Comment fonctionnerait une vraie democratie

27/05/2014 | 50 commentaires

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Étienne

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50 Commentaires

  1. J-Stéphane

    Bon­jour,

    Quand le peuple sera aux com­mandes de sa poli­tique, pre­mier gros chan­tier impor­tant, sup­pri­mer et sim­pli­fier bon nombre de lois.

    Réponse
  2. etienne

    Dans l’é­mis­sion « Le télé­phone sonne » hier soir, un (gen­til virus nom­mé) Nico­las a essayé d’a­me­ner le tirage au sort dans le débat, mais curieu­se­ment les jour­na­listes n’ont pas embrayé… ça ne doit pas être impor­tant, ça ne les inté­resse pas :

    (c’est à la minute 16)

    [Edit : Benoît a fait une vidéo avec ce court échange :

    Mer­ci Benoît 🙂 ]

    Réponse
    • Laura

      En effet, le jour­na­liste essaie même car­ré­ment d’é­touf­fer la ques­tion de Nico­las…! Rien de neuf sur France Inter… 🙁

      Réponse
  3. Renaud SZTOGRYN

    moi je suis fan de ce pas­sage : « … un sys­tème dans lequel on élit des gens qu’on a jamais vus, on sait même pas qui c’est, … , et on sait pas ce qu’ils font, dans le régime actuel c’est ultra dan­ge­reux, c’est abso­lu­ment pas sécu­ri­sé, c’est incroyable que l’on fasse confiance à ça… »

    Réponse
  4. Taalisman

    Bon­jour,

    Com­ment s’ap­pelle la musique qu’on entend au début et à la fin s.v.p. ?

    Un grand mer­ci à vous tous.

    Filip Lagey

    Réponse
  5. LEJAILLE

    « Dor­mez élec­teurs… Tout va bien… Le FN en tête, ce n’est pas grave.. Dormez »

    Bon­jour à tous,

    Dés les pre­mières secondes ça me fait bon­dir, par­mi tout les cour­riels qu’ils ont reçu, ils ne réus­sissent qu’à trou­ver que celui qui dédramatise ?!

    Ce n’est pas des jour­na­listes, ce sont des bisou­nours ! C’est n’im­porte quoi ! Le FN est en tête et tout va bien, ils ne faut pas s’a­lar­mer, on dirait des hyp­no­ti­seurs : « Tout va bien… Dor­mez… Tout va bien… Dor­mez… Allez consom­mer en paix… Vous n’a­vez rien sur votre compte… Ce n’est pas grave… Dor­mez… Endet­tez-vous.… Et allez consom­mer… Tout va bien… Non!!!!! C’est un cau­che­mar!!!! Je vais me réveiller!!! »

    Elles sont où les sen­ti­nelles du peuple là ???

    Réponse
  6. Méchant Virus

    Je viens de décou­vrir le nou­veau blog. Mieux vaut tard que jamais…

    Je suis bien d’ac­cord avec Jean Sté­phane. D’au­tant plus que ça réfute par­tiel­le­ment l’ob­jec­tion des citoyens qui ont la flemme de se dépla­cer à l’as­sem­blée intem­pes­ti­ve­ment. En effet, une fois que les lois seront sim­pli­fiées et ajus­tées à notre goût, les réunions à l’as­sem­blée vont deve­nir beau­coup plus espacées.

    Pour répondre à Lejaille, je ne par­tage pas votre inquié­tude. Le FN fait 25% parce que c’est le seul par­ti média­ti­sé qui sou­haite sor­tir de l’UE. Comme bon nombre de nos conci­toyens ont iden­ti­fié l’UE comme un piège, ils ont ten­dance à voter pour ceux qui annoncent vou­loir s’en extir­per à la téloche. C’est par­tiel­le­ment stu­pide de vou­loir rem­pla­cer un ultra-libé­ra­lisme inter­na­tio­nal par un ultra-libé­ra­lisme fran­co-fran­çais mais la plu­part de ces gens n’ont pas pous­sé le rai­son­ne­ment aus­si loin.

    Réponse
  7. Méchant Virus

    @ Etienne :

    Je pense qu’il serait judi­cieux de pos­ter un der­nier sujet « Nou­veau blog du plan C » sur l’an­cien blog avec un lien direct vers celui-ci. A mon avis, je ne suis pas le seul à ne pas avoir sui­vi la migration.

    Réponse
  8. tompalmer

    Si je peux me per­mettre, avec inter­net on peut lar­ge­ment gar­der un grand état cen­tra­li­sé et obte­nir une assem­blée vir­tuelle. Si les gens viennent avec des « on va cas­ser 1000 ans de construc­tions de l’é­tat », le mes­sage sera jamais entendu.

    Réponse
    • Ronald

      Avant de citer (et sur­li­gner) une cita­tion de Mus­so­li­ni, moi je vou­drais quand même bien voir les réfé­rences dans les œuvres du Duce. Parce qu’elle me semble au mieux un rac­cour­ci apo­cryphe d’un plus long déve­lop­pe­ment, au pire une cita­tion de pro­pa­gande inven­tée pour acco­ler « Édu­ca­tion Natio­nale » et « fas­cisme ». Tout ce que j’ai pu trou­ver d’approchant, c’est un extrait du Dis­cours du 14 sep­tembre 1929 :

      Dopo il rap­por­to dei pre­fet­ti, di cui vi ho dato gli estre­mi, l’al­tro fat­to com­piu­to, che avete dinan­zi, è il muta­men­to nel­la com­pa­gine del Gover­no. Muta­men­to non sol­tan­to di uomi­ni. I carat­te­ri di ques­to muta­men­to non sfug­go­no alla vos­tra atten­ta rifles­sione. Pri­ma di tut­to, una net­ta accen­tua­zione fas­cis­ta. […]Valen­do­mi dell’art. 4 del­la legge sul Pri­mo Minis­tro, ho tras­for­ma­to il Minis­te­ro dell’Is­tru­zione Pub­bli­ca in Minis­te­ro dell’E­du­ca­zione Nazio­nale. Con ques­ta deci­sione, che sem­bra pura­mente nomi­nale, ho inte­so invece riaf­fer­mare, nel­la for­ma più espli­ci­ta, un prin­ci­pio ; e cioè che lo Sta­to ha non solo dirit­to, ma dovere di edu­care il popo­lo, e non sol­tan­to quel­lo d’is­truir­lo, per la qual cosa potrebbe bas­tare, alla fine, anche un appal­to e un’im­pre­sa privata. 

      (Tra­duc­tion per­son­nelle : « Après le rap­port des pré­fets que je vous ai détaillé, l’autre fait accom­pli qui vous est pré­sen­té est le chan­ge­ment dans la consti­tu­tion du gou­ver­ne­ment. Chan­ge­ment pas seule­ment d’hommes. Les carac­tères de ce chan­ge­ment ne peuvent échap­per à votre atten­tion. Tout d’abord une nette accen­tua­tion fas­ciste. […] Sur la base de l’article 4 de la loi sur le Pre­mier Ministre, j’ai trans­for­mé le Minis­tère de l’Instruction Publique en Minis­tère de l’Éducation Natio­nale. Par cette déci­sion, qui semble pure­ment nomi­nale, j’ai vou­lu réaf­fir­mer de la manière la plus expli­cite un prin­cipe. Que l’État n’a pas seule­ment le droit mais le devoir d’éduquer le peuple, et pas seule­ment de l’instruire, chose pour laquelle suf­fi­rait un contrat avec une ins­ti­tu­tion pri­vée »).

      Source : http://​www​.mus​so​li​ni​be​ni​to​.it/​d​i​s​c​o​r​s​o​d​e​l​1​4​_​0​9​_​1​9​2​9​.​htm

      Réponse
  9. Ana Sailland

    (Tout en haut, « Com­ment fonc­tion­ne­rait une vraie demo­cra­tie ») dans cette vidéo est posée la très impor­tante ques­tion du prin­cipe de sub­si­dia­ri­té oui ou non appli­qué à l’école :

    Y a‑t-il de bonnes rai­sons pour que l’éducation soit peu ou prou uni­forme sur le ter­ri­toire natio­nal, quant aux pro­grammes, aux outils, aux structures ?

    La diver­si­té péda­go­gique aurait le mérite d’engendrer un foi­son­ne­ment des styles dans la façon d’être et de pen­ser, qui par le bras­sage des échanges crée­rait une grande richesse.

    D’autres argu­men­te­ront que la diver­si­té péda­go­gique ne crée­rait pas l’unité natio­nale, ou lui serait contraire, et les pires pro­po­se­raient le ser­vice mili­taire comme outils alter­na­tif pour l’édification de l’unité psy­cho­lo­gique natio­nale. Je cari­ca­ture, mais il n’est pas idiot de pen­ser qu’un rôle assi­gné à l’école pour­rait être de par­ti­ci­per à l’édification d’un cer­veau col­lec­tif cohé­rent. Dit comme ça, c’est mieux. Comme quoi la façon de dire compte …

    Je pose la ques­tion ini­tiale autrement :
    Y a‑t-il un noyau cen­tral de connais­sances néces­saires à tous, que l’école doit impé­ra­ti­ve­ment trans­mettre, charge au loca­lisme de gérer le reste et d’ainsi créer la sus­dite diver­si­té foisonnante ?

    N’en déplaise à l’admirable André Stern, je pense que oui.
    Oui mais quelle serait la nature de ce noyau ?
    C’est une ques­tion phi­lo­so­phique et la réponse don­née peut déci­der d’une civilisation.
    Rien que ça …

    Cer­tains pen­se­ront que l’école doit impé­ra­ti­ve­ment ensei­gner au citoyen l’art de détec­ter quand il est sou­mis ou mani­pu­lé, ceci afin de lui don­ner cer­tains des outils néces­saires à la défense de sa liber­té, anti­dote à la per­ver­sion du pou­voir, ceci afin de don­ner au peuple tout entier cer­tains des outils néces­saires à la défense de sa liberté.
    La vigi­lance, le sens cri­tique, seraient dans cette pano­plie, et lais­sons pen­dante la ques­tion de la méthode pédagogique …

    D’autres pen­se­ront que l’école doit impé­ra­ti­ve­ment ensei­gner au citoyen ses devoirs, le sens moral, la rec­ti­tude et l’impeccabilité.
    ça se défend
    et ça se critique
    😉

    (Com­pre­nons bien qu’il y a des énon­cés indécidables)

    D’autres encore sug­gè­re­ront l’instruction civique telle qu’enseignée par­fois, qui décrit le sys­tème pré­sent comme idéal, n’est ce pas.

    Me pro­té­geant du pro­pa­gan­disme, je ne dirai pas mon camp. Pas besoin d’être medium pour savoir …

    Mais rete­nons qu’il y a là matière à débat, et que ce débat devrait appar­te­nir à tous …

    Réponse
    • Mic El

      Y a‑t-il un noyau cen­tral de connais­sances néces­saires à tous, 

      -pour­rait-on chan­ger de culture à par­tir de rien de la pré­cé­dente ? peut être, mais c’est d’une invrai­sem­blance folle. Et pour­quoi se pri­ver des joyaux du pas­sé. tout à déjà été dit, mais tout n’a pas déjà été fait !
      Cette accul­tu­ra­tion, qui en résul­te­rait, est bien plus le résul­tat de la pri­va­ti­sa­tion actuelle de tout.

      Quant au sens moral, il est le gar­dien de la civi­li­sa­tion. Débattre des valeurs que la morale englobe revient à déci­der d’une civilisation.

      L’un des exer­cices les plus dou­lou­reux que nous réserve l’a­ve­nir quand la morale a été réduite à néant !

      Réponse
  10. J-Stéphane

    Eton­nant, mon com­men­taire est visible et en attente de modération.
    Est-ce le mot fas­ciste, le nom ou le lien qui déclenche cette action ?

    Réponse
    • J-Stéphane

      Bon­jour,

      Encore plus éton­nant, mon com­men­taire n’ap­pa­rait pas sur le navi­ga­teur de mon smart­phone, alors qu’il est visible sur ordi­na­teur et tablette. ???
       » Your com­ment is awai­ting moderation.
      Bonsoir,

      La trans­for­ma­tion de l’instruction publique en édu­ca­tion natio­nale est la plus fas­ciste de mes réformes (Mus­so­li­ni)

      http://*******  » et le lien que je cache au cas où c’est qui pose problème…

      Réponse
  11. Ana Sailland

    « La trans­for­ma­tion de l’instruction publique en édu­ca­tion natio­nale est la plus fas­ciste de mes réformes (Mus­so­li­ni) » »> un aveu intéressant.

    En fait, que signi­fie ins­truc­tion publique ?
    Est ce ins­truc­tion du peuple, par le peuple, pour le peuple ?

    Réponse
  12. Ana Sailland

    Fara­day quit­ta l’é­cole à 12 ans …
    Mais j’ai ensei­gné 33 ans et il me semble n’a­voir pas tou­jours été que gar­dienne de troupeau.
    Je me sou­viens en par­ti­cu­lier d’une classe de six adultes avec qui nous sommes pas­sés en un an du niveau pri­maire au niveau préuniversitaire.
    Mais ce n’é­tait pas en France …

    Je reviens à Faraday.
    Un temps il fut un genre de biblio­thé­caire, et c’est là qu’il se mit à dévo­rer les livres scinetifiques.
    ça ne vous rap­pelle rien ?
    Ein­stein, qui fut aus­si un temps assi­gné à ce métier où l’ombre des livres imprègne, parfois.

    L’im­por­tant est donc peut être le libre accès à la connais­sance, plus que l’en­four­nage de notions sou­vent hélas en oppo­si­tion de phase avec l’é­tat de l’être.

    C’est impor­tant le libre accès en démocratie.
    Et pas que sur le plan de la connaissance.
    A mon sens, on n’est en démo­cra­tie que quant tout citoyen peut à tout ins­tant se mêler de toute affaire publique, sans que soit besoin d’un ticket d’en­trée condi­tion­né par l’an­cien­ne­té ou l’as­si­dui­té aux affaires.
    Lui seul, dis­po­sant d’un libre accès à toute l’in­for­ma­tion, exhaus­tive et non biai­sée, lui seul est habi­li­té à déci­der si oui ou non il doit se mêler d’une affaire particulière.

    Réponse
  13. Ana Sailland

    Nul n’est légi­time à contraindre.

    Mais comme par ailleurs nul n’est légi­time à émettre un prin­cipe, je n’érigerai pas ce « Nul n’est légi­time à contraindre » en prin­cipe, même s’il me plaît à moi d’accorder atten­tion bien­veillante à cette assertion.

    Peut être vous plai­ra-t-il de lui accor­der atten­tion, bien­veillante, neutre, ou hostile.
    Je fais comme si et choi­sis donc de débla­té­rer quelques lignes sur ce thème.

    On pour­rait l’insérer dans l’axiomatique de l’anarchisme le plus intègre, mais il est aus­si l’expression ultime du prin­cipe de sub­si­dia­ri­té, puisqu’interdisant à toute enti­té de déci­der pour une autre, ce « prin­cipe » inter­dit au glo­bal de déci­der pour le local, au grand de déci­der pour le petit, à la socié­té de déci­der pour l’individu et de lui impo­ser sa déci­sion, et de le contraindre à la res­pec­ter jusque dans son action et ses futurs choix personnels.

    Mais serait il pos­sible, par­tant d’un sys­tème social qui ne res­pecte pas ou bafoue ce « prin­cipe », serait il pos­sible d’aller vers un sys­tème social qui le res­pecte mieux, voire au mieux, voire parfaitement ?

    Dans le cas d’une dic­ta­ture mili­taire, la réponse me semble simple : il suf­fit de déguiller le tyran et de rem­pla­cer la tyran­nie par autre chose, quoique le choix de cette autre chose soit piégeux.

    Dans le cas d’une dic­ta­ture renou­ve­lée cycli­que­ment par l’élection, notre cas, la réponse me semble aus­si assez claire, tout ce site tra­vaille à en des­si­ner le contour, et des solu­tions ont été assez bien décrites, qui tournent autour du concept de démo­cra­tie vraie. 

    Mais, mais, mais :

    En démo­cra­tie, quid de l’idée que nul n’est légi­time à contraindre ?
    (((n’usons du mot démo­cra­tie que remis à l’endroit, n’est ce pas)))

    Un état démo­cra­tique est il légi­time à impo­ser à un pay­sage vierge une ligne TGV ?
    La région gérée démo­cra­ti­que­ment peut elle impo­ser au vil­lage de par­ta­ger ses eaux sou­ter­raines pour abreu­ver la ville voisine ?
    Le vil­lage peut il impo­ser au pépé mous­ta­chu de débar­ras­ser son tas de fumier , ou impo­ser un lam­pa­daire à qui aime dor­mir fenêtre ouverte ?

    Même si les plus fous de nos rêves abou­tissent à la démo­cra­tie inté­grale, il res­te­ra tou­jours le fait qu’un indi­vi­du qui bien qu’ayant acti­ve­ment par­ti­ci­pé à un débat public et déci­sion­naire n’aura cepen­dant pas vu son point de vue triom­pher se ver­ra contraint de se sou­mettre à la déci­sion des autres.
    Par la force s’il le faut.
    Car même en démo­cra­tie, la déci­sion com­mune peut avoir valeur de diktat.
    (Et c’est ce qui dis­tingue la démo­cra­tie de l’anarchie)

    Le concept de démo­cra­tie n’élimine pas le fait que le groupe est consi­dé­ré comme légi­time à contraindre le sous-groupe.
    Nous écri­vons sou­vent des choses du genre : la démo­cra­tie, c’est quand les gens écrivent eux-mêmes les règles aux­quelles ils acceptent de se soumettre.
    Mais il y a là un sacré flou artis­tique, car si l’écriture est col­lec­tive, la sou­mis­sion, elle, est individuelle.

    Ain­si consi­dé­rons nous, démo­crates, qu’un groupe déli­bé­rant selon des règles défi­nies avec soin et dans le plus grand sou­ci d’équité peut « légi­ti­me­ment » contraindre une par­tie de ses com­po­santes ou de ses individus. 

    Mais si celui ou ceux qui sont contraints se sentent lésés, ou bafoués, ou mis en dan­ger, ne sont ils pas quant à eux légi­times à refu­ser la contrainte, à résis­ter à la « force publique » lorsque le sou­ve­rain peuple contrai­gnant en dispose ?

    Ain­si la ques­tion du légal et du légi­time n’est elle pas réso­lue par la démo­cra­tie, quels que soient ses mécanismes.

    La ques­tion devient par­ti­cu­liè­re­ment sen­sible lorsqu’on envi­sage la sus­dite force publique, dès qu’elle est cen­sée par­ti­ci­per à la contrainte, en cor­ré­la­tion avec la jus­tice, si les consti­tuants en ont pré­vu une 😉

    Car ce pose une autre question :

    « Nul, ni humain ni groupe, nul n’est habi­li­té à user de vio­lence pour contraindre », cela peut il être éri­gé en principe ?

    Une ques­tion à poser en ate­lier consti­tuant, peut être .……

    Der­rière tout ça, le thème qui m’est cher, la conscience, qui seule peut résoudre, si elle anime autant ceux qui rem­portent un débat déci­sif que ceux qui ne le rem­portent pas, per­met­tant à tous de ne pas consi­dé­rer cela comme une vic­toire ou une défaite, mais une concertation.
    Mais ça, c’est déjà plus l’anarchie que la démocratie.
    Sommes nous en marche asymp­to­tique quoique chao­tique vers ce sys­tème où la conscience serait reine ?

    Réponse
    • Hervé BOURGOIS

      La réponse est dif­fi­cile car la ques­tion est mal posée.

      Nous devons dis­so­cier les croyances que la démo­cra­tie va véhi­cu­ler et qui concernent tout le monde des règles com­mu­nau­taires pour les­quelles il fau­dra tran­cher à par­tir des croyances précédentes.
      Par exemple, nous pour­rons ins­tau­rer une croyance en l’é­ga­li­té ou en la pro­prié­té pri­vée. Nous pou­vons défi­nir des règles pour gérer ces croyances, don­ner une limite aux pos­ses­sions, inter­dire le vol (qu’est-ce que le vol ?).
      Si ces croyances sont accep­tées par 80% de la popu­la­tion, nous n’au­rons pas besoin de répres­sion pour les faire respecter.
      Par contre, nous ne pou­vons pas défi­nir démo­cra­ti­que­ment des règles de fonc­tion­ne­ment entre des com­mu­nau­tés, comme par exemple des règles entre un loca­taire et le pro­prié­taire qui lui loue quelque chose. Ces règles doivent être défi­nies par ces com­mu­nau­té set un tiers doit vali­der qu’elles res­pectent les croyances de la société.
      Évi­dem­ment, c’est plus facile à dire qu’à faire…

      Réponse
  14. Ana Sailland

    Ecrire une loi, c’est renon­cer à ne pas l’écrire.
    Dit comme ça, c’est du Lapa­lisse, mais si on déve­loppe, ça ne l’est pas tant que ça.
    Ecrire une loi, c’est renon­cer à son contraire, ou à des nuances.
    C’est figer le cer­veau col­lec­tif dans une atti­tude pérenne.
    C’est renon­cer à l’in­fi­nie sou­plesse qui s’offre à l’in­ten­tion quand la liber­té reste totale.
    C’est renon­cer au dia­logue au cas par cas.
    C’est renon­cer à la res­pon­sa­bi­li­té de celui qui devra s’y sou­mettre, donc renon­cer au moins en par­tie à ce que chez lui l’ab­sence de loi per­met­trait de déve­lop­per , le sou­ci de l’harmonie.
    C’est donc renon­cer à la conscience de celui qui, libre et non contraint par la conven­tion sociale, ne serait contraint d’o­béir que par nature, et à l’empathie, et à sa per­cep­tion de l’u­ni­té uni­ver­selle de tous et de toutes choses, et à son coeur.

    Mais nous savons que ces qua­li­tés néces­saires à cet exploit du verbe être, existent, mais sont cepen­dant en ges­ta­tion, en atten­dant « l’homme après l’homme ».
    Ain­si la loi est elle néces­saire en atten­dant la fin heu­reuse de cette ges­ta­tion, mais, para­doxe épou­van­table, elle en inhibe le déroulement.
    Serait il sage, en quelque pré­am­bule, de sti­pu­ler que l’é­cri­ture de la loi devrait être limi­tée aux cas où nulle har­mo­nie natu­relle ne semble pos­sible dans un futur proche ?

    Réponse
  15. Ana Sailland

    L’ex­pé­rience de Tod­mor­den démontre qu’un groupe humain peut fonc­tion­ner et résoudre des dif­fi­cul­tés vitales,

    sans hié­rar­chie
    sans contrat
    sans loi
    sans moralisme
    sans théorie

    Réponse
    • Yéti

      Dans le grand béton Duflot des ghet­tos colons vous allez avoir de l’au­to-suf­fi­sance alimentaire ? 

      Pas besoin d’ex­pé­rience bobo, une tri­bu d’A­ma­zo­nie vivait sans chef, sans police, et sans amant dans le placard …
      Pourquoi ?
      ‑Tous les hommes cou­chaient avec toutes les femmes, donc pas même l’i­dée d’amant.
      ‑Ils n’a­vaient pas inven­té le placard.
      Oui mais pourquoi ?
      – Sym­biose ani­mal avec la jungle qui conge­lait leur nomos et sur­tout qui les sépa­raient des bobos avec por­tables … qui sont d’ailleurs impor­tés au Todmordor.

      Mais un jour un bobo jeta une can­nette de Coca et le puri­ne­ment consu­mé­riste commença.

      Réponse
  16. EFFAB

    La démo­cra­tie peut-elle tenir ses pro­messes ? (1÷4) : Les vieux démons de la démocratie 

    Aujourd’­hui, le phi­lo­sophe Bru­no Ber­nar­di, auteur du Prin­cipe d’o­bli­ga­tion : sur une apo­rie de la moder­ni­té poli­tique, dis­po­nible aux édi­tions Vrin-Ehess, qui répond à cette ques­tion : en quoi la démo­cra­tie sup­pose-t-elle une approche concep­tuelle spécifique ?

    Et les « 2 minutes papillon » de Géral­dine Mosna-Savoye.
    Cette semaine, 4 autres invi­tés du col­loque consa­cré à Pierre Rosan­val­lon, qui se tient en ce moment-même à Ceri­sy, évoquent pour nous un enjeu de la démo­cra­tie, à par­tir de leurs propres inter­ven­tions au col­loque et sur le thème qui y est à l’honneur « La démo­cra­tie en travail ».

    Réfé­rences musicales :
    ‑Renaud Gar­cia-Fons, La silhouette
    – Leo­nard Cohen, Democracy
    – Lufth, Demo­cra­cy is dead like prin­ter matter
    – John Len­non, Power to people

    Lec­tures :
    – Pla­ton , Gor­gias (Flam­ma­rion, GF)
    – Jean-Jacques Rous­seau, Du contrat social
    – Joseph Schum­pe­ter, Capi­ta­lisme, socia­lisme et démo­cra­tie (Payot)

    Extraits :
    – inter­ven­tion de Manuel Valls à l’As­sem­blée natio­nale, à pro­pos de l’af­faire Thévenoud
    – Mon­ty Python, la vie de Brian film de Ter­ry Jones (1979)
    – Entre­tien avec Cor­né­lius Cas­to­ria­dis (France Inter, émis­sion « là-bas si j’y suis » de Daniel Mermet)

    http://​www​.fran​ce​cul​ture​.fr/​p​l​a​y​e​r​/​r​e​e​c​o​u​t​e​r​?​p​l​a​y​=​4​9​1​0​676

    Réponse
  17. J-Stéphane

    Enfants de la démo­cra­tie : est-ce l’histoire qui se répète ?

    Her­vé BOURGOIS

    Nous sommes des enfants de la démo­cra­tie, nous n’avons rien connu d’autre. C’est au tra­vers de nos modes de vie que nous pou­vons com­prendre les fon­de­ments de nos démo­cra­ties, en les com­pa­rant aux sys­tèmes poli­tiques pas­sé et pré­sent nous voyons que nous basons nos socié­tés sur des prin­cipes que nous n’avons pas choi­sis. Le fait de pou­voir voter ne per­met pas de sor­tir de l’autocratie de croyances qui ont déjà conduit à des guerres et des révo­lu­tions. Notre bien-être et notre ave­nir ne reposent pas sur nos démo­cra­ties mais sur notre intel­li­gence, notre capa­ci­té à ima­gi­ner des choses que nous ne connais­sons pas et à nous adap­ter aux évo­lu­tions de notre environnement.

    Nous sommes en démo­cra­tie, nous sommes donc cen­sés pou­voir déci­der par nous-mêmes de nos lois et de notre ave­nir. Pour­tant, nous n’avons pas choi­si notre consti­tu­tion, ni les prin­cipes sécu­laires ins­crits dans notre code civil, les droits de la per­sonne, l’appartenance à une nation, la pro­prié­té pri­vée, l’héritage, la famille… Nous n’avons pas non plus choi­si les prin­cipes pour les faire res­pec­ter qui s’appuient prin­ci­pa­le­ment sur la répres­sion. Nous ajou­tons bien quelques règles de temps en temps, comme le mariage pour tous, mais nous empi­lons sim­ple­ment des règles sans jamais remettre en cause les grands prin­cipes. Nous fai­sons comme s’ils nous étaient tom­bés du ciel et qu’il s’agissait de lois immuables qui devaient fonc­tion­ner de tout temps. Pour­tant, les crises ne pro­viennent-elles pas de la capa­ci­té de cer­tains pri­vi­lé­giés à acca­pa­rer au fil des géné­ra­tions des biens au-delà du pen­sable, les guerres ne sont-elles pas pro­vo­quées par le besoin d’acquérir des biens ou des ter­ri­toires qui appar­tiennent à d’autres ? En dehors de la pro­pa­gande pour pro­mou­voir les droits de l’homme, c’est-à-dire les fon­de­ments de nos démo­cra­ties, les guerres sont prin­ci­pa­le­ment pré­sentes sur des ter­ri­toires clés pour notre appro­vi­sion­ne­ment en éner­gie : pétrole, gaz, uranium…

    Dans nos démo­cra­ties, notre bien-être est cal­cu­lé par ordi­na­teur, il est syno­nyme de crois­sance éco­no­mique. Tout est bon pour accroître ain­si notre bon­heur, inté­grer dans le cal­cul les drogues illi­cites, les taux d’intérêt des emprunts, l’énergie consom­mée pour pro­duire des tomates en hiver ou les trans­por­ter sur des mil­liers de kilo­mètres… La mai­son que vous avez ache­tée il y a 20 ans ne concourt pas à votre bien-être, contrai­re­ment à celle que vous allez ache­ter à cré­dit plus grande, plus belle… Nous ne savons plus rien faire sans consom­mer, même lorsque nous allons à la pêche nous conti­nuons à consom­mer de l’énergie pour notre fri­go, pour notre voi­ture qui va nous mener près de la rivière, pour notre télé­phone por­table dont nous ne savons plus nous sépa­rer… En ren­trant, nous allu­me­rons la télé­vi­sion, nous chauf­fe­rons au micro-ondes le der­nier plat pré­pa­ré à la mode…

    Les résul­tats des cal­culs de nos modèles éco­no­miques nous indiquent que nous sommes heu­reux, donc notre démo­cra­tie semble fonc­tion­ner, nos élus peuvent ain­si nous en van­ter les bien­faits. Bien sûr, nous sommes satis­faits de pou­voir man­ger à notre faim, par­tir en vacances à l’autre bout du monde, nous faire soi­gner lorsque nous sommes malades et espé­rer vivre sans tra­vailler lorsque nous serons vieux… mais même pour tout cela, nous sur­con­som­mons pour amé­lio­rer les résul­tats de nos modèles, nous man­geons trop et mal, nous ne pre­nons plus le temps d’apprécier notre envi­ron­ne­ment immé­diat, nous nous gavons inuti­le­ment de médicaments…

    Ces modèles nous contraignent à un tra­vail subor­don­né pour pour­voir acqué­rir tout ce que l’homme peut inven­ter comme ser­vices et pro­duits, ain­si pour évi­ter de faus­ser les cal­culs, tout doit pas­ser par une entre­prise mul­ti­na­tio­nale. Au tra­vers de ces modèles, mal­gré les pro­grès tech­no­lo­giques, nous n’avons plus le droit de consom­mer moins pour tra­vailler moins, nous ris­que­rions de détruire le sys­tème, de spo­lier les pri­vi­lé­giés qui nous puni­raient du manque à gagner d’une façon ou d’une autre.

    Nous avons cher­ché à déter­mi­ner les fon­de­ments de nos démo­cra­ties, ne devons-nous pas nous poser la ques­tion de la jus­tesse des cal­culs mesu­rant notre bien-être ? Lorsque nous par­lons de nos démo­cra­ties, nous ne par­lons pas d’un sys­tème poli­tique, nous par­lons du bien-fon­dé des croyances qui guident notre vie, des bien­faits d’empiler des biens à l’infini, du tra­vail subor­don­né, de la sur­con­som­ma­tion, du pillage des res­sources de la pla­nète… Nous par­lons de pro­mou­voir nos croyances dans d’autres pays au tra­vers de guerres ou de menaces économiques.

    Qu’en était-il dans le pas­sé, pou­vons-nous le savoir ? Sommes-nous heu­reux, plus heu­reux qu’il y a quelques siècles ou que dans d’autres pays, par exemple ceux que nos élus appellent des dic­ta­tures, qu’ils veulent détruire en finan­çant des gué­rillas ou en les inon­dant de bombes ?

    Il est dif­fi­cile d’imaginer la vie que nous pou­vions avoir il y a quelques siècles. La prin­ci­pale dif­fé­rence à laquelle nous pou­vons pen­ser est issue des pro­grès tech­no­lo­giques : l’agriculture qui nous per­met de man­ger à notre faim, la méde­cine, la construc­tion, l’eau cou­rante, l’énergie, l’électronique… Nous pou­vons ima­gi­ner qu’il est aisé d’être heu­reux sans télé­phone, sans télé­vi­sion, sans voi­ture, mais il est pro­bable que la vie était plus dif­fi­cile sans une nour­ri­ture abon­dante, sans l’eau cou­rante… Pour­tant, nous n’en savons rien, le fait que nous ne sachions pas nous en pas­ser ne signi­fie pas que les gens de cette époque ne pou­vaient pas être heu­reux. Est-ce qu’à cette époque il était impos­sible d’entendre des rires, des cris de joies, de voir des sou­rires, des yeux brillants ? Le bon­heur n’est pas quan­ti­fiable, com­ment pour­rions-nous savoir si nous sommes plus heu­reux ? Il est ain­si pro­bable que la vie était, tout au moins nous pour­rions le pen­ser, plus dif­fi­cile qu’aujourd’hui. Mais en réa­li­té, si l’abondance de la nour­ri­ture dépen­dait beau­coup plus des sai­sons, que nous mou­rions plus faci­le­ment de mala­dies, ce sont pro­ba­ble­ment, comme aujourd’hui, les guerres, les crises éco­no­miques et les dis­pa­ri­tés sociales qui pesaient le plus sur le bien-être des gens.

    Il y a seule­ment quelques siècles, les fran­çais étaient sujets du roi, la démo­cra­tie était alors un sys­tème poli­tique depuis long­temps oublié, les fran­çais ne savaient même pas ce que le mot signi­fiait. Nous sau­rions jus­ti­fier d’une amé­lio­ra­tion de notre bien-être au tra­vers des pro­grès tech­no­lo­giques, mais quel est le rap­port avec notre sys­tème poli­tique ? L’échec de la royau­té fran­çaise est pro­ba­ble­ment lié aux dis­pa­ri­tés entre quelques pri­vi­lé­giés, ceux qui pro­fi­taient du sys­tème, et le reste de la popu­la­tion. Ce sys­tème poli­tique fut un échec comme le fut en son temps la répu­blique Romaine, la démo­cra­tie Athé­nienne ou plus récem­ment la Rus­sie des tsars puis l’URSS…

    Qu’en est-il des autres pays ? Com­ment se conten­ter de ce que nous en disent ceux qui sont venus vivre dans nos démo­cra­ties parce qu’ils se sont enfuis pour évi­ter la pau­vre­té, des guerres qu’ils n’avaient pas choi­sies ou parce qu’ils se sont fait voler leurs biens ? Ou bien de ce que peuvent en dire les jour­na­listes qui ont la même culture que nous, enfants comme nous de la démo­cra­tie, qui ne voient que ce qui peut nous sem­bler cho­quant ? Que dirions-nous par exemple si quelques jour­na­listes nous pré­sen­taient la France en nous mon­trant uni­que­ment les clo­chards, les gens qui ont du mal à se loger ou à se nour­rir, les malades, les chô­meurs, les révoltes dans les ban­lieues, la fabri­ca­tion des armes, les popu­la­tions mas­sa­crées dans les guerres que nous fai­sons ? En réa­li­té, nous ne pou­vons savoir si les gens qui vivent dans ces pays sont plus ou moins heu­reux que nous. Nous ne pou­vons le déci­der à leur place sim­ple­ment parce que ne sau­rions pas, pour cari­ca­tu­rer notre mode de vie, nous pas­ser d’une voi­ture, d’un télé­phone por­table ou du der­nier plat cui­si­né dont on nous fait la publi­ci­té à la télé­vi­sion. Et le fait que nous ne sachions plus nous adap­ter ne signi­fie pas que nous sommes plus heureux.

    La France est un pays riche, les terres sont fer­tiles, l’eau abon­dante, le cli­mat tem­pé­ré, les côtes mari­times éten­dues. C’est depuis des siècles le pays du Gevrey Cham­ber­tin, de la pou­larde de Bresse, des pâtés de fai­san… Pou­vons-nous com­pa­rer la France à des pays des­sé­chés par le soleil ou ennei­gés 6 mois par an ? Sau­rions-nous ima­gi­ner la vie dans des pays dont nous ne connais­sons pas la culture tout aus­si riche que la nôtre ? Pou­vons-nous com­pa­rer des pays en paix à des pays en guerre, des pays frap­pés par la pau­vre­té à des pays d’abondance ? Cela parait dif­fi­cile, pour­tant c’est ce que nous fai­sons lorsque nous par­lons de l’Inde, de l’Iran, de la Syrie, de la Corée du nord…

    La dif­fé­rence entre notre démo­cra­tie et les pays d’aujourd’hui ou d’hier n’est pas liée aux sys­tèmes poli­tiques mais bien aux pro­grès tech­no­lo­giques, à la géo­gra­phie, aux capa­ci­tés à évi­ter les guerres, les dis­pa­ri­tés entre la popu­la­tion et les pri­vi­lé­giés, donc les révolutions.

    Aujourd’hui, nous pou­vons être conscients de notre bon­heur de vivre en France ou en Ita­lie ou en Alle­magne, mais quel est le rap­port avec la démo­cra­tie ? Lorsque nos hommes poli­tiques nous parlent de notre chance de vivre en démo­cra­tie, eux comme nous, ne savent pas réel­le­ment de quoi ils parlent. Nous ne savons pas com­pa­rer et nous ne pou­vons pas le savoir. La seule chose que nous pour­rions comp­ta­bi­li­ser c’est le nombre de guerres que nous avons pro­vo­quées ou finan­cées, et le nombre de morts qui en a résul­té… Alors, sur ce simple cal­cul, il n’y a pas de quoi être fier.

    Ces lois que nous res­pec­tons sont sécu­laires, ce sont les mêmes qui per­met­taient déjà aux patri­ciens Romains d’empiler des richesses de géné­ra­tion en géné­ra­tion, à la noblesse fran­çaise de pro­fi­ter de pro­prié­tés acquises par le droit du sang… La dif­fé­rence est qu’aujourd’hui nous ne connais­sons plus nos patri­ciens, ils se cachent der­rière ces mêmes modèles qui cal­culent notre bien-être. Ceux que nous appe­lons les mil­liar­daires sont ceux qui pos­sèdent le plus d’actions de socié­tés cotées en bourse, ce ne sont pas eux qui empilent des richesses de géné­ra­tion en géné­ra­tion. Croyez-vous par exemple que la per­sonne dési­gnée comme la plus riche du monde est plus riche qu’un émir Saou­dien pos­sé­dant 5 ou 10% des res­sources pétro­lières mon­diales ? Et croyez-vous que cet émir soit plus riche que cer­taines familles de nos démocraties ?

    Nous sommes tous cou­pables de ce conser­va­tisme car nous man­quons d’imagination, nous ne com­pre­nons pas que pour sur­vivre il faut s’adapter. Dans tous, nous avons nos élus qui cherchent à pré­ser­ver à tout prix les acquis de ceux qui les conseillent. Nous n’avons le droit que d’élire des gens qui ont mon­tré patte blanche dans des par­tis poli­tiques dont nous ne maî­tri­sons pas les rouages. Com­ment se fait-il qu’ils soient amis des plus grandes for­tunes et pas des gens du peuple ? Com­ment se fait-il qu’ils soient influen­cés par des centres de réflexion finan­cés par des mil­liar­daires ? Croyez-vous que quelqu’un pour qui l’argent est une puis­sance de 10, qui n’a jamais man­gé des pâtes trop cuites, qui n’a jamais bu un verre de blanc dans une guin­guette à Join­ville le Pont, qui n’a jamais pas­sé quelques heures assis à un café pour regar­der pas­ser les gens… sache ce qui peut faire votre bonheur ?

    Aujourd’hui, pas plus qu’hier, nous n’avons appris à nous adap­ter aux chan­ge­ments qui conduisent aux révo­lu­tions ou aux guerres, comme par exemple les trop grandes dis­pa­ri­tés de richesse entre les pays ou entre les com­mu­nau­tés d’un pays. Mais en plus, nous ne pre­nons plus aucun risque, c’est ain­si que nous assu­rons même notre vie. Peut-être, il y a quelques siècles, nous pou­vions admettre de mou­rir jeunes de mala­die, de devoir sau­ter un repas, aujourd’hui nous n’envisageons même pas une cou­pure d’électricité de quelques minutes ou 3 cm de neige sur une route… Pour­tant, comme cer­tains d’entre vous, je sais que c’était un plai­sir ce pri­vi­lège d’allumer la lampe à pétrole lorsqu’étant enfant il y avait une cou­pure élec­trique, ou d’aller jouer dans la neige parce que je ne pou­vais aller à l’école pour cause de route ver­gla­cée ! Quant à mou­rir, nous fini­rons tous par mou­rir, autant que ce ne soit pas dans une révo­lu­tion ou une guerre ! Sans prendre de risque pour notre vie, nous pour­rions prendre quelques risques pour notre soi-disant bien-être, que nous ne savons pas mesu­rer, pour ten­ter d’autres choses incon­nues, que nous ne savons pas et que nous ne connais­sons pas. Que risquons-nous ?

    Dans nos démo­cra­ties, c’est-à-dire, dans nos dic­ta­tures de croyances où nous n’acceptons aucun chan­ge­ment, nos hommes poli­tiques sont comme nous, ils n’envisagent pas d’autres choses. Ils se pré­oc­cupent de leurs pro­blèmes à eux, leur vision s’arrête à la pro­chaine élec­tion dans l’espoir qu’ils pour­ront encore pro­fi­ter un peu du sys­tème. Ils se laissent conseiller dans l’espoir que cela sera suf­fi­sant pour nous faire croire que tout va bien. Ils nous pro­posent des réformes « pro­fondes » qui doivent per­mettre à nos modèles éco­no­miques d’améliorer ou de retrou­ver notre bien-être, mais ils ne pro­posent aucun chan­ge­ment comme de jeter à la pou­belle le modèle éco­no­mique, d’inventer un sys­tème qui évite ou limite les dis­pa­ri­tés, de nous don­ner la pos­si­bi­li­té de choisir…

    Nous votons pour élire nos élus et nous sommes cen­sés ain­si déter­mi­ner notre ave­nir, mais notre ave­nir est tout tra­cé, il nous mène à ce que nous avons déjà consta­té dans le pas­sé. Tout semble écrit d’avance et nous nous plai­gnons contre des élus qui semblent trop stu­pides pour chan­ger la marche des évè­ne­ments, voire qui les pré­ci­pitent, mais nos élus sont comme nous des enfants de la démo­cra­tie. Sommes-nous inca­pables de com­prendre que Can­dide est intem­po­rel ? Enfant de la démo­cra­tie, je n’ai fait que jeter une bou­teille à l’intelligence humaine… Mais, en com­pre­nant de quoi nous par­lons [1], nous pour­rions peut-être apprendre à gérer notre avenir.

    Her­vé BOURGOIS

    [1] Ouvrage de l’auteur : « De quoi parlons-nous ? »
    (http://​phy​lo​ge​nese​.blog​spot​.fr/​p​/​l​i​s​t​.​h​tml)

    Source : http://​www​.legrand​soir​.info/​e​n​f​a​n​t​s​-​d​e​-​l​a​-​d​e​m​o​c​r​a​t​i​e​-​e​s​t​-​c​e​-​l​-​h​i​s​t​o​i​r​e​-​q​u​i​-​s​e​-​r​e​p​e​t​e​.​h​tml

    Réponse
  18. EFFAB

    ETIENNE, je vous sou­mets cette idée…

    … faire un peu de tri au coeur de tous ces fils et com­men­taires à rallonge_créer une sorte de fichier bis pour y col­ler tous les pro­pos hors-sujets ou en « boucle », bien qu’il y ait par­fois des choses inté­res­santes au coeur même des hors-sujets et des débats impro­duc­tifs ; ce que je pro­pose c’est « allé­ger » les fils à l’es­sen­tiel, au plus inté­res­sant sans pour autant tout expé­dier aux oubliettes.

    Cela per­met­trait éga­le­ment à ce « groupe de lec­teurs et de tra­vail » de regrou­per plein d’i­dées, de liens et de choses dites, d’en faire alors une somme bien docu­men­tée et plus facile d’ac­cès tel un superbe outil démo­cra­tique à la por­tée de tout virus et citoyen.

    5, 10 per­sonnes, je ne sais trop, il y a du bou­lot ça c’est sûr_à vous en tout cas d’en choi­sir la moi­tié à moins que ce ne soit ces quelques per­sonnes de confiance que vous auriez choi­sies qui choi­sissent elles ces-dits lecteurs.
    Evi­dem­ment, face à tout conflit d’in­té­rêt, je suis hors jeu tout comme cer­tains indi­vi­dus qui passent tant de temps ici que la Cause peut se confondre à quelque sous-cause et l’ob­jec­ti­vi­té par­ti­sane à une cer­taine forme de TROLLing ^^

    Enfin, entre ce que je dis et ce que je fais, je sais bien que nous sommes tous ici à vous acca­pa­rer un peu de votre temps si précieux

    Réponse
  19. EFFAB

    Ou sans rien tou­cher au blog ni au moindre com­men­taire, effec­tuer néan­moins ce tra­vail à la fois d’ar­chi­vage (pour un accès plus rapide aux thé­ma­tiques et aux dif­fé­rents liens cités) et de syn­thèse (ce fabu­leux conden­sé péda­go­gique et démocratique !)…

    Réponse
    • Ana Sailland

      Voir aus­si : http://​www​.par​ti​-du​-vote​-blanc​.fr/​c​o​m​p​r​e​n​d​r​e​/​v​o​t​e​r​-​b​l​a​n​c​-​a​-​l​-​e​t​r​a​n​g​er/

      La dis­pa­ri­té des prises en compte est éton­nante selon les pays/continents.

      Si ce que je lis est juste, le sys­tème belge ne me semble pas réjouissant 😉
      Mais l’ex­pé­rience montre que ceux des pays d’A­mé­rique latine où le vote blanc est peu ou prou pris en compte n’ont pas vu (… ou pas per­mis …) des révo­lu­tions impul­sées par ce choix.

      Je ne pense pas qu’ob­te­nir la recon­nais­sance ( décompte & prise en compte ) du vote blanc met­trait fin à la fausse démo­cra­tie pré­ten­du­ment repré­sen­ta­tive. Il y aurait un mieux, certes, et c’est bien pour ça que l’o­li­gar­chie n’en veut pas … et vient de proposer/concéder chez nous « comp­ter » mais pas « prendre en compte » .
      Mais ce mieux serait une évo­lu­tion et cer­tai­ne­ment pas une révolution.
      (Cer­tains ne seront pas d’ac­cord et c’est recevable)

      Par contre l’i­dée d’un can­di­dat du vote blanc ( ou plu­sieurs ) me semble plus de nature à ter­ras­ser l’é­lec­tion par là où elle pèche.
      Le bul­le­tin blanc n’é­tant plus ano­nyme mais incar­né par un por­teur de modes­tie, il peut être assi­gné indis­so­lu­ble­ment à une pen­sée expri­mée et ain­si être pro­té­gé du bla­bla déni­grant média­tique : Il perd sa vir­gi­ni­té imma­cu­lée qui per­met usuel­le­ment au poli­to­logue de le salir en gris ou noir afin d’en mas­quer la nature révoltée …
      Et n’ou­blions pas qu’il peut se sub­sti­tuer à l’abs­ten­tion pure et simple, pour peu que le mes­sage soit clair et séduisant.

      Ain­si, me semble-t-il, l’i­dée de Tho­mas et de cer­tains mou­ve­ments ou « par­tis » qui est de « hacker » le sys­tème ( trou­ver la faille et l’ex­ploi­ter) en pré­sen­tant des can­di­dats sym­bo­liques est elle à obser­ver avec plus d’at­ten­tion qu’actuellement.

      Il y fau­drait, c’est cer­tain, beau­coup d’éner­gie, mais il y a là un coin à enfon­cer dans le gra­nit pour le faire explo­ser et cela par la voie « légale », sans violence.

      Reste à mieux pré­ci­ser la suite. Une suite adap­tée au pays (Tho­mas est en Suisse et nous en France et les cir­cons­tances tech­niques sont différentes).

      Dans la vidéo, Tho­mas nous dit que ce serait un outil pos­sible d’ob­ten­tion de la consti­tuante dont nous rêvons. Qu’en pen­sez vous ?

      Réponse
    • J-Stéphane

      Bien sûr, il est impor­tant que le vote blanc soit recon­nu pour ne plus être contraint de choi­sir sans convic­tion. Mais ne manque-t-il pas un autre argu­ment, un argu­ment fédérateur ? 

      Car si l’on va aux urnes, c’est dans l’es­poir de chan­ger se qui est, ou d’empêcher se qui risque d’ad­ve­nir, or le vote blanc n’a pas ce pro­gramme, donc aucun impact en ce sens, autant oeu­vrer pour que l’abs­ten­tion soit recon­nue comme l’ex­pres­sion qui conteste les can­di­dats en liste.

      Car le vote blanc s’il est majo­ri­taire et recon­nu, il ne fait rien d’autre que de pro­lon­ger le man­dat des élus, prend plus de temps et d’argent aux citoyens, pour fina­le­ment devoir encore choi­sir un oligarque.

      Pour fédé­rer plus de citoyens, le can­di­dat du vote blanc devrait faire plus que vou­loir faire recon­naitre le vote blanc, il devrait pré­sen­ter un pro­gramme qui aura des consé­quences démo­cra­tiques, un vote blanc qui a les mêmes consé­quences que l’abs­ten­tion n’in­cite par l’é­lec­teur à sor­tir voter.

      Actuel­le­ment, ceux qui votent blanc le font par convic­tion de ne pas être com­plice avec les can­di­dats en liste, ça ne sera plus le cas s’il est recon­nu comme suf­frage expri­mé et sans un pro­gramme sérieux, ça risque même de lui être fatal, car per­so je ne vote­rais plus blanc si ça n’a pour effet que de faire trai­ner en lon­gueur les élec­tions et de nous pro­mettre que des lobbyistes. 

      J’ai tou­jours voté blanc, mais je me ferais abs­ten­tion­niste si le vote blanc est recon­nu et s’il n’a pas un pro­gramme qui per­met au peuple de faire son pro­gramme pour des pro­jets démocratique.

      Réponse
      • Ana Sailland

        🙂 J’en déduis que la vidéo est loupée 🙂

        C’est vrai que les 52′ ne sont pas un conden­sé de clar­té concise.
        Peut être indigeste …

        C’est bien plus rusé que le vote blanc .…

        La démarche de Tho­mas n’est pas de faire recon­naître le vote blanc (quoique béné­fice secon­daire pos­sible) mais bel et bien de hacker le sys­tème en fédé­rant les abs­ten­tion­nistes ou blan­chistes autour d’un « can­di­dat du vote blanc » ( ou plu­sieurs) . Ce qui est fait ensuite se dis­cute de cas en cas ( can­ton suisse, confé­dé­ra­tion hel­vé­tique, local fran­çais ou France ), et là, toutes sortes de pos­si­bi­li­tés, du man­dat impé­ra­tif après consul­ta­tion à la consti­tuante TAS en pas­sant par l’obs­truc­tion de type Dis­rae­li, la désta­bi­li­sa­tion donc la réforme.

        Rap­pe­lons nous que notre espoir d’une tran­si­tion des ins­ti­tu­tions se fonde sur une hypo­thé­tique révolte ou sur une crise, ce qui est peu réjouis­sant, ou sur un suc­cès d’un M6R réel­le­ment démo­crate, ce qui n’est pas vrai­ment gagné d’a­vance ;). Il y a là au contraire une pos­si­bi­li­té de conquête citoyenne volon­taire et non violente.
        Des tren­te­naires vac­ci­nés contre le syn­drome de Loren­zac­cio pour­raient se lan­cer là dedans .…

        Réponse
        • J-Stéphane

          La vidéo n’est aucu­ne­ment lou­pée, il y a qu’un pro­jet pour séduire doit être com­pris, par­ta­gé, avoir un délai et des effets. 

          Or là il dit, pour ce qui est des inten­sions du can­di­dat blanc en place, vou­loir occu­per un siège pour voter blanc et blo­quer le sys­tème. Occu­per un siège et blo­quer le sys­tème c’est déjà ce qui est en pra­tique depuis des décennies.

          Alors c’est peut-être là où je n’ai pas com­pris, mais il n’y men­tionne aucun acte avec délai et effets. Le reste res­semble plus à de la pré­di­lec­tion hasardeuse.

          Plu­tôt que blo­quer, je pré­fé­rais voter pour un can­di­dat actif qui veut déblo­quer le sys­tème, et nous pré­sente un pro­gramme chro­no­lo­gique et ces résul­tats espérés.

          Qu’il soit d’une asso­cia­tion loi 1901 ou pas, qu’il se dise can­di­dat du vote blanc, bleu ou rouge, peu m’im­porte, c’est les pro­jets, les méthodes et les délais qui me mobilise.

          Ils font l’er­reur de pen­ser dans l’ab­so­lu qu’il suf­fit de se reven­di­quer vote blanc pour ras­sem­bler les élec­teurs du vote blanc et voir aus­si les abstentionnistes.

          Dans le prin­cipe de l’as­so­cia­tion loi 1901, pour­quoi ne par pré­sen­ter le par­ti du Citoyen Consti­tuant Tiré Au Sort ? Avec une charte de conduite en plus du pro­gramme, type ; cumule et délai du man­dat, trans­pa­rence avec rap­port quo­ti­dien sur site Inter­net, etc.

          Réponse
          • Ana Sailland

            (((NB : lui il agit en Suisse, la situa­tion n’est pas la même)))

             » pour­quoi ne pas pré­sen­ter le par­ti du Citoyen Consti­tuant Tiré Au Sort ? » »»»»> Bien sûr. 

            Bien sûr. On se réunit où ? Qui ?

          • J-Stéphane

            Ana, par­fois je me demande si tu n’es pas frap­pé par un défaut de per­cep­tion de cer­taines fré­quences. Mais bon ce n’est pas grave, le dia­logue de sourds ne peut pas être mal­sain entre deux per­sonnes bienveillantes 😉 

            Donc pour conti­nuer ce dia­logue et répondre à « Bien sûr. On se réunit où ? Qui ? » Je dirais juste, deman­dons aux can­di­dats qui s’ap­prêtent à blan­chir l’o­li­gar­chie avec leur par­ti du vote blanc.

            « il n’y a pas plus aveugle que celui qui se nour­rit de ses illusions »

          • EFFAB

            Comi­té Consti­tu­tion­nel… c’est à la fois très ouvert et cepen­dant très expli­cite ^^ certes, il y faut des pos­tu­lats, des fon­da­men­taux, la légi­ti­mi­té reve­nant à ceux qui dénoncent ouver­te­ment les dis­fonc­tion­ne­ments et autres men­songes d’E­tat, autres condi­tion­ne­ments cultu­rels et for­ma­tages média­tiques, spo­lia­tions de tous ordres (poli­tiques, éco­no­miques, etc.)_c’est aus­si simple que cela.

          • Ana Sailland

            Je suis vrai­ment inté­res­sée à concré­ti­ser TON idée.
            Donc : on fait comment ?

          • J-Stéphane

            Don­ner un pou­voir poli­tique au vote blanc pour dire non, je dis oui, mais il faut aus­si lui don­ner un pro­jet à ce non, non ? 

            Si c’est juste pour frei­ner, voir blo­quer, ou faire des élu­cu­bra­tions parce que rien n’ac­com­pagne ce non, il a peu de chance d’in­té­res­ser le plus grand nombre d’électeurs.

            Le par­ti du vote blanc ne vaut pas mieux qu’un autre par­ti si ce n’est pas pour don­ner au vote blanc un sta­tut poli­tique digne de ce nom (et de ce non).

          • Ana Sailland

            J‑Stéphane,

            Tu tentes de me convaincre de ce que j’ai dit .…..

          • J-Stéphane

            Ana,

            Je ne cherche à convaincre per­sonne, ni en un mot ni en deux. Je par­tage mes réflexions avec d’autres esprits quand le mien n’ar­rive plus à faire pro­gres­ser une idée qui me tur­lu­pine (en un mot 😉 ). 

            Le vote blanc est cette idée, il me semble que le vote blanc a un for­mi­dable poten­tiel et qu’il mérite que l’on s’y attarde pour le faire pro­gres­ser, car là, il est volon­tai­re­ment mépri­sé par la classe poli­tique, car il aurait le pou­voir de ne pas être électif.

            Or, les can­di­dats des par­tis du vote blanc en uti­li­sant son nom le per­ver­tissent en le ren­dant jus­te­ment électif.

            Les can­di­dats des par­tis du vote blanc si une fois élu, ils n’ont pas la volon­té de don­ner à mon vote blanc un poids poli­tique, alors il ne valent pas mieux que les autres, autant qu’ils nomment leur par­ti autre­ment, sinon le vote blanc entre­ra dans la longue liste des mots retourner.

            Si ces par­tis du vote blanc n’ont que la volon­té de don­ner au vote blanc le droit d’être comp­té pour frei­ner les élec­tions et ain­si pro­lon­ger la pré­sence des élus, coû­ter en temps et en argent le fait de refaire des élec­tions, pour à la finale devoir encore choi­sir des oli­garques, le vote blanc n’est pas une expres­sion pour un chan­ge­ment, il sera per­çu par les élec­teurs (votants, par­don ) comme une voix boudeuse.

            Et c’est là où je sol­li­cite notre cer­veau col­lec­tif. Bien sur il faut que le vote blanc soit pris en compte, mais il doit conti­nuer à ne pas être élec­tif, il fau­drait qu’il déclenche un pro­ces­sus évo­lu­tif et tota­le­ment dif­fé­rent de l’é­lec­tion, enfin je crois, c’est peut être là mon entê­te­ment me vaut cette impasse.

            Mais il me plai­rait tant que l’ex­pres­sion de mon vote blanc exprime le refus cette repré­sen­ta­ti­vi­té (celle pré­sen­té à cette élec­tion), et que je veux une démo­cra­tie plus directe en déclen­chant un pro­ces­sus qui donne des pou­voirs aux com­munes et aux citoyens, enfin je ne sais pas bien com­ment, mais il faut que ce vote blanc soit le contraire de l’é­lec­tion qui elle dit je vous délègue ceci, car j’ai confiance en vous et parce que je n’est pas le temps de le faire moi-même.

            Si les can­di­dats des par­tis du vote blanc ne se concentrent pas essen­tiel­le­ment à don­ner un sta­tut vivant au vote blanc, leur pro­jet est mort-né, ou alors ils vont tuer le vote blanc…

          • EFFAB

            MON idée, comme tu dis, ANA (@ 9 jan, 21h58), ne sera notre idée que si celle-ci devient tout autant la TIENNE que celle d’AU­TRUI… tout en sachant très bien que ce n’est qu’UNE idée par­mi tout une panelle d’AUTRES idées qu’il faut assor­tir et fruc­ti­fier ensemble, sinon reje­ter si ce n’est pas vrai­ment une bonne idée…

            … un Comi­té Consti­tu­tion­nel suf­fi­sam­ment large, ouvert, en per­pé­tuel évo­lu­tion et se défi­nis­sant et agis­sant au fur et à mesure_­ce­ci-dit, ma VOLONTE et celle d’es­prits irré­duc­tibles comme on peut en trou­ver sur ce blog ayant à coeur et à res­pon­sa­bi­li­té (et consé­quence) de trier au besoin voire inter­dire si néces­saire toute bre­bis galeuse en son cénacle et autres élé­ments désta­bi­li­sa­teurs ou plus sour­nois à même de saper cet inté­rêt géné­ral et cette volon­té com­mune et cent pour cent démocratique.

          • EFFAB

            @ J‑STEPHANE, 10 jan, 10h56

            Oui, le vote blanc devrait être asso­cié, par exemple, au Tirage au Sort, à la dépro­fes­sion­na­li­sa­tion de la poli­tique, à la volon­té de sub­si­dia­ri­té poli­tique et éco­no­mique, à une nou­velle vision du monde à la fois plus saine et plus res­pec­tueuse, pla­çant l’être humain, l’é­thique et l’al­truisme au coeur de nos socié­tés pré­ten­du­ment civi­li­sées ; faire de la Cause des causes et de la Consti­tu­tion à écrire sans fausse inter­pré­ta­tion qui soit le coeur et l’ob­jec­tif pre­mier et de chan­ge­ment et de ce para­digme exis­ten­tiel à la hau­teur et à la mesure de nos attentes et de ces pré­ten­tions trop long­temps four­voyées ou purs pré­textes à dessein.

            Les futurs membres de ce Comi­té Consti­tu­tion­nel doivent se choi­sir mutuel­le­ment… ain­si EFFAB pro­pose évi­dem­ment J‑STEPHANE à autrui mais ledit STEPHANE peut très bien ne pas choi­sir petit fabi­nou dans cette entre­prise aus­si ambi­tieuse qu’exigeante ^^

  20. Ana Sailland

    « Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous êtes trom­pés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, per­sonne ne commande. »
    (Anselme Belleguarrigue)

    Là où per­sonne n’o­béit il n’y a pas de pouvoir
    Là où per­sonne ne vote il n’y a pas d’élu.

    Réponse
    • Katharina

      c’est sûr pour un cer­tain temps, mais là je suis convain­cue qu’il ne s’a­git plus de l’obéissance/nonobéissance mais d’a­gir. Un gou­ver­ne­ment qui a agi contre la consti­tu­tion et a tra­hi , trom­pé, pillé, doit être mis à la porte. Il a per­du son légi­ti­mi­té. C’est tout sinple. Il faut le virer.

      Réponse
    • Katharina

      superbe. Et ce Cohn-Ben­dit à gauche (matu­ri­té politique)

      Réponse
  21. Oli

    Bon­soir,

    Ayant fait une recherche sur votre site et sur le site pré­cé­dent, je n’ai rien trou­vé sur ce mon­sieur, Domi­nique Tonin, qui pour­tant reprend vos idées et, contrai­re­ment aux autres qui font de même en poli­tique, ose vous citer :

    https://​you​tu​.be/​L​G​n​J​q​_​l​u​mhE

    Cette vidéo a pour mérite de faire un petit résu­mé de tous les pro­blèmes que nous ren­con­trons aujourd’­hui et ce mon­sieur sou­haite mon­ter un par­ti politique.

    Même si l’i­dée d’un par­ti me semble illu­soire (vu le piège des par­tis et de la répar­ti­tions des votes et des scis­sions que ceux-ci pro­voquent tou­jours au sein du peuple), cette ini­tia­tive reste tout de même une belle façon de mettre en valeur les idées qui nous sont chères.

    Réponse

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