[La vidéo] « L’État et les banques, 5 ans après, le hold-up continue » par Myret Zaki et Étienne Chouard

21/02/2017 | 19 commentaires

Ah mais quel bon­heur ! de retrou­ver Myret à Genève, ma chère Myret, enfin ! 🙂

On jubi­lait de se revoir, tous les deux. Soif de pro­gres­ser ensemble à nou­veau, 5 ans après.

Mer­ci à ceux qui ont orga­ni­sé et immor­ta­li­sé cette rencontre.

Pre­mière partie :

La vidéo de la par­tie ‘débat avec la salle’ arrive bien­tôt (2 heures for­mi­dables de plus 🙂 ).
Je l’a­jou­te­rai ici même.

Edit:voici les ÉCHANGES AVEC LA SALLE :

Il faut abso­lu­ment que je revienne vite à Genève : les mili­tants suisses font un bou­lot épa­tant sur la mon­naie (vous en ver­rez des aper­çus dans la vidéo des débats). Je vou­drais fil­mer des ate­liers consti­tuants avec Fran­çois sur la mon­naie et sur la sub­si­dia­ri­té (qu’il connaît mieux que per­sonne), et je vou­drais bien com­prendre les avan­cées que la (joyeuse et enthou­sias­mante) bande AAA+ (Assem­blée des Action­naires Actifs Posi­tifs [de la BNS, banque natio­nale suisse] : voir http://​aaa​po​si​tifs​.ch/ , https://​www​.you​tube​.com/​p​l​a​y​l​i​s​t​?​l​i​s​t​=​P​L​Y​V​U​a​e​J​f​8​O​A​A​Z​Z​p​O​0​E​q​1​S​m​z​w​d​4​L​P​h​6​C​9​s​&​a​p​p​=​d​e​s​k​top
et http://​desie​ben​thal​.blog​spot​.fr/​2​0​1​7​/​0​2​/​i​n​t​e​r​v​e​n​t​i​o​n​s​-​l​a​g​-​d​e​-​l​a​-​b​n​s​.​h​t​m​l​?​m=1) est en train de mettre au point sur la comp­ta­bi­li­té moné­taire publique. Le niveau monte.

À l’oc­ca­sion, il fau­dra iso­ler en vidéos plus petites cer­tains pas­sages de cette longue ren­contre (4 heures bien utiles, de mon point de vue).
Si quel­qu’un pou­vait aus­si se dévouer pour rédi­ger le plan minu­té de cette ren­contre, ce serait super 🙂

Ami­tiés à tous.

Étienne.

Fil face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​4​9​8​7​0​4​6​5​9​7​317

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Étienne

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19 Commentaires

  1. Parent Pierre

    J’ai pas encore tout regar­dé. J’a­voue que j’ai un peu tiqué sur le « il devrait aller en pri­son, sans pro­cès. Il n’y a même pas besoin de procès ».

    Quel que soit ce qu’a fait telle ou telle acteur, il ne faut pas oublier qu’ils sont humains, qu’ils ont des droits. Le droit à un pro­cès hon­nête me parait capi­tale dans toute situa­tion. Si nous vou­lons un monde meilleur, il faut que nous soyons nous-même irréprochable.

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    • etienne

      Je recon­nais que, là, je char­rie, sans doute empor­té par l’in­di­gna­tion du fla­grant crime impuni.
      Vous avez rai­son, un excès n’en jus­ti­fie pas un autre.

      Réponse
    • Berbère

      Mal­heu­reu­se­ment, pro­cès ou pas, les poli­ti­co-véreux par­viennent trop sou­vent à pas­ser entre les gouttes…

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  2. nlescan

    Inté­res­sant, il y a vrai­ment des moments ou j’a­vais envie d’in­ter­ve­nir, la Myret est très inté­res­sante sur ses sujets mais c’est vrai­ment pas une bol­che­vique (blague), il aurait fal­lu lui dire, elle doit le savoir, le sait-elle vrai­ment ? que depuis 45 la BdF est publique, que l’é­tat s’est finan­cé gra­tos pen­dant tout l’a­près guerre (comme quoi le para­digme « révo­lu­tion­naire » dont EC nous parle avec l’é­tat qui crée la mon­naie ne l’est pas tant que ça) et qu’ac­ces­soi­re­ment elle est action­naire de la BCE a 14% (avant brexit) ce qui signi­fie pour ceux qui ne suivent pas QUE NOUS SOMMES PROPRIOS DE LA BCE, a 14%, et Gold­man Sachs a 0%, et pour­tant ce sont eux qui décident WTF ?

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  3. etienne

    Invi­ta­tion envoyée à Myret il y a peu, que je vou­drais par­ta­ger ici avec vous, « cer­veau col­lec­tif » épa­tant au sein duquel je pro­gresse depuis quelques années : 

    « Chère Myret, c’est seule­ment en regar­dant la vidéo après coup que j’ai réa­li­sé qu’il y avait sans doute quelques répar­ties impor­tantes qu’il aurait été construc­tif et utile que je puisse for­mu­ler, mais on se rat­tra­pe­ra 🙂 Je suis content que nous ayons déjà des occa­sions de nous revoir 🙂

    Par exemple, sur le non rem­bour­se­ment de cer­taines « dettes publiques » (qui te choque, ce qu’on peut com­prendre en pre­mière approche), il me semble que les banques (qui ont créé ex nihi­lo la mon­naie qu’elles ont prê­tée à l’É­tat) ne se sont pri­vées de RIEN en prê­tant et donc, très légi­ti­me­ment, ces banques ne doivent pas être rem­bour­sées : elles n’ont qu’à faire dis­pa­raître les deux dettes à l’ac­tif et au pas­sif de leur bilan. Et cette mon­naie pri­vée ain­si détruite pour­rait être très sim­ple­ment >trans­for­mée en mon­naie publique (détruite dans les comptes des banques com­mer­ciales et créée dans les comptes de la Banque Cen­trale).D’autre part, il faut que tu lises le livre de Sti­glitz sur le fléau que consti­tue l’eu­ro pour l’Eu­rope (chô­mage, défi­cit com­mer­cial, dés­in­dus­tria­li­sa­tion et bas salaires), ça nous don­ne­ra du grain à moudre.Mais il faut qu’on se concentre chaque fois sur un point, je pense. Et qu’on n’at­tende pas 5 ans, cette fois, pour nous revoir 🙂  »Sur les mon­naies locales (incon­ver­tibles ou dif­fi­ci­le­ment conver­tibles), je vou­drais mieux étu­dier avec Myret leurs fonc­tions essen­tielles : outils majeurs de sou­ve­rai­ne­té, capables de rendre la puis­sance publique « employeur en der­nier res­sort » (!), outils majeurs de relo­ca­li­sa­tion de la pro­duc­tion (contre les délo­ca­li­sa­tions), outils majeurs de plein emploi et de pros­pé­ri­té. Idem pour les mon­naies natio­nales, qui pour­raient être ana­ly­sées comme des mon­naies locales à grande échelle. 

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    • nlescan

      Sinon des argu­ments il y en a des moins idéo­lo­giques et plus pré­cis : un cer­tain (com­bien?) pour­cen­tage de notre dette publique est déte­nu depuis des para­dis fis­caux, donc ces gens touchent des inté­rêts sans payer d’impôts, en quoi cela est il accep­table ? Est-ce seule­ment légal ? Si ça l’est ça ne devrait évi­de­ment pas.

      L’é­tat n’emprunte sur les mar­chés qu’à cause de la tra­hi­son de nos usur­pa­teurs (repré­sen­tants a un sens, la ça ne fonc­tionne pas), le cumul des inté­rêts payés depuis la mise en place de cette escro­que­rie équi­vaut à peu de choses près à notre dette publique : que fait-on avec cela ? En quoi est-ce acceptable ?

      Dans le pire des cas, de façon a ne pas être trai­tés de spo­lia­teurs bol­che­viques, pour­quoi ne pas pro­cé­der de la façon suivante :

      1 – reprise de sou­ve­rai­ne­té monétaire
      2 – rachat pro­gres­sif de la dette, par de la dette a 0% (pas tout à la fois bien sur pour maî­tri­ser l’in­fla­tion), de cette façon on se tire de cette escro­que­rie sur 1020 ans sans « spo­lier » personne.

      Au fait : bien sur qu’il y a un mot pour ce que les jour­na­leux disent « popu­lisme » his­toire de bien salir le peuple (cette meute beu­glante et inculte dont il convient de gui­der la trans­hu­mance), en fran­çais on dit démagogie.

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    • nlescan

      Car sur ton argu­ment des banques qui auraient fait cre­dit a l état en créant la mon­naie on te répon­dra que ce n est pas tou­jours vrais, en effet des obli­ga­tions sont déte­nues par toutes sortes d’ac­teurs y com­pris de simples epar­gnants qui eu pour le coup n’on pas du tout créé la mon­naie qu’ils ont inves­tit a par­tir de rien, elle sort bien de leur poche.

      Réponse
  4. barbe

    En réson­nance à Vargas

    http://​lesa​ker​fran​co​phone​.fr/​e​n​-​n​o​t​r​e​-​nom

    Très beau texte de résis­tance, de la part d’un brillant anonyme.

    L’es­prit de guerre, de com­pé­ti­tion, de concur­rence pré­ten­due­ment vraie fait que les plou­to­crates qui pré­tendent nous repré­sen­ter, en fait, vendent notre âme. Sommes-nous sur le point de perdre défi­ni­ti­ve­ment notre âme ?

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  5. fanfan

    Excellent décryp­tage et de bonnes ques­tions par Oli­vier Berruyer :
    « Retour sur le patri­moine d’Emmanuel Macron. La presse refuse à l’évidence de trai­ter ce pro­blème sérieu­se­ment. On peut cepen­dant com­men­cer à voir l’étendue des ques­tions qui se posent sur les choix patri­mo­niaux d’Emmanuel Macron à par­tir des don­nées publiques et des infor­ma­tions des médias (hélas dispersées).
    Les conclu­sions à ce stade sont simples :
    – pri­mo, il se confirme qu’Emmanuel Macron a bien consom­mé (et pas pas seule­ment dépen­sé – bref l’argent a été “cla­qué”, ou don­né) en moyenne un SMIC par jour durant 3 ans. Ce qui est par­fai­te­ment légal au demeu­rant ; il ne s’agit pas de remettre en ques­tion l’honnêteté de M. Macron, mais sim­ple­ment de com­prendre com­ment a géré ses propres affaires quelqu’un qui demande à gérer le pays ;
    – de nom­breuses autre ques­tions, impor­tantes, se posent sur ses choix finan­ciers, et méritent des réponses d’Emmanuel Macron, afin de mon­trer sa bonne foi et com­prendre sa rela­tion à l’argent. J’en pose 20 pour illus­trer, sans pré­tendre être exhaustif.
    http://​www​.les​-crises​.fr/​m​a​c​r​o​n​-​a​-​b​i​e​n​-​c​l​a​q​u​e​-​u​n​-​s​m​i​c​-​p​a​r​-​j​o​u​r​-​p​e​n​d​a​n​t​-​3​-​a​n​s​-​2​0​-​q​u​e​s​t​i​o​n​s​-​a​-​l​u​i​-​p​o​s​e​r​-​s​u​r​-​d​e​s​-​b​i​z​a​r​r​e​r​i​e​s​-​s​u​r​-​s​o​n​-​p​a​t​r​i​m​o​i​ne/

    Réponse
  6. etienne

    Voici la vidéo des ÉCHANGES AVEC LA SALLE :

    Mille mer­cis à tous ceux qui se sont dévoués pour que tout ça ait lieu, et spé­cia­le­ment depuis une semaine pour le gros bou­lot de MONTAGE des deux vidéos.

    Réponse
    • nlescan

      Quelques reac­tions :
      – il y a une contra­dic­tion dans le dis­cours de Mon­naie pleine : le pou­voir de créa­tion mon­né­taire doit reve­nir au « sou­ve­rain » (ok, jusque la tout vas bien), mais doit etre indé­pendent du pou­voir poli­tique pour évi­ter la créa­tion mon­né­taire a « but poli­tique »…la contra­dic­tion est quand meme flagrante.

      Apres si ca signi­fie sim­ple­ment que l’é­tat peut emprun­ter a 0% a sa banque cen­trale mais que les ban­quiers cen­traux gardent un forme de droit de reserve pure­ment tech­nique cor­res­pon­dant a l’é­va­lua­tion de la via­bi­li­té d’un pro­jet (soit sa ren­ta­bi­li­té ou son carac­tère d’u­ti­li­té publique pour les pro­jets non ren­tables avec en face des modes de contri­bu­tions via­bi­li­sant le finan­ce­ment) alors ca peut etre valable. Néan­moins l ini­tia­tive du cré­dit doit évi­de­ment éma­ner du pou­voir poli­tique (en demo­cra­tie le peuple) sinon elle ne revient pas du tout au « sou­ve­rain » (je me demande quelle est leur défi­ni­tion de ce mot).

      Dans ma vision de la démo­cra­tie les diri­geants de la banque cen­trale d’un pays sont tirés au sort par­mis les per­sonnes qua­li­fiées (a prio­ri des per­sonnes ayant des diplomes en éco­no­mie) ayant voté a bul­le­tin ouvert pour le pro­gramme qui a rem­por­té le vote pro­gram­ma­tique natio­nal. Ils sont évi­de­ment sou­mis aux controles et rédi­tion des comptes comme tout les autres acteurs ayant la charge de faire fonc­tion­ner un pou­voir en fonc­tion des votes sou­ve­rains du peuple et de l’in­té­ret de celui-ci.

      Pour le char­ta­lisme je trouve que les objec­tions de Myret ne sont pas dénuées de sens, le sys­teme a l’air très bien mais il reste très éloi­gné de ce qui se fait et s’est fait jusque la. Du coup nous man­quons d’ex­pe­rience avec un tel fonc­tion­ne­ment. Je me demande s’il ne serait pas pré­fé­rable, au moins dans un pre­mier temps de conser­ver les méthodes éprou­vés, avec les­quelles nous avons un large retour d’ex­pe­rience, en les met­tants sous stricte controle démo­cra­tique et tech­nique tout en les assor­tis­sant de tous les gardes fous dont nous connais­sons aujourd’­hui la neces­si­té. Juste par pru­dence en fait.

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