[Chez Éric Brunet, RMC, hier 14 mars 2019 à midi] Gilets Jaunes : réflexions sur « la violence »

15/03/2019 | 10 commentaires

10 Commentaires

  1. Laurent K

    Cette dame ne vou­lait qu’une seule chose : pou­voir dire que vous sou­te­nez la vio­lence. J’i­ma­gine déjà son pro­chain « article » dans paris match pour vous dénon­cer. Les rai­sons de la vio­lences ? Ce n’est pas son pro­blème ! Le contexte ? Elle s’en moque ! Et elle s’étonnera de la perte de cré­di­bi­li­té de la presse tra­di­tion­nelle et des journalistes…

    Cha­peau bas car vous arri­vez à gar­der votre calme face à ce genre de personne.

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  2. Chris

    Bon­soir,
    En résumé :
    Salo­piaud de richard ne com­prend que la violence !

    Elle répé­tait la doxa, par un ins­tinct machi­nal, cette pau­vresse dame por­ta alors fré­quem­ment à sa bouche tout ce qu’elle tient, pour la mâcher : « Vous légi­ti­mez les vio­lences des GJ ! ».
    Cer­tas, une volon­té de par­ta­ger comme étant trau­ma­ti­sante pour une petite bour­geoise mino­ri­taire, mais a‑t-elle la moindre idée du contexte et les souf­france des GJ majoritaires?Bien Vue Étienne…
    Pour­vu qu’elle ne soit qu’un his­trion, sinon c’est grave pour le sys­tème en place .

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  3. Philippe

    Il fal­lait lui deman­der si elle était contre le droit à l’au­to défense.

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  4. Yan AMAR

    La vio­lence c’est quand des CRS en armure équi­pés de matraques, de fla­sh­balls et de gre­nades filtrent les mani­fes­tants pour leur confis­quer tout équi­pe­ment de PROTECTION (lunettes de pis­cine, masque à gaz, etc.), sachant qu’ils ont le droit et vont faire usage de moyens qui peuvent bles­ser gravement.

    En outre, on parle sou­vent de la vio­lence des riches (loi du mar­ché et loi de la com­pé­ti­tion), mais on oublie aus­si la vio­lence des lâches. De ceux qui sont para­ly­sés et comme écœu­rés vis­cé­ra­le­ment par l’i­dée – la plus natu­relle pour­tant – d’employer la force en dehors du cadre/contrôle ins­ti­tu­tion­nel. Celle de ceux qui se com­plaisent dans le léga­lisme absurde, dans la bas­sesse, dans la ser­vi­tude volon­taire, dans l’i­gno­rance obs­ti­née, dans l’in­dif­fé­rence géné­rale et l’a­pa­thie mor­bide, au nom de la tolé­rance et de la paix/ordre public.

    Ce que le sys­tème nomme la vio­lence, c’est l’u­sage de la force hors de son cadre ins­ti­tu­tion­nel. Car ça revient à lui ôter l’ex­clu­si­vi­té dont il dépend pour affir­mer son auto­ri­té, même et sur­tout quand elle perd sa légi­ti­mi­té. Il la qua­li­fie de « vio­lence » pour sa conno­ta­tion proche de « sau­vage ». Ain­si, la vio­lence éta­tique, ins­ti­tu­tion­nelle, on l’ap­pelle « force publique ». Tan­dis que celle dont dis­pose en conscience et en puis­sance chaque indi­vi­du libre pour défendre sa vie et sa digni­té, de manière lucide et res­pon­sable, est assi­mi­lée par mani­pu­la­tion séman­tique à de la bar­ba­rie. Le « civi­li­sé » étant celui qui soit exerce soit se sou­met à la force publique (incar­na­tion de l’au­to­ri­té, de l’ins­ti­tu­tion), c’est-à-dire le tyran d’un côté et le lâche de l’autre.

    Je crois dans l’ef­fi­ca­ci­té et la noblesse de la résis­tance non-vio­lente, de la déso­béis­sance civile, mais je crois aus­si dans ses limites et ses fai­blesses. Je pense que le refus/rejet vis­cé­ral de toute « vio­lence » est une des causes de notre impuis­sance, que cette peur mêlée de dégoût contri­bue à nous main­te­nir dans la ser­vi­tude volon­taire. Je n’hé­site pas à qua­li­fier la dia­lec­tique force/violence de mani­pu­la­tion séman­tique incapacitante.

    On peut être paci­fique dans le prin­cipe et l’as­pi­ra­tion sans être lâche ni naïf dans la pra­tique-réa­li­sa­tion. En trois mots : luci­di­té, res­pon­sa­bi­li­té et bienveillance.

    « Ce qui est à dési­rer, c’est qu’au moment où le fait [l’]accuse, le résul­tat puisse [l’]excuser […]. Ce n’est pas la vio­lence qui répare, mais la vio­lence qui détruit qu’il faut condamner. »
    Nico­las MACHIAVEL (1531), Dis­cours sur la pre­mière décade de Tite-Live, Ch. IX, p. 53

    « La tolé­rance et l’a­pa­thie sont les der­nières ver­tus d’une socié­té mou­rante. » Aristote

    A bon entendeur.

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    • Yan Amar

      Petite cor­rec­tion. Dans la phrase : « Le « civi­li­sé » étant celui qui soit exerce soit se sou­met à la force publique (incar­na­tion de l’autorité, de l’institution), c’est-à-dire le tyran d’un côté et le lâche de l’autre. », je vou­lais dire « se sou­met incon­si­dé­ré­ment à la force publique » (le lâche).

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  5. BlueMan

    Cette femme est ter­rible et emblé­ma­tique de la mau­vaise foi.
    Il n’y a de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
    Et nos médias en sont plein.

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  6. Pierre

    Je ne sous­crit pas trop au pro­pos tenus dans cette vidéo. A ce compte là tous le monde peut se pré­tendre vic­time d’une vio­lence sym­bo­lique, pour ensuite jus­ti­fier une vio­lence réelle. 

    Pour moi une vio­lence est légi­time uni­que­ment si elle per­met objec­ti­ve­ment de faire ces­ser une injus­tice, en ayant un impact glo­bal posi­tif, tout bien considéré.

    Mettre le feu à une vitrine en mani­fes­ta­tion, ou atta­quer un flic ne per­mets pas objec­ti­ve­ment de faire ces­ser une injustice.

    En revanche si le peuple entier réclame le RIC (ce qui n’est pas encore le cas), et que son gou­ver­ne­ment le lui refuse, là il est légi­time, juste et utile, d’u­ti­li­ser la vio­lence pour l’imposer.

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    • Pierre

      Ou ouvrir un péage et le rendre gra­tuit par la vio­lence est légi­time, car per­met clai­re­ment de mettre fin à une injus­tice criante.

      Réponse
    • Anne

      C’est arbi­traire votre façon de sépa­rer les vio­lences « légi­times » des autres. Vos argu­ments sont arbitraires.

      Réponse
      • Pierre

        @Anne, oui il est effec­ti­ve­ment tou­jours plus ou moins arbi­traire de défi­nir ce qui est légi­time et ce qui ne l’est pas.

        Réponse

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