il s’agit d’une sanc­tion extra­ju­di­ciaire. Depuis le XVIIᵉ siècle et le Bill of Rights anglais des­ti­né à limi­ter l’arbitraire des sou­ve­rains, notre tra­di­tion juri­dique est fon­dée sur le prin­cipe de l’habeas cor­pus : toute per­sonne pri­vée de liber­té a le droit de pas­ser devant un juge. De fait, quand une per­sonne est assi­gnée à rési­dence ou condam­née à por­ter un bra­ce­let élec­tro­nique, la mesure doit être approu­vée par le juge des liber­tés et de la déten­tion. Quand on condamne des per­sonnes pour des dom­mages sociaux comme le vol, la fraude fis­cale, les coups et bles­sures, elles ont eu droit à un pro­cès. Et géné­ra­le­ment, le but visé est la réin­ser­tion sociale : même pour des délits graves, il y a du sur­sis, des amé­na­ge­ments de peine. Mais avec le passe sani­taire, toute une caté­go­rie de per­sonnes reçoivent une sanc­tion pénale maxi­male sans qu’il y ait eu de juge­ment, sans même avoir pu se défendre.

Qu’est-ce qui jus­ti­fie cette sanc­tion ? Le fait de ne pas pou­voir (ou ne pas vou­loir) pré­sen­ter un QR code à l’entrée des lieux publics, de ne pas être vac­ci­né ou tes­té. Ce qui est repro­ché aux gens, c’est d’être poten­tiel­le­ment conta­gieux. C’est d’autant plus grave qu’il est très rare en droit que l’on soit condam­né pour une infrac­tion par omis­sion. La règle est d’être condam­né pour avoir fait quelque chose, et non pour ne pas avoir fait quelque chose. Il existe le délit de non-assis­tance à per­sonne en dan­ger (article 223–6 du Code pénal), mais ses condi­tions sont très res­tric­tives et les condam­na­tions rares. Il existe aus­si une juris­pru­dence pour des per­sonnes ayant conta­mi­né d’autres per­sonnes avec le Sida en connais­sance de cause, mais les juges ont rete­nu l’aspect inten­tion­nel : non seule­ment elles se savaient malades et n’ont pas pris de pré­cau­tions, mais elles ont décla­ré vou­loir conta­mi­ner d’autres per­sonnes, c’est ce qui a moti­vé la condam­na­tion [1].

« Ce ne sont plus les juges mais la popu­la­tion elle-même qui applique la sanc­tion. »


Le passe sani­taire — sanc­tion extra­ju­di­ciaire selon vous — repré­sente-t-il un bas­cu­le­ment ?

Le passe sani­taire sort du cadre ordi­naire du droit pénal. Il donne lieu à des sanc­tions sociales inédites qui sont un mélange de pri­va­tion de liber­té, de stig­ma­ti­sa­tion et d’incitation à l’humiliation publique. C’est un moyen extra­ju­di­ciaire de désac­ti­ver socia­le­ment les gens, de les débran­cher, en quelque sorte. Et ce ne sont plus les juges, mais la popu­la­tion elle-même — les cafe­tiers, les biblio­thé­caires, les gar­diens de musée ou les employés des hôpi­taux — qui applique la sanc­tion. Cela indique que le gou­ver­ne­ment est pas­sé dans une logique de répres­sion mas­sive : comme il ne peut pas mettre un juge der­rière chaque citoyen, il se repose sur la popu­la­tion et sur des moyens auto­ma­ti­sés pour le faire. C’est une révo­lu­tion anti-libé­rale. La seule com­pa­rai­son pos­sible est celle du cré­dit social en Chine, une forme de réédu­ca­tion à la carotte et au bâton : je t’interdis de prendre le train, d’accéder à tel emploi, d’aller au cinéma…


La pan­dé­mie de Covid-19 ne jus­ti­fie-t-elle pas de déro­ger au droit de manière excep­tion­nelle ?

Depuis deux siècles, la France a éri­gé la liber­té en tant que prin­cipe fon­da­men­tal, natu­rel, inalié­nable : les res­tric­tions sont des excep­tions qui doivent être stric­te­ment jus­ti­fiées et pro­por­tion­nelles. Dans le cadre d’un rai­son­ne­ment sur la pro­por­tion­na­li­té, les mesures por­tant atteinte aux liber­tés fon­da­men­tales doivent rem­plir trois condi­tions. D’abord, le test d’« apti­tude » : la mesure est-elle apte à atteindre l’objectif affi­ché ? Le passe sani­taire et l’obligation vac­ci­nale peuvent-ils lut­ter effi­ca­ce­ment contre l’épidémie ? On peut en dis­cu­ter, puisque les vac­cins n’empêchent pas for­cé­ment la conta­gion. Ensuite, le test de « néces­si­té » : y aura-t-il un très grand nombre de morts si le gou­ver­ne­ment ne met pas en place cette mesure ? Vrai­sem­bla­ble­ment non, ce n’est pas le cas dans les pays qui n’ont pas recours au passe sani­taire comme la Suède ou l’Angleterre. Enfin, le test de « sub­sti­tu­tion » : existe-t-il des mesures alter­na­tives et moins res­tric­tives qui per­met­traient de lut­ter contre les effets de l’épidémie ? Oui : le gou­ver­ne­ment pour­rait ouvrir des lits de réani­ma­tion, créer des hôpi­taux de cam­pagne, vac­ci­ner les per­sonnes les plus à risque et les per­sonnes volon­taires, et tes­ter fré­quem­ment les soi­gnants, ce qui serait dans ce cas plus effi­cace que l’obligation vac­ci­nale. Le passe sani­taire et l’obligation vac­ci­nale sont donc des mesures dis­pro­por­tion­nées et exces­sives par rap­port à la nature du dan­ger et à leur capa­ci­té à y répondre.


L’obligation vac­ci­nale des soi­gnants, ou la qua­si-obli­ga­tion vac­ci­nale impo­sée par le passe sani­taire, sont-elles contraires au droit ?

Le plus fon­da­men­tal des droits fon­da­men­taux est le res­pect de la digni­té humaine dont le consen­te­ment libre et éclai­ré à l’acte médi­cal est une mani­fes­ta­tion. En prin­cipe, les atteintes à l’intégrité du corps humain ne sont jamais per­mises, sauf dans des cir­cons­tances par­ti­cu­lières et si et seule­ment si elles sont jus­ti­fiées par un inté­rêt médi­cal pour vous [2]. En avril der­nier, les juges euro­péens ont ren­du un arrêt jus­ti­fiant la vac­ci­na­tion obli­ga­toire des enfants contre le téta­nos (arrêt Vavřič­ka, 8/04/21) : on note que d’une part, la balance bénéfice/risque est posi­tive pour les enfants, car le téta­nos est dan­ge­reux pour eux, et que d’autre part, l’ancienneté des vac­cins per­met de connaître leur effi­ca­ci­té et la nature des risques à long terme. Dans le cas des vac­cins contre le Sars-Cov2, c’est dif­fé­rent : non seule­ment leur inté­rêt médi­cal pour les enfants et les ado­les­cents fait débat [3], mais le fait qu’ils soient basés sur une tech­no­lo­gie nou­velle ne per­met rai­son­na­ble­ment pas d’en connaître les risques à long terme.

« Ce qui risque de se nor­ma­li­ser n’est plus seule­ment l’atteinte à la vie pri­vée, mais l’atteinte à l’intégrité phy­sique des indi­vi­dus. »

Ne risque-t-on pas de voir ces mesures d’exception se nor­ma­li­ser ?

Le risque est d’autant plus grand que la menace épi­dé­mique n’est pas de nature pro­vi­soire. Nous allons devoir vivre avec ce virus, ou avec d’autres virus. Si on est face à un risque per­ma­nent, alors il faut mettre en place des mesures per­ma­nentes, et celles-ci doivent bien sûr être com­pa­tibles avec les liber­tés. On peut consta­ter que les mesures anti­ter­ro­ristes tem­po­raires ont été dévoyées pour s’installer de manière per­ma­nente dans notre droit. Avec l’opération Sen­ti­nelle, le fait d’utiliser l’armée pour exer­cer des pou­voirs de police sur le peuple s’est nor­ma­li­sé. La sur­veillance de la popu­la­tion aus­si : dans les années 1980, les écoutes de l’Élysée ont fait scan­dale ; en 2020, l’État peut écou­ter n’importe qui. Les mesures anti­ter­ro­ristes ont donc pro­gres­si­ve­ment fait dis­pa­raître du droit la pro­tec­tion de la vie pri­vée. Si on trans­pose cette situa­tion aux mesures d’exception sani­taires, les consé­quences sont ver­ti­gi­neuses : ce qui risque de se nor­ma­li­ser, ce n’est plus seule­ment l’atteinte à la vie pri­vée, mais l’atteinte à l’intégrité phy­sique des indi­vi­dus, la pri­va­tion de sor­tie et de mouvement.


Quels espoirs pla­cez-vous dans la requête que vous por­tez auprès de la Cour euro­péenne des droits de l’Homme ?

Il faut rap­pe­ler une chose élé­men­taire : les droits de l’Homme sont au-des­sus des lois. C’est la rai­son d’être de ces textes. Si les droits fon­da­men­taux ont été ins­crits dans les juri­dic­tions inter­na­tio­nales et les consti­tu­tions, c’est pré­ci­sé­ment pour évi­ter que les gou­ver­ne­ments n’adoptent des lois contraires aux liber­tés et ne fassent bas­cu­ler un pays dans la dic­ta­ture. Il est donc néces­saire (quoique pas for­cé­ment suf­fi­sant) d’en appe­ler à la Cour euro­péenne des droits de l’Homme dans la situa­tion actuelle. En pra­tique, le but est d’éviter que l’obligation du passe sani­taire ne soit pro­lon­gée au-delà du 15 novembre 2021 par l’adoption d’une nou­velle loi. La Cour est léga­le­ment obli­gée de trai­ter toutes les requêtes, or ses moyens sont limi­tés. Si elle est sai­sie par des dizaines de mil­liers de per­sonnes, elle sera contrainte d’écouter nos argu­ments, pour évi­ter d’être com­plè­te­ment para­ly­sée admi­nis­tra­ti­ve­ment. En 2020, la CEDH a reçu un total de 40 000 requêtes de toutes natures. C’est ce chiffre qu’il faut dépas­ser. Nous sommes déjà à plus de 20 000. Toute per­sonne de plus de 12 ans peut atta­quer gra­tui­te­ment et sans risques la loi sur le passe sanitaire.

Guillaume Zam­bra­no, inter­ro­gé par Repor­terre (source)


Ne ratez pas le site https://nopass​.fr/

Un recours collectif contre le Passe Sanitaire

QUESTIONS (RÉPONSES à consul­ter sur https://​nopass​.fr/)
QUI ÊTES-VOUS ?
EN QUOI CONSISTE CETTE REQUÊTE ?
COMMENT PUIS-JE PARTICIPER ?
QUI PEUT ENVOYER LA REQUÊTE ?
LES MEMBRES D’UNE MÊME FAMILLE DOIVENT-ILS DUPLIQUER LES REQUÊTES ?
CE RECOURS EST-IL TOUJOURS D’ACTUALITÉ ?
ON M’A DIT QUE POUR SAISIR LA CEDH, IL FAUT ÉPUISER TOUTES LES VOIES DE RECOURS.
LA SAISIE DE LA CEDH EST-ELLE RISQUÉE ?
COMBIEN CELA COÛTE T‑IL ?
DES FRAIS SUPPLÉMENTAIRES SONT-ILS À PRÉVOIR ?
QUEL EST LE LIEN JURIDIQUE QUI NOUS UNIRA ?
PUIS-JE REMPLIR LE DOCUMENT NUMÉRIQUEMENT ?
COMMENT COMPLÉTER LA REQUÊTE ?
QUELLES ÉTAPES DOIS-JE SUIVRE ?
FAUT-IL JOINDRE DES DOCUMENTS AUX 13 PAGES DE LA REQUÊTE ?
JE N’AI PAS D’ADRESSE MAIL À RENSEIGNER DANS LE FORMULAIRE D’INSCRIPTION
PUIS-JE METTRE DES RAISONS PERSONNELLES DANS L’ENCADRÉ DU RECOURS ?
JE N’ARRIVE PAS À VALIDER LE FORMULAIRE !
JE N’ARRIVE PAS À RÉCUPÉRER LE FORMULAIRE !
JE N’AI PAS REÇU LE MAIL DE CONFIRMATION DE MON INSCRIPTION, EST-CE NORMAL ?
JE N’AI PAS D’IMPRIMANTE, COMMENT FAIRE ?
PUIS-JE IMPRIMER RECTO-VERSO ?
LA REQUÊTE S’AFFICHE MAL (PAGES BLANCHES) OU L’IMPRESSION DE FONCTIONNE PAS.
DOIS-JE ENVOYER LA REQUÊTE PAR LETTRE RECOMMANDÉE (AVEC RAR) ?
DOIS-JE ENVOYER LE RECOURS À LA CEDH OU VOUS LE FAIRE PARVENIR ?
DOIS-JE REMPLIR CERTAINS CHAMPS ?
COMMENT M’INSCRIRE SUR LE SITE ?
OÙ EN EST MA REQUÊTE ?
JE CRAINS POUR MES DONNÉES, COMMENT ET COMBIEN DE TEMPS CELLES-CI SERONT CONSERVÉES ?
JE SOUHAITE SAVOIR S’IL EST POSSIBLE D’IMPRIMER VOTRE REQUÊTE ET LA FAIRE SIGNER PAR DES MANIFESTANTS.
JE SOUHAITE APPORTER MON AIDE ET MON SOUTIEN CONTRE LE « PASS SANITAIRE ». COMMENT DOIS-JE FAIRE ?
À QUELLE ÉCHÉANCE IMAGINEZ-VOUS UN RÉSULTAT (POSITIF OU NÉGATIF) ?


PORTER PLAINTE CONTRE LE PASSE SANITAIRE : SAISIR LA COUR EUROPENNE DES DROITS DE L’HOMME (GRATUIT)

Remplissez le formulaire, puis envoyez vous-même votre requête : https://​nopass​.fr/​a​g​i​r​.​php 

 


Sur sa chaîne YouTube No Pass https://​www​.you​tube​.com/​c​h​a​n​n​e​l​/​U​C​C​7​h​f​9​i​T​r​n​V​w​j​o​L​m​x​Y​6​q​hkg (abonnez-vous)
Guillaume Zambrano expose ses analyses juridiques sur « le régime » et il nous donne de précieux conseils.

Exemples :

Les failles du passe sanitaire


Comment saboter le passe sanitaire : quelques pistes offertes par le Conseil Constitutionnel


FACT CHECKING FAKE NEWS : LE RETOUR DE LA PRAVDA


Un petit exemple d’arbitraire : le pass sanitaire pour les pique-niques

Le 3 sep­tembre 2021, un tri­bu­nal admi­nis­tra­tif vient d’in­ven­ter une nou­velle notion : « le ser­vice de res­tau­ra­tion non-fac­tu­ré » … les gen­darmes ont consta­té que c’é­tait gra­tuit, le pré­fet a consta­té que c’é­tait gra­tuit, les par­ti­ci­pants ont attes­té de la gra­tui­té .… OUPS pro­blème, si c’est gra­tuit, il n’y avait pas d’in­frac­tion. Heu­reu­se­ment le gou­ver­ne­ment a pu comp­ter sur un juge créa­tif pour confir­mer la sanc­tion de fer­me­ture admi­nis­tra­tive. Voi­la pour­quoi il faut mas­si­ve­ment sai­sir les tri­bu­naux, afin de para­ly­ser le fonc­tion­ne­ment du rou­leau com­pres­seur judiciaire.


Devoir de désobéissance et passe sanitaire

Tous les agents publics, tous les sala­riés ont le devoir de déso­béir aux ordres mani­fes­te­ment illé­gaux. Le passe sani­taire est mani­fes­te­ment illé­gal : la déso­béis­sance est un devoir. Selon l’article 28 du sta­tut des fonc­tion­naires (loi 83–643 du 13 juillet 1983), dis­po­sant : « tout fonc­tion­naire, quel que soit son rang dans la hié­rar­chie, est res­pon­sable de l’exécution des tâches qui lui sont confiées. Il doit se confor­mer aux ins­truc­tions de son supé­rieur hié­rar­chique, sauf dans le cas ou l’ordre don­né est mani­fes­te­ment illé­gal et de nature à com­pro­mettre gra­ve­ment un inté­rêt public ».


RÉSISTANCE CONCRÈTE : DEMANDER LE MAINTIEN DU SALAIRE EN RÉFÉRÉ AUX PRUD’HOMMES

Dans cette vidéo, les sala­riés trou­ve­ront les expli­ca­tions pour deman­der le main­tien de leur salaire en jus­tice. Facile, rapide, gra­tuit. Si vous avez des témoi­gnages d’a­bus de la part des employeurs, n’hé­si­tez pas à me contac­ter sur nopass​.fr … vous n’êtes pas seuls, tenez bon !


Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :

Tweet cor­res­pon­dant à ce billet :

Fil Tele­gram cor­res­pon­dant à ce billet :
https://t.me/chouard/167

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

5 Commentaires

  1. joss

    Giorgio Agamben (philosophe italien), discours sur le passeport covid devant la commission des affaires constitutionnelles du Sénat italien, 7 octobre 2021.

    Je vou­drais m’ar­rê­ter sur deux points seule­ment à por­ter à l’at­ten­tion des par­le­men­taires qui auront à se pro­non­cer sur la trans­for­ma­tion en loi du décret-loi sur le pas­se­port covid.

    1. La pre­mière est la contra­dic­tion évi­dente du décret en ques­tion. Vous savez que, grâce à un décret, le gou­ver­ne­ment est exemp­té de toute res­pon­sa­bi­li­té pour les dom­mages cau­sés par le vac­cin. Et la gra­vi­té de ce pré­ju­dice est démon­trée par le fait que l’ar­ticle 3 du même décret men­tionne expli­ci­te­ment les articles 589 et 590 du code pénal, qui font réfé­rence à l’ho­mi­cide invo­lon­taire et aux bles­sures par négligence.

    Comme l’ont noté des juristes fai­sant auto­ri­té, cela signi­fie que l’É­tat ne se sent pas capable d’as­su­mer la res­pon­sa­bi­li­té d’un vac­cin qui n’a pas ter­mi­né sa phase de test. Et pour­tant, dans le même temps, elle tente d’o­bli­ger les gens à se faire vac­ci­ner par tous les moyens, sinon en les excluant de la vie sociale et main­te­nant, avec le décret que vous êtes en train de voter, en les pri­vant même de la pos­si­bi­li­té de travailler.

    Est-il pos­sible d’i­ma­gi­ner une situa­tion plus anor­male sur le plan juri­dique et moral ? Com­ment l’É­tat peut-il accu­ser d’ir­res­pon­sa­bi­li­té ceux qui décident de ne pas se faire vac­ci­ner, alors que c’est ce même État qui, le pre­mier, décline for­mel­le­ment toute res­pon­sa­bi­li­té quant aux éven­tuelles consé­quences graves du vaccin ?

    J’ai­me­rais que les par­le­men­taires réagissent à cette contra­dic­tion, qui est à mon avis une mons­truo­si­té juri­dique.

    2. Le deuxième point sur lequel je vou­drais atti­rer votre atten­tion n’est pas la ques­tion médi­cale du vac­cin, mais la ques­tion poli­tique du pas­se­port covid. Des scien­ti­fiques et des méde­cins ont décla­ré que le lais­sez-pas­ser covid n’a­vait aucune signi­fi­ca­tion médi­cale en soi, mais ser­vait à for­cer les gens à se faire vac­ci­ner. Cepen­dant, je pense qu’il faut dire le contraire : que le vac­cin est un moyen d’o­bli­ger les gens à avoir un lais­sez-pas­ser covid, c’est-à-dire un dis­po­si­tif de contrôle et de sui­vi des indi­vi­dus, ce qui est sans pré­cé­dent.

    Les poli­to­logues savent depuis un cer­tain temps que nos socié­tés sont pas­sées du modèle de la « dis­ci­pline » à celui des socié­tés de « contrôle », fon­dées sur un contrôle numé­rique qua­si illi­mi­té des com­por­te­ments indi­vi­duels. Ils sont main­te­nant deve­nus quan­ti­fiables. Nous nous habi­tuons à ces dis­po­si­tifs de contrôle. Mais, je vous le demande, jus­qu’où sommes-nous prêts à accep­ter ce contrôle ?

    Est-il pos­sible que les citoyens d’une socié­té qui se dit démo­cra­tique soient plus mal lotis que les citoyens de l’U­nion sovié­tique sous Sta­line ? Vous savez que les citoyens sovié­tiques étaient obli­gés de mon­trer un lais­sez-pas­ser chaque fois qu’ils se dépla­çaient d’un pays à l’autre. Mais nous devons mon­trer un lais­sez-pas­ser pour aller au res­tau­rant, au musée, au ciné­ma et main­te­nant pour aller au travail.

    Com­ment est-il pos­sible d’ac­cep­ter que, pour la pre­mière fois dans l’his­toire de l’I­ta­lie, après les lois fas­cistes de 1938 sur les non-aryens, on crée des citoyens de seconde zone sou­mis à des res­tric­tions qui – sur un plan stric­te­ment juri­dique – sont iden­tiques à celles subies par les non-aryens ?

    Tout porte à croire que les décrets-lois qui se suc­cèdent doivent être consi­dé­rés comme fai­sant par­tie d’un pro­ces­sus de trans­for­ma­tion des ins­ti­tu­tions et des para­digmes du gou­ver­ne­ment. Une trans­for­ma­tion d’au­tant plus insi­dieuse que, comme pour le fas­cisme, elle se fait sans chan­ger le texte de la Consti­tu­tion, mais subrep­ti­ce­ment. Le modèle qui est ain­si éro­dé et effa­cé est celui des démo­cra­ties par­le­men­taires avec leurs droits et garan­ties consti­tu­tion­nels. À leur place se trouve un para­digme de gou­ver­ne­ment dans lequel, au nom de la bio­sé­cu­ri­té et du contrôle, les liber­tés indi­vi­duelles sont des­ti­nées à subir des limi­ta­tions croissantes.

    La foca­li­sa­tion exclu­sive sur les conta­gions et la san­té me semble nous empê­cher de per­ce­voir la signi­fi­ca­tion de cette grande trans­for­ma­tion de la sphère poli­tique et nous empêche éga­le­ment de réa­li­ser que la sécu­ri­té et l’ur­gence ne sont pas des phé­no­mènes tran­si­toires, mais consti­tuent la nou­velle forme de gou­ver­na­bi­li­té. Je crois que, dans cette pers­pec­tive, il est plus urgent que jamais que les par­le­men­taires se penchent sur la trans­for­ma­tion poli­tique en cours, qui, à terme, est des­ti­née à vider le Par­le­ment de ses pou­voirs, le rédui­sant à approu­ver sim­ple­ment – au nom de la bio­sé­cu­ri­té – des décrets qui émanent d’or­ga­ni­sa­tions et de per­sonnes qui n’ont pas grand-chose à voir avec le Parlement.

    Réponse
  2. Thierry Drezet

    . . C’est , réel­le­ment , mons­trueux !… Je croyais , moi qui n’ai connu la deuxième guerre mon­diale , que par mes parents , mes aînés , le cinéma ,
    la télé­vi­sion , les livres , les docu­men­taires , je croyais , sérieu­se­ment , que tout cela n’arriverait plus jamais !…
    . . Ni de même , depuis 93 , les hor­reurs de l’URSS , consi­dé­rées , aujourd’hui , en Sainte Rus­sie ortho­doxe , comme un vieil Enfer , par les Russes , et mau­dits , à ce jour , pour
    jamais !…
    . . Je suis sûr , de toute façon , que c’est ce qui fini­ra par
    adve­nir , tôt ou tard , de ceux , qui se seront amu­sés à recréer , en pire , ces mondes , déjà englou­tis !… Ceux-là , qui nous auront recréé , peut-être , ce nou­vel Enfer , fini­ront , eux-mêmes , en Enfer !…

    Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte)

Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte)

Chers amis, Je récapitule, sur ma chaîne et dans ce billet, les vidéos que j'ai conçues et publiées pour Une Nôtre Histoire pour faire le point sur la démocratie et les institutions, en insistant évidemment sur l'importance prioritaire d'un processus constituant...