Frédéric Lordon : se débarrasser du capitalisme

29/08/2014 | 113 commentaires

J’aime la pen­sée — et le verbe — de Frédéric,
et, à par­tir d’un pre­mier extrait audio,
je vous pro­pose ici une arti­cu­la­tion avec d’autres extraits :

Fré­dé­ric Lor­don (chez Daniel Mermet) :
se débar­ras­ser du capitalisme :

Besoin de Fré­dé­ric sur le pro­ces­sus consti­tuant (rap­pel) :

La posi­tion de Fré­dé­ric sur le pro­ces­sus consti­tuant (rap­pel) :

Fré­dé­ric Lor­don – La révo­lu­tion n’est pas un pique-nique. Ana­ly­tique du dégrisement :
D’une étroite ligne de crête : prendre les hommes tels qu’ils sont et non tels qu’on vou­drait qu’ils fussent :


Je cherche le texte (admi­rable) de cette confé­rence (ci-des­sus). Est-ce que quel­qu’un a ça en réserve ?

« Je vou­drais fina­le­ment poser un pro­blème, dont j’emprunterai volon­tiers le terme à La Boé­tie et à Spi­no­za parce qu’ils l’ont en com­mun ; c’est un terme à la fois très ordi­naire et très pro­fond ; ce terme c’est habi­tude. Une forme de vie, c’est une habi­tude ; et le pro­blème de la révo­lu­tion, c’est de pro­duire en che­min, de construire, quelque chose qu’elle ne peut pas sup­po­ser entiè­re­ment déjà là, à savoir une habi­tude du com­mun et de la liber­té. » Fré­dé­ric Lordon.

Lordon/Chouard :
l’homme est-il —ou pas— voué à tou­jours aimer obéir à un maître ?

J’aime cette for­mule que Fré­dé­ric (Bos­qué) uti­lise souvent :
Il faut rendre dési­rable ce qui est nécessaire.

Fréd & Eric

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113 Commentaires

  1. EFFAB

    Cam­pagne de séduction ! ^^

    Réponse
  2. Abracadabra

    Pour la retrans­crip­tion de la confé­rence, c’est ici :

    http://​mobile​.ago​ra​vox​.fr/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​s​/​s​o​c​i​e​t​e​/​a​r​t​i​c​l​e​/​l​a​-​r​e​v​o​l​u​t​i​o​n​-​n​-​e​s​t​-​p​a​s​-​u​n​-​p​i​q​u​e​-​1​5​3​918

    « Je crois que du moment où j’avais reçu cette invi­ta­tion à ce col­loque, dont je remer­cie vive­ment les orga­ni­sa­teurs au pas­sage, j’avais pris le par­ti d’un rôle qui est celui de la dis­so­nance et du dégri­se­ment ; comme il en faut tou­jours un pour jouer le mau­vais esprit je me suis dévoué. Alors je ne sais plus quel titre exac­te­ment j’ai don­né mais je crois que si c’était à refaire je don­ne­rai volon­tiers celui-ci : « D’une étroite ligne de crête ».

    Alors de quelle ligne de crête s’agit-il ? Eh bien il s’agit, para­phra­sant Althus­ser, de celle qui consiste à pen­ser la révo­lu­tion sans se racon­ter des his­toires. Et quelle est plus pré­ci­sé­ment cette ligne, et pour­quoi est-elle si étroite ? Et bien la ligne de crête, c’est d’abord la ligne du réa­lisme anthro­po­lo­gique, qui ne recon­duit pas for­cé­ment à Hobbes. Réa­lisme anthro­po­lo­gique immor­ta­li­sé par la for­mule de Spi­no­za : « Prendre les Hommes tels qu’ils sont, et non tels qu’on vou­drait qu’ils fussent ». Et bien je crois que toute pré­sup­po­si­tion en excès de cet énon­cé prend le risque du désastre. Et notam­ment toute pré­sup­po­si­tion de ver­tu ou d’altruisme. Non pas que les com­por­te­ments ver­tueux ou altruistes soient impos­sibles, mais parce qu’ils sont contin­gents. Et ils sont contin­gents à toutes sortes de choses, et qu’on ne peut pas comp­ter sur eux à titre d’essence ou de prin­cipe indé­fec­tible. En revanche on peut, il faut même, son­ger à les pro­duire, c’est-à-dire pré­ci­sé­ment à les rendre un peu plus néces­saires. Voi­là la ligne : réa­lisme anthropologique.

    Pour­quoi est-ce une ligne de crête ? Pour­quoi est-elle si étroite ? Et bien parce que, on le sait bien, les reven­di­ca­tions de réa­lisme anthro­po­lo­gique sont la plu­part du temps vouées soit à l’équivalent poli­tique de la dépres­sion et du renon­ce­ment, soit au conser­va­tisme bien­heu­reux, tout content d’avoir jus­ti­fié et d’avoir retrou­vé ses propres à prio­ri ; « admet­tez l’évidence : avec les Hommes tels qu’ils sont, c’est tout-à-fait impos­sible, ça ne mar­che­ra jamais ».

    Et bien si la ligne de crête est néan­moins pra­ti­cable, c’est pour une rai­son que le conser­va­tisme ignore sys­té­ma­ti­que­ment, à savoir que si en effet il ne faut pas rêver les Hommes tels qu’on vou­drait qu’ils fussent mais les prendre tels qu’ils sont, il ne faut pas igno­rer non plus qu’au moment où l’on pro­nonce ce juge­ment on n’a peut-être pas bien fait le tour de ce « tels qu’ils sont », ni eu l’occasion de mesu­rer exac­te­ment « tout ce qu’ils peuvent ». Et deuxiè­me­ment il ne faut pas igno­rer non plus que si les Hommes sont tels, au moment où nous par­lons, ils pour­raient cepen­dant être dif­fé­rents plus tard. On recon­nait là toute la puis­sance de l’onto-anthropologie spi­no­zienne, pour laquelle l’Homme est un mode, est même mieux, un mode modi­fiable, sans jeu de mots. Il est modi­fiable parce qu’il est sus­cep­tible d’une part d’être affec­té, mais sur­tout parce qu’il est sus­cep­tible de varier dans ses manières d’être affec­té. Par consé­quent il n’est pas fixé par prin­cipe, et il peut dif­fé­rer. Dans quelles direc­tions ? Dans quelles condi­tions ? Avec quelle ampli­tude ? A quelle vitesse ? C’est toute la ques­tion. Mais au moins cette ques­tion exprime-t-elle une pos­si­bi­li­té tou­jours ouverte.

    Alors voi­là ce que je vou­drais faire ce soir : c’est depuis cette ligne de crête esquis­ser un chan­tier pro­blé­ma­tique. Si la fonc­tion intel­lec­tuelle à quelque sens, il n’est cer­tai­ne­ment pas dans la four­ni­ture de réponses, mais il pour­rait éven­tuel­le­ment se trou­ver dans le fait de signa­ler là où il y a des pro­blèmes. Et je n’ai pas d’autres ambi­tions main­te­nant que d’en signa­ler quelques-uns dont la négli­gence je crois peut se payer très cher.

    Signa­ler les pro­blèmes sup­pose de com­men­cer par médi­ter pro­fon­dé­ment les ensei­gne­ments de l’Histoire bien sûr. C’est-à-dire il faut bien le recon­naître en l’occurrence la longue série des échecs, par­fois des désastres, révo­lu­tion­naires. S’agissant de l’URSS on peut dire que le bilan a été fait et bien fait. Il avait même été fait par anti­ci­pa­tion ; ça c’est une démons­tra­tion de la puis­sance de la fonc­tion intel­lec­tuelle ; il avait été fait par anti­ci­pa­tion si on se sou­vient qu’avec quelques décen­nies d’avance Prou­dhon et Bakou­nine nous avait tout dit à ce sujet, il n’y a pas eu grand-chose à rajou­ter. Il y a cepen­dant un autre épi­sode révo­lu­tion­naire, au moins aus­si dou­lou­reux et beau­coup moins ana­ly­sé : c’est la révo­lu­tion chi­noise. Et dans la révo­lu­tion chi­noise, la révo­lu­tion cultu­relle. Car le plus frap­pant dans cette his­toire c’est l’excellence des inten­tions poli­tiques de départ : « feu sur le quar­tier géné­ral », « réaf­fir­ma­tion de la ligne de masse », « révo­lu­tion dans la révo­lu­tion ». Ce sont des slo­gans, mais qui expriment une pro­fonde médi­ta­tion des dévia­tions de la révo­lu­tion sovié­tique. Et alors ce qui est ter­rible évi­dem­ment c’est l’abomination du résultat.

    C’est au milieu de ce genre de vio­lence que se pose typi­que­ment la ques­tion du réa­lisme anthro­po­lo­gique. Un réa­lisme dont le point de départ est que l’Homme est un être de dési­rs et de pas­sions. La consé­quence de cette consti­tu­tion dési­rante et pas­sion­nelle des Hommes est tirée de manière lapi­daire dans une pro­po­si­tion de l’Ethique : « Dans la mesure où les Hommes sont sujets aux pas­sions on ne peut pas dire qu’ils conviennent en nature » nous dit Spi­no­za. Il faut lire cet énon­cé avec beau­coup d’attention : par exemple le « on ne peut pas dire qu’ils conviennent en nature » n’a rien d’une litote ou d’un effet de style, il demande à être lu aus­si pla­te­ment et aus­si lit­té­ra­le­ment que pos­sible, à savoir : du fait qu’ils sont dési­rants et pas­sion­nés il est impos­sible d’imaginer que les Hommes puissent conve­nir et s’accorder en tout, en nature. For­mu­la­tion qui entraine trois consé­quences : qu’ils ne conviennent pas en tout ne signi­fie nul­le­ment qu’ils ne conviennent en rien, c’est la pre­mière ; deuxiè­me­ment, on ne lutte contre les dis­con­ve­nances pas­sion­nelles qu’avec des moyens pas­sion­nels mais d’un cer­tain type qu’on appelle des « ins­ti­tu­tions ». Et ne vous mépre­nez pas à pro­pos de ce terme, qui couvre une gamme d’objets sociaux extrê­me­ment large, depuis l’Etat jusqu’aux mœurs, aux habi­tudes col­lec­tives, aux cou­tumes, en pas­sant par ce que vous vou­lez : le feu rouge, le pas­sage pié­ton, etc… ; troi­siè­me­ment sur­tout, rien jamais ne peut conduire à pré­sup­po­ser, ou pire à faire le dan­ge­reux pari, que cer­taines de ces dis­con­ve­nances auront le bon goût de ne pas atteindre leur point cri­tique, qui est le point de la vio­lence : la vio­lence est l’horizon de pos­si­bi­li­té per­ma­nent de toute col­lec­ti­vi­té humaine.

    Alors là je vais le dire tout de suite et car­ré­ment, quitte à m’aliéner d’un bon coup une bonne par­tie de ceux qui sont ici mais : je crois que le déni de la vio­lence est le point de fai­blesse insigne de la pen­sée anar­chiste ; avec laquelle vous voyez donc qu’on peut avoir des rap­ports com­pli­qués, de grande sym­pa­thie, d’admiration par­fois, et de sérieux désac­cords. Ce déni résulte d’une logique tota­le­ment ren­ver­sée, qui part de la conclu­sion dési­rée pour remon­ter à une pré­misse qua­si-anthro­po­lo­gique fabri­quée en consé­quence : « comme on per­çoit que l’Etat est pour le meilleur et pour le pire l’un des seuls rem­parts de la vio­lence de tous contre tous, mais qu’on ne veut pas de l’Etat par à prio­ri, on va poser qu’il n’y a pas de pro­blème de vio­lence, ou plus sub­til on va poser, dans un mou­ve­ment d’ailleurs assez sem­blable à celui de Rous­seau dans le Second Dis­cours, qu’il n’y a de vio­lence que pro­duite par l’Etat, que c’est la vie sous les rap­ports d’Etat qui est géné­ra­trice de vio­lence, et que l’Etat est un pro­blème qui se donne abu­si­ve­ment pour une solu­tion ». Enorme dis­cus­sion dans laquelle évi­dem­ment il est impos­sible de ren­trer. Je sais qu’on m’objectera par exemple qu’il y a des com­mu­nau­tés qui se passent très bien de police, et c’est vrai. Mais pré­ci­sé­ment : ce sont des com­mu­nau­tés. Dans une com­mu­nau­té la régu­la­tion de la vio­lence pro­cède du dou­blet : contrôle social de proxi­mi­té / opprobre. Mais d’abord vou­lons-nous tous vivre dans des com­mu­nau­tés ? Si non il faut savoir que sous d’autres mor­pho­lo­gies sociales, la ville par exemple, mor­pho­lo­gie mar­quée par son ano­ny­mat, la régu­la­tion de la vio­lence est for­cé­ment autre. Elle est pro­ba­ble­ment dans le dou­blet ins­ti­tu­tion­nel et imper­son­nel, atten­tion ça fait mal à dire : loi / police. C’est désa­gréable à entendre, je le sais, mais il faut se poser la ques­tion de savoir si la fli­caille n’a pas inti­me­ment par­tie liée avec la ville.

    Que l’Etat en tout cas soit en lui-même une vio­lence, qui le nie­rait ? Qui serait assez bête pour en faire un paci­fi­ca­teur aimable ? L’Etat est un concen­tré de vio­lence, capable même en cer­taines occa­sions comme l’a rap­pe­lé Guillaume Siber­tin-Blanc dans sa relec­ture de Deleuze, capable dans cer­taines occa­sions d’une « ultra-vio­lence hys­té­ri­sée ». La plus révé­la­trice de ces occa­sions étant peut-être à trou­ver dans le trai­te­ment des déte­nus hau­te­ment poli­tiques ; je pense à ce qui a été infli­gé en France à ceux d’Action Directe, ou en Alle­magne à ceux de la RAF. Et rien de ceci cepen­dant ne peut conduire à rêver qu’il pour­rait y avoir un exté­rieur à l’économie géné­rale de la vio­lence : il n’y en a pas. Il reste une vio­lence inéli­mi­nable, contre laquelle on ne lutte que par une vio­lence contraire mais ins­ti­tu­tion­na­li­sée. Ins­ti­tu­tion­na­li­sée com­ment, sous quelle forme ? C’est là toute la ques­tion, et elle est grande ouverte. Par exemple l’échappement tota­le­ment incon­trô­lé de vio­lence, c’est pro­ba­ble­ment cela qui trans­forme en cau­che­mar les meilleur atten­dus poli­tiques de la révo­lu­tion cultu­relle. Et symp­to­ma­ti­que­ment, c’est triste à dire, c’est le réar­me­ment com­plet de l‘Etat et de son appa­reil de force ins­ti­tu­tion­na­li­sée, l’armée, qui va mettre un terme au chaos.

    La vio­lence, c’est aus­si par­fois le point aveugle du mar­xisme-léni­nisme. En tout cas dans la ver­sion l’Etat et la Révo­lu­tion. Mais sans sur­prise, puisque nous savons tous ce que repré­sente ce texte dans l’histoire des rap­ports entre le mar­xisme et l’anarchisme. En tout cas vous en connais­sez le syl­lo­gisme : « il n’est de lutte dans l’Histoire, donc de vio­lence, que la lutte des classes / or le com­mu­nisme est l’état sans classes de la socié­té / donc il n’y a plus de vio­lences dans la socié­té com­mu­niste ». Or Machia­vel nous a aver­ti de longue date qu’il n’y a pas de fin à la conflic­tua­li­té intrin­sèque du social, et par consé­quent pas de fin au mou­ve­ment de la poli­tique. Il faut ces­ser de pen­ser sous le sur­plomb de cette chi­mère qui rêve à un achè­ve­ment, une clô­ture de l’Histoire et de la poli­tique, fut-ce sous la figure de l’idée com­mu­niste. Et Spi­no­za a théo­ri­sé et radi­ca­li­sé ce pro­pos : « C’est en tant seule­ment qu’ils vivent sous la conduite de la rai­son que les Hommes néces­sai­re­ment conviennent tou­jours en nature. Mal­heu­reu­se­ment nul ne peut par­tir de l’hypothèse qu’il vive sous la conduite de la rai­son. Et en tant qu’ils sont sujets aux pas­sions on ne peut pas dire qu’ils conviennent en nature ». Je veux dire que les mœurs, ou plus lar­ge­ment les formes de vie, se dif­fé­ren­cient net­te­ment sous ce rap­port, par­fois même radi­ca­le­ment. Que cer­taines ont la pro­prié­té de déchai­ner les dis­con­ve­nances ; d’autres de les réduire. De les extir­per défi­ni­ti­ve­ment : jamais. A la ques­tion « que faire de l’Etat dans un pro­ces­sus révo­lu­tion­naire ? » il faut donc je crois avoir le cou­rage de situer la réponse dans un entre-deux, dont je pense que nous ne pou­vons pas sor­tir, et dont les pôles oppo­sés sont : pre­miè­re­ment oui, l’Etat est en puis­sance le nom même de la cap­ta­tion et de la dépos­ses­sion poli­tique. Il est même en puis­sance la pire des salo­pe­ries. Mais deuxiè­me­ment, il n’y a pas de régu­la­tion de la vio­lence à l’échelle macro­sco­pique sans un appa­reil ins­ti­tu­tion­nel dont la puis­sance par construc­tion doit l’emporter sur toutes les puis­sances indi­vi­duelles. Et tout ceci en se sou­ve­nant que de l’Etat il faut com­men­cer par se don­ner un concept tout à fait géné­ral, dont ce que nous voyons n’est que l’une des formes par­ti­cu­lières, alors qu’on peut en ima­gi­ner bien d’autres. Il serait par exemple tout à fait pos­sible de dire que ce que le mou­ve­ment zapa­tiste a expé­ri­men­té dans le Chia­pas a bel et bien concep­tuel­le­ment par­lant le carac­tère d’un Etat, mais sous une forme très ori­gi­nale, très dif­fé­rente de la nôtre. Et qui peut peut-être désar­mer nos réflexes anti­no­miques quand il ne nous laisse le choix qu’entre nos Etats actuels et une hori­zon­ta­li­té qui est plus rêvée que pensée.

    Qu’il y ait de la vio­lence, qu’il y ait à faire face à de la vio­lence, il n’y a pas de pro­ces­sus révo­lu­tion­naire conscient qui ne s’y pré­pare. Car ren­ver­ser l’ordre capi­ta­liste ne sera pas un pique-nique, ni une joyeuse fête. C’est une entre­prise qui aura néces­sai­re­ment, quoiqu’à un degré indé­ter­mi­né, un carac­tère de guerre civile. Et c’est donc au cœur de l’évènement révo­lu­tion­naire même que se pose avec l’acuité maxi­male la ques­tion de la vio­lence et de l’Etat. Car il ne faut pas dou­ter que le Capi­tal oppo­se­ra au pro­ces­sus révo­lu­tion­naire l’intensité de résis­tance qu’on réserve aux enjeux vitaux. Et il a déjà abon­dam­ment prou­vé de quoi il était capable par le pas­sé dans ce genre de situa­tion. Or le Capi­tal est une puis­sance macro­sco­pique, j’entends par là éta­blie à l’échelle même de la socié­té toute entière. Il ne peut donc être défait que par une puis­sance oppo­sée mais du même ordre de gran­deur. Une puis­sance qui soit à l’échelle de la socié­té mais qui ne soit pas celle du Capi­tal pour l’instant, hélas, je n’en connais qu’une et c’est celle de l’Etat. Si l’on veut faire l’impasse sur l’Etat dans le pro­ces­sus révo­lu­tion­naire, j’attends qu’on me montre la puis­sance alter­na­tive, de magni­tude adé­quate, capable de défaire la réac­tion, l’inévitable réaction.

    Alors on pour­rait me faire une réponse spi­no­ziste, qui me pren­drait à mon propre piège, et qui me dirait : la puis­sance de la mul­ti­tude. Mais même une mul­ti­tude anti­ca­pi­ta­liste devrait s’organiser, et en l’occurrence elle devrait s’organiser en armée. L’Armée, le cœur de l’Etat, sa forme la plus réduite, la plus concen­trée. Pour autant que je sache l’expérience zapa­tiste a pour ins­ti­tu­tion cen­trale un truc qui s’appelle AZLN, avec A qui veut dire « Armée ». Et je crois savoir aus­si qu’à ce pro­pos les zapa­tistes eux-mêmes ne se racontent pas d’histoires : l’armée c’est tout ce qu’on veut sauf l’horizontalité. Et on en revient à cette idée que l’ensemble for­mé par l’AZLN, qui en est la face externe, et la struc­ture des conseils, qui en est la face interne, c’est ensemble tombe bel et bien sous le concept d’Etat, dont nous voyons alors qu’il n’y a aucu­ne­ment à en faire le déni, mais plu­tôt à pen­ser la diver­si­té de ses formes. C’est-à-dire au total à l’assumer. C’est-à-dire encore à faire face à sa néces­si­té pour la rendre la moins pénible possible.

    Et c’est en ce point pré­cis que se trouve confir­mée une idée admise et infir­mée une autre. L’idée admise confir­mée c’est que rien n’est pos­sible dans les struc­tures de l’Etat bour­geois, et cer­tai­ne­ment pas de chan­ger quoi que ce soit à l’ordre capi­ta­liste avec lequel il a inti­me­ment par­tie liée ; en sorte qu’il y a en effet pas d’autre solu­tion que de le fuir ou de le détruire. L’idée infir­mée c’est que « une trans­for­ma­tion sociale révo­lu­tion­naire pour­rait et même devrait pas­ser au loin de l’Etat tout court » ; je crois que ceci n’est pas exact. Avec toutes ses imper­fec­tions, ce qui émer­ge­ra, ce qui se construi­ra en lieu et place de l’Etat bour­geois détruit aura encore le carac­tère d’un Etat.

    Alors évi­dem­ment c’est une pers­pec­tive dont j’admets qu’elle est beau­coup moins gri­sante que les pro­messes de démo­cra­tie radi­ca­le­ment hori­zon­tale. Mais je crois que c’est une pers­pec­tive com­man­dée par un réa­lisme anthro­po­lo­gique qui ne fait pas l’impasse sur les dis­con­ve­nances et la vio­lence, et qui ne cède pas la péti­tion de prin­cipe en don­nant le pro­blème de la vio­lence pour réso­lu parce qu’on a pré­sup­po­sé dès le départ tout ce qu’il fal­lait pour le résoudre. A savoir des Hommes tels qu’on vou­drait qu’ils soient : altruistes, dédiés au col­lec­tif, ayant aban­don­né la pour­suite de leurs inté­rêts égoïstes, etc… Sauf que les Hommes ne sont pas ça. Ou plu­tôt ils peuvent très bien être ça par­fois. Mais ils ne sont pas que ça. Et d’autres fois ils peuvent être aus­si sacré­ment le contraire de ça. Sauf donc le risque de tra­gique décon­ve­nue poli­tique, on ne peut pas par­tir de l’hypothèse qui nous arrange et pos­tu­ler que les Hommes sont ça plu­tôt que le contraire de ça, car la véri­té est qu’ils sont capables des deux. En revanche on peut for­mer le pro­jet, indis­so­lu­ble­ment poli­tique et moral d’ailleurs, que les Hommes deviennent davan­tage ça, et moins le contraire de ça. Mais cela c’est une ques­tion d’institutions. Ou disons plus pré­ci­sé­ment d’une forme de vie expri­mée dans des ins­ti­tu­tions. C’est donc aus­si une ques­tion de temps.

    Mais, pour­rait-on dire, il y a une autre solu­tion, une solu­tion très éco­nome en affron­te­ments et en vio­lence. C’est cette solu­tion à laquelle Irch­mann a don­né le nom « Exit » : on se taille ; on laisse le Capi­tal tout seul, nous on va vivre notre vie ailleurs, on se sous­trait à ces rap­ports. C’est la stra­té­gie de la défec­tion géné­ra­li­sée. Dans « défec­tion géné­ra­li­sée » cepen­dant, le terme pro­blé­ma­tique c’est « géné­ra­li­sée ». Car des défec­teurs il y en a déjà, on le sait bien. Mais il n’y a que des iso­lats de défec­tion pour l’heure. Or pre­miè­re­ment le capi­ta­lisme peut très bien vivre avec ça. Deuxiè­me­ment ces iso­lats devraient mesu­rer ce qu’ils conti­nuent de devoir, à leur corps défen­dant, au reste de la divi­sion du tra­vail capi­ta­liste et éta­tique. Dans le pre­mier cas je pense qu’ils le mesurent, et qu’ils s’efforcent même en consé­quence de le réduire. Dans le deuxième j’en suis moins sûr. Troi­siè­me­ment sur­tout, com­ment faire faire tâche d’huile aux iso­lats ? Com­ment y faire entrer un nombre de plus en plus grand de per­sonnes ? Soit la ques­tion de la généralisation.

    Convaincre les gens de la défec­tion c’est les prendre par le désir. Par consé­quent c’est se poser la ques­tion : où en est le désir des gens ? Dans quelle mesure et à quelle vitesse peut-il se dépla­cer ? Je dois bien vous avouer que c’est ici que la ligne du réa­lisme anthro­po­lo­gique risque le plus le pes­si­misme et le décou­ra­ge­ment. Car prendre le grand nombre par le désir c’est refaire un régime de dési­rs. Autre, et plus fort que celui du capi­ta­lisme. Or le réa­lisme anthro­po­lo­gique com­mande pre­miè­re­ment de mesu­rer exac­te­ment la puis­sance du régime de désir capi­ta­liste, et deuxiè­me­ment de ne pas céder au socio­cen­trisme qui nous porte à croire que nos propres dési­rs capi­ta­listes sont uni­ver­sel­le­ment par­ta­gés. La puis­sance du régime de désir capi­ta­liste elle est grande, elle est immense même. Là où ce régime est le plus fort c’est bien sûr quand il prend les indi­vi­dus non pas en tant que pro­duc­teurs, en dépit de tous ces stra­ta­gèmes actuels, mais quand il les prend en tant que consom­ma­teurs, et ceci de plein de manières dif­fé­rentes : par les objets, par la sen­si­bi­li­té, par le corps. J’ai enten­du il y a peu un de nos grands intel­lec­tuels radi­caux dire des objets mar­chands capi­ta­listes qu’ils étaient, je cite « laids et inutiles ». Je pense qu’on ne peut pas davan­tage se trom­per qu’avec ce genre d’énoncé. Et je serai assez près à parier que notre intel­lec­tuel devait avoir dans la poche au moins un télé­phone por­table, peut-être même un smart­phone, allez savoir. Or un tout petit exer­cice de mémoire vous remet en tête que, disons au milieu des années 90, un indi­vi­du qui s’exhibait avec un télé­phone por­table était un pitre, para­dant avec un objet tota­le­ment inutile. Comme on sait, en moins de 5 ans, la fron­tière de l’utile et de l’inutile, qui n’est pas autre chose que la fron­tière du désir, a connu un dépla­ce­ment ful­gu­rant. Et cela est vrai pour beau­coup d’objets du capitalisme.

    Ce pro­blème de l’utile et de l’inutile c’est le pro­blème de ce que l’on appelle les « besoins », avec pleins de guille­mets, cette caté­go­rie assez cen­trale et pour­tant l’une des plus mal construite d’une cer­taine anthro­po­lo­gie mar­xiste. Car l’idée de « besoin » cherche une norme objec­tive de ce qu’il y aurait à dési­rer entre guille­mets « légi­ti­me­ment ». Après quoi, satis­fait, conten­té, nous pour­rions nous arrê­ter. Mais je crois qu’on ne sau­rait com­mettre pire contre-sens anthro­po­lo­gique qu’en prê­tant ain­si aux dési­rs le pou­voir de s’arrêter, d’ignorer toute nou­velle sol­li­ci­ta­tion et toute relance, spé­cia­le­ment dans un monde mar­chand où depuis des décen­nies main­te­nant il a pris l’habitude du déchai­ne­ment. Et je vous appelle à regar­der quelques vidéos de ruées, car il n’y a pas d’autres mots, de ruées de pre­mier jour de soldes quand dans un grand maga­sin se lève le rideau de fer, pour être un peu au clair sur ce que « déchai­ne­ment du désir mar­chand » veut dire.

    Mais le rap­port objec­tal, dont le capi­ta­lisme nous a fait prendre le pli, se com­plique de colo­ni­sa­tion men­tale autre­ment per­verse ; je le dis sous la forme d’une vague esquisse parce qu’il s’agit en réa­li­té d’un vrai pro­gramme de recherche, mais je pense que le capi­ta­lisme ne pro­duit pas que des objets : il pro­duit éga­le­ment une sen­si­bi­li­té, et une esthé­tique. Une esthé­tique de la mar­chan­dise évi­dem­ment, et qui a reçu son nom : cela s’appelle le desi­gn. Et voi­là pour­quoi on ne peut pas céder à la pos­ture de dire que les objets du capi­ta­lisme sont laids : la véri­té c’est qu’au contraire ils sont beaux, ou au moins que nom­breux sont ceux qui les trouve beaux. Sans même d’ailleurs le pro­blé­ma­ti­ser. Mais le plus sou­vent par une expé­rience anté-pré­di­ca­tive de la dif­fé­rence : dif­fé­rence avec les objets du pas­sé, rin­gards, ou avec les objets moches, des éco­no­mies dites moins avan­cées. Sou­ve­nez-vous des quo­li­bets qu’on a réser­vés aux Lada ou aux Tra­ban, etc… Evi­dem­ment je sais bien qu’il y a une tout autre expé­rience esthé­tique pos­sible de ces objets de l’ex-socialisme, bien plus valo­ri­sa­trice, capable de voir leur charme, mais la ques­tion est tou­jours la même : c’est celle de l’expérience esthé­tique majo­ri­taire. Or sans sur­prise cette expé­rience majo­ri­taire valide les pro­po­si­tions esthé­tiques de la mar­chan­dise capi­ta­liste. Sans sur­prise car je crois que le capi­ta­lisme, autant que des objets « beaux » entre guille­mets, pro­duit notre regard sur ces objets. Le capi­ta­lisme pro­duit conjoin­te­ment des objets et une esthé­tique : l’esthétique de ces objets.

    Il pro­duit d’autres choses encore. Il pro­duit ce que j’appellerais le « sai­sis­se­ment moel­leux des corps ». L’élévation objec­tive du niveau de vie, en longue période, a pro­duit pour le grand nombre, pas pour tous on le sait il y a des gens dans la rue, mais pour le grand nombre des conforts maté­riels qui sont de puis­santes affec­tions du corps. Le capi­ta­lisme c’est donc aus­si ceci : le corps dor­lo­té. Orwell, que j’ai ces temps-ci un malin plai­sir à citer, est peut-être un de ceux qui voit le mieux le dan­ger de cette sour­noise habi­tua­tion, à laquelle il réserve les vitu­pé­ra­tions d’une morale de la vie à la dure. Il parle, je cite, de « nos mœurs déli­cates », de « notre mol­lesse », et de « nos habi­tudes du confort douillet ». Et vou­drait que nous rom­pions avec notre relâ­che­ment. Or quand il s’agit de joindre le geste à la parole, Orwell qui est l’honnêteté intel­lec­tuelle en per­sonne, voit bien tout ce qui résiste en lui-même : « Je suis un intel­lec­tuel semi-déca­dent » dit-il, « et j’en mour­rai si je n’avais pas mon thé du matin et mon NewS­ta­tes­man du ven­dre­di. Mani­fes­te­ment je n’ai pas envie de reve­nir à un mode de vie plus simple, plus dur, plus frustre, et pro­ba­ble­ment fon­dé sur le tra­vail de la terre ». Il n’a pas envie de reve­nir à une vie plus dure et plus frustre, et pro­ba­ble­ment beau­coup avec lui. Que cer­tains y soient prêts, on le sait : des expé­riences alter­na­tives en témoignent ; mais là encore : le grand nombre…

    Donc vous le voyez, dans la dyna­mique pas­sion­nelle col­lec­tive d’une tran­si­tion au-delà du capi­ta­lisme, il faut aus­si comp­ter avec ces affects tristes, liés aux renon­ce­ments maté­riels. Renon­ce­ment à la fré­né­sie du désir acqui­si­tif, renon­ce­ment à vivre dans un envi­ron­ne­ment d’objets qu’on a été condi­tion­né à trou­ver beaux, renon­ce­ment à des conforts cor­po­rels dont nous avons fait des évi­dences et des normes.

    Qu’est-ce que le pro­ces­sus révo­lu­tion­naire peut mettre en face ? Quels affects joyeux, pour faire pen­cher la balance de son côté ? Plein sans doutes, essen­tiel­le­ment deux, on les connait : pre­miè­re­ment l’affranchissement de la ser­vi­tude hié­rar­chique. Ça, c’est énorme. C’est le prin­ci­pal. Deuxiè­me­ment la réap­pro­pria­tion de la vie, indi­vi­duelle et col­lec­tive. Le sou­la­ge­ment de la ter­reur sala­riale, c’est-à-dire d’une ter­reur qui prend pour objet la vie même, en pre­nant en otage les condi­tions de sa repro­duc­tion maté­rielle. Ce sou­la­ge­ment, et la res­tau­ra­tion d’un temps pour soi, sont sans doute par­mi les joies les plus puis­santes et les plus immé­diates, clause impor­tante, que les indi­vi­dus puissent trou­ver dans une forme de vie post-capitaliste.

    J’ai insis­té sur la clause pri­va­tive du temps pour soi car il ne faut pas non plus s’abuser quant au désir indi­vi­duel de temps pour la col­lec­ti­vi­té. C’est encore l’effet je crois d’une dis­tor­sion socio-cen­trique que d’imaginer uni­ver­sel­le­ment par­ta­gé le désir des indi­vi­dus de se réap­pro­prier plei­ne­ment la poli­tique, la déli­bé­ra­tion col­lec­tive. C’est que des siècles de dépos­ses­sion ça laisse des plis, et des « habi­tudes », comme dirait La Boé­tie. Même si l’élan de réap­pro­pria­tion est sou­vent puis­sant, comme le prouve les nom­breuses expé­riences de reprise auto­ges­tion­naire d’entreprise, on ne peut pas sup­po­sée for­mée par­tout l’habitude, c’est-à-dire la dis­po­si­tion et le goût, de la par­ti­ci­pa­tion à la sou­ve­rai­ne­té col­lec­tive. Il n’y a pas là d’obstacle insur­mon­table d’ailleurs. Cette par­ti­ci­pa­tion peut très bien être ins­ti­tuée comme l’effet non pas d’un choix per­son­nel mais d’un devoir. Un devoir contri­bu­tif et en nature en quelque sorte, à la place du pou­voir fis­cal ; c’est bien Rous­seau d’ailleurs qui jugeait mépri­sable le prin­cipe de l’impôt comme éva­sion, par le rachat moné­taire, d’un devoir de par­ti­ci­pa­tion poli­tique et maté­riel direct aux affaires de la collectivité.

    Alors tout ceci pour dire quoi ? Et j’en ter­mine. Pour dire que comme toute chose dans l’Histoire, un pro­ces­sus révo­lu­tion­naire est une dyna­mique pas­sion­nelle col­lec­tive. N’allez pas croire que disant cela je mécon­naisse le rôle des idées. Mais c’est que ce qu’on nomme usuel­le­ment « idée », et spé­cia­le­ment les « idées poli­tiques », ne sont en fait pas autre chose que des conte­nus idéels por­tés par des affects, sans les­quels ils n’auraient aucune force, ni ne seraient d’aucun effet. Bien plus en revanche que les évè­ne­ments ordi­naires de l’Histoire, les pro­ces­sus révo­lu­tion­naires sont des gigan­to­ma­chies pas­sion­nelles : la lutte à mort de deux formes de vie. Alors il n’y a pas de science affec­to­mé­trique, et nul ne peut pré­dire l’issue de ces affron­te­ments. Mais concluant de la même manière que j’ai com­men­cé, il est au moins un devoir intel­lec­tuel auquel on est tenu : c’est de ne pas se racon­ter des his­toires. Et la pire his­toire qu’on puisse se racon­ter c’est qu’il y aurait une sorte d’aspiration native à la liber­té fru­gale et com­mu­nau­taire, qui n’attendrait que la pre­mière occa­sion pour s’exprimer. Je crois que ceci n’est pas vrai, et spé­cia­le­ment dans notre situa­tion anthro­po­lo­gique. Lut­ter contre le capi­ta­lisme, c’est d’abord comp­ter avec tous les faux plis affec­tifs et dési­rants, qui la fait prendre au plus grand nombre, y com­pris nous-même. Sor­tir du capi­ta­lisme c’est refaire un régime de dési­rs et un ima­gi­naire à l’échelle de la socié­té toute entière, et ceci n’est pas une petite affaire.

    Alors je suis bien déso­lé de vous lais­ser avec ce mélange de géné­ra­li­tés impro­duc­tives et de réa­lisme du dégri­se­ment, et je pense qu’on ne perd jamais rien à poser conve­na­ble­ment les pro­blèmes. Et en l’occurrence je vou­lais en poser un, dont j’emprunterais volon­tiers le terme à La Boé­tie et à Spi­no­za, parce qu’ils l’ont en com­mun ; c’est un terme à la fois très ordi­naire et très pro­fond : ce terme c’est « habi­tude ». Une forme de vie c’est une habi­tude. Et le pro­blème de la révo­lu­tion c’est de pro­duire en che­min, de construire, quelque chose qu’elle ne peut pas sup­po­ser entiè­re­ment déjà là, à savoir une habi­tude du com­mun et de la liberté.

    Je vous remercie. »

    Fré­dé­ric Lordon.

    Source : http://​mobile​.ago​ra​vox​.fr/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​s​/​s​o​c​i​e​t​e​/​a​r​t​i​c​l​e​/​l​a​-​r​e​v​o​l​u​t​i​o​n​-​n​-​e​s​t​-​p​a​s​-​u​n​-​p​i​q​u​e​-​1​5​3​918

    https://​you​tu​.be/​4​P​E​J​l​S​v​V​ZaY

    Réponse
  3. Sandy

    J’aime beau­coup sa démarche intel­lec­tuelle scien­ti­fique, car il part de l’hu­main, de son fonc­tion­ne­ment, de ses besoins, pour ensuite ima­gi­ner les solu­tions pos­sibles, plu­tôt que d’a­bord ima­gi­ner des solu­tions idéa­li­sées qui deman­de­ront mal­heu­reu­se­ment des humains amé­lio­rés pour pou­voir fonc­tion­ner, et qui pour cette rai­son ne seront jamais des solu­tions réalistes.

    Ain­si pour lui ce ne sont pas les humains qu’il faut chan­ger, mais leurs désirs.

    Jacques Géné­reux est dans la même démarche intellectuelle.

    Tout comme Marx.

    Et il n’est pas éton­nant que sous bien des aspects, bien qu’en sui­vant un che­mi­ne­ment intel­lec­tuel dif­fé­rent, arrivent à des conclu­sions similaires.

    Comme par exemple le fait qu’il n’y aura pas de réelle démo­cra­tie tant qu’on ne chan­ge­ra pas les modes de gou­ver­nance dans les entre­prises ( ce qui conduit à la néces­si­té de sor­tir du capi­ta­lisme, celui-ci ayant jus­te­ment pour prin­cipe fon­da­men­tal le par­tage des déci­sions dans les entre­prises en fonc­tion des parts déte­nues du capital ).

    C’est un aspect de nos vies et de la démo­cra­tie qui est tota­le­ment oublié par Etienne.

    Réponse
    • Di Girolamo

      San­dy | 29 août 2014 at 22:07
      Nous dit
      « J’aime beau­coup sa démarche intel­lec­tuelle scien­ti­fique, car il part de l’humain, de son fonc­tion­ne­ment, de ses besoins, pour ensuite ima­gi­ner les solu­tions pos­sibles, plu­tôt que d’abord ima­gi­ner des solu­tions idéa­li­sées qui deman­de­ront mal­heu­reu­se­ment des humains amé­lio­rés pour pou­voir fonc­tion­ner, et qui pour cette rai­son ne seront jamais des solu­tions réalistes.

      Ain­si pour lui ce ne sont pas les humains qu’il faut chan­ger, mais leurs désirs. »

      Je suis vrai­ment d’ac­cord avec cette idée qu’il faut res­ter avec les hommes tels qu’ils sont et res­ter réa­liste : faire avec l’exis­tant tel qu’il est plu­tôt que de pla­quer des sché­mas idéo­lo­giques sur la réalité .
      Par contre les dési­rs humains sont aus­si bien réels et je ne pense pas qu’on puisse les changer .
      C’est le prin­cipe de réa­li­té qui doit pri­mer : ce qu’on peut ten­ter de chan­ger ce n’est ni la réa­li­té humaine ni la réa­li­té des lois de l’u­ni­vers dans lequel l’homme est immer­gé , c’est en fait un trait spé­ci­fique à la nature humaine qui est à l’o­ri­gine de toute conscience et de toute liber­té ; la facul­té de pou­voir se tromper .
      Je ne connais pas d’autre meilleure méthode de lutte contre le fait que nous nous trom­pions sans cesse , que de par­ler ensemble ; comme on le fait sur ce blog mais , parce qu’au­jourd’­hui c’est semble t il col­lec­ti­ve­ment que nous nous trom­pons , c’est dans le cadre col­lec­tif , le com­mun , que nous devons orga­ni­ser la discussion.

      Réponse
  4. EFFAB
    • Sandy

      N’im­porte quoi.

      « sup­po­sons que l’on cesse de travailler »

      Et bien à par­tir de ce moment là, il y aura des mil­lions de morts.

      Réponse
      • Patrick

        Rien à rajou­ter au com­men­taire de Sandy.

        Réponse
      • EFFAB

        SANDY ne tient pas parole en inter­ve­nant sur un de mes liens… certes, certes, il est des évi­dences qu’il faut bien réfu­ter sous peine de perdre son propre emploi ^^

        Réponse
      • Sandy

        Ca serait bien d’al­ler faire votre pro­pa­gande ailleurs.

        Réponse
      • Momo

        Il y a déjà eu des grèves géné­rales dans l’his­toire sans qu’il y ait eu des mil­lions de morts^^ Hélas aujourd’­hui la grève serait pas bien, car contre pro­duc­tive (c’est le but en même temps de faire chier les capi­ta­listes en fai­sant grève), et quand je vois le par­ti « socia­liste » déni­grant ce droit pour lequel tant de socia­listes sont morts, ça me donne la nausée…
        Il fau­drait avant tout s’or­ga­ni­ser, pour que tout le monde ait de quoi man­ger etc… (ce qui n’a pas été fait par exemple lors de la Com­mune de Paris, trop occu­pé à élire, ils ont oubliés qu’il fal­lait que les com­bat­tants se nour­rissent!), mais dans cette vidéo il dit des choses inté­res­santes, notam­ment que les gens, par un condi­tion­ne­ment sur des siècles (en par­tie, ce n’est sans doute pas la seule cause), pensent qu’ils ont besoin d’être gou­ver­nés. Les gens ont besoin d’être diri­gés, mais c’est pos­sible sans être auto­ri­taire, sans gou­ver­ne­ment, un bel exemple avec la makh­novt­chi­na en Ukraine : il y a eu for­ma­tion de com­munes libres, et asso­cia­tions des tra­vailleurs car ils ont com­pris que c’é­tait dans leur inté­rêt. Il suf­fit de quelques per­sonnes qui expliquent aux gens, par des exemples et si tout le monde veut ten­ter le coup ça marche.
        En tout cas je suis d’ac­cord avec toi sur le post du des­sus, que sor­tir du capi­ta­lisme est néces­saire, et tota­le­ment oublié par Etienne. On ne fonde pas une socié­té démo­cra­tique éga­li­taire quand le sys­tème éco­no­mique actuel accroît les inégalités.

        P.S : si le tutoie­ment te dérange dis le moi et je pas­se­rais au vouvoiement 🙂

        Réponse
        • Sandy

          Il ne parle pas d’une grève mais d’ar­rê­ter de tra­vailler défi­ni­ti­ve­ment pour que cha­cun cultive son jardin.

          Réponse
          • Sandy

            Le fait de défendre des idées ce n’est pas dire aux gens ce qu’ils doivent faire, cette façon de tour­ner les choses est insultante.

            Ensuite, je ne vois pas pour­quoi on serait anti démo­crate en défen­dant le reve­nu de base, la démo­cra­tie dans les entre­prises ou encore la défi­nan­cia­ri­sa­tion de l’économie.

        • etienne

          « com­plè­te­ment oublié » ? Mais enfin, je ne parle que de ça…

          En pre­nant le contrôle de la pro­duc­tion du droit (à la fin du 18e), les grands mar­chands (et notam­ment les mar­chands d’argent) ont ren­du pos­sible (et ver­rouillé) le « capi­ta­lisme ». Donc, en se réap­pro­priant (sans com­plexes) le contrôle de la pro­duc­tion du droit, les humains sor­ti­ront enfin du capi­ta­lisme, en pre­nant leurs pro­blèmes par le bon bout (par leur racine commune).

          Vous n’é­cou­tez pas comme il faut, je crois.
          On peut com­battre le capi­ta­lisme sans être un mar­xiste orthodoxe…

          Réponse
          • Sandy

            Reprendre le contrôle d’ac­cord, mais ensuite il faut clai­re­ment une volon­té de modi­fier les lois incriminées.
            Et Etienne avouez que cela ne va pas de soi et qu’en ne ras­sem­blant des gens qu’au­tour de la ques­tion des ins­ti­tu­tions vous ne por­tez pas une telle volonté.

          • Ana Sailland

            @Sandy

            Être démo­crate n’est pas dire aux gens ce qu’ils feront quand ils auront le pou­voir, c’est leur pro­po­ser de (re)prendre le pou­voir de faire ce qu’ils choi­si­ront de faire, sans le démocrate.

            On peut dres­ser un cata­logue de titres de réflexion, et c’est fait. Mais en aucun cas dic­ter les réponses.

          • Sandy

            @ ANA

            excuse tota­le­ment bidon et insultante.

          • Ana Sailland

            @Sandy | 2 sep­tembre 2014 at 16:01 |

            J’a­voue ne pas voir le rap­port avec mon mes­sage sur être démocrate.

          • Sandy

            @ ANA

            Le fait de défendre des idées ce n’est pas dire aux gens ce qu’ils doivent faire, cette façon de tour­ner les choses est insultante.

            Ensuite, je ne vois pas pour­quoi on serait anti démo­crate en défen­dant le reve­nu de base, la démo­cra­tie dans les entre­prises ou encore la défi­nan­cia­ri­sa­tion de l’économie.

          • Ana Sailland

            Ah, je peux essayer de comprendre.
            Mais pour l’in­sul­tant, je ne vois tou­jours pas.

            Peut être n’a-t-on pas la même échelle d’in­ter­pré­taion des mots.

            ;;;;;;;;;

            Que penses-tu de ma pro­po­si­tion de pow wow réel ?

          • Momo

            J’ai peut être mal lu, mais quelle est l’al­ter­na­tive pro­po­sée par Fré­dé­ric Lor­don par exemple ?
            Et en se réap­pro­priant la pro­duc­tion du droit (je com­prends ça comme la pro­duc­tion glo­bale mais je me trompe sans doute), est ce qu’il ne chan­ge­rait tout sim­ple­ment pas de forme sans vrai­ment dis­pa­raître ? Sans comp­ter qu’ils nous lais­se­raient faire sans nous iso­ler ? Ça me semble trop simple pour ne pas avoir été fait avant en fait^^ Sinon mer­ci de m’é­clai­rer car je vois pas com­ment on pour­rais sor­tir du capi­ta­lisme juste de cette manière là.
            En tout cas il fau­dra que Fré­dé­ric Lor­don revoit son his­toire anar­chiste car dire ça : « je crois que le déni de la vio­lence est le point de fai­blesse insigne de la pen­sée anar­chiste » c’est oublié les Vaillant, Hen­ry et Rava­chol au moment de la pro­pa­gande par le fait (ter­ro­risme, sou­te­nue par Kro­pot­kine et Mala­tes­ta notam­ment chez les théo­ri­ciens) fin du 19ème. Même si ce fut un cui­sant échec^^
            Les anar­chistes sont paci­fistes mais savent qu’il faut uti­li­ser la vio­lence, pour se défendre ou s’insurger.

      • PATRIE

        Bah Soral en dit bien plus depuis des années, le petit gars qui a fait la vidéo se la raconte, mais bref.

        Chère San­dy, vous n’a­vez pas lu Marx ! Et donc vous devriez écou­ter Soral…
        C’est le tra­vail qui nous conduit à la mort. Je sais que le sala­riat qui est sou­mis­sion ne doit pas déran­ger tant de femmes que çà fina­le­ment, mais pour l’hu­ma­ni­té c’est un désastre ! Pour le capi­ta­lisme c’est tant mieux, mais en a‑t-il encore pour longtemps ?
        Je redonne le lien de la confé­rence : http://www.egaliteetreconciliation.fr/A‑partir-de-Marx-conference-de-Francis-Cousin-a-Nancy-27644.html#forum955261
        N’ayez pas peur.….….….

        Réponse
        • Momo

          Ouai je la connais cette inter­pré­ta­tion qui fait briller son sexisme (à Soral). Comme tout bon mar­xiste en tout cas il pense que le chan­ge­ment se fera grâce à une élite (on a vu ce que ça a don­ner avec les bol­che­viques, puis avec mao). Le capi­ta­lisme n’a­vait pas besoin du tra­vail des femmes pour faire son beurre, le fas­cisme et la guerre l’ont fait pour lui au siècle pré­cé­dent (et une bonne exploi­ta­tion au siècle d’a­vant aus­si, mais là Soral doit moins ne par­ler vu qu’il aime pas trop les prolos).
          Bref Soral est natio­nal socia­liste (idéo­lo­gie qui a déjà mon­tré de quoi elle était capable), et à l’é­cou­ter les révo­lu­tions ne se sont faites que par les bour­geois ! Un mec qui déteste autant le peuple ne lui ren­dra jamais le pou­voir s’il le prend (car il a dans l’i­dée de faire un coup d’état).
          Et pour­quoi le sala­riat ne dérange pas les femmes ? T’es qui pour dire ça ? Toi aus­si t’as la sciences infuse comme Soral ?

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        • EFFAB

          Petit rap­pel…

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        • EFFAB

          Soral plus pro-char­dien ici…

          … bien loin de cette « gen­tillesse » iro­nique conte­nue dans la pre­mière vidéo de mon der­nier post !

          Qui mani­pule qui mani­pu­lé lui-même ?!…

          Au moins, avec ETIENNE, on sait où on va et on sait ce qu’on veut !

          Réponse
          • Sandy

            J’ai répon­du ici même aux ques­tions de Soral : les cam­pagnes sont finan­cées par l’argent public.
            Les dons des entre­prises sont inter­dits. Les dons des par­ti­cu­liers et les coti­sa­tions sont limi­tés à 7500 euros par an et par per­sonne. Seul l’UMP a une grosse par­tie de son finan­ce­ment qui vient des dons. Sinon les sources de finan­ce­ment sont le finan­ce­ment public en fonc­tion des résu­lats aux élec­tions et les coti­sa­tions ( dont prin­ci­pa­le­ment celle des élus ).

    • jp

      La place d’ex­cep­tion n’au­rait-elle pas sa place ? Je crois bien que si pour­tant même si ça ne semble pas rock-and-roll de pen­ser cela. C’est jus­te­ment parce qu’elle est niée cette place d’ex­cep­tion, que ce qui se passe se passe ain­si à mon sens. Mais une place d’ex­cep­tion qui porte l’é­ten­dard du juste, du bon, de l’é­qui­table et du res­pect de soi et des autres… c’est une autre his­toire que celle qu’on nous conte et compte aujourd’­hui, c’est vrai !

      Réponse
  5. jerome

    J aime beau­coup sa demarche, mais fre­de­ric defi­nit l’hu­main en ne par­lant uni­que­ment que du corps, alors meme s il est vrai que les besoins du corps pro­viennent dune uti­lite habi­tuelle. Il oubli que l Homme recherche le bon­heur avant tout, et si cette molesse est agreable pour le grand nombre, elle ne reste qu agreable pour un temps limite.… Je n adhere donc pas a son pes­si­misme, il repose sur la non accep­ta­tion que tout pro­vient de son oppose… Alors conti­nuons a nous pen­cher sur des ins­ti­tuions dif­fe­rentes , mais ce nest pas ces der­nieres qui ame­lio­re­ront l’Hu­main, cela res­te­ra cir­cu­laire, non chro­no­lo­gique, non hie­rar­chique . Un meilleur Homme, un meilleur texte, un meilleur texte , un meilleur Homme. L’Oeuf ou la Poule en pre­mier ? L ’ Uni­vers est un cercle. comme disait Vic­tor Hugo L infi­ni­ment Grand et Lin­fi­ni­ment petit. Quel plu­riel alarmant !!!

    Réponse
    • Hélène Nivoix

      Bra­vo et mer­ci Jérôme, je par­tage entiè­re­ment votre cri­tique. Car en plus d’être réa­liste, il est néces­saire de culti­ver l’optimisme*.

      L’être humain est au moins aus­si spi­ri­tuel qu’a­ni­mal, éco­no­mique, poli­tique et social. Il faut agir à tous ces niveaux ! Des solu­tions à nos maux existent, M. Chouard en recom­mande une à laquelle j’adhère entiè­re­ment. J’en pro­pose pour ma part une aus­si, com­plé­men­taire par­mi d’autres, et tout aus­si uto­pique mais ça n’est pas grave, l’es­sen­tiel étant de faire naître et vivre les idées. Je pro­pose une solu­tion qui, sous une appa­rence ano­dine, ne serait pas sans effet sur les méfaits d’un capi­ta­lisme outra­geu­se­ment finan­cia­ri­sé par le ton­neau des Danaïdes de la créa­tion moné­taire ex-nihilo.

      Elle va dans le sens de la conscien­ti­sa­tion éco­lo­gique, car l’être humain devrait com­prendre qu’il faut qu’il régule son acti­vi­té au sein du « sys­tème-terre » d’un point de vue ther­mo­dy­na­mique, et que cela est tout à fait pos­sible par le biais de l’augmentation de la bio­masse. Bref, qu’il faut tra­vailler avec la nature (éco­lo­gie, per­ma­cul­ture, bio­di­ver­si­té) et non pas contre elle (cf désastres chi­miques, nucléaires, OGM, bio­lo­gie syn­thé­tique et j’en passe). Réa­li­sons que la mon­naie peut être l’astuce qui fédère les éner­gies mon­diales, créant la cata­lyse qui manque pour l’instant à l’humanité. Car l’urgence est là ! Si nous n’infléchissons pas très vite le réchauf­fe­ment cli­ma­tique, l’agriculture va deve­nir de plus en plus dif­fi­cile, son effi­ca­ci­té tou­jours plus erra­tique, et de même que le déclin des abeilles ce sera la chute de nos civi­li­sa­tions, l’effondrement humain en dehors de quelques poches de sur­vie par-ci par-là.

      En vue de la négo­cia­tion cli­ma­tique dite « COP21 » à Paris en novembre 2015, si la socié­té civile se mobi­li­sait dès main­te­nant, le peuple euro­péen pour­rait s’ex­pri­mer via une ICE (ini­tia­tive citoyenne euro­péenne) pour exi­ger que la Com­mis­sion porte la pro­po­si­tion de créa­tion d’une mon­naie inter­na­tio­nale com­plé­men­taire basée sur le dyna­misme de la bio­masse ter­restre saine, la Grai­nette ! Toute per­sonne inté­res­sée peut consul­ter mon billet de blog : http://​blogs​.media​part​.fr/​b​l​o​g​/​h​l​n​l​i​n​k​/​2​1​0​8​1​4​/​l​a​-​g​r​a​i​n​e​t​t​e​-​m​o​n​n​a​i​e​-​m​o​n​d​i​a​l​e​-​v​e​r​t​e​-​u​e​use.

      * je recom­mande chau­de­ment, à M. Lor­don et à tou-te‑s, la Ligue des opti­mistes belges ! Je les cite : « Outre le pes­si­misme, le contraire de l’op­ti­misme, c’est aus­si et peut-être davan­tage encore le cynisme. »

      Et Amma, la sage indienne Ma Amri­ta­nan­da­mayi, de nous exhor­ter (nb : A ceux et celles que le mot « Dieu » énerve, il suf­fit de le rem­pla­cer par « le pré­sent », et ça marche !) :

      « Ne per­dez jamais cou­rage. Ne per­dez jamais votre foi en Dieu, en la vie. Soyez tou­jours opti­miste, quelle que soit votre situa­tion. Il est très impor­tant d’être optimiste.

      Le pes­si­misme est une forme de ténèbres, une forme d’ignorance qui empêche la lumière de Dieu d’entrer dans votre vie. Le pes­si­misme est pareil à une malé­dic­tion, une malé­dic­tion illu­soire créée par un men­tal illusoire.

      La vie est rem­plie de la lumière de Dieu, mais c’est uni­que­ment en étant opti­miste que l’on peut faire l’expérience de cette lumière. Regar­dez l’optimisme de la nature. Rien ne peut l’arrêter. Cha­cun des aspects de la nature apporte inlas­sa­ble­ment sa contri­bu­tion à la vie. »

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      • jean-michel

        mouais moi je suis pes­si­miste mon pote ! tous les matins j’me réveille en enfer ! Alors envoie moi le mail de ton Dieu que je puisse lui deman­der quelques faveurs…quand je pense que Dieu (enfin son concept!) est cer­tai­ne­ment le plus gros escla­va­giste qui est exis­té et existant…je sais pas à quoi tu te shoot mais moi j’en veux !

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        • jerome

          je suis desole pour toi sin­ce­re­ment, je ne connais pas tes mal­heurs mais je t assure que je ne me shoote aucu­ne­ment. je passe beau­coup de temps a la mon­tagne , peut etre essai… bon courage .

          Réponse
      • Sam

        « Si nous n’infléchissons pas très vite le réchauf­fe­ment cli­ma­tique, l’agriculture va deve­nir de plus en plus dif­fi­cile, son effi­ca­ci­té tou­jours plus erra­tique, et de même que le déclin des abeilles ce sera la chute de nos civi­li­sa­tions, l’effondrement humain en dehors de quelques poches de sur­vie par-ci par-là.

        En vue de la négo­cia­tion cli­ma­tique dite « COP21″ à Paris en novembre 2015, si la socié­té civile se mobi­li­sait dès main­te­nant, le peuple euro­péen pour­rait s’exprimer via une ICE (ini­tia­tive citoyenne euro­péenne) pour exi­ger que la Commission […]

        Par­don­nez moi Hélène, il y a peut être quelques choses inté­res­santes quoique au demeu­rant exo­tiques dans votre mes­sage, mais tout ce pas­sage est com­plè­te­ment à côté de la plaque.

        Nous sommes effec­ti­ve­ment par­tis pour en baver côté agri­cul­ture dans les décen­nies à venir, mais cer­tai­ne­ment pas à cause du CO2, bien au contraire. Le petit âge gla­ciaire, ce furent de nom­breuses dizaines de mil­lions de morts eu Europe du fait de la famine et de la peste qui s’en suit.

        Le « COP » se tien­dra plus exac­te­ment au Bour­get, où le record de tem­pé­ra­ture de 1999 n’a même pas éga­lé celui de 1775, sans par­ler de ceux de la grande époque romaine et de l’op­ti­mum médiéval.

        La Terre, qui a ces­sé de se réchauf­fer depuis 15 ans, ce que le GIEC n’i­gnore pas, va mal­heu­reu­se­ment subir plu­sieurs décen­nies d’hi­ber­na­tion du Soleil, que tu ne tar­de­ras pas à obser­ver, et avec un mini­ma vers 2040. 

        A quoi s’a­joute, bien sûr, le fait que nous cou­rons à la crise éner­gé­tique si nos pays conti­nuent d’être ain­si fol­le­ment admi­nis­trés et à se jeter dans l’im­passe catas­tro­phique d’un ordre mon­dial natu­rel­le­ment incon­trô­lé, notam­ment à la faveur de l’i­déo­lo­gie climatiste. 

        Quant à la péti­tion euro­péenne, per­sonne d’autre ici n’a besoin qu’on rap­pelle qu’elle ne vaut pas un clou, ni que la Com­mis­sion est le pro­blème et pas la solution.

        En d’autres termes, l’im­mense majo­ri­té des figures poli­tiques sup­po­sé­ment éco­los sont de gros bou­lets à cause de qui on va bien­tôt se retrou­ver les deux pieds dans la merde au motif de sau­ver une pla­nète qui n’en a natu­rel­le­ment rien à foutre de savoir quels hochets nos élites nous agitent devant le nez pour nous gar­der tran­quilles. L’é­co­lo­gie réelle, la seule et vraie, est affaire de science ; la « conscien­ti­sa­tion éco­lo­gique » avec laquelle on nous balade est géné­ra­le­ment affaire de reli­gion ; des hordes d’ex­ci­tés qui n’ouvrent jamais un dos­sier de fond nous cassent les oreilles et le moral avec tous les nou­veaux délires et leurs pré­dic­tions catas­tro­phistes, et sont peut être même déjà deve­nus la meilleure des diver­sions empê­chant les gens de tra­vailler sérieu­se­ment pour régler les vrais gros problèmes.

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  6. Patrick

    Le rai­son­ne­ment de Lor­don dans sa pre­mière vidéo trouve vite ses limites…
    Per­sonne n’empêche per­sonne, et a for­tio­ri un socia­liste, d’al­ler tra­vailler en coopé­ra­tive de pro­duc­tion (SCOP), ou même en asso­cia­tion (loi 1901).

    La SCOP étant au pas­sage un para­dis fis­cal (rela­ti­ve­ment à la fis­ca­li­té fran­çaise…) avec bien moins de taxes que l’en­tre­pre­neur moyen qui se casse le cul tous les jours comme ses employés, pour payer le salaire de Lordon.

    Mais même comme para­dis fis­cal, ça ne marche pas, les SCOP, il y en a 2000 sur 4 mil­lions de socié­tés. C’est sim­ple­ment un mode d’or­ga­ni­sa­tion le plus sou­vent inapte à pro­duire quoi que ce soit.

    Après, faut avoir quelques bases en éco­no­mie pour le com­prendre… par­don, c’est vrai qu’il n’y a pas de science éco­no­mique (sauf pour Lordon).

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    • Nelge

      Per­sonne ne vous empêche non plus d’al­ler sur la lune. Plus sérieu­se­ment, avec ce genre de phrase vous démon­trez seule­ment que vous êtes peut-être un peu naïf. Lor­don tente d’ex­pli­quer le jeu des contraintes (com­bi­né au jeu des affects pas­sion­nels) qui nous pousse dans telle ou telle direc­tion (coer­ci­tion et pas­sion), mais effec­ti­ve­ment per­sonne ne nous empêche de faire quoi que ce soit sur le prin­cipe. Pour que « per­sonne n’empêche » un ouvrier d’al­ler dans une SCOP il doit être dans tout un ensemble de pré­re­quis et de dis­po­si­tions (pou­voir croû­ter – pas for­cé­ment facile pour tout le monde, être infor­mé – impos­sible sans avoir du temps, avoir du temps – impos­sible sans pou­voir croû­ter, etc… ) et vous sem­blez igno­rer tout ça. Et peut-être que vous les igno­rez parce que vous êtes vous même en inca­pa­ci­té de le com­prendre (par le jeu des contraintes et des pas­sions) – de la même manière que ces « a for­tio­ri » socia­listes sont en inca­pa­ci­té de choi­sir plei­ne­ment leur des­tin sala­rial comme vous leur sug­gé­rez. C’est ça qu’ex­plique Lordon.

      Ensuite qua­li­fier les SCOP de para­dis fis­cal au motif qu’elle ne paient pas de CET, pour­quoi pas. Si ça peut vous ras­su­rer les banques refusent de leur prê­ter et les grandes entre­prises ne signent pas de contrat avec eux. Vous voyez ? Il y a une justice !

      Réponse
    • Méchant Virus

      « Après, faut avoir quelques bases en éco­no­mie pour le comprendre… »

      Il faut faire un tout petit effort ana­ly­tique pour évi­ter de dire n’im­porte quoi.

      L’i­nap­ti­tude pré­su­mée des SCOP n’est pas liée à leur mode de fonc­tion­ne­ment interne mais à leur rap­port avec les ins­ti­tu­tions externes et en par­ti­cu­lier les ins­ti­tu­tions de finan­ce­ment. Pour ce qui est d’en­tre­prendre sous forme d’as­so­cia­tion 1901, j’i­ma­gine que vous plaisantez.

      « que l’entrepreneur moyen qui se casse le cul tous les jours comme ses employés, pour payer le salaire de Lordon. »

      Ben voyons !

      Réponse
    • Sam

      J’ai enten­du dire que l’en­tre­prise Chèques Res­tau­rants est une coopé­ra­tive. Pas sûr, pour ma part, que ce soit une pro­duc­tion bien utile, mais mani­fes­te­ment çà marche et çà écoule bien. 

      Je ne savais pas que les banques refusent de prê­ter aux SCOP. Si c’est le cas – ce qui serait natu­rel­le­ment un scan­dale, car il est on ne peut plus nor­mal qu’une entre­prise soit struc­tu­rel­le­ment emprun­teuse – on peut se dou­ter que çà n’a pas grand chose à voir avec « l’ef­fi­ca­ci­té finan­cière », encore moins éco­no­mique, du fonc­tion­ne­ment en coopé­ra­tive… mais sans doute bien plus avec la volon­té d’ai­der à démon­trer que çà ne marche pas… ce que ne se pri­ve­ront pas de dire un tas de gens qui seront ravis de voir leurs pré­ju­gé soi-disant confirmés.

      Réponse
  7. Di Girolamo

    « Il faut rendre dési­rable ce qui est nécessaire. »

    C’est donc un double mou­ve­ment poli­tique qu’il s’a­git de mener dans le bon ordre :
    ‑Mon­trer la nécessité
    ‑Mon­trer qu’elle est désirable 

    La néces­si­té n’est jamais agréable à entendre et fait par­tie de ce que l’on ne sou­haite pas voir . Puis­qu’il s’a­git bien de la néces­si­té de pas­ser d’un ordre à un autre. Un ordre où nous avons des acquis à un ordre que l’on ne connaît pas.
    Pour qu’il y ait néces­si­té de pas­ser d’un ordre à un autre ( faire la révo­lu­tion) il faut que l’ordre exis­tant soit en crise et que nous pre­nions conscience que nos dési­rs qui jusque là y étaient tant bien que mal satis­faits ne le seront plus ; et qu’il est donc deve­nu néces­saire , que c’est une néces­si­té, de les satis­faire dans un ordre nouveau.
    C’est pour­quoi tous ceux qui pro­posent des expli­ca­tions et des solutions
    rendent un très mau­vais ser­vice au chan­ge­ment en empê­chant la pleine et entière prise de conscience de la nécessité .
    La néces­si­té est une déses­pé­rance ou elle n’est pas . C’est la réa­li­té de la situa­tion qui en appa­rais­sant clai­re­ment fait sur­gir la néces­si­té ; c’est la pleine et entière prise de conscience du carac­tère non durable de nos socié­té qui seule peut faire sur­gir la néces­si­té , elle même seule moteur du chan­ge­ment ; c’est parce que le monde qui vient ne per­met­tra plus long­temps de satis­faire nos dési­rs et nos besoins et c’est parce que cela est déses­pé­rant qu’on peut oser croire à la néces­si­té du changement.
    Et c’est parce que les solu­tions , les pro­grammes ne peuvent mar­cher , parce que nos pra­tiques poli­tiques de gou­ver­nance sont obso­lètes, inadap­tées au chan­ge­ment d’un sys­tème tout entier , qu’il faut aus­si en chan­ger ; pas­ser de l’af­fir­ma­tion à l’in­ter­ro­ga­tion ; pas­ser de pro­po­si­tions pro­gram­ma­tiques de par­tis à l’in­ter­ro­ga­tion col­lec­tive …Qu’il est bien sûr néces­saire d’organiser.

    Réponse
    • Sandy

      Selon vous, com­ment sont construits les pro­grammes des partis ?

      Réponse
      • Di Girolamo

        Je ne sais pas .

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        • Sandy

          En disant qu’il faut pas­ser de l’af­fir­ma­tion à l’in­ter­ro­ga­tion, je com­prends que pour vous il n’y a pas d’in­ter­ro­ga­tion avant l’af­fir­ma­tion, que les affir­ma­tions sont donc gratuites.
          En êtes-vous sûr ?

          Réponse
          • Di Girolamo

            San­dy
            Quand on affirme quelque chose tout seul dans son coin ou dans un groupe de gens qui pensent la même chose .….Alors on est dans l’af­fir­ma­tion ; c’est la rai­son pour laquelle je suis atta­ché à la démo­cra­tie qui est une dis­cus­sion publique avec tout le monde , n’ex­cluant per­sonne . Mais cette posi­tion ne doit pas res­ter une décla­ra­tion de prin­cipe : par exemple sur ce blog les gens sont sans aucun doute ver­ba­le­ment d’ac­cord sur cette démo­cra­tie ouverte ; mais par contre ils sont très satis­fait de res­ter entre eux , de concoc­ter des consti­tu­tions en cercle fer­mé et de faire éclore des gen­tils virus à la manière des témoins de Jeho­va qui vont prê­cher « la bonne » parole : quand on leur dit que l’ap­pli­ca­tion logique d’une démo­cra­tie ouverte c’est un outil public orga­ni­sé pour ce faire , là ça com­mence à coin­cer parce qu’on sort de l’entre soi.
            L’in­ter­ro­ga­tion se sont des affir­ma­tions qu’on avance devant les autres (de vrais autres : pas for­cé­ment d’ac­cord) afin de les appro­fon­dir , de les rec­ti­fier ou les confor­ter ; Le pro­blème des par­tis, qui par ailleurs cor­res­pondent à de vrais besoins et peuvent avoir une uti­li­té poli­tique cer­taine, c’est que dans un sys­tème d’é­lec­tion qui n’est pas équi­li­bré par autre chose ils prennent toute la place , créent l’entre soi et empêche la démo­cra­tie ouverte qui seule per­met d’al­ler plus au fond des pro­blèmes ; et dans une période aus­si dif­fi­cile , com­plexe , dan­ge­reuse que la nôtre ce défaut devient un défaut majeur .
            La démo­cra­tie est un décloi­son­ne­ment : c’est parce que San­dy et
            Di Giro­la­mo n’ont pas la même his­toire , les mêmes inté­rêts etc que ça peut fonctionner .
            Bonne journée

          • Sandy

            Je com­prends, mais je crois que vous vous faites des idées.
            Les gens avant « d’af­fir­mer » qqchose, vous ne pou­vez pas savoir ce qu’ils ont pu faire avant d’a­voir ces convic­tions. Je veux dire, si jamais je débar­quais sur ce blog pour la 1ère fois, que je ne connais­sais pas Etienne, je pour­rais pen­ser qu’il ne fait qu’af­fir­mer des choses dans son coin, alors que cela fait 5 ans qu’il sillonne la France à dis­cu­ter avec tout un tas de gens, et que ses convic­tions il les tient non seule­ment de ces dis­cus­sions mais aus­si de ses lec­tures, les livres étant un média qui ne me semble pas moins effi­cace pour par­ta­ger des idées et en débattre.

            Les par­tis poli­tiques ne sont clai­re­ment pas un lieu de réflexion. Lors de réunions qu’elles soient à huis-clos ou publiques, il s’a­git plus d’é­changes que de vraies réflexions, d’ailleurs est-il pos­sible de réflé­chir réel­le­ment dans une situa­tion de foule ? C’est un exer­cice qui est ren­du dif­fi­cile dans ce genre de situa­tion je pense.

            La vrai réflexion elle se fait seul, après-coup, en repen­sant à ce qui a pu être dit par les uns et les autres, sur­tout si les échanges ont pu être fil­més ou retrans­crits par écrit.
            Cha­cun va donc avoir des idées dans son coin, puis il les expo­se­ra aux autres aux pro­chaines occa­sions qui lui seront don­né pour échan­ger des idées.

            A mon avis c’est comme cela que la réflexion col­lec­tive fonc­tionne, en deux temps, un temps de débat et d’é­change, peu pro­pice à la réflexion, et un temps de cogi­ta­tion per­son­nelle, où là les idées peuvent se développer.

            Les forums sont un bon outil car ils per­mettent de faire les deux à la fois. Echan­ger, puis pen­ser à tête reposée.

            Les pro­grammes des par­tis poli­tiques sont la plu­part du temps ali­men­tés par des réflexions qui ont lieu par­tout, en dehors de ces par­tis poli­tiques. Les lieux où se réunissent les membre de ces par­tis poli­tiques ne sont jamais les lieux de créa­tion de ces idées. Il y a donc tou­jours une réflexion avant les affirmations.

          • etienne

            San­dy,
            (une fois de plus,) je suis d’ac­cord avec presque tout ce que vous avez dit là.

            J’au­rais quand même ajou­té que, loin de per­mettre aux adhé­rents de par­ti­ci­per au pro­gramme (presque tous les mili­tants que je ren­contre se plaignent de n’être que des pions sans influence sur la ligne leur mou­ve­ment), les par­tis sont (très prin­ci­pa­le­ment) des machines de guerre (contre les autres par­tis) pour faire gagner les élec­tions à leurs chefs (et à ceux qui les aident, finan­ciè­re­ment, média­ti­que­ment, etc.).
            Mais ça, c’est, entre nous, un point de désac­cord (de même que la force éman­ci­pa­trice que vous res­sen­tez dans l’é­lec­tion de maîtres). Il fau­drait qu’on se ren­contre, peut-être, pour écar­ter les mal­en­ten­dus et mieux cer­ner le cœur de nos accords et désaccords..

          • Di Girolamo

            San­dy | 31 août 2014 at 16:43 |
            Etienne /1 sep­tembre 2014 at 19:03 |

            Le che­mi­ne­ment de la réflexion per­son­nelle est une chose ; autre chose la culture d’un pays, d’une époque, les pen­sées non réflé­chies : ce qu’on est col­lec­ti­ve­ment à un moment don­né de l’histoire.
            Autre chose encore est la réflexion col­lec­tive orien­tée vers la com­pré­hen­sion des pro­blèmes socié­taux en vue de déci­sions collectives.
            Je n’ai pas les moyens (temps et réflexion) pour cher­cher ici à com­prendre com­ment fonc­tionne le che­mi­ne­ment per­son­nel ou com­ment s’é­la­bore la culture col­lec­tive ; res­tons en au sujet du blog qui est la démo­cra­tie c’est à dire pour moi l’or­ga­ni­sa­tion de la réflexion et de la déci­sion col­lec­tive concer­nant la gou­ver­nance de la société.
            Mon affir­ma­tion à ce sujet (que je sou­mets donc ici au débat pour l’interroger) est qu’il nous faut deux jambes pour nous gou­ver­ner nous même :
            – 1 ) nous avons besoin de la représentation
            Qui va pou­voir gérer au jour le jour les affaires de la socié­té et en ce sens prendre des déci­sions ; le repré­sen­tant est ici un ser­vi­teur qui tra­vaille et décide pour nous en tant que gestionnaire.
            La repré­sen­ta­tion est néces­saire pour des rai­sons pra­tiques évi­dentes : il est impos­sible de gérer les nom­breuses pro­blé­ma­tiques et de prendre les déci­sions qui s’im­posent sou­vent rapi­de­ment à plu­sieurs mil­lions de per­sonnes. Et même à un éche­lon plus res­treint de nom­breuses tâches sont à mener au quo­ti­dien dans les com­munes et on ne peut pas tous s’y col­ler ; les repré­sen­tants sont donc des auxi­liaires pré­cieux qui assurent un ser­vice public.
            Il faut bien sûr cadrer rigou­reu­se­ment ce ser­vice de la repré­sen­ta­tion , chose qui reste en très grande par­tie encore entiè­re­ment à faire ; par exemple faire obli­ga­tion à la repré­sen­ta­tion de rendre compte de ce qu’elle fait : obli­ga­tion d’informer , obli­ga­tion de consul­ter , et de rece­voir les avis ; obli­ga­tion d’organiser des référendums.
            Il faut per­mettre la répu­dia­tion du repré­sen­tant s’il assume mal son ser­vice et ne se sou­met pas à ces obli­ga­tions. D’autres règles sont à intro­duire (non cumul etc )
            On connait bien tous ici les dérives de la repré­sen­ta­tion, les oli­gar­chies locales et natio­nale (et internationales)….

            -2) Nous avons aus­si besoin, au-delà de la ges­tion au quo­ti­dien de la socié­té et de la repré­sen­ta­tion qui en a la charge, d’un espace citoyen de réflexion glo­bale qui s’intéresse à la socié­té toute entière, à ses grandes orientations.

            La ges­tion nous laisse la tête sur le gui­don, même si elle se teinte d’idéologies ; Il nous faut un espace public orga­ni­sé pour
            éva­luer la ges­tion de la socié­té par nos repré­sen­tants, éva­luer les poli­tiques publiques, en par­ler ‚éva­luer nos représentants
            mais éva­luer aus­si nos actions et nos déci­sions de ges­tion au regard de nos valeurs et de la construc­tion de l’avenir ; la réflexion est ici réflexion glo­bale. On prend de la hau­teur on cherche à com­prendre les logiques en œuvre, où nous allons
            Il faut que dans nos com­munes et au niveau natio­nal on puisse par­ler de l’Europe , de la réforme ter­ri­to­riale , de l’école , de la consti­tu­tion etc etc et qu’on puisse sur des sujets que notre réflexion a appro­fon­die dans le sens d’une déci­sion à prendre orga­ni­ser des référendums.
            J’affirme que le pro­blème majeur de nos socié­té est la dépo­li­ti­sa­tion, l’absence de struc­ture et de pra­tique de par­ti­ci­pa­tion des citoyens aux affaire du pays(1) et à la réflexion globale(2) ;
            On aura beau écrire des consti­tu­tions, voter le non cumul etc éta­blir des pro­grammes etc etc ….
            La pièce maî­tresse à mettre en place c’est la struc­tu­ra­tion et l’animation (moyens humains et maté­riel de la démo­cra­tie par­ti­ci­pa­tive à ces 2 niveaux indi­qués précédemment.
            C’est pour­quoi je me désole de voir des per­sonnes de qua­li­té comme Etienne, qui ont de l’influence sur les gens (et donc du pou­voir) tra­vailler pour eux-mêmes et leurs idées et se détour­ner de la démocratie.
            Jorion , Chouard et autres pen­seurs tenan­ciers de blog sont des per­son­nages connus et sont le centre d’un uni­vers, le leur , avec leurs fans ou leurs virus ; leur cadre est un cadre pri­vé et très per­son­nel. Beau­coup d’associations se trouvent aus­si comme les par­tis poli­tiques dans une situa­tion sem­blable de conflit d’intérêt : c’est leur mou­ve­ment qu’il s’agit de pri­vi­lé­gier, de promouvoir.
            A par­tir du moment où un cadre public adhoc existe , ce conflit d’intérêt disparaît .
            Il faut qu’Etienne, sans renon­cer bien sûr à aucune de ses idées , s’emploie à nous aider (moi et jacques Roman ) à tra­vailler sur ce cadre qui pour­ra une fois décrit deve­nir une reven­di­ca­tion uni­taire majeure de la socié­té civile .
            A par­tir du moment où dans nos com­munes nous pour­rons dans un cadre public éla­bo­ré pour ce faire et struc­tu­ré par une loi mener ensemble dis­cus­sion publique sur les mêmes sujet que ceux de ce blog , ce sera le pre­mier acte d’une prise de pou­voir citoyenne réelle .
            Si je me per­mets d’interpeler aus­si direc­te­ment Etienne c’est que je pense qu’il est capable (par hon­nê­te­té) d’apporter une vraie réponse à ce pro­blème du conflit d’intérêt méca­ni­que­ment issu de l’absence d’une véri­table orga­ni­sa­tion publique du débat ados­sé à la pos­si­bi­li­té réelle de décider.

          • Sandy

            @ Etienne,

            en par­ti­ci­pant à un par­ti poli­tique, cer­tains vivent mal la frus­tra­tion de devoir com­po­ser avec d’autres personnes.
            Un indi­vi­du c’est clair ne pèse pas grand chose sur tout un groupe.

            Cela ne doit pas être confon­du avec les éven­tuels pro­blèmes d’organisation.
            Au par­ti socia­liste, les mili­tants écrivent un pro­gramme mais il ne sert à rien vu qu’en­suite des pri­maires sont orga­ni­sées et un can­di­dat avec son propre pro­gramme est dési­gné par des élec­tions ouvertes à n’im­porte quel citoyen.
            Donc oui au par­ti socia­liste on est clai­re­ment dans le cas que vous décrivez.
            Mais on ne peut pas généraliser.
            Ce que l’on peut géné­ra­li­ser, et ça vous refu­sez de le faire, c’est que les par­tis poli­tiques portent une idéo­lo­gie, et que le choix d’un can­di­dat plu­tôt qu’un autre per­met bel et bien de déci­der des idées qui seront appliquées.

          • Sandy

            @ Di Girolamo,

            comme je vous l’ai déjà dit, si je ne suis pas d’ac­cord avec cer­tains des pré­misses de vos rai­son­ne­ments, je suis com­plè­te­ment d’ac­cord avec votre pro­po­si­tion de réin­ves­tir des espaces publics pour y per­mettre ( non pas la réflexion, mais les échanges ) comme cela a pu se faire par le passé.
            La réflexion col­lec­tive j’es­père que vous avez conscience que c’est juste une image, cela n’existe pas, le seul endroit où on réflé­chit c’est dans notre tête, c’est indi­vi­duel 😉 Et le meilleur moyen de réflé­chir c’est quand il y a le silence autour de nous, c’est plus dif­fi­cile quand d’autres per­sonnes parlent au même moment, et cela devient même impos­sible s’il faut réflé­chir à don­ner une réponse, cela nous empêche méca­ni­que­ment d’é­cou­ter et de com­prendre l’interlocuteur.

          • Di Girolamo

            San­dy | 2 sep­tembre 2014 at 12:12 |

            Bien sûr que la réflexion est per­son­nelle ( le bul­le­tin de vote aussi ) !
            Par réflexion col­lec­tive j’en­tends l’é­tude , l’é­change , le débat col­lec­tif autour d’un sujet don­né . Cha­cun y par­ti­cipe avec son his­toire et une réflexion per­son­nelle plus ou moins avan­cée , plus ou moins dans un sens ou l’autre sur le sujet . Cette réflexion col­lec­tive a le grand avan­tage de prendre le sujet par tous les bouts , les par­ti­ci­pants ne voyant pas tous les choses de la même manière ; le débat contra­dic­toire per­met d’ap­pro­fon­dir et de bien mieux com­prendre les tenants et les abou­tis­sants ; en étant nom­breux et dif­fé­rents on fait vrai­ment le tour d’un problème .
            Bien sûr pour être fruc­tueux ce tra­vail col­lec­tif doit être orga­ni­sé ; la pré­sence d’un ani­ma­teur , dis­tri­buant la parole , fai­sant des comptes ren­dus, lis­tant les argu­ments , les accords et désac­cords ETC faci­lite gran­de­ment la réflexion col­lec­tive qui est en fait une méthode qui doit être sou­mise à des règles ; pre­mière règle : pas d’ex­clu­sion , accès libre pour tous et toutes les opi­nions ; deuxième règle la durée (temps des tra­vaux) doivent dépendre de l’ob­jet étu­dié et des objec­tifs de l’é­tude (s’a­git t il d’une simple infor­ma­tion , d’une étude appro­fon­die d’un pro­blème pré­pa­rant une prise de déci­sion ? ) c’est une règle de sérieux , le débat n’est ni un spec­tacle , ni un faire valoir d’un orga­ni­sa­teur , c’est un tra­vail citoyen .
            Tout le monde n’a pas le temps et les capa­ci­tés d’é­tu­dier de nom­breux domaines ; il faut des média­teurs qui délivre l’in­for­ma­tion ( jour­na­listes d’in­ves­ti­ga­tion par ex ) ; cer­tain thème peuvent se tra­vailler en col­la­bo­ra­tion avec les com­mis­sion d’é­tude par­le­men­taires etc ect
            Si la réflexion reste celle d’une per­sonne elle a besoin de matière ; la réflexion col­lec­tive qui est en fait l’é­change dans le débat des réflexions indi­vi­duelles là où elles en sont , four­nit cette matière concer­nant l’exer­cice de notre citoyenneté .
            Ces dis­cus­sions publiques du fait d’être ados­sé à la déci­sion poli­tique per­mettent de faire pro­gres­ser les réflexions indi­vi­duelles et ont donc un impact indi­rect mais fort sur le vote ; on ne vote pas de la même manière quand on est éclai­ré . Et un impact direct quand le vote est un référendum .
            Je ne pense pas que ce soit un abus de lan­gage d’u­ti­li­ser le terme réflexion col­lec­tive pour cette pratique.
            Je reviens sur l’as­pect du temps et du nombre diver­si­fié des par­ti­ci­pants : ces deux aspects sont déci­sifs : ils per­mettent de réflé­chir un sujet en pro­fon­deur et dans le sens d’une réflexion globale .
            Si par exemple on tra­vaille sur le nucléaire , sujet étu­dié et débat­tu dans plu­sieurs com­munes au niveau natio­nal ; qu’on se donne des tranches de un an de tra­vaux sur ce sujet . Je suis per­sua­dé qu’il y aura pas mal de sur­prises et que le sujet va s’é­lar­gir et le temps de tra­vail aus­si ! On va com­men­cer à refaire le monde .

        • Ana Sailland

          « réin­ves­tir des espaces publics pour y per­mettre non pas la réflexion, mais les échanges comme cela a pu se faire par le passé. »

          (je me suis per­mis d’en­le­ver les parenthèses)

          Je pense bien : faut l’faire ! OK à la puis­sance 10

          Mais
          Com­men­çons déjà par nous ren­con­trer afin de mieux nous connaître.

          Parck par­ler de réin­ves­tir les espaces publics à par­tir du net, ça ne mar­che­ra jamais.

          Je le fais loca­le­ment, mais avec des êtres de chair qui n’ont rien de vir­tuel -> Non nim­bés de l’au­ra du mys­tère, ils sont vrais. Et c’est tout béné­fice, sans comp­ter le res­pect de l’autre, qui est méca­ni­que­ment plus réel et néces­saire quand on par­tage un bout de l’es­pace-temps que quand on ne par­tage que de la bande passante.

          Et puis je me dis que nos échanges seront plus sym­pa après le par­tage de la soupe ou du fromage.

          J’ai pu ce week-end ren­con­trer à St André des gens for­mi­dables (de visu je ne connais­sais que Etienne) , et ça change tout : un cœur à cœur tran­quille­ment aimable est ce qui manque au débat intel­lec­tuel que le net porte très bien, mais il ne porte que ça.

          Ce serait donc for­mi­dable si les piliers de ce blog s’of­fraient un tel moment.

          Cap ou pas cap ?

          Réponse
          • Mat

            @Ana
            Tu oublies aus­si ta ren­contre inou­bliable avec un san­glier, bien en chair lui aussi !

          • Di Girolamo

            Dans mon com­men­taire ci des­sus j’ai oublié l’es­sen­tiel en effet : la convi­via­li­té ; les com­munes sont les espaces de proxi­mi­té per­met­tant cette convi­via­li­té qu’on peut faire vivre autour des pots de l’a­mi­tié et autres amé­na­ge­ments autour des réunions ; ex : crèches pour les gamins. La convi­via­li­té est une règle du débat ; injures ‚agres­si­vi­té per­son­nelle doivent pou­voir faire l’ob­jet d’une exclu­sion tem­po­raire du débat .Les soi­rées ou jour­nées de tra­vaux citoyens doivent être convi­viales ; sous peine de tuer dans l’œuf l’ob­jec­tif de faire société.
            Comme le sou­ligne Ana , le fait de connaître les gens faci­lite le débat : on arrive mieux à cer­ner la logique et le sens des mots ; l’é­change plus large avec l’in­ter­com­mu­na­li­té , ou le natio­nal apporte de l’ou­ver­ture et d’autres points de vues . Com­plète appro­fon­dis­se­ment des sujet et ren­force la réflexion glo­bale , un sujet fai­sant par­tie du tout sociétal .
            Si ces espaces com­mu­naux se créent , les blogs en ren­dront compte et appor­te­ront encore de l’eau au mou­lin. Tout comme des espaces audio visuel au niveau local et national.

      • Ana Sailland

        « Selon vous, com­ment sont construits les pro­grammes des partis ? »

        Une seule fois dans ma vie j’ai mili­té dans un parti.
        Le Num­ber One se la jouait modeste aux grandes oreilles et avait deman­dé aux mili­tants de bos­ser dans leurs chau­mières, de consti­tuer des groupes de réflexion locaux, de pro­duire de la pen­sée neuve.

        Ce fut fait : les mili­tants ont joué le jeu.
        Mais tout leur tra­vail est par­ti à la poubelle.

        Je n’ai DONC pas mili­té plus de six mois.
        Comme j’é­tais deve­nue visible, le big boss m’a appe­lée un matin pour voir si je n’é­tais pas récupérable.
        Hé bien non, je ne l’é­tais pas !
        Y en a qui rêvent hihi.

        Mon expé­rience ne s’ar­rête pas là : j’ai été invi­tée à des soi­rées PS, avec des huiles présentes.
        Pas moyen d’a­mor­cer un débat de fond.
        Mais les vérines, ça va 😉

        Et une courte visite à un congrès UPR m’a bien démon­tré que le concept de VIP domine le concept de militant.
        Le boss parle et l’ar­mée applaudit.

        Et je crois me sou­ve­nir d’un mili­tant FdG qui se fit hous­piller car il deman­dait à par­ler. Ben ouais quoi, il n’a­vait pas sui­vi le par­cours flé­ché qui conduit au micro en 20 ans.
        Sans comp­ter que quand en direc­tion du FdG je met­tais JLM en codes­ti­na­taire, dans l’i­dée que par hasard il pour­rait tirer pro­fit de cer­taines idées qu’il frô­lait mais ne déca­pait pas, on me deman­da gen­ti­ment de cesser.

        Tout ça ne m’a pas l’air de plai­der en faveur du pou­voir des militants.

        Ah oui, j’ou­bliais, quand rédac­trice en chef d’un bimes­triel natio­nal je pro­po­sais une pleine page (A4) d’é­cri­ture libre au NPA, il me fut répon­du « on part en vacances » »> Vive la révo­lu­tion mdr.

        Réponse
        • Sandy

          C’est quoi cette his­toire d’en­voyer des mails à Mélenchon ?
          C’est ça pour toi la démo­cra­tie, essayer de faire du lob­bying auprès du porte parole et essayer de court-cir­cui­ter ain­si le débat publique ? 😉
          Et tu crois que c’est Mélen­chon qui a rédi­gé l’  »humain d’abord » ?

          Réponse
          • Ana Sailland

            je suis par­tie d’un grand éclat de rire.

            c’est vrai que si les petits écrivent aux grands bat­tus, c’est du lob­bying et la fin de la démocratie.

            J’t’a­dore.

          • Sandy

            Si tu veux pro­po­ser des idées au groupe repré­sen­té par Mélen­chon alors adresses toi à ce groupe, et non pas à Mélenchon.

  8. Di Girolamo

    .… Quand je dis « Qu’il est bien sûr néces­saire d’organiser. » il me semble que je rejoins F Lor­don en pen­sant que cette « orga­ni­sa­tion de l’in­ter­ro­ga­tion col­lec­tive  » doit se situer au niveau de l’é­tat et des ses ins­ti­tu­tions. Parce que , je cite Lordon :
    « le Capi­tal est une puis­sance macro­sco­pique, j’entends par là éta­blie à l’échelle même de la socié­té toute entière. Il ne peut donc être défait que par une puis­sance oppo­sée mais du même ordre de gran­deur. Une puis­sance qui soit à l’échelle de la socié­té mais qui ne soit pas celle du Capi­tal pour l’instant, hélas, je n’en connais qu’une et c’est celle de l’Etat. Si l’on veut faire l’impasse sur l’Etat dans le pro­ces­sus révo­lu­tion­naire, j’attends qu’on me montre la puis­sance alter­na­tive, de magni­tude adé­quate, capable de défaire la réac­tion, l’inévitable réaction. »

    Réponse
    • Yéti déporté au Benêtland

      C’est pour­quoi le Glo­bal­State détruit Léviathan …

      Je vois que le débat loto­crasse est en grande pro­gres­sion tactique …

      Tout glo­ba­lisme, « ouver­ture », « traitre négrière capi­ta­liste bau­dru­cho­nienne », « uni­ver­sa­lisme », « droit­del­hom­misme », « union poli­tique », « trai­té »,« anti-racisme » etc … est un mar­queur capitaliste.

      N’im­porte qui avec du bon sens le comprend…

      Et c’est pour­quoi le FDG fini­ra à 0% et sera sui­vi par la Plou­to­cra­tie Sexialiste

      « « Avec mon ipod, ipad, ipud … je ne passe pas pour un con vis à vis des copains », petit benêt de mater­nelle a déjà un sec­teur neu­ro­nal for­ma­té. Il a inté­rio­ri­sé ce fan­tôme d’ob­jec­ti­vi­té, expé­ri­men­té le froid paye­ment comp­tant : if (Consom­ma­tion) then (recon­nais­sance and rap­ports sociaux) . A ce contrôle social pav­lo­vien s’a­joute le for­ma­tage habi­tuel néces­saire à la tolé­rance de l’é­tat de fait capi­ta­liste. Des ergas­tules d’u­té­rus pour la gpa ? Maî­tresse apprend alors à petit benêt à le tolé­rer, arrache petit benêt à sa culture pour le sou­mettre à cette nou­velle « Véri­té », cette nou­velle « décence com­mune », néces­saire au droit­del­hom­misme com­mer­cial de la colo­nie Benêtland. » 

      Réponse
  9. EFFAB

    « la puis­sance alter­na­tive, de magni­tude adé­quate » ne peut se révé­ler et prendre acte que par le biais de cette conta­mi­na­tion popu­laire et éman­ci­pa­tion citoyenne…

    … et, par consé­quent, faire en sorte que cela advienne… autre­ment dit, Di GIRO­la­mo, on com­mence là à TOUR­ner en rond_alors que nous avons déjà sous la main un super outil (les Ate­liers Consti­tuants) et de bons repères concer­nant les fon­da­men­taux démo­cra­tiques. C’est bien avant tout une guerre cultu­relle et média­tique dont l’en­jeu sont la main­mise totale sur les consciences d’un côté et la libé­ra­tion de ces consciences endor­mies et for­ma­tées dans le camps opposé.

    Réponse
  10. J-Stéphane
  11. J-Stéphane
  12. J-Stéphane
  13. J-Stéphane

    Clash – Il n’y a plus de Pré­sident en France depuis que l’Eu­rope existe – Sor­tie de l’euro 

    Réponse
    • Ana Sailland

      Les gens qui ont créé les règles qui nous encerclent argu­mentent en expli­quant que tenir compte de la réa­li­té pour­rie qu’ils ont ins­ti­tu­tion­na­li­sée est incontournable.

      C’est l’as­sas­sin qui explique au mou­rant que reti­rer le cou­teau pré­ci­pi­te­rait la fin.

      Mais la méta­phore n’est pas bonne, car reti­rer le cou­teau, dans le cas « réel » , met­trait au contraire fin à l’hémorragie. C’est en tout cas une hypo­thèse de tra­vail cré­dible que les hié­rarques feignent de ne pas voir. Du moins ceux de l’é­lé­phant bicéphale.

      Réponse
    • PATRIE

      Ce que dit onfray n’a aucune impor­tance, la preuve il est invi­té sur anal+/vivendi.
      La véri­té c’est qu’on pour­ra faire des mil­lions de vidéos pour noyer le pois­son « com­ment avoir la peche », « com­ment avoir rai­son », « ice bucket chal­lenge », « der­nier clip de débi­la » etc. dor­mez braves gens, mais si le sys­tème s’ar­rete (un sys­tème que vous ne mai­tri­sez en rien et qui ne sou­cie pas de vous), la véri­té c’est que tout le monde ira cher­cher à bouf­fer pour survivre.
      On peut essayer d’or­ga­ni­ser la démo­cra­tie, mais à tout moment le sys­tème peut dire « stop çà suffit ».

      Réponse
  14. etienne

    J‑Stéphane est un détec­teur de perles de pre­mière bourre 🙂
    Merci !

    Réponse
    • Ana Sailland

      « On n’est pas la chose, on est le canal de la chose » (Pierre Rabhi)

      « L’hu­mi­li­té, c’est par­ti­ci­per à quelque chose dont on sait qu’on n’en ver­ra jamais le résul­tat » (Marion Cotillard)

      De siècle en siècle, soyons ces canaux mis bout à bout, pipe line trans­gé­né­ra­tion­nel de la conscience crois­sante, jus­qu’au résul­tat de nos humi­li­tés tenaces.

      Réponse
  15. Mic El

    « Le boss parle et l’armée applaudit. »

    « C’est quoi cette his­toire d’envoyer des mails à Mélenchon ? »
    « C’est ça pour toi la démo­cra­tie, essayer de faire du lob­bying auprès du porte parole et essayer de court-cir­cui­ter ain­si le débat publique ? »

    -On ima­gine bien la tronche du débat public ! le sché­ma théo­cra­tique abso­lu : on ne parle jamais au Patron, ça pour­rait lui don­ner des idées…
    ‑Sannn­dyy ! t’es vrai­ment mûre pour le kali­fat ! très très drôôle !

    Momo, Jérôme et qui n’en veut!:
    l’é­qua­tion est simple, quand 1% de la popu­la­tion détient 100% de la pro­duc­tion du droit, c’est la loi du plus fort qui s’exerce, dans le déni total du prin­cipe d’é­ga­li­té devant la loi.

    Au contraire, si les 99% reprennent 100% de la pro­duc­tion du droit, ce n’est plus le règne de la loi du plus fort mais l’a­nar­chie, ou la démo­cra­tie, qui font si peur aux mino­ri­tés voleuses de pou­voir, au point qu’ils aient savam­ment orga­ni­sé l’é­di­fice des croyances popu­laires depuis la nuit des temps, pour conti­nuer de déve­lop­per leur sub­jec­ti­vi­té au détri­ment de la notre.

    J’ai du mal a ima­gi­ner que le capi­ta­lisme sur­vive à l’a­nar­chie, pas plus que les par­tis n’y sur­vi­vront. Les uns et les autres, capi­ta­listes libé­raux, ou auto­ri­taires de droite comme de gauche (ceux au patron des­quels il ne faut pas par­ler!) n’ont qu’une han­tise, l’é­man­ci­pa­tion des citoyens. l’é­man­ci­pa­tion de la sub­jec­ti­vi­té populaire.

    Il est aus­si un peu évident que l’ap­pro­pria­tion de la pro­duc­tion du droit sup­pose un pro­fond tra­vail d’é­du­ca­tion popu­laire, et je pense ici à un point clé. Il en est des construc­tions men­tales comme dans le bâti­ment, si vous sup­pri­mez la clé de voûte, l’é­di­fice s’ef­fondre. Et, notre prin­ci­pal obs­tacle aujourd’­hui n’est pas tant le 1% qui nous a spo­lié que l’édifice des croyances popu­laires qu’il ont construit, MAIS QUE NOUS SOUTENONS.

    Et alors la clé!!?

    Les agnos­tiques sont per­sua­dé d’être débar­ras­sé de toute croyance, mais ce n’est encore là qu’une de leur croyance. l’autre étant qu’ils croient pour la plu­part être ration­nel, voir ratio­na­listes et objec­tifs. en réa­li­té ils sont plus objec­ti­vés, c’est à dire pro­duits, que subjectifs.
    l’inconvénient du ratio­na­lisme, c’est qu’il fige les points de vue les plus étri­qués, et génère pour les autres un rela­ti­visme qui inter­dit tout posi­tion­ne­ment par rap­port aux idées.Aux idées en tant qu’êtres vivants . (Non ? alors dites moi sim­ple­ment ce qu’est une idée?)

    L’ap­pro­pria­tion des idées forme l’i­den­ti­té. On ne peut s’approprier les idées que si on est libre de s’y iden­ti­fier, il est même impé­ra­tif d’être libre pour se les appro­prier. il s’en­suit que la liber­té est la source unique de la sub­jec­ti­vi­té, et la pri­va­tion de liber­té loin d’être un simple détour­ne­ment à des fin d’en­ri­chis­se­ment ou de prise de pou­voir per­son­nel, la pri­va­tion de liber­té, pri­va­tion de sub­jec­ti­vi­té, est en fait le pilier prin­ci­pal de la domi­na­tion de classe, puisque pri­vés de liber­té les ‘indi­vi­dus’ seront de fac­to pri­vés de sub­jec­ti­vi­té pour deve­nir objec­ti­ve­ment un troupeau.

    Liber­té aux rayons de laquelle se trouve la liber­té de pen­ser et de créer, tout ce qui est le propre de la subjectivité.

    La sub­jec­ti­vi­té a plus d’exis­tence que l’his­toire …C’est elle qui est la source de l’his­toire, La ‘rai­son’ a peu à y voir. c’est pour­quoi le par­tage est 99% de sub­jec­ti­vi­té pour les 1% de dieux, 99% d’objectivé pour les sans-dents, à coups d’ex­perts et de regards sur la ligne bleu du par­ti etc.

    C’est un des aspects fon­da­men­tal de la domi­na­tion de classe des (faux) dieux, ils laissent les pro­los se battre à coup d’ob­jec­ti­vi­té et d’ar­gu­ments vides de sens. Inter­di­sant toute sub­jec­ti­vi­té, sauf à eux-mêmes. Voir la démons­tra­tion du kali­fa­ta­li chez t’as-dei…

    Enfin, pour conso­li­der leur posi­tion, l’1%, à la pri­va­tion de liber­té mise en place par le libé­ra­lisme éco­no­mique qui inter­dit de fait le déve­lop­pe­ment de la sub­jec­ti­vi­té popu­laire depuis deux siècles, a trou­vé utile d’y ajou­ter une nou­velle forme, que tant qu’à faire il peut faire entrer en conflit avec la pre­mière, afin d’être sûr de conti­nuer à sur­fer la bête. La spo­lia­tion de liber­té par la reli­gion, d’É­tat. En fait le cali­fat est une réédi­tion de l’é­glise catho­lique et romaine et impé­riale, dont la loi cas­tra­trice s’est éta­blie sur la fas­ci­na­tion par le sang ver­sé et l’in­ter­dic­tion des idées. Ce nou­veau bataillon de curés de l’is­lam spo­lie notre liber­té, mais par l’in­ter­mé­diaire du droit réga­lien, au nom de dieu ; l’envoûtement des masses avec la magie du sang. Et le nec étant bien sûr que l’on va, dans cette guerre qui vient, nous obli­ger à prendre posi­tion et à choi­sir entre deux formes d’ab­di­ca­tions de notre liber­té. pour au finale un seul et même résul­tat : sub­jec­ti­vi­té inter­dite ; résul­tat sin­gu­lier confir­mé par le fait que le cali­fat ait choi­si comme date de ‘nais­sance’ le 4 juillet ! indé­pen­dance day !

    À vos délires
    À vous de lire
    À vous d’le dire

    Réponse
  16. EFFAB

    Et c’est (bien) lu, Mic El, (com­pré­hen­sion et sub­jec­ti­vi­té toutes per­son­nelles ^^)… cette pro­fon­deur de la pen­sée asso­ciée à cette exi­gence réflexive_le tout étant de le bien assi­mi­ler nous-même pour espé­rer faire boule et neige.

    Jus­te­ment, en par­lant d’Is­lam, pre­nez le temps, vous et (bien) d’autres (libre arbitre et choix « hasar­deux ») de regar­der cette vidéo, hors sujet je l’a­voue, mais de petites choses qui sautent peu à peu aux yeux, à des années-lumière en tout cas de tout ce qu’on a l’ha­bi­tude de voir et d’en­tendre au sein de nos chers merdias…

    Réponse
  17. EFFAB

    6’30… « Quand la poli­tique n’est plus capable de se confron­ter à ses citoyens, ça prend cette forme, une forme violente ! »

    Réponse
  18. EFFAB
  19. Ana Sailland

    Es posible (deu­da y constitucion)

    https://​you​tu​.be/​g​C​2​Y​Y​q​4​k​w04

    http://​www​.europe​-soli​daire​.org/​I​M​G​/​a​r​t​i​c​l​e​_​P​D​F​/​a​r​t​i​c​l​e​_​a​1​2​2​4​1​.​pdf

     » Comme au Vene­zue­la (1999) et en Boli­vie (2007), ce
    pro­ces­sus consti­tuant s’est éla­bo­ré sur la base d’un dia­logue réel avec les citoyens (qui ont élu les députés
    consti­tuants) et d’une prise en compte par­tielle des reven­di­ca­tions des mou­ve­ments sociaux (qui ont été invi­tés à
    dis­cu­ter les textes au fur et à mesure de leur éla­bo­ra­tion), même si in fine c’est effec­ti­ve­ment le bureau poli­tique de
    AP qui a gar­dé la main sur la plu­part des orien­ta­tions fon­da­men­tales de la Consti­tu­tion. Cepen­dant, si l’on compare
    cette expé­rience avec la majo­ri­té des consti­tuantes pas­sées en Amé­rique latine, basées sur des pactes entre partis,
    il s’a­git assu­ré­ment d’une impor­tante avan­cée démo­cra­tique, qui a per­mis la poli­ti­sa­tion de cen­taines de mil­liers de
    citoyens dans le pays. »

    http://​www​.asam​blea​na​cio​nal​.gov​.ec/​d​o​c​u​m​e​n​t​o​s​/​c​o​n​s​t​i​t​u​c​i​o​n​_​d​e​_​b​o​l​s​i​l​l​o​.​pdf

    Réponse
  20. J-Stéphane
  21. J-Stéphane
  22. EFFAB

    (HS actua­li­tés)

    Réponse
  23. EFFAB

    Etat poli­cier ou poli­tique fas­ciste ? ces­sons de jouer sur les mots, les TROLLS de service !

    Réponse
  24. EFFAB
  25. J-Stéphane
    • Ana Sailland

       » au prin­temps 1967, de Gaulle risque une ordon­nance qui pres­crit l’in­té­res­se­ment des tra­vailleurs. Le pre­mier ministre Georges Pom­pi­dou, ancien direc­teur de la banque Roth­schild, fronce les sour­cils qu’il a épais, et Gis­card d’Es­taing, indis­pen­sable appoint de la majo­ri­té avec ses Répu­bli­cains indé­pen­dants, est plus que réticent. »

      extrait de : http://​sisyphe​.com​.pages​pro​-orange​.fr/​G​U​I​L​L​E​M​I​N​/​c​l​a​i​r​-​o​b​s​c​u​r​.​h​tml

      ;;;;;;;;;;;;

      L’in­té­res­se­ment des tra­vailleurs est une bien timide réforme.

      Cepen­dant plei­ne­ment jus­ti­fiée, car juste.

      Timide ? Car le mot gagne à être déve­lop­pé, rehaussé.

      Dans une socié­té capi­ta­liste, il est logique que qui inves­tit liqui­di­tés dans une entre­prise en retire du divi­dende, du ren­de­ment, qui à son tour pour­ra être réin­ves­ti, fruc­ti­fier, créer pelote croissante.

      Mais dans une socié­té juste, il est logique que qui inves­tit de sa force vitale, plus que grande part de son temps de vie, voire sa san­té, en retire non seule­ment la pitance du jour, mais encore la sécu­ri­té du len­de­main, mais encore et sur­tout un droit de copro­prié­té de ce qu’il contri­bue à faire vivre. Donc un droit à la cogestion.
      Le prix du temps de vie doit être égal ou supé­rieur au prix du capital.
      Ce que nous nom­mons salaire n’est qu’aumône (enchaî­nante) en regard du droit sacré que devrait impli­quer la contri­bu­tion physique.

      L’in­té­res­se­ment est un mot doux, édul­co­ré, l’arbre qui peut cacher la forêt.
      Le « cryp­to­com­mu­niste » (sic dici­tur) De Gaulle qui pro­nonce ce mot devient donc insup­por­table aux tenan­ciers de l’argent.

      Réponse
      • EFFAB

        Je suis né au prin­temps 1967, ça me touche d’au­tant plus ^^ et le total en chiffres du CAPTCHA cor­res­pond à ce jour pré­cis, les deux nombres de l’o­pé­ra­tion don­nant éga­le­ment mais d’une autre façon le mois de cette fameuse année… si, si, je n’in­vente rien, synchronic’hasard !

        Réponse
  26. EFFAB

    C’est extrait d’une mer­veilleuse inter­view d’un des hommes les plus cha­leu­reux et les plus inté­res­sants qui soit, qui fut… un mer­veilleux pro­fes­seur que j’au­rais tant aimé avoir

    Réponse
    • Jacques Roman

      Mer­ci pour cette réfé­rence, Effab. C’est tou­jours ins­truc­tif d’en­tendre expo­ser les croyances de gens intel­li­gents. JR

      Réponse
      • Ana Sailland

        « Tout ce qui monte converge »

        Réponse
  27. J-Stéphane
  28. J-Stéphane

    Être capi­ta­liste ce n’est pas un don céleste, c’est un vol terrestre.

    Réponse
  29. EFFAB

    Com­ment fait-on, STEPHANE, pour égayer son ava­tar ? Merci !

    Réponse
  30. EFFAB

    Une noti­fi­ca­tion d’un Gen­til Virus mais une vidéo méri­tant sur­tout l’ob­jet d’un topic tant cela a d’im­por­tance et tant cela se précise

    Réponse
  31. J-Stéphane
  32. EFFAB
  33. J-Stéphane

    Met­tez votre argent sur un compte ban­caire qu’ils disaient ! Faire dor­mir vos éco­no­mies dans un mate­las condamne l’é­co­no­mie. Men­songe ! Ils nous ont volé le fruit de notre tra­vail. Main­te­nant, il nous faut réap­prendre à vivre sans ces banques, sans parasites.
    http://​vimeo​.com/​6​6​4​6​7​928

    Réponse
  34. J-Stéphane
    • etienne

      Mer­ci J‑Stéphane.

      Cette réflexion d’Étienne Hayem est pas­sion­nante et utile, en effet. Un chic type, avec des éclairs d’in­tel­li­gence géné­reuse toutes les 30 secondes, trou­vaille sur trou­vaille. Il y a là quelques phrases très fortes qu’il fau­drait mettre en exergue. Une bonne synthèse.

      Et, par ailleurs, ton talent de détec­teur (et de pas­seur) de perles est admirable.

      Mer­ci pour tout.

      Réponse
      • J-Stéphane

        Bon­jour,

        Mer­ci Étienne, et mer­ci à tous les inter­nautes qui se passent le flam­beau pour faire la lumière sur toutes les zones d’ombre, c’est la meilleure façon pour chas­ser les vam­pires qui se nour­rissent de la vita­li­té des autres.

        Avec Inter­net j’ai la sen­sa­tion que le peuple a enfin sa place publique où il peut s’ex­pri­mer sans être char­gé par les CRS, un salon de la répu­blique avec la liber­té pour tous de tenir un stand, c’est comme un avant-goût de démo­cra­tie, l’é­cri­ture col­lec­tive du scé­na­rio, une répé­ti­tion avant le grand jour.

        Sur inter­net, les cou­lisses et la scène sont sans cloi­son « open-space », pas ques­tion de trans­pa­rence ou d’o­pa­ci­té entre le pou­voir et le peuple, il n’y a pas de pou­voir cen­tra­li­sé donc impos­sible d’i­so­ler et d’exclure.

        La bien­veillance n’a pas besoin de surveillance…

        Mer­ci à tous d’y participer.

        Réponse
  35. J-Stéphane

    Pour­quoi la faim, pour­quoi la soif ?

    Réponse
    • Ana Sailland

      « Le mar­ché est aux mains de quatre groupes »

      C’est quoi un groupe ?

      Pour­quoi lui cède ‑t-on « le marché » ?

      Pour­quoi nos élus ont ils abdiqué ?

      Pour­quoi avons nous abdiqué ?

      Qui est collabo ?

      Réponse
  36. J-Stéphane

    Ne m´appelez plus France, appe­lez-moi US Pompidou.

    L’his­toire du paque­bot Nor­man­die aurait dû nous aler­ter sur les réelles inten­tions des USA sur la France.
    Les simi­li­tudes sont plu­tôt trou­blantes ; réqui­si­tion de la pro­prié­té fran­çaise, renom­mer le butin en USS Lafayette, sabor­dage, pillage et enfin pro­fits pour des indus­triels privés.

    Réponse
  37. J-Stéphane

    Quand les ves­tiges du capi­ta­lisme témoignent que la pro­prié­té pri­vée lucra­tive est syno­nyme de pri­va­tions pour la socié­té, mer­ci patron :

    Réponse

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